FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Avril 2021 Partager sur Facebook
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  • incroyable, un bouchon à Lons
    la Loue
    un peu juste les chevaux non ?
    truck of the year
    voilà mon camion n'est plus neuf
  • Jeudi 1 Avril 2021
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    Explication : mon tacot est en contrat d'entretien donc c'est Scania qui s'occupe de tout, à 9h je leur confie mon bébé. Bon il a deux ans, la pré-visite c'est du vite fait, les feux à leds t'es sûr de ne pas avoir d'ampoule grillée, si les pneus sont bons, le pare-brise sans fêlure, tu y vas la fleur au fusil. Je demande s'ils peuvent me déposer chez Mécanos Service, un service en vaut un autre, ils me demandent d'emmener moi-même le tracteur à la visite du tachy. Un mécano me suis jusque chez Citycar puis il me dépose chez Rabasse. Romain me prête un tracteur pour la journée, j'ai droit au vieux Daf, boîte mécanique faut reprendre l'habitude. Je retourne chez Scania pour récupérer ma caravane et je vais au dépôt. En chemin je croise les gendarmes qui me font un grand bonjour, appels de phares, gyro bleus et tout, ensuite je croise une dépanneuse militaire du régiment de génie conduite par un civil, rebelote. Purée quand tu roules avec un camion de dépannage c'est un autre monde, ces gens se connaissent fatalement.

    Au dépôt je décroche ma calèche pour qu'on la recharge dans la journée et je prends une vieille semi pour charger pour Joaquim. Il est midi faut que je m'affole, je passe manger à la maison en vitesse, grande vitesse, genre je mets les pieds sous la table, vite vite bobonne donne-moi à manger.

    A 14h pétantes je suis à Seppois, mission accomplie. Je vais chercher ma liste de chargement, en fait la liste de mon collègue si vous avez suivi et ô horreur, ô désespoir, il y avait 4 couvertures à prendre chez Laily en passant. Pauline a bouffé la course, tant pis j'y retourne pas il est trop tard. Explication : j'ai rendez-vous chez l'ophtalmo à 16h à Meroux, à côté de la gare TGV de Belfort, six mois d'attente ça me fait chier de louper. Donc je fais le forcing vers Fabrice, magne-toi le cul bordel, il charge un camion pour la Réunion en même temps, l'heure tourne ça me saoule.

    Je fonce chez Laily, je me suis gardé un peu de place côté passager, j'ouvre on empile les 4 Solaé et c'est le drame, un poteau force, je pousse, en fait il est cassé, je perds un temps fou, fin énervé.

    A 16h05 je me gare près de la gare TGV, à 10 je suis chez le toubib. Ici c'est des malades, l'heure c'est l'heure ; à la minute près. La secrétaire est bloquée au téléphone par un pénible, quand c'est mon tour il est 16h20, elle me dit qu'il est trop tard. Putain ! Je lui raconte que ça fait un quart d'heure que je poireaute là à cause du pénible, elle réfléchit...et me dit ok. Ouf !

    Ils sont chiants, trop rigides avec les horaires mais c'est bien commode, au bord de la voie rapide, facile pour se garer.

    A 17h je remonte dans mon Daf, retour Devecey. Ce taxi a 15 ans mais que 380000 km alors je sais pas mais qu'est ce que c'est mou !!! La côte avant la station à Montbé faut tomber une vitesse complète, ça grimpe à 60 pas plus alors qu'avec le mien ça monte taquet. J'interdis aux possesseurs de Daf de se moquer des Mercedes. Si, ce qui est bien avec le Daf c'est la boîte méca, tu traverses les bleds en septième petite, il mouline dans la zone verte, 48 km/h, nickel. Le Scania, perfide, monte subrepticement une vitesse et tu roules à 60 sans t'en apercevoir.

    Au dépôt, je déplace un fond mouvant pour décrocher la semi pleine en bonne position pour transvaser, je décroche le Daf, et je récupère mon ensemble. Ça en fait des tours de manivelle de béquilles ! Ma remorque est chargée pour le 67, Pauline m'a gâté, elle m'a collé 8 clients en Tred' chariot. Premier rendez-vous 7h30 à Saverne, c'est ultrafin l'histoire.

    A 20h12 je suis garé à Audincourt, une bonne journée de merde.

     

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  • piscine bois
  • Vendredi 2 Avril 2021
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    5h12 décollage immédiat, je monte par Molsheim Marlenheim c'est interdit au transit, d'une je m'en fous de deux c'est férié les flics sont en week-end prolongé.

    A 7h et demi je suis à Saverne, le client fume sa clope assis sur l'escalier. Il est scié par la précision, je lui sors ma phrase habituelle ; Besançon c'est la capitale de l'horlogerie, c'est un devoir d'être à l'heure. Pas la peine de lui avouer que c'est juste du bol. Je lui dépose sa piscine, en fait c'est juste un tas de planches, j'en ai 7 comme ça pour la journée, j'apprendrai plus tard qu'on ne livre que le bois traité et les gens vont chercher le reste en boutique. Un coup de fourches et je referme.

    Je file au bled d'à côté pour un abri de jardin, la maison dans une rue étroite, je finis en chariot. Le film est déchiré, nous on l'a chargé comme ça mais je comprends son inquiétude. Il note la célèbre phrase qui sert à rien : sous réserve de déballage. Ils me font rire les gens avec ça.

    Encore une structure de piscine à Dettwiller. Le client voit la pub Waterair sur ma remorque, on discute, je lui dis que c'est une autre qualité mais pas la même gamme de prix, il réfléchit, je le sens piqué au vif. Il me dit qu'il va aller voir le site. Conseil aux gens du secteur, surveillez le bon coin, il va y avoir une affaire certainement.

    A Engwiller j'ai encore une piscine, à 10h j'en ai déjà fait 4, parfait. Faut dire que le Tred'chariot c'est de la vente internet pas du Waterair, on contrôle rien du tout, on pose on se casse.

    Je roule un peu jusqu'à Bitche, je tombe sur un gars bien sympa, accent neutre, c'est rare par ici, je lui pose la palette dans le garage. A midi c'est fait.

    Encore un peu de route jusqu'à Wissembourg, la route longe la frontière, on roule dans les bois, c'est désertique, je mange un bout par là le long. Les gens habitent dans le centre du pays, des ruelles étroites typiques. La palette fait 4m, 2 tonnes c'est bien trop lourd pour prendre en long, donc je me gare près du cimetière et je me promène en chariot. Je passe le fardeau au-dessus des bagnoles et je fais toutes les rues du labyrinthe, je finis par y arriver. Encore des gens super gentils, ils m'offrent le café et je me taille.

    Il me reste deux palettes piscines une à Stattmatten et une dernière à Oberhoffen. La maison est au bord d'une passante, des bagnoles partout, je trouve à me garer en face. Je fais mon truc et je me fais interpeller par le voisin, il est contrarié que je me sois garé devant chez lui. Je le prends bien, je lui explique comme d'hab' que mon camion a un moteur et des roues et que je peux le déplacer si on me le demande. Là il me dit : je ne discute pas avec les cons. Quoi ? Le ton monte, je lui demande qui c'est le con de nous deux, je m'approche, bien remonté, prêt à en lui coller une et mon client arrive et me demande ce qu'il se passe. Ça désamorce le truc. J'explique l'histoire, le client est navré, j'explique à l'abruti que moi dans 5 minutes je serai parti mais lui s'est ridiculisé devant son voisin pour longtemps.

    A part le voisin complètement con j'ai passé une bonne journée finalement, je me rentre. Comme tous les ans Waterair était fermé aujourd'hui mais on bosse demain.

    A 18h10 je suis garé à Audincourt, je valide même une 11h inutile.

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  • Samedi 3 Avril 2021
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    A 10h15 je suis à piscines land, Séb' termine à l'instant, parfaite coordination. Fabrice sort mon voyage pendant que j'ouvre. Il est content il avait un camion toutes les heures ce matin, ça se déroule bien. Joli chargement tout passe au sol sans se torturer.

    Juste avant midi je suis à Bourogne, bien sûr la Fiesta n'a plus de batterie, ras le cul cet après-midi je vais en acheter une. Je la démarre avec le chariot de batteries qui traîne derrière l'atelier depuis des lustres. En revenant pour le ranger je vois une semi de chez Mendy. Il y a 20 ans c'était impensable qu'un jour avec le jeu des faillites et des rachats de canards boiteux Mendy et Buffa seraient dans le même groupe. 

    Elle démarre au quart de tour, je me rentre. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • hélas, ça n'aura servi à rien
    saloperie
    Camargue
  • Mardi 6 Avril 2021
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    Faut retourner au taf après un week-end de chasse aux œufs. Elle a eu facile je cache toujours les miens au même endroit. Oui je sais c'est nul mais les blagues salaces c'est pour moi, c'est dans mon contrat avec Fierdetreroutier, je suis obligé c'est pas de ma faute. Il fait froid ce matin je dois gratter le pare-brise de la bagnole, mais pas le camion à Bourogne, bizarre. La Fiesta démarre, j'ai enfin changé la batterie samedi.

    C'est un mardi qui compte comme un lundi donc je m'arrête à Villemotier. Il est 8h le café de ce matin est loin, j'en prends un avec un pain aux raisins, et un gros boulot qui devrait me faire la semaine. Depuis ce matin mon OBU claire rouge. Pour mes lecteurs étrangers ; le verbe clairer est un verbe Franc-comtois, ne le cherchez pas dans le Bescherelle. Donc mon télépéage est au rouge, j'ai dû payer avec ma carte perso de Belfort à Besançon, rien de grave. J'appelle la ligne chaude, c'est un gars à Tombouctou qui répond bien sûr, il me fait faire des manips', débrancher-rebrancher, je vous la fais courte mais rien nada, mon cul Paul. D'après lui le boîtier est mort vu le code défaut affiché. Il me dit qu'en virant le capot arrière, je verrai un code-barre, vu que le zinzin n'est plus branché je pourrai payer les péages en France en Espagne mais pas en Belgique. M'en fous je ne vais pas en Belgique. Au grand péage de Lyon Montluel je scanne le code-barre mais ça marche pas, faut appeler, passer le truc devant une fenêtre, la fille tape toute la litanie de chiffes, ça dure deux plombes, la barrière se lève enfin. Putain la haine ! C'est là que mon patron m'appelle, ah c'est bien le moment ! Le téléchargement de mes heures n'est pas passé, il manque trois jours pour faire ma paye , faut que j'aille lire ma carte chez Rodis groupe Jeantet, ils ont le même prestataire que nous. Bon ça va encore, ils sont à deux km de la rocade. Purée quand même ça me saoule, j'ai bien des emmerdes avec l'électronique embarquée ce matin. Fallait que je coupe une demi-heure, c'est moindre mal, je vais lire ma carte chez Rodis et je me jette dans la couchette pour les 20 minutes restantes. Quand je me réveille je vois que l'OBU que j'ai balancé sur le siège passager, claire en vert. J'imagine qu'ils ont réussi à le rebooter à distance.

    Au péage de Vienne j'évite la voie à 30 à l'heure si des fois ça merde mais non, ça marche. Je rappelle Céline chez ATS pour annuler la commande d'un nouveau bidule.

    Pas le temps de chauffer une soupe, j'avale une tomate en vitesse avant Nîmes et à 14h je suis à St Gilles, le grand lotissement route de Vauvert, c'est waterair'land ici. Je dépose une réno-margelles. Le client vient de racheter une maison, l'ancien proprio a laissé la piscine vide depuis deux ans, évidemment le liner est mort. J'espère que le prix de la réno a fait partie de la négociation de la baraque.

    Après j'ai une autre réno-margelles entre Sommières et Vendargues, à Beaulieu. Bled à la con où toutes les routes arrivent dans le centre du pays, étroit bien sûr. Il n'y a pas longtemps j'avais repéré, je me retourne vers la pharmacie, ça s'est fait, et je finis en tagazou.

    Dernière livraison du jour à Sauvian, le lotissement est assez large, je devais être garé à 300m finalement je suis devant la maison, parfait. Le terrain est petit, la piscine grosse, c'est juste.

    J'ai 9h50 de volant, je devrais dormir sur le trottoir devant chez les gens, oui mais non ! Jamais ! Je file à l'Oppidum, garé j'ai 10h03 de volant, eh ben c'est bien !

     

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  • ici ça n'a pas gelé
    vers Lérida
    le Swedish
  • Mercredi 7 Avril 2021
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    Hier soir je me suis enfilé sur le chemin qui mène au parking en marche avant, c'était la dernière place, après mes éternels café-douche je fais une manœuvre savante pour sortir sans tuer personne, no one is innocent, m'enfin c'est mieux d'éviter...

    A 7h tout pile je suis à Bize Minervois, c'est bien tôt mais le client part au boulot ensuite, il a demandé...je suis bien brave. A 7h03 je suis devant sa porte avec l'escalier et ça commence ; l'escalier est trop grand selon lui. Ben oui normal, j'ai fait faire un Enjoy plus grand pour l'emmerder. Ensuite il ne comprend pas pourquoi je n'ai pas un bras de grue pour passer par dessus son grillage. Moi je comprends que je suis tombé sur un casse-couilles. Je suis garé à 100m de la maison, je ne connais pas de bras de grue de 100m ! Après il râle parce que le commercial lui aurait annoncé un colis fermé. Donc une piscine avec un escalier ça tient dans un seul colis fermé, c'est ça ? Putain lui il me fatigue de bon matin, il n'y a rien qui va. Moi je reste toujours poli et courtois avec les clients mais putain parfois faut prendre sur soi ! J'ai assez entendu de jérémiades pour ce matin je me casse retrouver des gens sympas, direction Barcelone.

    Petit arrêt à La Jonq' pour les clopes de Martine, normal. A 11h je suis à l'agence, je me vide et je monte voir les filles, faut régler un truc pour la semaine prochaine. La dernière livraison ne sera pas à Tarragone mais dans La Rioja, ça change un peu la donne. Après j'écris à Iñaki pour demain mais j'ai réagi trop tard, quelqu'un n'a pas respecté l'ordre que j'avais donné, les clients sont prévenus, je dois commencer au nord de Madrid pour descendre au sud ensuite. C'est nul je vais traverser Madrid deux fois. C'est trop tard pour changer, tant pis pour moi.

    Je m'arrête manger vers Tarrega, il est 14h il serait temps. Ensuite je surveille un peu Maps, notre ami Fred le Swedish Warrior traîne lui aussi ses roues par là, on doit se croiser. Comme dans les films je vois sa progression sur mon écran, on boit le café à Candasnos entre Lérida et Saragosse pour moi et entre Saragosse et Lérida pour lui, lol. Il fait super beau, on boit le jus en terrasse, le pied. Je coupe 30 pas plus, je voudrais faire une 11h ce soir, faut pas que je m'amuse.

    Gas-oil à Alfajarin, je fais le point sur mes heures, je vise Calatayud ce soir. J'y passe avec 8h35 de guidon, faut surtout pas s'arrêter, j'arrive au km200 avec 9h0000 de conduite, parfait! J'ai eu du bol sur le coup.

     

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  • c'est Madrid là-bas
    repos !
    lotissement bien gardé
    province de Soria
  • Jeudi 8 Avril 2021
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    Ici on mange pas mal, le menu routier est à 10 balles tout rond mais les douches sont minables. Donc comme d'hab' je m'arrête au km ciento doce pour déjeuner et me laver en vitesse. Je redémarre jusqu'au km 103, il y a une karcher en libre service sous un tunnel. La machine n'est pas bien vaillante, guère plus que ma trottinette de jardin mais pour 1€ tu peux enlever les moustiques, foutre un coup sur la cabine et les jantes. Pourquoi je n'ai pas tout fait ici me direz-vous ? Parce qu'ici la douche est à la station, pas au resto, on perd du temps et je suis pressé.

    Quand je redémarre je reçois un Whatsapp d'Iñaki, le client n'a pas payé, faut pas que j'y aille avant 9h30, il me retrouve là-bas. Bon bé du coup je suis moins pressé.

    Donc à 9h30 je me gare à San Agustin de Guadalix. Deux monteurs sont déjà là, dont le gars qui parle français, ou suisse romand disons. Iñaki arrive dans les 10 minutes, tout est ok, on déballe. On est 4, on se fait l'escalier à la main par dessus le portillon, c'est du gâteau. J'aime bien être avec eux, c'est pas des manches à couilles, ils vident le local technique de la pompe et du filtre, c'est une coquille vide facile à passer aussi. Ça me va bien, on a encore du taf. Je referme et je file.

    La traversée de Madrid est tranquille, pas un coup de frein, faut dire qu'il est 11h, on est au creux de la matinée.

    A midi moins le quart je suis dans un gros lotissement avec gardien et tout, faut montrer patte blanche. A peine garé Iñaki arrive aussi. Le client est en chemin. J'ai entendu dire que Javier a pris son compte, il n'est pas là ce matin, j'en parle au chef. Je sens qu'il a bien les boules, Javier est parti vendre des piscines de la concurrence avec Jesus l'ancien chef d'agence de Madrid. J'ai vu hier à Barcelone qu'un nouveau vendeur est en formation au siège, espérons qu'il ira bien... S'il n'y a plus de boulot sur la capitale je vais faire quoi ? De la région parisienne ? Ils veulent ma mort ?

    Le client arrive, on lui pose sa baignoire vite fait. En partant Iñaki me dit : à la prochaine, vite j'espère. J'espère aussi, j'espère aussi...

    Sachant que je serais vide du temps de midi j'ai appelé Laurence à 11h pour ne pas attendre bêtement, comme d'hab' on recharge à Morcenx pour Vesoul. Perfecto, vamos !

    Il est tard je mange un bout sur le M50 puis café solo à Alcolea del Pinar. Comme les vrais je remonte par le centre, Medinaceli, Almazan, Agreda, Pampelune. J'adore cette route en Castille y Leon, pas un chat, pas un radar, ça enroule à 90 tout du long, le kiff !

    Il me restait 4h45 ou 5h45 à rouler, au choix. J'ai 8h54 de volant à l'entrée de Pamplona, traverser la ville en 6 minutes avec tous les ronds-points je ne le sentais pas, je me gare à l'Andamur. Je me garde mes 10h pour demain, ça change rien. Le menu est à 10€50 boisson comprise, 11€70 avec le café, je ne recule devant aucun sacrifice.

     

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  • les travaux qui me dégoutent
  • Vendredi 9 Avril 2021
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    Je paye le parking à l'automate et je me sauve, 7€ pour 11h de coupure c'est pas cher. Les 11h c'était pas obligatoire mais je n'allais pas me lever à 4h pour le plaisir. En montant le Velate je vois que le tunnel est ouvert, la balade par le col c'est magnifique mais il fait encore nuit et puis je ne suis pas là QUE pour faire du tourisme, on est vendredi. Je me fais chauffer un café par là et sur les coups de 9h je suis à Morcenx.

    La toujours sympathique dame des expés me dit que ce n'est pas tout à fait prêt mais que je peux me mettre en place. J'attrape mes affaires et je vais à la douche, c'est pas le grand luxe mais ça a le mérite d'exister et d'être gratuit. Le joli petit trans-pal électrique est déjà cassé à ce que me dit le cariste. Il me file un truc manuel, vu le poids des palettes l'effort n'est pas violent. Ça n'a pas été bien long finalement, à 10h et demi je file, compteur à zéro bien sûr.

    Du temps de midi la rocade de Bordeaux passe les doigts dans le pif, je mange un bout à l'aire de Bédenac en vitesse. Ça roule pas trop mal jusqu'à Angoulême, c'est toujours le point noir avec l'interdiction de doubler, après je bifurque direction Limoges et à partir de là, zou, vent du cul dans la plaine. Après St Claud je n'ai personne derrière je peux passer lentement devant la maison effondrée, la bagnole est toujours là, j'imagine les discussions avec les assurances... Je finis ma coupure avant La Croisière, jusque là tout va bien. Les autres semaines je reviens de plus loin, je finis à St Vaury, cette fois depuis Pampelune je sais pas trop.

    Je laisse Deux-Chaises, puis je me casse les dents au centre routier de Moulins, un centre routier fermé depuis le vendredi midi j'y crois pas ! Je pousse jusqu'à Digoin, le Tom Bar est fermé, va pour l'Euroscar, il était grand temps que j'arrête ! 829 km c'est bien pour un petit homme comme moi !

     

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  • on est à la limite du plagiat
  • Samedi 10 Avril 2021
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    Le troquet est ouvert quasi h24 j'aurais pu aller déjeuner mais il tombe des cordes et je suis garé loin. Venga ! Je me fais trois podcasts de mon héros, Franck Ferrand, le temps passe vite avec un coup Napoléon, Maria Casarès et les complots contre la Restauration. C'est varié j'aime bien, je vous rassure c'est le seul truc que j'écoute sur radio classique, pour le reste je suis un gros inculte.

    J'aurais pu déjeuner, j'aurais pu laver chez Jeantet en passant, vu la météo c'est pas la peine. A 7h15 je suis au dépôt, personne au gas-oil je fais les pleins puis je me mets à quai, on transvase mes palettes dans une remorque vide avec Bibitte.

    Je suis sur le départ quand arrive le chef avec ses habituelles viennoiseries, c'est délicat de lui dire : « tu me saoules avec tes croissants, je me casse ». Ce qui est faux d'ailleurs, ils sont très bons! Bref, je perds pas mal de temps mais c'est , sans faire le fayot, mieux qu'un patron détestable et inaccessible.

    A 10h et demi je suis à Bourogne, je balance mes affaires dans la Fiesta, bon week à toutes mes lectrices. Les lecteurs non, je m'en fous des hommes. Que le ciel vous tienne en joie.

     

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  • nan mais allo quoi !
    c'est mieux dans le Jura
    porte-voitures sans bagnole
  • Lundi 12 Avril 2021
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    Spectacle passionnant à 6h, je regarde mon café couler, la petite boîte noire posée au coin de la table vient troubler cet instant de grâce, c'est Fabrice qui me demande si je peux venir à 7h. Nan mais t'es sérieux ? Il n'a pas osé m'appeler hier, il doit penser que je suis Louis XIV, pour me parler il faut demander audience en passant par mon chef de cabinet. Je lui explique qu'à propos de cabinet, non rien, bref... je fais au plus vite...

    A 7h et demi je suis à Seppois et il neige ! Il y a des camions au large, on devait charger en doublon s'il avait fait beau. Les cartons sous la neige c'est moyen en arrivant chez les clients. J'ai un chargement tranquille, tout au sol, seul problème il manque les margelles pour l'Espagne, les deux palettes doivent arriver dans le camion de cet après-midi, elles sont déclarées manquantes et basta.

    On charge, je referme, et pile à ce moment un camion de margelles arrive... Fabrice me demande d'attendre, ben oui normal. Et bingo mes palettes sont dans celui-ci. Ça va assez vite pour nous mais il faut refaire la facturation et donc les papiers....grrrr ! Une des fille me passe en priorité, j'ai le temps de pleurnicher vers Christine. Je lui explique le blèm de la semaine dernière à Madrid, où j'ai traversé la ville deux fois, et cette semaine où je pose deux piscines à l'agence de Barcelone qui se transforment en une à Terrassa, pas grave, mais l'autre dans La Rioja. 400 bornes d'écart ça fait un bout de chemin quand même. Elle se renseigne pour savoir qui a chié dans la colle. C'est pas bien grave en soi, je ne vais chier une pendule mais pour le retour, finir côté Perpignan ou Bayonne c'est pas la même chanson.

    Je passe vite fait au resto de ma chérie, elle bricole ici ce matin, pour boire le café mais surtout j'ai oublié ma sauce de salade. C'est horrible ce qu'il m'arrive. Je ne traîne pas, faut que je passe chez AD à Besançon avant midi. J'ai niqué mon cordon électrique entre la semi et le chariot. Soit je l'ai mal mis soit je l'ai oublié mais quoi qu'il en soit j'ai fait une connerie, il a traîné sur la route. C'est joli, ça fait un biseau, on dirait le bec d'une flûte. Donc à 11h et demi je suis à Dannemarie sur Crête, j'explique au gars ce que je veux, cordon ancienne génération, il comprend et bien sûr revient avec un cordon type ABS. C'est très exactement ce que je veux ….pas ! Je lui explique bien qu'avant la nouvelle norme on avait un cordon noir pour les feux « normaux » et un blanc pour les accessoires : feux de recul, anti-brouillard... Et bien sûr il rerevient avec un blanc. A la troisième tentative, c'est la bonne.

    En venant les panneaux lumineux indiquaient que la 83 est coupée dans le Jura, Google confirme, c'est bien rouge. Pas envie de savoir ce qu'il s'y passe, je descends par Chalon. Je m'arrête au pain à St Vit, la grande boulangerie a été reprise, c'est facile pour se garer en semi et le pain au levain a une très bonne tête.

    Je m'arrête manger avant Chalon, le pain prometteur et vraiment très bon. Je reviendrai. Après ça je me fais une descente tranquille, par la nationale jusqu'à Mâcon, normal. Lyon est bien cool en début d'après-midi, les emmerdes commencent au sud de Valence. Une bagnole a cramé ce matin paraît-il et ils refont un bout d'enrobé. Sortie conseillée à Valence sud. Vu le rouge sur Maps ça sert à rien de sortir, c'est le bordel à Livron bien sûr. Pas pressé plus que ça je reste sur l'A7 et j'attaque un sudoku dans le bouchon. Dans le rétrécissement un mec en FH4 porte conteneur veut absolument me doubler et il accroche son rétro grand-angle dans mon montant arrière de remorque. Je me sers, il arrive à ma hauteur, son rétro pendouille au bout du fil, on ouvre nos fenêtres en roulant au pas, il veut qu'on fasse un constat, je lui ai cassé son rétro ! Nan mais t'as été frappé par la Grâce, t'as vu la Vierge en string ? C'est con ce qu'il t'arrive mais le prochain coup tu te rabattras avant les cônes et voilà.

    La suite est plus paisible, j'ai quand même perdu pas mal de temps dans le bouchon, je finis la journée au centre routier de Nîmes avec 9h20 de volant, c'est con. Heureusement je ne vais pas bien loin sinon j'aurais fait autrement histoire de ne pas griller une dérogation pour rien.

     

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  • Montpellier
    du lourd !
  • Mardi 13 Avril 2021
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    Café-croissant, de boulanger pas du Metro premier prix, douche et zou ! A 8h je suis à Clarensac chez un prof d'EPS bien sympa. Il me dit qu'il a le temps de bricoler, il ne va pas retourner au taf de sitôt. Il m'offre le café pendant qu'on fait la paperasse, tout bien.

    Après je vais à Lattes, j'aime pas bien ce coin Mauguio Lattes Pérols, c'est toujours des lotissements à la con, étroits avec des arbres et des bagnoles mal garées. Ce matin je n'échappe pas à la règle. Je me fais bien un peu chier, faut reconnaître. On passe l'escalier par dessus le mur d'enceinte, à deux on se fait une grosse couille, on le pose dans le trou, content. Là le client me dit : « oh je regrette, j'aurais dû le laisser dans l'entrée. Il va me gêner ici. » J'ai un arrière-goût de meurtre dans la bouche... Je m'inquiétais pour sortir du quartier vu les zigzags que j'ai fait mais c'est fastoche, un coup à gauche un coup à droite et je me retrouve sur une avenue. Cool.

    Je mange un bout vers Béziers et à 13h30 je suis à Autignac. Je me souviens être venu il y a peu chez un vigneron, à l'entrée du pays à droite, au calvaire à gauche. Jusque là c'est facile. L'adresse du client c'est : « chemin de ronde ». Dans un vieux village du midi de suite tu te dis que ça pue. Je vais voir à pied, et effectivement ça craint. Pas la peine de faire le malin, il y a 5 ou 600m, kit escalier pas de margelles, j'y vais en une seule fois avec mes rallonges de fourches. Je vois rien faut rouler en marche arrière, j'ai pas chopé de torticolis, tout va bien. Ici aussi le client me demande pour descendre le Pacio dans le trou, c'est pas mon boulot m'enfin, je suis bien brave. Ou bien con peut être. Lui ne me dit ni merci ni merde. Donc je confirme, je suis bien con.

    Ma dernière livraison française est à Pia, à l'entrée de Perpi, sur l'avenue qui vient de la N9, donc bien roulante, très roulante. Le trottoir devant la maison est très large, j'évite de me faire couper en rondelles par les caisseux de passage.

    Je m'arrête comme d'hab' à La Jonq' pour les clopes de Martine et je vais souper à la Sol. Je ferme le camion à clef bien sûr, machinalement je vérifie la porte passager et oh putain ! J'ai crevé ! Le pneu avant droit est bien écrasé. A Pia j'étais garé dans le bon sens, il n'y avait rien. Je suis tout près d'un garage Euromaster, quand j'arrive ils baissent le rideau. Merde ! Il doit être bien crevé, le temps de faire le tour du parking, il est carrément à plat ou presque. Je demande quand même au mec, il me dit : « demain matin 9h, sinon c'est Michelin 24/24. » L'assistance Michelin ça va nous coûter un bras. J'appelle Pauline, elle me demande ce que je compte faire. Michelin h24 ils vont nous vendre un pneu en or, laisse tomber. Une photo vaut mieux qu'un long discours, j'envoie un whatsapp à Pablo et à Lorenzo. A Tarragone il me dit de le prévenir une heure avant, et le Basque me répond : « no te preocupes ». Ça fait plaisir de travailler avec des mecs pas cons, heureusement.

    Je coupe devant la porte des pneumologues et je vais souper en face, à la Sol. Poisson à la plancha, parfait , avec un coup de vino tinto pour me remonter le moral parce que quand même ça me casse les couilles.

     

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  • Catalogne
  • Mercredi 14 Avril 2021
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    Je mets quand même le réveil à 7h, si par miracle l'atelier ouvrait avant l'heure. Comme d'hab la Sol ouvre tard, je monte, à pied bien sûr, à l'Andamur pour déjeuner et me doucher.

    Retour au camion, le type qui semble être le chef arrive, gare sa bagnole et s'enferme dans le magasin. A 9h pile, on ne peut pas être plus pile, les gars doivent écouter France Inter et ouvrir le rideau au quatrième top. Le plus vieux sort un tuyau d'air, regonfle un peu mon gommard pour que je puisse entrer. J'ai chopé une vis dans une rainure, c'est le coup du sort... Le pneu est réparable, ils collent un emplâtre à l'intérieur. Coût de l'opération 71€, dépose repose, réparation, équilibrage, c'est toujours moins cher qu'une assistance. A 9h40 je file.

    Bon bé je n'ai plus qu'à galoper pour rattraper un peu du temps perdu. La grosse bonne nouvelle c'est que la piscine de Marionna pour Terrassa se décharge à l'agence. Elle me dit que ça l'arrange, c'est bien ça m'arrange aussi.

    Je me vide à Santa Perpetua, faut faire un peu de rangement, le dépôt est toujours bien plein. Ensuite je vais voir Béa à la pêche aux renseignements. La semaine prochaine j'ai un relais ici, c'est pas très clair. On se cadre au mieux avec les infos qu'on a.

    Quand je redémarre j'envoie un message à Pablo pour m'annoncer à son dépôt de Tarragone. C'est le gamin habituel qui m'ouvre, gentil. Ici c'est une entreprise de construction de trucs modulaires, je comprends pas trop mais je vois qu'à chaque fois le Waterair prend de plus en plus de place dans la cour. C'est pas pour me déplaire.

    J'aurais dû me mettre un peu en travail au pneu ce matin, le tachy est revenu à zéro à Barcelone. Merde ! Je fais donc 45 min ici, le temps de vider et de manger une tomate ça fait le compte.

    A 14h15 je reprends la course. Je m'annonce à 18h30 à Lorenzo. A2 jusqu'à Zaragoza puis je garde l'autoroute jusqu'en Navarre pensant aller plus vite. Que nenni. Je vois une benne bleue et une bâchée grise sur la nationale, je ne gagne rien, par moment il est devant. Je suis resté sur l'autoroute pensant gagner du temps c'est raté.

    A 18h et quelques je suis à Alfaro, dans le centre du bled, ça passe pas c'est impossible. Je recule sans rien casser et je me gare vers un supermarché Mercadona. J'appelle Lorenzo, il vient à ma rencontre, il se pointe avec une voiture de cagole, une Mini. On fait connaissance, il me dit de le suivre. On ressort de la ville, et on se gare devant une cave à vin devant laquelle je suis passé en venant. Le commercial m'explique qu'il y a eu une merde avec l'adresse, j'ai vu oui. La prochaine fois il m'enverra le point exact avec maps, je préfère. Je livre la piscine en deux fois chez un pépé, facile.

    Bien sûr Laurence m'a envoyé un retour, on recharge à Hendaye demain matin, parfait. J'échoue à l'Andamur de Pampelune comme jeudi dernier, garé à la même place sauf que là on est mercredi.

    On est mercredi et on n'a pas les programmes Waterair. Je ne sais pas ce que je fais dans 15 jours, c'est horrible !

     

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  • les Français font du zèle à Irun
    Corrèze
  • Jeudi 15 Avril 2021
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    Réveil 6h je vais déjeuner, pour la douche c'est tôt, pas avant 7h, c'est nul ! Je paye le parking à la borne mais ça déconne, mon ticket ressort. J'en parle au gardien, il me dit de venir avec le camion. Bon. A la fenêtre il me dit : « tiqué de ración, tienes ? » Je n'ai plus de cheveux mais je ne suis pas si vieux, ma grand-mère a connu les tickets de rationnement, pas moi. C'est quand ses cheveux repoussaient. Nan je déconne, elle n'a pas été tondue à la libération ou couché avec les boches, au contraire, la légende familiale dit qu'ils se sont bien comportés, en bons bourgeois catholiques pratiquants, c'était inadmissible de s'en prendre à des innocents. Bref, ración n'a pas vraiment le même sens chez nous, ici c'est plutôt repas. Le gardien prend mon ticket, bricole sur l'ordinateur, visiblement ça déconne, ça le saoule, il m'ouvre la barrière et me dit de sortir. Du coup j'ai eu le parking sécurisé gratuit, venga !

    A 8h et demi je suis à Hendaye, j'ai voulu couper en passant dans Irun mais les flics français font du zèle à la frontière, j'aurais mieux fait de faire le tour, pas grave. Le transporteur chez qui je charge est à 1 km de là. Je reconnais, j'y suis déjà venu il y a un moment, ça avait bien marché dans mon souvenir... Au bureau on me dit d'aller à l'autre dépôt un peu plus loin, un cariste va arriver. Il y a déjà un Polonais avec une semi danoise qui attend. On vient de recevoir les programmes, j'ai le temps je m'installe. En premier je regarde toujours où la tournée se termine, ce sera au sud de Valencia, lovely travel.

    Bon c'est bien beau mais on n'en est pas là, ça n'avance guère l'affaire. Le Polonais charge des palettes, il a ouvert les deux côtés, il est efficace faut reconnaître. Je prends sa place pour charger des big-bags de sel. C'est du sel brut qui vient d'Espagne, pas loin d'où j'ai vidé d'ailleurs. Ça fait des cailloux qui sont lécher directement par les vaches. C'est chiant à charger, il y a 40 sacs de 600kg, soit 24 tonnes, bravo vous savez compter. Les 40 ne tiennent pas au sol, faut donc en gerber pas mal, le mât du Fen arrive dans mon toit, le cariste me demande de rehausser. T'es gentil mais ma semi polono-auxerroise ne se réhausse pas. Et encore heureux ! Déjà que sous les platanes dans le midi je me chie dessus, avec une semi réhaussée tu la décapites. On se fait un peu chier mais ça passe. A midi moins dix je me casse. L'affreteur qui nous a filé le boulot m'a quand même demandé si ça irait pour demain matin. Bé oui, j'ai passé 3h et demi ici, maintenant faut que je coure.

    En début de semaine j'ai appelé Scania, le tacot réclame l'entretien. A 225000km c'est une grosse vidange paraît-il, ils veulent le camion demain en début d'après-midi sinon on reporte. C'est plus que fin l'histoire et ça me fait chier de reporter au vu des semaines à venir. Ça se tient à peu de choses mais Viamichelin dit que le plus rapide c'est par l'autoroute, Périgueux Brive Clermond-Ferrand. C'est tellement tendu que j'ai pas le choix. Pauline m'appelle, si je laisse le tracteur chez Scania, Rabasse va me prêter un taxi pour aller charger mes piscines. Le plan est vraiment tendu, j'y crois à peine mais les miracles ça existe. Faire tout ça dans une matinée, marcher sur l'eau, multiplier les pains, ça existe.

    Je finis mes 30 à Périgueux à l'aire de chaipluquoi. Je vais enfin me doucher. Je demande la clé au pompiste, derrière moi il y a une jolie trentenaire, toute apprêtée, elle doit être commerciale vu la dégaine, elle vient ronchonner à la caisse comme quoi sa carte pro ne fonctionne pas à l'automate. Le mec lui demande ce qu'elle a comme carte carburant, elle lui dit une Total bien sûr, et le gars lui répond qu'ici on est chez Esso... Oh la pauvre ! Le moment de solitude ! Comment passer pour une cruche devant tout le monde. En fait je crois que ça a changé d'enseigne il n'y a pas bien longtemps, d'ailleurs l'AS 24 a été démontée, le logo AS24 by Total ça devait faire tache chez Esso.

    Je me douche au plus vite, trente minutes de coupure et je file. C'est là qu'un gars vient m'aborder, c'est un FDR mais j'ai oublié son prénom, Alexis peut-être, copain de Maxime 26. Je suis navré d'avoir oublié, c'est méprisant. En temps normal on aurait bu le café mais là faut vraiment que je me taille. Inutile de dire que je combine et recombine mille fois les heures dans mon pauvre cerveau. Je visais Digoin dans le meilleur des cas mais ça n'ira pas, ça ferait 10h20 de volant, pas toutes les semaines... J'échoue à la sortie de Vichy à Creuzier le Neuf, petit resto, menu unique mais c'est pas mal, il est 20h25, le chronomètre est déclenché.

     

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  • Vendredi 16 Avril 2021
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    Le troquet n'ouvre qu'à 5h et demi et moi je décolle à 5h25 donc je déjeune au camion et venga! Hier le bout de RCEA de Digoin à Montceau les Mines était fermé, ce matin c'est rouvert, je me voyais mal monter à Gueugnon.

    A 8h10 je suis à Longvic, il y a déjà un Imany dans la cour, par ici les gars du 52 sont chez eux, c'est pas avec l'industrie haut-marnaise qu'on fait tourner des centaines de camions, ils sont attirés par le pôle économique d'à côté, comme nous d'ailleurs. Bon là je me dis que ça commence mal mon affaire mais non le chauffeur est efficace, le cariste aussi, en 20 bonnes minutes les 26 palettes d'aliment sont rangées. La cour est toute petite, je recule pour le laisser sortir, faut faire un joli demi-tour sur place, heureusement qu'on est vide. Moi c'est un peu plus long, je grimpe dans la semi pour enfiler les oreilles des sacs dans les fourches du fen, en roulant les big-bags se sont enchevêtrés, ceux gerbés attirés par la gravité terrestre sont descendus. Ah oui c'est ça, la prochaine invention dans le transport ce serait d'inventer des semis qui résistent à la gravité, les palettes gerbées flotteraient dans la remorque, plus de colis écrasés...

    Bon sinon ça va pas trop mal, le mec me vide la moitié du sel et je file chez un transporteur à 5km de là, ici c'est trop petit ils stockent là-bas. Idem ça va super bien chez Cob21, on vide à quai, le cariste est super sympa, il me raconte que son père vient d'acheter une Waterair, ils sont en plein montage.

    A 10h40 je suis vide, le miracle à l'air de fonctionner, les dieux du transport sont avec moi. Je fonce chez Scania, il y a une bonne heure de route. Je décroche ma caravane, essaye de ne rien oublier. Un mécano prend mon bébé et l'emmène sur la fosse. Je lui demande vite quand ce sera fini ? Ohlala tu te rends compte c'est une maintenance L ! Ben non justement, ça ne me dit rien, c'est plus que K et moins que M certainement. C'est vidange moteur boîte pont retarder, contrôle des culbuteurs, c'est pour ça que le moteur doit être froid, ce sera fait demain matin donc.

    Finalement je ne vais pas chez Rabasse chercher le vieux Daf mais Iveco nous prête une merde. Pour moi c'est plus facile, j'y vais à pied. J'y suis à midi dix et tout est fermé ! Putain tout ça pour ça ! Les dieux du transport m'ont abandonné devant la ligne d'arrivée. Je rappelle Pauline, elle appelle notre boss, il s'en occupe... Il me sonne dans les 5 minutes, il me dit qu'un gars arrive de suite. Effectivement le chef d'atelier se pointe en me disant, ah moi on m'a dit 14h. Non monsieur, Pauline m'a annoncé entre midi et midi et demi, moi 14h je suis mort. J'ai besoin de lui je ne vais pas le traiter de menteur. Il va derrière et revient avec un Stralis, ex Jeantet visiblement, c'est un tas de merde dégueulasse mais pour aller à Seppois ça ira bien. Encore un camion très bon pour la sécurité routière, tu as les mains collées au volant par la crasse et le gras.

    A 13h45 je passe au resto de ma chérie pour attraper au vol un sandwich et je file chez Laily pour charger deux couvertures. Cette fois je n'oublie pas les moteurs...

    A 15h pétantes je suis à Seppois, soulagement ! Grosse activité, je charge dehors en doublon avec un intérimaire, c'est pas Fabrice, il pose un peu en travers, pousse pas droit m'enfin ça va quand même. La question maintenant c'est qu'est ce qu'on fait ? Je rentre direct à Bourogne ? J'en parle à Pauline, elle me ressonne dans les 10 minutes, ils ont besoin du Vico lundi matin de bonne heure pour un gars de chez nous, pas le choix je retourne à Devecey.

    Ici aussi c'est jour de fête, il y des piscines ossature bois, comme j'ai fait l'autre jour dans le 67, plein la cour, gerbées sur deux jusque vers la pompe à gasoil, ça vide, recharge les camions, grosse activité. Je décroche ma remorque et je fais les pleins du Vico, Cyrille me demande de l'accrocher à une semi, le chauffeur pourra partir lundi tranquille. Je fourre mon sac dans la Fiat et je me rentre, j'en ai ras le cul, pas eu le temps de pisser de chier de me laver, marre ! A 20h30 je suis à la maison, je file à la douche, plus qu'à mettre les pieds sous la table. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie. Oui même les garçons, allez...

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  • le Vosgien qui fait la Corse
    Viols le Fort
    la descente vers Béziers
  • Lundi 19 Avril 2021
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    Faut retourner au boulot après un merveilleux week-end où j'ai enfin revu ma fifille, depuis Noël ça commençait à faire long mais c'est la vie d'étudiante loin de son papounet. A 6h et demi je suis à Devecey, je pose la Fiat et j'accroche ma caravane. Un café vite fait avec Joaquim et Bruno et je file. Comme toujours faut passer Besançon avant la mauvaise heure et Lyon après.

    Et comme un lundi normal je m'arrête à Villemotier pour un café, un pain aux raisins et un gros boulot. En milieu de matinée Lyon passe fort tranquille. Ce matin il y avait une sévère déviation entre Besac' et Lons, j'ai dû paumé 5 bonnes minutes du coup je n'arriverai pas au sud de Valence en 4h30, rien de grave. A 11h30 je me jette dans la couchette pour 30 minutes, après ça je suis fin bien.

    Vers Nîmes mon pain aux raisins est digéré, je me fais chauffer une soupe, il est 14h, il est temps.

    Je pensais passer par St Jean de Védas mais le gps me fait faire le tour de Montpellier par le haut, Vendargues Les Matelles St Martin de Londres, Maps est du même avis, bon ben ok.

    Je me retrouve en milieu d'après-midi à Puéchabon. Je me gare à la seule place potable du bled et je vais voir à pied. J'avais vu sur street view que ce serait compliqué d'approcher, c'est confirmé, c'est impossible, je squatte où je suis. Je fais trois voyages, kit piscine, escalier margelles, et couverture Solaé. Les clients sont super gentils, ils habitent une vieille maison en pierres, typique du pays, une merveille. J'accepte un café qui ne m'empêchera pas de dormir ce soir...

    Il ne me reste plus qu'à finir mes heures direction Perpi. En chemin Gilles m'appelle, c'est lui qui me descend des piscines à Barcelone, j'avoue que je m'inquiétais un peu, il fallait absolument un gars qui puisse rouler encore un peu ce soir. Si le chauffeur avait dû dormir ce soir chez Waterair j'étais mort, Seppois Barcelone ça passe pas en 10h de volant. Il me dit qu'il a de l'amplitude jusqu'à 21h45, ça va le faire.

    L'Adblue est à marée basse j'ai oublié d'en mettre ce matin au dépôt, je passe à Narbonne. Pour ce soir je visais Sigean ou Fitou mais Fitou je risque de dépasser les 9h, c'est con, va pour Sigean, j'y suis avec 8h45 de guidon, ça suffit pour aujourd'hui.

     

     

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  • Catalogne
  • Mardi 20 Avril 2021
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    J'aimais bien ici quand c'était la Vosgienne mais faut reconnaître que c'était vieillot, la reprise n'a pas fait de mal de ce côté. Grand café croissant douche et zou !

    A 8h et des boulettes je suis à Joch au dessus de Perpignan, je m'inquiétais un peu mais le lotissement est à l'entrée du bled, je préfère. Entre Joch et le village d'à côté Finestret, je me suis déjà bien fait chier. Le client, bien sympa par ailleurs, n'a rien rangé dans sa cour, je le laisse faire de la place pendant que j'ouvre. Il fait péter le café quand on a fini, nickel.

    Retour à Perpignan, je saute de l'autre côté de la montagne. Le gas-oil crie famine, je pensais aller à Figueras mais à La Jonquera il n'y a personne à l'AS24, profitons-en.

    Sur les coups de midi je suis à Santa Perpetua, je me débarrasse de 4 piscines. C'est pas aussi simple, le dépôt est plein, je dois faire du rangement, faire des choix, à Seppois les escaliers sont stockés dehors, ici ce sera pareil. J'y passe pas loin de deux heures, ceci dit vu les adresses que j'avais à Terrassa ou Abrera je préfère ranger le dépôt...

    Je mange un morceau et je prends la route, je me suis annoncé à Raùl pour 15h. A peine je suis sorti de la zone il m'appelle : la piscine de Matadepera ça ne va pas non plus, faut la laisser à l'agence. C'est un gag ? Rebelote, j'y retourne, je fais un peu de place. Je vide, monte boire le café avec les filles, ça passe vite. Gilles arrive à 17h30 comme on avait dit, parfait. On transvase en vitesse. Il ne lui reste plus beaucoup à rouler, il aurait voulu manger au resto ce soir, mon pauvre par ici c'est mort. Je l'envoie quand même à Parets del Valles mais quand il arrive c'est fermé. Il recharge demain matin à Cases de Pène, il va couper là le long, le pauvre il est dépité.

    Alors que moi je n'ai que l'embarras du choix sur la N2 tout est ouvert. J'écris à Miguel et à Iñaki pour m'annoncer demain, ça roule. Je finis cette journée à la con à Sidamon, proche de Lérida, c'est ce que je visais pour être tranquille demain, ça va pas trop mal.

     

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  • faut entrer là dedans
    à Lleida
    vide à Madrid
    Madrid encore
  • Mercredi 21 Avril 2021
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    Je déjeune au resto puis je vais à la douche à la station service, je n'avais plus aucun souvenir mais c'est nickel propre, ça vaut ses 3€50.

    A 9h moins le quart je suis chez Dani, pas la vieille chanteuse usée sauf le respect que je lui dois, mais à Rossello dans le boui-boui où je suis déjà venu. Il pleut, il veut qu'on vide à l'intérieur, ma foi je veux bien mais son hangar n'est pas bien grand. Je manœuvre au milieu des palettes de bouffe éclatées, il fait de la place comme il peut. Je lui annonce qu'on vide ici trois piscines complètes, il n'avait pas l'air bien au courant. Là dessus arrive Miguel le concessionnaire du coin, on fait connaissance, grand type, cinquante ans, tout maigre, sympa. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il découvre ce qu'il a vendu mais il n'est pas encore bien au point, ça viendra. En attendant il vend c'est tout ce qu'on lui demande, moi surtout. On range dans l'ordre où les piscines vont ressortir puis Dani fait péter le café. Miguel me raconte qu'il a vendu deux piscines, livraison à partir de la mi-mai, parfait.

    Bon c'est pas le tout mais j'ai encore un peu de route. Je m'éclipse.

    Je calcule mon truc, j'écris à Iñaki pour m'annoncer vers 16h. Il me répond un peu après que 4h c'est pas bon, le client sera présent jusqu'à 14h ou à partir de 17h30. 2 h c'est impossible, va pour 5h et demi.

    Je mange un bout vers Calatayud puis je finis ma coupure tranquille au km78 devant un café solo.

    Le client habite Madrid capital, quartier de Aravaca. Faut sortir de l'A6, passer sous l'autoroute, ouh mais je connais, sous le pont c'est étroit, au feu à droite sur une avenue bordée de platanes, ah mais c'est certain que je connais. Iñaki me renvoie un whatsapp : t'es où ? Pas la peine de lui répondre je suis dans la rue. Tu m'étonnes que je connais c'est la troisième piscine qu'on fait dans le quartier. Je retrouve mon pote madrileno-suisse, on discute un peu pendant que les autres tchatchent avec le client, il m'explique qu'il est arrivé en Suisse à l'âge de 8 ans, direct à l'école avec les autres gosses, pas le choix que d'apprendre le français. A cet âge ça enregistre facilement, pas comme au mien...

    A 18h je me sauve, faut retraverser Madrid mais malgré l'heure ça roule hyper bien. Ça fait deux fois que je me retrouve sur un boulevard à un endroit où la M30 n'est pas finie alors qu'à l'aller j'ai pris la M40. Le gps et maps me font passer par là, bizarre. Ça va pas trop mal, il y a juste deux ou trois feux, on voit les vieux qui jouent à un jeu de boules étrange. On essuie un orage terrible vers Alcala de Henares, les bagnoles en warning sur l'autoroute, le genre de truc où tu te dis qu'il fait bon à l'abri dans la cabine.

    Bien sûr Laurence m'a envoyé un retour, on recharge en Navarre demain matin pour Pont de Roide vendredi, elle est pas belle la vie ? Faudra faire tourner les roues mais c'est dans le sens pour rentrer à l'écurie, les canassons connaissent la route.

    Je finis cette délicieuse journée à Medinaceli, je n'ai que 8h30 de volant mais après c'est le désert pendant pas loin de deux heures de route. C'est pas grave j'ai mes deux cartouches de dix heures en réserve et puis ici on mange vraiment bien, faut pas se priver.

     

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  • un bled en Navarre
  • Jeudi 22 Avril 2021
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    Le truc qui n'arrive qu'à moi, j'ai mal à la bouche, hier soir je me suis cramé la gueule en mangeant de la soupe. Soupe castillane, c'est un bouillon légumes chorizo avec un œuf cru posé dedans à la dernière seconde, c'est une tuerie. Sur le coup je ne me suis pas rendu compte que c'était si chaud.

    Ce dont je me rends compte ce matin c'est que la chica qui fait l'ouverture est à la bourre, à 6h pétantes je suis devant le troquet, elle met son bordel en place, elle ouvre à 6h10. Tssssss. Café croissant douche, je file à 6h35, ça va encore.

    Sur le viaduc à la sortie du pays je n'ai pas de pigeon suicidaire pour niquer ma casquette, tout va bien. Sauf la pluie et le brouillard un peu plus loin, le temps change arrivé en Navarre.

    A 9h et demi je suis à Sangüeza, grosse papeterie. Je croyais charger du carton d'emballage fini, mon cul Paul c'est des bobines. Et comme un gland je suis entré sur le site avec le chariot au cul. Le gardien m'explique la procédure, c'est une bascule automatique, je dépends le chariot avant de peser bien sûr je le pose sur le parking voitures et voilà. Ils sont bien pénibles avec la sécurité, gilet jaune, cale, clef de contact au clou et tout le toutim... On charge à quai, c'est bien long, quand c'est fini le cariste me dit qu'il faut sangler. T'as raison, des petites bobines filmées sur des palettes cerclées c'est impossible que ça bouge. Je mets une sangle au cul pour dire que la dernière bobine ne va pas basculer en arrière et basta ! Je retourne aux expés pour les papiers, la fille me dit : ok j'appelle mon collègue il va venir contrôler les sangles. Oups ! Bon j'avoue, j'ai joué,j'ai perdu.

    Le mec arrive, j'ai beau lui dire que je ne vais pas en Allemagne, j'ai compris, j'ai déjà ouvert les deux côtés. A midi moins dix je suis de retour à la bascule, 40t020, pile poil. Je n'oublie pas le Moffett et je me casse.

    Sur le cmr, les heures de réception c'est 9h-12h et Laurence m'a dit avant 17h. Celui qui nous a affrété demande à quelle heure j'y serai, je m'annonce pour début d'après-midi. Selon Viamichelin il y a 1100km donc pour vider avant midi c'est déjà mort. Je fais au mieux et on verra.

    Première petite pause à l'AS24 de Pamplune, c'est pas que le Scania soit gourmand mais ça grimpe, faut du gas-oil. Je mange une tomate dans la descente du Velate en un quart d'heure pas plus. Je finis mes 30 avant Bordeaux.

    J'attaque la rocade à 17h30, je me faisais un peu de souci mais ça va c'est chargé mais ça roule, pas le moindre arrêt. Vous êtes bien aimables les bordelais merci, j'ai autre chose à faire que de pinailler sur cette putain de rocade.

    Entre Barbézieux et St Vaury c'est le désert niveau resto, ça doit faire plus de 150 bornes je pense, donc je passe par Limoges. En 9h45 je suis à Etagnac, 774 km, chargé lourd par la montagne c'est pas trop mal.

     

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  • Vendredi 23 Avril 2021
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    A l'issue de mes 9h de coupure il est 4h45, évidemment le troquet est fermé, un pipi dans l'herbe qui permet de faire le tour du camion, vérifier les pneus et zou !

    Premier arrêt à Deux-Chaises pour déjeuner et me doucher, c'est en redémarrant que les emmerdes commencent. A cause des travaux révoltants l'entrée sur la rcea dans mon sens est fermé, merde ! Je cherche sur l'atlas Michelin, puis Maps, je descends dans le village, visiblement c'est étroit sur quelques kilomètres puis je dois retomber vers Moulins. Ah je vois sur Google que Mr 26 est par là aussi, on papote un peu au téléphone, il est bien dans le bordel aussi. Sur les petites routes je croise une ou deux voitures, un tracteur, les gens se serrent sans râler, gros coup de bol je ne croise aucun cinglé en camion qui ferait la connerie de s'engager sur de telles routes. J'aurais peut-être dû me doucher au centre routier de Moulins mais j'ai mes habitudes, et puis Moulins c'est fermé le vendredi soir, autant faire travailler les bosseurs.

    Je récupère la rcea une dizaine de km avant Moulins ...pour ressortir à peine plus loin, c'est fermé jusqu'à Digoin ! Bon là je l'ai déjà fait, je descends la N7 sur 2 km puis je pique à gauche dans le bois. Ici c'est pareil sur 5 bornes faut croiser personne, la route fait 2m50 pile poil. Après ça va un peu mieux, je rattrape la bonne route au Donjon, où j'ai déjà quasi 4h30 de volant avec ces conneries, je vais dormir un peu.

    Sur mon cmr j'ai : réception 9h-12h. Le transporteur qui nous a affrété nous certifie qu'on peut livrer jusqu'à 17h, mouais. J'appelle l'usine, Aperam en l'occurence. C'est un répondeur, tapez 1, tapez 2, personne ne répond... je tape 4 ou 3 ou 22 je sais plus, service achats, je tombe sur une dame en télétravail, bien aimable elle me trouve un numéro direct. Putain faut être Sherlock Holmes pour parler à quelqu'un dans cette turne. Je tombe enfin sur un responsable du magasin général qui me dit ok pour 14h30-15h. Ouf !

    Ensuite c'est Pauline qui m'appelle, les gars du contrôle technique des chariots, « en représentation exceptionnelle dans votre ville, venez nombreux, buvette et restauration sur place »est là, faut impérativement qu'on laisse tous les tacots. C'était pas le jour, m'enfin...

    Je mange un bout en quatrième vitesse au péage de Dôle, fait chier je laisse tomber le lavage chez Jeantet alors qu'il n'y a personne visiblement depuis l'autoroute et que mon camion en aurait bien besoin. Je dépose le Moffett à Devecey, et à 14h55 je suis à Pont de Roide, yesss !

    Ma joie retombe rapidement ! La gardienne me dit que la réception est fermée le vendredi après-midi !!!! La pauvre elle n'y est pour rien mais j'explique mon histoire, j'ai eu un type patati patata...

    Bon, inutile de squatter devant l'entrée, je me gare et j'appelle Laurence. Elle me dit : « quand j'ai vu ton nom affiché j'ai compris ! » Je vous passe les palabres entre nous le client l'affréteur... ça a duré deux trente exactement. Le transporteur qui commence à dire à Laurence que c'est interdit de transborder les bobines, c'est du papier qui vaut un bras, si on le bousille... Purée un Italien qui fait tourner des Roumains vient nous parler à nous de qualité ! Bref, ça tourne vinaigre. Ils ne veulent pas entendre parler de frais de relivraison, ils ne connaissent pas Laurence, ils ne sont pas près de revoir le papier. C'est mon boss qui a la solution, on va poser ça chez son copain, les transports De Boni à Belfort. Ils sont au pied de l'autoroute en arrivant à Belfort dans les locaux des anciens frigo Mandroyan, il y a un lion de Belfort lumineux sur le bâtiment, vous connaissez tous.

    C'est le patron himself qui monte sur le Fen après que j'aie viré les sangles, on pose le lot proprement à l'abri. Heureusement que ce sont des bobines sur palettes, des bobines posées au sol à sortir à la pince on était dans la merde !

    Quand je remonte dans le camion je n'ai plus que 16 minutes de conduite...gnin ? Ah ben oui l'amplitude ! J'ai commencé à 4h45. Botans Bourogne c'est à côté, garé chez Jacky il me reste 4 minutes...large ! Je balance mon sac dans la Fiesta, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • quand même hein !
  • Lundi 26 Avril 2021
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    Gros effort, à 7h45 je suis à l'usine, ici c'est déjà la fête, il y a du boulot à crever. Les fournisseurs n'arrivent pas à suivre, on a des manques toutes les semaines. Pour moi cette fois ce sont des margelles, c'est le moins grave étant donné que c'est le décor à la fin. A 9h05 je me sauve, complet.

    Je ne passe pas par la case Audin', je ne reçois pas 20000 ni un café en passant, je suis hyper sérieux, même si ça me coûte...

    Je passe à Devecey pour récupérer mon chariot et faire les pleins. Je monte voir Céline pour qu'elle me commande un télépéage, la semaine dernière il a recommencé à passer en rouge, j'étais sur l'autovia, c'est gratuit c'est pas grave mais s'il me fait le coup sur un bout à péage ça va être bien chiant. J'espère qu'un investissement aussi lourd ne va pas mettre en péril les résultats du groupe Total, je culpabiliserais.

    Je me prends ma demi-baguette tradition à Buvilly, aujourd'hui Villemotier ça fait un peu loin. Je lui jette un sort un peu plus loin. Les 4h30 sonnent à l'entrée de Lyon, je sieste 30 minutes. Compteur à zéro. En début d'après-midi ça vaut le coup de passer par le périph', pas un coup de freins.

    A 18h15 je suis à Nîmes, à 1km peut-être du centre routier. Les clients habitent chemin de Jesaisplusquoi, en fait de chemin c'est une avenue vachement passante. C'est pas la bonne heure, pas mal d'excités, je laisse le Moffett en débord de la remorque pour faire une chicane, je suis trop encore trop jeune pour mourir. A un moment trois voitures sont en attente à mon cul, un abruti remonte la file, je l'ai bloqué et fait reculer. Nan mais sans blague ? Il est où le respect ? Surtout pour les trois qui attendaient sagement. Heureusement le client est bien sympa, il me raconte qu'il a monté des Waterair en Polynésie il y a quelques temps. Je lui explique les changements.

    Je finis un peu après 19h, la circulation s'est tassée. Il reste encore quelques places au centre routier, je n'ai pas 9h de volant et je valide une coupure de 11h. Que demande le peuple ? Le peuple je sais pas mais moi une Chouffe à la pression.

     

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  • Aigues Mortes
    idem
    ça se vide petit à petit
  • Mardi 27 Avril 2021
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    Café croissant, douche numéro 2 et zou ! Je commence pas loin à Baillargues, c'est bien le binz pour aller là, soit faut passer dans Lunel de bon matin soit faut aller tourner à l'entrée de Montpellier. Ça ne me dit rien de piétiner dans Lunel, va pour la seconde solution. Juste avant 8h je recule dans le chemin des clients. Le gars me montre qu'il a cassé le mur d'enceinte, je pourrai passer les palettes par là. Il file au boulot, me dit que sa compagne signera les papiers. Je commence mon truc. Avec deux marmots accrochés à ses baskets sort de la maison une magnifique trentenaire, grande, sportive, en leggings. Elle me dit qu'elle est pressée elle pose les gosses à l'école et va au boulot. Vu sa tenue si elle bosse avec des collègues mâles ils vont avoir des problèmes de concentration ce matin. Du coup je me retrouve tout seul, je termine ma livraison et je referme derrière moi. Nickel.

    La suite est de l'autre côté de la N113, en voiture il y a 3km entre les deux, mais pas en camion. Il y a des ponts à 3m et quelques, il me faut faire tout un détour. Je me retrouve derrière une débroussailleuse de la DDE, je ne suis pas trop pressé ça va...

    Je finis quand même par arriver à Mudaison chez un jeune couple charmant. Ils ont un jardinet à l'arrière de maisons mitoyennes, ils s'inquiètent, laissez faire Tonton Pierre. En faisant le tour par un petit chemin j'arrive à déposer la structure, c'est un peu chiant mais ça va. Ils sont contents, ils font péter le café.

    Après ça c'est une autre paire de manches, Aigues-Mortes. En principe c'est tout interdit aux 3t5, il y a des ponts, c'est chaud. Je suis déjà venu dans le quartier, il faut passer un pont à 3t5. Alors c'est pas un pauvre pont suspendu vétuste je ne ferai pas la une des journaux demain, c'est un pont en béton où passent les cars, l'interdiction c'est juste un caprice de la mairie. Il ne faut jamais céder aux caprices sinon c'est l'engrenage. Je livre une mini Olivia chez des gens super sympas ici aussi. La voisine me dit qu'on va se revoir elle en a commandé une aussi. Eh ben c'est parfait tout ça. En repartant je ne vois pas de boulangerie potable pour m'arrêter, je vais au Super U à la sortie de la ville, je me prends un pain de campagne industriel cuit sur place qui va me faire un jour ou deux en Espagne.

    Après avoir manger je refais tout le tour pour me retrouver à Mauguio. Ma rue est en travaux mais coup de bol, la route est coupée juste après mon client et second coup de bol, il y a une boulan' Marie Blachère, le parking est assez grand pour que je puisse faire demi-tour sans rien casser. Je dépose une grosse rénovation en échange d'un chèque.

    Ensuite j'ai une piscine à Pérols, purée aujourd'hui je n'ai que les bons coins. Ici il y a un panneau sous l'interdiction aux 6t qui explique qu'il y a nombre de ralentisseurs, bordures, chicanes, qu'il ne faut pas y aller en camion. Vous êtes bien mignons mais on fait quoi ? Je fais comme d'hab' j'en tiens pas compte et voilà. C'est vrai que c'est juste faut avouer.

    La maison est fermée, ça m'inquiète un peu, j'appelle le 06 de ma liste, le client me dit qu'il arrive dans les 5 minutes. Ils ont déplacé l'entrée mais sans faire les travaux de voirie, le trottoir est hyper haut, on fait un escalier avec des pavés auto-bloquants, pile poil. C'est le même cinéma pour repartir, je passe par Lattes, c'est interdit aussi mais ça passe.

    La dernière livraison du jour est à St Laurent de la Salanque, à l'entrée de Perpi. Je sens bien que le client n'a envie de toucher à rien, il paye un monteur pour être tranquille. D'accord mais la livraison et le montage c'est pas pareil. Je lui fais démonter le grillage, et on pose tout dans le gazon.

    Je remonte couper à Fitou. A table par un hasard incroyable je retombe avec un Espagnol, andalou de Barcelone avec qui j'ai mangé hier soir à Nîmes. On ne s'était jamais vu avant, on ne se reverra sans doute jamais, et là ça fait deux fois en deux jours, les hasards de la vie de routier.

     

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  • donc Scania ça tombe en panne
  • Mercredi 28 Avril 2021
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    Arrivé un peu tard hier soir je me suis garé à l'ancien resto fermé, le St Roch. Le soir ça fait du bien de marcher, le matin bof... Je rereretombe avec mon compañero d'hier soir. Il me raconte qu'il va vider à Perpi, après il récupère une autre semi, après il va à Pamiers, après il rechange de remorque, bouhh c'est complicado son histoire. C'est l'histoire de tous ces gars qui tournent pour des Turcs au port de Sète. Douché et rasé de près je décolle à 6h30.

    J'avais compté une heure pile de route pour monter à St Arnac, il n'y en a pas, c'est bien ça. J'avais repéré sur maps que ce serait fin pour faire demi-tour devant le cimetière, effectivement ça va pas, du tout. Je recule 2 ou 300m jusqu'à l'entrée du pays, là c'est large. J'avais repéré en montant parce que dans le quartier, un endroit pour faire demi-tour, faut pas le louper. Le client a acheté sa piscine sur le Bon Coin à un type qui a pris peur, le prix est top mais par définition tu ne choisis pas le modèle. Il s'est donc offert un escalier Paso. Je lui explique un peu comment ça marche, il paye son café et je file.

    J'ai rendez-vous avec David le concessionnaire de Barcelone dans la montagne à midi. Il m'appelle, on se cadre, c'est chaud mais ça va aller. J'hésite un moment, depuis ici je peux redescendre à Perpi mais il y a 35 bornes, ou passer par l'Aude, Axat-Font Romeu. Ça fait suer de descendre plus de 30 bornes, dans 30 bornes par le haut je serai déjà loin, go ! Il y a des travaux pour la fibre, deux circulations alternées coup sur coup mais ça va. Arrivé à Axat c'est le drame ! La D118 est fermée à partir d'Axat ! Sérieux, vous pouviez pas le dire avant ? Déviation par Perpignan...63 km ! Sans déconner ? Je suis vert. J'envoie un message à David pour lui expliquer le truc.

    C'est là que j'ai un message au tableau de bord, « qualité de la solution AdBlue gningningnin, passez en atelier. » J'ai fait le plein lundi au dépôt, j'appelle Scania Besançon, ils me disent que c'est l'AdBlue chez nous qui doit être trop faible en taux d'urée. Je peux peut-être pisser dans le réservoir mais c'est pas assez concentré, même en me retenant. J'appelle Pauline pour savoir si d'autres ont eu le cas, selon elle non. J'ai quelques heures avant que le moteur passe en mode dégradé, je fonce.

    Donc, retour à Perpi, je remonte de l'autre côté par Prades, Mont-Louis, Puigcerda, tunnel del Cadi. Tout à l'heure quand j'ai hésité j'ai fait le mauvais choix.Je rappelle David je m'annonce pour 13h, pas avant. Il me dit qu'il m'attend à la sortie 79 de la C16. Faut reconnaître que c'est un régal de monter par là, je cavale mais dans les lacets les paysages sont spectaculaires.

    A 13h pile de chez pile je rejoins le concessionnaire au km79, je le suis sur une route incroyable, si je ne peux pas faire demi-tour je suis mort. On roule sur quelques km puis on vire à droite sur un chemin de terre, c'est relativement large, au pire je pourrai me retourner là. On fait 7 ou 800m sur la terre et on tombe sur un lacet sévère, fin de la visite. Il me dit qu'on est à 1km de la maison. Pour gagner une palette on met le sable dans l'escalier, le filtre dans sa bagnole, comme ça on ne fait qu'un tour. C'est difficile d'avoir une maison plus isolée, tu peux écouter Frédéric François à fond, tu déranges pas les voisins. A moins que les voisins ne soient pas dérangés par Frédéric François mais ça n'existe pas.  Pour repartir j'arrive à faire demi-tour en y allant tranquille tranquille, il n'y avait rien de trop.

    J'ai toujours le petit moteur allumé orange au tableau de bord, merde ! Je googelise les garages Scania, Barça c'est au nord, gros détour, alors que Tarragone je passe devant. Venga! Je mange un bout de pain en 5 minutes et à 16h30 je suis chez Scan Reus. C'est toujours un peu long, prise en charge, paperasse, c'est kikipaye ? Quand c'est réglé on me fait entrer, diagnostic, ce n'est pas l'AdBlue lui-même c'est une sonde dans le pot d'échappement qui merde. Il faut une bonne heure pour la changer. 871 € pièces et main-d’œuvre, il fait bon être sous garantie. A 18h30 je me sauve. On est mercredi on a reçu les programmes, j'ai eu le temps de faire ça posément dans la salle d'attente. 

    Je finis mes heures à Moncofa un peu avant Valencia sur la mythique N340, le menu boisson café est à 10 balles, ça me plaît bien. Je tire les rideaux à 23h, ça suffit.

     

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  • la sublime région ...
    ...de Valencia
  • Jeudi 29 Avril 2021
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    On mange fort bien ici mais alors c'est peu dire que la douche est minable, comme l'ensemble des sanitaires d'ailleurs. Rien pour poser ses affaires, faut laisser une chaise dehors, heureusement c'est gratuit. Hier le commercial m'a dit qu'il habite Alicante, il ne pourra pas être là avant 10h, du coup je démarre à 9h pour être un peu en avance.

    Une demi-heure plus tard je suis à Naquera, j'ai trouvé une route qui fait une boucle pour éviter le centre du village, nickel. Le quartier me semble étroit, je vais voir à pied, c'est décidé je laisse le camion où il est. Il n'y a pas de numéro sur les maisons mais dans un jardin je vois une pelle qui fait un trou de piscine, ça sent bon pour moi. Je vais voir le gars, il me dit que non, la Waterair sera chez le voisin de l'autre côté du grillage. Cool. Je retourne au camion et je vois la police en Dacia Duster qui tourne autour du camion. Merde, ils vont me faire chier, j'ai rien à faire là... Un des deux vient à moi : « bonjour, je m'appelle Alberto. » Oui, ben je suis bien content... Là il me dit que la piscine est pour lui. Ahhhh ! Le concessionnaire du coin arrive pendant ce temps, on fait connaissance, il s'appelle Jésus. La quarantaine, beau brun aux cheveux ondulés, très typé espagnol, petit pull, tenue soignée, la classe. Bien sûr vu son prénom il est sympa, je n'ai pas osé lui foutre une baffe pour savoir s'il tendrait l'autre joue. Le flic va ouvrir son garage, on range les colis à l'abri. Il a beaucoup plu, le terrain est détrempé je n'arrive pas à entrer avec le chariot. C'est le collègue flic qui trouve la solution, on peut démonter le grillage en bas du terrain et passer la structure depuis la route, on fait ça. Bien sûr personne n'a d'outils, je vais chercher ma caisse en ramenant l'escalier. Ça tient avec trois boulons, c'est pas bien compliqué. Les flics retournent au boulot, c'est à dire tabasser des manifestants. Non ici c'est plutôt faire de la présence devant les écoles, et rassurer les mémés. On finit tranquille avec Jesus. Ensuite on va boire le café à un bistrot à 100m pour papoter un peu et manger un bocadillo. Le serveur m'amène un truc monstrueux, c'est la moitié d'un pain long rempli de mille trucs, ça me fera deux repas. On est en terrasse, il fait beau mais il est 11h, faut pas trop que je m'éternise.

    J'ai rendez-vous vers 16h à Barcelone. Hier Jaume le boss d'Iberica m'a demandé un service. Ils sont emmerdés avec la couverture Solaé que j'ai déposée la semaine dernière. Une machine de 5m50 et près de 100 kg ça rentre pas dans une voiture, je vais aller la livrer. C'est un transport qui nous a été payé, je passe devant le client pour monter à Vic, pas de détour, j'ai dit oui. A 17h je suis à La Garriga, facile à trouver j'y suis venu avec Marrionna il a y un mois ou deux, je ne sais plus. La piscine est terminée, plages carrelées sur 3 ou 4 m tout autour, c'est magnifique.

    A 18h tapantes je suis aux cuisines à Vic, on me donne un quai de suite. Le chargeur finit le camion d'une Française de chez ATL qui fait la ramasse puis il m'attaque. A 7h et quart je me casse, chargé complet, mieux que sur le plan. Il me reste 3h50 à rouler, j'avais prévu mon truc en démarrant le plus tard possible ce matin.

    Je pensais manger à La Jonquera en passant mais je n'ai pas faim, oui ça ne me ressemble pas.

    A 23h pétantes je suis garé dans la rue après le relais du Soleil à St Jean de Védas, d'ici faut 8h pour rentrer à Belfort, nickel.

     

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  • il y en a partout
  • Vendredi 30 Avril 2021
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    Ce n'est pas le meilleur plan parking ici, je le savais, la rue est passante le matin, le camion a ses 9h de coupure il a bien dormi, moi j'ai le petit déj et la douche, tout va bien. A propos de douche j'ai du bol, la pluie se calme quand je vais au troquet, pareil en revenant.

    Vers Nîmes il y a même un orage terrible, c'est simple je crois que je n'ai pas arrêté les essuie-glaces de la journée. J'occupe la remontée avec quelques coupures par ci par là, un peu de téléphone avec Manolo qui redescend puis Fred Swedish dans le bon sens pour eux.

    J'attaque Lyon à midi moins le quart, c'est la bonne heure malgré la pluie. Je n'ai jamais compris pourquoi les caisseux n'avancent plus quand il pleut, t'es à l'intérieur de ta caisse, à l'abri, tu ne reçois pas de gouttes dans les yeux, roule bordel ! Ou alors c'est comme avec ma 2CV, le plancher était pourri, on voyait la route, fallait prendre les flaques doucement sous peine d'avoir les pieds trempés. C'était à l'époque magique où il n'y avait pas de contrôle technique ni de permis à points d'ailleurs...

    Petit arrêt à la fromagerie à Chay, ça paye pas de mine mais le Comté vieux est bien bon, direct producteur, pas cher. A 15h45 je suis à Devecey, c'est la fête comme tous les vendredis. Bibit et Nico font les chefs d'orchestre, un dedans, un dehors. Je complète les pleins pendant que Christophe vide une semi de groupage de terreau, quand le quai se libère je m'y mets et on transvase mon lot dans la vide. Gérald arrive à ce moment, on boit le café, il termine ce soir, à 45 ans il n'a plus la santé pour faire ce métier, je suis bien désolé pour mon poto. The show must go on.

    A18h30 je suis garé à Bourogne, je saute dans la Fiesta, plus qu'à mettre les pieds sous la table, j'en profite avant que les restos rouvrent, ça se précise cette fois. Bon congés de fin de semaine à tous, le ciel vous tienne en joie.