Carnet de bord de Janvier 2024 | Partager sur Facebook |
Quand je tire les rideaux je vois que mon voisin de parking est parti, hier soir il s'inquiétait de ne pas pouvoir sortir à cause de mecs arrivés dans la nuit. Si un mec est con au point de se garer en travers ben tu le fais dégager au matin et voilà. Ça sert à rien de stresser le soir. Ça pèle ce matin, je mets la capuche pour protéger mon vieux crane le temps de traverser.
Je démarre à 7h et demi, il me faut quand même une heure pour monter jusqu'à Brie Comte Robert. Il y a une école dans ma rue, c'est pas la bonne heure, je me gare à l'écart, je n'ai pas l'âme d'un tueur d'enfants. Le client est surpris de me voir arriver en chariot, je lui explique le truc. Quand j'ai fini les mimis sont à l'école, parfait.
Je me paye un bon bouchon sur la Francilienne avant d'arriver à Pontault Combault, pas le choix il n'y a pas d'alternative. L'itinéraire PL fait passer dans le centre ville, c'est étrange, il y a des livreurs de partout, c'est chaud pour slalomer entre les fourgonnettes et les bagnoles. J'avais bien repéré le lotissement sur Google, des voitures, des arbres, je reste à l'entrée. En deux tours la piscine est livrée, le client me file 20 balles de pourliche, ça devient extrêmement rare. Pour ressortir du lotissement il y a un séparateur en béton pour interdire de tourner à gauche, va pour la droite, c'est pas un choix politique, c'est juste une obligation. Plus loin je vois une pancarte A4, je me crois sauvé mais non c'est chié loin. Je passe par le Pléssis Trévise, Champigny Villiers sur Marne, ça n'en finit pas ! Des km de rues coupées à l'équerre, t'es obligé d'aller tout droit. Je me retrouve dans une zone de travaux, putain ça va mal finir, mais non, je rattrape l'autoroute vers Noisy le Grand je crois. Je sors de cette région à la con et je mange un bout, au calme.
J'avais pour consigne d'aller au plus tôt à Bézu St Germain, c'est dans l'Aisne mais c'est la partie parisienne du département. La cliente m'ouvre le portail du jardin et rentre au chaud. Bon, je fais au mieux. Quand j'ai fini je l'appelle pour signer la paperasse, elle chouine parce que j'ai bloqué la tondeuse à gazon avec la palette de colis dans la cabane. « Ouh laa madame ! On est mi-janvier, la tondeuse c'est pas vraiment une priorité. » Moi je ne rebouge plus rien, tu te démerdes.
Pour aujourd'hui il me reste encore une piscine complète de l'autre côté de Laon. J'y suis juste avant 16h, je suis en avance, il n'y a personne, j'appelle le client, il me dit qu'il est à l'entrée du village. On range tout dans le garage, fastoche, lui ne me fait pas de sketch pour la tondeuse...
La suite est demain à Villers St Paul, je dégaine Truckfly, je trouve un troquet aux Ageux, c'est à 10 bornes de mon adresse, parfait. Ce qui est moins parfait c'est l'alerte météo, la patronne du troquet me dit qu'on est bloqués là jusqu'à demain midi. Ma foi, on verra bien...