Carnet de bord de Février 2021 | Partager sur Facebook |
Réveil 5h et demi, le bar est ouvert je vais déjeuner et la chica de la station me file la clef de la douche, un local au sous-sol c'est propre. 2 balles, nickel.
J'ai compté 5h de volant pour Ferrol, faudra faire une coupure donc j'éteins la machine au dernier troquet en Castille, je vais reboire un café. Dix bornes plus loin c'est procédure covid en changeant de province.
Dès qu'on attaque la montagne en Galice le temps change, il tombe des cordes. Je ne désespère pas de voir un jour la Galice sous le soleil. Par endroits il pleut moins, le brouillard qui monte du fond des vallées englobe les viaducs, c'est spectaculaire avec le vent. Je n'ai pas de photo, déjà que je suis nul, avec le brouillard ça ne donne rien.
A midi moins dix José m'appelle, je suis tout près, il descend me rejoindre au dernier rond-point. A midi pile nous sommes devant la maison de son client, précision d'un coucou suisse. La propriété est grande, le portail large, facile, c'est après que ça corse. La route se termine au sommet de la colline, devant chez les clients. A part héliporter le camion j'ai pas trop le choix. Je recule jusqu'à trouver un croisement correct. Le premier il y a un poteau de téléphone dans l'angle, le second ça doit aller. C'est étroit, c'est gras, l'accotement détrempé, ce qui devait arriver arriva, ma roue avant droite descend du goudron, ça coince, le tracteur patine... Je décroche le chariot et je me sors du trou en marche avant. En trois ou quatre fois j'arrive à me retourner, je remonte le Moffett, retour au calme. J'aime pas le rhum mais même un coup de Négrita ferait passer le stress.
Sans nouvelles de Laurence j'attaque la route du retour. A 13h30 quand elle revient au bureau elle me dit de rouler. Je m'en doutais un peu... Un peu plus tard elle m'envoie un retour dans les Landes, demain je fais le marchand de tapis comme on a déjà fait trois ou quatre fois.
A 14h30 je cherche un parking pour casser la graine, je sors de l'autovia, pas de parking mais un petit resto routier. Oh ben ça tombe bien, allez hop je garde ma dernière soupe pour demain. Entrée, plat, dessert, boisson, café, 10€20, ça vaut même pas le coup de manger dans le camion.
Je n'ai plus que 3 bonnes heures à rouler, ça m'occupe l'après-midi. La pluie a cessé en passant dans les Asturies, l'autovia longe la mer au loin, c'est sympa. Je me pose à hauteur de Santander avec 10h00 de volant et 860 km au compteur, ça suffit comme ça. Le resto s'appelle chez Raquel, c'est un prénom de James Bond girl, je vais aller voir ça.