FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Septembre 2019 Partager sur Facebook
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  • le camion à Jojo
    Gerland, mauvais plan
    l'aqueduc romain à Chaponost
  • Lundi 2 Septembre 2019
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    Sur les coups de 7h je dépose mes affaires dans le camion, vais garer la bagnole et je vois mon poto Joël qui fait chauffer son MAN. Il va du côté de Bordeaux, nickel, on convient de boire le café à Beauchemin. Il est parti avant moi mais fatalement je le double dans la première côte, avant l'aire d'Ecot. Il me dit que c'est normal il a une palette de margelles de plus que moi, il est drôle en plus.

    On boit le jus vite fait. Je lui raconte que ça me fait bizarre à Bourogne, je ne connais personne, il me répond que c'est pareil pour lui. Ils ne sont plus qu'une poignée de Buffa, le reste c'est gros turn over et intérimaires. Eh ben ! C'est pas le tout mais j'ai du taf, je file.

    Juste avant 11h je suis du côté de Tournus dans la pampa, la cliente bricole de son côté elle me laisse faire mon truc tranquille.

    Je me prends un petit bout de pain à Pont de Vaux, le bled de Régis et son inoubliable carnet de bord. Je mange un bout en vitesse avant Villefranche.

    Je commence l'après-midi chez un inquiet à Massieux. Il a un carport qui bouche l'allée, bien brave je lui aide pour les tôles, tout seul c'est chiant. On se fait les colis à deux et je le laisse se débrouiller pour les margelles. Je lui laisse une palette vide pour qu'il ne les brasse pas deux fois, bien brave je vous dis.

    De là je vais dans la plaine de l'Ain pas loin de la centrale du Bugey. Je me sers au mieux sur le trottoir. Les darons sont partis, un gamin appelle son père, il est au boulot. Il lui donne les consignes par téléphone, le chèque et là, patati patata. Je m'en sors bien sur le coup. Que la signature sur les papiers soit enfantine je m'en fous un peu j'avoue. En remontant dans le camion je me fais alpaguer par un voisin mécontent que je sois sur le trottoir. Avec 29 t de papier comme l'autre jour je ne dis pas, en piscines faut se calmer. Donc j'ai fait mon métier je l'ai envoyé chier.

    Ensuite ça se gâte je dois traverser Lyon pour aller côté Brignais-St Genis Laval. A 17h c'est pas bon du tout. Sur maps c'est rouge de partout. Je prends mon mal en patience. Je pense avoir une bonne idée en passant par Gerland mais c'est pas mieux, peut-être même pire. Baloo m'appelle, il me dit que c'est normal avec les travaux à Givors le trafic se reporte par là. J'ai vu ça oui...

    Je me fais une rénovation dans le vieux village de Chaponost, autant dire que c'est pas facile. Je me gare à 200m j'en ai ras le cul de pédaler.

    Dernière livraison du jour à Francheville. Je devais avoir une assistance petit camion, j'ai appelé le gars plusieurs fois dans la journée il ne m'a jamais répondu. J'y vais tout seul comme un grand garçon... Je trouve à me garer à 3 ou 400m du client, c'est correct. C'est là qu'une dame m'appelle pour l'assistance. Sans déconner ? C'est trop tard merci. La ville est en sens unique, je remonte la rue du client en sens interdit, pas envie de faire des bornes en triporteur.

    Je finis la journée au Bel Air, une nouveauté pour moi. J'avoue que j'en ai plus que ras le cul. Je savais que ce serait dur mais avec 15 clients fallait avancer aujourd'hui. J'ai mérité mon kir.

     

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  • Vienne
  • Mardi 3 Septembre 2019
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    Ici on se douche dans une chambre de l'hôtel, c'est nickel. Je commence à Communay, la cliente doit partir au boulot à 8h, elle a demandé qu'on lui livre sa rénovation à 7h30. Je me gare à 7h32, c'est pas mal. Je dépose la réno et la palette de margelles à l'entrée du garage. Ce lotissement me dit quelque chose, j'en parle à la cliente, elle me dit qu'il y a une autre Waterair dans la rue plus au fond. On en fait tellement que c'est impossible de se souvenir mais quand on revient sur place...

    La suite est à côté de Beaurepaire, je passe par Vienne-Cours et Buis. Le nom de ce patelin doit parler aux lecteurs du webmaster de FDR.

    Le chemin de mon client est bien étroit, je trouve à me garer 100m plus loin, il me court après pensant que je m'en allais. Il ne comprend pas pourquoi je ne décharge pas par les portes, c'est plus simple non ? Boh c'est juste parce que j'aime bien ouvrir le côté en plein vent.

    Je descends à Romans. La route Hauterives - Romans est superbe, c'est vallonné, il y a des vaches, c'est presque aussi beau que la Haute Corrèze c'est dire. Je suis bien en avance, j'appelle le client de 13h ; il est restaurateur, ça l'arrange de me réceptionner avant midi et pas en plein coup de feu. On se donne rdv chez lui à 11h30. Mon magnifique GPS poids-lourd Scania infotainment premium me fait monter dans les collines de Chatuzange, sauf qu'il y a un petit pont avec un garde-corps blanc rouillé, je n'arrive pas à m'aligner, même en reculant ça va pas. Faut appliquer la procédure rippage de remorque. Du coup le client arrive chez lui avant moi, il m'attend en bas de son impasse. Il me dit que je peux faire demi-tour au bout. Je ne sens pas le truc du tout, on va voir en bagnole, 'fectivement c'est bien trop petit. Je reste où je suis. Quand j'ai fini, je ne suis pas trop mal garé, j'attaque une tomate avec un bout de pain acheté à Pact tout à l'heure. Une tite boulan' qui ne paye pas de mine mais le pain est merveilleux.

    Ensuite je reçois un coup de fil de Benoît 16, Phil 26, Pie 12 ( biffer les mentions inutiles ) il m'explique pour traverser Aouste sur Sye. Ça se prononce Oust , je le savais depuis longtemps...

    J'avoue que j'ai pas trop compris, notre webmaster vénéré me dit qu'on peut pas tourner dans le bled, je suis passé devant l'église ça passe tranquille. Au retour pareil. J'ai déposé une palette de margelles chez un gars qui vient de finir sa piscine. Il voulait faire une terrasse en bois comme c'est à la mode en ce moment mais finalement il a opté pour le béton. Bon choix, ça nous fait du taf.

    De là je vais à Saint Restitut, magnifique village médiéval. Je pose la couverture sur les fourches et je monte dans le bled. Le passage des carriers est juste à côté de l'église, ok mais il n'y a pas de maison, encore moins de piscine. J'appelle le client, il me dit que le collègue qui a livré la piscine a eu le même truc. Il habite allée des carriers, mais c'est tout neuf et pas répertorié. Faut que je redescende à St Paul Trois Châteaux. Avec les explications c'est plus facile. Je me brasse la Solaé une deuxième fois.

    Je me fais une dernière piscine complète à Sarrians. Garé proprement un type vient raler, ça le fait chier que je sois garé devant chez lui. Je lui dis que je ne suis pas devant une porte ou un portail, sur la voie publique, appelez la police municipale ! Il n'en a rien fait évidemment.

    Ce soir encore j'en ai bien marre. Je vais me jeter un demi à Carpentras au Bellecour, le menu n'est pas extraordinaire mais on mange dehors, bar d'été, tonnelle, c'est le top.

     

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  • Chépluoù
    Aouste/Sye
    vacances terminées, Perthus oklm
  • Mercredi 4 Septembre 2019
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    Café croissant dehors sous la tonnelle mais douche à l'intérieur faut pas déconner. Juste avant 8h je suis chez des retraités à Monteux, en fait la maison est à 3 ou 4 km du resto, ça me suffit le matin. Je dépose une rénovation en échange d'un chèque et zou !

    Il est 8h passé et je dois traverser Avignon, autant dire que c'est ultra chiant. J'exagère un peu c'est chiant sur les premiers feux après quand la rocade sort de la ville ça va mieux.

    Sur les coups de 10h je suis à Aigues Mortes pas côté intra muros comme l'autre jour mais du bon côté du canal. C'est tout interdit quand même m'enfin faut pas s'arrêter aux détails. Vu qu'il n'y a pas de camions qui passent les arbres sont bien touffus, j'élague au passage. Le quartier est impressionnant, il n'y a que des vieux !

    Je me fais une dernière réno à Bouzigues avant midi. Le lotissement est pile poil en face du Sept sur Sète, de l'autre côté de l'étang. C'est bien étroit ici aussi, à 500m de l'adresse je lâche l'affaire et je finis en tagazou.

    Comme la semaine dernière ma dernière piscine est à Barcelone et cette fois encore je la laisse à la delegación. Il paraît que c'est trop difficile, Raúl va venir la chercher. A 16h je suis à Santa Perpetua je me vide, je tamponne mon CMR et je remballe les gaules. Un peu de ménage dans la caravane, je range mes cadres et je préviens Laurence que je suis vide. Elle m'avait trouvé un complet à Sant Celoni mais ça a été annulé. J'imagine que l'Espagnol a donné ça à un Bulgare pour 50 balles de moins... Elle me textote pour me dire de rouler.

    Comme d'hab' je m'arrête à la Petrem à Figueras pour gasoil et adblue. Sur ce tracteur le gasoil et l'adblue ne sont pas du même côté, à Devecey le tuyau est trop court faut se retourner donc je fais le plein ici chaque fois que je peux.

    Je pensais monter jusqu'à Sigean mais si des fois il y a un truc à Perpi, sait-on jamais. Je reste côté espagnol puisqu'il n'y a plus rien à Perpignan pour manger. Et pis le resto de la BP à Biure d'Emporda c'est une super adresse.

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  • les Corbières
    Pont St Esprit
    Tain'''' c'est le Rhône
  • Jeudi 5 Septembre 2019
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    Cafe con leche, croissant, ducha et je démarre tranquillou. A peine de quoi faire chauffer l'eau autour des chemises, je m'arrête à la Jonquera il me faut du gel douche et des gants. J'ai oublié une paire hier chez un client et j'aime bien en avoir d'avance. Laurence m'appelle, elle me dit de rouler, elle n'a rien c'est une catastrophe paraît-il. Elle me demande de lui envoyer un texto de temps en temps, elle continue à chercher. Donc je lui envoie Perpi, Narbonne, Montpellier, Nîmes. J'ai quand même fait Perpi-Narbonne par la nationale, puis Remoulins-Bagnols-Montélimar histoire d'économiser un peu. Elle me rappelle, elle me dit que c'est incroyable, rien à charger. Valence nord-Chanas par la nationale... Elle me dit qu'elle a un lot à Lyon demain, elle le fait avancer... Peau de zob, c'est pas prêt ! Je lui raconte qu'on a déjà eu le coup une fois depuis Montauban, le vendredi j'ai fait la ramasse Parrot à Dôle, 4 palettes à ramener à quai !

    Je traverse Lyon à 16h30 c'est dernier carat avant le bordel, au bout du périph côté Bourg-Genève c'est déjà bien chargé.

    Je remonte par la 83 j'ai le temps, je m'arrête à Villars les Dombes pour une 45 et aller marcher autour des étangs. Il fait grand beau c'est bien agréable, ça détend mes guiboles et mon gros cul.

    J'imagine que ce n'est pas facile pour l'exploitation non plus, quand tu trouves un lot, c'est torché, là faut chercher toute la journée.

    A 17h30 elle me rappelle, demain à 8h à Besac je fais un tour de ville en bobines. Nous vlà sauvés !

    Je finis la journée à Mouchard, je m'enfile un verre de Chardonnay du Jura, c'est bon pour le moral.

     

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  • toutes immatriculées en Espagne
  • Vendredi 6 Septembre 2019
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    A 8h je suis à Chatillon le Duc, un camion est en place, il ne prend que 4 palettes. J'ouvre en attendant. Le cariste me pose 8 grosses bobines d'alu et zou ! J'allume le GPS pour rigoler, il m'annonce 6km400. En fait il y a un peu plus, faut faire tout une boucle près du garage BM dans les travaux perpétuels.

    Donc 5 minutes plus tard je suis à Pirey, je m'annonce au cariste : « Oh ils font chier avec ces grosses palettes, c'est pas vrai ! » Je lui réponds que quand je me suis levé ce matin je me demandais ce que je pourrais faire pour emmerder un cariste ?

    Purée c'est quoi cette mentalité ? Tu bosses à l'usine, ton job c'est de décharger des camions, tu le fais et tes soupirs tu te les gardes.

    Je passe chez Jeantet pour karcherer un coup. L'ensemble n'est pas sale c'est juste pour enlever la poussière. Ensuite je vais au dépôt pour un peu de gasoil et donner signe de vie. Tout le monde a vu que je suis bien vivant, je file chez ma meuf manger en passant. Fabrice m'appelle, il me demande de ne pas traîner, il a un truc à faire cet aprèsm'. C'est un bon gars, je vais pas jouer au con, je mange en quatrième vitesse, à 13h pétante je suis à Seppois. La semaine dernière on s'est fait chier pour tout rentrer, là tout passe au sol nickel.

    A 15h30 je suis à Bourogne, je tombe sur Stéphane un ex waterairien, il vient prendre un lot chez Jacky. Lui ne roule qu'en Scania V8, donc en ce moment il est dans une petite boîte de Haute-Saône avec un S580. On papote un peu évidemment puis je vais garer mon petit R500. Faut que j'arrête de tchatcher je vais louper le goûter. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • brouillard bizarre dans le Jura
    la bifur' d'Ambérieu allait trop bien, fallait la modifier
    Baloo
    au-dessus d'Uriage
  • Lundi 9 Septembre 2019
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    Décollage de Bourogne à 7h, c'est mon heure. Ce matin je ne vois personne que je connais, m'en vais sur la pointe des pieds.

    On est lundi matin c'est bien le bordel au péage de Valentin, ça merdoie depuis le rond-point en haut. J'avais pas calculé ça, avant je venais de la Haute Saône. Perdu cinq minutes c'est pas la mort non plus. Comme un lundi je m'arrête en haut d'Arbois pour ma demi-tradition, c'est la tradition.

    Je retrouve mes habitudes de chez Buffa, les 4h30 m'amènent entre Loyettes et La Verpillère.

    Dans une des côtes avant Grenoble une bagnole me fout les phares pour que je double un camion qui se traîne. Il est bizarre ce gars, ah bah non c'est Baloo. On s'arrête boire le café à la station au niveau du grand péage de Grenoble. Il y a un bar avec du vrai café, pour boire le jus avec un homme de goût c'est un minimum. Pascal a un rendez-vous, moi j'ai du taf quand même, on ne traîne pas.

    Je dois monter au-dessus d'Uriage, je n'étais pas tranquille tranquille j'avoue. Le commercial annonce un stationnement à 400m. Je trouve une rue assez large à 100m de mon chemin, je me gare en deux manœuvres. Sauvé. Après que je roule 4 ou 500m en chariot ça ne change pas la donne.

    Ensuite je redescends juste à côté d'Uriage pour une grosse rénovation, là c'est facile je reste au bord de la route, les caisseux freinent et c'est marre. On dégonde le portail pour que je puisse entrer avec le chariot. J'avais proposé au client de se faire l'escalier à la main mais il a une côte cassée. Quand la piscine est modifiée comme ça, on ne livre pas le liner, un technicien vient reprendre les cotes histoire de ne pas faire de conneries. Franchement ça m'arrange bien, le liner d'une Valérie 12 ça fait le poids d'un âne mort. C'est une énorme piscine, tout seul tu te fais une grosse couille.

    Je me suis mis encore une piscine à Annonay ce soir. Je fonce par Rives Beaurepaire. Sur Maps je vois que c'est bien la merde, que des chemins étroits, j'appelle la cliente. Elle me dit de passer d'un côté et pas de l'autre, ça n'ira pas. Bon. Entendu. Ça grimpe sec après Annonay, virages, lacets. Un coin d'une maison à droite j'y vais doucement je me décale à gauche, arrive une Audi A3, plein fer, en pleine gauche ! Je fous un coup de volant à droite par réflexe, le mec fout un coup de patin et passe entre mon pare-choc et le parapet. Il ne me touche pas, un miracle ! Il a dû avoir la peur de sa vie. Bien sûr, il file l'enculé. Et moi côté passager je ne vois plus le jour entre ma semi et la maison, je descends voir, je suis appuyé contre la baraque ! Il y a de la végétation, je ne vois rien, je pense que j'ai arraché un ou deux crochets de bâche. Je descends le chariot et tout doucement je fais riper la remorque. Bien sûr je fais un joli bouchon, en face un bus est bloqué. Ma foi, j'y suis pour rien. Finalement ma remorque n'a rien, nada, j'en reviens pas ! C'est le feuillage qui a fait matelas, pis je roulais tout doucement. Bled de merde, route de merde, boulot de merde, j'en ai ras le cul.

    A 19h je suis enfin chez mes clients. Ils ont 3 ou 4 chiens, un tout petit roquet me pince le mollet, le client le vire, il revient à la charge, je lui fous un coup de pompe de sécu dans la gueule, je suis un peu tendu là, c'est pas le moment... Le client enferme son cabot, s'excuse, moi aussi, tout rentre dans l'ordre.

    Pour repartir je suis dans la merde, je recule un bon bout jusqu'à un T. C'est pas trop fait pour les camions par ici. Je redescends à Peaugre. Je croyais que le routier au rond-point était fermé le soir mais non c'est ouvert. En montant j'ai vu un Perrenot Waterair sans chariot sur le parking. Mais en fait non c'est pas un JP, c'est le gars Jérome de chez ATS, il est en fret, il recharge par ici demain. Du coup je passe la soirée avec mon collègue, nickel chrome pour me changer les idées.

     

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  • Vas-y, roule dans le champ
    Mèze, ça pue encore le cramé
    St Jean Lasseille 66, si si ça passe
  • Mardi 10 Septembre 2019
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    Café, pain aux raisins, douche. La douche est nickel, grande, neuve, le top. Je remonte un peu dans le même coin qu'hier soir. Dans le bled un gars en Kangoo me fout les warnings, je m'étais annoncé pour 7h30, trop cool le client est venu me chercher. On roule un bon km dans la pampa, un coup à droite, un coup à gauche. Il s'arrête sur un chemin, je bouche le passage. En me serrant au mieux, les bagnoles arrivent à passer. On est à 300m de la maison. Le type est super sympa, il fait péter le café quand on a fini. C'est bien beau tout ça, mais je repars comment ? Il y a un champ juste là à gauche, vais voir. C'est bien sec, par endroit la roche affleure, j'y vais, au pire si je m'enlise je trouverai un culto avec un tracteur... Je déteste faire ça, les camions modernes ne doivent jamais sortir du goudron. Il n'a pas plu depuis des siècles, la terre est sèche, je fais demi-tour tranquille. Ouf !

    Séquence plaisir, la descente sur Tournon est magnifique, j'adore cette route. Je me prends un bout de pain juste avant de prendre l'A7 à Valence nord. Je ne fais jamais de livraison du temps de midi mais là j'avais pas le choix. J'appelle le client je m'annonce pour midi 15, midi 30.

    Donc à midi et quart je suis à St Mathieu de Tréviers, c'est la banlieue nord de Montpellier, j'y suis déjà venu mille fois. Je dépose une rénovation entre deux averses, il fait super moche aujourd'hui et ça caille. Je profite d'être garé proprement pour m'enfiler une tomate en vitesse.

    Estomac calé je file à Mèze chez des ch'tis pour une palette de margelles. Je profite d'une éclaircie pour livrer. Après ça j'ai encore une rénovation à Marseillan. Rue de Belfort, je me dis que cette rue ne peut pas être désagréable avec moi. Ben pour y aller c'est un beau merdier. Je lâche l'affaire, je me gare près d'un Carrouf Market. Je finis en triporteur. La maison du client à l'air abandonnée, volets fermés, c'est une maison de vacances. Je sonne le 06, le gars me dit d'aller en face, la voisine a le chèque. Moi c'est pas que je suis interessé, mais une fois que j'ai le chèque ça va mieux.

    J'ai une dernière livraison à St Jean Lasseille entre Perpi et Le Boulou. Je déteste ce bled, village catalan typique, c'est interdit aux 9t mais ça passe en faisant gaffe. Ici aussi le client a changé d'avis, la terrasse en bois c'est bien mais le béton c'est mieux, il a acheté des margelles. Le temps d'ouvrir et de descendre la palette je suis trempé, l'eau ruisselle sur le K-Way. Il tombe des seaux ! Putain ici il ne pleut jamais mais quand ça tombe c'est l'apocalypse.

    La suite est à Madrid demain, faut que je finisse mes heures au mieux et caler une 11, hier ça ne l'a pas fait. Je coupe à Gérone sud à l'Alta Mira avec 9h00 de volant mais il manque 6 minutes pour la 11h. Fait chier. Je me fais aborder par un Perrenot ex Flèche Bressane, ceux qui font les tourets de câble, il n'a pas l'habitude, on va souper je lui fais la traduction. La bouffe ça va, je maîtrise le vocabulaire.

     

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  • la route devrait toujours être comme ça
    Carrion Guadalajara
    el pueblo del cliente
  • Mercredi 11 Septembre 2019
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    Ici ils n'attachent pas leurs chiens avec des saucisses, 7€15 un cafe con leche, un croissant et une douche. C'est les prix en Moselle ! Ma foi, faut bien se laver.

    Vu que ma 11h n'a pas compté je me décale pour en faire une ce soir, je ne démarre qu'à 8h. J'ai pas loin de 12h de coupure pourtant, ce système est ridicule on en a déjà parlé mille fois mais c'est la loi. Dura lex sed lex. Une locution latine dans un texte ça fait bien, vous trouvez pas ? Ça fait intello qui se la raconte.

    Avec juste une piscine dans la remorque et 500 fougueux chevaux suédois, la C25 passe à fond partout. Au bout de 2h la pause s'impose. Non j'en ai rien à foutre de ces slogans, c'est juste que je chope un coup de pompe, 15 minutes dans la niche et c'est reparti.

    Je fais les pleins gas-oil et Adblue à l'entrée de Saragosse, il n'y a jamais personne à cette station, toute neuve pourtant.

    Un peu plus loin les 4h30 sonnent, je règle son compte à une tomate avec du pain d'hier à Valence. Faudra que je me souvienne que le pain de campagne de cette boulan' se garde fort bien.

    A 16h c'est l'heure de mon cortado de l'après-midi, le petit troquet de Trijueque fera l'affaire. Comme l'autre jour c'est l'heure du ménage, la chica va penser que je le fais exprès, le prochain coup elle me balance la serpillère dans la gueule si je marche dans son récurage.

    On s'est whatsappé avec Roman, le client sera là à 18h. J'y vais un peu plus tôt, j'aurai le temps de déballer. Le lotissement est large, je me gare fastoche devant la maison. Le commercial arrive quasi en même temps. Le portail est bizarre avec une barre en haut qui ne se démonte pas, on se pète tout le bordel à la main avec Roman. On livre chez un couple de garçons sensibles. En discutant le plus jeune comprend que je suis Français, il me dit que lui aussi. Ah ben bravo ! Un expatrié homosexuel, voilà l'image qu'on donne de la France, un pays de tarlouzes........

    Blague à part, c'est bien sympa, on boit un coup. Je parle un peu avec Roman, il me raconte qu'il a vendu des piscines mais pas pour tout de suite, rien avant Novembre. Sans déconner ? Je fais quoi moi en attendant ? Il en a vendu une à Pontevedra paraît-il, faut absolument que ce soit pour moi. S'ils l'affrètent à Gefco je me coupe les veines.

    A 18h30 je remets en route, me reste deux bonnes heures à rouler. Je coupe par une tite nationale, on se retrouve au pied du Somosierra. J'oubliais, je passe par là parce que Laurence m'a trouvé un retour pour le 90 à Bilbao. C'est pas beau ça ?

    J'ai loupé deux photos, un giga camion avec deux tautliners comme le Sesé l'autre jour mais là c'est un Scania blanc anonyme et un 25m50 mais en grumier ! Il était à vide, tracté par un Merco petite cabine. Là je ne vois pas trop l'intérêt, si tu charges les deux remorques tu fais 80 tonnes !

    En Espagne il y a un resto à presque chaque sortie d'autovia, je finis à Lerma, avant Burgos avec 9h52 de volant, tip top.

     

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  • merdier à la bascule
    la gueule brûlante du four
  • Jeudi 12 Septembre 2019
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    Café, croissant, douche, 7€15, très exactement comme hier. Putain 4 balles la douche, ils n'abusent pas un peu des fois ? Je fais la remarque au pompiste qui n'y est pour rien, il me dit que c'est de l'eau chaude de grande qualité. Mouais, un peu d'humour pour faire passer.

    A 10h Laurence m'appelle, l'affrèteur voudrait savoir où je suis. J'ai réussi à valider une 11h, j'arrive j'arrive. A 10h et demi je m'annonce chez le gardien. Tienes que esperar. Vu les camions sur le parking je m'en doutais un peu. C'est une boutique d'alu pas de ferraille, mais c'est pareil. Faut attendre qu'un type avec un casque vienne nous chercher.

    A midi toujours là j'attaque une tomate, une noire de Crimée, un régal. Tous les camions chargent en face, dans un stockage. Moi, de suite avec mon Scania ils ont vu que je suis un king, je charge à l'usine directement. Bascule, je me mets en place, on n'ouvre qu'un côté. Et bien sûr j'attends. Un gars met un éperon à la place du godet d'un chargeur et va farfouiller dans le four. Quand la porte du four s'ouvre la chaleur est atroce, je suis à 20m et je le sens ! 13 piles de lingots, 13 sangles, à 14h30 c'est chargé, retour bascule.

    Un vieux type en chemise, clope au bec édite le ticket de pesée, le tamponne et se casse avec. Je me dis qu'il va chercher mon CMR. Je m'enlève de la bascule. Arrive mon cariste. Je lui dis que c'est pesé. Il ne me trouve pas dans l'ordi. Je propose de remonter sur la bascule, pas grave, mais la place est prise par un Portugais. Le cariste téléphone à je sais pas qui. Il me dit que c'est pas vrai, j'ai pas pesé. Ben si, je fais même 40t080. Je lui décris le mec, chemise, clope etc, il me dit que c'est impossible. Putain je ne suis pas fou bordel. Le Portugais quitte la bascule, je m'y remets : 40t080. Ah tu vois ? Je ne pouvais pas l'inventer. Il me fait signer le CMR, me file les papiers, et m'envoie chier. Le ton monte, je ne suis pas d'humeur, ça fait 4h que je glande dans c'te tôle de merde. Deux chauffeurs s'interposent, je lâche l'affaire. Dans ce métier j'en ai déjà vu des situations à la con, mais là c'est fort.

    Décompresse tonton Pierre, on est jeudi, il n'y a plus qu'à rentrer. J'appelle mon Monsieur Patate, il avait sa soutenance de stage aujourd'hui, il valide son bac +5 tranquillou le pèpère avec un cerveau puissant et une volonté de fer, tout mon contraire, je suis fier de lui.

    Un peu de concentration, l'A8 est truffée de radar à 80, y compris dans des descentes ou des faux-plats où t'es vite à 100 sans forcer. Au péage d'Irun la milice basque est en train d'éplucher un russe et un polonais sur la bascule, c'est bien les gros, occupez-vous. 40t080 et le chariot en plus, je ne suis pas trop bon. Ici j'ai déjà donné, c'est 400 € la tonne de surcharge. Si je prends 800 boules le voyage retour il ne vaut plus grand chose !

    Ça roule correctement sur l'A10, je coupe 30 dans les Landes. A 19h20 la rocade de Bordeaux est chargée mais ça roule. Je me tâte, je coupe où ? Je ne suis pas pressé, je dois être à Seppois à 10h30 demain, je n'y serai jamais Pauline m'a appelé elle me fait charger une remorque. Du coup je laisse le camion à Besançon ce week-end, inutile d'aller planter n'importe où, c'est pas mon genre non plus quoi qu'il en soit. Je stoppe à Montlieu la Garde, d'ici ça rentre tranquille.

     

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  • à St Claud 16
    on transvase
  • Vendredi 13 Septembre 2019
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    L'espagnol à côté de qui j'ai soupé hier soir est parti à 5h30 comme il m'avait dit. Je vais à la douche tranquillou, c'est plus confortable de sortir en marche avant.

    Premier arrêt à St Claud à la boulan', après il n'y a plus grand chose. Je profite qu'il fait jour pour retendre les sangles, rien n'a bougé, cool. Un quart d'heure et zou !

    Il est tôt, sur la route de Confolens je marche seul comme dirait Goldman. C'est le seul passage un peu chiant du parcours, tu peux pas doubler pour ainsi dire. Je mets un peu de gas-oil à La Croisière, le plein date de Saragosse, c'est fin pour rentrer.

    A partir de là c'est 4 voies tout du long, gaz ! Les 4h30 m'anènent à la nouvelle aire avant Moulins. D'ici je rentre à la maison, donc Devecey c'est large. Jean-Charles m'appelle, c'est lui qui charge pour moi ce matin, on se cadre pour la transvase.

    A 15h30 je suis dans la cour. Je commence à me vider avec le Fen du dépôt mais je suis vraiment mauvais cariste. En plus on voit avec ce truc. Je prends mon chariot, il est assez puissant finalement, pis là on y voit clair, on est dehors. Jean-Charles a approché une semi blanche, on rebalance tout dedans et on attaque ma transvase. J'ai bien dit à mon collègue de s'en aller, je veux bien faire tout seul mais il recharge deux trois bricoles ici donc faut que sa semi soit vide. J'avoue qu'à deux ça va bien plus vite.

    A 5h et demi c'est fini, je complète le plein, idem pour le chariot, je papote un peu, on boit un café et je demande les clés de la Fiat à Pauline... La bagnole n'est pas là, je rentre en camion. Bordel ! Je suis ric rac en amplitude. J'ai qu'une 11 pour la semaine et déjà deux fois 10 heures.

    Je fonce à Audincourt. J'y suis à 19h14 pour 19h13, je considère que c'est bon et merde ! Putain on se met la rate au court bouillon pour des minutes maintenant. Demain matin j'ai dentiste à Belfort je raménerai le camion à Bourogne en même temps et voilà.

    Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • Hérault
    charge c'est masculin donc ?
  • Lundi 16 Septembre 2019
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    Une fois de plus ce matin j'ai fait le débile, j'ai oublié les clefs du camion, je m'en suis aperçu à Sochaux au niveau de l'autoroute, cinq minutes dans un sens, cinq minutes dans l'autre, le temps de remonter à l'appart' ou comment perdre un quart d'heure de bon matin.

    A 8h et demi je suis chez le Bibendum à Besançon, Alex m'a appelé vendredi il a remonté mes pneus d'origine sur jantes. C'est vrai que la semaine dernière sous la pluie c'était rock n' roll, les gommards d'été étaient au bout du bout. Là je récupère une régul' à trois chiffres, lol...

    Je n'ai pas d'Espagne cette semaine mais comme d'hab' je commence dans le 34. Autant dire que la descente est sans surprises, pain à Arbois, coupure à Lyon. Juste à signaler un carton sur le vieux périph' à hauteur du nouvel IKEA, je me suis fait surprendre ça passait sur la contre-allée, pas grave.

    Comme souvent le lundi je chope un coup de pompe vers Nîmes, je me mets dans la niche un quart d'heure. Au bout d'un moment je regarde le téléphone, putain il est éteint tu m'étonnes qu'il n'a pas sonné ! Généralement les téléphones gardent un peu de pile pour sonner, celui-là non. Oui je dis pile et pas batterie. Le vocabulaire en anglais est pauvre, alors qu'en français on fait la différence entre une pile et une batterie. Molière écrase Shakespeare dans les portables.

    A 18h je suis à Béziers, pour Nissan lez Ensérune je vais tourner à Lespignan. Dans Nissan c'est étroit, c'est ultra chaud alors qu'en prenant à gauche vers les transports Napoly ça passe assez tranquille. Ça rallonge de cinq km peut-être, faut faire gaffe devant le bistrot à Lespignan à cause des bites en ferraille mais ça passe.

    J'arrive limite hors créneau, j'avais prévenu le client mais ça l'arrange, il fallait qu'il finisse un truc au boulot. Nickel. On arrive presque ensemble. Je lui dépose une rénovation en échange d'une poignée de signatures.

    Je vais finir mes heures chez la Vosgienne à Sigean. J'ai cramé une dérogation de 10h, si j'allais à Madrid j'aurais fait autrement, je serais resté à l'Oppidum, cette semaine je m'en fous.

     

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  • Perpi lez Roissy
    Catalogne
    défilé de ...
    Pierre Lys
  • Mardi 17 Septembre 2019
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    J'aime bien venir ici mais les croissants sont trop horribles, rien pour éponger le café. A 8h je suis à Perpignan, un lotissement sur la route de Canet. J'en ai bavé pour venir, l'entrée de Perpi le matin c'est bien le bordel. Je dépose une rénovation chez des retraités et je file.

    Après je vais à Lavelanet. La D117 est interdite au transit vers l'Ariège et vers Carca. Je considère que je ne suis pas en transit puisque j'ai livré à Perpi. C'est un peu comme le col de la République si tu livres à Sainté et à Annonay, non ? Pour moi je suis en desserte locale etpicétou. Et puis surtout la route est sublime, qu'est ce que j'irais foutre à Narbonne ?

    Pas de bol dans le défilé de Pierre-Lys je croise un porteur frigo au plus mauvais endroit. Pas trop con le gars recule. A 10h et demi je sonne chez le client, une dame m'ouvre, elle dit trois mots de français mais dans sa phrase je comprends « traballan ». On se parle dans mon mauvais espagnol, sauvé ! Je commence, le client arrive dans le quart d'heure.

    Je me prends un bout de pain que j'agresse là le long, du côté de Mirepoix.

    A 13h je fais une piscine complète à Salles sur l'Hers chez un jeune gars bien cool. Je l'aide à ranger dans le garage.

    Ensuite je vais dans le Lauragais, pas loin. La maison de la cliente est au bord d'un départementale roulante. Je me gare entre deux virages dans une portion à 70, c'est dangereux mais j'ai pas le choix. Ceux qui roulent tranquille ont le temps de freiner, ceux qui roulent fort se font des frayeurs. Quand j'ai fini la cliente veut me payer un coup à boire mais non, je suis trop mal garé. Retour au camion les gendarmes sont là, girophares et tout le tremblement. Je commence à préparer des arguments, le chef à trois chevrons me dit : « faites ce que vous avez à faire, on sécurise. » Un type freine et ouvre sa fenêtre, il l'envoie chier et le fait circuler. Je crois que je suis tombé sur un specimen extraordinaire. Quand j'ai fini il siffle la gendarmette qu'il a envoyé de l'autre côté pour faire freiner les excités. Tchao, merci bien.

    Encore une piscine complète pas loin, à force je suis presque à l'entrée de Toulouse. Encore garé à l'arrache, ici il y a bien plus de visibilité, les bagnoles freinent et c'est marre.

    Il est 18h et j'ai fini la journée. Demain j'ai une rénovation dans Toulouse qui me tracasse, c'est en pleine ville. J'appelle le client, il me conseille de venir ce soir, ce sera plus facile selon lui. C'est bien ce que je comptais faire... La rocade toulousaine à 18h, je ne vous fais pas de dessin, c'est le brun. Je trouve à me garer route de Seysses, moitié sur un arrêt de bus mais ça va. Ces gens sont bien gentils, des catholiques visiblement. Une pile de «  La Vie », un crucifix dans l'entrée, une vierge à l'enfant peinte façon icône orthodoxe, j'y connais rien en bondieuseries, je suis un piètre catholique, mais vous voyez le truc. Des gens tout doux tout gentils, après va savoir, ils vont peut-être à la manif pour tous, conditionnés par les curés. Pour moi, croire qu'un corps céleste et gazeux a tout ordonné et nous surveille de là-haut ça relève de la psychiatrie. Après tant qu'ils ne posent pas de bombes dans le métro pour nous obliger à y croire, moi ça me va.

    La route de Seysses passe sous la rocade mais pas d'accès, je me retrouve donc direction Foix-Pau. Je pensais couper chez Martine ou au centre routier mais maintenant que je suis là, vais pas aller m'enferrer dans les bouchons du soir, je change mon fusil d'épaule. Je file à Cazères, demain matin je couperai à travers champs. Je valide ma première 11h, tip top.

     

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    bled de cul
    petite piscine en une fois
  • Mercredi 18 Septembre 2019
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    Pas de réveil j'ai le temps. Café pain-beurre douche, à 8h j'y vais. C'est la saison de l'enrobé et des travaux en Haute Garonne, déviation sur déviation c'est bien pénible.

    9h et demi je suis à Simorre dans le Gers. J'adore ce nom de village : see more. D'entrée le client me propose un café, je lui dis que ça fait pas sérieux, je livre d'abord. Il est super cool, pas chiant. Il n'avait pas compris que je peux rouler dans l'herbe, je dépose la structure au bord du trou, il est trop content. Là j'ai mérité le café.

    Ensuite je roule un long moment dans le 32 puis 65. Encore des déviations, c'est un truc de fou ! Avec ces conneries il est vite midi, je mange un bout et à 13h je suis à Castera Lanusse, bled de merde comme son nom l'indique. Je trouve un semblant de place pour faire demi-tour. La cliente se barre presque en me voyant, c'est son père qui réceptionne la piscine. C'est lui qui va monter la piscine de sa fifille. C'est un papounet quoi !

    Je suis bien en avance mais je tombe encore sur une déviation entre Bagnères de Bigorre et Lourdes. Sérieux j'en ai ras le cake, j'insiste jusq'aux travaux mais c'est bien barré, je me retrouve embarqué sur une petite route, pas fier...

    A 15h30 je suis à St Pé, le commercial m'annonce 2 km de forte montée. C'est Jacques le commerciel de Pau, lui j'ai confiance, s'il l'écrit c'est pas la peine d'aller voir. Donc j'appelle le client, il arrive dans les 10 minutes. Il me dit que par endroits ça grimpe à 15%. Je fais un savant empilage pour ne monter qu'une fois et je le suis. Effectivement ça grimpe, à un moment j'ai même cru devoir abandonner les margelles et revenir les chercher, on était aux limites de la puissance du chariot. Arrivé à la maison, je ne suis pas mécontent.

    Dans la descente à un moment la pente est telle que je perds une rallonge de fourches, elle descend plus vite que moi.

    Dès hier Laurence m'avait envoyé mon retour, j'ai rdv chez Knauff à Lannemezan à 18h. J'ai bien fait de prendre de l'avance depuis hier. A 17h56 je m'inscris à la borne automatique dans la salle chauffeur. Je tire un café à la machine et mon immat' s'affiche : zone 1, place 8. Bon, nickel.

    Mais ça c'était avant le drame. Je fais le tour de l'usine en suivant les flèches, fastoche, arrivé dans ma zone de chargement je fais logique je passe derrière les camions en place en épi. Oh putain l'erreur de ma vie ! Un type sort du bureau en courant comme si j'avais écrasé sa grand-mère, je n'ai pas respecté le protocole, le sens de circulation, la signalisation et je ne sais quoi encore ! Il me parle comme si j'avais 4 ans, je suis d'humeur badine, il me fait rire, je ne l'envoie pas chier, je reste poli et courtois ce qui l'énerve encore plus. Il m'ordonne de refaire le tour du bâtiment pour revenir dans le bon sens. Je lui réponds que ça c'est une sacré punition ! Comme il commence quand même à me faire chier à insister je lui cite Montesquieu : tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser. Il tourne les talons et ne moufte pas. Donc je fais le tour et je reviens dans ma case.

    Un cariste arrive, il me charge la moitié de la semi. On va faire les papiers et mon copain est là. Cette fois il parle au cariste comme s'il avait 3 ans. C'est une maladie ? CMR en poche j'en parle au cariste. Il me raconte que dans la semaine l'autre a failli se faire casser la gueule par un roumain, le ton est monté, c'est allé assez loin paraît-il. Boh, ça ne m'étonne pas. Bref, je suis le cariste jusqu'à un stockage devant l'usine, on complète, chargé jusqu'aux portes, ça me plait.

    Je n'ai plus qu'à me rentrer, c'est à vider vendredi dans le 70. Je finis la journée à Cazères comme hier soir, le parking est blindé, je vais à la Fermière. Ça change de commune, ici c'est Mondavezan. Changement d'herbage réjouit les veaux.

     

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  • ô Toulouse !!!
    Aveyron
    Lozère
  • Jeudi 19 Septembre 2019
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    Je n'ai rien à vider, inutile de se précipiter, je décolle tranquillou à 8h. Ça claire orange au tableau de bord, l'Adblue est à marée basse, je m'arrête à l'AS24 à l'entrée de Toulouse. Je complète le gas-oil tant que j'y suis. La mauvaise heure n'est pas passée, ça merde un peu sur la rocade. Sans bouchons Toulouse ne serait pas Toulouse.

    A Albi dans une zone commerciale je vois une boulan' que je n'avais jamais repérée. Ici le pain de campagne ils appellent ça pain aveyronnais, très bon.

    A partir de là c'est la régalade, jusqu'à Rodez j'adore ce coin. C'est valonné, des fermes typiques en pierre, un régal. D'ailleurs c'est pareil après Rodez jusqu'à Clermont-Ferrand, magnifique.

    Je suis chargé à l'envers, Vesoul en premier ensuite il me faudra revenir à Marnay. On est payés en conséquence mais c'est ballot. Le 06 sur les papiers sonne dans le vide, je googueulise la boîte, je trouve un numéro de fixe. La secrétaire est surprise, ils n'attendent rien avant octobre. Elle me dit qu'elle me rappelle. Elle me ressonne dans les 5 minutes, elle s'est trompée je suis bien attendu. Je la joue fine en disant que je viens en fin de matinée mais ça ne marche pas. On vide dans un entrepôt, les gars partent sur des chantiers ensuite, faut vraiment que je sois là à 8h. Bon, j'ai tenté, j'ai perdu.

    Sur la rcea je double Ludo 42 et son joli Renault, un coup de klaxon, un coucou.

    Au rond-point du Creusot je me gare à la Total et je vais marcher trois quarts d'heure au bord du canal, c'est bucolique et à mon âge c'est indispensable de marcher.

    A 20h je suis chez le José à Beauchemin, je retombe sur Ludo, Régis un ancien waterair qui fait du bois, Etienne ancien Buffa aussi, chacuns avec des collègues, ça se termine limite limite en embuscade.

     

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  • A Pusey 70
    c'est con mais je trouve ça beau ces leds
    les travaux perpétuels s'allongent à Cayenne
  • Vendredi 20 Septembre 2019
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    J'ai fort mal dormi, la bière c'est diurétique. C'est de ma faute j'assume. Quand le téléphone sonne à 5h je suis loin, la douche me fait le plus grand bien.

    A 7h30 je suis à Pusey, banlieue nord ouest de Vesoul. Un gars discute avec un type qu'il me présente comme le voisin, c'est lui qui a un Fen normalement mais ce matin pas de chariot il a une nacelle chépaquoi je comprends rien. Bref, je dépends mon taxi et je me vide sinon on se pétait les 36 sacs x 12 palettes à la main. Les gars m'offrent le café à la Senséo, tout va bien.

    Route des Vosgiens pour la deuxième fois ce matin je m'arrête à Gy pour le pain et je vais à Marnay chez le marchand de matériaux qu'on voit depuis le rond-point. Il n'y en a qu'un vous voyez lequel je veux dire ? Ici le cariste veut que j'ouvre les deux côtés, teu teu teu, on va faire simple, je tire les palettes au bord. Vite fait bien fait.

    D'ici on n'est pas loin de chez Jeantet je vais laver. Personne dans le truc j'ai le temps de fignoler.

    Ensuite j'appelle l'exploit'. Changement depuis la rentrée des classes, Cyril ex exploitant ex waterairien a repris place au bureau et Pauline a glissé chef de parc chef Waterair chef de tout le reste... Donc m'en vais faire une ramasse à Montbozon, oui oui vous ne rêvez pas j'ai bien dit Montbozon le village des célèbres biscuits royaux. C'est Louis XVI qui a goûté en premier à cette merveille. J'espère qu'il en a profité parce qu'en fin de carrière il avait du mal à avaler, il en foutait partout. Bon je ne charge pas à la biscuiterie mais à la chaudronnerie, c'est moins classe.

    Retour au dépôt je trouve un parking au soleil, on ne cherche plus trop l'ombre c'est fini. J'ai même mis un coup de Webasto cette nuit sur le matin. J'avais du glycol dans les veines pourtant. Bref retour à Devecey je vide la ramasse à quai. Pauline bricole mon Transics, ça marche ! Miracle au bout de cinq mois. Je complète le plein je vide la mémoire de masse du tachy et Cyril me renvoie dans mes foyers. Juste avant 16h je suis à Bourogne. Pile poil pour l'heure du goûter, ça tombe bien ma femme a fait une tarte. Ahh elle sait me faire revenir ! Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Tu fais dans le carrelage maintenant ?
    Charvieu 38
  • Lundi 23 Septembre 2019
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    Sur les coups de 9h je suis à Bourogne, je ne charge qu'à 10h30 mais j'y vais un peu plus tôt. Faut être honnête démarrer la semaine à 9h c'est pas un exploit extraordinaire, j'y vais un peu plus tôt pour tamponner un carnet de récépissés et tchatcher avec Martine, on a un blèm' la semaine prochaine à Montbéliard.

    Je croise Marc dans le bois avant Seppois, le camion de 8h a donc fini, il m'appelle, on papote un peu. Quand j'arrive Jean-Charles en est déjà à la moitié, l'usine est reservée ATS ce matin.

    J'ai accepté un rajout dans ma tournée, Christine me l'avait vendu au téléphone la semaine dernière sur le thème : « j'ai vu avec fabrice, il dit que ça rentre dans ton camion. » Moi je dis toujours oui pour les rajouts de dernière minute, c'est bon pour le chiffre. Mais là c'est fin, on doit dépoter deux palettes, j'en bourre un peu partout, la semi est pleine comme un œuf. A midi je me casse.

    Je ne passe pas chez ma chérie, pas au dépôt, je fonce vent du cul dans la plaine.

    Ça ne roule pas trop mal sur la 83, quelques pénibles, normal. Après Lons il n'est pas loin de 15h j'attaque une tomate avec mon bout de pain de Joncherey acheté ce matin.

    Ensuite j'appelle le client de la piscine rajoutée, j'ai une adresse à Charvieu-Chavagneux sur un papier et une adresse vers La Tour du Pin sur un autre. C'est pas bien loin, c'est pas Nice et Lille mais quand même. Il me dit de venir à Charvieu. Bien.

    J'y suis à 17h30. Il m'explique qu'il fait construire mais que le chantier a pris du retard. Etonnant non ? Donc il doit stocker sa piscine dans son garage de Charvieu pour une semaine. Il a peur que ça ne rentre pas dans le garage mais t'inquiète mon ami, tonton Pierre est là. On fait un peu de place, le kit en long avec les rallonges de fourches, les colis par dessus, et l'escalier debout comme s'il était dans la piscine mais appuyé sur les colis. Le gars est content, il me file mon chèque et je me sauve.

    D'ici il faut 5 min pour Meyzieu, puis 5 min pour la rocade Est. Il est presque 19h le gros de la circulation est passé. ( Passé ? Ou passée ? C'est quoi le sujet dans cette phrase : le gros ou la circulation ? Il y a une histoire de sujet réel et sujet apparent. Faut que je me renseigne auprès de la jeune certifiée Voltaire chère à mon cœur.)

    Bref, je finis la journée à La Mule Blanche à Tain l'Hermitage, très bonne adresse. Et malgré l'heure tardive il reste une petite place pour mon petit camion.

     

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  • Sylvain
    Livron
    Fanjeaux
    Ariège
  • Mardi 24 Septembre 2019
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    Hier soir j'ai pris la formule coupure donc ce matin je prends le petit déj' complet et la douche sans bourse délier. Sans bourse délier c'est une vieille expression pour dire que je n'ai pas ouvert mon porte-monnaie, ça veut pas dire que je me suis mis un lacet autour d'une couille.

    Pendant que je fais chauffer les chevaux scandinaves Sylvain s'arrête vers moi. Je lui propose un café en vitesse mais non, il file. Il est sérieux ce garçon.

    J'attaque à Livron dans un quartier que je connais un peu, pas facile. Le chemin est étroit, la maison du client est au 830, au pire j'aurai 830 mètres à reculer. Je trouve une grosse ferme au 400, ici je peux me retourner...j'avance, plus loin c'est mort. Je sonne, personne, tout est est éteint. J'essaye en attendant de faire demi-tour dans un chemin à ma main mais l'essieu auto-vireur refuse de se verrouiller. Même en manuel, mon cul Paul. Me vlà beau. La semi part en crabe, tu peux rien faire. Pendant ce temps le client se réveille. Il me prend de haut, veut m'expliquer pour faire demi-tour. Ouh la, ouh la l'ami, laisse moi faire. Ensuite il me dit qu'au bout le chemin fait un T, je dois pouvoir me retourner. Pas le choix, j'y vais. Effectivement, j'arrive à faire demi-tour malgré les caprices de l'essieu. On retourne à la ferme que j'ai vu tout à l'heure. Purée l'heure tourne, ça commence à me plaire cette histoire. Le gars est un peu plus sympa. Il va voir le paysan, on peut déposer la piscine sous un hangar. J'avoue que ça me va bien. Quand c'est fini j'enfile le bleu et je me couche sous la semi. Quand on met la marche arrière, les feux de recul commande un poumon, comme un poumon de frein, ce poumon fait basculer un doigt en forme de pyramide en gros, ce doigt entre dans un logement pour bloquer l'auto-vireur. J'entends bien l'air entrer dans le poumon mais il ne se passe rien, le poumon doit être tuberculeux ou cancéreux. C'est le tabac de toutes façons. Fin du diagnostic, je l'emménerai vendredi en pneumologie au CHU de Besançon.

    J'appelle le client suivant à Lunel pour le prévenir que je suis à la bourre, il s'en fout. Parfait.

    Je suis à Valergues à 11h30, pile poil la sortie de l'école. La maison du client est juste à côté de l'école, une barrière bloque la rue le temps de la sortie des classes. Je vais me garer un peu plus loin, je laisse le kit à côté de la barrière, le temps d'aller chercher le reste la barrière est ouverte. Nickel.

    Petit gars pas chiant, ça va vite. Je me prends un bout de pain à la boul' du bled et zou !

    Faut que je galope, pas le temps de faire une sieste cet après-midi, j'attends d'avoir passé la bifur' de Narbonne pour manger. Après je suis presque à Perpi.

    Juste avant 16h je suis à Alénya. Dans le lotissement, vachement étroit, je me trompe d'une rue mais coup de bol je dois reculer en ligne droite. L'essieu ne me fait pas trop de misère. Les clients ont un fort accent. J'avais bien deviné ils sont de la Haute Saône, je parle comme ça moi ? Ils sont bien sympas, la dame m'offre un café. Tip top.

    Il ne me reste plus qu'à rouler pour être au plus près demain. Le plus proche ce sera chez Pierrot aux Pujols. En fait le patron s'appelle Francis et pas Pierrot mais on s'en fout, je suis à 3km600 de la maison demain matin.

     

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  • porte-voitures
    Aveyron
    German Warrior
  • Mercredi 25 Septembre 2019
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    Ici les pains au chocolat ou chocolatines comme vous voulez sont ENORMES, j'arrive à peine à le finir. Une douche par là-dessus et zou !

    Je fais les 3 bornes qui me séparent du lotissement. L'adresse n'est pas claire du tout, hier soir le client m'a envoyé un lien Mappy mais il ne marche pas, ça m'envoie devant la mairie. C'est le point zéro du bled, c'est pas ce que je cherche. J'appelle le client il est sur messagerie. Il pleut fort, au moment où je me décide à enfiler le K Way pour aller voir à pied un gars dans un petit camion benne me fait signe de le suivre. Ma maman m'a toujours dit de ne pas suivre des inconnus dans la rue mais mon camion est plus gros que le sien. Ma mère n'avait sans doutes pas pensé à cette hypothèse. Tant pis j'y vais. En fait j'étais juste à côté, un lotissement neuf mais caché par des maisons plus anciennes. Avec mon essieu qui déconne, je reste sur la rue principale, pas la peine de faire une crise de nerfs avec ça.

    Après je vais à l'entrée de Toulouse. Le lotissement est au fond d'un vallon, ça descend sec. Je m'y aventure, on verra bien. La maison de la cliente est dans une impasse, elle me demande pourquoi je ne recule pas dans la rue. Chpeux pas ! Ma semi refuse de reculer droit. Pour l'instant j 'ai du bol avec ça. La cliente veut tout rentrer dans le garage. Je lui dis que ça ne sert à rien. Elle me dit qu'elle est d'accord mais elle a reçu un mail concernant le stockage de la piscine. Hein ? C'est quoi cette nouveauté ? Elle me le fait lire... Effectivement c'est une nouvelle consigne visiblement. Je lui dis de me faire confiance, on laisse dehors ce qui va être enterré et on range au sec les cartons. Comme on a toujours fait en clair !

    Après je monte à Graulhet pour 13h, je mange un bout en chemin. Sur Maps je vois que le chemin pue bien comme il faut. Je n'ose pas tourner à droite, trop étroit, mais à gauche c'est un lotissement bien large. Je me gare et je monte juste avec l'escalier, pour voir. Ouh ben j'ai bien fait ! C'est impossible en semi. La maison du client est dans un vache de coteau, on dépose la piscine sous la terrasse. Nickel chrome.

    La suite est dans le 12. De suite ça fait pas rigoler, t'imagines un bled de merde dans la pampa avec des routes de chèvres et des lacets pour y accéder. Eh ben pas du tout. La maison du client est à côté d'une petite boîte qui fabrique du matériel agricole. Des camions y viennent tous les jours, cool la vie. A 17h je suis vide. Je m'annonce vers Laurence. Elle m'a trouvé un lot par nos collègues de Cantal Fret. Nickel. Je remballe les gaules, direction Riom es Montagne.

    A Rodez faudrait que je mette du gasoil, ça va être fin pour tirer jusqu'à Clermont Ferrand. Tant pis la route c'était par Aurillac, je vais tourner à Sévérac pour l'AS24. Le crochet n'est pas énorme et la route est bien meilleure. En passant à Séverac je reçois un texto de Fred Swedish, il est au resto. Je pensais souper à Bonsecours mais je fais le plein et je reviens sur mes pas. Il y a 2 km ça reste correct. 2 km pour passer une bonne soirée avec un FDR c'est rien.

    Ah oui j'oubliais. Selon ma fillette c'est bien le gros qui est passé et pas la circulation. Dans la phrase : « le chien de ma tante est passé » le sujet c'est le chien et pas ma tante. Il est con son exemple, ma tante n'a pas de chien.

     

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  • Jeudi 26 Septembre 2019
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    Je suis garé un peu loin, quand je marche dans la zone je vois le Swedish Warrior s'en aller. J'aurais dû me lever une minute plus tôt on aurait bu le café ensemble. A 6h je mets en route.

    Le jour se lève sur le Cantal quand je passe après St Flour, c'est magnifique. Les montagnes, la brume, des fermes isolées, le soleil qui essaye de percer, c'est un vrai régal. Des quantités de vaches dans les pâtures, des Salers, Aubrac, Limousine, c'est le paradis ici ?

    Sur les coups de 8h je suis à Riom Es Montagne. Je pensais tomber sur une grosse usine mais c'est pas bien grand. Un Roumain est devant moi, mise à quai qu'on va qualifier de laborieuse pour être gentil. Je ne fais pas trop le malin sur le sujet avec mon essieu qui déconne... Le temps que le pilote des Carpates soit chargé ça me fait une 45. Il y a un peu de place devant le quai, je me mets bien en ligne et l'autovireur a la délicatesse de rester droit. Le cariste m'attaque dans la foulée.

    Pour rejoindre le nord de Clermont je passe par Bort les Orgues, encore des paysages de rêves, des vaches encore, des fermes en pierre encore, je ne sais pas si je l'ai dit mais j'adore ce coin.

    A Vichy je m'arrête en vitesse chez un marchand de quatre saisons pour un peu de ravitaillement, un bout de pain de campagne, me vlà paré.

    Je mange un bout par là avant Lapalisse. J'ai le temps, c'est mort pour passer chez Mécano Service cet après-midi. Pas grave, je n'ai plus à manœuvrer.

    Entre Chalon et Dôle je m'arrête sur un mauvais parking et je vais marcher une petite heure dans les champs et les chemins. Il ne pleut pas, ça fait un bien fou et surout je suis loin de la radio, j'en peux plus de la mort de Super Menteur. C'est presque aussi pénible que la mort de Johnny.

    Je finis la journée au Moulin des Malades, la semaine est pliée. Merci pour tout.

     

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  • l'usine vu du haut
  • Vendredi 27 Septembre 2019
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    Je passe mettre un coup de Karcher chez Jeantet et pour 8h je suis chez Mécano Services. A deux c'est bien plus facile de voir ce qui déconne, je mets la marche arrière une paire de fois, en fait c'est le piston qui est grippé mais plus loin c'est pourri par la rouille. On commande les pièces. Le gars a bidouillé un peu, il me dit que ça devrait faire la semaine. Bon.

    Je passe vite fait chez Scania, le tacot me réclame de l'huile. Je crois que c'est la première fois de ma vie que je vais dans un garage pour mettre de l'huile. C'est ça le monde moderne, tu peux même plus compléter un niveau toi-même.

    Direction le dépôt pour les pleins. Le gas-oil et l'adblue on a encore le droit de le faire nous-même.

    A quai je recule le lot pour me faire un peu de place devant et je vais chez ARS. C'est pas bien loin mais je roule sur des œufs avec tout le poids au cul.

    Personne dans la cour, le cariste me charge direct, ça rentre ric rac. Allez zou, je vais vider le St Hippolyte. Je mange un bout en chemin, pour 13h30 je suis à l'usine d'éponges.

    C'est une incroyablement vieille usine. Ici ils fabriquent la matière jaune des éponges pour plein de marques. Autrefois ça puait horriblement dans toute la vallée quand on passait par là, maintenant ça chmoute dans les ateliers, pas plus loin. J'ai le temps de visiter, le cariste est parti manger tard, donc il reviendra tard, me vlà prévenu.

    Il se radine à 14h, il charge un Vecatel qu'était avant moi, puis on attaque. Il me file un tire-pal qui doit dater de l'inauguration de l'usine au 19ème siècle.

    Pour l'heure du goûter je suis à Bourogne. Je tombe sur le Kolak, le frère de mon collègue Sevket, il est à pied. Je l'embarque dans ma belle américaine et je le dépose chez lui à Etupes. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

  • Photos
  • A Audincourt
  • Lundi 30 Septembre 2019
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    Sur les coups de 9h je suis chez Jacky, je fais chauffer, vais garer la bagnole. Pas question de payer l'autoroute entre Belfort et Mulhouse surtout pour aller du côté de Cernay, je passe par la bonne vieille N83. Mon client est à côté des transports Laiss, je savais pas que c'était fermé, l'herbe commence à pousser sur le goudron. J'arrive pas par le bon côté, le portail est en biais, je fais le tour de la zone pour revenir droit. Le cariste me dit qu'il a des petites fourches sur son Fen, du calme mon enfant, j'ai ce qu'il te faut. Ses fourches me semblent bien épaisses, c'est un coup à coincer mes rallonges, je descends le chariot et zou !

    A midi je suis à Seppois, je pensais être le premier de l'après-midi mais le collègue Fred est avant moi. Du coup j'ai le temps de faire un repas de communion. A 13h Fabrice revient et charge le Fred. Moi j'ai une chiée d'escaliers, déjà que c'était juste, ils ont fait deux palettes pour trois Enjoy. On n'a pas compris le pourquoi du comment, m'enfin, on a réussi à tout rentrer c'est l'essentiel.

    Je devais livrer une piscine dans la foulée à Montbéliard mais je la ferai vendredi en remontant. Pas question de la promener jusqu'à Perpignan, je la dépose demain à Devecey.

    Fin de journée, je repose le camion à Bourogne pour l'heure du goûter. On a le temps de se faire une toile à côté de chez nous, j'ai pas souvenir d'être allé au cinoche en semaine. Ça fait pas de mal d'avoir une vie normale de temps en temps.