FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Février 2023 Partager sur Facebook
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  • gla gla en Castille
  • Mercredi 1 Février 2023
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    Ici tu ne te poses pas de questions pour l'ouverture du matin, c'est H24. Malgré tout à 5h15 le routier espagnol moyen ronfle encore, je suis seul au bar devant mon napolitano con chocolate et mon grand café, une douche là-dessus et zou !

    Le jour se lève sur l'Aragon, le gel sur la campagne et le faible soleil ça devrait faire de jolies photos, ça devrait...je suis un piètre photographe, pas photographe du tout même. Tant pis.

    Le gas-oil crie famine, je m'arrête à Torremocha, l'AS24 est déglinguée avec une borne grise mais il n'y a jamais personne, ça me va bien. J'avance doucement en deux fois, je vais me jeter un café au bar, je valide une 15, au poil.

    J'attaque le contournement de Madrid vers 10h, le gros du trafic est passé, je me permets même de ne pas faire le grand tour par la M50. Parque Coimbra c'est une partie de Mostoles, c'est un énorme lotissement, c'est une ville carrément avec des stades des supermarchés. Ma rue est chelou, coupée au milieu par un boulevard mais impossible à traverser, il me faut faire tout un détour pour arriver du bon côté. La rue est étroite, je reste au carrefour en bas. Alejandro et ses gars sont déjà là, il a prévu du monde. Ici une maison mitoyenne ça s'appelle un chalet comme en français sauf que nous c'est un truc en bois chez Samu dans la montagne. Ce chalet est mitoyen des deux côtés, comme la maison de Carca hier en moderne, des escaliers de partout. Aucun accès derrière on se fait tout à la main, sauf l'escalier, ils attendent le chef, ok. Un Square a passé par la porte je leur souhaite bien du plaisir...si ça passe, selon moi c'est pas gagné l'histoire. Les gars m'expliquent que la piscine ne sera pas enterrée, vu le terrain elle sera à fleur de la terrasse, encore heureux déjà qu'ils vont devoir se taper les seaux de béton à la main. Je serai resté un bon moment mais je me vois mal tout poser sur le trottoir et ciao les gars. Il est vite midi, j'envoie un texto à Laurence, on recharge demain à Burgos pour Besançon, au poil.

    Je me fais chauffer une soupe de l'autre côté du Somosierra, il fait froid mais grand beau, aucun risque de neige. Tant mieux, mon camion est toujours propre depuis jeudi, ça tient du miracle.

    A 16h je suis à Burgos, je vais jeter un œil à l'usine, sait-on jamais... Les quais sont dans le noir, tout est fermé, je fais le tour, je vais à l'accueil, une charmante quadra me dit que les expés ne sont ouvertes que le matin : « mañana a las siete y media. » Ma foi j'aurai essayé et je sais où c'est.

    L'AS24 de Burgos est à 6km, le resto n'a rien d'extraordinaire mais on peut manger, il y a des chiottes et des douches, tous mes critères sont remplis. Venga !

     

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  • Pancorbo
  • Jeudi 2 Février 2023
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    Réveil 6h et quelques, le bar est fermé, je déjeune au camion , je vais me doucher et je fais valider le ticket de parking au pompiste. Vu que j'ai soupé là le parking est gratuit, parfait.

    A 7h 30 je suis de retour à l'usine. Je me présente à une chica au bureau, elle me dit ok, mets-toi au premier quai. J'ai pas vu de quai mais d'accord, il fait nuit j'ai peut-être pas bien regardé. Un gars ouvre un rideau de fer et là c'est immersion chez Zola. C'est vieux, sale, déglingué, tout pourri. Il n'y a pas de tampons en caoutchouc au quai tu penses, je descends voir pour ne pas toucher. Un cariste avec un futal dégueulasse me charge des cartons de poudre, à ce que je comprends c'est de la poudre pour le démoulage de pièces de fonderie. C'est crade, il y a de cette poudre partout. Sur le quai il y a des big-bags d'une autre poudre à ce que je vois qui viennent de Chine. Ici c'est Germinal, j'ose pas imaginer l'usine chinoise... Ma foi, mes palettes sont bien fichues, ils sont gentils, le reste...

    A 8h et demi je suis chargé pour deux fonderies dans le pays de Montbéliard, vamos ! Je passe au gas-oil et Adibou à Vitoria à la nouvelle AS24, énorme installation. Je pense que Total ne prévoit pas l'arrêt du pétrole à court terme.

    Je mange vite fait dans les Landes, je voudrais passer Bordeaux à l'heure creuse. Certes d'habitude je suis ici le vendredi j'ai un jour d'avance mais c'est pas une raison, au contraire. Donc Bdx passe tranquille, pas un coup de freins, ce serait presque décevant, on n'a pas l'habitude. Ensuite sur la 10 ça roule, je double quelques traînards mais franchement, pas beaucoup. Je suis détendu.

    Mon objectif était de dépasser Angoulême pour avoir moins de 9h demain, j'y arrive plus que fastoche, j'échoue à St Sornin Leulac, il y a mille ans que je ne me suis pas arrêté ici. 8h50de volant pour 703km, c'est pas loin d'être parfait mon histoire.

     

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  • Deux-Chaises, le drame !
    balade dans le 71
    la teuf
    la récap
  • Vendredi 3 Février 2023
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    Voilà bien longtemps que je ne m'étais pas arrêté ici mais c'est une bonne adresse, bien mangé, pas cher, douche nickel. En prenant l'autoroute à Montluçon je double un Polonais en frigo, le gars a le bras contre la vitre, il a un tatouage toile d'araignée. Bien, fin de l'anecdote. Pour éviter un petit bout de l'autoroute scandaleuse je sors à Montmarault, je passe par Deux-Chaises, je pleure sur le cadavre du resto fermé et je reprends l'A79, juste quand passe mon Polonais tatoué. Donc en temps c'est kif-kif et on évite un portique de péage automatique, c'est à retenir.

    Les 4h30 m'amènent après Chalon, en ayant fait des zig-zags dans la Bresse, le pont de Navilly est fermé pour travaux.

    Je passe chez Jeantet pour mettre un coup de Karcher sur l'ensemble, il est propre c'est juste pour enlever le voile.

    A 13h30 je suis à quai chez nous, je vide mon Burgos et je recharge deux bricoles pour lundi à Montpellier. Ensuite je me rentre, camion à Bourogne.

    Ce soir c'est la convention Waterair, ils ont loué un gros truc à Wattwiller. Pour économiser un peu d'essence Jean-Charles et le jeune Quentin passent par Audincourt, laissent la bagnole et on prend ma caisse. Avec le Covid cette fête s'était arrêtée, c'est con de louper ça.

    Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • c'est ma journée R12
  • Lundi 6 Février 2023
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    Waterair a changé son fusil d'épaule, avant la réunion annuelle « chauffeurs » était le vendredi matin et on allait béqueter à midi, sauf que tout le monde n'était pas rentré. Cette année c'est donc un lundi matin. A 8h pétantes je me gare sous l'auvent. On commence par café-croissants, ensuite on va en salle, on nous montre les nouveaux produits, et surprise, on me demande d'animer un petit atelier sur le contrôle du colisage, les nouveaux chauffeurs ne sont pas au point semble-t-il. Retour en salle, avec Fabrice on s'éclipse discrètement et on charge mon camion. J'ai mes 3h de coupure, je peux mettre un peu de travail pour faire joli. Retour à la première salle de ce matin, il est midi, on nous offre un petit repas bien sympa. Bon c'est pas le tout mais j'ai un métier, à 12h40 je dis au revoir et je me sauve.

    Faut que je me magne un peu le cul, je commence demain matin 8h à Montpellier, ça n'a rien d'insurmontable mais faut y aller, partir aussi tard c'est pas dans mes habitudes. Je passe Lyon vers 17-18h, ça roule mieux que ce que je craignais, un coup de freins vers St Priest mais rien de méchant.

    A 21h je suis au centre routier de Nîmes, c'est ce que j'espérais.

     

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  • Montpellier, atroce !
    Mèze
    la tempête sur la mer
  • Mardi 7 Février 2023
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    A la douche, dans le local hein, pas dans la douche je tombe sur Ludo 42, on papote un peu, on boit un café et je me sauve. Oui mais non, cette fois je tombe sur le jeune Renaud 71 et son superbe Panzer, on ne discute que deux minutes j'ai validé mon ticket de parking, faut être sorti dans les dix minutes.

    Au fur et à mesure que j'avance vers Montpellier Google augmente le temps de trajet. Gnin ? A partir du péage à l'entrée de Montpeul' c'est un bordel indescriptible. Il pleut, il y a la grève, j'apprendrai plus tard qu'un gars en scooter s'est fait shooter, c'est simple je suis bloqué à la pancarte 2000m de la sortie Vendargues, j'ai mis 26 minutes pour y arriver !

    Je livre un totem comme ils disent aux panneaux Girod. Le portique est couché sur trois palettes, le mec en chie un peu pour le sortir, moi à quai chez nous j'ai juste eu à le pousser dans la semi. Quand je ressors il est un peu plus de 9h, le bouchon est un peu résorbé pour moi mais à chaque sortie c'est le bouz complet, des bagnoles à l'arrêt sur la BAU et toujours des connards qui remontent la file pour s'insérer au dernier moment.

    Je commence mes livraisons Wat à Balaruc les Bains, je m'inquiétais un peu, la rue fait des S mais ça va encore. Ensuite je vais pas loin, à Mèze, dans le centre du pays. Énorme coup de bol je trouve à me garer près des marchands de coquillages, je suis sur des places en zone bleue mais j'ai pas bien le choix, en plus il tombe des seaux d'eau, c'est bien ma veine. Je n'ai plus qu'à faire 3 ou 400m en chariot dans le centre ville. Le pépé m'ouvre un porche, c'est grand, j'entre avec l'engin. Je dépose une rénovation contre un chèque, le temps de revenir au camion je suis trempé, mon futal colle aux cuisses, affreux.

    Petit kif, pour reprendre l'A9 je passe par Montagnac, j'adore ce coin. A 13h30 je suis à Canet en Roussillon, il pleut toujours autant et ici il y a un vent terrible, comme toujours me direz-vous mais aujourd'hui c'est atroce, les poubelles sont couchées, il y a des déchets partout. Depuis la maison des clients on entend la mer, je vais voir à pied quand j'ai fini... C'est spectaculaire. Raymond Devos aurait dit : « la mer est démontée », mais pour le coup oui, les vagues partent dans tous les sens, deux photos et je me sauve.

    Comme d'hab' la suite est à Madrid, faut que j'avance. Je veux m'arrêter au gas-oil à Figueras à l'AS24 mais il y a une queue incroyable, je ne comprends pas pourquoi, je file à la Petrem.

    Tout à l'heure on s'est croisé avec Phil, il m'a dit que c'est le binz vers Vic, c'est toujours le cas selon Maps, je passe par Barcelone mais à 18h c'est complicado. Maps annonce 30 min de bouchon à la bifur qui descend au port sur l'AP7, j'esquive en montant par Manresa. Sur les points hauts il neige, les chasses-neige tournent, c'est dégagé heureusement. Ça se transforme vite en neige fondue comme on dit en Franche Comté.

    Je finis ce périple chez Pepa comme mardi dernier, sauf que j'ai 10h07 de volant pour 718km, le tout sans éteindre les essuies-glaces, il faut de l'eau, on en a.

     

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  • à Medinaceli
  • Mercredi 8 Février 2023
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    Je fais l'impasse sur le petit déj ici, à l'issue de mes 9h je file. Après Saragosse les panneaux lumineux annoncent de la neige dans le Frasno. Ce que j'aime dans ce pays c'est que quand la neige est annoncée les chasses-neige sont au bord de la route, moteur tournant, l'arme au pied. A un moment dans le Morata l'altitude grimpe à 1000m ça commence à faire mais je n'ai pas vu de merde blanche, je ne vais pas m'en plaindre. Coupure à Medinaceli pour déjeuner et me doucher, retour au camion j'ai 41 minutes, patience. A partir de là le mauvais est passé, ça descend tranquille jusqu'à Madrid.

    A 10h30 je retrouve Alejandro dans un lotissement de merde à Cabanillas, c'est juste à côté de Guadalajara. Les rues sont coupées à l'équerre, des bagnoles garées dans les angles, des arbres pas élagués, c'est difficile de garder une carrosserie sans rayures. J'y vais au pas, j'ai toujours la hantise d'arracher une trompe avec une branche. C'est le même binz pour repartir, à cause des voitures mal garées je ressors à contre-sens, pas le choix.

    La cliente suivante ne sera là qu'à midi, on a le temps on va boire le café dans un troquet. On traîne un peu puis on va à Coslada. Il me faut passer en ville, c'est interdit aux 12t, par endroit c'est un peu juste mais ça va. Alejandro a fait venir Javier le chef des monteurs, faut qu'on se paye tout à la main. Quand on arrive aux margelles il me dit de les poser dans l'allée avec le chariot, il les fera déplacer plus tard par ses gars. C'est une bonne idée. Pour repartir par le jeu des sens uniques c'est bien plus facile, je suis vite à l'autoroute. Laurence m'a envoyé un message, on recharge demain à Hendaye. Je sors de la capitale et je m'arrête au premier parking, il est presque 14h la tartine de pain grillé de chez Carlos Mary est loin.

    Ici il fait grand beau, je roule sous le soleil c'est bien agréable. Pas d'arrêt à Lerma, on a du stock de biscuits mais je coupe un quart d'heure un peu plus loin pour mon cortado de l'après-midi. Je combine mes heures, si je fais 10 aujourd'hui je vais me retrouver après l'Etxegarate, une zone sans parkings et rien pour manger ce qui est pire. Je stoppe à San Roman avec 8h50 de volant, je garde ma seconde cartouche pour demain.

     

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  • c'est n'importe quoi ...
    mais on comprend quand même
  • Jeudi 9 Février 2023
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    Bien sûr hier soir il n'y avait plus de place sur le parking, ce matin je traverse la rue pour aller déjeuner et me doucher. Petit arrêt pas loin à l'AS24 pour compléter le gas-oil, j'attends au chaud dans la cabine pendant que ça coule il fait un froid de gueux ce matin. Ça caille mais la route est sèche je peux descendre l'Etxegarate, à vide chariot au cul, sans avoir la boule au ventre.

    A 8h et quelques je suis à Hendaye chez Ibaremborde. J'entre dans la cour, un cariste vient à ma rencontre, je lui raconte ma vie, il me dit : « regarde, ce camion s'en va, mets-toi à sa place, quai 1 »

    Oh ça commence bien l'histoire. Pendant que le gars dégage j'ai le temps de dépendre mon chariot. Une fois à quai un mec des bureaux vient me voir : « ah mais le lot pour le 21 je l'ai prévu à midi, j'espère qu'il sera là avant. » J'enlève la lèvre du quai, prêt à aller me garer plus loin, le cariste se pointe, non le lot de 21 est là, c'est le chargement pour le 69 qui n'est pas là. Putain c'est l'ascenseur émotionnel ici ! Il me demande si ça me dérange de choper un tire-pal, à deux ça ira plus vite. Tu m'étonnes, bien sûr ! On charge un complet de bouteilles vides, à 9h je me sauve, ça a super bien marché en fait.

    Je n'ai plus qu'à me rentrer, et croiser les doigts pour passer Bordeaux. Sur les coups de midi je suis à Cestas, je me tâte, faudrait couper mais la rocade est au vert, ici ça peut virer en rien de temps, venga ! On est à l'arrêt juste à la bifur N10- pont d'Aquitaine, rien de grave. Je mange à la première station. Moi ces files de camions à la queue leu-leu sur la 10 ça me fout le bourdon, dès que je ne vois personne dans les rétros...mort aux cons. Un jour je me ferai choper c'est sûr mais vu les dizaines ou même centaines de camions que j'ai déjà cramé c'est rentabilisé et vous ne me verrez pas venir pleurnicher ici.

    Cyrille m'appelle, il me demande comment on s'organise demain, je lui dis que c'est con de ramener ça à Besançon même si le rendez-vous c'est lundi, il fait appeler, on peut y aller demain matin. Parfait.

    L'esprit tranquille je finis la journée au Tom Bar avec 9h56 de volant et 808 km, c'est pas un record mais c'est pas mal.

     

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  • enfin des pneus de camion !
    la semaine
  • Vendredi 10 Février 2023
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    Je suis bien brave, je me lève trop tôt pour faire plaisir au « gareur » de camions. Hier soir quand je lui ai dit que je comptais partir vers 6h15-30 il m'a dit que 6h ça l'arrangerait et qu'en contre-partie j'aurais une bonne place dans le chemin. C'est vrai que j'ai dormi au calme et que je ne craignais pas qu'on me siphonne du gas-oil. A moins que les lascars aient un long dévidoir.

    A 7h20 je suis aux Verreries de Bourgogne, grosse boutique, ils ont des camions en propre pour livrer les viticulteurs du coin, il y en a deux ou trois paraît-il... A 8h les bureaux sont allumés, on me dit de me mettre à l'emplacement 3. Un cariste pas causant vient de virer une palette et il se barre deux plombes. Putain s'il met ce temps pour les 26 palettes on n'est pas rendu. En fait non, il a fait de la place, après ça va mieux. A 9h j'appelle Cyrille, il me dit de vivre ma vie.

    Ma vie à court terme c'est de passer chez Jeantet pour enlever le sel espagnol sur ma carrosserie puis d'aller aux pneus. Alexis veut récupérer mes arrière pour les mettre sur un tracteur qui s'en va et me mettre des neufs par la même occasion. On n'a pas beaucoup de camions en 80, faut jongler. C'est un bonheur ces gros pneus, confort, garde au sol, seul problème je ne peux pas aller en Suisse à cause des 4m. Franchement aucuns regrets, la Suisse c'est très joli en moto.

    Ensuite je file au dépôt, je reprends un petit lot de Rémi et un gros lot de terreau pour moi. Je me garde de la place à l'avant j'espère que ça ira. A midi je me sauve.

    Je me fais chauffer ma dernière soupe vite fait et à 13h30 je suis dans une jardinerie à Valentigney, pas loin de la maison quoi. Je ne connaissais pas, cette jardinerie c'est une SCOP, on y reviendra ça vaut le coup de faire bosser ces gens-là, en plus ils sont gentils et rapides.

    Pour 15h ric rac je suis à Seppois. J'ai un tout petit chargement, ça passe pile poil dans ce que j'ai laissé. Un peu comme si je savais compter des mètres de plancher...

    A 16h30 je suis garé à Bourogne, semaine bouclée avec 3260km. Bon week à tous le ciel vous tienne en joie.

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  • Nîmes
    le binz à Montpel'
    dernier garé à l'Oppidum
  • Lundi 13 Février 2023
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    Après un magnifique week-end où il a fait beau, où on a pu aller rôder la NT sans se geler les glaouis il faut retourner au taf. A 7h15 je suis à Bourogne, vamos. Démarrage en douceur, le sol est encore un peu gelé, j'ai 3 pauvres piscines devant et du terreau sur le cul, en plus du chariot, autant dire que ça patine bien, je ne fais pas trop le héros. Avec un tel chargement j'évite le Haut Doubs, je garde l'autoroute jusqu'à Besac', pas envie de tanquer dans la côte de Pont les Moulins. Il me faut 1h30 pour arriver au rond-point en haut de la côte de Larnod, en sortant à Baume on ne perd rien finalement. Je le sais depuis longtemps mais c'est pas mauvais de confirmer le truc.

    J'esquive le petit déj' habituel à Villemotier, ma chérie a fait un gâteau, faut dire qu'hélas elle a du temps libre, donc je me prends un petit bout de pain à Buvilly.

    Comme toujours les premières 4h30 m'amènent à Feyzin, je mange un bout, un Hollandais recule à côté de moi, bien. Le chauffeur vient me voir : « ah c'est toi Pierre, j'avais bien vu que c'était toi. » Hein ? Pardon ? Je descends voir, en fait c'est un Loriod qui tractionne pour un transporteur batave. Je ne vois pas qui c'est ce gars, gros moment de solitude...pour ne pas être désobligeant je fais genre « ça va toi ? » , je réfléchis aussi vite que mon pauvre cerveau me le permet mais ça vient pas. J'écourte la conversation parce qu'il faut que je m'en aille, ce qui est vrai. C'est plus tard que ça me revient, c'est un ancien des transports Pierrat !!! J'appelle mon pote le Titi, il me confirme. Ne pas se souvenir des gens c'est méprisant, la honte !

    Au quatrième top de 16h je suis garé à Nîmes, dans le quartier du centre routier. Je dois livrer dans une ruelle étroite, je reste où je suis, c'est pas trop mal. La livraison est assez simple, seul truc la rue est en sens unique, les deux fois je remonte en sens interdit sans cela je dois faire le tour de Nîmes en chariot, à 12km /h non merci.

    Le terreau se vide demain à Castelnaudary, je n'ai plus qu'à me rapprocher au mieux. A hauteur de Montpellier sur la « nouvelle » A9, deux ou trois bagnoles de la police nationale ont serré une 208 plus ou moins à contre-sens, l'autoroute c'est zone gendarmerie, j'ai pas trop compris mais derrière le bouchon est impressionnant, courage les gars. A Béziers j'ai 8h45 de volant, parfait, va pour l'Oppidum. Quand je me gare je reçois un Messenger d'un follower de Philippe Escanellas, je mange donc avec un jeune gars de chez Rosson, un jeune Nicolas bien sympa. FDR attitude.

     

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  • chez Leclerc
    Ariège
    en montant
    province de Huesca
  • Mardi 14 Février 2023
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    Café-douche, en sortant de l'Oppidum je pique à gauche pour passer par Coursan, c'est mal je sais. Je passe au pain chez Ange à Narbonne, super fastoche pour se garer et je vais mettre un peu de gas-oil à Croix Sud. J'ai assez quand je fais cette boucle pour aller à Figueras mais aujourd'hui je passe par la montagne.

    J'ai rendez-vous à 13h à la Socamil, c'est une base Leclerc, je me gare à 9h45 avec dans l'idée de faire 3 heures de coupure, ça fera la seconde 11 de la semaine. Je vais m'inscrire au gardien, il me dit d'aller à la réception. Là-bas une fille me dit de me mettre en place « sur la dalle », elle m'envoie un cariste. C'est pas beau ça ? Je dois faire tout le tour de la base pour me retrouver devant la dalle en question, il y a déjà pas mal de terreau de chez Compo et d'autres marques visiblement. J'ouvre les deux côtés, un gazier se pointe illico, le temps de refermer il revient avec les papiers signés. A nouveau le tour de la base pour récupérer des Europe vides, à 10h45 je me casse. Pour rdv 13h y a rien à dire. Est ce que j'ai eu du cul, est ce que c'est toujours comme ça ? J'en sais rien mais ça arrange bien mes affaires.

    A partir de là c'est le gros kif, je fais Castelnaudary Mirepoix Foix Ax les Thermes Bourg Madame, frontière, puis Puigcerda La Seu d'Urgell Lérida, des paysages, de la neige sur les hauteurs, du soleil, du bon goudron, c'est le top !

    Je finis cette délicieuse journée chez El Navarro au sud de Saragosse, garé j'ai 8h55 de volant, c'est con d'aller plus loin.

     

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  • "j'aime l'odeur du napalm..."
    à Torrejon
    sur les hauteurs de Madrid
  • Mercredi 15 Février 2023
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    J'avais donné 9-11h à Madrid, hier Alejandro m'a demandé d'y être à 9h sur demande du client. C'est bien tôt pour un piscineux mais je me lève à 5h et go !

    Je roule jusqu'à Torremocha pour faire le plein puis déjeuner et me doucher. Les douches ne sont pourtant pas bien vieilles mais elles mériteraient un bon nettoyage. Ma foi, je suis frais c'est déjà pas mal.

    A 9h pile poil je suis à Torrejon de Ardoz dans un quartier résidentiel récent mais devant une énorme école, à ce que vois primaire collège... juste à l'heure de l'école. C'est un sombre bordel!J'avais proposé 9h30, c'était pas plus mal. Des bagnoles de partout, tout le monde en double file mais en warnings s'il vous plaît. L'enfer ! Les flics passent bien sûr, j'explique ce que je fous là, le client prend la relève, ils dégagent. En dix minutes la nuée de voitures est partie, je me claque dans une ruelle, moitié rue moitié parking, ça fera l'affaire. La maison n'est mitoyenne que d'un côté avec un accès derrière par un terrain vague, ça nous permet de passer l'escalier par-dessus la clôture, même si côté jardin ça fait haut, je dois me mettre sur la pointe des pieds pour le choper. Mes collègues espagnols de petite taille me remercient. On se pète le reste à la main à travers la maison, attraper les tôles sur la pointe des pieds je le sens moyen...

    Ensuite il nous faut traverser Madrid, à cette heure ça passe crème. A 11h on est à Alpedrete, rebelote, maison mitoyenne, petit portillon, on se fait tout à la main. Avec Javier on se fait l'escalier il marche en arrière, loupe une marche, se pète la gueule, lâche l'escalier bien sûr, ce scrongneugneu de machin me râpe la cuisse, ça fait un mal de chien. On continue, on pense à autre chose. Quand c'est fini on monte dans la furgoneta et on va boire le café dans un bistrot au bout de la rue, on l'a bien mérité.

    Laurence m'avait parlé d'un retour dès hier, c'est confirmé. Venga ! J'ai coupé 15 à Alpedrete, je mange en 30 minutes au plus loin, il est 14h30 le croissant de ce matin est bien loin. Je voudrais bien faire une seconde 11h pour être tranquille, même si vendredi ça devrait aller. J'appelle le Swedish Warrior, il connaît un troquet qui m'intéresse. En fait je le connais aussi, pour esquiver un gros bouchon j'étais sorti de l'autoroute et passé devant mais j'ai besoin de confirmation si c'est bien ça. A 18h je suis garé, 8h58 de volant et 11h de coupure, le top !

     

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  • complet de chez complet
    la rivière Vienne
  • Jeudi 16 Février 2023
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    A 5h et demi ma vieille vessie va exploser, le resto est ouvert, je vais déjeuner, et me doucher. Pisser aussi oui. Je m'étais dit que s'il y avait du monde à l'AS24 à Oyartzun je ne m'arrêtais pas, il n'y a personne je complète Adibou et gas-oil, me vlà tranquille.

    A 7h15 je suis chez Ibaremborde comme jeudi dernier. Je me brasse à la main mes 15 Europe que je traîne depuis Castelnaudary, c'est mieux d'arriver remorque vide. Le même cariste à chignon en haut du crâne me demande si je veux bien l'aider. Vas-y je suis chaud bouillant. On se fait les 33 palettes de pastilles à lave-vaisselle, en un gros quart d'heure c'est chargé. Il me propose de garder mes Europe, c'est sympa mais la semaine prochaine je sais que j'en ai 10 de plus, avec 25 je vais bien me faire chier, si je reviens ici ce qui n'est pas certain. Je les claque comme je peux au cul, c'est bien.

    A 8h15 je me taille, au poil !

    8h la journée est finie ou presque, je n'ai plus rouler et faire quelques coupures par ci par là. J'attaque Bordeaux en fin de matinée, c'est la bonne heure, pas un coup de freins. Après c'est Bordeaux Angoulême, ben, feu action ! Les flics sont à la soupe à cette heure. Oui ils mangent longtemps.

    Jeudi dernier en partant de San Roman j'ai coupé au Tom Bar, ce soir je peux pousser jusqu'à St Eusèbe. Quand je vais manger, à la table à côté il y a mon vieux Jojo qui remonte de Damazan, quand sa table est vide il tourne sa chaise, on papote et on va se jeter un verre de Mâcon, c'est du local ou presque ça peut pas faire de mal.

     

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  • chez FM
    les 2 cons
    récap
  • Vendredi 17 Février 2023
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    Je pensais boire le café avec Joël mais entre douche et débarbouillage pour lui on n'a fait que se croiser, pas grave. A 7h et demi je suis chez FM à Fauverney. Il faut s'inscrire à une borne, fastoche, sauf qu'à un moment le zinzin te demande un numéro de rendez-vous. C'est écrit où ça ? Sur le BL il y a une chiée de nombres, bien sûr je les essaye tous, nada. Je vais demander au gardien, il me dit que c'est un numéro qui commence par 19 ? J'épluche le truc mais j'ai pas ça... Je lui redemande, il prend ma feuille : « c'est celui-ci, faut juste enlever les deux premiers chiffres. » Sérieux ? C'est débile !!! Comment on peut deviner ? Enfin bref, à 8h pile je suis à quai. Bon en fait ils sont tous en pause, ensuite une jeune femme se pointe, ça va vite. Je balance mes Europe dans la semi et je file. Cyrille m'envoie faire une ramasse chez Martelet, comme d'hab'. Le chef de quai me dit qu'ils sont en réception, faut que je revienne à 10h30. Ah non mon gars, c'est trop tard, cet après-midi j'ai piscine. Il râle, moi aussi, le ton monte, finalement il me dit de me mettre quai 6. Il y a 9 palettes au sol, c'est torché en 5 minutes, c'était bien la peine de gueuler. Je prends la rocade direction Besançon, Cyrille m'appelle : « tu as chargé ? Merde on a vendu le lot » Putain, je me vois mal revenir à quai : « oups, tu vas rire, faut qu'on revide, c'est un affrété qui va recharger... » Il m'envoie aux transports Libbra, c'est pas loin. Purée c'est ça le transport mon gars, l'art de perdre du temps.

    A 11h je suis à Devecey, je me charge un lot de terreau à nouveau, j'ai calculé mon truc, je me garde 6m devant, puis le terreau et il me restera 3 bons mètres au cul pour un escalier. Zou, direction Seppois, je prends le temps de manger un bout quand même.

    Un peu avant 15h je suis à l'usine, Jérôme a juste fini, pile poil l'histoire. Je n'ai que 3 piscines, ça va vite à charger, on y va et c'est le drame, il manque 10 cm. Putain. Fabrice me file un tire-pal, je recule tout le terreau de 10 cm. J'ai pas été bon j'avoue, j'ai mal calculé mon truc ça arrive. Je suis le dernier à charger je n'ai fait chier personne. Le grand escalier Enjoy passe aux portes, c'est ric-rac, nickel.

    A 16h30 je pause le camion à Bourogne, 3210km, la quatorzaine est bien chargée mais je suis dans les clous, le top. Bon week-end à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • la vallée du Doubs dans le brouilard
  • Lundi 20 Février 2023
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    A Bourogne il doit y avoir un micro-climat, à la maison le pare-brise de la Fiesta était gelé, celui du tracteur ne l'est pas, c'est pas plus mal. Décollage à 7h15.

    Il y a du camion en veux-tu en voilà sur l'A36 ce matin, je quitte ce petit monde à Baume les Dames et je passe par le haut. C'est sur la 83 que j'allume le Coyote, c'est une orgie de radars cette route, je crois que l'état devient fou avec ça, il y a des radars donc la sécurité routière est assurée, point barre. Pause pain à Buvilly, oui là où il y a le radar... Ensuite la radio me saoule, j'avance dans le podcast de Radio France sur Léon Blum, c'est signé Philippe Colin donc bien fichu.

    Comme tous les lundis il me faut 4h30 pour aller à Feyzin, il est presque midi, c'est calculé mon histoire faut pas croire. Après je chope mon habituel coup de pompe vers Orange, je dors un quart d'heure, fin bien.

    Je sors de l'autoroute à Nîmes et bien sûr c'est le bouz pour monter la route d'Alès, ici peu importe l'heure entre l'autoroute et le rond-point de l'hôpital dans les deux sens c'est une horreur.

    A 16h10 je suis à Moulézan petit patelin mais avec un joli carrefour où je peux me garer tranquille. La maison est 2 ou 300m de là j'y vais avec l'escalier en premier. La baraque est en construction mais il n'y a personne sur place. Je téléphone : messagerie. Le client me rappelle dans les 5 minutes, il me dit qu'il a reçu un mail pour décaler la livraison à mercredi. Sûrement pas ! Mercredi je suis à Madrid. Encore un qui a confondu la livraison de la piscine et la livraison du gabarit de traçage par DPD, c'est source de confusion, les gens voient Waterair, ils pensent qu'ils vont être livré par une Estafette de messagerie. Estafette ça fait ancien, je peux mettre J7 si vous préférez, ou HY...

    Le gars se pointe, comme il me l'avait dit, une grosse demi-heure plus tard, j'ai eu le temps de faire mon truc. Il m'ouvre le garage, on range tout, je contrôle et zou !

    Parfois on dit qu'il faut remettre l'église au milieu du village, ici elle y est, tellement qu'il faut tourner autour, c'est même juste, en semi il n'y a rien de trop. La route est bien étroite jusqu'à choper celle de Sommières, ensuite c'est du gâteau jusqu'à Montpellier. Comme la semaine dernière je ne passe pas par le Perthus donc je vais au gas-oil à Baillargues histoire d'être serein demain et je m'en vais souper au Relais du Soleil. 8h52 de volant, au poil.

     

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  • tu attends papa
    à Tarascon sur Ariège
  • Mardi 21 Février 2023
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    A chaque fois que je viens ici la patronne me reparle la fête de mon anniv'. Quand je demande s'il y a une douche de libre un autre gars demande en même temps, elle lui dit qu'il faut qu'il attende que l'autre se libère, moi elle me donne la grande, j'ai des privilèges que voulez-vous.

    Je démarre à 7h et quart, je file en face histoire d'éviter Montpellier. Je prends du pain à Frontignan, me vlà tranquille. A 8h et demi je suis chez U à Clermont l'Hérault, il faut s'inscrire sur une borne informatique comme c'est à la mode désormais. Le bidule valide mon truc et me dit que je recevrai un SMS. Je n'ai rendez-vous qu'à 9h et demi, je vais attendre au camion. A 9h35 je n'ai toujours pas de message, je retourne à la salle chauffeur, mon immat' est affichée sur l'écran de téloche en haut, quai 69. Si je ne m'étais pas inquiété ? J'attendrais encore ? A quai ça va vite faut reconnaître, un gars contrôle au fur et à mesure que je pose les palettes, il me fait un bon, je vais récupérer les Europe, ciao.

    Hier Philippe de la Log', c'est un titre de noblesse, m'a prévenu que mon client les a appelé, c'est la grosse merde dans son bled. J'appelle donc le gars pour avoir des infos, c'est bien la merde. En plus là il va emmener quelqu'un à l'hôpital à Toulouse il ne sera rentré que vers 14h, pas grave c'est l'heure à laquelle j'arriverai.

    Je mange un bout viteuf' et comme prévu à 2h je suis à Ussat. Une déviation est en place mais pour les voitures seulement, je m'enfile au plus loin et je tombe sur des barrières et un gendarme. Je prends mon air le plus sympa et je demande au major ci-présent s'il veut bien avoir l'obligeance de m'ouvrir la barrière. Je cause bien quand je veux... Mon cul Paul, refus catégorique ! La montagne s'est écroulée, des pierres sont tombées sur la route, un bloc de 120 m3 menace de tomber, il doit bien y avoir 100m de dénivelé, arrêté préfectoral, on passe pas point. Et je fais comment ? Il me conseille de reculer la livraison. T'as raison ! Là son téléphone sonne : « mes respects mon colonel... » il s'éloigne pour ne pas que j'entende bien sûr, je comprends juste garde à vue... Au bout d'un moment il revient, mais il n'a pas changé d'avis. Je retourne au camion. En montant la semaine passée j'ai bien vu deux ponts au bord de la N20, je recule, je refais le tour de Tarascon et je vais voir. Raconté ça a l'air facile mais c'est chié loin. Le premier pont c'est mort il y a une barre à 1m50 du sol de mémoire, le second la barre est à 2m20. Sauf qu'ici je suis à 4km de la maison !!! Putain je fais quoi ? Je ne vais quand même pas ramener cette piscine et me la trimballer toute la semaine. J'y vais tant pis. Kit margelles escalier Pacio, pas le choix je dois faire deux tours, tout pour plaire. Laurence m'appelle entre-temps, elle m'a pris un retour dans le 40 pour Besançon. J'ai fait le bon choix mais purée c'est loin ! Donc après 4km j'arrive de l'autre côté du pont, un jeune gendarme fait le planton devant la grille, il est étonné, me demande d'où je viens. Je lui raconte le truc avec son chef de l'autre côté.

    J'ai quand même plus de 20 minutes de route à chaque fois, quand c'est fini le Moffett est bouillant, l'huile hydraulique doit être bien bien chaude, c'est pas vraiment fait pour ça, c'est juste fait pour poser ou charger des palettes autour du camion. Le client est bien content, il me file un billet de 20 balles pour me remercier, on discute, il me raconte qu'hier une joggeuse a voulu passer le pont, elle s'est engueulée avec les gendarmes, menottes, au poste, garde à vue. Je comprends la conversation du major tout à l'heure. De retour au camion j'ai 2h30 de coupure, tant pis pour les 3h je file.

    Je grimpe la montagne, je descends côté Bourg Madame. Dans un bled juste avant la frontière j'entends un petit boom discret. Je me dis que c'est le bruit d'un carton de polystyrène Isoplan tombé à plat sur le plancher, je m'arrêterai au premier parking. Je roule quelques minutes et j'ai une info au tableau de bord : « consommation excessive d'air comprimé ». Ahhh ? Par là vers Puigcerda c'est pas facile de s'arrêter, la route est bordée de glissières, pas de parking, j'en trouve un tout pourri un peu plus loin. En fait c'est un coussin de l'essieu relevable qui a éclaté. Pas grave, j'attrape un collier rilsan dans ma caisse et je pince le tuyau, fin de l'anecdote, ça fera jusqu'à vendredi.

    Par rapport à la semaine dernière je ne suis pas en avance, je pensais au pire couper à Lérida, je pousse jusqu'à Bujaraloz, c'est pas si mal après cette journée. J'aime pas trop c'est un buffet libre mais j'ai 8h45 de volant, il me fallait couper 45, laisse tomber.

     

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  • la route pour aller...
    ...chez Iñaki
    photo ratée,c'est un AMX30 déco
  • Mercredi 22 Février 2023
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    Départ à l'issue de mes 9h pile poil, je démarre comme ça, Madrid nord ça ne passe pas en 4h30 il me faudra couper quoi qu'il en soit. Je passe au gas-oil et Adibou à Alfajarin à l'entrée de Saragosse, j'ai 15 minutes de coupure, au poil. J'ai le choix pour le petit déj', tant que j'en n'ai pas marre je roule, ce qui m'amène au km112. Ici pour avoir une douche il faut avoir consommer au bar, c'est donc bien à contre cœur que je vais me jeter un café con leche et un napolitano, 30 minutes ric rac.

    J'écris à Alejandro, j'avais donné 11-13h mais avec la journée d'hier et la perte de temps je lui avais dit 13h pas avant, il me répond que finalement il faut déposer la piscine au dépôt d'Iñaki. Vale !

    Franchement ça m'arrange j'avais regardé la rue à Navacerrada ça me semblait bien chiant.

    En fin de matinée Madrid passe tranquille, à midi et quart je suis à Soto del Real, je commence mon truc. Dans les 10 minutes le commercial arrive, suivi de Javier, c'est lui qui a les clefs, il a bien fait de venir... Ce local c'est la caverne d'Alibaba de Waterair, des tôles, des liners, des margelles accumulés au fil des années. On papote un peu et je file, à la prochaine les gars, je ne suis pas d'ici moi.

    Ici on est au nord de la capitale mais pas loin de la N I, bien placé pour moi quoi ! Je me fais une remontée ventre à terre vers la France, faut pas mollir. On est mercredi mais ce soir je n'ai de programme Wat', dans deux semaines je repasse la FCO, une semaine d'école, c'est la loose, je suis déprimé d'avance.

    Comme mercredi dernier je finis la journée à Itziar, bonne adresse.

     

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  • Bordeaux, pluie et bouchons tout est normal
  • Jeudi 23 Février 2023
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    J'écarte les rideaux à 5h15, le troquet est ouvert, je vais déjeuner et me doucher. Petit arrêt à Oyartzun comme d'hab' pour compléter un peu de gas-oil. A 8h tout pile je suis à Castets chez Landes Stockage un truc comme ça, je récupère 20 palettes Europe, avec les 8 de Compo ça fera le joint. Quand je reviens au camion je vois un truc noir sous le carénage. Gnin ? Putain c'est le coffre à sangles, les pattes se sont déchirées, le truc pendouille lamentablement. Purée c'est ma semaine des merdes. Je décroche, je le vide complètement, je le redresse comme je peux, je mets les sangles dans la semi, je verrai plus tard.

    Coup de bol il n'y a personne à l'usine de terreau à Onesse, juste un frigo qui termine, le cariste lui bourre une palette aux portes et il libère la place. J'ouvre les deux côtés, le cariste a un Fen à quatre fourches, les palettes deux par deux ça file. En une demi-heure j'ai mes 24 tonnes. Mon coffre branlant n'a pas bougé, je voudrais y passer une sangle mais ça va pas, je ne suis pas très serein j'avoue. A chaque pause de la journée j'irai contrôlé, ça ne bougera pas.

    Je passe Bordeaux juste avant midi, ça roule, en face c'est pas la même chanson, un bus est en cours de remorquage à hauteur de Bègles, le bouchon remonte jusqu'à Ste Eulalie, incroyable ! Il y a tellement de trafic sur cette rocade que le moindre incident fait un bordel monstre. Parce que quand t'es planté à Ste Eulalie, t'es pas rendu à Cestas ! Bon courage les gars.

    Il pleut bien aujourd'hui, les flics sont au sec à la brigade, j'en profite, Angoulême arrive vite. A 14h je mange un bout quand j'ai quitté cette route de fous.

    Comme mercredi dernier je finis la journée à St Eusèbe, 9h59 de volant, magnifique optimisation des temps de conduite. Et chose incroyable je retombe sur le Jojo alors qu'on ne s'était pas vu depuis un moment. Bon ben ma foi, faisons honneur au Mâcon pour fêter le hasard.

     

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  • c'est neuf
    on vide
    la récap pour Mich
  • Vendredi 24 Février 2023
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    Réveil 5h, on se retrouve au jus avec Joël, recafé viteuf et on file. A 7h et demi je suis chez Mécano Service, première chose je file à la douche, ici c'est gratuit mais surtout c'est bien plus luxueux qu'à St Eusèbe, ça vaut 3 étoiles au Michelin des douches. Lionel arrive peu après, je recule sur la fosse, il me change le coussin éclaté puis je lui demande de regarder mon coffre. Il voudrait ressouder les fixations mais elles sont trop légères, je ne vois pas l'intérêt d'avoir un coffre si je ne peux rien mettre dedans. Pour bien faire il faudrait tout refaire, déposer une bouteille d'air bouhhh ! C'est trop de boulot, fous-moi un coup de disqueuse et basta. Il me dit qu'il garde le coffre dans un coin si un ATS le veut. Parfait on fait ça.

    A 9h et des boulettes je m'inscris chez Casino. J'ai rdv à 11h, j'ai le temps de ranger mes coffres ce que j'avais fait sommairement depuis que j'ai ce tracteur. Tout rentre fastoche dans les 4 coffres du S, je ne regrette pas le truc en plastoque. A 10h et demi mon immat' s'affiche à l'écran du parking, je chope un cariste dans la cour, il m'envoie vers le bon, je le suis jusqu'au fond du site. Il a un Fen à longues fourches, je n'ouvre qu'un côté, une nénette se pointe, elle signe les papiers, 22 minutes montre en main, remorque vide et balayée. Je vais aux quais des emballages, à l'heure du rendez-vous je ressors, au poil l'histoire.

    Je rentre au dépôt pour déposer les Europe, faire le plein du chariot, il en a bien besoin après le périple de mardi.

    A 14h je suis à Grandvillars pour charger une couverture, j'arrive un peu en avance à l'usine, première chose on va boire le café avec Fabrice et Victor le grand petit nouveau. Le boulot est revenu à la normale, je suis complet en piscines, pas besoin de compléter avec du terreau.

    Je me rentre à Bourogne, je suis à la maison pour l'heure du thé. Bon week-end à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • la vallée du Doubs sans brouillard
    Châteauneuf
    de Galaure 26
  • Lundi 27 Février 2023
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    C'est pas avec la bise glaciale qu'on a eu ce week-end qu'on a pu rôder la NT, février en Franche Comté faut pas trop rêver non plus, on a couvé la chaudière à gaz. A 7h et demi je suis à Bourogne, je range mes affaires, vais ranger la bagnole, je passe devant un T ...bouhouhou bouhouhou, il n'a plus de batteries le taxi. Le garage est allumé, le Marco est là, au pire le chariot de démarrage orange Buffa est toujours rangé derrière l'atelier, le gars n'a pas besoin de moi, je passe mon chemin. Moi avec mon S à 4 batteries je fais le malin, j'ai l'esprit tranquille avec ça.

    L'esprit tranquille je l'ai d'autant plus que je devais faire une piscine dans le 69 à Echalas, au vu de l'adresse sur Maps ça me semblait tout pourri, elle a été reportée ou annulée je ne sais pas, elle ne figure même pas sur ma liste, je ne vais pas m'en plaindre.

    Du coup avec ce report inespéré j'ai le temps, je ne commence qu'à 15h dans la Drôme, je descends avec un max de nationale. En plus je ne vais pas loin, on va reposer la quatorzaine, 4 tours de Madrid sur les 4 dernières semaines, pour les heures de volant c'est bon j'ai donné.

    Ce matin je change mes habitudes, je m'arrête au pain à Joudes, et ô rage ô désespoir, il n'y a pas de pains spéciaux, bon ben va pour une tradition. Vu que j'ai flâné par Bourg Méximieux j'ai plus de 4h à l'aire de Lyon chépluquoi, il est midi et quelques, c'est l'heure de la soupe.

    Je quitte l'A7 à Chanas pour monter dans les collines, à 14h30 je suis à Châteauneuf de Galaure. La rue du client, le chemin plutôt est vachement étroit, je trouve à me garer pas loin vers un prieuré du 16ème siècle, ici toutes les vieilles bâtisses sont faites de pierres rondes, des cailloux roulés de rivière j'imagine, c'est particulier. Grosse piscine avec pleins d'options, j'y passe un moment.

    Pour repartir je pensais passer par St Donat sur l'Herbasse et Romans mais mon chemin est vraiment étroit, je trouve à faire demi-tour, faut pas tenter le diable, je reprends Châteauneuf, une fois que je suis là je descends à St Vallier et basta. A Pont de l'Isère on se croise avec le régional de l'étape, Greg 26, on discute au téléphone, il me dit que j'aurais dû descendre par St Donat c'est plus facile. Je lui explique que oui mais non.

    Second coup de fil cette fois c'est Yaya, il va couper ce soir au Disque Bleu. Je pensais descendre au sud de Montélimar mais c'est con, va pour le Disque Bleu, il ne me manquera pas d'heures demain, c'est pas comme si j'allais loin.

     

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  • Mardi 28 Février 2023
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    Yannick c'est un vrai, il a un métier lui, quand j'ouvre les rideaux son camion n'est plus là. Mon métier à moi fait que je commence à Mondragon, patelin bizarre, derrière une voie ferrée avec des petits ponts pour passer dessous. Il y en a quand même un à 4m20, je le prendrai au retour. Je livre sur une petite route de rien donc je passe par Bollène et la route de Rochegude. Je me sers au mieux devant la maison, sans pour autant tomber dans le fossé assez profond à cet endroit. Je récupère un chèque et je file. Quelques lacets et je me retrouve sous le pont à 4m20, j'ai bien fait de passer comme ça, quoi qu'il en soit fallait que je me paye la route de Bollène.

    Je fonce à Montpellier, ça va m'occuper la journée ou pas loin. A St Drézéry j'ai une grosse rénovation-margelles-Paso chez un retraité pas chiant.

    Quand j'ai fini il est quasiment midi, je casse la graine à la sortie du pays. A 13h je suis à Jacou pour encore une réno. Là il me manque la bride de l'escalier, je sais pas ce que j'ai foutu, ou c'est Fabrice qui a oublié de la sortir, il me semblait avoir compté les colis sérieusement vendredi. Pas grave ce sera envoyé par la messagerie mais ce n'est pas très agréable comme situation.

    Après je vais patauger dans la terre à Teyran. J'arrive un peu trop tôt les clients ne sont pas sur place, je vais attendre un peu plus loin. Quand ils sont rentrés ils m'appellent. Ils font de gros travaux, le jardin c'est Verdun, j'ai manqué d'enliser le chariot. C'est pas de la terre ici c'est de la colle.

    J'ai encore une piscine à Castelnau le Lez, vieille maison dans une vieille ruelle dans un vieux lotissement, je reste garé en haut de la rue à 150m. Le client, du genre inquiet, me pose quelques questions sur le montage de sa baignoire, j'y réponds avec plaisir.

    J'ai reçu un texto de Baloo pour savoir si je restais à Montpell' ce soir, je calcule mon truc mais finalement il ne va pas pouvoir venir jusque là. Je ne vais quand même pas faire deux soirées d'affilée avec les copains de FDR...

    A 19h je suis à Lézignan Corbières, je suis claqué, le froid m'a tué.