FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juin 2024 Partager sur Facebook
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  • la campagne genevoise
    une configuration...
    ...typiquement suisse
  • Jeudi 27 Juin 2024
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    9h de coupure pile poil, le troquet n'ouvre qu'à 5h30, je me sauve. Je vais me doucher et déjeuner à Donzère comme d'hab'. Le tout en 25 min pas plus.

    Je quitte l'autoroute à Valence sud pour monter par Grenoble, même si je sais bien que je vais devoir changer mon fusil d'épaule. Quand j'avance dans le pays de la noix c'est toujours rouge, je passe donc par Voiron. Excellente idée jusqu'au tunnel des pines, là le canal de l'urètre est bien bouché. Fin de la métaphore, une bagnole est en panne sous le tunnel et deux autres se sont tamponnés à la sortie. Je vous laisse imaginer le bordel. Finalement j'aurais peut-être dû me payer le boxon à Grenoble, j'en sais rien. Quand je suis sorti à Voiron l'itinéraire était au vert, c'est arrivé entre-temps, c'est le karma. Du coup je n'arrive pas à Bardonnex en moins 4h30, je fais une 30 pas le choix.

    J'arrive finalement à la frontière à 10h et demi. J'avoue que je n'avais pas bien lu le mail, pas de nom de transitaire, c'est juste écrit : « bâtiment des transitaires, sous la structure jaune et bleue ». Sans déconner ? Le bâtiment je sais où il est, mais c'est quel transitaire ? J'appelle Étienne il ne me répond pas. J'essaye chez Gondrand, ce client ne leur dit rien, DHL idem, l'autre avec le nom bizarre idem. J'appelle le mec qui nous a affrété, il se renseigne. Bien sûr l'heure tourne. J'appelle l'usine où j'ai chargé, en fait j'appelle le siège à Grasse, on me passe le service, on me donne le nom d'une fille mais côté Suisse. Je descends à pince, je finis par trouver le bon transitaire, la fille n'est pas là aujourd'hui mais son collègue trouve le dossier. Ouf ! Purée l'enquête qu'il m'a fallu mener ! Je remonte chez Gondrand France, le type prend mes papiers et me dit de revenir à 13h « là on va manger ». Retour au camion je vais manger aussi. Le gonz qui nous a affrété me rappelle enfin, après la bataille ! Je lui demande : « mais qui c'est le débile qui a rédigé le mail ? M'en fous du bâtiment, quand on met en douane ou dédouane on doit avoir un nom de transitaire bordel ! »

    il s'excuse me dit que tout est rentré dans l'ordre, on raccroche et c'est là que je comprends que c'est lui qui a écrit. Eh ben ma foi, il sait ce que je pense de lui.

    A 13h15 Gondrand me file les papiers, après c'est plus rien, douane française puis suisse puis taxe suisse, normal quoi ! Avec mon Scania en 80 et ma Fruehauf je suis à 4m14, de hauteur pas de largeur, mais ça fait beaucoup quand même. Je baisse les coussins devant et derrière pour que le tracteur garde une bonne tête, le garde-frontière tamponne mon papelard, tchao. Je remets les suspensions en normal, c'est débile mais c'est comme ça.

    Une heure de route et je suis à Eclépens, la zone indus est toute petite, je trouve une rue large, c'est l'accès au garage Iveco, à peine arrêté je me fais dégager par un mec. Pas grave, je vais un peu plus loin. Le client est content de voir que j'ai un chariot, lui pensait décharger avec un tire-pal manuel... Un fardeau de 6m et d'1 tonne tu pensais le faire sauter de la semi ? Il range les palettes au fur et à mesure c'est un peu long mais j'ai le temps. Quand c'est fini je prends des camions suisses en photo et je me rentre par Vallorbe Pontarlier. 17h c'est moyen pour passer la frontière, c'est l'heure de pointe. Rebelote, je baisse les suspensions devant le guichet et je vais payer ma taxe. 110Km/120€, ça calme. J'appelle Cyrille, je ne recharge que lundi, il a besoin de moi demain pour bricoler, parfait. Je pensais aller souper à Arçon mais la 4 voies de Pontarlier est fermée sur un bon bout, la déviation nous envoie en direction du Jura sur des routes pas adaptées du tout à ce trafic, gros bordel à quelques carrefours. Depuis ici ce n'est plus la peine de remonter à Arçon c'est trop loin, je vais couper à Chay et c'est aussi bien je serai du bon côté de Besançon pour faire la première ramasse.