Carnet de bord de Février 2020 | Partager sur Facebook |
Le Webasto n'en a pas marre de tourner, mais moi j'en ai marre d'attendre à 8h je mets en route. Faut grimper dans les collines, par le plus grand hasard je connais jusqu'au premier village, ma chérie fait faire de la paperasse ici je suis déjà venu, ensuite je saute dans l'inconnu. Boh ça va, c'est pas pire qu'en piscines. Je suis garER ( ça c'est pour faire chier un Ayatollah du français qui se reconnaîtra, il ne me laisse rien passer.) donc je suis garé disais-je, à l'entrée du lotissement. Je vais voir à pied, c'est mort, je reste où je suis.
Je commence par les poutres de 11m, pas le choix faut rouler en travers. En crabe dans le sens 1 ça va mais dans le sens 2 faut tourner le volant à droite pour aller à gauche c'est déroutant. Je fais un peu le débile une fois ou deux, après je comprends qu'il faut regarder les roues et surtout pas le volant et ça le fait. Il y a des longueurs de 6m, un fardeau de 7m pas le choix à cause des voitures garées faut tout passer en crabe. Pas les chevalets de fenêtres heureusement, là j'y vais ultra mollo, je me vois bien en foutre un par terre... En tout j'y passe plus de deux heures, ah c'est pas une piscine, j'aurai fait 11 ou 12 tours. Un peu inquiet pour repartir je demande au client, soit je recule à perpet' soit je continue mais c'est chaud. Vu les virages que j'ai pris j'abandonne l'idée de reculer. Ça descend sec, à vide le ralentisseur fait bloquer et débloquer les roues, soulagement arrivé en bas.
Cyrille m'envoie faire la ramasse Parrot à Dôle, je reprends la même route qu'hier en venant par l'abbaye de Citeaux, St Jean de Losne, bled magnifique sur la Saône.
A midi et quart je suis à quai à Dôle, ici ils sont en pause jusqu'à 13h15 j'ai le temps de chauffer une soupe. Dans les 10 minutes un gars se pointe : « Je vais vous charger, je sais que les ATS vous êtes toujours pressés. » J'ose pas lui dire que moi je suis assez détendu, faut pas décourager les bonnes volontés, on charge, papiers et je finis de manger tranquillou.
Je passe laver chez Jeantet, je n'ai pas ma semi mais tant pis, caramba, le lavage est fermé. Chittt.
Passage à quai chez nous, je vide la ramasse. Il y a une ampoule grillée sur la remorque, je la change, c'est désormais la semi de José, ça la fout mal de la redonner comme ça. Pauline avait un truc à me faire faire mais entre-temps elle l'a filé à un autre, j'ai quartier libre jusqu'à demain matin, je vais charger à Seppois pour Sébastien. Je fais le plein du Moffett, prêt à partir je vois le gars qui roule avec mon ancien Merco, il change une ampoule de code. Il lui manque un tournevis long, je sors ma caisse. J'en profite pour jeter un œil à mon ancien tracteur, par fierté et respect je l'avais laissé nickel. Quand j'ai touché le Scania le boss m'avait qu'il gardait encore un peu le Panzer pour le finir, il ne croyait pas si bien dire... Je souhaite bonne route au chauffeur, range ma caisse et me rentre à Audincourt.