Carnet de bord de Septembre 2019 | Partager sur Facebook |
Pas de réveil j'ai le temps. Café pain-beurre douche, à 8h j'y vais. C'est la saison de l'enrobé et des travaux en Haute Garonne, déviation sur déviation c'est bien pénible.
9h et demi je suis à Simorre dans le Gers. J'adore ce nom de village : see more. D'entrée le client me propose un café, je lui dis que ça fait pas sérieux, je livre d'abord. Il est super cool, pas chiant. Il n'avait pas compris que je peux rouler dans l'herbe, je dépose la structure au bord du trou, il est trop content. Là j'ai mérité le café.
Ensuite je roule un long moment dans le 32 puis 65. Encore des déviations, c'est un truc de fou ! Avec ces conneries il est vite midi, je mange un bout et à 13h je suis à Castera Lanusse, bled de merde comme son nom l'indique. Je trouve un semblant de place pour faire demi-tour. La cliente se barre presque en me voyant, c'est son père qui réceptionne la piscine. C'est lui qui va monter la piscine de sa fifille. C'est un papounet quoi !
Je suis bien en avance mais je tombe encore sur une déviation entre Bagnères de Bigorre et Lourdes. Sérieux j'en ai ras le cake, j'insiste jusq'aux travaux mais c'est bien barré, je me retrouve embarqué sur une petite route, pas fier...
A 15h30 je suis à St Pé, le commercial m'annonce 2 km de forte montée. C'est Jacques le commerciel de Pau, lui j'ai confiance, s'il l'écrit c'est pas la peine d'aller voir. Donc j'appelle le client, il arrive dans les 10 minutes. Il me dit que par endroits ça grimpe à 15%. Je fais un savant empilage pour ne monter qu'une fois et je le suis. Effectivement ça grimpe, à un moment j'ai même cru devoir abandonner les margelles et revenir les chercher, on était aux limites de la puissance du chariot. Arrivé à la maison, je ne suis pas mécontent.
Dans la descente à un moment la pente est telle que je perds une rallonge de fourches, elle descend plus vite que moi.
Dès hier Laurence m'avait envoyé mon retour, j'ai rdv chez Knauff à Lannemezan à 18h. J'ai bien fait de prendre de l'avance depuis hier. A 17h56 je m'inscris à la borne automatique dans la salle chauffeur. Je tire un café à la machine et mon immat' s'affiche : zone 1, place 8. Bon, nickel.
Mais ça c'était avant le drame. Je fais le tour de l'usine en suivant les flèches, fastoche, arrivé dans ma zone de chargement je fais logique je passe derrière les camions en place en épi. Oh putain l'erreur de ma vie ! Un type sort du bureau en courant comme si j'avais écrasé sa grand-mère, je n'ai pas respecté le protocole, le sens de circulation, la signalisation et je ne sais quoi encore ! Il me parle comme si j'avais 4 ans, je suis d'humeur badine, il me fait rire, je ne l'envoie pas chier, je reste poli et courtois ce qui l'énerve encore plus. Il m'ordonne de refaire le tour du bâtiment pour revenir dans le bon sens. Je lui réponds que ça c'est une sacré punition ! Comme il commence quand même à me faire chier à insister je lui cite Montesquieu : tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser. Il tourne les talons et ne moufte pas. Donc je fais le tour et je reviens dans ma case.
Un cariste arrive, il me charge la moitié de la semi. On va faire les papiers et mon copain est là. Cette fois il parle au cariste comme s'il avait 3 ans. C'est une maladie ? CMR en poche j'en parle au cariste. Il me raconte que dans la semaine l'autre a failli se faire casser la gueule par un roumain, le ton est monté, c'est allé assez loin paraît-il. Boh, ça ne m'étonne pas. Bref, je suis le cariste jusqu'à un stockage devant l'usine, on complète, chargé jusqu'aux portes, ça me plait.
Je n'ai plus qu'à me rentrer, c'est à vider vendredi dans le 70. Je finis la journée à Cazères comme hier soir, le parking est blindé, je vais à la Fermière. Ça change de commune, ici c'est Mondavezan. Changement d'herbage réjouit les veaux.