Carnet de bord de Octobre 2022 | Partager sur Facebook |
L'avantage d'être vieux c'est que le matin tu as envie de pisser. Je regarde l'heure, putain ! 6h50 !
Hier soir j'ai bien réglé l'heure mais j'ai oublié de valider, ça fait deux fois en peu de temps. Je saute dans mon froc, tant pis pour la douche dans la mini cabine, il me faut passer Barcelone avant le brun. J'y suis ric-rac, ça commence à hauteur de Granollers, comme tous les matins en fait, je ne perds qu'une ou deux minutes, je m'en sors bien. Il y a un station avec un bar juste avant Rubi, je m'arrête déjeuner.
A 8h et quelques je suis à Rubi, je m'enfile dans une rue mais mon intuition féminine me fait m'arrêter, ça pue à ce que je vois. Je vais jeter un œil à pied, c'est mort. C'est là que je vois Raul sur le trottoir. Il me dit de ne surtout pas approcher, il veut venir avec son plateau, je lui dis que je veux bien venir en chariot, il insiste. Bon. On retourne au camion, il bloque les bagnoles pendant que je ressors de la rue, je me gare pas loin, son gars se pointe et on transvase. Et je me trompe de palette d'accessoires. Vendredi j'avais trouvé que la palette pour Madrid était mal montée, je l'ai claquée entre deux et bien sûr je ne m'en souvenais plus. Ensuite j'oublie les margelles, bouh j'ai besoin de vacances moi ! Rien de grave j'ai dû juste rouvrir le rideau m'enfin...
Pour 10h je suis à Masquefa dans un lotissement typique de la région, sur une colline, des rues coupées n'importe comment, des larges, des étroites, des bagnoles partout... A un moment je tourne à droite mais une rue trop tôt, me vlà dans une impasse, j'en chie pour ressortir. Je finis quand même par arriver, c'est le boss, Jaume qui est sur place. On papote un peu, je lui demande son avis sur le climat des affaires comme disent les vrais, ses gars ont vendu c'est le principal pour moi. La maison est sur une hauteur, le client démonte le grillage, on dépote les colis et les tôles et je fais un plancher de palettes perdues pour rattraper la hauteur du muret pour les margelles. C'est compliqué à expliquer mais avec un chariot à fourches on ne peut que poser à plat c'est impossible derrière un muret, c'est pas une grue. A 11h tout est fini, venga !
Sur les coups de midi je suis à La Panadella, je vais enfin à la douche. Sauf qu'il n'y a pas d'eau chaude. C'est ma punition divine pour avoir oublié le réveil. Courage, je me lave quand même. Ici c'est gratuit et propre, je le signale quand même à la chica, elle n'en dit rien mais je vois qu'elle s'en tamponne.
Je n'ai plus qu'à rouler jusqu'à la capitale, je mange vers Fraga, je bois le café après Saragosse, et je fais le plein à Torremocha au km118, ça occupe l'après-midi.
Je découvre sur Truckfly qu'il y a des douches au parking sécurisé à côté du resto de Meco au km38. Je vais voir ça... Le tarif du parking c'est 1€ de l'heure, je pense faire une 11h, 11 balles alors que je viens de mettre 540 litres de gas-oil, mon réservoir va passer une nuit en sécurité. C'est bien fichu, il y a un tourniquet pour sortir et aller souper au resto, c'est tout neuf, les chiottes nickel, je reviendrai, j'espère.