FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Septembre 2022 Partager sur Facebook
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  • Madrid là-bas
    ils ont souffert ici aussi
  • Jeudi 1 Septembre 2022
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    Café, tartine, douche à la station, zou ! J'arrive à Madrid à la mauvaise heure, il y a un gros bouchon au niveau d'Alcala de Henares, c'est pile poil l'endroit où je quitte l'A2, le bol ! Juste avant 9h je suis à Campo Real, patelin de banlieue, typiquement moche. J'ouvre tranquillou la remorque, Javi se pointe suivi d'Alessandro le commercial. Il nous faut dépoter les palettes, le passage est étroit entre le coin de la maison et le garage. Le client n'est pas manchot, il a enfilé les gants, il nous aide c'est assez rare pour le noter. On range quelques colis dans son garage, je vois qu'il a une Indian et une Harley, ne me demandez pas le modèle j'y connais rien à ces chiottes. J'ai le même mépris pour ces teufs-teufs qu'eux pour les japonaises.

    Je contourne Madrid par le bas, ça roule nickel, j'arrive même à Majadahonda un peu avant Javier. Ces gars sont là, j'apporte les palettes, ils attaquent en suivant. Tu m'étonnes qu'il était d'accord pour qu'on livre plus tôt. Quand c'est vide je préviens Laurence, elle me répond qu'elle est sur un truc à Saragosse, pas certain.

    Pas grave, je ne perds pas de temps, je peux remonter jusqu'à Medinaceli, si le voyage tombe à l'eau je remonterai côté basque par Soria Pampelune c'est la route. Il est vite midi, elle n'aura pas de réponse, je mange un bout vite fait pour finir ma coupure. Finalement la confirmation tombe assez vite ; problème, ce n'est à charger que demain à partir de 8h. Google est mon ami, je vois que ça ferme à 17h30, je tente ma chance. J'arrive au poste de garde à 17h tout pile. La brave dame tape sur son ordi, elle me dit d'entrer et d'aller aux expés. Déjà je suis dans la place. Le mec au guichet tape mon numéro de commande, me dit que c'est un voyage de demain, je prends mon air niais et naturel genre : ah bon ? Il se casse, revient dans les deux minutes : « muelle dos ». Purée j'ai du bol, je comprends qu'il manquait une palette mais elle vient de sortir de la prod. C'est un peu long à charger mais je m'en fous, c'est tout bénef cette histoire. A 18h30 je me casse, chargé complet de filtres pour Peugeot Vesoul. Je suis bien content, d'ici à la frontière il faut 6h de volant, de la frontière à Besançon 10h en gros, en roulant 10h demain je finissais à 6h du dépôt, obligé de faire une coupure samedi. Là je rentre samedi mais bien plus tôt.

    Zaragoza, Lleida, ça roule nickel, j'échoue à La Panadella à 21h, franchement c'était inespéré.

     

     

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  • On va recevoir...
    A43 nickel
    pile poil
  • Vendredi 2 Septembre 2022
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    Ce troquet est une très grosse affaire, généralement il y a deux serveurs voire trois, ce matin le gros, vous savez celui qui est bon pour la prothèse de hanche lui aussi, eh bien il est tout seul. C'est pas le mec le plus sympa de la Terre ni le plus rapide. On est quatre clients au bar et il est limite débordé, j'arrive quand même à déjeuner et avoir une clef de douche. Pendant que je me décape j'entends bien du bruit d'un seul coup mais bon... Ce n'est pas un car qui vient d'arriver mais deux ! Un car de retraités et un car de familles avec des gosses qui piaillent, c'est l'apocalypse ! Sachant qu'il met deux minutes pour faire un café, au moins autant pour l'encaisser je vous laisse faire le calcul mais les derniers du second bus devraient déjeuner vers 20h... Je passe mon bras derrière le bar, je repose la clef de la douche je reprends les miennes, tchao bon courage.

    J'hésite à passer par Barcelone, c'est pas que je suis pressé je ne rentre de toutes façons pas ce soir mais si on peut éviter le bouz. Le contournement de Barça à 8h ça ne me tente pas, je chope la C37 au niveau d'Igualada, je l'ai déjà fait dans l'autre sens ça roule on se retrouve à Manrèse et sur la C25 comme rien. Les filtres à air, à huile, à tout ce qu'on veut c'est pas bien lourd, mon fier destrier avale les bosses au taquet. Évidemment je passe au gas-oil à Figueras, les lecteurs de carte de la Petrem ne se sont pas arrangés pendant les vacances, maintenant je connais la procédure, il faut aller à la borne centrale au milieu des pompes. J'avais déjà dit qu'il faut que j'aille ailleurs.

    Au péage du Boulou je m'arrête pour taper cette nouvelle connerie de changement de pays sur le tachy, les douaniers en faction ne sont pas contents, ils font signe à tous les camions de circuler. Vous êtes bien gentils les gros mais c'est la loi, loi ridicule on est tous d'accord, mais voilà...

    Je pensais bien trouver un peu de monde sur la route un vendredi de fin d'été mais ça va, c'est chargé mais ça roule. Je mange un bout après Nîmes, sur les collines le ciel est bien noir, vers Alès ils doivent recevoir.

    Le point noir du trajet c'est la traversée de Lyon un vendredi à 17h. Eh bien j'ai du bol, ça passe nickel, même pas un coup de freins au niveau de la sortie Heyrieux, un peu de monde vers Genas mais rien de terrible. Ma dernière référence c'est en Juillet en remontant le carrelage de Castellon, le vendredi j'ai démarré d'Altafulla et en 9h j'étais au Pit Stop, je peux viser Pont d'Ain en 10h. Mais alors fastoche de chez fastoche, j'y suis en 9h15, je continue. Je m'offre même le luxe de prendre la nationale. Je finis à Villemotier avec 9h59 de volant, le top du top cette histoire.

     

     

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  • récap pour Mich 07
  • Samedi 3 Septembre 2022
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    Le samedi j'accepte de me lever tôt... Réveil 3h50 chuis un guedin. On n'est plus à l'époque de Charly le bistro n'ouvre qu'à 7h, je m'en vais comme un pôv malheureux sans pain aux raisins. RAS sur aussi peu de route, à 6h je suis au dépôt, je dépends mon chariot, je me gare et je saute dans la 208, lundi il fera jour, enfin j'espère. Fin d'une petite semaine sympa de reprise, 3495km, les 28 jours depuis ma dernière infraction sont passés, respire Tonton, respire. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • j'ai le droit !
    la Savoureuse à Lyon
    une bizarrerie
  • Lundi 5 Septembre 2022
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    Réveil 4h30 ça fait bien tôt pour un piscinier, à 6h et demi je suis à Devecey. Je n'ai pas à me plaindre Pauline a fait charger mon voyage vendredi dans mon ancienne semi, je n'ai pas à transvaser. Je décroche ma calèche et je me glisse sous l'autre. J'ai juste à embarquer le chariot, échanger la plaque d'immat' et venga !

    Je commence au nord de Lyon, c'est inhabituel je descends par Chalon Mâcon, c'est limite exotique. Je m'arrête un quart d'heure au Speed et Cool à Lux pour boire le café et surtout remplir quelques récépissés, samedi sur l'élan j'ai oublié de prendre un carnet avec moi. En partant du dépôt j'ai fait un tour sommaire de la remorque, maintenant il fait jour, on voit qu'elle est triste. Faut dire qu'elle a 10 ans, un bon million de km certainement, le matos n'est pas éternel. Elle est un peu comme moi, de loin elle fait illusion.

    J'ai une assistance petit camion à Charbonnières les Bains vers 10h, j'appelle Mamadou, le gars qui a le fourgon qui va si bien, tautliner d'un côté. Il me dit qu'il est à Ambérieu qu'il sera sur place pour 10h30, nickel moi aussi. Je quitte l'A6 au niveau de la Maison Carrée, N6, un petit bout d'A89 et à partir de là je cherche une place pour transvaser dans le camion de Mamadou. Il n'y a que des tout petits parkings de bord de route, ça n'ira jamais, je continue, je continue et de fil en aiguille je me retrouve devant chez la cliente. Mon assistance arrive un peu après, je lui signe sa feuille, la prestation est exécutée, point-barre, le gas-oil n'est pas vraiment gratuit en ce moment. La cliente se pointe juste après, délicieuse trentenaire gracieuse, elle m'ouvre le garage, la maison est encore en construction, hors d'eau et hors d'air comme ils disent. Pour repartir elle me conseille de descendre sa rue, piquer à gauche au feu et je retomberai au Fourvière. C'est exactement ça.

    Je mange un bout et à 13h je suis à Chassieu pour une rénovation. Comme souvent le client rechigne à me donner le chèque, j'appelle Martine comme d'hab' pour montrer que je suis suivi par ma hiérarchie et il sort son chéquier. Normal.

    Ensuite c'est un peu moins facile, il me faut monter à St Cyr sur Rhône. Vous connaissez tous ce magnifique coin de vignoble des Côtes Rôties qu'on voit après le péage de Vienne quand on est sur le viaduc qui enjambe le Rhône. Donc dans mon sens je sors à Condrieu, de suite à gauche puis encore à gauche, le route grimpe sec dans les vignes en espalier. C'est impressionnant mais ça passe tranquille, faut croiser personne c'est tout. J'arrive un peu en avance chez la cliente, je l'appelle, elle est partie faire une course, elle revient aussi sec. Livraison super cool fastoche.

    Il me reste une grossé réno à Serves sur Rhône, je vous ai déjà parler de la Servoise des Bois et de leur R340 dans les années nonante. Ma rue est juste derrière l'ex dépôt. Énorme boulot pour le client, il vire un vieil Escawat pour poser un petit Paso et du coup changer la filtration fatalement. Je lui aide à porter l'escalier jusque vers le trou. Il ne renâcle pas pour le chèque, ouf !

    Il ne me reste plus qu'à rouler au max de l'amplitude, j'échoue au Mistral avec 12h56, je valide ma première 11, tip top.

     

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  • Lespignan 34
    ô Toulououououse !
  • Mardi 6 Septembre 2022
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    Café, pain-beurre, douche gratuite, j'étais garé au fond, tous les courageux sont partis, la piste est libre, zou !

    Sur les coups de 10h je suis à Lespignan, je connais le bled je passe toujours par là pour aller à Nissan. Sauf que ce matin au T je prends à gauche, un autochtone en bagnole me fait signe de ne pas y aller. Ben si, j'ai pas le choix. Faut reconnaître que c'est fin, les murs des maisons sont marqués, voire carrément emboutis dans la première chicane. Je fais tout un détour pour arriver chez Kevin. Sympa le Kevin, il retape une maison qui a appartenu à des vieux. Pour accéder à l'arrière je vais devoir monter sur le décor, sinon on laisse tout devant. Non non, il me dit que c'est moche, il doit tout enlever, si je casse des pierres c'est mieux elles seront moins lourdes. Ah ben vu comme ça ! Quand c'est fini il fait péter le café, nickel.

    Ensuite je vais à Perpignan pour changer, je mange un bout en route et pour 13h je suis à Cabestany. Je tombe sur une délicieuse quarantenaire en short. L'accès à l'arrière, de sa maison je précise, se fait par le champ sauf qu'il me faut faire le tour du lotissement en chariot, ma religion m'interdit de ne pas rendre service à une femme. J'ai voulu faire le tour à pied pour voir si ça passe, purée c'est long, c'est un gros service que je lui rends mais ma foi...

    Après ça je vais à Perpi, pas très loin du St Charles en fait. La cour est toute petite, c'est juste bon pour accrocher avec le chariot, même avec le mât rentré à fond c'est juste pour tourner.

    A 16h j'ai tout fini, refermé. En route.

    Bon là faut que j'explique. L'export Waterair s'est mélangé les pinceaux avec les codes postaux. On m'a donné un bled en Cantabrie avec le code 08130, c'est à dire Santa Perpetua. Les filles ça ne leur dit rien bien sûr, quand j'ai vu le truc j'ai appelé mais c'était trop tard. La logique était de me donner du sud-ouest à la descente et pas du Languedoc. Pas grave me direz-vous, on est payés. Donc j'hésite à passer par l'Espagne, Lérida Saragosse Logroño Vitoria ou par la France, Toulouse Bayonne. Eh bien il y a 100 bornes de plus par l'Espagne. Étonnant non ?

    J'envoie un Whatsapp à Lorenzo, il me rappelle. On devait livrer à midi mais il a un rendez-vous, il me demande si 13h ça colle ? Bien sûr... Laurence ne m'a pas envoyé de retour, il n'y a pas le feu au lac comme on dit au bord du Léman.

    A 20h je suis à St Gaudens, le troquet vers l'usine de pâte à papier. Parfait.

     

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  • que 700 MKM pour cette antiquité
  • Mercredi 7 Septembre 2022
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    En milieu de nuit je suis pris par une atroce envie de pisser, je regarde l'heure...5h55. J'avais mis le réveil à 6h. Je vois que le troquet est allumé. Je vais déjeuner et me doucher bien sûr.

    Je passe au gas-oil à Irun, d'ailleurs avec les prix en baisse en France est-ce-que ça vaut bien le coup d'en mettre en Espagne ? Gas-oil et Adblue ça me fait un quart d'heure, je finis les 30 après St Sébastien. Après Bilbao je quitte l'A8 juste après le resto que j'aime bien à Castro Urdiales, là où on a la vue plongeante sur l'océan et le port de Bilbao. On est en Cantabrie mais c'est la frontière. Ma route est interdite aux 5t5, les panneaux sont visiblement tout neufs, pas le choix, venga !

    Je m'enfile dans un tout petit quartier bien étroit, un peu inquiet j'avoue, je tombe sur une jeune femme qui me dit que je viens chez elle. Cool ! 50m plus loin ça s'élargit, je trouve à me garer facilement. Tout à l'heure Lorenzo m'a appelé, je commence en l'attendant. Il arrive dans le quart d'heure. Le client a viré le grillage pour faire passer la pelle, par chez le voisin. En fait le voisin c'est l'église mais bon, ça me permet de rouler en terre sacrée. Mon chariot n'ira pas en enfer lui...

    Comme d'hab' quand c'est fini je demande à Lorenzo quand est-ce-qu'on se revoit, il me dit qu'il n'a rien vendu pour l'instant. Ma foi, on verra.

    J'ai un rechargement pas trop loin, de l'autre côté de Bilbao. Je prends de manger un bout viteuf' et à 14h30 je me pointe dans une boutique de ferraille ou de refendage comme il y en a des dizaines par ici. Personne dans la cour, ça commence bien. Le gars au bureau me dit qu'il faudra faire deux CMR, il part dans de longues explications. Oui ben ça va j'ai compris, c'est une discrétion commerciale, faut pas dire au destinataire d'où vient la cam et voilà. C'est pas un truc extravagant. Il prend une bagnole et je le suis jusqu'à un autre atelier à 2km peut-être. On charge la moitié de la semi en gros. Quand on fait les papiers il me réexplique, nan ben ça devient gênant, j'ai vraiment une tête d'abruti ?

    J'écris à Laurence, elle me dit de rouler pendant qu'elle cherche une suite. Je m'arrête à Hernani, sait-on jamais, je bois le café et les programmes Waterair tombent. Dans 15 jours j'ai pas d'Espagne dites donc... mais une jolie balade quand même. Laurence me dit qu'elle m'a pris un lot à Morcenx pour Peugeot Vesoul, comme d'hab'. Parfait.

    Je remonte jusqu'à Cap de Pins, ce troquet était fermé depuis des années, j'en ai lu du bien, je vais voir ça. Effectivement tout est neuf, parking goudronné rien que ça ça vaut une fortune. Superbe adresse. Va falloir en vendre des menus à 15 balles pour rentabiliser un tel investissement.

     

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  • pluie+bouchons= Bordeaux
  • Jeudi 8 Septembre 2022
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    On continue dans le nickel, chiottes, douches, un café un pain-beurre là-dessus et zou! A 8h je suis à mon usine habituelle à Morcenx. La bonne dame au bureau me dit qu'elle n'a pas les papiers, faudra que j'attende un peu. Pas grave un Polonais est en place, quand il a fini je peux charger pile poil. Le cariste me file un tire-pal manuel, son super petit trans-pal électrique est bousillé, ils ont fait tomber je ne sais pas quoi dessus, le moteur est explosé. Pour moi c'est pas grave, les tapis de sol c'est vraiment pas lourd. A dix heures moins le quart je me sauve.

    J'ai eu du bol avec la pluie, dès que je démarre ça commence. Ici il bruine mais en remontant vers Bordeaux il pleut bien. Les gens concernés par les feux de forêt doivent souffler.

    J'arrive à Bordeaux sur les coups de 11h, je pensais que le bordel serait fini, mon cul Paul ! Je prends l'affaire à la cool, on n'est que jeudi. Je suis détendu mais c'est long quand même.

    Je mange un bout à hauteur de Bédenac, j'agrémente l'après-midi avec quelques coupures par-ci par-là.

    Vers Guéret je double deux Jacky en Waterair, ils respectent le 80 sur RN, ils ont raison, ce n'est pas parce que j'en suis incapable qu'il ne faut pas le faire. La loi est un cadre rigide qu'il faut absolument respecter sinon c'est l'anarchie.

    A Montluçon l'accès à l'A71 est fermé pour des travaux d'enrobé, une déviation t'envoie tourner je ne sais où, je fais à l'ancienne je passe par Cosne d'Allier. Désormais c'est interdit en transit mais là c'est un cas de force majeure etpicétou. (penser à effacer le paragraphe au-dessus)

    Au Montet je suis de retour sur l'autoroute scandaleuse, toujours en travaux il n'y a qu'une file limitée à 70, je suis derrière un Vialon, il roule à 80, ça va, hélas on rattrape une Golf conduite par un Ayatollah de la vitesse, régulateur à 70 on se traîne à 68 grand max. Ce fils de put... de scrogneugneu de sa race maudite nous a baladé jusqu'à Digoin, franchement j'ai hésité à shooter un cône et doubler par la droite. Vu que je n'ai pas effacé la phrase du haut je me suis retenu.

    Pendant les infos on apprend la mort d'Elizabeth. J'ai le plus grand respect pour cette femme morte mais ce système de succession est grotesque, à tel point qu'il a été remplacé partout, et où il persiste ils n'ont plus de pouvoir sauf dans les dictatures. Par quel miracle les enfants de Sarko ou de Hollande seraient capables de diriger notre pays ? Nous on les a coupés en deux, c'était pour marquer le cou...

    Fabienne Sintes et son édition spéciale m'accompagnent jusqu'à Beauchemin. Le José n'est pas là ? Ah ben si, il est en cuisine, d'habitude il n'y est que le matin, la pénurie est partout ma pôv dame.

     

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  • récap de la semaine
  • Vendredi 9 Septembre 2022
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    Réveil 5h à l'ouverture, déjeuner et douche comme d'hab'. Un peu avant 7h je suis au dépôt, Je vide mon lot de Vesoul sur le quai ensuite je pose l'autre lot par terre dans la cour. Je vais décrocher la vieille 412 pour reprendre la mienne et je recharge mon lot espagnol. C'est écrit en trois lignes mais ça prend un bout de temps quand même. Je passe au gas-oil et le dépôt s'anime. On prend le temps de boire avec Nico puis avec Céline.

    Avant de monter à Valdahon je passe à la halle, Nico justement a reçu mon garde-boue, une bavette et les fixations. J'ai éclaté début août et c'est pas une queue de lézard ça ne repousse pas tout seul, c'est con.

    Pas trop de circulation à Besac' j'arrive facile à Valdahon. Parfois sur les chantiers tu passes deux plombes à trouver le bon gars qui veut bien ta camelote, ce matin il ne sont que deux et de la même boîte. D'entrée celui qui semble être le chef me dit qu'il va falloir attendre 45 min avant de vider, le Maniscopic s'est mis en mode régénération. 45 minutes au ralenti accéléré et faut toucher à rien. Je sais qu'il y a une régénération sur ces cochonneries de Mercedes mais les engins de chantier je l'ignorais. Pas grave j'ai mon chariot, je viens de me charger, je veux bien revider. Quand on signe les papiers le gars veut signer le premier CMR : « ah non ça c'est le CMR espagnol, faut pas que tu saches que ça vienne d'Espagne. » Là il me répond qu'il est ouvrier qu'il n'en a rien à branler de savoir d'où vient la cam. Je sais, bien évidemment. Les discrétions commerciales c'est toujours de la foutaise. D'autant que le second CMR et le BL français sont écrits en espagnol : bultos acero albaran...Bref, faut pas chercher à comprendre.

    Je descends de la montagne direction Audincourt, je vais manger au resto de ma chérie et je bricole mon garde-boue. Il est brut évidemment, après percer dans du plastique c'est pas un truc de fifou non plus.

    A 14h30 je suis à Seppois, Fabrice charge un Portugais, qui parle super bien français d'ailleurs. Ensuite c'est mon tour, je suis le dernier de la semaine. Chargement facile, ensuite je vais faire les poubelles. Une machine perce les trous du skimmer du refoulement, je récupère les petits disques de tôle. L'idée n'est pas de moi mais de Marc, en perçant au milieu ça fait de super rondelles pour les garde-boues. Ferai ça demain comme dit Gaston.

    A 16h30 je pose le camion à Bourogne, bon week' à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • Beaujolpif
    autovia dans le 42
  • Lundi 12 Septembre 2022
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    Encore un lundi exotique, je descends par Chalon-Mâcon, je suis parti de Bourogne à 7h30 cool cool. Le premier paquet de 4h30 m 'amène de l'autre côté de Villefranche dans les monts du Beaujolais. Je ne coupe que 30 puisque j'ai déjà fait 15 à Dôle pour un café et du pain. Les paysages sont super chouettes, les routes bien viroleuses, en moto ça doit être un régal, en semi avec des piscines dans la cabane, bof bof.

    Vers 13h30 je suis à Ronno, le nom sonne plus italien que lyonnais. Le gps et maps m'envoient sur un petit chemin, ouhhlaaa ! Les deux sont d'accord mais moi ça ne m'inspire rien de bon. J'appelle le client qui me dit que ; si si vous roulez jusqu'à une vieille ferme, ensuite à gauche sur 800m puis vous serez à ma maison. Bien. A la ferme il faut tourner à gauche à l'équerre avec un poteau de téléphone d'un côté et un transformateur EDF de l'autre. Si jamais c'est pas là je suis mort, jamais je ne reculerai ici c'est trop petit. J'hésite mais pfou, vu le chemin parcouru depuis la route...

    J'arrive tant bien que mal à la maison, c'est la voisine qui réceptionne. Bien, sauf que les clients ont laissé une bagnole dans l'entrée de la maison. La voisine me dit que la cliente a dû partir en catastrophe à Lyon pour la journée. La 308 est ouverte je monte dedans mais c'est une boîte auto, impossible de la bouger sans clef. Il faut mettre le contact pour desserrer le frein et la pousser. Bon ma foi je suis désolé mais j'ai pas que ça a faire non plus. Je dépose tout sur la terrasse, ils se démerderont et voilà. Quand j'ai fini passe un paysan avec un quad, je l'arrête pour lui demander ma route, un autre avec une 306 de la guerre s'arrête aussi, conciliabule : ça passe ou ça passe pas ? Je les entends parler d'un gros châtaignier, de branches basses, selon eux ça devrait passer. Dans ces cas-là le conditionnel n'est jamais rassurant. J'ai pas le choix de toute façon, je roule deux bons km et je tombe à Amplepuis, sauvé !

    Encore de magnifiques routes jusqu'à Nervieux, ici c'est plat, dans la plaine. La rue des clients est étroite, je vais voir à pied, ça passe.

    Après j'ai encore une piscine complète à Virigneux, toujours de la petite route à moto, le bled est bien paumé. A part les routes de chèvres la livraison est facile.

    Encore et encore des petites routes pour aller à St Etienne, purée j'en ai marre, elles m'ont crevé ces routes. En passant à Montrond les Bains je vois le gros resto routier, je l'avais oublié celui-là. J'en ai ma claque, je me gare. Je recule contre un genre de trottoir mais avec le soleil rasant je ne vois pas que le truc est en biais, à gauche j'en suis loin mais à droite la bavette touche le pneu et je l'arrache, bravo ! J'ai refait celle du milieu hier, les outils ne sont pas loin, j'y flanque deux grosses rondelles et c'est réparé. C'est là qu'arrive un gars qui me demande si je suis Pierre. C'est un Picard lecteur des carnets de bord. Il s'appelle David il est du 02 mais ce n'est pas David 02 je vous rassure. Apéro papotage et repas, fort bonne soirée.

     

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    toujours
    Nîmes
    ouf !
  • Mardi 13 Septembre 2022
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    Je démarre à 7h un peu inquiet parce qu'il me faut traverser Sainté de bon matin, ici ce n'est pas ma zone d'évolution habituelle, je ne connais pas bien mais en fait ça passe tranquille. La montée vers Pélussin est superbe, goudron nickel, le dimanche les bleus doivent se régaler aux jumelles avec les motos, comme chez nous au Ballon d'Alsace. Une fois passé le col la route est moins belle, plus étroite mais c'est chouette quand même. Juste avant 8h je suis garé à Pélussin je dépose une grosse réno pour une grosse piscine, deux escaliers c'est vous dire la taille de la bête. Le pépé veut me donner un coup de main, il en chie rien que pour le carton de feutrine, je refuse son aide pour le liner, je me le fais tout seul, je ne veux pas avoir sa mort sur la conscience.

    Ensuite je descends à Orange, un chemin au milieu des champs direction Bagnols en gros. C'est un paysan à la retraite, il a de la place pour ranger.

    Après je dois aller du côté de Sommières pour récupérer une couverture en litige. Je l'ai livrée en septembre dernier, j'en avais bavé. Martine m'a dit que je serais avec le technicien du secteur, heureusement parce que tout seul c'est quasi impossible. Cette histoire ne m'arrange pas du tout, j'ai une piscine à Nîmes je vais passer devant pour revenir. La cliente n'a rien voulu savoir. Elle a même demandé à Waterair de lui payer les heures de boulot perdues. Une chieuse.

    A midi et demi je suis en place, le gars est là aussi. D'entrée elle me demande si j'ai son chèque. Votre chèque ? Elle pensait peut-être qu'elle allait être remboursée de suite, voire un chèque de mon compte perso...

    On se fait une grosse coui... pour ramener la couverture à l'avant de la maison. Il fait lourd, mon polo est trempé, c'est atroce. Cerise sur le gâteau il y a un enrouleur monté, impossible de le démonter, ça se présente comme un portique roulant qui enjambe la piscine. Framboise sur la cerise, elle a acheté du produit nettoyant pour sa couverture, elle exige qu'on lui rembourse. Moi je note sur mon récépissé «  1 litre de produit »et voilà... J'en ai iéch mais je suis rechargé, ça c'est fait.

    Je redescends à Nîmes, dans un quartier tout neuf. L'accès n'est vraiment pas simple, les bennes ont élagué mais pas beaucoup. Livraison facile mais j'en chie pour ressortir, la commune a déposé des Lego en béton, ces cubes anti-terroristes. J'en ai trois à l'intérieur du virage, j'arrive à sortir sans rien casser.

    Dernière livraison du jour à Beaulieu, ici je ne cherche même pas à entrer, les rues sont toutes petites, je me gare vers la pharmacie et je finis en chariot. Je dépose une tite réno en échange d'un petit chèque. Tout bien.

    Je finis la journée au Pont de Barre pour changer, première chose, la douche !

     

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  • Mercredi 14 Septembre 2022
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    Par habitude je démarre bien trop tôt, on est mercredi ça roule moins fort même au rond-point des marchands de fruits c'est fluide, du coup je suis à 7h30 à Lavérune. Oh mais je connais cette rue de merde : des arbres, des haricots en béton pour faire freiner les bagnoles, le camion frotte de partout. Le client s'excuse de ne pas être tout à fait prêt, ben non j'arrive avec une demi-heure d'avance, no stress. Il me dit qu'il y a une Waterair deux maisons à côté, voilà pourquoi j'ai reconnu la rue. Il y a du monde pour réceptionner, les parents les enfants le gendre un oncle si j'ai bien suivi l'arbre généalogique, grosse ambiance, café et croissants pour tout le monde, c'est la maison du bonheur comme dirait Francis Lalanne. Un jeune me dit : « pour repartir vous allez être en plein dans la merde à cette heure». Bah non, en sortant du pays je pique à gauche : Pignan Cournonterral Cournonsec Gigean et je récupère l'autoroute à Sète. Il est surpris. Bah oui ça fait des années que je traîne dans votre région à la con.

    Premier quart d'heure de coupure à La Jonquera, il me faut du pinard et quelques bricoles salées et piquantes. Je n'arriverai pas à Mataro sans faire de coupure ou juste juste, je mange un bout après Gérone. J'écris à Raùl, il est déjà sur le chantier.

    Comme prévu à 14h je suis à Vilassar, il y a deux Vilassar : de Dalt et de Mar. Moi c'est de Dalt. Je tombe sur un panneau : interdit aux 12m. D'habitude les interdictions je m'en tamponne mais la longueur, faut pas déconner. C'est juste bon pour se coincer entre deux maisons et être en photo page 12 de La Vanguardia. Si je faisais la une à la rigueur... Donc je fais une vache de boucle, à un moment la rue grimpe à 20% !!! C'est de plus en plus étroit, j'abandonne le camion et je vais voir à pied. Je trouve la maison et les monteurs, ils me disent que Raùl m'attend de l'autre côté sur une grande place. Tu parles ! C'est tout petit, des bagnoles de partout. Devant chez le client c'est une avenue passante sur une seule voie en sens unique, il est hors de question de décharger là. Le jeune Mario vient avec moi. On reprend le camion mais un démarrage en côte à 20% avec le Moffett au cul tu oublies, ça patine, ça part en travers. Bref, je descends le chariot et je montre vite fait au jeune comment ça fonctionne : marche avant arrière accélérateur. Et nous vlà partis. Il est tout content le gamin. Moi c'est la première fois que je vois mon chariot qui me suit. On retrouve le chef en bas du bled, on pose l'escalier et les bricoles sur son plateau et je le suis en chariot avec les margelles et les tôles. Si la rue est à 20% ça vous donne une idée du terrain... C'est un mur ! Ils me disent de tout poser et ils vont se démerder. Ben non c'est con, autant profiter de l'engin. Je leur grimpe les palettes tel un monte-charge par-dessus les balustres, ils ont juste à attraper les éléments. On y a passé un bon moment mais cette équipe de Boliviens, ils sont super gentils, m'en fous d'y passer du temps.

    Je récupère la grande palette du Pacio pour y déposer mon bordel en retour. Je préviens Laurence, visiblement c'est le calme plat, elle me dit de rouler. Recharger avec des longueurs de 6m ça va pas être simple, après bon, faut être honnête on a un bon prix pour le retour .

    Je pensais remonter jusqu'à Narbonne mais c'est con, on a plus de chances de choper une bricole à Perpi demain matin. Je passe au gas-oil Adblue à l'AS24 à Figueras et j'échoue à mon QG à Biure. D'ici Perpi c'est pas loin, demain il fera jour. Ici le menu complet entrée plat dessert boisson est à 11€50, i love this country, oui je parle catalan couramment. 

     

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  • photo habituelle
    j'y étais la semaine dernière
    Lyon
  • Jeudi 15 Septembre 2022
  •  

    Ce matin ô miracle, il n'y a pas d'histoire avec la chica de la station pour la douche, je déjeune et je vais me laver. Je m'arrête à Perpi pour laisser le temps à Laurence de faire le point. Elle me dit de rouler. Nous on a toujours cette contrainte de trouver un petit lot, qui passe à quai, et pas trop loin, si c'est pour aller livrer à Tataouine on bouffe tout ce qu'on a gagné.

    Je passe au pain à Narbonne et je récupère l'A9, que je quitte à Remoulins bien sûr, c'est là que notre pote Nico72 m'appelle, hier soir sur mon conseil il est allé souper à Cauneille. Il s'est régalé le salopard. Normalement il a mis l'addition sur mon compte...

    A partir de Lyon il fait bien moche, ça lave le pare-brise me direz-vous. Je passe la capitale des Gaules à la mauvaise heure, avec la pluie ça n'arrange rien, sous la flotte le Lyonnais est aussi peu doué que le Parisien. Il faut pas loin d'une heure pour traverser, c'est bien le bordel quoi !

    Je finis cette journée de roulage aux Gourmets Jurassiens, c'est le nom officiel du roi des ficelles.

     

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  • c'est moche
    mais ça s'arrange
    récap
  • Vendredi 16 Septembre 2022
  •  

    Le roi des ficelles à la réputation de ne pas être bien aimable, m'en fous je ne couche pas avec pourvu qu'on mange bien, ce matin il a le dernier Moto-Revue, je le lance sur les motos, il est intarissable je ne pouvais plus l'arrêter. J'ai le temps je ne charge qu'à 15h mais quand même, à 7h je décolle.

    Je pensais trouver la régulation en bas de la côte de Beure, ou plutôt de la descente devrais-je dire. C'est vrai on dit toujours la côte de Beure la côte de Morre mais dans l'autre sens ? Enfin bref. Ce matin ça roule. A 8h je suis au dépôt, je complète un peu de gas-oil et je passe au bureau pour faire coucou. Je raconte à Cyrille que j'ai une bricole à faire chez Bâche Franche Comté et qu'après je file à Seppois. Il écarquille les yeux comme si j'étais un martien. Quoi ? Kikiya ? -Ben tes piscines elles sont là ! - Gnin ?

    Je regarde sur mon téléphone, putain je me suis gouré de date, j'étais en chargement le 15 ! Oh purée j'ai failli faire la boulette de l'année ! Si je ne m'étais pas arrêté je montais à Seppois direct après la bâche en passant par la Haute-Saône. J'aurais pas eu l'air con à l'usine ! Allez hop 110 et 110 : 220km dans le cul.

    Je vais quand même faire réparer mon angle à Rioz. Le rabat est décousu, ça flotte au vent en roulant, ça fait dégueulasse. Je pensais qu'il y en aurait pour 5 min à coller une raponce. Le correcteur me souligne « raponce », c'est pas français ? Ah oui Google dit que c'est un régionalisme d'ici et en Suisse. Je suis scié. Donc le gars colle « une pièce rapportée ». Raponce c'est mieux.

    Je rentre au dépôt et donc je transvase mes piscines, chargées dans une semi blanche. J'ai toujours pas compris pourquoi j'étais en chargement hier, moi faut pas me changer mes habitudes comme ça, je suis vite perdu. Je prends mon temps je dépote des rénovations, c'est plus facile ici que devant chez les clients, et j'ai de la place dans la semi surtout, je m'étale.

    Je finis juste avant midi, je saute dans la Fiat. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Avignon, ça va
    non, je n'irai pas plus loin (J. Brel)
  • Lundi 19 Septembre 2022
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    Juste avant 7h je suis à Devecey, je jette mes affaires dans le camion. Il y a là les deux frères Joaquim et José, plus Jean-Luc, on va boire le café. On dit des gonzesses que ça papote...je reviens au camion il est 7h30. Merde ! Maintenant c'est chargé à Cayenne. Bon, c'est pas bien grave, après ça roule normalement.

    J'ai du pain de chez Arthur, je fais une grave infidélité à Villemotier, en passant je tire le rideau devant ma fenêtre, on sait jamais. Je passe Lyon en fin de matinée, RAS, donc les 4h30 m'amènent à Valence.

    Un peu après 14h je suis à St Saturnin les Avignon, j'avais bien vu sur Maps que le chemin est petit, en vrai il est vraiment étroit. Il me faut monter la roue arrière du chariot sur le trottoir en face, quand la roue est braquée, pile poil elle tombe du trottoir, t'en chies pour remonter, un grand classique. Le client, un type d'une trentaine d'années, est bien sympa, il fait péter le café quand j'ai fini de lui déposer sa baignoire. Pour repartir il me conseille de faire demi-tour quand je peux. Vu la largeur du chemin...mais non, à 300m il y a deux entrées de résidences, c'est assez large, parfait.

    Il est 15h, j'hésite. Pour Alès je me paye ce putain de boulevard d'Avignon ou je remonte tourner à Orange ? Raahh allez vu l'heure, je me fais le boulevard. Comme prévu malgré l'heure censée être calme c'est la plaie. Ma foi, je me retrouve à Alès sans avoir fait sonner le télépéage c'est déjà ça.

    Je dis Alès mais j'évite la ville en passant par le bas pour aller à Ribaute les Tavernes. Ma rue n'est pas loin du Gardon, là où il y avait le resto routier désormais fermé. L'année dernière ou l'année d'avant j'y ai oublié un rasoir électrique, je devais y repasser... J'avais pensé me garer là mais il y a encore 500m j'avance pour trouver mieux, au pire je reviendrai. La rue des clients est toute petite, je trouve à me garer à une centaine de mètres, parfait. Je suis posé pile poil devant un panneau de stationnement interdit, à un moment les gendarmes passent en 5008. Ils savent que je suis du pays de Sochaux, ils ne me verbalisent pas et passent leur chemin. Les clients habitent une vieille maison de village en pierres, des escaliers, des recoins ombragés, c'est magnifique.

    Pour repartir je demande à la cliente s'il y a un rond-point ou quelque chose plus loin pour me retourner, elle me dit qu'à 150m il y a une grosse entreprise de BTP. Merde si j'avais su au lieu de me garer à l'arrache et de faire chier tout le monde. Effectivement la place est énorme, si on savait tout dans la vie...

    Demain je reprends les livraisons à Montpellier intra-muros donc bien sûr je descends au Pont de Barre. J'y arrive avec 9h09 de volant, une grosse semaine j'aurais arrêté avant pour ne pas cramer une 10 mais cette semaine je m'en fous.

     

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  • Montpellier, merdier, ça rime
    bouhhh !
    Sète, toujours
    ça devient une habitude
  • Mardi 20 Septembre 2022
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    Je décolle à 7h c'est limite limite avant le bouz. Le quartier où je vais livrer est en travaux, plein de rues barrées, pour faciliter le truc il y a une voie ferrée avec des ponts à 2m80, maps ne comprend pas pourquoi j'y vais pas... Je laisse le camion et je vais voir à pieds. Je repère bien les rues, un coup à droite, un coup à gauche... J'arrive à me retourner juste devant un des ponts. C'est un très vieux quartier résidentiel, très peu de terrain, la piscine sera vraiment au bord du trottoir. Le client veut à tout prix emporter les tôles à l'arrière, je propose de les descendre dans le trou c'est plus logique. Il refuse. Bon ok, ben démerde-toi alors, je coupe les feuillards et je le laisse se faire chier tout seul, je descends le reste pendant ce temps. Je ne suis pas vache quand même, je lui file un bon coup de main pour les margelles, les colis et le sable du filtre.

    Je repars sur les coups de 9h, la circulation ne s'est pas arrangée bien sûr, c'est le jeu ma pauvre Lucette.

    Vers 11h je suis à Roujan, petit lotissement coquet, maison soignée, BM X2. D'entrée le pépé me dit qu'il refuse la livraison  de sa réno à cause des restrictions d'eau. Arrêté préfectoral, patati patata, c'est vu avec le service client Waterair. Bien brave je lui explique le truc en vrai, il a déclenché la livraison en répondant au mail, l'usine va lui facturer au mieux une relivraison, au pire des frais de stockage. Il ne faut pas confondre report pose liner et report livraison. Je lui demande s'il est amateur de polards ? Vous connaissez le good cop et le bad cop ? Là vous avez eu le service clients, les gentils qui arrondissent les angles, maintenant je vais devoir prévenir les méchants : la logistique et la terrible Cécile. Donc je redescends au camion, j'appelle Cécile, elle rappelle le client, lui laisse un message. Je retourne à la maison, je dis au client d'écouter sa messagerie... Il revient et il ouvre son garage... Moi je suis mort de rire ! Je rereretourne au camion et je reviens avec le matos. Pour ne pas trop encombrer le garage je dépote le gros carton, le gars me remercie dix fois d'avoir insisté sans cela il aurait payé. Je ne lui dis pas mais moi ça m'arrange de ne pas garder sa palette toute la semaine. Mine de rien ça fait pas loin d'une heure que je suis là à parlementer.

    En montant j'ai vu une boulan' facile d'accès, je me prends un joli seigle. En revenant au camion je vois que mon pneu du troisième essieu à l'arrière fait une sale tronche, d'où l'intérêt de parfois se garer à gauche. Je préviens Alexis que je vais chez Euromaster à Béziers, en fait c'est con, ils n'ouvrent qu'à 14h, je vais tanquer deux heures ou presque. Je vois qu'il y a le même à Narbonne, Croix Sud. Je roule tranquille, je mange un bout et à 14h je vais voir le gars. C'est vrai que c'est pas flagrant, ça ne se voit pas beaucoup, il prend la pression : oui il manque un peu. Le temps de démonter Alexis envoie le mail de garantie de paiement. Il y a une vis au fond d'une rainure, quand le mec met de l'eau ça fait des bulles. Je n'avais pas rêvé. Démontage, rustine, remontage, à 15h je me sauve. J'ai prévenu mon client de 13-15 du problème. Il s'en fout, il est en Suisse, c'est sa femme qui est à la maison.

    A 15h30 je suis dans la montagne, les collines plutôt, au-dessus de Narbonne. Je laisse le camion à 3 ou 400m de la maison, impossible d'approcher plus. Un gars en fourgonnette pose la fibre dans les maisons, il bloque le passage avec sa chiotte. Je fais le deuxième voyage le temps qu'il dégage. La cliente fait péter le café. Je m'en vais il n'est pas loin de 5h, heureusement je n'ai plus rien après.

    La route de Carca est coupée à Capendu, je reprends l'autoroute à Lézignan, pas le choix. Je passe Toulouse vers 19h il me semble, c'est chargé mais ça roule.

    Je valide la fin de journée à Mondavezan, le top.

     

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  • Toulouse, top !
    ils vont démolir ça ...
    vide
    chez Prouhèze
  • Mercredi 21 Septembre 2022
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    Café croissant douche comme tous les matins et zou ! Je démarre un peu trop tôt mais à Rieumes le chemin sur Maps ne m'inspire rien de bon, c'est au bord d'une route, ça craint. J'y suis à 7h30. Bof, je prends le risque d'aller retourner au bout, au pire je reculerai sur un bon km...mais non. C'est juste juste entre deux fossés mais ça le fait. Livraison facile, café, tout bien.

    Je pensais me faire iéch à traverser Toulouse mais ça va, on est mercredi ça joue. Pas un coup de freins, rien, nickel. La 4 voies entre Albi et Rodez est terminée, le gps Scania est à la rue. Faut d'ailleurs que je pense à changer la carte SD, ça a plus de trois ans. Ici aussi la rue ne m'inspire pas, pour d'autres raisons. La photo montre une sorte de zone piétonne au milieu d'immeubles. J'appelle la cliente, elle me raconte que la rue est coupée en deux, eux sont du côté pavillonnaire.

    A 11h et demi je suis devant chez les gens. Surprise ils ont déjà une Waterair, une Claire 8, modèle qui n'existe plus. Le gars m'explique que la piscine a 18 ans, il est temps de la rénover mais c'est trop gros, il casse tout pour poser une Sara mini. Eh bien bon courage ! Après, avec un peu de chance la nouvelle va aller pile poil dans l'autre sans devoir casser le béton au marteau-piqueur.

    A midi et demi j'ai remballé les gaules, remorque balayée.

    Évidemment Laurence m'a envoyé un retour, rendez-vous 16h, j'ai le temps de manger tranquille là le long. Sur les coups de 15h je me présente aux transports Prouhèze Paradis à Campagnac, pas loin du mythique resto l'Auberge de Bonsecours. J'arrive juste derrière un bien sympa mec de chez Bertin du 35, lui aussi charge pour ITM mais vers chez eux. On nous fait mettre à quai de suite, ils le chargent avant moi, normal. On charge de la flotte Quézac, c'est Prouhèze qui se fait chier à aller charger à la source, c'est pas le fait de charger, c'est la route ! Nous on récupère le lot au bord de l'autoroute, fastoche. Je dis fastoche, un complet de flotte sur l'A75, tu as beau lever le pied en sommet de côte, le gas-oil coule dans les injecteurs à gros bouillons.

    On est mercredi, on reçoit les programmes Waterair. J'aurai un truc perso à faire le vendredi, j'ai demandé à Jaume de ne pas déclencher de livraisons sur l'Espagne, ça tombe bien il n'en avait pas. Après je m'arrange avec Pauline pour tourner en régional, deux tours par là autour, parfait, merci à tous.

    Je termine la journée à la gare à Cournon, c'est le nom du resto hein ! Judicieusement implanté en face de la gare.

     

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  • essieu par essieu
  • Jeudi 22 Septembre 2022
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    Le tracas du matin c'est le gas-oil, je pense ne pas avoir assez pour rentrer et sur l'appli AS24 toutes les stations sur mon chemin sont en orange. Et pourquoi donc ? Parce que AS24 est une filiale de Total et ils privilégient leur réseau. Normal... La station de Clermont nord à Cébazat est en bleu sur l'appli, elle me semble être à 5km de l'autoroute, venga ! Il y a 3 pistes mais une est prise par une citerne qui vient dépoter, ce qui est bon signe me direz-vous. C'est bien un peu le bordel faut avouer. Le gars tout en remballant son gros tuyau...de dépotage, calmez-vous, me dit : « vu le monde je suis bon pour revenir ce soir. » Donc la question c'est : pourquoi c'est approvisionné ici et pas ailleurs ? Quoi qu'il en soit, de l'autoroute retour autoroute j'y ai passé presque une heure.

    Je m'arrête au pain à Vichy, il y a un jolie boulan facile d'accès, je me prends une miche paysanne, elle me fera jusqu'à ce soir mais n'allons pas trop vite.

    A 13h30 je suis devant chez Bonnefoy, je n'ai rendez-vous qu'à 14h mais un mec vient me voir et me dit d'entrer, il n'a pas personne à 13.30. Contrôle vierge, aucune remarque pour cette troisième visite. Devant moi une fille vient de passer un camion-benne logoté « Besançon Métropole », elle clope dans l'herbe, au calme avec son téléphone. Je sais que ce n'est pas politiquement correct mais je pense qu'elle fait tourner la montre. Enfin bref.

    J'en fais autant, je retourne sur mes pas et je vais glander chez ITM. Je m'inscris chez le gardien et je poireaute. A 16h28 mon téléphone sonne, pour rendez-vous 16.30 c'est précis. Bien sûr une seule référence ça va vite à vider et contrôler, pas d'Europe à reprendre, le top.

    Je me rentre au dépôt, c'est pas trop la bonne heure pour passer Besançon m'enfin je ne suis pas bien pressé. Je pose le camion et je saute dans la Fiat, maison.

     

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  • keep cool gars !
    2150km, c'est pas énorme
  • Vendredi 23 Septembre 2022
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    A 7h et demi je suis chez Compo, la grille est ouverte mais rien ne bouge, visiblement je suis venu trop tôt, c'est ça quand on est motivé. Arrive un gars du 86, il me raconte qu'il est affrété ATS, il vient charger pour chez eux. Je lui dis que si on charge au même endroit je le laisserai passer moi je ne suis pas à une demi-heure près. A 8h le bureau s'allume, moi je charge à la rampe devant et lui au quai derrière, du coup on ne se gêne pas. Presque complet en terreau j'ai un petit complément au quai des pesticides, vite fait.

    Je remonte au dépôt, je me vide en séparant bien les lots, il n'y a rien qui ressemble plus à une palette de terreau qu'une palette de terreau. Le temps de faire tout ça il est vite 10h, je file.

    Je passe laver chez Mécano-Service à Baume les Dames, super lavage y compris le chariot, ils s'y mettent à deux, ça brille.

    Bien sûr je m'arrête au resto de ma meuf, pour manger et surtout nettoyer ma cabine à fond.

    Pour 14h30 je suis à Seppois, le Fred ex-Pierrat n'a pas tout à fait fini, je vais tamponner des récep' en attendant. Quand c'est mon tour j'ai déjà tout contrôler, plus qu'à balancer ça dans la semi.

    A 17h pile poil je pose le camion à Bourogne, bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • le phare d'Avignon...
    poh poh poh
  • Lundi 26 Septembre 2022
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    Plein de courage ce matin, je suis à 6h à Bourogne. Faut que j'avance, je commence à Avignon et j'ai regardé l'adresse sur maps, ça peut pas être là, la photo montre une rue au milieu de barres d'immeubles. Ce sont bien sûr des gens qui construisent ou achètent une maison, mais où ? Dans le doute je préfère ne pas me foutre en retard.

    Bien sûr quand j'arrive à Feyzin pour ma coupure habituelle il n'est pas l'heure de manger mais tant pis, mes tartines de ce matin sont digérées depuis longtemps. J'appelle le client, je demande chez Wat le numéro du commercial, aucun ne répond. Je laisse des messages. Martine me demande comment je vais faire ? Ben je vais aller au milieu des HLM, pas le choix, c'est con d'accord mais on est tenus d'aller à l'adresse indiquée.

    Le gars me rappelle enfin après Orange, il était temps. Il me dit que j'ai une mauvaise adresse. Sans déconner ? Il fait construire à 5km de là dans un quartier tout neuf. Il s'excuse mais c'est pas lui, c'est le commercial qui n'a pas fait son boulot.

    Le lotissement est tout neuf, pas fini, et incroyablement étroit, les maisons les unes sur les autres, je leur souhaite bien du plaisir. Je dépose la baignoire vite fait. Pas le choix pour repartir je recule à l'aveugle sur la grande route, je n'ai tué personne c'est déjà ça. J'exagère un peu, un porteur de chez K+N s'est mis en warning pour me laisser faire mon truc, merci à toi la station.

    La rocade d'Avignon est un calvaire, c'est bouché de partout. Une fois que j'ai sauté le grand pont sur la Savoureuse je me dis que je suis sauvé, mon cul Paul. Je roule une paire de km et je tombe sur des voitures en warnings. Un camion a cramé dans les travaux sur l'autoroute, je ne suis pas concerné mais tout le monde sort à Remoulins, c'est un bordel indescriptible ! Pour la faire courte : Avignon Uzès il doit y avoir à peine 50 bornes, j'ai mis 2h30 ! Alors que j'ai grugé, je suis passé par St Hilaire d'Ozilhan, c'est interdit aux 5t5 mais je sais que ça passe. L'enfer. J'ai appelé les clients pour prévenir, la dame m'a dit : « je viens de rentrer j'étais dedans, je connais bien le coin j'ai coupé par des chemins dans les vignes, n'y allez pas en camion ! »

    Au final je ne suis pas en retard de grand chose, je suis garé à 18h10. Livraison toute simple, petite piscine, je file. Je n'y croyais plus mais je valide une coupure de 11h au centre routier de Nîmes, j'ai largement mérité une Chouffe, à la pression je vous la conseille.

     

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  • la concurrence
    Port Leucate
    un peu de vent par ici
  • Mardi 27 Septembre 2022
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    Je décolle un peu trop tôt mais je ne paye « que » 6€ de parking. Vous allez me dire que je suis remboursé, c'est pas mes sous mais c'est pas une raison sinon on s'en branle de tout.

    Je commence à Sommières dans un quartier neuf, la maman doit amener ses nain-nains à l'école. Je me suis dit : pourvu qu'elle ne papote pas deux plombes devant l'école avec les mamans. Mais non à 8h30 elle est revenue, pendant ce temps j'ai débâché vidé rebâché. A son retour je n'ai plus qu'à ranger et contrôler.

    Puisque Restinclières est désormais interdit au transit il faut aller choper l'A9 à Lunel. Avant c'était bien par Restinclières Vendargues je ne payais qu'après Montpellier.

    A Béziers je roule sur une avenue, c'est une zone commerciale Mc Do Bureau Vallée La Pataterie mais je ne vois pas de maisons. Demi-tour au rond-point suivant, ah si, en contrebas il y a quelques baraques mais comment on y va ? Il y a un tunnel sous la 4 voies mais bien trop bas. Je refais un tour gratuit, j'ai pas le choix l'accès est en épingle il me faut reculer. Je roule doucement, j'attends qu'il n'y ait plus de bagnoles, je me fous en travers et je recule. Par miracle j'y arrive du premier coup, je me voyais déjà, pas en haut de l'affiche mais avancer à nouveau me reprendre, l'auto-vireur qui ne se bloque pas vu que je suis cassé. Rien de tout ça. Après c'est tout facile, grande place, vite fait bien fait. J'ai même le temps de bricoler. Ce week-end je me suis fait des grandes rondelles, je refais le garde-boue que j'ai arraché l'autre jour.

    Je mange deux tomates, oui deux j'ai de gros moyens financiers, après Coursan. Quoi la traversée de Coursan est interdite ? Non pas pendant l'heure de midi, les municipaux sont à la soupe.

    A 13h30 je suis au Barcarès chez un couple de garçons sensibles. Sensibles et bien sympas, pas chiants, ils font tout faire donc ils s'en tamponnent. Je fais mon truc normalement et voilà.

    Ensuite je vais à Torreilles, village catalan typique, donc étroit. La maison est dans le vieux village, même en voiture c'est fin. Je trouve à me garer à 200m de la maison, merci Google. Je sonne ! Personne ! Maldonne ! J'appelle le client, il me dit que c'était prévu jeudi. Ah non certainement pas. Il m'envoie son beau-père qui habite à deux maisons dans la même rue. Coup de bol pour moi. C'est une toute piscine pour une maison de village, pas d'escalier mais une échelle, je pose tout dans le garage. Pas de chèque, pas de dossier de crédit, c'est torché vite fait.

    Un peu plus bas, à St Cyprien, je dépose la dernière piscine de la semaine. Je livre chez des retraités. D'entrée le client me dit : « eh ben, un Scania 500 pour livrer des piscines, on ne se refuse rien. » C'est dit sur le ton de la plaisanterie. Il me dit qu'il a été dans le transport pendant 45 ans, j'essaie d'en savoir un peu plus, il n'a pas trop envie de répondre je n'insiste pas. Ici aussi les clients cassent une vieille Waterair pour en remettre une rectangulaire, plus facile à couvrir. Un dôme sur un haricot ça coûte une blinde.

    Il est 17h30, la journée est terminée, ça a bien marché mon histoire. J'hésite à aller couper à La Jonquera mais le gas-oil ne vaut pas le coup, je remonte à Fitou, ça fera moins loin pour Cases de Pène demain.

     

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  • Mercredi 28 Septembre 2022
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    J'entends des bruits de camions, font chier. Je me rendors, je me réveille un plus tard donc, bizarre, je regarde l'heure, putain 7h ! J'ai bien réglé l'heure mais sans cocher le truc. Hier soir j'ai hésité à aller déjeuner et me doucher au resto ou à l'usine. Le docteur Freud appellerait ça un acte manqué. Bref je saute dans mon froc et je fonce à Perpignan. Je passe à l'AS24, en ces périodes de pénurie le gas-oil est mieux dans la cuve de la station, s'ils se font siphonner c'est leur problème. Je fais les pleins ras la gueule.

    A 8h et des boulettes je suis à La Provençale, il n'y a qu'un Espagnol et un conteneur à quai. Je file à la douche, c'est neuf et propre ici. Quand je reviens le porte-conteneur dégage, « admirablement synchrone votre majesté ». Pour ceux qui n'ont pas la référence vous n'avez qu'à avoir des enfants ou regarder le Roi Lion. A 9h et demi je me sauve.

    Je garde la nationale jusqu'à Narbonne, surtout pour passer au pain. Je prends en plus une « croix occitane » c'est une spécialité sucrée, c'est pour le goûter ce week-end.

    C'est bien le bordel après Chanas, il y a des travaux avec basculement de chaussée comme ils disent. Google annonce +12 min, c'est pas la peine de sortir, je prends mon mal en patience.

    Je finis ma seconde coupure à Communay. Je descends pisser, je vois une fuite... Le cariste a bourré un big-bag contre le poteau du milieu côté passager. En roulant le sac s'est coupé, la poudre de calcium fuit un peu. C'est tellement fin ça passe sous la bâche. J'ouvre le côté je fais un pansement au scotch Waterair et je mets des cartons pour éviter que ça recommence. Le big-bag a une bonne tête, il est encore bien dodu, il n'a pas dû en couler beaucoup.

    J'attaque Lyon à la mauvaise heure, il pleut, ça roule super mal. A St Priest je lâche l'affaire, je prends direction Chambéry et je vais tourner à Satolas. A partir de là bien sûr il n'y a plus personne. Je finis mes heures à Montchauvrot chez les Gourmets Jurassiens, mister Ficelles quoi ! Toujours une très bonne adresse.

     

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  • Jeudi 29 Septembre 2022
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    Il a plu, toute la nuit j'en sais rien, mais en démarrant il tombe un bon paquet de flotte du toit de la semi. Je grimpe à Pontarlier par Poligny Champagnole.

    J'arrive chez Armstrong à 8h et demi, ça ne sert à rien de venir plus tôt. Vu la météo on me fait mettre sous un hall de chargement, il pleut ça caille j'avoue que ça m'arrange bien. J'ouvre les deux côtés, ils se mettent à trois Fen pour me vider, autant dire que ça dépote.

    Je préviens Cyrille, il me fait descendre au dépôt. Je dois dire que j'ai demandé à ne pas repartir trop loin, ma chérie est out pour quelques temps suite à une opération chirurgicale, elle doit garder le repos et les pieds en l'air, pas les jambes hélas, ceci dit deux mois de jambes en l'air sans discontinuer, bref... . Il a du boulot là autour, ça me va. Donc je rentre au dépôt je décroche ma charrette et je prends celle de Jérôme, je me charge 20 palettes de biscuits livraison 13h à Saint Vit. J'ai le temps de manger un petit bout et 13h tout pile je suis chez U. Je descends du camion je marche 20 m et il tombe une averse d'enfer, le temps de faire les 100 ou 150m jusqu'au bureau ma polaire est gaugée. Le mec me dit : « dès que le Perrenot s'en va porte 27 tu prends sa place, il n'en a pas pour longtemps ». Pas longtemps ça a pris une demi-heure quand même. Une fois à quai il me faut trouver un tire-pal. Et c'est pas une mince affaire. Il y a 40 quais ici et pas plus de 5 ou 6 trans-pal électriques. Faut chercher dans les autres cellules, attendre qu'un autre ait fini, une honte ! Le métier de ces centrales c'est de déplacer des palettes, qu'ils nous donnent des outils bordel ! A ce que je comprends le Perrenot a vidé le même truc que moi, le réceptionnaire me dit qu'il y a une merde dans les bons de livraison. Moi je m'en tape des papiers, je livre 20 palettes filmées, ce qu'il y a sous le film je m'en cogne. Il me signe mon récép' ciao. J'y aurai quand même passé 2h15 pour 20 palettes.

    De là je vais faire une grosse ramasse chez ARS, des bobines, des bobines. Je ramène tout au dépôt. Ma cheftaine Séverine me dit que U l'ont appelée, j'ai livré trop de marchandise, ils ne comprennent pas. J'ai livré trop et le Perrenot pas assez, faut avoir fait Centrale pour comprendre qu'il y a juste un blème dans les BL ?

    A 17h je me sauve, je pose le camion le long du bardage du resto de ma meuf, tout bien.

     

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  • recyclage du plastique
    commerce florissant en Haute Saône
    récap, moi j'ai 2250km au compteur, bizarre
  • Vendredi 30 Septembre 2022
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    A 7h45 je suis à l'usine, Antoine a déjà sorti mon fourbi, enfin le fourbi de Jérôme. Je demande pourquoi Fabrice n'est pas là, il a fait une visite de contrôle chez son cardiologue, il lui repose un stent dans je ne sais quelle artère. Ah les joies du tabagisme forcené !

    J'ai, enfin Jérôme, a un gros chargement, il commence par une piscine de camping ; deux filtres, une palette entière de sable pour mettre dedans, grosse piscine. On y passe un moment. Derrière moi un Polonais vient charger pour la Finlande. Antoine me dit : « mais c'est loin, il va vider quand ? » Ouh lààà, notre gars si ça se trouve va poser le lot à Fribourg, un autre va le monter à Hambourg, puis un autre en Suède...etc...etc... C'est ça le transport en 2022. Moi lundi je charge pour commencer dans le 90, je suis un looser.

    Je tamponne une série de récépissés pour mon collègue et je rentre à Besançon. J'ai le temps je passe par la Haute-Saône profonde. En terme de km c'est kifkif par rapport à l'autoroute, sauf que c'est gratuit.

    Parfois je me dis que ma détestation du foot et des footeux n'est pas raisonnable, ce matin on apprend que Neymar soutient encore Bolsonaro, merci pour cette piqûre de rappel je vous adore tous les deux.

    Vers 11h je suis au dépôt, je décroche la semi et je reprends la mienne, avant d'atteler je demande à Cyrille s'il a un truc à me faire faire, nada. Je peux filer.

    J'ai une merde dans le cordon électrique entre ma semi et le chariot, l'autre soir j'ai vu dans la nuit que je n'ai plus de feux de recul sur le chariot, plus grave, plus de clignotant à droite, il faut branler le cordon pour que ça marche. Nico a appelé, je passe chez Scania en récupérer un, ça remarche nickel. Cette fois je peux me rentrer l'esprit tranquille. Bon week-end à tous le ciel vous tienne en joie.