Carnet de bord de Février 2021 | Partager sur Facebook |
La station est ouverte à 4h45 mais pas le bistrot, je déjeune au camion et je vais à la douche. Les sanitaires sont en travaux, les douches sont dans un bungalow à l'extérieur, c'est pas le grand luxe mais c'est gratuit.
Sauf emmerdes mon trajet du matin doit passer en 4h30, il ne pleut pas, la piste est sèche, j'ai pas de pneus slicks mais je peux attaquer dans l'Etxegarate et dans la traversée du Pays Basque. Ils aiment bien les radars ici aussi, merci le Coyote. Les grincheux vont me dire : « ben t'as qu'à respecter la vitesse, t'auras pas de problème avec les radars. » Ben non ! Les grandes courbes à 90 c'est le panard !
La rocade de Bordeaux est bizarrement calme, pas le moindre coup de frein, sur les coups de 10h je suis chez les transports Peixoto. Ça m'a l'air d'être une boutique qui fait de la distribution frigo, il y a pas mal de porteurs. Je viens chercher 33 palettes Europe sur le compte PFM. Il y a pas mal de quais côté entrepôt frigorifique mais que deux du côté marchandises générales comme on dit. Du coup faut que j'attende un peu. Quand mon quai se libère un petit gars en porteur veut s'y mettre, ouh laa mon enfant ! Du calme. Le temps qu'un cariste arrive je rererebalaye ma remorque. La luzerne déshydratée de la semaine dernière c'est une horreur, ça ressort de partout. Avec l'humidité la luzerne est réhydratée, ça colle, c'est chiant. Ah j'en ai bien des problèmes ma pôv dame ! Allez, 3 piles de 11 palettes et zou !
A 11h tout pile je suis à St Loubès pas loin des transports Doumen, dans un stockage de pinard, à vu de nez il y en a pas mal dans la zone. On me donne un quai de suite, ici c'est pas la jungle, je suis le seul camion, carrément. J'ai une cariste pour moi tout seul, elle est bien gracieuse en plus. Entre Bordeaux et Libourne je pensais charger du bon, tu parles, c'est tout de la sangria premier prix, la honte ! Homme blanc rentrer du bois hiver rigoureux, Système U rentrer de la sangria, été torride.
A midi je me sauve. Bon bé il ne me reste plus qu'à rouler, d'ici on ne voit pas le Ballon d'Alsace, faut que je me rapproche. Pas de pénibles qui roulent à 80 sur la N10, tant que ça roule, je roule, dans ces cas-là faut même pas s'arrêter pisser, ou alors braver l'interdiction de doubler. Je finis quand même par rattraper une colonne emmenée par un Girteka ou un truc dans le genre mais on est presque à Angoulême, pas la peine de tenter le diable, après je bifurque. J'agrémente l'après-midi en mangeant et faisant une petite sieste un peu plus loin.
J'ai 9h de volant au péage de Montmarault, donc je m'arrête et je coupe là. Naaaan je déconne ! J'ai déjà fait le Roumain mercredi soir par nécessité, point trop n'en faut. Je fais tirer jusqu'à Deux-Chaises. Garé j'ai 9h13 de volant, je considère que c'est 9h et basta !