Carnet de bord de Mai 2024 | Partager sur Facebook |
Le troquet n'ouvre que vers 7h, je déjeune donc au camion et je file. Juste avant 7h je suis à la Trinité. Sylvain m'avait dit : « tu verras ça fait un peu peur cette rue mais en haut ça fait une boucle pour te retourner. » Effectivement c'est pas engageant, mais je vois l'Isuzu de Cyril garé, c'est bien là. On transvase la piscine et la réno qu'il me reste histoire de ne pas revenir ici. Après discussion avec Cyril on a changé notre fusil d'épaule, on va monter en premier à Sospel pour laisser passer la mauvaise heure vers Monaco.
Donc à 8h on est à Sospel, la montée a été bien pénible avec une chiée de travaux et autant de circulations alternées. Bien sûr ici rien n'est plat, la maison est sur un coteau, il faut monter un long escalier puis une autre volée de marches après un perron. Avec Cyril on se regarde, putain le mec faut pas qu'il rêve, on laisse tout en bas. Le client se pointe pile poil à ce moment, il revient du pain. Il nous dit de tout déposer en bas devant un garage il va se démerder avec des potes. Fin de nos angoisses. Sur le côté du terrain il y a une grimpette en herbe, il veut passer par là. Mouais. Nous on décharge, sympa quand même on lui en pose au mieux au début de la côte et je me pète la gueule avec une tôle... rien de grave j'ai même pas déchiré mon froc. Un pote arrive avec une brouette à chenilles, il me dit qu'ils vont monter les panneaux avec ça. Ça monte à 45 degrés, je vois pas trop le truc mais bon, papiers signés, on se casse. Quand tu sais ce qu'il faut de béton je leur souhaite bien du plaisir.
Nous on redescend, re les feux de travaux. Sur les coups de 10h on est à Cap d'Ail, là on a changé de monde, ici tu es au-delà des prout-prout ma chère. Un premier portail avec un code, on descend à pic, puis un second portail. La mamy, grande bourgeoise, me dit : « mon mari est parti à un tournoi de bridge. » Oui je me doute qu'il n'est pas en train de taper la belote au PMU du coin de la rue. La bagnole immatriculée à Monaco, le chèque d'une banque monégasque, tout est sublime, la baraque, l'énorme piscine avec un escalier filtrant, la vue sur la mer. Énorme piscine donc le liner fait son poids, on se dit que les gars qui ont monté la piscine à l'époque ont dû s'amuser. Un peu comme à Sospel mais pour d'autres raisons ...
Mon assistance me repose au camion sur les coups de 10h30. Étienne m'a trouvé un retour, les menuiseries à Mouans-Sartoux comme l'autre fois. Je suis à la première usine à 11h15, il n'y a que deux palettes, en cinq minutes c'est chargé. La sortie est toujours rock n' roll, ça grimpe tellement que ça patine, il n'y a rien de plat dans ce pays à la con. Personne non plus à la deuxième usine, je me mets à quai direct. Ce n'est pas complet mais demain j'ai piscine, on n'a plus le temps de niaiser. Je dégage du quai et je vais à la douche, cet hiver j'avais repéré les lieux c'est flambant neuf. Je m'étais annoncé chez nous vide à midi, en fait à midi et quart je suis vide, rechargé et douché. Le top du top.
Je me fais une remontée ventre à terre, faut en vider deux demain matin. Du côté de Fréjus on se croise à nouveau avec Manolo, je ne pensais pas le trouver là. Je mange un bout viteuf histoire que le truc ne se remette pas à zéro. On le sait tous c'est débile de se dépêcher pour ne pas devoir refaire de coupure derrière, c'est pas moi qui fais les lois et les hauts-fonctionnaires qui ont pondu ça ne savent pas non plus qu'ils ont un fait un truc débile. On l'a déjà dit mille fois.
Ras le cul de l'autoroute je sors à Piolenc, je finis ma coupure du côté de Donzère. J'attaque Lyon à 18h30, Maps me dit de faire le grand tour, c'est vrai que c'est bien rouge sur le périph. Je fais le tour, bien sage.
Mon objectif en chargeant l'après-midi était de couper au Disque Bleu, il est loin derrière. A Villemotier le parking est bien plein, je pousse jusqu'à St Amour, j'ai vu de bons avis sur les réseaux. 2 km de détour depuis la 83, c'est supportable.