Carnet de bord de Mars 2025 | Partager sur Facebook |
Le matin ça circule à l'ouverture des entrepôts, faut pas espérer faire la grâce mat'. Café pain-beurre douche gratuite et zou ! A 7h30 je suis au camping de Villevaudé, oui oui Villevaudé. Villevaudé le bled au bord de la Francilienne, là où il y a une aire de services et dès que ça bouchonne les caisseux remontent par la station à fond la caisse. Donc ce matin ça bouchonne mais je sors juste avant, nickel. Comme d'hab c'est un camping Cap Fun. Punaise ça vend du rêve de passer des vacances là, on entend le doux ronron de l'A104 en bas. Quel enfer ! La barrière est ouverte j'entre direct. Un gars vient me voir, il me montre où décharger et il se casse. Les allées sont étroites mais j'arrive à faire demi-tour sans rien arracher. Il y a pas mal de circulation j'imagine que ce sont des gens qui habitent là à demeure et je vois des camionnettes d'ouvriers, ça doit être moins cher de louer un bungalow qu'une chambre d'hôtel. Bien sûr c'est une énorme piscine avec 14 skimmers, 3 escaliers, une chiée de colis. Je passe un bon moment à tout pointer. Quand c'est fini je vais à la réception, une fille tamponne les papiers et je file.
La suite est de l'autre côté de Meaux. Coup de bol ma rue est barrée pour travaux juste après la maison et un carrefour large, je me retourne fastoche. La maison me semble fermée, je sonne...dans le vide. J'appelle, le client me répond, il est surpris : « ah mais j'ai appelé le commercial, la livraison est reportée, j'ai pas le permis de construire... » Putain sans déconner ? Pourquoi on n'est jamais au courant ? J'appelle la log, Philippe me dit qu'il se renseigne, je le sonne à nouveau dans la demie-heure, « tu peux partir ». Je préviens Laurence , elle est enchantée ! Elle m'avait pris un complet pour livrer à St Vit vendredi. C'est mort je me retrouve avec un gros 3m de plancher, sans compter la perte de chiffre d'affaire puisque je n'ai pas livré. Bref c'est la loose.
J'avais une rénovation en montant du côté de Laon mais elle est reportée, je trace direct dans le ch'nord. A 15h30 je suis du côté de Maubeuge, pas de clair de lune, il fait grand beau. Je dépose une rénovation chez un jeune type, facile. Pour repartir la rue se rétrécit et termine en Belgique paraît-il mais en camion c'est pas sérieux. Il y a une grosse ferme à 100m, je vais à pied, l'agriculteur est sur son télésco, je lui demande pour faire demi-tour chez lui. Il est ok, dans les fermes ils reçoivent des camions sans arrêt, d'autant plus que je suis quasiment à vide.
J'appelle le dernier client de demain mais il est au taf, il ne finit pas avant 20h30, le temps de rentrer... Pas grave j'ai tenté ma chance. Laurence a pu se retourner, elle m'envoie deux grosses ramasses dans le 62, on s'en sort bien. Je me rapproche au max pour demain, et j'échoue chez Mimi à Noyelles Godault. Je ne connaissais pas du tout, bonne adresse.