Carnet de bord de Novembre 2023 | Partager sur Facebook |
A 7h15 je suis au dépôt, il est encore tôt ça roule à Cayenne, un peu après je suis à Pouilley les Vignes pour livrer les échafaudages. « J'ai un Fen mais il est chez le voisin, normalement il vient vers 8h30-9h. »Ouh là ! T'inquiète je me débrouille. J'avais un peu prévu j'ai pas collé la menuiserie, je sors le lot sans rien casser. Je passe au bureau faire signer le récép', tout est propret. Dans les boîtes du bâtiment c'est souvent crade avec des véhicules cabossés, pourris même, là tout est nickel, c'est impressionnant.
Ensuite je vais au Lapeyre à Châteaufarine, c'est l'énorme zone commerciale sur la route de Dôle. Il y a un cadenas à la grille, ils n'ouvrent qu'à 9h et demi. Ma foi, je serai le premier. Un peu avant l'heure je me mets en place. Le cariste va doucement, il est surpris : « tiens aujourd'hui il n'y a pas de casse, c'est bien attaché, souvent les fenêtres tombent des chevalets. » Je n'y suis pour rien mais tant mieux, je ne suis pas spécialement fan des réserves et des litiges.
De là je file dans le pays de Montbéliard. A Bart c'est un ancien site Peugeot, étonnant non ?, qui a été réhabilité en zone artisanale /commerciale. Je dépose ma dernière palette chez un menuisier, à midi je suis vide. Au poil.
Je m'arrête au pain à Valentigney et je vais à Seppois. Rien ne presse je ne charge qu'à 15h. Sur place le camion de 13h est déjà sous l'auvent, ensuite c'est le jeune Raphaël de chez Jacky qui chargera. Tous les deux vont bien faut reconnaître, j'ai le temps de manger et à 15h tout pile je suis en place. J'ai eu le temps de pointer, vérifier, on charge directement. Quand c'est fini Fabrice me dit : « j'en ai marre, fatigué, j'ai froid, je ferme et je rentre, je vais faire du canapé. » Moi aussi j'ai froid, j'en ai marre, mais faut que je roule au moins 4heures... 15h35 je me sauve. Dès qu'il fait chaud dans la cabine le coup de mou est oublié.
Ça roule bien jusqu'à Vesoul, après il pleut, un peu de neige fondue et je tombe sur des Soviétiques pas pressés, la moyenne chute. J'arrive à doubler, même un fils de pute de chez Imany qui accélère à 90 quand je suis à sa hauteur. Je ne m'énerve pas, je reste digne, même si ça démange de lui arracher le rétro avec le Moffett.
Je pensais monter à Paisy Cosdon en 4h30 mais ça va être fin, ça le fait depuis Bourogne depuis Seppois c'est juste. Tout à l'heure j'ai demandé au jeune Raph où on mangeait le mieux à Troyes, j'hésitais entre Paisy Cosdon et Clérey, c'est plus vraiment mes coins, selon lui c'est Clérey. Je n'ai aucun mépris pour les jeunes chauffeurs, faut prendre les bons conseils d'où qu'ils viennent. A 19h30 je suis garé, nickel-chrome.