Carnet de bord de Janvier 2024 | Partager sur Facebook |
Vers 1h du mat j'ai tiré le rideau il faisait sec, à 7h c'est pas la même chanson, il pleut et il fait zéro. Les voitures roulent tout doucement. Je prends mon temps pour aller déjeuner et me doucher, sur le trottoir ça glisse mais pas énormément. Je vais pas rester là jusqu'à midi, faut pas déconner.
A 8h et demi je démarre piano piano. Par endroit c'est bien verglacé. Dans Villers St Paul ma rue est dans une impasse, je reste sur l'avenue, les trottoirs sont gelés. J'ai oublié de faire une photo mais le chariot est couvert de glace, c'est joli. Le client a un nom et prénom allemand, il a un fort accent, il a bien du mal avec le français. « Sind sie Deutsch ? » « Non je suis Argentin, mes grands-parents étaient Allemands ». Ouhla, le gars a 50 ans, deux générations avant...ça sent bon les nazis en exil. Je n'insiste pas, j'en sais rien en fait mais c'est le cliché, ça me fait rire. Les victimes de ces ordures rigolaient moins. Bref. Je vais voir à pied pour ressortir du quartier, en fait je ne suis pas loin de la route de Clermont.
Lundi j'étais un peu dég' de ne pas charger la couverture pour le 76, c'est pas bon pour le chiffre de la semaine, finalement vu la météo je suis content de ne pas l'avoir. Je vais directement à Dreux.
Je contourne Paris au plus large par Pontoise Les Mureaux Mantes. Ces pluies c'est traître, il fait toujours zéro mais c'est gelé par endroits seulement, faut surtout pas prendre la confiance. J'ai largement le temps, je roule vraiment cool cool, pas une bagnole ne double, on fait pas trop les malins.
A 14h je suis à Dreux, le client me montre la véranda à l'arrière de la maison : « voilà, faut tout déposer ici, avez-vous besoin d'un coup de main ? » Teuteuteu mon brave ! C'est pas comme ça que ça marche. Je dégaine la phrase magique : « le contrat de transport dit que je dépose où va le chariot, point. Après, j'ai le temps, si vous voulez je peux VOUS aider à ranger. » De suite il redescend sur Terre. Le garçon c'est pas le père courage, une fois ou deux il attrape son téléphone, donc je lui montre bien que moi aussi j'arrête. J'attends, il pleut mais c'est pas grave. Je refuse d'être pris pour un larbin. A l'avant-dernière tôle il se râpe la main contre le crépi, ça saigne, c'est le métier qui rentre.
Gros changement de temps en prenant la route d'Orléans, vers Chartres le thermomètre grimpe, dans la plaine il fait 12° ! Adieu le verglas, c'est pas pour me déplaire.
Je finis cette mini-journée mais bien stressante au relais de Fourneaux à Chaingy, très très bonne adresse, ça fait au moins 1000 ans que je n'étais pas venu.