FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Janvier 2023 Partager sur Facebook
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  • Lundi 9 Janvier 2023
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    Vendredi quand j'ai demandé à Cyrille ce que je faisais il m'a répondu : « viens à 8h, on boit le café et on avise. » Généralement j'ai toujours la banane quand je retourne au boulot, ce matin encore plus. Un peu avant 8h je pose la 208 je ne balance pas mon sac, je prends le temps de ranger mon bazar dans mon « nouveau » camion. Je vous préviens tout de suite, du Scania vous allez en bouffer. Ce taxi je l'avais vu en vitesse, mais c'est vrai qu'il n'est pas trop moche. Cyrille me donne le boulot, j’attelle ma semi et je file.

    Premier chose, je passe chez Scania pour récupérer un cordon électrique 13 broches. Christophe, l'ancien propriétaire avait une vieille remorque donc ça va avec les vieilles prises blanche et noire. Avec les semis récentes l'essieu auto-suiveur ne se bloque pas avec ces cordons, donc ça recule en crabe, déjà que je ne suis pas doué...

    Avec mon cordon neuf j'ai facile à reculer dans la porte chez Tillet, on charge 3 lots, dont 1 à vider pas loin. Je demande à Nico de serrer, je recharge un demi-camion après. A 10h pile c'est fait je vais vider dans le premier bled du 70 juste après Devecey. Là je tombe sur une jeune femme, délicieuse, mais débutante sur le Fen. Je me permets de lui donner un conseil pour sortir les bobines, elle me remercie pour le conseil. Ouf je ne suis pas passé pour le gros con de service. Elle me vire les 4 palettes, le chargement de devant va pile poil au deuxième poteau, ça va le faire.

    A midi dix je suis à Dijon, il n'y a pas un chat, les caristes sont en pause, je m'inscris et je vais prendre mon premier repas en 500 S. Eh bien non, ça ne change pas le goût de la soupe, c'est un peu décevant.

    A 13h on me fait mettre au quai 6, en une grosse demi-heure c'est chargé. Ce lot n'est à vider que demain matin à Loriol, autant dire que j'ai le temps, je descends à l'économie.

    Je frime à 85 avec mon gros Scan, tout le monde me double, je suis bien. Je sors à Chalon, N6 jusqu'à Mâcon puis idem à Chanas. Pas certain que j'arrive en 4h30, c'est con de tenter le diable, je fais une coupure vers Valence.

    Je prends mes marques, même si le changement n'est pas aussi violent que la dernière fois où je passais d'un Panzer de Rommel au R, il faut s'habituer quand même. Je me suis surpris à tirer sur le levier de frein de parc alors qu'il est électrique...

    A Loriol je fais le petit crochet pour aller voir la base Intermarché, elle est toujours là, je croyais qu'ils devaient déménager. Visiblement ce n'est pas encore fait. M'en vais couper au Disque Bleu, on se revoit demain les mousquetaires.

     

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  • à Brignais
    du terreau
    une belle prise n'est ce pas?
  • Mardi 10 Janvier 2023
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    Réveil 6h, café douche comme d'hab'. A 7h je suis à la base, le gardien me donne un bip, le zinzin sonne dans les dix minutes. Nous on vide toujours aux quais juste en face, c'est bien c'est pas loin. Je me vide, un gazier contrôle, je vais récupérer les Europe vides, à 8h je me casse, alors que le rendez-vous c'était 10h !

    Je remonte à Lyon. A Brignais Google m'amène dans une usine, je n'avais pas ce souvenir. C'est tout neuf alors que je me rappelle d'une vieille cour au fond d'une ruelle. Je confonds, c'est pas grave. Je vais à la réception matière, le gars me dit : « c'est pas ici, faut que tu ailles à la vieille usine de l'autre côté de la zone, je les préviens » Raaa putain, pas grave c'est la rue à côté. Là un jeune me saute dessus, il pose les bobines dehors, il me dit qu'il rangera plus tard, t'as raison mon grand.

    Le dernier lot se vide à St Quentin Fallavier, SQF pour les intimes. SQF c'est en Isère mais n'allez pas imaginer l'Isère des cimes enneigées et des sapins, ici c'est la désolante plaine lyonnaise, des kilomètres d'entrepôts. Pour vider les dernières bobines le cariste a un bon gros Fen avec des longues fourches, en deux temps trois mouvements c'est vide.

    Comme je n'avais qu'un demi-camion pour Inter il me manque des Europe pour recharger, Laurence m'envoie aux transports TSE à Genas. J'y suis à 11h30, leur portail est en pleine rue mais il faut appeler un 04...pour se faire ouvrir. Ceci dit c'est moins dangereux que de devoir traverser pour aller à un interphone. Un Bleiras est au quai où je dois me mettre, visiblement il a terminé, je prends quelques cours de lituanien vite fait et je vais le voir, genre pousse-toi de là que je m'y mette. Un petit gars complète mon jeu de palettes et je file. Tout ça avant midi, c'était inespéré.

    A midi cinq je suis à l'énorme déchetterie-recyclerie-usine de terreau de Décines, le cariste qui part manger me dit de me mettre en place et d'ouvrir.

    A 13h tout pile le mec revient. On attaque, on charge du terreau au fumier de cheval, les chevaux comtois ne chient pas assez, Compo fait sous-traiter à Lyon. C'est un peu long, le gars part fréquemment pour sortir les palettes de la production, il s'excuse... Ne t'excuse pas, pour moi tout va bien, c'est à livrer demain à Besac, je ne suis pas vraiment stressé.

    Sur les coups de 14h c'est chargé. Je remonte full N83 par la Dombes, c'est bucolique. Je me rapproche au max de Besançon, et le max c'est Mouchard, parfait.

    22h24 ma chérie m'appelle, elle est contente, fermé de bonne heure, bien bossé, une douche et au lit dit-elle.

    22h43 une serveuse m'appelle : « Pierre, la société de surveillance vient de m'appeler, je n'arrive pas à avoir la patronne, le resto est en feu, les pompiers et la police sont sur place. »

    En 20 minutes c'est l'apocalypse.

     

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  • Mercredi 11 Janvier 2023
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    Réveil 6h, inutile de préciser que je n'ai pas beaucoup dormi, dans la nuit j'ai hésité à démarrer, fuck la coupure mais je ne suis pas pompier, café-douche et je file. Je vais vider chez Compo, en chemin j'appelle mon patron, on convient que je vide et que je rentre direct à la maison. Merci encore à toi.

     

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  • Vendredi 13 Janvier 2023
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    Un premier expert est passé ce matin au resto, le feu est dû à un court-circuit, c'est accidentel, on n'y est pour rien, je m'en doutais mais c'est un soulagement quand même. Le contrat d'assurance est en béton paraît-il, je me méfie toujours des assureurs et des banquiers et de leurs belles paroles. Fin de l'histoire, j'arrête de vous emmerder avec ça.

    Comme convenu avec mon boss je vais charger à Seppois. J'attrape une couverture solaire en passant à Grandvillars, à 13h30 je suis à l'usine. J'ai un bon gros chargement qui va bien m'occuper toute la semaine. Lundi j'ai une grosse journée donc j'ai demandé à Pauline de ramener le camion au dépôt et de rentrer en bagnole, aujourd'hui j'ai rien foutu et lundi je gagne une heure de volant et d'amplitude. A 17h je suis à Devecey, je fais les pleins, j'embarque le triporteur et je saute dans la Fiat. Lundi on prend la direction du sud puis de Madrid, ça va me laver les boyaux de la tête. Bon week' et que le ciel vous tienne en joie.

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  • fin du voyage
  • Lundi 16 Janvier 2023
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    A 5h et demi je suis à Devecey, je balance mon sac pendant que ça chauffe je fais le tour du propriétaire et zou ! A cette heure ça roule évidemment pour passer Besac'.

    Premier arrêt comme un lundi à Villemotier pour mes rituels café pain aux raisins, pain pour midi. J'ai démarré un peu trop tôt c'est encore le brun à Lyon à 9h, j'esquive en passant par Satolas, ça rallonge un chouilla mais c'est au vert tout du long. Je dors une demi-heure à l'aire de Pont de l'Isère, fin bien, compteur remis à zéro.

    Je me fais chauffer une soupe après Ruoms, et à 14h je suis à St Brès, un pauv' patelin juste avant St Ambroix, c'est la banlieue quoi ! Je pensais me garer facile, mon cul Paul ! Mon chemin est entre deux virages, impossible de s'arrêter, je descends plus bas, rien, je remonte rien, je redescends la grande route et je trouve à me garer à l'entrée de St Ambroix, putain je suis loin. Pas le choix je remonte en chariot, heureusement c'est qu'une réno, j'y vais en une fois. Sauf que rapidement le chemin des clients se rétrécit je me trouve bloqué entre deux murs à 50m de la maison. Je finis à pied, le client ne veut pas me croire. « Il y a des camions qui viennent. » Doivent pas être bien gros. Il a un vieux Rav 4, on met les colis dans sa caisse, au deuxième tour je me fais le liner, c'est violent, c'est une énorme Barbara des années 90, ça n'existe plus de si grosses piscines. Bref je me fais une grosse coui.... Quand le client me fait le chèque il me dit : « ah mais oui, on s'est fait livrer un canapé et le camion n'a pas pu monter. » Je veux bien croire. Purée je serai resté là 1h15 en tout, plus long qu'un kit ! Première livraison de l'année, première merde, ça commence bien.

    J'appréhendais un peu la rocade d'Alès mais en milieu d'après-m' ça va encore. A 16h30 je suis enfin à Blauzac après une vache de déviation à cause d'une route barrée. Je ne m'en souvenais plus mais je connais le bled, je me gare vers un abri-bus, je suis à 200m de la maison. Au début la cliente est un peu rétive mais elle se détend devant mon savoir-faire lol.

    A 18h15 je suis au centre routier de Nîmes, j'ai moins de 9h de volant, je valide une 11h, tout bien.

     

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  • on transvase
  • Mardi 17 Janvier 2023
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    Sur Maps j'avais repéré un super carrefour avec un grand parking avant Sommières, j'y retrouve mon assistance petit camion juste avant 8h. Philippe a un bras en écharpe, il est venu avec un gars parce qu'il n'a pas le droit porter quoi que ce soit. Il a fait une chute de cheval il y a quelques mois, ou plutôt c'est le canasson qui a chuté il se l'est pris sur le corps. Ses côtes et son épaule n'ont pas aimé le poids du bourrin. Il a été opéré, il ne devrait pas travailler...

    On se fait une petite piscine à Aubais, la maison est isolée au bout d'un chemin, sans assistance je me serais bien fait chier. Sans bouger le camion on se fait une grosse rénovation à Sommières, il faut passer par le centre du pays, en semi tu oublies. Donc grosse réno, escalier local technique... La cliente, peu aimable, renâcle à ouvrir le portail du fond du jardin, elle préfère qu'on porte tout à la main. Sérieux ? Je reste poli mais je ne lui laisse pas le choix. A la fin elle veut que je récupère les cartons. Ben voyons ! J'ai facile en semi d'aller à la déchetterie du bled. A 10h et quelques on a fini, ils me déposent au camion.

    Pour moi la suite est St Clément de Rivière à 13h, je pourrais y être avant, ça a bien marché ce matin. J'appelle le client, il me dit qu'il est à l'hôpital. C'est une excuse recevable. Pas grave, je trouve une boul', je me prends une jolie miche de seigle bio, elle me fera 2 ou 3 jours, et je vais manger pas loin de chez mes clients. A 13h tapantes je sonne, je dépose une réno dans la buanderie, vite fait.

    Après ça j'ai encore une réno à Frontignan. Le pépé a un logo de l'ASM sur la façade, des fanions dans le salon, il est à fond dedans. Il me dit qu'il est Clermontois, j'avais un peu deviné.

    Pour aujourd'hui j'ai encore une piscine de l'autre côté de Carcassonne, c'est chié loin. J'y suis à 17h. Sur Maps je vois que c'est compliqué, le client vient me chercher et on fait le tour en bagnole. D'où je suis il y a bien 2km, en faisant une boucle on arrive à 300m de la maison. Il me faut prendre un passage étroit au bord d'un ravin, les pneus de la semi sont au ras du vide, c'est chaud. Quand j'ai fini la nuit est tombée, je demande au client, super gentil par ailleurs, s'il y a une alternative. Dans l'autre sens je ne vais pas être aligné, de nuit, j'ai pas envie de connaître la profondeur du ravin... Il y a un chemin dans le bois qui descend jusqu'à la route. Venga ! Coup de bol il n'y a que des petites branches sous les arbres, je n'ai rien cassé, parfait, les trompettes sur le toit c'est beau mais c'est fragile.

    A 20h je suis à Fitou, il n'y a plus de place bien sûr, je vais me garer au St Roch, m'en fous, je suis content je valide ma deuxième 11 à 5 minutes près, c'est ce qui compte.

     

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  • le péage de Figueras a vécu
    petit lavage
    l'éclairage de kéké
  • Mercredi 18 Janvier 2023
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    On s'était mis d'accord hier soir, Philippe mon fidèle assistant vient me rejoindre au troquet, c'est un gars de Montpellier qui vient, il est loin de chez lui mais il n'y a plus personne dans les P-O. On boit le café et il me ramène au camion, ça m'évite de marcher jusque là-bas.

    Je laisse le camion à Perpi nord, on transvase une réno et on grimpe à Latour de France, on est à 8h tout pile devant la maison. Bouh, il y a une chaîne au portail, une toile d'araignée à la serrure, des feuilles mortes visiblement la porte n'a pas été ouverte depuis un moment, ça pue l'histoire... J'ai deux numéros, les deux sont sur messagerie... Je fais le tour de la baraque, ça craint. Je rappelle, miracle, un gars me dit qu'il est à Paris mais quelqu'un doit venir réceptionner. Il me donne un numéro, la dame me redonne un autre numéro, putain c'est un jeu de piste cette livraison. Je me vois repartir avec la réno quand un type arrive dans une vieille Kangoo de facteur. Il s'en branle, on laisse tout dehors, je lui dis bien que c'est pas terrible... Ma foi, moi j'ai livré, j'ai fait le job, après...

    On redescend à Perpi et on va direction Le Boulou pour livrer une couverture. Je dis à Philippe que je connais le client, j'ai livré la piscine je veux bien y aller tout seul même si c'est difficile, il me répond qu'il facture une prestation, il tient à la faire. Ben ok.

    On laisse le camion à Prades, on transvase la Solaé. Les clients sont toujours aussi gentils, café, petit chocolat, bonne maison. Il me repose au camion, on se quitte au péage du Boulou.

    Sur le tachy la fonction « entrée pays, Espagne » est poussiéreuse, ce pauvre camion n'a jamais passé une frontière, c'est son dépucelage. Par précaution je passe au gas-oil à Figueras, je ne sais pas si l'AS24 est valide à l'étranger, ce taxi n'a fait que du régional ou presque. J'ai demandé à Ludyvine au bureau, elle m'a dit que normalement oui, c'est le normalement qui m'inquiète un peu. Ouf, ça marche direct.

    J'envoie un WhatsApp à Iñaki, on se cadre pour demain 9h, nickel. Je passe le reste de la journée à fond à fond, vent du cul dans la plaine. Après Saragosse les chasses-neige sont en place, gyrophares tournant sur les bretelles de l'autovia, mouais ça craint un peu d'autant qu'il fait 0°. Je me magne d'autant plus, avec une seule piscine dans la cabane, s'il neige je suis mal. Je n'ai rien vu dans le Morata, ni du côté d'Alcolea del Pinar, les plus mauvais coins de cette route. C'est pas plus mal.

    Je m'arrête à l'area 103 à la karcher, je mets un coup sur le tracteur, j'ai roulé dans la boue et puis faut que je le chouchoute, il est terrorisé il n'est jamais allé aussi loin de la maison.

    Je combine mes heures, je vais arriver à Madrid avec 9h15 ou 30 de volant, c'est con, je coupe à Trijueque avec 8h49, je garde mes deux cartouches de 10.

     

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  • Jeudi 19 Janvier 2023
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    En mettant le contact j'ai un message sur l'ODB : «  putain mais c'est encore loin ? » Non t'inquiète, on y est presque, pis va falloir t'y faire on revient dans 15 jours. Ici la dernière fois j'ai eu une douche dans une chambre de l'hôtel, ce matin mon cul Paul, je me lave dans une douche vers les chiottes, sans chauffage. En mettant en route je vois que j'ai un feu de gabarit grillé, ah ben non c'est les deux, ah ben non j'ai aucunes veilleuses. Merde. J'ouvre la boîte à fusibles, il y en a un de grillé, je le change et il grille aussi sec. Pas le temps de m'occuper de ça, tant pis. Je monte à Manzanares el Real par le R2, radial 2 qu'ils disent. C'est payant mais il n'y a pas un chat, parce qu'au bout de l'A2 c'est le bouz, pas la peine d'aller s'y frotter.

    A 8h40 je suis dans le bled, je connais le lotissement, j'y suis venu il y a peu. La rue grimpe à 18%, ce matin il fait un froid de gueux, il a neigé, la rue est verglacée, déjà sur le sec chariot au cul c'est chaud, je fais une tentative, j'abandonne vite. Je descends le Moffett, Alejandro se pointe à ce moment. Tu tombes bien. Je monte le camion et il me ramène en bas en voiture. Je me souviens qu'il y a un point recyclage, juste la place pour faire demi-tour. Ensuite il y a un virage à l'équerre, puis une épingle, je lâche l'affaire, je suis à 900m de la maison, pas la peine de casser le camion. J'y vais en deux fois, sur place il y a Iñaki et ses monteurs, on parle du froid évidemment, avec le vent c'est atroce. A 10h je préviens Laurence, on recharge au Pays Basque, il y a 400 bornes ça se tente facile.

    Je ne fais pas trop le malin dans le Somosierra, il neigeotte, chasses-neige, cuves de saumure, ils sont en place au bord de la route. Je descends cool cool avec juste un plot de ralentisseur. Burgos Vittoria c'est tout blanc, j'ai vu ça aux infos ce matin au resto, ensuite il pleut, je préfère.

    Un peu avant 16h je suis à Azpeitia, une usine de croquettes pour chiens, grosse structure, des camions au large... La chica me donne les papiers de chargement, elle me dit qu'un cariste viendra me chercher au camion. Un Français en benne est là, il a l'habitude de venir, il me dit qu'il ne faut pas être pressé ici. Ça tombe bien je ne le suis pas. Demain c'est férié au Pays Basque, ils nous chargeront donc ce soir. Je comprends pourquoi j'ai vu une chiée de gosses déguisés en petits Basques dans un gymnase en passant. Je  profite de l'attente pour chercher la panne de mes feux, je change le cordon, j'ouvre les cabochons, les cornes, rien de rien, merde.

    Au bout de 3h01 un mec vient enfin me chercher, nan ben grand j'ai déjà fait deux 11h je m'en fous des 3h... Je le suis jusqu'à un quai archaïque, c'est juste une plate-forme, ils s'y mettent à deux, le premier monte les palettes, le second les rentre au tire-pal électrique. Ça va assez vite faut avouer.

    A 20h je suis dans la rue, je vais chercher les papiers. Du coup vu l'heure ça ne sert plus à rien de partir, le cariste m'a dit qu'il y a un resto à 1km. Il tombe des cordes, tant pis j'y vais.

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  • Bdx à la cool
  • Vendredi 20 Janvier 2023
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    Réveil 5h, punaise il pleut toujours, c'est fou ce pays. Je laisse chauffer la machine et zou ! Il y a une vingtaine de km avant de reprendre l'autoroute, des virages pas trop bien indiqués, t'as vite fait de te faire embarquer.

    Je passe à Oyartzun au gas-oil et Adibou, pour avoir la réf il faut avoir des enfants devenus grands, vieux même. Je laisse de côté l'affreux centre routier de Castets et je vais déjeuner et me doucher à Cap de Pins, c'est propre ils sont gentils, top adresse. 15 minutes à l'AS 24, 30 minutes ici, compteur à zéro c'est bien mais faut pas que je me précipite non plus, faut laisser passer l'heure de pointe.

    Je surveille Google trafic, j'attaque Bordeaux sur les coups de 10h30-11h, c'est au vert de mon côté.

    Traverser Bordeaux c'était le point culminant de la journée, ça c'est fait.

    Sur la 10 je me trouve avec un Polonais et un Espagnol, on enquille à 90, on double des files de camions. On me dit dans l'oreillette que c'est mal. Ah ?

    Jusqu'à Angoulême c'est quand même la plaie, après le trafic se sépare beaucoup prennent direction Paris, on est plus au calme direction Limoges.

    J'occupe le reste de la journée avec quelques petites coupures par ci par là. A 18h00 je suis à l'Euroscar, comme souvent quand il faut rentrer le samedi.

     

     

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  • un mix de terreau et piscines
    la récap pour faire plaisir à Mich 07
  • Samedi 21 Janvier 2023
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    Réveil 4h, je vais déjeuner et me doucher évidemment. Je démarre avec encore une 11h, c'est la quatrième, et une seule 10h de cramée du coup, fallait pas que je m'inquiète en début de semaine finalement. Hier soir j'ai vu passer le chasse-neige sur la nationale, ça devait être par précaution il n'a pas dû tomber grand chose. La route est noir jusqu'à Montceau, c'est pas la même chanson dans le col des Baudots. Le col, le col, c'est pas le Tahir non plus, 421m d'altitude mais ça suffit pour que ce soit bien blanc, il neige à gros bouillons. Avec 24 tonnes de croquettes et de bons pneus ça grimpe tranquille. En bas c'est fini, c'est pas plus mal.

    A 7h et quart je suis au dépôt, Alex des pneus est déjà là. Je décroche ma calèche et je reprends la 323 comme d'hab'. J'ai une petite semaine à venir, que 3 piscines, Pauline m'a complété avec du terreau. J'ai 4m50 de libre, elle m'a trouvé un lot de 6m... Elle n'allait pas exiger un lot de 4m50 pour le 66 en plus, ça marche pas comme ça. Donc, je pose les piscines dans la cour, je me mets à quai, je charge le terreau et je remets les piscines. J'ai une couverture Solaé, pour gratter un peu de place je la pose sur le terreau, c'est pas fragile, en gerbant un peu ça rentre ric-rac. Bien sûr entre-temps le chef est arrivé, pas avec les croissants mais une galette, il fait péter la tournée de cafés.

    Petit bilan d'une semaine complète en Scania S, avec 3215 km je me rends mieux compte. Le confort est vraiment meilleur, l'isolation de la cabine aussi, les loupiotes au plafond c'est un vrai plus. Avec les roues en 80 en plus de la suspension intégrale, la différence de garde au sol est énorme, sur les chemins de terre ça change la vie.

    A 10h c'est tout fini, je dégivre la Fiat. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

     

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  • Lundi 23 Janvier 2023
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    Un peu avant 7h je suis au dépôt, je tombe sur le Dom qui me dit qu'il va vider sa semi par ici, puis il revient pour atteler une remorque à vider dans le haut, je pense que c'est la mienne bien sûr, je lui raconte pour mes feux en panne.

    Jusqu'à Lyon je peux faire un copier-coller des lundis précédents, café-pain à Villemotier etc...

    Quand j'attaque Lyon la mauvaise heure est passée. Je me fais chauffer une soupe conjugale vers Valence, normal.

    En début d'après-midi je rappelle le Dom, ma semi lui a fait griller le fusible du Renault mais surtout il est dans la neige. Il a mis des photos sur FB c'est impressionnant. C'est ma semi, chargée avec mon lot, c'est moi qui devrait être en galère mais c'est comme ça.

    Vers 15h je suis à Boisset et Gaujac, j'ai vu sur Maps que ça allait être compliqué, le commercial a indiqué un stationnement à 1km. L'entrée du chemin est plus large que ce que j'ai vu sur le net, au pire je pourrai reculer et sortir par là. J'avance, il me faut manœuvrer entre des piquets en béton mais ça va, je me retrouve à 50m de la maison, et dans le bon sens pour repartir, tip top.

    Le client a entendu le camion, il vient à ma rencontre. Livraison facile, rien à redire. Je comprends qu'il connaît le produit, il me dit que c'est sa deuxième Waterair, il en a fait une autre à son ancienne maison à 1km à vol d'oiseau. Du coup il n'a pas de questions, je ne perds pas de temps en explications, parfait.

    Je n'ai plus qu'à descendre à Montpellier, j'y suis à la mauvaise si tant est qu'il y ait une bonne heure à Montpellier. J'arrive par le haut, par Quissac et Prades le Lez, donc vers les universités, c'est carrément le bordel. J'arrive chez Cyril au Pont de Barre avec 8h55 de volant même si cette semaine je pouvais cramer une 10 pour rien c'est pas grave.

     

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  • oh oh !!!
    il est temps de redescendre
  • Mardi 24 Janvier 2023
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    Hier soir j'ai tenté d'appeler le client de ce matin sans succès, je démarre à l'aveugle sans trop savoir où je vais mais juste avant 7h quand même histoire d 'éviter le bordel. Comme prévu c'est déjà chargé vers les hôpitaux. Je trouve à me garer dans la zone commerciale à l'entrée de St Gély, je me fais un sudoku en attendant 8h, c'est plus sympa que de stresser et bouffer du gas-oil à redémarrer mille fois dans les bouchons.

    A 8h la cliente me répond, elle me passe son mari, bien sûr ils sont dans un lotissement tout neuf, il m'explique en gros et me donne un nom de rue pas loin. On s'en sort. Le lotissement est en cul de sac, je me retourne et je reste à l'entrée. Il fait -1°, la terre est gelée, je me gare sans crainte. La maison est encore en construction, il faut tout rentrer dans le garage, kit margelles escalier Pacio, c'est vite plein. Comme souvent l'entrée du garage n'est pas égalisée je me fais bien chier, à la limite d'enliser l'engin. Je fais le dernier tour avec la couverture Solaé, il faut la rentrer dans la maison, pas le choix. Je me mets à un bout, le client à l'autre, j'ai bien cru qu'il allait crever. Purée ça a trente ans mais rien dans les bras, bon il est bien gentil c'est déjà ça. J'ai bien fait de ne mettre que ça ce matin, j'y ai passé un bon moment.

    La dernière livraison de cette mini semaine est dans le 66. En faisant le programme j'avais idée de la faire ce matin, 200 bornes c'est trop juste, j'ai bien fait. Je passe au pain avant Sète puis au gas-oil à Narbonne, 4 gouttes en vitesse. Je mange un peu plus loin sur la nationale. J'ai bien fait de garder la nationale d'ailleurs, à cet endroit la route est coincée entre la voie ferrée et l'autoroute et il y a une vache de file de camion arrêtés, j'ai pas cherché à savoir pourquoi mais ça me semble bien bloqué.

    A 14h je suis à Prades et il neige à plein temps. Un panneau lumineux indique que la route pour Andorre est fermée aux PL, stockage au niveau de Prades. Coup de bol je quitte cette route avant le blocage. C'est vrai que c'est bien blanc. Je monte dans Catllar sans inquiétude, pour l'itinéraire du moins. Pour info Catllar ça se prononce Caya, ils sont bizarres ces Catalans. J'ai déjà fait une réno dans la rue à côté, la route grimpe dans la montagne mais je sais qu'à 1km on peut faire demi-tour. Je suis bien content d'avoir 11t300 de terreau à l'avant, ça grimpe dans la merde blanche. Donc je vais me retourner et je me serre en bord de route, pas trop près du ravin quand même. Je dépose une grosse réno-margelles en échange d'un chèque.

    Bon ben voilà, il est 15h et j'ai fini la journée. Le terreau se livre dans un Weldom, réception fermée l'après-midi, rendez-vous fixe à 7h demain matin. Je calcule pour ma coupure, Fitou est à peine moins loin que la Jonquera, va pour Fitou. Je me fais atelier lecture, ça passe vite.

     

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  • on vide le terreau
    Sigean, encore une bonne adresse en moins
  • Mercredi 25 Janvier 2023
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    Réveil 5h15, la patronne a ouvert son bistrot, café douche et zou ! Bien avant 7h je suis au Weldom d'Argelès sur Mer, tout m'a l'air fermé, un panneau indique : « réception 9h-11h30 » putain faut pas se louper ! A 7h je vois à travers la porte la lumière s'allumer. Z'ont failli m'énerver, sur les papiers c'est bien écrit impératif 7h. Un cariste vient ouvrir, on vide dehors sur le parking des bagnoles, ce gars est bien sympa et efficace. il me rend deux piles d'Europe vides, venga !

    Évidemment l'heure a tourné, c'est bien chargé pour traverser Perpi par les ronds-points, m'en fous un peu rien ne presse, il n'y a pas de rendez-vous au chargement.

    Je ne l'ai pas précisé mais vide dans le 66, je vais recharger du calcium, normal. Il y a un porte-conteneurs au quai de gauche, je prends le droit, politiquement j'aurais préféré l'inverse mais c'est pas trop grave. Grosse innovation ce matin j'ai deux qualités différentes, ça se charge au même quai, mêmes palettes, ça ne change rien quoi. Coup de bol il reste un petit mètre au cul, j'y claque mes palettes vides. Ce tracteur a les poids indiqués au tableau de bord, essieux par essieux et global, on frôle les 45 tonnes, c'est bien il va cracher un peu ses poumons.

    Je passe au gas-oil à Croix-Sud, j'ai mis 600 l alors qu'avec l'autre c'était 520 grand max pour le même réservoir, la jauge c'était juste une approximation.

    Je n'ai plus qu'à remonter au plus près de Pontarlier. Pas grand chose à signaler, juste un bon bouchon avant Vienne suite à un carton, on a perdu une dizaine de minutes je pense, rien d'alarmant. Ce taxi n'a pas dû trop faire de lourd mais je trouve qu'il marche comme mon R, un peu plus mou peut-être mais c'est juste une impression probablement.

    Je finis cette journée bien tranquille aux Gourmets Jurassiens, oui le roi des ficelles de parking.

     

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  • Ahhh ! C'est mieux !
  • Jeudi 26 Janvier 2023
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    En fait c'est pas des ficelles, c'est carrément des câbles qu'il a mis pour barrer son parking, il les retire quand je me lève. Café, boule de Berlin, douche et je me sauve. Comme disait Raffarin, «  pour grimper la côte il faut du gas-oil »,ou « c'est dans la montée que tu fais cracher le Scania » et aussi « plus tu pédales moins fort, moins t'avances plus vite », sacré Jean-Pierre, en tous cas à 8h je suis à Pontarlier.

    Il y a déjà un citoyen suisse en place, il s'inquiète de ne voir personne, il vient me voir, il est immatriculé à Bâle campagne et parle allemand donc, je lui répond mais je suis ridicule. J'ai tellement contraint mon pauvre cerveau à apprendre l'espagnol que j'ai oublié le reste, moi qui parlais allemand pas trop mal, la honte ! Joël le cariste habituel arrive, il abrège cette conversation douloureuse. Le Suisse est complet mais avec des grosses palettes posées au milieu, il n'a ouvert qu'un côté ça va vite. J'ai le temps d'ouvrir tranquillou. J'attends au chaud, il fait un froid de gueux sur le plateau. Quand c'est vide j'appelle Cyrille, il me dit de redescendre et de récupérer ma semi.

    Sur les coups de 11h je suis à la halle, je décroche et reprends ma caravane, je rappelle l'exploitation : « tu charges demain à 8h ? Le boulot est cadré, rentre chez toi. » Oh ben écoute, on va pas s'en priver.

    Mon ensemble est bien dégueulasse, je passe laver à Baume les Dames. J'y suis à midi et quelques, c'est fermé, les gars reviennent vers 13h. J'aime bien laver ici, ils ne pleurent pas le savon.

    Je vais poser le camion à Bourogne, la Fiesta n'a pas roulé depuis un moment, elle démarre, tout bien.

     

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  • Vendredi 27 Janvier 2023
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    A 7h et demi je suis à Seppois, c'est con je suis tout seul. Généralement Fabrice vient plus tôt le vendredi mais le boulot est hyper calme. En attendant je vais chercher mes papiers, je passe par la prod', des gars sont en train de faire des essais de colisage avec un nouvel escalier, un truc énorme qui ne se gerbe pas semble-t-il, on va encore bien se faire chier avec ce truc j'ai l'impression.

    Quand Fabrice arrive on commence par boire le café, ensuite on charge. Petit chargement malgré une piscine de camping, il me reste 3m de plancher. C'était prévu. J'appelle Séverine, elle cherche un complément mais c'est compliqué. Du coup je traîne je bois des cafés avec les copains. A 10h et demi elle me dit qu'elle a trouvé un lot à charger lundi, parfait. Je me rentre, à 11h tout pile je repose le camion, 47 km pour la journée, à bas les cadences infernales. Bon week-end à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Coligny, l'usine jaune citron a vécu
  • Lundi 30 Janvier 2023
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    C'est très rare mais je ne suis pas complet en piscines, le boulot est bien calme, il me reste 3m de plancher, Séverine m'a trouvé un lot qui va faire le job pile poil. Je démarre à 6h et quart de Bourogne. Rien à faire à Besac', je passe par le haut en quittant l'autoroute à Baume les Dames, on perd quelques minutes, rien de grave.

    Comme un lundi normal je m'arrête à Villemotier, ensuite je prends la route des convois, celle qui passe devant la centrale nucléaire du Bugey. Plus j'arrive vers Lyon, plus je me dis que ça va être juste en 4h30. J'y suis allé la fleur au fusil, tranquillou, j'aurais peut-être dû me magner le cul. Je me pointe à Satolas et Bonce chez Dentressangle devenu XPO puis GXO, j'ai 4h33 de conduite continue. Pas grave je vais me claquer à quai et faire ma coupure mais que vois-je ? Deux Trafic blancs de la DREAL, les blousons jaunes sont en train d'éplucher tout le monde. Oups ! Je fais genre j'ai rien à me reprocher, je vais au bureau, une fille me donne un quai de suite. Je vire le Moffett, je me fous à quai et je mets le tachy sur les marteaux, pas de provocation. Pendant que ça charge je jette un œil dehors, je vois que mes gaziers remballent les gaules, il est midi moins dix faut dire... 8 palettes ça va vite, je pensais finir ma coupure mais un gars de chez eux attend la place, je bouge et je finis mes 30 sur le parking.

    La brioche de Villemotier est loin, je m'arrête manger à St Rambert d'Albon, je balance un peu de gas-oil, je ne connais pas encore bien ce taxi, on va éviter les conneries. Désamorcer sur l'autoroute, t'as l'air con, ailleurs aussi.

    Il faut plus de 4h30 pour aller à Béziers, je fais une dernière 30 avant Nîmes. A 18h30 je suis chez Intermarché à Béziers. Je sais très bien que c'est rendez-vous demain 8h mais sur un mal-entendu...Je prends mon air le plus niais, je dis au gardien que c'est prévu livraison foulée, il téléphone mais mon cul Paul, demain c'est demain. Vu que je n'ai pas le don d'ubiquité j'appelle mon client de Carcassonne, je lui raconte qu'on m'a rajouté un client à la dernière minute, ce qui n'est pas totalement faux, je m'annonce entre 10 et 11h, il s'en fout. Au poil ! Inutile de rester plus longtemps chez ITM, je m'en vais couper à Maureilhan, ici le parking est fermé la nuit, nickel.

     

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  • Trèbes 11
    Canet 66
  • Mardi 31 Janvier 2023
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    Après mes éternels café-douche je me pointe à 7h chez les mousquetaires, le gardien téléphone, on me donne un quai de suite. Yesss ! Il y a une réunion au sommet devant la machine à café sur le quai, il paraît que c'est le briefing du matin, ok. Un gars me file un tire-pal, il attaque à contrôler. Il me raconte que le matin c'est calme j'aurais pu venir à 5h. T'es bien gentil mais comment je peux le savoir ? 8 palettes, une seule référence, en 5 minutes c'est fait. Miracle, le gars me redonne les Europe vides sur place, parfait. A 7h40 je me sauve, pour rdv 8h y a rien à dire.

    Je refais le tour de Béziers pensant passer par la Minervoise pour aller à Carcassonne mais elle est barrée après Montady semble-t-il. Aucune envie d'aller vérifier, j'enquille l'autoroute. J'appelle le client suivant, hier soir je m'étais annoncé entre 10 et 11, ensuite j'appelle Philippe mon fidèle assistant, c'est une réno dans Carca centre. On a convenu que je l'appellerais en partant de Béziers, inutile qu'il m'attende bêtement.

    Rustiques c'est un patelin de l'autre côté de Trèbes. Trèbes est connu pour sa demi-pute qui tenait un resto routier autrefois et pour son gendarme tué au Super U, et connu par moi pour son pont à la con, étroit avec des trottoirs vachement hauts juste bons pour niquer les pneus et les carénages. J'attends qu'il n'y ait plus de bagnoles et je passe, ensuite encore un pont en S sur le canal du midi ensuite c'est fastoche. Le client porte un maillot de rugby du club local, sympa donc. Je lui dépose sa baignoire vite fait bien fait.

    Je retrouve Philippe sur une aire de covoiturage pas loin de l'autoroute, il n'est pas venu en camion, on balance la rénovation dans son vieux ML mis en break et venga ! Je lui fais le guidage avec Maps, et il loupe une priorité à droite, pas grave, mais c'est les flics dans une 3008 ou 5008 peu importe. Fatalement on a droit à la sirène, il ouvre sa fenêtre, il s'excuse, le policier lui dit : « on a vu que vous n'êtes pas d'ici, mais méfiez-vous c'est super dangereux, ça tape souvent ici. » Ouf, il s'en sort bien. Un km plus loin on est devant la maison, je n'ai pas de regrets pour l'assistance, en camion c'est carrément impossible, même d'approcher. La maison est bizarre, mitoyenne des deux côtés, étroite, on entre il y a de suite un vache d'escalier pentu et ça redescend de l'autre côté. Le gars présent me dit que c'était la maison de sa sœur décédée, la fille habite New York, elle veut vendre. Je m'étonne de trouver une piscine dans ce jardin, il me raconte qu'à l'époque la piscine a été creusée à la main, et la terre évacuée avec des seaux ! Faut aimer la baignade.

    Philippe me ramène au camion, on s'arrête à une Marie Blachère, je prends un gros pain qui me fera le reste de la semaine.

    A 13h30 je suis à Ste Marie la Mer pour la grosse livraison de la semaine, une piscine de camping. Je tombe sur un employé que je connais, c'est lui qui a monté une autre piscine dans un autre camping du groupe au Barcarès je crois, ou Port Leucate, il y en a plein là le long. Il a un petit chargeur à pneus, il a mis des fourches à la place du godet, je lui apporte les palettes à l'entrée, ça va drôlement bien. Comme il y a plusieurs piscines ils ont une filtration centralisée, deux filtres à sable énormes, des bidules qui doivent faire 2 m3 pièce, une fois qu'ils sont remplis de sable mouillé faut pas espérer les déplacer.

    Je refais mon chargement vite fait, j'avais mis les énormes margelles devant bien sûr, je recolle le chargement au tablier et zou ! Direction la capitale.

    Je me suis annoncé à Alejandro pour 11h, j'ai été un peu optimiste, donc daï daï, fais tourner les bielles Tonton Pierre. A 20h30 je suis chez Pepa juste avant Alfajarin, j'ai 9h03 de volant, ça rentre dans la tolérance, ou ma tolérance disons.