FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2024 Partager sur Facebook
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  • mon assistance est déjà là
    le printemps
    en Ardèche
  • Mercredi 27 Mars 2024
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    Café-douche, démarrage à 7h et demi. J'hésitais un peu à passer sous le pont à Givors, il est noté 4m10. Il n'y aurait pas fallu qu'un Belmondo se promène sur le toit de la remorque mais ça passe. Grigny c'est des boulevards, c'est rien, c'est après que ça se complique. La route de Millery grimpe dans les près et les vignes et au bout il y a un pont à 3m50 paraît-il, je ne suis pas allé vérifier. Parfait je suis arrivé mais je me gare où ? C'est tout petit. C'est étroit et la commune a fait de jolies bordures engazonnées, ça ne passe plus du tout. En reculant j'ai ruiné une dizaine de mètres de gazon, au milieu des bagnoles du matin c'est vraiment pas facile. J'arrive à me retourner entre deux flots de bagnoles et je redescends. Je trouve un petit km plus bas un dégagement devant un parc avec des canassons, ça ira bien. Le client me dit qu'il emmène ses gamines à l'école ; cool la station, faut que je fasse deux tours, vous avez le temps. D'ailleurs j'y pense, on est mercredi, ils ont école les marmots ici ? Bref, je fais mon truc sous la pluie. Au deuxième tour il est chez lui, il me demande si je peux déposer à l'arrière de la maison. Je tente, direct la roue avant droite s'enfonce dans le mou, heureusement les deux autres sont sur le dur, je lâche l'affaire rapidement. Le gars est fort pressé, il me dit de tout poser, il rangera plus tard. T'as raison mon grand, je fais mon contrôle et je me casse.

    Ensuite je vais aux Roches de Condrieu, je vais récupérer un enrouleur de bâche. Je n'ai pas trop de mal à trouver, c'est moi qui ai livré le zinzin il y a quelques mois. Il est là où je l'avais posé. Le commercial s'est planté, il n'y a aucune place autour de la piscine pour faire fonctionner un enrouleur ! La mamy me demande si elle sera remboursée rapidement ? J'espère pour vous madame, mais je ne suis pas comptable chez Wat'.

    Baloo m'a dit qu'il y avait les flics dans le Bœuf ce matin, je redouble de vigilance quand je double les autres.... Isabelle me sonne, elle me dit de laisser le camion à Loriol, ça sert à rien de monter à Aubenas, elle redescendra par là de toutes façons. Venga ! A midi et quart on se retrouve sur le parking du centre routier, on transvase une rénovation dans son fourgon. On monte vers l'Argentière pour deux trucs, j'appelle les clients pour verrouiller. Le client de la réno conteste le contre-remboursement : « c'est pas contre vous monsieur, mais ça va pas se passer comme ça . Je vais aller à la concurrence, patati et patata... » Comme d'hab' je reste sur ma position, « cause toujours, tu n'auras jamais gain de cause » je le laisse parler. La route est longue en Ardèche, on roule tout le temps de midi, à 13h30 j'appelle Martine, elle a le gars en ligne, elle s'en occupe.

    Une grande route, des virages, une petite route, des virages, un chemin, des virages, on finit par arriver à Rocles, une maison isolée au fond d'un vallon. J'aide ma conductrice à faire demi-tour, même avec son yoyo c'est compliqué. Ici on récupère une bâche à barres, le commercial s'est gouré, la couverture s'ouvre dans le mauvais sens...inutilisable ! Je demande au pépé où est la bête : « là-haut, en haut de la colline. » C'est une blague ? On dirait que non. Autrefois il faisait chambre d'hôtes, la piscine est où le point de vue est le plus chouette. Le terrain est en espaliers avec des marches taillées dans la montagne, inégales bien sûr sinon c'est pas rigolo. A deux on en a bavé, à un moment on n'arrivait pas à tourner au coin de la maison, une machine de 6m vindiou ! Lundi l'osthéo m'avait dit : « pas de blagues hein Pierre ! Vous ne portez rien du tout. » « Non non, j'ai une semaine tranquille, promis. »

    Retour direction Aubenas, Martine m'appelle, le client un peu agressif ce matin, est tout miel depuis qu'il a compris qu'il n'aurait pas gain de cause. Il a fait un virement instantané, tout ça pour ça. C'est une maison de vacances, c'est le frère du gars qui nous réceptionne. La maison est en bas d'un chemin, ça descend sec, je propose de laisser le fourgon en haut, Isabelle a confiance, elle descend. Je me dis que descendre ça va toujours... Mon cul Paul ! Le Vico remonte la pente comme qui rigole. A Nice avec la benne du René on serait encore en train de pousser...

    Elle me repose à Loriol il est 16h45, on balance la couverture dans ma semi et tchao, à demain !

    J'appelle mon dernier client du jour à Lunel pour m'excuser du retard, ils me répondent que c'est pas grave, ils croyaient que c'était demain. Oh ben !

    A 18h40 je suis à Lunel, encore dans le créneau de 17-19. Fait chier le portail n'est pas normalisé, je ne peux pas entrer avec le chariot. J'entre l'escalier au max avec l'engin et on finit à la main. Quand on en est aux panneaux, un ado, fatigué de naissance sort de la maison. Ses parents portent et lui il regarde, ça m'énerve vite. « Mets-toi en face, ah pis tiens on a du bol, c'est un paquet de deux. » Ah ben oui, ça fait mal aux doigts de travailler. Je le bouriaude mais il mérite. On finit juste avant la nuit, tip top.

    Demain je reprends à Frontignan, m'en vais souper au 7 sur Sète, j'en ai bien marre ce soir.