FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2019 Partager sur Facebook
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  • il m'a l'air grand ce lac au fond
    pais vasco
    ils nous affrètent toujours du super boulot eux
  • Jeudi 21 Novembre 2019
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    C'est un bon plan ce petit resto, on mange bien, la douche est nickel. Seul truc c'est juste à une sortie de l'Autovia le matin il y a un monde fou, la chica est toute seule derrière le bar, elle galope, il faut passer commande dès que tu as accroché son regard sinon tu riques d'attendre un moment.

    Laurence m'a trouvé un retour un peu tendu, j'ai textoté la cliente de la dernière piscine hier soir, j'avais dit 9h je demande si je peux venir plus tôt, elle me répond : pas avant 10h. Merde! Du coup je démarre tranquille à 8h et demi. Pour faire 60 bornes ça va aller.

    Vers 9h30 je suis à Saint Sébastien, dans un rond-point une dame avec une vieille Golf me fait signe, je la suis en regardant mon gps, elle m'amène chez elle. Le hasard ! La maison est en construction, la terre est détrempée, la cliente voudrait que j'apporte la structure en faisant le tour de la maison. J'essaye mais c'est impossible, l'engin s'enfonce dans la boue. Là elle me demande pourquoi je n'ai de grue. Une grue, un chariot et un hélicoptère aussi. Le trou de la piscine est en contre-bas d'un muret au bord de la route, avec deux sangles et les rallonges de fourches je fais comme une grue. Il n'y a que pour les nœuds que je suis nul, je ferais un mauvais marin, faut dire que Belfort c'est loin de la mer, j'ai fait de l'optimiste en CM2 sur l'étang des Forges c'est mon seul contact avec les cordages. Donc mon élingue improvisée est un coup trop longue, ça ne passe pas au-dessus du mur, un coup trop courte je ne peux pas poser dans le trou, et à chaque fois j'en chie pour défaire les nœuds. Je finis par y arriver, la cliente me remercie plusieurs fois, je crois qu'elle est soulagée.

    D'habitude on recharge sur le retour, là je dois repartir d'une heure de route. A 11h45 je suis à l'usine, petite boutique, je suis tout seul, c'est bon signe ça ira vite. Mouais ça c'est la théorie. Un cariste me fait mettre en place, j'ouvre un côté...et j'attends. C'est long, j'attaque une boîte de sardines et le mec arrive avec des bois. Il a une tige en fer bien fichue pour passer les sangles dans l'axe de la bobine. C'est lui qui sangle pour ne pas que je descende à chaque fois, comme souvent en Espagne, le cariste n'est pas rapide mais bien sympa. Le premier touret est tout seul sur des bois, les autres par deux sur de la ferraille. Fer sur fer c'est pas terrible, je préfère des berceaux en bois, va falloir être sage dans les rond-points.

    Il faut absolument que je vide demain, j'ai piscine lundi à 8h et on n'a pas de remorque d'avance, je m'étais donné 14h dernier délai pour quitter l'usine, je démarre à 14h01. Venga !

    Bien sûr je passe Bordeaux à la mauvaise heure, 17h50 à Cestas. Le début est pénible, ensuite ça roule mieux. La nuit tous les chats sont gris, sur la 10 je roule à 90 file de gauche quand il n'y a pas de bagnoles. Chez Begey le vieux Bébert disait : « la nuit si tu doubles où c'est interdit tu mets pas les clignotants pour ne pas attirer le regard des flics. » C'est con mais je le fais toujours. C'est vrai que cette interdiction de doubler me casse les couilles.

    Je finis mes heures à St Vaury, il est 22h30, pour l'instant c'est tout bon.