Carnet de bord de Mars 2023 | Partager sur Facebook |
Faut savoir ce qu'on veut dans la vie, tu peux pas faire un grand voyage et être rentré le vendredi pour un long week-end, donc ce fut bref mais court. A 6h je suis à Bourogne, comme vendredi je passe par la Haute-Saône, on va pas payer du péage en solo faut pas déconner.
A Devecey je vérifie deux fois avant de partir, le chariot les rallonges de fourches la plaque d'immat', un peu de gas-oil, un café et je me taille. Je pensais pédaler un peu à Cayenne vu l'heure mais non ça roule, parfait.
Pas besoin de petit déj donc j'esquive Villemotier, je me suis pris un petit bout de pain à Buvilly. Ça roule super bien jusqu'à Lyon, pour dire que j'ai fait le crochet au dépôt je n'aurai perdu qu'une dizaine de minutes par rapport à lundi dernier. Je finis mes 30 au péage de Montluel.
Je commence mes livraisons à St Julien de Cassagnas, nom à rallonge pour un patelin entre Salindres et St Ambroix. Il me faut slalomer entre des maisons dans le centre du pays, tu vois bien que ça a été construit avant l'invention des semi-remorques. Ça passe quand même, même si les façades sont bien marquées. Inutile d'aller plus loin je laisse le camion à 200m de la maison, surtout pour déposer juste une rénovation. Le Fred m'a chargé intelligemment, je n'ai qu'à ouvrir les portes, deux signatures et je file.
J'ai encore une rénovation à Alès, impossible de faire demi-tour par ici, je vais tourner à St Ambroix, c'est à côté. L'intérêt de reprendre la même route c'était d'éviter un bout de la rocade d'Alès, tant pis, à 17h c'est particulièrement pénible. Pas le choix, en arrivant de la route d'Aubenas tu te fais tous les ronds-points et tous les connards qui veulent gruger, c'est le karma.
A St Christol je m'enfile sur une petite route puis une plus petite, puis un chemin, là il y a un panneau d'interdiction à 200m. Pas con j'y vais pas. Sur Maps le dernier carrefour me semblait assez large, sauf qu'il y a un putain de muret en béton, ça tourne pas, j'essaye de me reprendre mais il y a un arbre je peux pas reculer assez. Chié ! Il me faut riper la semi mais en début de tournée j'y crois pas trop. C'est difficile à expliquer mais ce Moffett a l'écartement des fourches hydraulique, donc j'arrive à bloquer les fourches dans les logements de la semi, ça fait gagner un peu, en rentrant un peu le mât je gagne un peu de puissance et en trois ou quatre fois j'arrive à la bouger de quelques centimètres, c'est suffisant pour passer le muret sans rien casser. J'y ai passé un bout de temps mais je m'en fous j'ai fini la journée, je range tout sous un abri, un chèque et zou !
Le routier à La Rouvière n'existe plus, il y a des tas de terre pour bloquer l'accès, je descends à Nîmes, ce n'est pas la meilleure adresse du monde mais ça dépanne.