Carnet de bord de Novembre 2024 | Partager sur Facebook |
Réveil 5h, café pain-beurre douche et zou ! A 7h je suis à Mons en Pévèle, il était temps d'arriver, ça freinait déjà à l'entrée de Lille. Hier soir la cliente m'a dit de monter dans le lotissement, ça ne m'inspire pas, je vais voir à pied, bouh faut surtout pas y aller. Je me gare un peu plus loin, feux allumés. J'y vais en deux fois, rebelote, vu qu'on a changé l'ordre il me faut inverser les escaliers, ils se ressemblent mais la bordure n'est pas la même. La cliente est vaillante, elle porte les escaliers sans barguigner. A 8h je me sauve. Tout à l'heure c'était encore la bonne heure, là c'est la merde. On est mercredi mais il y a du monde, Maps me fait passer par Lesquin, j'ai l'impression d'avoir gagné du temps.
Ma dernière piscine devait se faire entre 8 et 10, je serre le frein devant la maison à 9h58. J'avais prévenu hier que je serais hors créneau, le client m'avait dit qu'il avait pris sa journée. On se serre la main, j'explique mon retard, il confirme qu'il s'en fout, parfait. Il me raconte qu'il vient de racheter cette ferme, plein de bâtiments effondrés, le tôles ondulés des toits tombés au sol. Pfiou, pour refaire ça il ne faut pas jouer au loto, il faut gagner au loto ! Ça le fait rire. Il fait un temps de chien, il pleut, le vent est terrible, il me faut passer dans l'herbe 3 ou 4 fois, dessous c'est solide. Quand c'est fini sa femme fait le café, je veux bien. Purée la pluie le vent, c'est l'enfer ici.
A nouveau je redescends à Lille, ça fait des km mais c'était ça ou la piscine de 7h était reportée, et là on ne gagnait pas un rond. Comme prévu je vais déposer ma piscine chez les transports Cassier. Là c'est comme à l'armée, tu vois un caporal qui demande l'autorisation au sergent, qui va voir l'adjudant qui demande au lieutenant, qui laisse décider le capitaine. J'arrive quand même à déposer ma piscine à l'abri sous un préau.
A 14h30 je suis chez Ricard, moi le Ricard je voyais ça à Marseille. Le gardien me demande si je suis déjà venu : « non j'aime pas le Ricard, je ne charge que dans des usines dont j'aime bien le produit. » Il me regarde, je comprends qu'avec lui faut éviter le second degré. Aux expés il faut donner les cartes grises, une pièce d'identité, ils font des photocop's. Nan mais je vous dis que j'aime pas, je vais pas en prendre. On me donne un quai mais il paraît que j'avais rendez-vous à 11h, le gars charge un autre avant moi. Je vais me tirer un café, c'est gratuit, tu sens bien que ça brasse un peu de pognon là dedans. A 16h je quitte l'usine cigales pins sirop d'orgeat cacahuètes glaçons avec une grosse moitié de camions, Laurence m'a dit qu'on est payé complet, parfait. Je suis plombé mais sans câble TIR, faudra m'expliquer l'intérêt. C'est le Fred qui devait récupérer ma piscine vendredi mais c'est con, je retourne chez Cassier la rechercher. Je coupe 30, compteur remis à zéro.
La question du soir c'est : je vais couper où ? Mon amplitude court jusqu'à 20h50, à cette heure je passe à Perthes. C'est hors de question de couper vers St Dizier, c'est une zone de non-droit, il y a des vols toutes les nuits, si les lascars tombent sur mon Ricard je vais me faire dépouiller. Tant pis je pousse jusqu'à Fronville, au O Christo Cook c'est grillagé et la barrière est fermée la nuit et on est loin de St Dizier. J'y suis à 21h05, je suis bon pour les heures mais l'amplitude est cramée d'un gros quart d'heure. Pas grave je tire un ticket, j'explique mon cas, je prends en photo le BL, le récép', l'acquis pour l'alcool pour prouver ma bonne foi. Entre nous, ça ne m'empêchera pas de dormir.