FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Février 2025 Partager sur Facebook
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  • c'est sûr que c'est là ?
    chez Bourgeois
  • Lundi 3 Février 2025
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    Je suis à Bourogne à 6h et demie, en route. Il faut une bonne heure et demie pour arriver à La Barre. La boutique est paumée dans les champs, je me demande comment on fait pour se croiser sur le chemin, en été à la rigueur, à cette saison faut éviter les prairies. Je sonne au portail, une petite dame vient m'ouvrir, elle m'envoie au fond. J'ouvre les deux côtés, un cariste se pointe avec un Fen à double-fourches, ça file. Je préviens Cyrille que je suis vide, il tarde à me répondre, la route qui redescend du bled débouche au Moulin des Malades, je vais boire le café vite fait.

    On recharge chez Bourgeois à Besançon, je m'arrête au pain à St Vit, c'est commode pour se garer et le seigle est super bon. Chez Bourgeois on me donne le quai 3, ce boulot est du battu et rebattu depuis des lustres. C'est pas tout à fait complet, quand c'est chargé je rentre à Devecey.

    Un coup de gas-oil, je vais dire salut, je pose le Moffett et je file au bardage.

    J'ai déjà pas mal de volant, je boucle une 30 en mangeant un morceau. Chez Profil C je passe plus de temps à tchatcher avec les collègues qu'à charger. Quand le cariste revient de la soupe, j'ouvre les portes, il me claque une grosse palette de 2m et ciao. Du boulot comme j'aime.

    En plus du Vendôme Montoire je commence demain matin dans le 45 donc j'ai le temps. A la sortie de Dijon je monte par Sombernon Vitteaux puis la N6. Il y a pas mal de brouillard dans le Morvan, les arbres sont couverts de givre, je pense qu'ils n'ont pas vu le soleil de la journée. Un peu plus loin ça s'éclaircit. Je garde la natio jusqu'à Auxerre nord, après pour Courtenay c'est chiant, vaut mieux reprendre le petit bout d'A6. Comme d'hab pour économiser 3 francs 6 sous je sors au resto routier pour reprendre le bout gratuit jusqu'à Courtenay.

    Je finis cette journée sympa au Pont des Besniers. Je dîne avec un gars bien sympa de chez Gamba, lecteur des carnets de bord, ça fait un sujet de conversation.

     

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  • bonjour tristesse
    la mairie de Suèvres by night
  • Mardi 4 Février 2025
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    La planète a brûlé 8,7 milliards, non non pas millions, milliards de tonnes de charbon en 2024 et moi qu'est ce que j'ai fait ? J'ai fait 150m de détour depuis le rond-point pour aller faire ma coupure. Ils le disent à la pub gouvernementale ; chaque geste compte. J'ai tellement honte.

    Sinon ce matin je devais attendre pour l'unique douche, je jouais aux cartes sur mon tél, un type discutait avec la patronne au bar en buvant son café. Je ne les calcule pas évidemment. Et puis l'intonation de la voix...mais c'est Stéphane ! Stéphane Toyata. Un dingue de 4x4 Toy , le roi du BJ. On ne s'était pas vu depuis chez Buffa. On sirote un deuxième café.

    A 8h je suis à Neuville aux Bois, assez grosse usine, je vais à la réception mais c'est pas là, normal. Faut décharger devant. Le portail part en travers, un peu en épingle, pas de place devant pour s'aligner, c'est pas prévu pour les camions, plutôt pour les porteurs autrefois. J'ouvre les portes, un coup de fourches et je me taille.

    Sur les coups de 10h je suis à Vendôme, un XPO régio est à quai, il pose deux palettes et libère la place. Ici ça traîne pas, 19 minutes pour vider 24 palettes, au poil. Il m'en reste 5 à Montoire chez un sous-traitant des premiers. Voilà un moment que je ne suis pas venu, j'avais le souvenir d'un terrain vague, là la boutique est au bord d'une route. Je vais aux renseignements, je fais un succès avec ma bâche auprès des filles du bureau, je leur fais bien voir l'adresse du site internet. Sait-on jamais, business is business. Je fais le tour de la zone, je me claque à un quai chelou bien en pente, une petite dame vient me vider. A midi moins le quart je suis vide, content, ça a bien marché mon affaire, je préviens Laurence et c'est le drame !

    On ne recharge que demain probablement, elle attend les éléments, elle m'envoie ça dqp.

    Bon ben j'attaque mon seigle de St Vit. Je vais marcher un peu mais il fait un froid de canard un brouillard à couper au couteau, je fais du ménage. S'il avait fait plus beau je serais aller voir le site du QG de la Wehrmacht pas loin, c'est là que Pétain a serré la main d'Hitler. Deux braves gars tellement regrettés, grâce à dieu leurs idées subsistent c'est l'essentiel me direz-vous.

    A 17h j'ai enfin le message, on recharge à Mer à 9h. Ah ben la coupure sera valide, je m'en vais couper à Suèvres, très bonne adresse.

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  • c'est là !
    Dampierre en Burly dans le brouillard
    encore du brouillard
    La Rochepot
  • Mercredi 5 Février 2025
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    Café, gros pain-beurre, douche à l'étage, retour au camion. Après 14h de coupure j'ai encore quasi 24 volts, merci Scania et les 4 batteries, merci pour la tranquillité d'esprit surtout.

    A 8h30 je suis chez But à Mer, la petite dame me donne le quai 65, j'enlève les toiles d'araignées sur mon câble TIR. Ça me casse les bombecs de devoir couper la nuit avec ce câble, c'est juste bon pour attirer les salopards, normalement ce soir je suis chez le José, là-bas le risque est extrêmement faible mais c'est nul quand même. A 9h15 je sens la lèvre du quai se poser sur ma semi, parfait. En 25 minutes c'est chargé complet, sur les coups de 10h je m'élance sur les belles routes de France.

    Bon, belles routes, pas vraiment. Les routes sont dégueu de terre, on traverse des villages infiniment tristes. J'oubliais, je n'ai rendez-vous demain qu'à 9h et demie à Dôle, autant dire que j'y vais cool cool à l'économie. Mer Meung Orléans par la nationale, ça va, c'est pas trop chiant. Ou moins que ce que je craignais. Vu le BL je n'ai que 5 tonnes de fourbi, des petits meubles des tapis ce genre de conneries et de l'électroménager. Avec ce poids pas d'hésitation après Orléans je descends par Gien et la pampa pour me retrouver à Auxerre. Je casse la graine juste avant Guy Rouxville, c'est le seul auxerrois que je connais. Si l'autre auxerrois célèbre c'est le cépage de blanc.

    De là je retombe sur la N6, jusqu'à La Rochepot. Là pour les amateurs de vin ça vend du rêve : Meursault Volnay Pommard... si je gagne au loto... ah on me dit que je ne joue pas, cépafo. A 18h30 je suis chez le José à Beauchemin, zéro péage pour la journée, mission accomplie.

     

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  • le bout d'une longue colonne de Bulgares tout neufs
    du foie gras sur pattes
  • Jeudi 6 Février 2025
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    Gros effort, à 8h et demie je suis au But de Dôle Choisey, à côté du Cora devenu Carrefour. Je n'ai rendez-vous qu'à 9h30, tout est fermé, normal. Mais un gars se pointe, il ouvre, coupe le plomb et me fait mettre à quai. Ses collègues arrivent, ils m'attaquent, je remballe mon câble pour une prochaine fois. A 9h45 c'est vide, je ramasse les bouts de polystyrène qui traînent pendant que le mec signe les papiers, pour rdv 9h30 c'est pas mal.

    J'appelle Cyrille pour prévenir que je suis vide, il me demande si j'ai pas trop de cernes sous les yeux ? Mais il se fout de ma gueule l'enfoiré. C'est vrai que j'ai pas trop forcé cette semaine. Il me fait revenir au dépôt, on va rouler un peu.

    A 11h moins le quart je suis à Devecey, je décroche ma calèche et j'attelle une semi blanche. Elle est chargée pour Laudun, je la complète avec un petit lot pour le 13. Un peu de gas-oil histoire de ne pas pousser le camion en remontant du sud et zou !

    J'ai pas trop faim je roule jusque vers Bourg en Bresse, je finis ma 30 devant une soupe.

    Je passe Lyon sur les coups de 15h, au calme, pas un coup de frein, le rêve.

    J'ai rendez-vous demain matin à 7h chez Carrouf, je me rapproche au max, c'est à dire chez la mamy à Bagnols sur Cèze.

     

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  • donc là c'est bon !
    chez le cariste débile
  • Vendredi 7 Février 2025
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    Je fais l'ouverture avec comme d'hab' un café et une douche vite fait. A 7h moins le quart je suis chez FM Laudun. Il y a du monde ça bouchonne, la fille à l'accueil me dit que je vais devoir attendre mais mon téléphone sonne dans les 5 minutes à peine. Le cariste ne rechigne pas à me sortir les 4 palettes pas pour eux, il vide son lot, et repose les palettes au fond. Son collègue contrôle pendant ce temps. Ici pas de parc à emballages, on récupère les Europe directement sur le quai, je lui fais faire deux piles posées juste aux portes. Je passe une sangle histoire que ça se tienne et zou !

    Je vais les redonner à la conserverie à Tarascon. Au bureau le mec couine, détends-toi la station, elles sont aux portes, il y en a pour 15 secondes. Ok , il m'envoie un cariste. Je vais me tirer un café au distributeur et je file.

    Il me reste les 4 palettes pour Saint Martin de Crau. J'en chie un peu pour trouver, l'entrepôt est sur un genre de contre-allée, le bâtiment est caché par une rangée de pins, je suis passé devant sans le voir. Ici le réceptionnaire est super brave, il arrête ce qu'il fait et vient me vider de suite. Je n'y serai pas resté un quart d'heure. Cette fois je suis vide.

    On recharge chez Gifi à Miramas, il faut téléphoner une heure avant. Il n'y aura pas une heure mais tant pis. Donc je préviens de mon arrivée, la fille au téléphone me dit : « tu peux venir, c'est prêt. » Ah on se tutoie ? Je ne me prends pas pour Louis XIV, on peut me tutoyer.

    Je suis donc au Clesud à 11h, la nénette me donne un quai de suite. Je lui fais mettre le Besançon devant, le lot restera dans la semi et le Audincourt aux portes, ce sera pour moi ou pour Jean-Charles je ne sais pas encore. A midi je récupère mes clefs vers la fille, c'est chargé complet. Purée ça a admirablement bien marché ce matin.

    En comptant hier soir j'avais prévu de rentrer samedi mais il me reste 7h de volant, si ça voulait rigoler... Allez feu !

    J'avale une boîte de sardines sur l'aire au pied du Grand Bœuf en 15 minutes. Ce qui m'inquiétait c'est la traversée de Lyon, un vendredi de départ en vacances... J'y suis sur les coups de 15h et quelques. Maps indique la même durée par le vieux périph ou l'A46, va pour l'autoroute. Sauf que le temps d'arriver la circulation s'est chargée, comme toujours ça chie un peu en bas de la petite bosse au niveau de la sortie Heyrieux. J'ai dû perdre une ou deux minutes pas plus. Je finis mes 30 avant Bourg, d'ici je rentre tranquille. J'appelle Cyrille, je garde le Audincourt. Bien.

    On est vendredi, ça roule pas fort de Poligny à Besac', c'est plein de bagnoles, ils me fatiguent. A 19h pétantes je suis à Devecey, Étienne m'attend. Je me mets à quai et c'est le drame. Ces bimbins de chez Gifi m'ont chargé à l'envers putain ! Pas le choix, il nous faut tout sortir. A deux ça va pas trop mal heureusement. Seul truc l'abruti qui m'a chargé a gerbé une palette de lourd sur du Sopalin. J'attrape le Fen et je la descends. Un colis de Sopalin est abîmé, je le retourne et je le cache au milieu, ni vu ni connu. Je vais décrocher derrière, je récupère ma semi et on recharge mon lot.

    A 20h on enclenche l'alarme. Une bonne heure plus tard je suis à Audincourt, en face je vois que le Gifi est éteint, tant pis s'ils ne veulent pas bosser... Je me gare avec 10h02 de volant, au poil l'histoire.

     

     

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  • 2530 km
  • Samedi 8 Février 2025
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    Je ramène le camion à Bourogne de bonne heure et je rentre avec du pain frais pour le petit déj'. Bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Gifi Audin
    déjà ?
    dans le 03
  • Lundi 10 Février 2025
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    Hier après-midi on a fait une petite balade digestive dans Audin, c'est exotique n'est ce pas? je suis allé aux renseignements chez Gifi, la caissière m'a dit : « on ouvre à 9h30, il y aura peut-être quelqu'un avant, j'en sais rien, mais ça m'étonnerait. » Avec de telles certitudes me vlà bien. J'ai piscines à 10h30, pour l'instant je suis mal.

    Donc je démarre de Bourogne à 8h et une vingtaine de minutes plus tard je sonne à l'arrière du magasin, un gars vient ouvrir : « j'ai un truc à finir, laisse-moi deux minutes, va faire demi-tour ce sera plus facile et viens boire le café. » Il me dit que ça l'arrange que je vienne avant l'ouverture du magasin. La caissière s'est bien plantée, tant mieux pour moi. On boit le café et on attaque. Je lui raconte pour le chargement à l'envers et le lourd posé sur du Sopalin, « boh c'est normal, parfois ils posent de la vaisselle sur des coussins, ça arrive tout éclaté, ils en ont rien à foutre. » Super !

    Sur les coups de 10h je suis à Seppois, en avance du coup. Fabrice a sorti mon voyage, je vais papoter 5 minutes au bureau et on charge. A 11h l'affaire est dans le sac, j'allais partir mais Jean-Charles arrive, on va boire le café évidemment.

    Je commence demain matin à Castres, faut pas trop traîner quand même. Tiens à Joncherey les cigognes sont revenues. C'est tôt non ? J'ai lu dans L'Est Républicain que les mâles reviennent 5 ou 6 jours avant les femelles pour réparer les nids. Papa bricole quoi ! Le paternalisme chez les oiseaux.

    Je garde l'autoroute jusqu'à Dôle, je mange un bout au parking du péage. Je réchauffe un petit reste de cassoulet comtois que j'ai fait hier. Oui les saucisses de Toulouse c'est insipide, ils sont mignons dans le sud-ouest mais les rois de la charcuterie c'est nous. Je mets des saucisses de Montbéliard et de la palette fumée, des trucs qui ont du goût quoi ! Un petit bout de Munster comtois aussi, on est allés le chercher dans une ferme des Mille Étangs de l'autre côté de Luxeuil, l'AOP Munster descend jusque là, la région des Mille Étangs étant dans le massif des Vosges.

    Je ne suis absolument pas emmerdé sur la route, pas grand monde, je fais mon petit bonhomme de chemin. Je finis les 30 restantes après Le Donjon.

    J'aurais presque assez de gas-oil pour descendre à Toulouse mais je risque d'être sur la réserve ce soir et donc ne pas avoir de chauffage avec ce con de Scania. Pas de conneries, ça ne change rien, je m'arrête en mettre un peu à Lapalisse. C'est la vérité.

    La traversée de Vichy ou sa banlieue plutôt est toujours limite pénible, feu, radar de feu, feu, rond-point... Autre difficulté qui dure depuis des lustres, les travaux sur l'A75 dans le défilé vers Issoire. Mais ils font quoi là, j'ai l'impression que ça ne bouge pas ?

    Ma première idée était de couper à Bonsecours mais bof, Séverac bof aussi, je fais tirer jusqu'à Laissac, formidable adresse. J'y suis à 20h45 j'ai quasi 10h de volant mais je valide une 11h, parfait.

     

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  • du lourd
    miam miam
    à Castres
    pays de rugby
  • Mardi 11 Février 2025
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    Ce matin il y a le marché aux bestiaux, après mes sempiternels café pain-beurre douche je vais jeter un œil. Évidemment il y a du Scania V8 et des vaches. Je mets en route à l'issue de mes 11h.

    En route mais pas loin, avant Rodez deux bagnoles ont fait un face à face, c'est pas beau du tout, les pompiers sont sur place. Cette route est réputée dangereuse, je ne voyais pas trop pourquoi mais là c'est confirmé.

    Fatalement ça freine un peu à Rodez mais à Albi la mauvaise heure est passée, à 10h et quart je suis à Castres. La maison est à côté d'un rond-point, je fais le tour du quartier mais je ne vois rien de potable, je me gare à l'arrache si une piste cyclable-piétons. La mamy a vu le camion, il vient me voir. Elle me fait déposer les margelles et l'escalier dans l'herbe mais quand c'est fini je vois bien qu'un truc la tracasse, elle me demande si je veux bien les déplacer dans le garage. Pas de problème, quand c'est demandé gentiment.

    A 13h je suis à Buzet, pas sur Baïse mais sur Tarn. Ici je livre une rénovation. Le client va chercher son carnet de chèques, il revient dépité, sa femme est partie au boulot avec. Je lui propose de faire un virement, il chope son téléphone mais il n'y arrive pas. Il me raconte que sa femme bosse dans le bled d'à côté, il fait l'aller et retour. Il revient un gros quart d'heure plus tard, je prends le chèque et je me taille.

    Pour la suite au bureau on m'avait proposé une assistance mais bof, Pin Balma c'est pas bien large mais on en a vu d'autres. La rue est franchement étroite, je grimpe en haut du bled et je trouve à me retourner dans l'entrée d'un lotissement. C'était vraiment pas la peine de déclencher une assistance petit camion pour ça.

    Ensuite je devais aller dans Toulouse mais c'est reporté, et mon premier client de demain matin ne peut pas être là, j'ai proposé d'y aller cet après-midi, c'est ok. Donc je traverse Toulouse jusqu'au sud, c'est encore la bonne heure. Je livre la réno d'une grosse piscine, la cliente me demande de déposer sur la terrasse, à l'abri. Mouais mais il n'y a pas d'accès par devant, le liner fait le poids d'un âne mort je ne veux pas me le faire tout seul, il me faut faire le tour de la maison avec le chariot. J'ai rien cassé, même pas une branche d'arbre. Ici le conjoint n'est pas parti avec le chéquier, ça va plus vite.

    Il me faut remonter au nord de Toulouse, c'est plus la même paire de manches. C'est bien planté sur le périph intérieur au niveau du stade. Ne me demandez pas quel stade, il n'y en a qu'un. LE stade.

    Je voulais couper à la Glacière mais les sanitaires... Et demain matin je serai en plein dans le binz. Je pousse jusqu'à St Jory à l'Aréna. D'ailleurs c'est pas St Jory mais Castelnau d'Estrétefonds, bref, ici les sanitaires sont nickel-chrome, pareil pour le repas.

     

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  • Ariège
  • Mercredi 12 Février 2025
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    Hier soir sur Truckfly j'ai vu dans les avis que la douche est à 4 balles, sauf si tu as un ticket de parking. C'est pas que je sois un crevard mais faut pas être con non plus, j'entre sur le parking et je vais déjeuner, comme partout il y a une heure gratuite. Un grand crème et un pain-beurre, 3€50. C'est vraiment pas cher, bizarrement pas cher. A la caisse devant moi un mec doit 6€15, il donne un billet de 10 et 15 centimes. La fille, fort jolie par ailleurs, le regarde.... Tempête sous un crane... La fille tape 10 sur la caisse, la monnaie s'affiche, le gars remballe ses 15 centimes. Elle est vraiment jolie cette fille.

    A 8h je suis à L'Isle Jourdain, l'adresse n'est pas claire, j'appelle le client, il me dit qu'il pose son gamin au collège et qu'il revient. On fait le tour du quartier avec sa bagnole, je laisse le camion où il est. Le gars bosse en visio, il me laisse faire mon truc tout seul. Quand j'ai fini il fait péter le café, nickel.

    La suite est en Ariège, il y a un bout de chemin, venga ! Je prends un bout de pain à Auterive et je l'attaque un peu plus loin. A 13h je traverse Lavelanet puis dans Belarga faut piquer à droite. C'est trop juste entre deux maisons, je vais retourner plus loin, ça élargit le virage. Un premier virage sur un petit pont, un autre virage entre deux maisons, purée c'est fin. Juste après il y a une petite scierie, je pense que les grumiers doivent réduire la longueur. Je dépose une réno chez un papy, il veut absolument rentrer le liner au chaud. Oui des fois qu'il chope un rhume. Allez, on se le fait à la main. Après je vais dans un autre petit bled, là c'est même pas la peine, ça tourne pas du tout, je reste sur la rue principale. Je ne sonne pas, c'est écrit sur la porte « bébé dort ». Le client m'ouvre le garage, en deux tours c'est fait.

    Il me reste une rénovation dans l'Aude mais c'est le bled d'à côté. Encore un tout petit village, rebelote, je reste sur la route. C'est le conjoint de la mamy qui me réceptionne mais il n'a pas de chèque, on attend le retour de madame. Elle rentre dans le quart d'heure. On range tout dans la cuisine d'été et elle tient à faire le café. Ces gens sont adorables, elle était partie à la boulangerie acheter un Tougnol pour me faire goûter. C'est une brioche aux graines d'anis pilées, c'est une tuerie.

    Demain je reprends dans le 66, Mirepoix Fanjeau Carcassonne. J'ai vu que le troquet à la station Total après Sigean a rouvert, c'était un boui-boui, gros travaux, c'est neuf, le parking est vite plein, je comprends pourquoi, on y mange fort bien.

     

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  • de la Schnee sur le Canigou
    juste avant le truc chelou
    le truc chelou
  • Jeudi 13 Février 2025
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    Mes derniers clients ont demandé une livraison à 7h, donc après mon petit déj douche je suis à 7h moins 10 à Salses le Château. Le lotissement me semble bien étroit, je vais voir à pied, ça va, je me gare en face de la maison. Le client sort à ce moment. Je pose les colis et les tôles dans le garage. Pour l'escalier je lui fais démonter la clôture, c'est ces nouveaux trucs, des planches en alu glissées dans des poteaux. Ça fait moins haut pour virer l'escalier des fourches. Le gars est content, il paye le café et zou !

    20 minutes plus tard je m'inscris à Cases de Pène, un habitué est à un quai, l'autre quai est pris par un porte-conteneur espagnol. J'attends mon tour. C'est bien un peu long l'affaire, je valide une 45. 23 palettes pour 27t600, c'est lourd le calcium. Quand c'est chargé je m'enlève du quai évidemment, j'avance d'une vingtaine de mètres pour fermer mes portes et embarquer le chariot. Je vois un gars de l'usine en orange fluo qui coure à côté de la cabine en faisant de grands gestes. Qu'estcekimeveutceconlà ? Je descends voir... Putain ma roue de secours s'est fait la valise ! Le panier a cassé, la roue est tombée sur le goudron et j'étais en train de la pousser avec le premier essieu ! Sans déconner ? En fait le panier est fait en tube carré tout fin, c'est pourri par la rouille. La remorque n'a que 6 ans, c'est incroyable. Je pense que c'est le Fen qui a fait trembler la semi, ça a cassé à ce moment. J'imagine même pas si ça avait cassé sur l'autoroute à 90 à l'heure... Purée la frayeur après coup. Je me couche sous la remorque et je vais chercher l'objet du délit. Heureusement j'ai le Moffett, chargé complet je mets la roue debout aux portes, ça passe ric-rac, une sangle pour ne pas que ça bouge et venga ! J'appelle Pauline pour lui raconter l'histoire, elle me dit qu'on a déjà eu le cas avec une Fruehauf aussi, c'est bien devenu de la merde. Avant le panier était en fer en équerre, pas en tube creux. Fin de l'anecdote mais je suis bien contrarié.

    Je m'arrête à l'AS24 à Narbonne, il y a du monde, je contrôle ma sangle et les ferrailles restantes du panier, rien n'a bougé. En revanche rien n'a bougé non plus dans la file d'attente, je me casse. Je vais compléter le plein à Baillargues.

    Il est largement plus de 13h quand je m'arrête manger, le bout de pain 5h30 est loin. Je mange vite fait pour ne pas remettre le truc à zéro. Comme d'hab je sors de l'autoroute à Piolenc pour reprendre à Montélo sud. Les 4h30 m'amènent juste après, vers Loriol quoi !

    J'attaque Paul Bocuseville à 17h15, on est d'accord c'est pas la bonne heure. Maps me conseille de faire le grand tour, bon allez. C'est pas plus mal que si c'était pire.

    Un peu avant 20h je suis à Montchauvrot, je vois le camion de Sylvain mais il est déjà au dessert, ça ne nous empêche pas de discuter un peu.

     

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  • remarquez la petite roue devant le jumelage
    le Haut Doubs
    Cléron 25
    il en manque mais en gros...
  • Vendredi 14 Février 2025
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    Réveil 6h, café boule de Berlin douche, en route. Une bonne heure plus tard je suis à Pontarlier. Ici le cariste, Joël s'appelle-t-il travaille de journée. C'est inutile de venir avant 8h. Il me raconte qu'il a un truc à faire et qu'il vient ensuite. Ensuite c'est pas tout de suite. Boh il est bien sympa, quand il revient il pose tout par terre et rangera ensuite.

    Cyrille m'envoie à Levier dans une usine de pellets, un chauffeur de chez nous a abandonné un lot d'Europe. Comme de bien entendu j'ai un peu de mal à les récupérer, personne n'est au courant. Les filles au bureau sont super gentilles, elles m'offrent un café en attendant que ça se décante. Café bu je vois arriver un cariste avec deux piles de palettes, il fait deux tours il y en a quand même 45.

    De là je descends de la montagne par Cléron. Le village du fromage, c'est magnifique faudra revenir en bécane aux beaux jours. J'arrive chez Compo à midi moins le quart, c'est mort. Je vais me chercher un bout de pain en face pour casser la graine.

    A la reprise on charge le terreau à la rampe puis les pesticides à quai. Je remonte vite au dépôt, un gars attend mes lots. Donc on vide tout, on rebalance le terreau dans la semi d'Yvan.

    Ensuite je descends à la halle fret pour déposer ma roue de secours, le temps qu'on rachète un porte-roue, et le faire monter surtout. Un coup de fourches et zou ! Je vais laver à côté chez Citycar. Là c'est le drame, il fait beau, tout le monde veut faire briller son camion. Je songe à abandonner mais non, mon pauvre ensemble est trop dég. Je ressors de là à 17h30. Je rentre au dépôt , pose le camion et je saute dans la Fiat. Lundi matin je vais chez l'ophtalmo, c'était compliqué de me recharger. Je rentre ric rac à la maison vers 19h, ce soir je sors ma meuf évidemment. Bonne St Valentin à toutes, bon week, le ciel vous tienne en joie.

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  • la Saône à Gray
    N19
  • Lundi 17 Février 2025
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    J'ai rendez-vous chez l'ophtalmo à 8h30, je me dis que c'est bon je serai le premier ou dans les premiers. Sauf que d'entrée la secrétaire médicale dit qu'ils ont une panne informatique, patience patience... A 9h je cherche la secrétaire en question, elle et ses collègues sont sous les tables à brancher et débrancher des fils.Vous êtes gentils mais j'ai pas la journée, je récupère ma carte vitale et je me casse. Putain la loose ! Un coup pour rien. Fait chier !

    A 10h je suis au dépôt, je fais les pleins et décroche ma calèche au quai 3, j'en prends une chargée pour le voyage du siècle : Miserey. Il y a 6km800 ! C'est les 800m qui sont importants. Il me faut ouvrir les deux côtés, c'est un peu long, le gars range au fur et à mesure. Pas bien grave.

    C'est d'autant moins grave que quand je reviens au dépôt mes lots ne sont pas là. Le jeune Seb arrive assez vite, quand j'ai fini d'atteler ma semi. C'est le lot qui va au tablier, on transvase direct.

    C'est un autre Seb qui me ramène le reste mais il n'a pas réussi à charger avant midi. Bon, ça me laisse le temps de manger un morceau. Il se pointe à 13h30, le lot de terreau arrive pile poil aux portes. A 14h je me sauve.

    J'ai rendez-vous à 9h sur le port de Gennevilliers. C'est l'heure la plus nulle, en plein bordel. En venant de Besançon faut traverser la RP au plus mauvais moment.

    Je monte par Gray Langres, je garde l'A5 jusqu'à Troyes, ça roule fort bien. A 18h je suis à Sourdun, c'est le dernier troquet avant Paris. De mémoire d'ici il faut une heure pile pour aller au périph, si je coupe 11, je redémarre à 5h, ça me fera passer Paris à 6h. Ça ou planter dans les bouchons...

     

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  • la Saône à Gray
    N19
  • Lundi 17 Février 2025
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    J'ai rendez-vous chez l'ophtalmo à 8h30, je me dis que c'est bon je serai le premier ou dans les premiers. Sauf que d'entrée la secrétaire médicale dit qu'ils ont une panne informatique, patience patience... A 9h je cherche la secrétaire en question, elle et ses collègues sont sous les tables à brancher et débrancher des fils.Vous êtes gentils mais j'ai pas la journée, je récupère ma carte vitale et je me casse. Putain la loose ! Un coup pour rien. Fait chier !

    A 10h je suis au dépôt, je fais les pleins et décroche ma calèche au quai 3, j'en prends une chargée pour le voyage du siècle : Miserey. Il y a 6km800 ! C'est les 800m qui sont importants. Il me faut ouvrir les deux côtés, c'est un peu long, le gars range au fur et à mesure. Pas bien grave.

    C'est d'autant moins grave que quand je reviens au dépôt mes lots ne sont pas là. Le jeune Seb arrive assez vite, quand j'ai fini d'atteler ma semi. C'est le lot qui va au tablier, on transvase direct.

    C'est un autre Seb qui me ramène le reste mais il n'a pas réussi à charger avant midi. Bon, ça me laisse le temps de manger un morceau. Il se pointe à 13h30, le lot de terreau arrive pile poil aux portes. A 14h je me sauve.

    J'ai rendez-vous à 9h sur le port de Gennevilliers. C'est l'heure la plus nulle, en plein bordel. En venant de Besançon faut traverser la RP au plus mauvais moment.

    Je monte par Gray Langres, je garde l'A5 jusqu'à Troyes, ça roule fort bien. A 18h je suis à Sourdun, c'est le dernier troquet avant Paris. De mémoire d'ici il faut une heure pile pour aller au périph, si je coupe 11, je redémarre à 5h, ça me fera passer Paris à 6h. Ça ou planter dans les bouchons...

     

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  • Moreuil 80
    une bizzarerie
    Procter
  • Mardi 18 Février 2025
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    Démarrage à 5h comme prévu, mon voisin de parking arrivé juste après moi démarre 5 minutes avant, il doit avoir 10h55 de coupure, chacun fait comme il veut ma foi.

    A 104, A86, stade de France, à 6h et demie je suis au port de Gennevilliers. Je me fais la rue principale, je ne vois pas de Leroy Merlin mais quand je fais demi-tour au bout il y a un bistrot : « le rendez-vous des chauffeurs » ou un truc dans le genre. Je vais me jeter un grand crème et un croissant vite fait sur le zinc, la serveuse m'explique. En fait Leroy Merlin sont dans un grand truc logistique mais rien n'est indiqué, faut le savoir. Je fais le tour des bâtiments, Leroy Merlin ont juste une cellule ou deux, c'est pas bien grand. Je crois comprendre qu'ils ravitaillent les magasins de Paris en petits camions. J'ai rendez-vous à 9h, j'y vais sur la pointe des pieds, la fille au bureau me donne un quai de suite. On récupère les Europe au même quai, sur les coups 7h45 je me sauve.

    Un bout d'A86 pour rechoper Charles de Gaulle, ça roule nickel. Vers 9h je suis chez Weldom à Breuil le Sec. Là j'ai rendez-vous à 11h, rebelote, je vais au gardien avec mon air le plus niais, il me fait entrer direct. Au premier bâtiment ça va pas trop mal, il ne reste que deux palettes à vider de l'autre côté et pas de bol c'est la pause jusqu'à 10h30 je crois. C'est con je n'ai que deux palettes. Quand la petite dame revient, elle prend ses palettes, me refile les Europe et zou !

    On recharge à Amiens mais le camion doit être complètement vide, je vais donc déposer mes Europe chez un petit transporteur à Moreuil. C'est dans la zone indus qu'on voit dans le trou à gauche sur la route d'Amiens. A vide je roule comme...je roule quoi ! J'arrive à midi moins dix, en sueur. Je vois le volet se fermer, je fonce au bureau, le patron me fait mettre à quai. Ouf ! Mission accomplie, je prends le temps de manger un bout de pain vite fait.

    On recharge chez Procter et Grande Gueule à Amiens. L'enregistrement est automatique à une borne sans descendre du camion. Quand c'est bon on entre sur le parking intérieur, faut attendre un texto. Le parking est plein, je me glisse entre deux remorques, à peine j'ai coupé le moteur que je reçois le texto : quai 14. Encore une barrière, là le gardien vérifie qu'on soit bien vide. Punaise jusque là ça file. J'ai parlé trop vite, c'est la relève de la garde. L'autre équipe n'attaque qu'à 14h. Après faut avouer que ça charge vite. Je passe le câble TIR en attendant. Quand c'est chargé faut retourner à la première barrière, le gardien met le plomb, puis on a le CMR à la deuxième barrière. C'est un peu compliqué leur truc. Quand tu parles français ça va mais les kolegas doivent en baver. A 15h tout pile je suis dehors.

    J'ai rendez-vous à 6h demain matin à St Vit, mouais, je pense que c'est mort. Je fais au mieux. Le mieux c'est autobahn jusqu'à Reims, ensuite la route habituelle en camion, Châlons St Dizier. Comme l'autre fois avec le Ricard je vais couper à Fronville, avec le câble TIR en place c'est plus prudent. Le shampoing et les rasoirs jetables ça se revend facilement. Garé O Resto Cook j'ai 9h04 de volant. On va pas se mettre la rate au court-bouillon pour 4 minutes. C'est 9 et basta. Première chose je vais à la douche, ça me tardait.

     

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  • là haut c'est Langres
    la Haute Marne en hiver
    A104 ça commence
    Rocquencourt, ça continue
  • Mercredi 19 Février 2025
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    A 4h le troquet est fermé bien sûr, je descends jusqu'à Semoutiers pour déjeuner et me doucher, on revient dans l'habituel. Je perds une demi-heure. Pas grave, si on n'a pas une demi-heure pour déjeuner et se laver moi je rends mon tablier.

    A 7h et demi je me pointe chez U, c'est la bonne équipe, pas un mot. Quai 43 direct. Miracle pas besoin de chercher un trans-pal dans les autres cellules, j'attaque. Le contrôleur se barre je ne sais où, quand j'ai fini un autre arrive, il s'y met. Un Marmier attend le quai, je dégage. Dans le quart d'heure les papiers sont signés. Cyrille me fait revenir chez nous.

    Gas-oil, quai, mes lots sont là, oui moi je suis un seigneur c'est les autres qui ramassent mes lots. On s'y met à trois, ça plus que file. Juste avant 11h, venga ! Va pas falloir lambiner j'ai du 14 rendez-vous 7h, le pied dans la tôle. Depuis Devecey faut faire le tour de Besac pour choper Gray, c'est long, je monte par Vesoul et la 19. Il n'y a pas grand monde sur la route, à fond à fond. Je monte jusqu'à Troyes, j'ai les crocs je fais chauffer une soupe.

    Mauvaise surprise à Villeneuve l'Archevêque la nationale est interdite jusqu'à Sens, A5 A19 obligatoire. Je pensais passer par la N6 Sens Fontainebleau mais maintenant que je suis là je monte par l'A5. Les 4h30 m'amènent à hauteur de Sens, je coupe 30, sauf que je chie dans la colle avec le réveil, j'ai dormi une heure. Raahh fait chier vingt dieux, ma foi c'est fait c'est fait.

    J'attaque la RP à la mauvaise heure, on freine un peu à Evry, un peu vers Anthony normal, c'est au triangle de Rocquencourt que ça chie, je paume pas loin d'une demi-heure. Après ça roule enfin. Je visais Chaufour dans le meilleur des cas, j'y suis à 19h ric rac, à bout d'amplitude avec 9h53 de volant. D'ici il faut moins de 3h pour Isigny, ouf ma sieste rallongée n'a pas eu de conséquences.

     

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  • au roi Merlin
    the Normandy bridge
    Honfleur
    idem
  • Jeudi 20 Février 2025
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    A 4h le troquet est fermé bien sûr. J'ai déjà écrit cette phrase non ? Il pleut ce matin, le lavage aura tenu depuis vendredi, c'est pas mal. Avant Caen je m'arrête un quart d'heure pour chauffer un café et manger un bout de gâteau histoire de me réveiller. A 7 heures pétantes je suis au poste de garde de la laiterie. On me fait entrer direct. Les palettes sont sur deux, super hautes, ça passe difficilement sous la traverse arrière, je propose de l'ouvrir : « te tracasse pas faut que je les dégerbe, ça passe pas ni sous la porte ni dans l’ascenseur. » Le gars va bien, tu sens qu'il a l'habitude.

    Mon collègue de Scania, Jean-Luc m'a parlé d'un routier à côté. Oui chez ATS on ne se parle qu'entre Scaniaboys, on a le plus grand mépris pour ceux qui roulent en Renault ou pire en Volvo. Jen-Charles si tu me lis, c'est de l'humour. Donc sur ce bon conseil je vais déjeuner et me doucher au troquet à 1km de l'usine. Compteur remis à zéro.

    Je file au Leroy Merlin d'Isneauville. Comme la dernière fois j'en chie pour traverser Rouen, il y a des travaux, des déviations fort mal indiquées, je me retrouve sur une route interdite. C'est moi ou bien ? A 11h30 je me pointe enfin au magasin, faut téléphoner avant d'entrer. C'est pas que j'étais inquiet mais Cyrille m'a dit rdv midi mais sur le BL c'est demain 10h30. Donc j'appelle, la fille me dit : « vous avez vu l'heure ? Nan je plaisante entrez. » Ouh purée faut pas faire de blagues avec ça ! Elle me fait mettre à quai, c'est plus facile pour eux. Eh ben c'est plus facile pour moi aussi. Le cariste me pose les Europe vide au cul et je me casse. Je préviens Laurence, faut aller déposer les palettes au Havre et on recharge demain à Honfleur. Purée il n'est que midi, fait chier.

    Je mange un bout là le long et vers 14h je suis aux transports Achille, je fais un récépissé, un gars vient chercher les Europe dehors, en dix minutes c'est fait.

    Pont de Normandie, en à peine une demi-heure je suis de l'autre côté de l'Yonne. Oui c'est pas la Seine c'est l'Yonne comme vous le savez. Je me présente sur le port, sur un malentendu... Au guichet je prends mon air le plus benet, l'air normal quoi, mais c'est mort, le chef vient me voir : « c'est long à préparer, je l'ai dit à Laurence, c'est prévu demain matin 8h. » J'ai tenté, j'ai perdu, pas grave.

    Sur Truckfly je vois un routier à 1km, je vais me garer et je vais faire du tourisme à pince. La ville n'est qu'à 2km, il ne pleut pas, il fait doux, la balade est fort sympa.

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  • Honfleur hier
    Honfleur mais Aujourd'hui
    la récap pour Mich
  • Vendredi 21 Février 2025
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    Ici c'est une super adresse, juste pour la douche faut être prudent. On passe par une toute petite porte sous un escalier, faut passer de biais puis se cramponner à la rampe. C'est un raide escalier de meunier qui descend à la cave, si tu loupes une marche c'est comme dans les dessins animés.

    A 7h et demie je suis de retour sur le port, il y a des camions au large mais ça va vite. Certains chargent du bois, d'autres de la pâte à papier, je suis le seul à charger du papier fini sur palettes. Les palettes sont bizarres 100x80, c'est des ramettes de papier qui viennent du Brésil. Une fois de plus le transport ne coûte rien visiblement. Le cariste va bien il pose 39 palettes au sol puis 9 gerbées, je balance 3 sangles pour ma conscience, à 9h zou !

    Il y a une jolie boulan pas loin. Je me prends un pain spécial qui s'appelle « beau brun ». Quand je dis beau brun d'un geste théâtral je fais mine de me recoiffer, la vendeuse pique un fou rire. Ma journée est faite, j'ai fait rire une fille. A mes dépens mais c'est pas grave.

    Plus qu'à me rentrer. Ça roule fort bien jusqu'à la forêt de Marly, je surveille Maps évidemment. Le plus rapide c'est par le périph', venga ! On roule à 20 à l'heure de la porte de St Cloud à la porte d'Orléans, après jusqu'à Bercy ça va mieux. J'ai dû perdre une vingtaine de minutes mais c'est moins long que de se taper A 86 ou A104.

    C'est bien rouge sur l'A6 vers Auxerre, normal un vendredi, pas de blague, je descends par la 19 jusqu'à Troyes. Les 4h30 m'amènent sur le parking à hauteur de Nogent sur Seine, celui où autrefois il y avait une baraque à frites en dur. A 5 de Troyes à Langres puis à nouveau 19 jusqu'à Vesoul. A 18h je suis à Devecey. Je ferme mon disque comme on disait dans le temps et je balance mes affaires dans la Fiat. Bon week-end à toutes, le ciel vous tienne en joie.

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  • ça grimpe
  • Lundi 24 Février 2025
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    Hier on était de baptême en Picardie, du blanc de Pfaffenheim, du fromage d'chez nous, on a bien vécu, rentrés tard, réveil à 5h, ça picotait un petit peu faut reconnaître.

    A 7h et quelques je repose la Fiat, je fais chauffer les poneys suédois. Tous les matins ça bouchonne à la sortie de l'autovia pour descendre dans Besac, bizarrement ce matin il n'y a pas un chat. Je ne vais pas pleurer. A Thise je loupe la sortie pour la zone indus, pas grave je sors 200m plus loin comme pour aller à Carrouf. Je reviens sur mes pas et je trouve facilement. La boutique me semble grande j'entre en marche avant. Ça a failli être une fatal error. La cour est toute petite, il me faut reculer. Il y a un putain de gabion, ces trucs en grillage remplis de pierres, le truc est explosé, un gars en fourgonnette me klaxonne. J'en étais encore loin mais j'y allais gaiement. Je reviens en marche arrière, à contre-main, portail étroit, ce truc bousillé qui ferme le couloir, la totale ! Le quai est dans le noir sous un abri, j'en ai déjà vu des accès merdiques mais là on tient un phénomène. Les gars sont bien sympas, heureusement. Je vire mes sangles, ils attaquent de suite, un chef va me chercher un café. L'accès est à chier mais on est bien reçus.

    Sur les coups de 9h c'est vide, j'appelle Cyrille, on fait comme prévu, je vais chez Compo, c'est à côté. Au guichet la dame me dit : « je t'ai vu ce matin, tu allais à Carrefour. » « Ah mais alors, on peut pas se tromper de sortie sans être grillé ici. » Il y a pas mal de camions en attente, ils vont tous au terreau, moi je charge à quai derrière. Nickel. 33 palettes au sol pour 109 palettes au total ! 109 palettes de pesticides de toutes sortes, les jardiniers provençaux vont pouvoir polluer leurs terrains. Les agris à la rigueur, c'est leur gagne-pain mais les amateurs ? A quoi bon manger des légumes du potager pourris de chimie ? Franchement ça me fait plaisir de transporter ça. Hormis mes états d'âme ça va super bien à charger, à 10h je me casse.

    Au bout de la rocade la côte de Beure est fermée pour travaux, il nous faut monter par le tunnel des Mercureaux puis Fontain, ça fait un beau détour avant de se retrouver à Larnod. Comme un lundi je m'arrête en haut du col après Arbois pour un pain moisson. J'ai largement le temps, je descends full 83. J'attaque mon Moisson juste avant Lyon. Je jette un œil sur Maps je vois que Yaya est dans les parages, je l'appelle, normalement on doit pouvoir souper ensemble si ça veut rigoler....

    Vers Valence je croise le Dom de Dôle qui remonte déjà, vaillants les gars. Yaya me textote, c'est mort pour ce soir, il doit remonter à Jarcieu.

    J'ai un peu de mal à avancer cet après-midi, je me fais une sieste vers Montélimar, ça va nettement mieux après. A 18h30 je suis aux Terrailles à l'entrée de Bagnols sur Cèze, c'est le dernier troquet avant Laudun.

     

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  • Mardi 25 Février 2025
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    Chez nous on a toujours le boulot la veille, Laurence ne m'a rien envoyé c'est pas bon signe. Motivé quand même le troquet ouvre à 5h30, je bois un café et je file. A 6h tout pile je suis chez FM Logistics, il y a du monde mais je suis à l'heure on me donne un quai de suite. C'est une fort jolie fille qui doit venir de la partie océanienne de notre empire colonial. Elle roule les rrr. Elle me vide vite fait, me redonne les Europe. Sympa elle m'a fait du petit bois pour le barbecue mais c'est pas la saison. Je vais me garer dehors, balaye la remorque et je poireaute, rien ne bougera avant 9h évidemment. J'ai largement le temps de faire chauffer et café et bouffer un bout de gâteau.

    C'est bien beau mais je ne suis pas douché, quand je commence à regarder où je vais aller mon exploitante m'envoie à Uzès pour récupérer des Europe qu'un collègue a abandonné.

    A 10h je suis aux transports Transguy, un coup de tire-pal et les deux piles d'Europe sont dans la semi. La douche est propre, sauvé ! Je me retrouve avec 127 Europe, ça fait un bon tas. Je préviens Laurence, réponse : rien pour l'instant. Je m'en doutais un peu...

    Je trouve un coin de parking pas trop pourri et je glande, ménage, marche...

    Le boulot finit par tomber, on recharge demain à St Gilles, là il me faut aller poser les palettes sur le compte PFM. Elle m'envoie chez Sud Logistique à Manduel. Je coupe au travers par une petite route digne des piscines, c'est sympa je me promène.

    En fait Sud Logistique c'est aux transports Jacky Gentes. Ce n'est plus Jacky, il a dû prendre la retraite, c'est Gentes groupe Chéplukoi. La fille à l'accueil n'est pas des plus sympas mais le cariste qui me vide est bien cool. Retour au bureau elle a déjà enfilé le blouson, prête à partir, bah ouais faudrait pas faire une minute de plus.

    Je m'en vais couper à Beaucaire, fin d'une journée à oublier.

     

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  • nickel le périph
    dire que j'ai commencé avec ça
  • Mercredi 26 Février 2025
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    Je ne connaissais pas ce troquet, c'est une vache de bonne adresse, atypique comme on dit maintenant. Café pain-beurre douche à 8h je me sauve. L'adresse est à St Gilles mais en fait l'entrepôt est à Garons. Je me présente chez Carrouf largement en avance, il faut s'inscrire sur une tablette au poste de garde, ça va jusqu'à la couleur du slip. On me donne le quai 941, tu te dis waouh c'est gigantesque mais non, les quais vont par centaines et chaque porte de dix en dix, ça fait pas tant que ça finalement. Je suis un gros débile, je ne trouve pas le système pour mettre la cale mais c'est un truc commandé par le cariste depuis l'intérieur. Ça attaque de suite. Quand c'est chargé il faut aller aux expés et télécharger l'appli Travis. Je ne vois pas trop à quoi ça sert, ils sortent un CMR papier, faut pas chercher. A 9h45 le gardien pose le plomb sur le câble TIR, venga !

    Le rendez-vous c'est 15h à Mâcon, ça va mais il n'y a rien de trop. Comme d'hab' je sors à Piolenc pour m'arrêter au pain à Donzère. Pas de bol la boulan est fermée le mercredi, tant pis ce sera du pain de Super U.

    J'ai coupé 15 à quai bien sûr, je finis les 30 à l'aire de Mionnay avec mon pain bof bof. A 15h03 je suis à Bâgé la Ville, la gardienne de chez Kuehne et Tagueule passe mon CMR dans la pointeuse. Un autre bureau et on m'envoie au quai 55. Ici aussi ça file. A 16h je suis vide. Pas de nouvelles de Laurence, j'appelle Cyrille il me fait remonter à Besac'. On recharge demain pour repartir, normal.

    J'ai le temps, j'enquille par la nationale tout du long. Tout du long, Mâcon Besançon c'est pas le bout du monde non plus.

    A 18h45 je me gare à Chay, à côté d'un joli Scania, oh mais c'est Matru 42 ! Parfaite soirée avec un gars que je ne connaissais pas, enfin, que par le forum.

     

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  • Bercy glop
    porte d'Auteuil pas glop
  • Jeudi 27 Février 2025
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    Après mes café pain-beurre douche je papote un peu avec le tôlier. Il a largement l'âge de la retraite,il cherche à vendre, sans trouver bien sûr. Il a trouvé un arrangement avec sa serveuse, il lui fait don du fond de commerce et lui demandera un loyer pour les murs, comme ça elle peut se lancer sans être étranglée. Il compte rester un peu pour la cornaquer. Pourvu que ça reste une bonne adresse, j'en demande pas plus.

    A 7h et demi je suis chez Compo, j'ai deux LPP-Locavi devant moi. Pas de bol on charge tous à la même rampe. Ici les caristes ne sont pas trop cons, ils se mettent à deux. Deux Fen, les palettes deux par deux, ça traîne pas. Je serai resté 8 minutes à la rampe, pas une de plus. 25 palettes pour 23tonnes. A 8h 30 je rentre au dépôt pour compléter.

    D'abord je complète les pleins puis je me pose à quai. J'ai 7 grandes palettes de bobines de cuivre. Je gerbe la moins lourde sur la plus grosse, je gagne une place, ça passe crème. Je passe une sangle pour ma conscience et juste avant 10h je file.

    Comme la semaine dernière je monte par Vesoul Langres, un bout d'A5 jusqu'à Troyes, je mange un bout sur le parking du péage, tacografo à zéro. N19 jusqu'à Provins puis N4 A104 A4 jusqu'au périph. Je pensais trouver le binz dès la porte de Bercy mais non ça roule. Les panneaux indiquent 16 minutes jusqu'à la porte d'Auteuil, nickel. Le vendredi quand t'arrives sur le périph et que c'est écrit 1H+, là tu pleures. Je me paye quand même un bouchon entre le périph et le tunnel de St Cloud sinon ce serait pas drôle. C'est quand même pas marrant d'être toujours aux aguets, de surveiller de tous les côtés tous ces caisseux qui n'ont qu'une envie ; niquer une place. Je m'arrête un quart d'heure à Morainvilliers pour décompresser. Pas mécontent, ça a bien marché, si ça pouvait être pareil demain...

    A 18h15 je suis au resto à Heudebouville, à 10 bornes de mon premier client. Jusque là c'est au poil.

     

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  • ça vide
    chargé au béton
    bizarre
  • Vendredi 28 Février 2025
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    Sur Truckfly j'ai lu que des gars râlent pour la douche, faut vous doucher le matin, l'eau est chaude. A 7h20 je suis dans un truc logistique qui stocke pour Schneider Electric. Ça n'ouvre qu'à 8h, je le savais. A 8h pile ça bouge, par honnêteté je signale au gars qu'il y a un kolega devant moi, je vois qu'il a des billes de plastique, le mec s'en fout il me dit de me mettre à quai, xénophobie ordinaire. Il ne doit pas voter à gauche mais il est rapide, il ne dit rien pour la bobine gerbée, il n'y a qu'un coup de fourches à donner pour la descendre mais parfois ça suffit à faire couiner les gars. En dix grosses minutes c'est livré.

    Juste avant 9h je suis au deuxième client, une grosse jardinerie. La caissière m'envoie une fille, elle n'a pas trop l'habitude du Fen, je surveille mes carénages mais elle fait attention. Elle me refile 25 Europe mais ouhlala ! Elles sont moches, couvertes d'algues vertes, pas cassées c'est déjà ça. Ça doit faire un moment qu'elles sont dehors. Je les accepte, je verrai bien.

    Je préviens Laurence que je suis vide, on recharge à Pont Audemer, mais faut aller poser les palettes avant.

    A 11h je suis de retour à Heudebouville, pas au resto mais chez Perrenot, c'est à côté. Je dépose mes Europe sur le compte PFM, le cariste me prend les 25 palettes sans rechigner. Au poil.

    A midi dix je suis chez Blard, ça faisait longtemps ! On venait ici à l'époque du Régis Buffa, paix à son âme. J'ai largement le temps de manger.

    A 13h30 la secrétaire ouvre la porte, elle m'envoie sur l'emplacement D. Faut ouvrir les deux côtés, on charge de gros éléments en béton, sur des palettes 100x120, c'est vite fait, comme dans mon souvenir. Les plateaux ont interdiction de sangler sur place, les tautliner on a le droit, va comprendre. En fait je sangle au fur et à mesure. A 14h30 je me casse, papiers faits.

    Faisons un peu de géographie, pour aller de Normandie en Franche Comté il y a un gros obstacle, pas les Alpes, pas l'Oural, non, la région parisienne ! Faut pas d'équipements spéciaux, pour traverser il faut de la patience. Attaquer la RP un vendredi à 16h30 ça tient de l'héroïsme. Bé en fait non, ça roule A13 A12 N12 au poil. A Vélisy j'ai pas compris Maps voulait m'envoyer dans le bouchon de l'A84, à cette heure le tunnel d'Anthony au secours ! Je fais comme j'ai toujours fait ; un petit bout de N118, ressortir de suite et enquiller Igny Palaiseau pour retomber sur l'A6 à Chilly. Là faut pas rêver non plus, je perds un quart d'heure. Bon un quart d'heure un vendredi à 17h c'est honorable. Je pensais choper l'A5 pour descendre couper à Chaumont mais c'est tout bouché sur l'A104, je change mon fusil d'épaule, je reste sur l'A6. J'ai presque 4h30 de volant vers Auxerre je coupe 30, j'avais fait 15 à l'usine. J'avais pas roulé beaucoup, juste fait le tour des bâtiments, c'est capillo-tracté mais c'est légal. Je quitte l'autoroute à Avallon, c'est allumé chez Bernard Loiseau mais j'ai pas de cravate assortie à mon sweat ATS, je vais donc souper avec mes coreligionnaires au Petit Train à Liernais.