FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Janvier 2024 Partager sur Facebook
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  • le plateau de Millevaches
    au soleil de Point P
  • Vendredi 26 Janvier 2024
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    J'ai rendez-vous à 8h à Tonneins, 120km, normalement en 1h30 c'est fait. Mouais... Je me lève à 5h, je vais déjeuner et je me sauve, à l'issue de mes 9h quand même. L'A62 est fermée à hauteur de Montauban puis Agen, sur Maps c'est plein de petits sens interdit, c'est joli. Je suis de tout cœur avec les paysans mais je ne suis pas d'ici, je vais éviter de me jeter dans le bordel. On peut dire que je suis assez peu solidaire mais un camion de plus ou de moins dans le bordel ça ne va pas changer la donne. Donc me vlà parti sur les départementales, je ne compte pas les interdictions que j'ai franchies ! Pour faire court, j'arrive chez Riguini à 8h moins 5.

    Je dépends le chariot, je vais voir le cariste, Joël de son prénom, il me dit de me mettre au quai 2 dès qu'il sera libre. C'est un Norbert en camion-remorque qui l'occupe. Moi je file à la douche.

    On charge du 03 71 21 25 55, je ne viderai pas tout je vous rassure, je dirais même que vu l'état du trafic je vais essayer d'en vider 1. Le XPO sort du quai, je sors de la douche, c'est bien foutu. Un gars avec un Scan bas de gamme me demande si je sais changer une ampoule de code là-dessus, désolé je suis en full leds. Putain comment je me la pète ! Blague à part il y a un volet je lui dis que je pense qu'il faut l'ouvrir, dévisser un truc et le bloc phare doit pivoter en avant. Il ne veut pas essayer, bon. Il manquait une palette pour Étalans, ça traîne un peu, à 9h30 je me sauve. J'appelle le Point P de Montluçon, ils prennent jusqu'à 16h30 dernier délai, ça se tente.

    Rebelote, je rallume Maps, c'est bloqué de partout. Je prends la route normale jusqu'à l'entrée de Bergerac, là ça se gâte. On s'arrête, j'ouvre ma fenêtre, je discute avec un paysan. Je lui dis que je les soutiens, que ça me casse les couilles mais que je les soutiens. Il me dit de faire demi-tour, et de prendre à gauche à la première route. Me vlà de nouveau sur des chemins, je paume une vingtaine de minutes je pense. De l'autre côté de la ville de Cyrano la route de Périgueux est fermée par les gendarmes, j'enquille par Vergt Lacropte, j'attrape l'A89 à Thenon. Ça roule, pas longtemps, à Brive c'est à nouveau fermé, je me tape toute la traversée de Brive par les boulevards. Après ça va mieux je reprends un petit d'autoroute jusqu'à Égletons. L'heure a bien tourné avec tout ça, si je reste sur l'A89 je monte à Clermont ça va pas le faire. Je ne suis plus à ça près, j'esquive le contournement d’Égletons en passant dans le centre, comme autrefois cela dit. C'est 5 minutes de grattées. Meymac Felletin Aubusson Gouzon c'est pas de la route à camions, je suis quand même tout seul jusqu'à Aubusson où je retrouve le trafic dévié qui vient de Limoges. Je double une paire de Lituaniens qui se traînent, rien de méchant.

    A 16h15 je suis au Point P, mission réussie. Le réceptionnaire se demande si c'est pas un camion de demain. Ah non hein ! J'ai téléphoné ce matin. Et j'ai pas fait tout ça pour ça. Et il n'y a que deux palettes. En ouvrant le côté je vois le résultat de rouler sur des chemins, mon camion est crépi de boue. Un jeune cariste se pointe je lui demande un tire-pal. « Pas la peine tu vas voir. » Avec des fourches d'un mètre tu vas sortir une palette de 2m30 ? Je le préviens, il ne veut rien savoir. Bon bon. Ce qui devait arriver arriva. Avec les fourches il casse la porte du dessous, se retrouve coincé. Il appelle son collègue, se fait engueuler. Avec l'autre Fen, ils soulagent la palette et la remettent dans la remorque tant bien que mal. L'histoire a duré 25 minutes. Pour la seconde palette il me file un tire-pal , je la tourne d'un quart de tour, en 15 secondes c'est fait. Je ne suis même pas certain que ça lui servira de leçon. Je sors du magasin et je finis ma coupure sur le trottoir.

    Il me reste 1h30 à rouler, le Tom Bar est à 130 km, ça se tente, en roulant à 90 tout du long. Mes espoirs sont douchés à l'entrée de Moulins, la A chépaquoi ex RCEA est fermée, il nous faut descendre à St Pourçain. A la sortie de la ville au routier du pont de Chazeuil j'ai 9h48 de volant. Je jette l'éponge, ras le bol. En plus je valide une seconde 11h, c'est un peu inutile mais bref...

     

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  • mais je connais ce camion !
    avant
    après
    pour Mich, 2420km
  • Vendredi 26 Janvier 2024
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    Café croissant douche, je démarre à 6h et demi. Yaya est à l'Euroscar mais ça va pas coller pour le café. Je remonte la N7 jusqu'à Moulins, Maps dit que c'est bon. Eh ben mon cul Paul, la bretelle pour monter sur l'ex RCEA est fermée avec un bon gros tas de fumier. Demi-tour, je prends la première route potable 2 km plus bas, je connais j'y suis passé une fois pendant les travaux de la RCEA, c'est étroit faut croiser personne. Sur une autre route plus loin, à peine plus large, je croise une file de 6 ou 7 camions, beaucoup de Kolega... ils ont du mal à se serrer. A partir de Dompierre sur Besbre ça va mieux, la route est plus large, un peu. A 8h et demi je suis chez Doras à Gueugnon, une palette, vite fait. Ensuite j'ai le Doras de Dijon-Chenôve, gros changement d'ambiance, ici c'est le gros truc. J'ai deux palettes pour eux et une en retour, en fait c'est une porte toute seule.

    La suite est à Besançon, je rereresurveille Maps, ça semble bloqué à Besac, c'est là que je vois que Samu est par là. Je l'appelle et on convient de casser la croûte à Bonboillon. J'ai 4h32 de volant presque arrivé au parking, infraction minime. Si je me fais contrôler je dirai que c'était pour manger avec Samu ils comprendront.

    Faut absolument que je lave, il pleut mais tant pis, je vais chez Mécano-Services, il n'y a qu'un marchand de bois devant moi, un coup de rouleaux sur la cabine et il libère la place. Purée ça fait 10000 ans que j'avais pas lavé. C'était le truc le plus important, c'est fait, j'appelle le Doras de Besançon, eux le vendredi après-midi... Le mec hésite et me dit de venir. Idem ici aussi j'ai deux palettes, en un quart d'heure c'est fait. Je rentre au dépôt.

    Passage à quai, Jean-Charles est revenu du Caces, on vide les lots qu'il me reste. C'est le gars Bruno qui a chargé pour moi ce matin, il est rentré chez lui, donc Jean-Charles déplace l'ensemble. Je transvase, fissa, il pleut toujours. On boit le café, merci Jean-Charles pour le coup de main.

    Je passe au gas-oil et je prépare mes affaires. J'ai le choix, la Fiat ou la 208 ? Habitant à côté de Sochaux je prends la Pijo, c'est surtout que c'est plus silencieux. 17h je me rentre, fin de cette semaine bien pénible. Je suis de tout cœur avec les paysans mais je suis rincé, c'est pas marrant de rouler sur des routes pas adaptées, ralentisseur blam blam la cabine qui tremble, rond-point, carrefour, ralentisseur blam blam, ça sur des centaines de km ça use. Bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.