FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2024 Partager sur Facebook
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  • Mardi 1 Octobre 2024
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    Café douche et zou ! Je commence pas loin, petit bled pas facile. Je me gare et je me fais emmerder de bon matin par la voisine qui râle parce que je suis garé là. « Rassurez-vous madame je n'en ai que pour 3 ou 4 jours. » Elle ferme sa fenêtre et se casse, connasse ! La cliente me dit : « ça ne fait pas longtemps qu'ils habitent là, ils sont bizarres. » Je confirme. J'apporte l'escalier en premier, en ressortant je cherche l'arrêtoir du portail pour ne pas l'écraser avec la roue arrière, quand je le vois, c'est...trop tard ! Heureusement ce n'est qu'une équerre en tôle, je finis la livraison, puis je vais chercher mon pied de biche et la massette, un peu de micro-mécanique de haute précision et c'est réglé. Ensuite je vais à Moissey, vous connaissez tous ce bled entre Vesoul et Dôle, il y a deux mauvais virages c'est pas facile pour croiser. Moi je monte dans le pays, en fait c'est la route qui va à Rochefort mais c'est interdit aux 3t5. C'est clair qu'entre la base ITM, la base Colruyt, la cimenterie, la pâte à tartes et le reste ce serait un défilé incessant sur une route pas adaptée. Je me gare en merde devant une grange, en plein virage, pas le choix. Bon c'est pas dangereux les véhicules passent au pas tellement c'est étroit, il y a une carrière plus haut, pas mal de bennes passent, je ne m'éternise pas. Je vais me retourner au cimetière, fastoche.

    La météo a changé, ce matin j'ai pris quelques gouttes, presque rien cet après-midi c'est le déluge. Coup de bol j'ai fait les kits ce matin là je n'ai plus que des rénovations, elles sont aux portes. Dans Glanon la rue est tellement en pente que le tracteur patine sur la flotte. J'abandonne le chariot en bas et je retourne le chercher à pied. Le client a un petit tracteur John Deere, il tient absolument à poser la palette sur sa petite benne, il fait mumuse quoi ! Pas grave ces gens sont sympas.

    Après ça il me faut rouler un peu jusque dans la Nièvre, il pleut toujours autant, tout le long de la route. Je livre ma dernière réno dans ce qui me semble être une maison-forte, très ancienne évidemment. Vu l'équipement je pense qu'ils font chambre d'hôtes ou un truc comme ça. Avec le soleil ça doit être sympa, là il n'y a que les canards qui apprécient. Le gars me dit qu'ils ont pris 26mm depuis ce matin et la journée n'est pas finie. Cette fois je suis vide, Cyrille me fait revenir à Vaudrey, c'était certain c'est notre point de rechargement le plus proche.

    Autant dire qu'à vide je ne fais pas le Fangio sur les routes du Morvan, pas plus qu'à l'aller d'ailleurs. Étrangement je suis content d'arriver sur la RCEA. Dans la descente avant Chalon là où il y a le radar tronçon, un livreur de gaz en bouteilles avec une city et un chariot embarqué c'est mangé les glissières à droite. Je ne sais pas s'il s'est fait embarqué par le chariot embarqué le bien nommé mais il a couché une trentaine de mètres de glissières, le tracteur bien sur la route, propre.

    A 20h15 je suis chez le José à Beauchemin, tip top.

     

     

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  • Mercredi 2 Octobre 2024
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    Café, pain-beurre, douche, comme prévu je suis à Vaudrey à 8h et demi. Le José est là aussi, on discute, purée il a coupé chez le José aussi (ça fait beaucoup de José) et on ne s'est pas vu, c'est con.

    Après conciliabule je charge pour Cluny foulée, c'est pas bien loin mais ça va m'occuper un bon bout de la journée. Je vais au bâtiment rouge, le cariste m'attaque de suite, à 9h30 je me sauve, papiers faits. Je sais déjà que je reviens ici ce soir donc no stress je prends la route tout du long, Lons Louhans Cuisery Tournus puis un bled qui s'appelle Péronne comme dans la Somme et Cluny. Je m'étais annoncé aux monteurs sur le chantier pour 13h, j'y suis à midi et demi. Les gars m'attaquent de suite, m'ont l'air pressé, ou alors ils n'avaient plus rien à faire. Ils ont un petit télésco pas bien vaillant, même avec le mât rentré à fond il se met en sécurité avec les gros paquets de 2 tonnes. Pas grave, on fait un côté puis je vais faire demi-tour au bout de la rue, ça le fait. Les gars refont la toiture d'un bâtiment couvert jusque là avec du fibro-ciment et donc de l'amiante.

    Je n'étais jamais venu à Cluny dites-donc, la campagne est très belle, j'aime les vieilles pierres mais hélas j'ai pas le temps de visiter l'abbaye. Je rentre à Vaudrey par la même route et le magnifique vignoble de Mâconnais, y a du bon par là...

    A 16h me revoilà chez Profil C, il me faut d'abord charger pour moi. Il y a quelques camions devant moi mais tous en attente de la prod, y compris Florian le jeune papa qui s'impatiente un peu. Du coup le gars me charge de suite. Quand c'est fait je vais décrocher et j'attelle une semi chargée par José ce matin, j'ouvre les portes, c'est sanglé, un souci de moins. Je m'en vais souper au Cap Nord, nickel l'histoire.

     

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  • compliquée la baignade dans la Loue
    comme disait Vartan: la Saône c'est ma rivière
  • Jeudi 3 Octobre 2024
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    Depuis le Cap Nord j'ai juste 2 km de rocade et je suis au chantier, c'est une pépinière d'entreprises les rues sont étroites, bordées d'arbres, pour vider des longueurs de 12m de bardage au télésco c'est particulièrement chiant. Heureusement le chariot peut rouler en crabe, ça aide. Le gars ne m'a bousillé le toit ni arraché la lèvre en caoutchouc, tout va bien.

    Je retourne à Vaudrey, je décroche la semi blanche et récupère la mienne, je passe au bureau si des fois que... mais rien de spécial, je file. A la sortie du village je croise un Scania bien connu, demi-tour au rond-point, ici il n'y a qu'une usine je sais où il va. Je vais serrer la louche à Julien, on papote 10 minutes. On parle du sens de la vie, pourquoi l'homme, pourquoi certaines planètes sont telluriques et d'autres gazeuses ? Nan je déconne, on parle de Scania bien sûr. Je retourne à Dijon avec le complément, les « étancheurs » comme ils disent sont partis à la soupe, je dépends le Moffett et je me vide. Quand c'est fait j'attaque le casse-croûte moi aussi, et les gars reviennent pile poil pour me signer les papiers des deux tours.

    On arrête le bardage, je m'en vais charger à Losne chez un particulier. C'est un peu comme en piscines, un chemin, je me gare dans l'herbe sans trop serrer, j'ouvre. On charge 20 palettes de dalles, c'est lourd à souhait. En fait le gars s'est trompé, il veut poser des dalles sur plots mais celles-ci sont incompatibles avec des plots, il a trouvé à les revendre. Ça doit faire un moment qu'il les a l'herbe a poussé dans les palettes, j'y passe pas loin d'une heure quand même.

    Je suis chargé pour Besançon mais je dois passer au dépôt avant, il me faut un OBU pour la Germanie lundi et un peu de gas-oil. Ensuite je m'arrête à Valentin, Alexis veut changer mes arrière, je pensais qu'il allait les retailler mais il a des neufs, il mettra les miens sur le vieux Magnum. Changer 4 pneus ça prend un peu de temps quand même, me vlà paré pour la mauvaise saison avec des gros crampons. Reste plus qu'à espérer la neige...

    J'appelle le client pour ne pas qu'il s'inquiète. Je me présente et je lui dis que je suis à Valentin. Il ne connaît pas Valentin ! Ouhlà ! «  Vous habitez Besançon et vous ne connaissez pas Valentin ? - Ben non j'habite à La Rochelle ! -Euh excusez-moi. » Moment de solitude.

    A passées 18h je suis enfin chez le client à Besac, enfin devant chez le client. La maison est en deuxième rideau avec un chemin d'une centaine de mètres, pour couronner l'affaire, la pluie redouble ! Je pose les palettes au sol et les amène 2 par 2 à la maison. On est à la limite des capacités du chariot, ça lève du cul de temps en temps. Quand c'est fini il fait nuit noire, je suis trempé, les gants à tordre, j'en ai un peu ras le cul j'avoue. Je remonte dans la cabine et je change de futal, c'est là que le client revient avec une bouteille d'eau une pomme et un paquet de Prince de LU. C'est adorable, je refuse, il insiste, il a pitié de moi.

    Puisque je suis à l'Est de Besançon je ne vais pas remonter, je me rentre par Baume les Dames, Clerval. A 21h45 je pose le camion à Bourogne, j'en ai assez.

     

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  • 1502km et c'est tout
  • Vendredi 4 Octobre 2024
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    Ce matin il ne fait pas trop moche, je sors la bécane et je vais chercher du Comté aux Fruitières du Lomont, ou comment allier deux passions, la bonne bouffe et et la moto. Il ne fait quand même pas bien chaud, merci monsieur Honda pour les poignées chauffantes.

    A 14h je suis à Bourogne, en route. Dans Seppois je suis derrière un Hongrois en V8, et bingo il va chez Wat. Fabrice me demande s'il peut le charger avant. Il n'a qu'une piscine, il est devant moi quoi qu'il en soit. Normalement on est prioritaire mais faut pas déconner. Le temps de pointer Viktor Orban est parti. C'est insultant je sais. J'ai un bon gros chargement, obligé de poser deux couvertures sur des escaliers, lundi il fera jour. A 16h30 je repose le camion chez Jacky, fin de cette mini-journée. Bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • la vigne à Bad Bellingen
    le côté sympa du Rhin
  • Lundi 7 Octobre 2024
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    Je vais en Alsace deux fois par an et bingo, ce matin les transporteurs manifestent contre une écotaxe, ça va être bloqué de partout. A 7h et demi je suis au camion, venga !

    Le point de départ de la manif' du Haut Rhin démarre du Pont d'Aspach et moi je commence à côté, tout pour plaire. Bon on va pas aller se planter là-dedans, je prends la 83, théoriquement interdite sauf convois exceptionnels, cas de force majeure, on va dire que je suis en convoi. J'enquille par Lachapelle Masevaux, c'est la route qu'on prend en bécane pour monter dans les Vosges alsaciennes. A 8h et quart je suis à Guewenheim, lotissement étroit, je reste à une centaine de mètres de la maison, je fais le tour du pâté à pied, c'est mort je reste où je suis. Livraison facile, clients sympas, seul truc c'est la pluie, première livraison du matin et je suis gaugé.

    L'opération escargot est vers Mulhouse, ils prennent direction Colmar, je me tape juste la queue de la comète. Petit saut de l'autre côté du Rhin à Bad Bellingen pour une rénovation, le client ne parle pas français alors qu'il voit la France depuis sa fenêtre de chambre. Ah ! On me dit dans l'oreillette que c'est normal il est Allemand pas Français. Cépafo.

    Je surveille Google c'est encore le binz, au parking d'autrefois la douane je sors direct et je monte direction Strasbourg par la route EDF. Par là ça roule et il n'y a personne. Je mange un bout à hauteur de Kunheim et sa célèbre usine de PQ.

    A 13h je suis à Durrenhentzen, patelin ordinaire de la plaine. La maison est un invraisemblable bordel, du bois, des épaves de bagnoles, du merdier partout. Dans le garage il doit y avoir une dizaine de vieilles motos désossées. Il me raconte que c'est sa passion il retape des bécanes. Mouais vu l'état des machines enterrées sous le fourbi il devrait parler au passé : je retapais des motos. C'est pas le roi du rangement mais il est bien sympa, il m'offre un horrible café à la flotte et je file.

    Je continue par les routes secondaires jusqu'au pont sur le Rhin à Plobsheim, au sud de Strass quoi ! Je me fais encore une réno à Schutterwald. La cliente a demandé qu'on la prévienne une demi-heure avant d'arriver. Je lui envoie un texto, je ne suis pas certain de la grammaire mais elle a compris ce que je baragouine. J'avais bien vu sur Maps que sa rue était petite mais pas à ce point. Elle est même fermée d'un côté avec des piquets. Je m'enfile dans la rue perpendiculaire en marche avant, l'idée n'était pas géniale. Je dépose la réno sous un carport en dur, ciao. Tout est en cul de sac, pas le choix je recule, il tombe des cordes c'est vraiment pas marrant.

    Demain je reprends 200 bornes plus au nord, j'ai repéré un Autohof sur Truckfly avec de super bon avis. C'est vrai qu'on y mange bien, les chiottes sont d'une incroyable propreté, avec deux dames-pipis carrément ! On n'est pas en Espagne c'est sûr...

     

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  • Barrez-vous ouais
    Alzey en bas
    pas d'étincelles surtout!
    sur des km et des km
  • Mercredi 9 Octobre 2024
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    3 balles la douche c'est correct, surtout quand on sait que sur la N1 avant Burgos il y a une station où la douche limite propre est à 4 boules.

    A 8h je suis à Alzey, adresse facile à trouver, le gars est patron d'un garage de bagnoles, son nom est écrit en grand. Qui dit garage dit rue très passante pour exposer, comme je n'ai pas envie d'exposer mon petit corps aux pares-chocs je vais me garer au calme à 200m. Petite rue qui se termine par un T, je me retourne sous des arbres, j'entends un crac, j'ai cassé une branche avec le porte à faux avant, rien de grave. Les passants sont au spectacle. Premier tour avec l'escalier, deuxième avec le reste, quand je reviens les flics sont là. Ils me disent que j'ai touché un lampadaire en manœuvrant. Oouuhlaaa ! Je leur fais faire le tour de mon camion, il n'y a rien. Ils discutent entre eux, je comprends rien, ils me demandent mon permis, papiers du camion et au bout de 10 minutes ils se cassent. Le lampadaire n'a rien non plus, c'est pas un truc de première jeunesse non plus. Purée c'est quoi l'embrouille, ils vont nous mettre la carotte ? Qu'est qu'ils ont raconté les vieux sur le trottoir ? Putain je suis dég'. Je prends quelques photos et je me casse. Bien contrarié.

    La suivante n'est pas bien loin mais là l'accès est bien pourri, une ruelle de vieux lotissement en chicane, un gars me dit que je peux y aller ça passe. Non non j'avais vu sur Mpas, je vais voir à pied et ça se confirme, je reste à l'entrée de la rue, je bouche un peu mais pas le choix. Petite piscine, tout dans le garage, quand je reviens le camion de poubelle veut passer. Je leur dis que je pars dans 5 minutes, ils attendent sagement que je referme et me font la circulation pour sortir en sécurité. Putain de pays de merde où ils appellent les flics pour rien mais où ils sont serviables.

    Je mange un bout sur l'autoroute vers Wiesbaden et à 13h je suis dans un vache de grand lotissement, toutes les rues sont à l'équerre, certaines larges, d'autres pas du tout. J'ai rien cassé, j'ai bien repéré l'itinéraire pour sortir. Des gars sont en train de faire le trou, c'est une boîte hollandaise dites-donc ! Ils ont passé la pelle dans le jardin avec un gros télesco, un Actros 5 pour tirer le porte-chars, ils ont du matos les types, c'est pas Philippe à Poussan avec son Nissan hors d'âge. On passe l'escalier par-dessus la palissade avec le Moffett, le client est content. Venga !

    La dernière livraison est plus loin, direction Nuremberg. Le long de l'aéroport de Francfort je roule sous la caténaire de test pour les camions électriques, sous les ponts je me décale sur la deuxième file, c'est bien indiqué 4m, avec mes 4m14 je ne fais pas le malin, ça doit passer tranquille je pense mais dans le doute... Le bordel commence à Heidelberg, à une bifurcation il y a des travaux, on paume un gros quart d'heure, ce n'est que le début. Bien sûr il pleut à seaux, travaux, interdictions de doubler, bouchon, travaux, bouchon, c'est l'enfer. Les minutes supplémentaires défilent. J'envoie un texto aux clients, on me répond : « merci je préviens le client. » Mais t'es qui toi ? Je pleurniche mais en face c'est pire, vers Heilbronn la file de camion à l'arrêt est ininterrompue sur des km.

    A 17h45 je suis enfin à Wallhausen, hors créneau de trois quarts d'heure. Je comprends mieux, le gars qui me réceptionne à un blouson Water pool machintruc, j'imagine que c'est le concessionnaire du coin. Il papote avec la cliente pendant que je fais mon truc, quand tout est fini il me file 20 balles. Oh ben la maison est bonne, je reviendrai. Il me fait la circulation pour sortir, nickel.

    Étienne me recharge demain à Karlsruhe, rapide coup d’œil sur Maps, c'est toujours le bordel, je ne vais pas aller m'enterrer là-dedans j'ai repéré un Autohof à 10km, les avis sont bons, à 19h il reste de la place. Au poil.

     

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  • Lauterbourg, sauvé !
    en bas de la côte à Lons
  • Mercredi 9 Octobre 2024
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    Réveil 4h30, je sais que le troquet est fermé donc je déjeune au camion ensuite je sacrifie 3 € à la douche. La fille à la pompe est d'une amabilité ! C'est un dragon, autant de piercings que de tatouages, elle te balance la clef. Purée si certaines stations sont fermées la nuit, ici ils ne craignent aucune agression avec ce rottweiler. Décollage à 5h15, c'était le bon choix, ça roule, il y a déjà du monde mais ça roule. Heilbronn nickel, juste à la croix de Waldorf on freine un peu. Ça me fait bizarre je reviens 30 ans en arrière, ces routes m'étaient familières chez Begey en soude de Jarrie.

    A 7h30 pile poil je suis sur le port de Karlsruhe, Maps m'envoie dans la mauvaise rue mais je m'y retrouve facile. Un camion sort pile quand j'entre, ça tombe bien parce que la cour est petite, ils ne peuvent charger qu'un camion à la fois. On n'ouvre qu'un côté, le Fen a des rallonges hydrauliques, le top. Je passe quand même une sangle par paquets de palettes, c'est de la sciure pour les chevaux ça ne sert à rien de sangler ça s'écrase mais j'ai donné hier avec la Polizei.

    Je coupe 15 à la frontière à Lauterbourg, un café et je rebranche mon OBU français. Hier et ce matin en mettant le contact le zinzin me réclame l'entretien, c'est bizarre il me semblait que le dernier... J'appelle chez Scania, c'est confirmé. Jeudi et vendredi j'ai le Caces c'est ballot de laisser le camion à Bourogne, je leur dis que je le laisse ce soir. Je préviens Pauline, toujours pratique elle me dit de demander une bagnole, les filles ont toujours raison. Je rappelle Arnaud, il a une bagnole.

    Il ne me reste plus qu'à foncer direction le 39 sinon faut que je laisse ma semi ou faire un passage à quai, Étienne me dit qu'il me faut y être avant 15h30 sinon demain. Feu !

    Les 4h30 sont écoulées à Mulhouse, je me gare à l'arrache à l'ex centre routier, c'est pas l'heure de la soupe mais tant pis.

    A 14h30 je suis dans la grande côte à Lons, le bled est un peu plus loin avant Orgelet. Le gars a un petit Fen pas bien vaillant, je lui prête mes rallonges mais ça va pas, je dépends le Moffett et je tire les palettes au bord. Quand c'est vide je redescends à Besac. On se trouve sur la 83 avec Baloo mais j'ai vraiment pas le temps de m'arrêter, c'est con. Je vais décrocher à la halle si des fois vendredi il y a une bricole pour chez moi, à 17h30 ric rac je suis chez Scania. Perception du V8/2, demain je vais frimer à l'Aftral avec ma caisse logotée Scania. Je file à Devecey mettre un peu de gas-oil faut pas les prendre pour des cons et je me rentre.

     

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  • Jeudi 10 Octobre 2024
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    CACES 3, RAS

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  • la récap pour Mich
  • Vendredi 11 Octobre 2024
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    16h30 fin du Caces, je saute dans le Caddy et je file à Besac'. Chez Scania je rends la bagnole et je récupère mon tacot. Pauline a fait redescendre ma semi à Devecey, parfait.                                                          Grosse activité au dépôt comme un vendredi, le jeune Quentin vient nous frimer avec son Volvo. Il est chelou ce tracteur, pas de casquette, pas de trompes, jantes larges à l'avant (ça c'est bien), il paraît que c'est une série comme ça, aucun changement possible, c'était à prendre ou à laisser. Moi je prends du gas-oil mais j'en laisse aux copains et je me rentre par la Haute-Saône. A 19h30 je pose le camion à Bourogne, bon week, le ciel vous tienne en joie. 

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  • je passe jamais là en camion
    le site de la course de côte de Sancey
  • Lundi 14 Octobre 2024
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    Normalement je ne charge qu'à 13h mais ça fait tard, je mets en route à 10h et demi, ça fait tôt c'est sûr. Il me faut 5 minutes pour aller chez Laily, le gars qui nous charge est bien dépité, on parle de licenciement économique, c'est pas la joie. Il me charge 3 couvertures et je file.

    Je pensais être le premier à 14h mais Geoffroy sera devant moi. Je ne vais quand même pas niquer mon collègue, je prépare mon bazar, je contrôle tout, j'ai largement le temps de manger. Le collègue arrive à 13h, il ne traîne pas, je suis en place à 14h pile poil. Comme tout est prêt il n'y a qu'à balancer le voyage dans la semi. A la fin il nous faut 2m pour 5 palettes d'accessoires, on a 2m04, tout passe au sol, nickel.

    Je commence à Badevel, ça doit être facilement à 15km de l'usine, c'est un bled à la con, en cul de sac. En cul de sac mais au bout il y a une aire de retournement pour les bus, fastoche. Encore un ultrabordélique, il y a du merdier partout dans le jardin dans le garage, impressionnant !

    A 17h je suis à Pierrefontaine les Varans. Ici pas de reptile carnivore mais un resto, c'est le patron qui s'achète une piscine. On range tout dans le garage, quand c'est fini il tient à me payer un coup, j'accepte un galopin mais pas plus. Ce gars est super sympa, je lui promets de revenir goûter à sa cuisine un dimanche en moto.

    Demain je reprends dans les Vosges, à 19h je suis garé à Audincourt.

     

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  • Senones 88
  • Mardi 15 Octobre 2024
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    Je hisse la grand voile à 6h30, je commence à Xertigny. Je passe par Plombières, cité thermale chère à Napoléon III et Eugénie. Bon on n'est plus sous le second empire, ne cherchez pas d'élégantes en robe à crinoline, beaucoup de maisons abandonnées, le bled est bien tristouille. Je suis à Xertigny à 8h pile poil. La maison est au bord d'une route fort passante, je vais me retourner à 1km. Le client revient de l'école, pas pour lui pour sa gamine. Il me propose de descendre une rue de l'autre côté, c'est bien moins dangereux, on fait ça. Le père arrive pour prendre la relève, il a un accent vosgien à couper au couteau, il dit « escaliè » « cafè », quand c'est fini le pépé m'offre un cafè et je file.

    La suite est du côté de Charmes, on n'y passe plus depuis la 4 voies. A chaque fois que je passe dans le bled je me souviens qu'un samedi après-midi je redescendais de Rotterdam avec mon F12, j'ai anticipé la sortie du village, je suis passé à fond à fond devant les gendarmes planqués. Purée s'il m'arrête vu mes disques jamais je ne repars... Ils ne m'ont pas calculé... Fin de la séquence vieux con.

    Livraison super facile à Essegney, on pose tout devant le garage, client bien cool, si seulement c'était comme ça partout. Je coupe au travers pour monter à Baccarat, je me paye une bonne déviation dans les champs, heureusement il n'y a fallu croiser personne. Je mange un bout avant d'arriver à la capitale du cristal. A 13h pile je suis dans un vieux lotissement, les fils du téléphone pendouillent, comme j'arrive en biais ils glissent sur le toit, c'est pas très rassurant quand même. Ici le jardin est super grand, fastoche.

    Cette fois il me faut rouler un peu, jusqu'à Obernai. Je passe par Senones, le col du Hantz, Schirmeck, avec les couleurs de l'automne la balade est bien sympa. A 15h30 je suis à Bernardswiller, je tombe encore sur des gens gentils, je n'ai eu que ça de la journée. La remorque est vide je n'ai plus qu'à me rentrer. Demain on attaque le deuxième tour, je pourrais aller dormir à Seppois mais faut pas déconner, je coupe au travers par Dannemarie pour éviter le péage et à 18h30 je jette l'ancre à Bourogne.

     

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  • on arrête là
  • Mercredi 16 Octobre 2024
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    Ce matin ça rigole plus, faut que je démarre tôt, à 9h je suis à Bourogne. Pas de bâche pour ce tour je vais directement à Seppois. Seppois le Bas hein ! Seppois le Haut c'est nul. Fabrice a pris sa journée c'est Alex qui charge . C'est fini largement avant midi, j'appelle le premier client, qui est au moins à 8km de l'usine, mais il est au taf. Pas grave j'ai le temps de manger.

    Énorme exploit, je flirte avec les limites de la RSE, à 13h j'ai fait les 8km, c'était bien tendu mais c'est passé en moins 4h30. Le lotissement est à l'entrée de Feldbach, grosse maison de frontaliers, 5 garages. La cliente me demande si je peux déposer dans le jardin, pas de problème. Oui mais non, c'est détrempé, j'avance d'un mètre et la roue droite est pleine de merde. Halte au feu ! La roue arrière est encore sur le dur heureusement. La cliente sort sa bagnole d'un des garage, j'ai la place pour tout ranger. Je ramasse les blocs de terre tombés des crampons du pneu et je file.

    A 15h je suis à Bavans, en venant de Montbéliard il me faut monter à flanc de colline, ça grimpe sec, en haut c'est le fort du Mont Bart. Par miracle la rue finit en patte d'oie, gros dévers, j'arrive à me retourner sans arracher les ailes, merci la suspension intégrale et les pneus en 80. La maison est en contre-bas dans une impasse, hors de question de descendre là, j'y vais en chariot. Rebelote la cliente me demande de déposer dans le jardin, première roue et je m'enfonce, elle comprend. Je pose au plus loin en restant sur le goudron. En repartant je me fais engueuler par un vieux en 308. J'ouvre ma fenêtre, je l'envoie paître, il n'y a aucune interdiction, j'ai le droit d'être là, point.

    Dernière livraison du jour à Lachapelle sous Chaux, patelin à la con mais avec vue sur le Ballon d'Alsace. J'y suis à 16h45, je sonne et c'est le drame. Le gamin me dit que ses darons ne rentrent que vers 18h30-45. J'ai un 06 ; messagerie. Bon. On est mercredi, les programmes sont tombés, j'ai de quoi m'occuper. A 5h et demi le client me rappelle, il me dit que sa femme arrive. Je commence. Je pose tout dehors, quand elle m'ouvre le garage je n'ai plus qu'à pousser les palettes à l'intérieur.

    19h tout pile je suis de retour à Audincourt, fin de mission.

     

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  • les vestiges des mines de potasse
    ça claque !
    la cave de Pfaffenheim, je suis un fidèle client
  • Jeudi 17 Octobre 2024
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    Il pleuvote ce matin, ma chérie me pose au camion quand elle va à la mine. Je commence à Morschwiller, j'esquive le péage par la 83 mais au Pont d'Aspach c'est bien bouché, pareil à Burnhaupt, c'est le flot des gens qui vont bosser à Mulhouse, normal.

    A 8h30 je suis à Morschmachin, c'est trop long à écrire. Je livre une grosse rénovation, escalier, margelles, le papy me raconte que l'âge venant ils ont du mal avec l'échelle. Après ça je vais à Ruelisheim dans le secteur des mines, enfin des ex mines, je dépose encore la réno d'une énorme Olivia, le liner fait le poids d'un âne mort. Un jeune gars présent avec la cliente ouvre un abri de jardin, on se fait le liner à la main.

    Là je devais aller à Colmar mais c'est reporté cet après-midi du coup j'ai largement le temps de manger. Pour 13h je suis dans le Ried chez des citoyens allemands, lui parle fort bien français, elle pas trop. La rigueur allemande, il me faut ouvrir tous les colis, il vérifie tout. Ouais mais non, la semaine dernière en Allemagne les gens étaient normaux, lui c'est juste un chieur.

    Quand c'est fini je monte dans le vignoble, les clients habitent une magnifique petite maison typique, tout en bois genre chalet, superbement restaurée. Les Alsaciens de l'époque devaient être petits, faut que je baisse la tête quand on entre boire le café.

    Dernière livraison de la semaine vers Colmar. La maison est dans une impasse, je tente d'y reculer mais il y a trop de circulation, les bagnoles déboulent plein fer du pont du chemin de fer. Cet après-midi je n'ai aucune envie de tuer des gens, je vais me garer rue de la gare, à 200m, au calme. Le terrain est détrempé, je refuse de m'y engager, je pousse tout dans le garage, la cliente comprend.

    De retour au camion j'ai deux appels en absence de Pauline, je sais ce qu'elle veut... Normalement je recharge demain à 14h mais elle a demandé à changer, j'irai pour 8h. Ça m'arrange bien, je serai en week-end plus tôt.

    Rebelote, comme mardi, je coupe par Dannemarie, à 18h30 je suis à Bourogne.

     

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  • à peine 1100km
  • Vendredi 18 Octobre 2024
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    A 7h et demi je suis à Seppois, Fabrice est en place. Il sort mon fourbi, il refait une palette de margelles suite à un changement et on va boire le café vite fait. J'ai peu de clients mais un gros chargement, une énorme piscine de camping, Philippe avait demandé une remorque à double-plancher. J'avais compté à la louche, ça devait passer. Je suis limite chiant avec Fabrice mais il faut serrer et gerber devant. La piscine est tellement énorme qu'il y a une palette 100x120 rien que pour les skimmers. Il faut laisser un couloir de 5m pour une Solaé au cul. On finit ric rac. C'estkikikavairaison de serrer devant ? A 9h et quelques c'est fini, Rémy se pointe avec son new Volvo, une photo et je me sauve. Je passe à Grandvillars, je descends le chariot, j'ouvre une porte, on pousse la couverture là-dedans et zou ! A 10h pile poil je repose le camion à Bourogne. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • ça brille enfin !
  • Lundi 21 Octobre 2024
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    Après le régional retour vers du classique, du sud, aujourd'hui je ne vide rien, pas d'affolement, je démarre de Bourogne à 7h et demi. Mon camion est dans un état lamentable, faut absolument que j'aille laver, en plus il va faire beau ça vaut le coup. Pas pressé j'enquille par L'isle sur le Doubs Clerval, c'est quand même long, il me faut une heure pour arriver à Daube les Mames chez Mécno Service. Personne au lavage, un jeune m'attaque de suite, quand c'est fini il passe un coup sur le Moffett, nickel, merci.

    Je passe au dépôt pour les pleins et la paperasse, il est déjà pas loin d'11h, faut que je me magne un peu quand même. Mouais ça commence mal, il y a une vache de circulation alternée vers Larnod pour pas grand chose en fait. Je ne démarre pas de Devecey mais de Baume, au sud de Lyon j'ai 4h de volant bien tassées. Il est plus de 14h c'est largement l'heure de la soupe. L'après-midi se déroule tranquille, je sors à Montélimar sud évidemment jusqu'à Orange, normal.

    A 19h je suis à Montpellier, j'ai le choix pour la coupure... Je vais au Pont de Barre, toujours une bonne adresse. Un exemple, dites-vous qu'il fait sa chantilly au siphon et pas à la bombe, le goût n'a rien à voir. 

     

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  • Mardi 22 Octobre 2024
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    Café douche, à 7h et demi je démarre, dans le bon sens. De l'autre côté la file de bagnoles remonte plus loin que le resto, purée quand t'es arrêté là t'es dans la m.

    Je commence à Frontignan, ce quartier fout la trouille, pas pour le pinard, pour les ruelles. Il me faut tourner à gauche, le long d'une file de voitures, ça passe pas loin. Je livre chez une sublime trentenaire, en pyjashort. Ah mais oui les Schtroumfs sont en vacances. Petite piscine, sans escalier, tout rentre dans le garage. J'y passe quand même un moment, je dois dégerber les palettes de colis de la grosse piscine. Un pépé vient me voir, il se demande comment je vais repartir ? Selon lui je ne tournerai jamais à droite au bout, et à gauche ça va dans le centre ville. Merci de me mettre la pression. Effectivement à droite ça tourne pas, c'est con parce que c'est la route de Balaruc plus loin. Donc à gauche, un peu plus loin j'arrive à me retourner avant les ruelles du centre ville, la pression retombe. Pour fêter ça je m'arrête me faire un café avec un bout de brioche.

    Le commercial du coin m'appelle, on se cadre pour 10h15 à Montblanc. C'est pas le pays de la crème dessert, c'est un bled pas facile coincé entre l'A9 et l'A75. Par St Thibéry faut oublier, il y a un pont à 2m60, donc je fais le tour par Béziers. La maison est dans un lotissement neuf, bien étroit, j'abandonne le camion en bas. Je trouve Stéphane chez les clients, ils bossent dans leur maison, je fais mon truc, je l'embauche pour les colis les plus lourds. Je prends un gros chèque et je remballe.

    A 13h je suis à Creissan, là c'est plus facile, la rue fait une croix, nickel. La cliente n'est pas des plus sympa, limite désagréable mais ça arrive.

    Après ça je descends au Barcarès. Le camping est facile à trouver évidemment, vaste parking à l'entrée. Les gars sur place me montrent où déposer, c'est plus rapide à vider qu'à charger. Je passe plus de temps à tout contrôler en fait. Un coup de balai dans la semi et me vlà prêt à recharger.

    Laurence m'a envoyé un retour, faut aller chercher des Europe chez Mazet, c'est prévu demain mais je suis à côté, je tente ma chance. Bon j'ai tenté... A 17h30 le chef de quai et ses gars chargent les camions du soir, il est désolé mais c'est trop tard. Je m'en doutais c'est pas grave.

    Je m'en vais couper aux Cabanes de Fitou.

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  • il va y avoir 14 heureux
  • Mercredi 23 Octobre 2024
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    A 8h je suis chez Mazet, cette fois c'est la bonne, un jeune gars pousse 3 piles de 11 palettes au cul, et zou ! L'usine d'embouteillage est à 1km500, je vais aux expés et c'est le drame ! Le voyage est prévu demain ! Sans déc ? Le chef de quai me dit que c'est prévu demain à la demande de Gefco. Raahhvindiou ! Le gars est bien sympa : « écoutez, ce matin le programme est chargé, mais je fais préparer le lot, revenez à 13h30. » Si c'est comme ça, je m'en sors pas trop mal.

    Je ressors du site, je vais marcher, je fais du ménage, les vitres, je publie lundi mardi, je m'occupe.

    A 13h30 on me fait mettre au quai 3, ça va bien, seul truc la lèvre du quai est bien courte, le cariste a la trouille de tomber, il me faut reculer le camion, il psychote un peu le gars. 33 palettes de picrate, cuvée spéciale «  brûlure d'estomac » en cubis. L'actionnaire principal ici c'est le labo qui fabrique le Gaviscon et les pastilles Réni, ils sont pas cons les gars. A 14h30 je rembarque le chariot, zou ! La réception à Kingersheim c'est 9h30 max, demain au mieux je serai à Besançon à 9h30, jamais à Mulhouse. Perpi-Valence il faut 4h30, c'est pas monsieur 26 qui va me contredire, 9h de coupure, Valence-Devecey 4h30, faut rajouter une 45 cet ap ou demain matin, bref c'est mort. Du coup je garde la nationale jusqu'à Narbonne, autoroute jusqu'à Remoulins et je prends ma route chérie. Étienne m'envoie un message : « remonte tranquille, je ne sais pas comment on va faire, le rendez-vous n'est pas clair. » Ça tombe bien, c'est ce que je fais.

    Je me gare au Disque Bleu, j'ai 4h31 de volant, tip top.

     

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  • Jeudi 24 Octobre 2024
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    Pas envie de me payer le bronx à Lyon, réveil 4h15, café croissant douche, à 5h pile venga ! Je suis à St Fons à 6h et demi, c'est dernier délai, on freine à peine. Je rends hommage à ce bon Laurent Bonnevay en prenant son boulevard, savez-vous qu'en 1940 il a fait partie des 80 députés qui ont refusé les pleins pouvoirs à Pétain ? Fallait des couilles.

    J'ai rien sur l'A42, Laurent Aquarantedeux n'a rien fait de spécial, il n'a pas vendu de beurre aux Allemands, rien, donc je la quitte à Méximieux. Fatalement je m'arrête à Villemotier, je roupille une demi-heure et je vais boire le café, je prends du pain bien sûr. A 11h je suis au dépôt, plein, paperasse. Le rendez-vous est confirmé pour demain matin, je garde le lot.

    Cet après-midi j'ai du temps j'en profite pour bricoler sur ma semi. Depuis qu'on charge les tôles par trois piscines j'ai l'impression que ça balance plus, elles cognent dans le tablier, il est bien bousillé. Il me reste de la fibre et de la résine dans mon fourbi, je fais un truc propre. Je colle une latte à l'intérieur histoire que ça ne recommence pas et le tour est joué. 17h30 le camion est à Bourogne.

     

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  • chez Gefco
    1905km
  • Vendredi 25 Octobre 2024
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    A 6h et quelques je suis à Bourogne, il pleut. Rebelote j'évite le péage par Dannemarie comme d'hab'. Chez TransGourmet je suis attendu comme le messie. La fille sur le quai me file un tire-pal, à deux ça drope, un troisième colle les étiquettes et range dans le palettier. Ils me redonnent 33 Europe, merci ciao, à la prochaine. Le jour s'est levé, mon pauvre camion est de nouveau dégueulasse, la loose !

    Étienne m'avait dit hier qu'on irait reposer les Europe chez Gefco Mulhouse, c'est plus simple que de les rendre à Perpi. Donc je prends la direction de Sausheim. C'est un peu long, ceci dit j'ai le temps je ne recharge qu'à 15h. Ici Gefco c'est le gros truc, faut aller voir le gardien, il déclenche une porte, tu vas au bureau, pareil pour sortir, putain c'est une prison ? En fait j'en sais rien je ne suis jamais allé dans une prison. Cela dit ça viendra peut-être. Le jeune à l'affrètement est bien cool, il tamponne mon récép histoire que je ne revienne pas faire le circuit, cool. Je fais le tour des bâtiments je chope un cariste, il veut me vider en latéral, c'est mieux ça va plus vite. Yooh hopla sââlut !

    A 11h je suis à Seppois. Je devais charger une couverture à 14h mais Jean-Charles y était ce matin, il me la prise. On a fait notre truc sans rien dire à personne, j'ai gagné 50 bornes. Quand Martine me voit elle me dit : « tu ne devais pas charger chez Laily à 14h ? » « Si si c'est bon t'inquiète. » Elle a bien compris que j'ai pas trop respecté la procédure. Procédure qui fait faire des km pour rien, merde !

    J'ai largement le temps de pointer mon bazar, balayer ma caravane, manger. Je vois Romain me passer devant, puis Geoffroy, allez-y faites vous plaiz les gars. A 14h45 c'est enfin mon tour, une fois de plus je suis le dernier. A 15h30 je referme, une demi-heure plus tard je suis de retour à Bourogne. Bon week à tous le ciel vous tienne en joie.

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  • Alba la Romaine
    l'Ardèche
    bon ben voilà
  • Lundi 28 Octobre 2024
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    La semaine ne fait que 4 jours, faut avancer, un peu avant 5h je suis au camion. Comme un lundi normal première pause à Villemotier, café pain aux raisins, pain pour midi, tout ça en 15 minutes.

    J'arrive dans la ville de Paul Bocuse à 9h et demi, le parking du péage de Miribel me tend les bras. 30 minutes dans la niche, pas réussi à dormir mais le compteur est remis à zéro c'est le plus important. Je ne sais pas si ça a bouchonné ce matin mais là ça roule tranquille. Je fais le grand tour. Baloo m'a vu à la sieste, on papote un peu, il monte à St Vulbas.

    L'A7 est fluide, ça repose, je sors à Montélimar nord. Un webmaster camionneur à l'occasion habitant dans le coin m'avait dit que la déviation du Teil devait être ouverte, que nenni, les panneaux annoncent une ouverture premier semestre 2025. Donc comme d'hab' depuis le tremblement de Terre, il faut tirer jusqu'à Viviers.

    A 13h30 on se retrouve avec Patrick qui me fait l'assistance devant la cave de Ruoms, on transvase la rénovation dans sa fourgonnette et on va à Sampzon. Vendredi Maps annonçait le pont sur l'Ardèche fermé, ce matin ce matin ce n'était plus le cas, on va voir sait-on jamais. Mon cul Paul, c'est toujours fermé. Dans un sens c'est bien, je n'ai pas demandé une assistance pour rien. Donc on fait le tour par la montagne, c'est pas si long que ça, il doit y avoir 6 ou 7km pas plus, mais il était hors de question de se taper ça en chariot. En camion encore moins, c'est interdit aux 3t5 et c'est justifié. Arrivés chez la mamy on lui pose son énorme liner au fond du garage, j'apprécie de le faire à quatre bras. A 14h30 Patrick me repose au camion, tip top.

    La suite est dans le Gard, je coupe par Vallon Pont d'Arc, Barjac pour me retrouver à Bagnols sur Cèze, par là il y a juste après Barjac où la descente est bien étroite dans les gorges de la Cèze, les voitures se serrent et voilà.

    A 16h pile je suis à Tresques, le début du chemin des clients commence par un genre de parking sous des pins, parfait. Je débâche, je pars faire le premier tour et c'est le drame...le chemin est barré par des bites en ferraille, je vais voir à pied... Je me suis fait avoir comme un bleu, il faut faire tout le tour du quartier. Pas grave, je referme sommairement histoire d'approcher un peu le camion. Chez les clients il y a une fort jolie jeune femme, ah mais oui, c'est la commerciale du secteur, on s'était déjà vu je ne sais plus où dans la montagne au dessus.

    A deux minutes près je valide une 11h chez la reine des desserts, même si cette semaine on s'en fout un peu. Des 11 hein ! On ne se fout pas de la reine des desserts. Ce soir elle avait fait un Tiramisu aux spéculoos, mortel !

     

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  • à Nîmes
    Marseillan
  • Mardi 29 Octobre 2024
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    Ce matin j'ai le temps, ma piscine de 10h est reportée à 13h, j'ai fait comme ça parce que j'avais une réno à Lodève mais elle a été annulée. Café, pain-beurre, douche, la patronne me demande 4 €, pas assez cher je lui laisse un billet de 5, faut pas déconner.

    Ce matin je livre dans Nîmes, pas loin du quartier de Pissevin, la nuit c'est une zone de non-droit, à 8h30 ça va, tout le monde dort. Un coup j'avais galéré par là mais ce matin c'est tranquille, un boulevard, puis une rue large, puis une avenue, je trouve à me garer fastoche, posé juste en bas de la rue des clients. Le monteur est sur place, il est tout seul pour démarrer, ses gars sont sur un autre chantier, je lui file un coup de main pour porter les tôles, faut pas déconner, bis.

    A Sommières je me gare proprement, je bricole ce carnet, j'ai le temps de manger.

    Depuis là je passe par Restinclières, la route est interdite depuis un an ou deux mais c'est juste un caprice, ça passe tranquille et je livre à Castries, côté Restinclières. Sinon il faut aller tourner à Lunel, payer l'autoroute et revenir ici. Allez c'est bien, venga !

    Je suis à Castries un peu avant 13h. La cliente me demande si elle doit enlever la voiture garée devant le garage. Comment dire ? A moins que je monte dessus avec le chariot. Elle a une Tesla mais n'a pas la clef. Je vois qu'elle pinaille, elle téléphone, retourne à la maison et revient avec une carte, la clef de secours j'imagine. Sur ces entre-faits son mari rentre, il roule avec une petite GS 750. Changement de pied, je pousse les tôles par le portillon et les colis dans le garage. Pour contrôler j'entre, le plafond du garage est en biais, je me fends le crâne, soit je suis trop grand soit le garage est mal branlé. La tête ça saigne beaucoup, c'est pour épater les filles, c'est con il n'y a pas de filles.

    A 15h je suis à Marseillan, le quartier n'est pas bien large, je pensais me retourner au bout de la rue, ça va mais il n'y a rien de trop. Le panneau stop à gauche a frissonné de peur. Stéphane m'avait prévenu, c'est vrai le client est sympa. Du coup je prends ma visseuse, on se fait l'escalier à la main jusqu'à l'arrière de la maison et je le refixe sur la palette, le reste dans le garage, un café là dessus et zou !

    La dernière piscine est à Sérignan, j'ai déjà eu de grosses embrouilles avec les flics municipaux je n'avais pas envie de retomber sur eux mais on livre dans un quartier neuf assez loin du bled, pas loin de la mer. Les rues sont très étroites, je me gare un peu loin. Le commercial se radine, vu l'état du terrain il pensait qu'on allait devoir tout dépoter, la maison n'est pas finie, c'est pas la mamy qui allait le faire. Il a beaucoup plu mais c'est juste mouillé en surface, sous 5cm de boue c'est dur. Il n'aurait pas fallu y passer 50 fois non plus, je pousse tout dans le garage, je finis ric rac sans m'embourber. Je contrôle et je me coupe le gras du pouce avec le bord d'un carton, putain j'aurai saigné le cochon aujourd'hui.

    Laurence m'a évidemment envoyé un retour, on recharge à Rodez demain, je remonte jusqu'à Paulhan, à chaque jour suffit sa peine.

     

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  • en montant l'Escalette
    viaduc de Millau
    j'ai tout pris
    Lozère
  • Mercredi 30 Octobre 2024
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    Quand j'entre dans le bar un type, je comprends que c'est un routier à la retraite, me dit : « les forçats de la route au café. » Euh, comment te dire ? Forçats, il est 7h, je boucle une coupure de 13h, dans l'histoire de l'humanité il y a des forçats qui en ont chié plus que moi. Café chocolatine douche, à 8h je m'en vais. A la sortie du pays dans la zone vers Irrifrance il y a une nouvelle boulangerie, magnifique, je me prends un joli seigle.

    Je passe mettre trois gouttes de gas-oil à l'AS24 de Séverac et à 10h et demi je suis chez Lactel à Rodez. Pour rendez-vous 14h, je suis pas trop mal. Sur la pointe des pieds je vais au bureau, le chef de quai regarde le planning, « revenez dans un quart d'heure, je regarde ce que je peux faire. » Je laisse passer une vingtaine de minutes, j'y retourne... « Vous faites 200m, dans la rue vous trouverez le quai 6, on finit un camion et j'envoie quelqu'un. » Le temps de me mettre en place, dépendre le chariot, donner un coup de balai sur le parking histoire de ramasser la terre de mes roues, la porte s'ouvre. Ils sont deux, un qui descend les palettes des racks et un qui charge au trans-pal électrique. 33 palettes de Matin Léger, les petits alsaciens allergiques au lactose pourront déjeuner dans les semaines à venir. Retour au bureau pour les papiers, le chef de quai me dit : « vous savez nous on travaille de journée, tout ce qu'on peut faire on le fait, ensuite je rentre chez moi. » Très bonne mentalité, c'est tellement rare. A midi et quart je me sauve, pour rendez-vous 14h c'est pas mal. Je n'ai plus qu'à me rentrer tranquille, c'est à livrer lundi 8h à Système U Mulhouse.

    Ici les paysages sont magnifiques, avec 25t + le chariot dans les côtes t'as le temps d'admirer et de compter les vaches dans les prairies. Je me fais une ou deux petites coupures réglementaires. A Vichy j'appelle Jean-Charles, il remonte de Damazan il coupe à St Eusèbe, je pensais finir au Tom Bar mais c'est con, j'ai les heures, je change mon fusil d'épaule. Je chope juste un pénible avant Lapalisse, il roule à 75 grand max, je pensais à un mec de l'est mais non c'est un bon Français en Renault, heureusement il prend en direction du centre routier. C'est ça casse-toi bordel de traîne-savate, laisse-moi aller boire une bière avec mon pote. A 19h40 je suis garé moi aussi à St Eusèbe, jamais je n'aurais imaginé être là ce soir.

     

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  • la sonde HS
    la photo rituelle post-lavage
    la récap
  • Jeudi 31 Octobre 2024
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    A 5h05 ma vessie me rappelle mon âge, j'avais mis le réveil à et quart, ça va. Ici elle a du pain frais dès l'ouverture, café pain-beurre douche et zou !

    Je vous ai déjà parler du verbe franc-comtois « clairer », depuis hier j'ai le voyant moteur qui claire en orange au tableau de bord, j'ai le temps, à 8h je suis chez Scania Besançon pour faire au moins un diagnostic, je me claque devant une porte, un coup d'ordi, ou de valise comme on disait autrefois ; résultat c'est une sonde Nox qui est morte, le gars me demande si j'ai le temps. Oui oui vas-y, ce sera fait. Il m'annonce une heure mais en 40 minutes c'est changé. Il fait une série de tests et ça semble bon, le voyant est éteint. Il ne claire plus quoi ! Merci ciao, c'est là qu'il fait bon être en contrat d'entretien, chez Todd la sonde vaut 376 balles hors taxes, tu rajoutes au moins une heure de main-d’œuvre, t'as cramé un billet de 500 boules, t'as rien compris au film.

    Avec ma sonde toute neuve m'en vais laver chez City Car, un camion de chez nous est sous le tunnel, un gars que je ne connais pas, il roule avec l'ancien camion de Michel, désormais retraité, le camion bientôt aussi d'ailleurs, ainsi que le nouveau chauffeur qui me fait une impression bizarre. Bref, on s'en fout de mes impressions. Ici ça lave vite et bien, il met un bon coup sur le chariot, il ne reste plus qu'à espérer que la route soit propre jusqu'à Bourogne.

    Cyrille a fait décrocher une semi vide au quai 3, je me mets au 2 et je transvase direct. Je vais au bureau raconter ma vie à Pauline, elle s'endort devant tant de platitude, blague à part fallait cadrer un ou deux détails de boulot. Pas de gas-oil j'ai assez pour rentrer, c'est con d'en mettre alors que je suis en vacances ce soir. Je me rentre par la Haute-Saône, les routes sont propres, au poil, merci pour le lavage. A 14h je suis de retour à Bourogne, bon week', on se retrouve le 12 novembre , le ciel vous tienne en joie.