FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Aout 2019 Partager sur Facebook
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  • A Combs la Ville
    ITM déserté
    Ouf, un resto ouvert !
  • Lundi 19 Aout 2019
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    Les jours raccourcissent, les cigognes se sont barrées, les hirondelles se rassemblent, moi aussi je migre direction le grand sud... Devecey, le périple est modeste. Ma chérie me dépose au dépôt à 4h30. On avait bien pensé à venir hier soir mais avec les orages terribles c'était bien le bordel, on n'avait plus le goût de faire la route. Du coup on s'est levé fort tôt.

    Je balance mes affaires en vrac, la semi n'est pas accrochée faut déjà mettre les gants de bon matin. Le tracteur est sous la bonne remorque, c'est déjà ça, papiers au cul, nickel. Comme prévu le camion n'a pas roulé, que de chez Scania à ici, re-nickel.

    Une petite heure plus tard ma meuf m'appelle, elle est rentrée, elle va se recoucher, moi faut que j'avance un peu. Dijon c'est tranquille à cette heure, méfiance au niveau du radar de la rocade, ça va je n'ai pas tout oublié.

    J'ai pas trop l'habitude de démarrer de Besançon, j'ignore si la montée passe en 4h30, j'ai prévu une coupure dans le doute. Entre Courtenay et Paname j'en ai marre, je m'arrête pour ranger mes affaires, dormir un quart d'heure et faire chauffer un café.

    A 10h03 je suis chez Relais Colis à Combs la Ville, pour rendez-vous 10h je suis pas trop mal. 4h35 de volant depuis le dépôt sans bouchon à Evry, j'ai bien fait de prévoir une coupure quand même. On me donne un quai de suite, un mec me dit de rester dans mon camion, ok ok, je me dis que ça va durer des plombes je me mets dans la niche mais ça bouge dans les 5 minutes.

    A 11h et demi je me casse papiers signés, pour un complet de matelas en vrac c'est beau, y a rien à dire. Du Mérinos sur la région parisienne j'en ai bouffé un peu chez Buffa, c'est rare que ça aille aussi bien.

    A midi moins cinq je suis chez Intermarché à Vert St Denis, 13 km à vide, le top. Je me présente à la gardienne tout content de moi puisque j'ai rendez-vous à midi... Et c'est le drame, elle me dit que mon numéro de commande c'est 14h. M'en vais à la recherche d'un bout de pain, faut pas se laisser abattre par les évenements. Je trouve une boul' Banette à 300m de là. Je textote Laurence pour lui raconter ma misère, elle me répond que du temps de midi faut pas rêver pour toucher quelqu'un...

    A 13h45 on me donne le quai 50. Au quai 51 il y a un Perrenot 39, on tape la discut' à la machine à café. En fait on est deux camions pour Rochefort. Ok. Il vient d'arriver il y a un quart d'heure, il a donc louper son rendez-vous de midi. Mais croyez vous que chez ID logistique quelqu'un aurait eu l'idée de m'appeler ? Ben non chez ID on n'en a pas, du coup on est deux à attendre comme des cons alors qu'on est tout seuls dans le bordel !

    A 16h on se casse enfin. C'était à vider impératif avant 4h du mat' à Dôle, autant dire que c'est mort. Je descends full autoroute, full ou presque, je sors à Avallon, je vais souper chez la Suisse. Le Perrenot arrive dans les cinq minutes, je l'ai doublé dans les bosses de l'A6. Il roule en Renault, la hiérarchie est respectée, faut pas déconner.

     

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  • chez Compo
    l'ancien et l'actuel, j'hésite pour partir...lol
  • Mardi 20 Aout 2019
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    Réveil 4h bien sûr le troquet est fermé je démarre comme ça. A 6h moins le quart je suis chez les Mousquetaires, Laurence a prévenu hier mais je ne me fais pas d'illusion. Je m'inscris chez le gardien et je vais me recoucher, ils m'appelleront quand ils voudront... Je vois que le Perrenot vient d'arriver. A 6h30 le téléphone sonne : quai 41. J'ai pile poil 45 minutes de coupure. Le cariste ne veut pas que je l'aide, bon bon, t'as bien raison, je vais me faire chauffer un café dans la cabine. A 7h et demi c'est vide, pour dire qu'il fallait vider avant 4h, je m'en sors bien. Le Perrenot entre quand je sors. Je l'ai doublé hier sur l'autoroute, j'ai gagné deux minutes et ce matin il a perdu une heure. J'ai quelques scrupules...

    Séverine m'a textoté la suite hier après-m', mon Transic's ne s'est pas réparé tout seul pendant les vacances visiblement.

    A 8h20 je suis chez Compo à Roche lez Beaupré, juste un Perrenot, encore un, qui va charger aux produits. On me fait mettre à la première rampe, à 9h pétantes c'est chargé, 26 t de terreau. C'est quand même cool de bosser au mois d'août.

    Je passe au dépôt, j'arrive au bout du gasoil de fin Juillet à Figueras. Ensuite je vais à la douche, les filles ne m'ont rien dit mais je dois commencer à puer. Si, elles m'ont dit que le boulot est ultracalme, que c'est difficile de charger les camions. C'est encore une semaine à la con au creu du mois d'Août.

    Je ne traîne pas je voudrais caler une 11h ce soir. J'ai fait 15 au dépôt, je mange en 30 minutes du côté d'Auxerre. J'hésite sur l'itinéraire. Tel un américain mon mode de vie n'est pas négociable donc faut que je trouve un troquet pour ce soir. Je monte par Orléans Le Mans c'est kif kif et Le Plessis est ouvert. Je me gare juste avant 17h pour valider une 11h avec 9h01 de volant. Trop bien c'te affaire.

     

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  • c'est mal rangé mais ça va bien
    le Perche vallonné...
    ...puis la Beauce
  • Mercredi 21 Aout 2019
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    Comme d'hab après mes éternels café douche je mets en route à 6h moins le quart. C'est cool le fret mais faut se lever tôt.

    Je tombe sur un pénible en Iveco qu'avance pas. Il n'est pas lourd en sortant des ronds-points je vois bien qu'il me lache mais après il roule à 70-75, il freine au moindre virage. Je suis seul à prendre du plaisir sur les nationales ? A enrouler les virages sans freiner ? Ou alors il a peur sur la neige...

    A 8h et demi je suis à la grosse coopérative agricole qu'on voit depuis l'autoroute à Argentan. A l'interphone une femme me dit qu'on va venir me chercher, j'ai rdv à 9h je pense que je vais poirauter mais non dans le quart d'heure un cariste me fait entrer. J'ouvre les deux côtés bien sûr, c'est une Schmitz les rideaux roulent fastoche. Les allemands sont les rois de la roulette de tautliner. Sur la mienne j'ai une tonne de bordel côté passager des mousses, des cartons pour protéger les escaliers, et protéger le rideau des tôles, là y a rien de rien, que des planches, c'est cool. A 9h et demi je me casse.

    Comme toujours Laurence m'a envoyé mon retour hier en fin d'après-midi, Antartic. A vide je coupe par Mortagne, Nogent le Grotrou, c'est une belle balade dans le Perche. J'avais déjà repéré une jolie boulan' dans un bled avant Brou, je me prends une tradition de la Beauce, miam miam.

    A 13h je m'inscris chez le gardien à St Martin d'Abbat. J'ai rdv entre 14 et 15h, je vais me laver les mains, ici les chiottes sont nickels, je m'installe et le bip sonne déjà. Quai 1. J'attaque ma baguette beauceronne avec une tomate. A 2h et demi c'est chargé, 27t500 de flotte Ondine, le 13 litres Scania va pouvoir cracher ses poumons.

    Je m'arrête au péage d'Avallon, je fais un peu de ménage et j'attaque les programmes Waterair, on est mercredi. Jai le mien à faire et ceux de deux gars en vacances.

    A 18h30 je suis chez la Suisse comme lundi. Je valide ma deuxième 11h, tranquille avec ça. Et demain je dors...

     

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  • le Morvan au réveil
    la Saône, ça claque !
  • Jeudi 22 Aout 2019
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    Réveil 7h je vais déjeuner. J'aime bien ici il y a de la brioche du pain, on se sert. Accessoirement on paye mais ça c'est un peu normal. Il y a Macron sur BFM ( pléonasme), un gars le regarde et dit : « vivement que ce soit Marine, qu'il dégage. » La patronne a l'air d'accord, donc de bon matin j'enfourche mon cheval de bataille : les votes des Le Pen à Bruxelles, l'évasion fiscale, leur fortune douteuse, les Le Pen vous baisent, tiennent un double discours etc... Mon truc est bien rôdé à force. Je dis pas que je les ai convaincus mais si ça leur a juste mis le doute... Après de vous à moi, de l'autre bord politique on n'est pas trop équipés non plus pour la lutte avec des guignols comme on a.

    A 8h je décolle, douché, rasé de près. Je descends à Rochefort par la nationale, j'y suis juste avant 10h. La réception m'appelle aussi sec. On vide dans la cour devant, j'ouvre les deux côtés, le gars a toujours son Fen à 4 fourches, ça file. J'appelle Séverine, elle m'envoie à Dijon au pinard. Je pensais charger là justement pour repartir mais non, je ramasse un lot pour le dépôt. Bon ok...

    J'y suis à 11h, on me charge direct. J'échafaude toutes les possibilités pour la suite, un Casino pour Paris, un système U pour la Savoie...on verra. J'en ai ras le bol de passer par Dôle, je coupe par Pontailler sur Saône, c'est joli et c'est gratuit. Je mange un bout tranquillou.

    Pour 2h je suis au dépôt, je vide le pinard, c'est un demi-lot qui part dans la navette. Séverine me dit qu'elle me recharge pour le 88 mais faudrait que je fasse une ramasse de terreau. C'est du boulot de demain mais en sous effectifs elle sera coincée. Go !

    Ici aussi je me mets à la rampe direct, le cariste finit un camion et vient me charger. Je rentre au dépôt, re-go ! Sauf que c'est le bordel à Cayenne dans les travaux perpétuels, une bagnole est venue cogner un Kuhne et Nagel, la semi à deux essieux a les deux pneus crevés. Dans les travaux entre les glissières en béton t'es comme un con, tu attends.

    Au dépôt je décroche la semi au quai 1, je mets trois gouttes de gasoil et je raccroche ma remorque. La situation s'est débloquée à Cayenne. Chez Gemdoubs ils arrêtent à 17h. Séverine a appelé pour qu'ils m'attendent, je m'y pointe à 5h et demi, autant dire qu'ils m'attendent comme le messie. Je donne le coup de balai réglementaire dans la semi. Purée ils ont une pelle à neige en guise de pelle à poussière, eh bien elle est attachée avec une chaîne ! Ils doivent en avoir marre de se la faire voler. On charge. 13 bobines, donc 13 coups de fourches, 28t800. Ouf !!! C'est cool, va falloir encore mettre du gaz pour avancer. L'idée c'est de monter dormir à Epinal mais faudrait voir à pas déconner, je me rentre à Audincourt. 19h15 fin de cession.

     

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  • retour à Bourogne
  • Vendredi 23 Aout 2019
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    Démarrage à 7h, à 8h et demi je suis chez MGE pour rdv 9h, correct. Je vais au bureau de la logistique, personne ne me calcule. Telle une miss France je déteste la guerre, l'hypocrisie et le mépris pour les chauffeurs au guichet. En fait il y a un téléphone et faut appeler un gars. Quand tu connais pas c'est pas clair. Je le fais remarquer au gars sèchement et assez fort pour que les autres m'entendent. Chez ATS quand un chauffeur extérieur vient on lui dit bonjour, on lui demande ce qu'il veut, et s'il s'est trompé de guichet on l'envoie chez Epsilog. Un peu de savoir vivre bordel !

    Je papote un peu avec un chauffeur qui vide des bobines aussi, il me dit qu'ici le salaire est bon, heures payées, boulot sympa mais que dans les bureaux c'est des vrais connards. Ah ? Il me semblait avoir remarqué...

    J'ai eu le temps d'ouvrir, je me mets en place, ça va super vite à vider évidemment. Le cariste me dit qu'il veut acheter une piscine, je fais la retape pour les gens qui me nourrissent quand un gars me lance : salut Pierre ! Et il tourne les talons. Vu qu'ici je ne connais que Laurentm de FDR j'imagine que c'est lui. Je remballe mes sangles. nan je déconne j'ai pas sanglé, je referme et Laurent revient.C'était bien lui. Purée je suis fort !  On discute cinq minutes et il file, il a du boulot. Moi je n'ai qu'à me rentrer.

    Bilan d'une semaine de fret industriel : je comprends ceux qui refusent de faire des piscines. C'est quand même cool le fret, jamais de soucis d'accès, tu sais toujours que ça passe, jamais tu ne te retrouves coincé sur un chemin à la con. Avec une semi normale t'as jamais l'essieu autovireur qui fait chier, c'est les vacances quoi. Après vu les destinations, je veux bien repartir en galère lundi.

    Pour la compréhension de ce carnet de bord faut que je vous raconte ma vie. Je suis né à la clinique des Berceaux à Belfort ….presque 55 ans plus tard j'habite à Audincourt. Je vous la fais courte, on a fait un jeu de chaises musicales des logements entre ma chérie, mon gamin et mon ex femme. Du coup dorénavant je gare le camion chez Buffa ou Perrenot plutôt mais j'y arrive toujours pas. Je suis parti en très bons termes, je suis monté voir le chef d'exploitation et voilà.

    Donc à midi et demi, retour 7 ans en arrière je rentre à Bourogne. Je balance mes affaires dans ma magnifique Fiesta de 17 ans dénichée vers Lure chez un vieux garçon, en partant j'ai cru lui arracher le cœur faut dire que sa caisse est comme neuve, incroyable. A 13h je suis en week-end, lundi j'ai piscine à 8h. Le ciel vous tienne en joie.

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  • les anciens encore...
    en service
  • Lundi 26 Aout 2019
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    On oublie vite, faut que je réaprenne les heures de volant au départ de Bourogne. Ce matin j'arrive dix minutes trop tôt à Seppois c'est supportable. Tout le monde est déjà sur le pont, je suis le premier camion de l'année scolaire. Si je n'avais pas été le premier j'aurais été vexé...

    Je rigole mais je suis dans le bain rapidement, faut que je me garde 5m d'un côté pour charger des couvertures. D'habitude on charge les couvertures en premier c'est plus facile d'avoir tout le bazar devant soi. Pas ce matin. On charge, Rémy arrive ensuite, on va boire le café, faut vite reprendre les bonnes habitudes.

    Juste avant 10h je suis chez Laily, le gars bourre trois bâches solaires dans le trou que j'ai laissé, nickel chrome. Après ça je m'arrête manger chez ma fiancée vite fait. Je me fais alpaguer par un gars que ça défrise que je sois garé devant chez lui. Le magasin est fermé le lundi jusqu'à 14h, je ne vois en quoi je l'ai gêné, m'enfin voilà.

    Je m'arrête au dépôt pour surtout récupérer mon Moffett et faire le plein. Les chariots sont enquillés les uns dans les autres à la queue leuleu pour gagner de la place, le mien est au milieu bien sûr. Ils démarrent tous au quart de tour, c'est le seul truc qui m'inquiétait après les vacances.

    Je n'ai plus qu'à descendre tranquillou, je ne vide rien aujourd'hui.

    A Lyon je jette un œil sur Maps, c'est bien bouché sur le vieux périph' à cause d'un accident, pour une fois je fais le grand tour. Dans mon sens ça roule, en face c'est bien le bordel. Un lundi de retour de vacances quoi ! Je croise Manolo, on papote un peu au téléphone, il me dit qu'il s'est bien fait chier dans la vallée du Rhône.

    Demain j'ai une assistance petit camion, j'appelle le gars, son nom ne me dit rien, lui a l'air de me connaître, on se cadre pour 8h. Au poil.

    Je pensais me taper un couscous au Disque Bleu mais ils sont encore en vacances, tant pis je me rabats sur le routier vers l'autoroute à Loriol. Il y a un feu de broussailles pas loin du resto, les pompiers bouchent la route, un flic me fait serrer, j'esquive en prenant un chemin à droite, à gauche au bout je retombe au rond-point du resto. Pile poil.

     

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  • levé de soleil sur le Rhône
    mon assistance
    démontage de l'ancienne centrale d'Aramon
  • Mardi 27 Aout 2019
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    Rien de neuf, je bois un grand café et je me douche avant de démarrer, c'est comme ça et pas autrement. A 8h moins le quart je trouve mon assistance petit camion à l'entrée de La Voulte. J'ai juste à ouvrir une porte au cul, je pose la rénovation sur le plateau et on monte. Parfois le commercial a peur, il nous claque une assistance pour rien mais là non, on monte dans le pays, ça tourne devant l'église, en semi tu oublies. Et puis en chariot c'est bien trop loin.

    Ensuite on va à Puy St Martin. Je trouve à me garer sur la déviation toute neuve. En rangeant bien sur le plateau on arrive à ne faire qu'un voyage. Ici aussi l'assistance était nécessaire, c'est trop loin en chariot. A 11h on se sépare avec Cyril, c'est pile poil l'heure que j'aurais voulu.

    Je me prends une jolie ficelle tradition bien cuite dans une boul' à Montélimar, me vlà tranquille.

    Je lui jette un sort à l'entrée d'Aramon. J'aime pas ce bled. La partie basse au bord du Rhône ça va, mais la partie sur la hauteur c'est une plaie. Faut passer sous la voie ferrée avec des ponts à 3m, donc je prends un pont mais je sais que c'est une galère, le pont est en virage, t'arrives pas à t'aligner. Je laisse le camion là et je finis en Moffett. 1km ça le fait.

    Ensuite je vais à Nîmes, quartier de l'hôpital chépakoi. La maison est au 1106 de la rue. J'arrive quasi devant la baraque. La maison est à peine finie, le client attend la livraison de son portail. Je me vide puis un gars de chez Raud du 49 arrive. Je lui file un coup de main à vider son truc. C'était ma bonne action du jour. Quand j'irai en enfer Satan mettra le gaz un peu moins fort sous mon cul. Le client nous déconseille d'aller plus loin, le chemin se rétrécit entre des murs paraît-il, avec son porteur le gars arrive à faire demi tour, moi je suis de la baise. Je recule 1km100. Ce chemin sert de raccourci pour sortir de Nîmes, les bagnoles s'agglutinent à mon cul, je dois ravancer mille fois, l'enfer ! Je mets plus demi-heure pour m'en sortir.

    La suite est un peu plus cool, j'ai une palette de margelles à l'entrée d'Alès. Je leur ai livré leur piscine en Mai, ils voulaient faire une terrasse en bois mais ont changé d'avis. Le béton c'est mieux, c'est pas Toupy qui va me contredire.

    Je termine les livraisons du jour à Sardan avec une couverture. C'est chez le gars qui m'a dit l'autre jour que je pouvais monter chez lui en semi. Il y a un genre de parking dans un champ à la sortie du pays, aujourd'hui c'est ouvert, j'en profite.

    Je finis la journée chez la Vosgienne à Sigean. Les flics bloquent la route direction Perpi au rond-point, je vais au troquet, ils me laissent passer. Ouf, il est 20h30, 6 livraisons pour la journée, j'avoue que j'en ai ras le bol. Un peu plus tard je comprends pourquoi la route était barrée, une dépanneuse traîne un Daf de chez Calsina, tristouille le taxi.

     

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  • village catalan
    garé nickel
    en voiture Simone
  • Mercredi 28 Aout 2019
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    Café douche, en route. Hier soir le certainement roumain de chez Calsina a dû faire un sacré soleil au vu des traces dans le fossé un peu plus loin.

    A 8h et des boulettes je suis au-dessus de Perpignan, Néfiach. Village catalan typique, donc étroit. Je fais demi-tour dans la cour d'un producteur de fruits, je voulais demander l'autorisation avant mais je n'ai trouvé personne. Par ici quand tu trouves de la place tu l'utilises et voilà... Livraison facile chez des braves gens, garé à 100m, tout bien.

    Ensuite j'ai la dernière bâche de la semaine à poser dans le bled à côté, Bouleternère. La maison me semble fermée, je sonne, il y a juste le chien qui aboie derrière la porte. J'essaie de négocier mais il refuse de signer le papier du crédit. J'appelle son maître, il est sur messagerie. Ça se complique. Je retourne au camion, je trouve un autre 06, messagerie aussi. Une Solae c'est moins grave qu'une piscine, je pourrai la poser sur le fret du retour. Je ressonne encore une fois le client, il répond, il me dit qu'il arrive. Nickel.

    Ne me reste plus qu'une rénovation à déposer à l'agence comme d'hab' et une piscine dans Barcelone. J'appelle Nestor, il est sur messagerie depuis hier. J'ai pas de bol.

    Je m'arrête à la Jonq' vite fait pour quelques courses, c'est bien le bordel, c'est plein de vacanciers et je file à la delegación.

    Béa me dit que ça ne va pas pour la piscine de Nestor, faut que je la pose ici. Oh ben ! Franchement j'avais jeté un œil sur maps, ça ne va pas me manquer de ne pas descendre dans Barça. Il est 16h et je suis vide, trop fort.

    Je textote Laurence, elle n'a rien, faut que je roule. Zou ! Un peu plus tard elle m'appelle, on est en fin de mois, fin août en plus, le taf est ultra calme. Je lui propose de remonter jusqu'à Narbonne, demain il fera jour. On fait ça. Comme hier je me retrouve chez la Vosgienne, tip top.

     

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  • un beau cul
    y avait longtemps
    dépotage de margelles
    putain l'A7 putain
  • Jeudi 29 Aout 2019
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    Je n'ai pas eu des news de Laurence dans la nuit, c'est le soleil derrière les rideaux qui me réveille. Je vais déjeuner et me doucher, normal. La prochaine fois que vous passerez là vous regarderez, à l'entrée de Narbonne en venant de Perpi il y a un lotissement et une jolie boulangerie cachée derrière des arbres à gauche. Ils ont des ficelles pointues et tordues, trop bonnes. Maintenant que j'ai du pain je commence à me demander ce que je dois faire, Laurence m'appelle et met fin à mes tourments. Elle m'a sorti un lot de pinard à Narbonne, ouf !

    J'y suis cinq minutes plus tard. Les gars font du rangement et me donnent un quai ensuite, comme c'est un voyage avancé les palettes sont éparpillées dans l'entrepôt. Pas grave j'ai le temps, pis je suis déjà bien content d'avoir un retour. A 11h je m'enlève du quai et je dépote ma palette de margelles sur les 20 cm de plancher restants. Une palette plus petite je l'aurais posée sur le vin mais c'est bien trop lourd, faut pas déconner.

    J'attaque ma ficelle narbonnaise avec une tomate après Nîmes. Arrivé sur l'A7 c'est bien le bouz. On roule en accordéon, sans raisons, c'est bien chiant. Faut être attentif ce qui n'est pas ma première qualité j'avoue. Je n'ai poussé aucune bagnole malgré le million de coups de freins. Je finis ma coupure au péage de Vienne. Détente, carnet de bord.

    Une demi-heure plus tard j'y retourne. Maps annonce bien de la misère de tous les côtés. Je monte par l'A7 jusqu'à Feyzin puis le bout de rocade qui monte à Vénissieux. Après je prends dans la zone industrielle et je me retrouve aux Meurières vers l'AS24. C'est quelques rond-points, un feu, ça va pas trop mal par là. C'est un secret ne le répétez pas.

    Après Lons je roule trop vite dans la descente, le roi des ficelles a rouvert alors que lundi il était encore fermé. Pas grave je pousse jusqu'à Mouchard comme prévu dans mon cerveau, où là, les restos sont bien rangés, pour ça je suis attentif.

     

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  • French County
    après en avoir bu ?
    vous voulez que je vous dise? J'en suis pas mécontent
  • Vendredi 30 Aout 2019
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    5h30 je tourne et retourne dans la niche, je vais déjeuner et me doucher en prenant mon temps. A 7h et demi je suis chez Jeantet. Un gars de chez eux finit de laver, place place, dégage avec ton Panzer, je suis prioritaire. Ça y est je suis un vrai scaniaman... Je blague, je suis même allé lui dire que j'avais le temps, j'ai lavé mes tapis en attendant.

    Au dépôt je fais un peu de place, je refais la palette de margelles et me vide le pinard. Ensuite je fais le tour de la cour et je ramasse les cadres et les palettes Wat qui traînent. Si avec ça j'ai pas la médaille du travail c'est à n'y rien comprendre. Un coup de gasoil et je file.

    Dans la forêt de Chailluz je fais un vent à Wesden, je l'appelle pour rattraper le coup. J'ai honte...

    Je passe manger un mâchon chez ma chérie vite fait et à 13h je suis chez Laily pour charger une couverture. J'ai failli zapper le truc, j'ai pas bien l'habitude avec ces Solae, j'en fais rarement faut dire.

    Pour 2h je suis à Seppois, Michel termine. Je pensais commencer à pointer mon voyage mais les filles sont à la bourre. J'ai pas le nombre de colis sur ma liste, ça sert à rien. Bien aimable Christine me donne le colisage et elle termine la paperrasse pendant que je charge. Bouhhh j'ai 15 clients, c'est fin, même en gerbant devant c'est chaud. Faut innover, je mets les palettes des clients 13 14 et 15 en long côté passager, la Solae devant ces palettes et les escaliers devant côté chauffeur donc. J'ai jamais fait comme ça mais faut bien trouver des astuces. Après faut être modeste, je ne vais pas déposer un brevet et faire fortune avec ça.

    A 17h je pose le camion à Bourogne. Il y a deux trois chauffeurs Jacky mais je ne connais personne, ça tourne, ça fait bizarre de se sentir étranger ici. Je saute dans ma magnifique Fiesta qui démarre au quart de tour, c'est tout ce que je lui demande.

    Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.