Carnet de bord de Février 2024 | Partager sur Facebook |
Pas de douche dans ce troquet, je vais déjeuner et me brosser les ratiches. A 7h et demi je repasse sous l'autoroute, première sortie et j'y suis. Un camion entre devant moi, je me faufile avant que la barrière se referme. Aux expés un type me dit de me mettre vers les emballages, d'ouvrir, et on chargera « cuando saldré ». Quand je sortirai. Tu sens tout de suite le mec courageux... Il me fait lanterner une demi-heure, ça va encore. J'avais rendez-vous à 8h sur le mail que m'a filé Laurence, il n'y a rien à dire. A 9h moins le quart je me casse avec 52 palettes, et 13m de plancher au poil. J'évite la traversée de Madrid à cette heure, je ne fais qu'un quart de tour en passant par le M50, pas de bouchon, même pas un ralentissement, le top ! Après je fais mon bonhomme de chemin sur l'A2.
Les plus attentifs d'entre vous auront remarqué que je ne suis toujours pas douché, je m'arrête à Torremocha pour un bocadillo, un cafe con leche et une douche. C'est quand je suis à poil que je me rends compte qu'il n'y a pas d'eau chaude... Dans la montagne à plus de 1000m, en février, sans chauffage, il m'a fallu faire le bonhomme. Quand j'ai récupéré mes clefs au bar, je l'ai dit à la chica, elle m'a répondu par un « ah » qui voulait dire je le savais. C'est gratuit qu'est ce que tu veux dire ? Le taximètre est revenu à zéro, venga !
Comme d'hab' après Medinaceli c'est le gros kif, des km et des km de bouts droits, personne jusqu'en Navarre. Je complète le plein à Pampelune, puis je grimpe le Velate. De l'autre côté du tunnel ça fait comme dans le film Les Ch'tis, le temps passe à la pluie, la tempête même ! Avec 2 tonnes 500 de boîtes en polystyrène je ne fais pas le mariole dans la descente. Content d'être en bas, la nationale serpente le long de la Bidasoa jusqu'à Irun.
Je m'arrête une demi-heure à l'aire de Bidart pour finir la seconde coupure. Il pleut toujours autant c'est l'enfer.
Je traverse Bordeaux sur les coups de 19h, ça va, on freinouille un peu par ci par là mais ça va, on a connu pire ici. Je pensais peut-être couper chez Grand-mère mais 9h05 de volant, c'est con, je pousse jusqu'à l'Imprévu à Vignolles, c'est le dernier resto avant Angoulême et après ça fera trop loin en dix heures. Faut pas trop en demander ça a bien marché mon histoire 9h45 pour 816km, ça suffit.