Carnet de bord de Juin 2021 | Partager sur Facebook |
Réveil 5h c'est bien trop tôt m'enfin faut y aller. Faut aller à la douche surtout. Hier soir j'avais zieuté Maps, la RCEA était ouverte, je me suis couché l'esprit tranquille. Ces perfides dirigeants de travaux, juste pour me faire chier moi ont fermé la route ce matin. A Moulins il faut monter direction Nevers par la N7 et repiquer par Chevagnes, comme d'hab' quoi! C'est par là qu'on se croise avec Selig, un ancien du gaz du forum, petit échange de messages, tant pis pour le café.
A 8h et demi je suis enfin à Chalon sur Saône. Vous connaissez le métal le plus liquide ? C'est le mercure. Et le métal le plus transparent ? C'est le grillage. Cette blague très con me fait rire et c'est le jour ou jamais, je vide chez Districlos, un revendeur de clôtures et grillages. Personne dans la cour, un mec me fait entrer de suite. Le temps de me mettre en place arrivent deux camions avec des complets aussi. Purée j'ai eu chaud, à deux minutes près !
Faut ouvrir les deux côtés, le cariste est efficace, parfait. A 9h30 je me sauve, j'ai tout balancé les sangles et les équerres dans la semi, je rangerai plus tard.
J'appelle Bâche Franche-Comté pour mon toit, la fille au téléphone me dit qu'ils sont débordés, elle se renseigne...je peux venir quand même. Yes ! Purée ça change de Bâches Fèvre, avec ces connasses ça ne va jamais, faut prendre rendez-vous, mais dans le transport comment on fait ? Si j'avais été le troisième à Chalon, j'aurais été vide à midi, c'était mort.
A 11h pétantes je suis à Rioz, direct sous l'auvent. Je dis au gars que l'autre jour avec son collègue on a dit qu'il faudrait que je revienne un de ces jours pour réparer au niveau de chaque rivet. « Oh ben t'es là, je vais te le faire. » Faut que j'explique, certes je suis nul comme chauffeur, mais j'ai des circonstances atténuantes. En piscines on est toujours garés côté droit de la route donc sous les arbres, dans les lotissements, partout on frotte dans la végétation, et chaque branche tape dans les barres transversales du toit. Une fois, deux fois, au bout de centaines de fois, à l'endroit où la bâche touche une barre ça finit par se déchirer. Donc à chaque barre il faut enlever le rivet, mettre une rustine et remettre un rivet. C'est long. J'ai le temps de ranger mes sangles et le coffre. A midi le gars n'a pas fini, je me dis qu'il va aller manger, que nenni, il termine à midi et demi. Ça c'est du service ! Je vous ai déjà parlé des connasses de chez Fèvre ?
Je passe au dépôt pour les pleins, puis je passe chez ma meuf pour le plein de mon estomac, tout ça à vitesse grand V.
A 15h30 je suis à l'entrée de Seppois, Isabelle de le log' m'appelle elle veut savoir si je serai à l'heure. J'ai rdv à 16h, j'ai 30 minutes pour traverser Seppois le Bas ça devrait aller...
J'ai un petit chargement, facile, pas trop de manquants malgré la pénurie de tout. J'ai du bol, ou disons plutôt que les clients que je livre ont du bol.
A 17h je pose le camion à Bourogne, j'ai loupé le goûter mais pas de beaucoup, 3300km tout rond. Tout bien. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.