Carnet de bord de Juillet 2019 | Partager sur Facebook |
A 8h moins le quart je suis à Seppois. Fabrice sort mes palettes, et il en sort, et il en sort. Oh tu vas te calmer ! Rien que les escaliers ça va faire la moitié de la caravane. On gerbe, on dépote, on cadre, ça finit par rentrer. J'ai pris deux pains aux raisins à Joncherey tout à l'heure, on va se bouffer ça avec un café, c'est largement mérité.
J'appelle mes chers exploitants pour le CMR que j'ai laissé vendredi à Dôle, ils se débrouillent. Parfait, c'est pas que je ne voulais pas y aller mais ça m'arrange bien, je n'ai rien à foutre à Dôle.
J'ai coupé 15 à l'usine, je mange en 30 minutes avant Bourg en Bresse.
On m'a rajouté une rénovation à Villars les Dombes, c'est pas bien loin mais faut y aller quand même. J'appelle la cliente pour lui dire que je suis juste dans le créneau 13-15h. J'y suis pour 3h ric rac, c'est son mari qui réceptionne mais le crédit est au nom de sa femme, c'est elle seule qui doit signer. C'est une nouvelle connerie des organismes de crédit. Donc il appelle bobonne qui est partie chez sa sœur, dans les cinq minutes elle est là.
De là je vais à Jonage, pas loin de Lyon. Si je prends l'autoroute ça fait un vache de détour, je coupe par Montluel. C'est bien un peu interdit au transit mais ça se discute...
Le client est un jeune gars bien cool, il a fait venir un pote croyant qu'il fallait dépoter les palettes. Pas avec tonton Pierre, en serrant les fourches je passe les margelles par en haut et je redescends jusque sur l'herbe. C'est pas très clair mon explication je sais. Le gars est bien content, il m'offre un verre d'Ice Tea. Je crois que je n'en ai jamais bu, ça a un goût de médicament, c'est dégueulasse mais on va mourir tellement il fait chaud.
La dernière livraison du jour est de l'autre côté de Lyon vers l'Arbresle. A cette heure-ci c'est sans espoir. J'appelle le client, je lui dis que je suis à Meyzieu, il rigole : « prenez votre temps, vous êtes en pleine merde, à ce soir. » Je passe par Gerland, le Fourvière, ultra pénible. A 19h30 je suis à Bully, charrette d'une demi-heure. Le client me dit que c'est pas grave. Cool. Je suis garé devant une parcelle de vignes, c'est du Beaujolais. Je suis surpris je ne voyais pas le Beaujolais jusque si bas. La chaleur est un peu tombée, ici on est un chouilla en altitude, c'est plus respirable. Je ne m'éternise pas pour autant, l'heure tourne.
Pas question de descendre du côté de Givors, je coupe au travers par la N89. Le relais de Montrond les Bains est fermé pour travaux je pousse jusqu'à St Laurent de jesaisjamaisquoi, il reste quelques places, nickel. 8h54 de volant, un chargement, trois livraisons, c'est bien assez pour un lundi.