FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2024 Partager sur Facebook
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  • Mardi 12 Novembre 2024
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    Alors c'est ça ? Je pars une semaine et quand je reviens j'apprends que vous avez laissé triompher les cheveux orange, la bêtise, le mensonge, le racisme contre la féminité, l'élégance, le progrès et l'intelligence. Vous n'êtes pas raisonnables.

    La raison a pris une grosse baffe mais faut y retourner quand même, à 8h je suis à Bourogne. J'avais une petite tournée en petit régio mais Pauline m'a demandé de prendre une tournée de Belgique, ça m'arrange bien. J'arrive à Seppois avec une heure d'avance, le Fred est en place, une fois de plus il monte en Hollande avec des piscines de campings et quelques France à poser en passant.

    J'ai un bon gros chargement, tout passe au sol ric rac. A 11h je me sauve. Ce n'est pas moi qui ai fait le programme évidemment, je ne commence que demain dans le 57, moi j'en aurais fait une cet après-midi mais c'est pas grave.

    Je mange un bout vers Luxeuil, c'est le pays du jambon mais je n'en ai pas, j'ai pas assuré. Les vacances m'ont crevé, je chope un gros coup de barre vers Nancy, bonne sieste réparatrice. C'est toujours mieux que d'embrasser un pilier de pont.

    A 17h30 je suis au centre routier de Metz, punaise il fait déjà nuit ! Je me gare à côté de deux ensembles cramés, le serveur me racontera qu'il y en avait 3, des gars de l'Est ont fait un barbecue...un peu trop proche. Les chipos devaient être immangeables.

     

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  • Mercredi 13 Novembre 2024
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    Les douches sont toujours royales ici, un grand crème et je me sauve à 7h et demi. Je commence à 8h à Denting, Maps voulait me faire prendre une rue avec un passage à gué vachement raide, nan ben c'est gentil merci, il y a un petit pont à 100m, on va faire simple. Vite fait je dépose une rénovation en échange d'un chèque.

    Ensuite je vais à Manom, le GPS Scania me fait faire des détours, je crois qu'il y a un pont du chemin de fer par là, vaut peut-être mieux faire 3km que de se retrouver bloqué à faire un demi-tour hasardeux. La maison se situe Grand rue, mouais, pas bien large la rue, coup de bol je trouve une impasse à 100m, un rond-point juste après histoire de me retrouver à ma main, nickel. En fait d'impasse c'est une route qui allait dans les champs qui a été fermée, c'est un spot des papys pour faire pisser le chien. Je peux faire mon truc sans risque. C'est un client Séréna, il fait tout faire donc il s'en fout un peu de ma vie. On range tout dans le garage, contrôle et ciao.

    La livraison suivante est à 10 bornes de là mais entre midi et deux, j'y vais je verrai. Pas de bol il n'y a personne, par la fenêtre de la porte je vois juste le robot-aspirateur qui tourne mais il ne peut pas grand chose pour moi. A 11h05 la mamy rentre des courses, elle est désolée de m'avoir fait attendre. Ben non madame, je me présente avec une heure d'avance, je ferme ma gueule, point. J'ai pas dit gueule mais c'est l'idée. Je commence, le mari rentre au bon moment, on se fait l'escalier à la main, le reste dans la cour. Il n'y a plus de garage, transformé en chambre de plain-pied mais où trône une magnifique 1200 RT.

    Pour aujourd'hui il me reste une piscine au Lux, ce devait être à Dudelange juste à la frontière française, mais l'adresse a changé, c'est plus au nord. Le Luxembourg c'est pas bien grand, je mange un bout par là et à 14h je suis dans le bled. La rue est une impasse mais il y a une grande boucle au bout. Là j'ai pas tout compris, le client porte un nom français, franc-comtois même qui se termine en OT, comme moi oui, mais sa mère lui parle en portugais et avec les autres gars ils se parlent en patois luxembourgeois, un dérivé d'allemand bizarre. La rue c'est Auf quelque chose, sur la plaque le auf se transforme en op. Bizarre je vous dis. Le garage est plein, le client veut que je laisse tout dehors, je lui dis de faire un peu de place, j'arrive à glisser la palette d'accessoires, c'est mieux.

    Le gas-oil crie famine, je trouve une AS24 dans une Total. C'est finit ici les files de camions sur les grosses stations d'autoroute, à la Total le gas-oil est affiché à 1€43, c'est pas mal quand même.

    On est mercredi, je reçois un programme picardo-nordiste, impeccable, j'ai largement le temps de le faire et le renvoyer.

    Je coupe à Namur, sur Truckfly j'ai trouvé un petit resto italien, faute de routier j'ai une position stratégique pour me doucher à la prochaine station sur l'autoroute demain matin.

     

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  • Anvers by night
  • Jeudi 14 Novembre 2024
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    Je démarre à 6h à l'issue des 11h, ça ne sert à rien mais ça mange pas d'pain. Je m'arrête donc à la Total avant Charleroi, à 6h30 les places sont clairsemées mais c'est pas facile quand même les derniers arrivés sont garés en merde en travers. Je trouve une tite place quand même. Petit déj au camion ensuite je vais à la douche. Pas cher c'est 2€10, mais il faut 90 centimes pour entrer dans les chiottes. 3 balles ça reste correct d'autant que c'est nickel propre.

    A 8h je suis de l'autre côté de Charleroi, dans une rue assez facile. Ce qui est moins facile c'est l'accès au jardin, les clients ont mis la benne pour évacuer la terre au plus proche, devant le portillon. Le Moffett me regarde et il me dit : « même pas on essaye. » Non t'inquiète, une benne vide à la rigueur mais avec au bas mot 10m3 de terre … Les clients souhaitent tout ranger dans le garage, j'ai le temps, on se fait les tôles à la main, je pousse l'escalier, pas de margelles, pour une fois ça m'arrange. Un café, largement mérité, là-dessus et je file.

    Je vais à l'agence Waterair, bizarrement Vitrival est dans la province de Namur alors que c'est bien plus proche de Charleroi. C'est pas bien grave, et si on veut des explications ceux qui ont décidé du découpage des provinces ne doivent plus être très frais. La cour, bien que toute neuve est mal branlée. La dernière fois j'ai voulu faire les choses bien en marche arrière mais ça va pas du tout, là j'entre en marche avant c'est bien plus facile. J'ai pas mal de fourbi, du sav, des margelles, un escalier, une palette de tôles que je devais poser au diable, ils préfèrent ici, et une piscine complète pour Liège, ça les arrange que je laisse tout ici, et moi donc ! On recharge une petite palette de sav en retour. Le jeune magasinier est bien sympa, il fait péter le café quand on a finit. Il me bloque la circulation pour sortir, nickel.

    Du coup il ne reste qu'une couverture à livrer à une centaine de bornes. Je trouve une jolie boulan' à Fosses la Ville, facile pour se garer en plus.

    A 14h30 je suis à Diepenbeek, pour rendez-vous 16-18h... j'y vais sur la pointe des pieds, le papy est chez lui. En plus il parle français. Je retourne au camion, je reviens avec la bâche. Il voudrait qu'on la passe dans le jardin par l'arrière, il me faut rouler une cinquantaine de mètres dans l'herbe, c'est bien mouillé... Pendant ce temps il va demander de l'aide au voisin, je passe la couverture par dessus le grillage, pour la récupérer à bouts de bras ça fait son poids. Il me dit : « t'es jeune toi, moi j'ai 74 ans. » Jeune tout est relatif, j'ai quand même pris un gros coup de pelle dans la gueule la semaine dernière.

    Cette fois je suis vide, j'écris à Laurence, on recharge demain matin à Anvers pour Besançon, rapide coup d’œil sur Maps, la boutique ferme à 15h, c'est mort. Anvers c'est la capitale mondiale du diamant, nous on charge du sable, c'est un minéral aussi, avec une valeur à la tonne légèrement inférieure. Comme hier je trouve un troquet sur Truckfly, Meet & Eat, pas loin du rechargement, nickel l'histoire.

     

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  • récap
  • Vendredi 15 Novembre 2024
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    Café, un bocadillo au fromage, une douche et zou ! J'y vais un peu en avance pour descendre le chariot et le laisser un peu loin des regards, généralement dans les usines les gens s'en foutent mais il suffit de tomber sur un casse-couilles. Ça nous était arrivé à la litière à chat dans la province de Saragosse il y a des années avec mon collègue François, un mec nous avait dénoncés du coup on laissait les chariots dans un garage de bagnoles à Calatayud.

    A 7h et demi je suis au guichet, j'avais vu sur les avis Google que le gars parle français anglais allemand russe et néerlandais fatalement, ça me sidère toujours ces gens polyglottes, moi j'ai tellement de mal à sortir deux phrases potables en espagnol. Bref, le mec explique très bien la procédure, bascule, à 8h ...etc... A 8h je suis en place dans un grand hangar, les big-bags sont au sol, les gars se mettent à deux, un Fen avec un éperon pose le sac sur une palette et l'autre avec des fourches normales charge la palette dans la semi. On sent bien que c'est pas leur première fois, ça file. Il me faut sortir les gummis, ils sont au fond du coffre, j'en ai juste assez pour 24 palettes. C'est juste juste, il faut rentrer les deux dernières palettes par les portes. Le cariste est cool, il ne fait pas d'histoires pour ma palette de sav en retour, il la pose sur les sacs et basta. Il me faut dérouler 12 sangles, un record ! En 55 minutes c'est chargé, sanglé, refermé. Retour à la bascule, papiers, je rembarque le Moffett et hasta luego. Bonne surprise je croyais charger pour Besac' devoir laisser l'ensemble au dépôt, mais non c'est pour Baume les Dames. Nickel l'histoire, je me rentre direct.

    Le ring d'Anvers ça va mais Bruxelles est une plaie, le ring passe à une voie et plus loin à la bifur' de Namur il y a de gros travaux, c'est pénible mais c'est comme ça. Ensuite ça roule.

    J'ai coupé 15 le temps de faire les papiers, je finis les 30 à la frontière à Longwy, il est 14h j'ai les crocs et d'ici ça rentre tranquille à Belfort.

    Metz nickel, Nancy idem, à 17h30 je pose le camion à Bourogne, mieux que sur le plan mon histoire. Bon week', le ciel vous tienne en joie.

     

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  • Lundi 18 Novembre 2024
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    J'ai une toute petite semaine, à ma demande. Vendredi j'ai rendez-vous chez le cardiologue, j'ai rien mais à mon grand âge faut pas hésiter à se surveiller, Pauline m'avait donné une jolie tournée sur le sud-ouest, j'ai dû demander de changer. La loose ! Après je ne peux pas demander une petite tournée et me plaindre de l'avoir. Donc puisque je glande j'ai pris rendez-vous chez le dentiste, aussi pour un contrôle, putain je vais ruiner la sécu à moi tout seul.

    A 9h et demi je suis à Bourogne, en route. Vendredi j'avais appelé le client, la petite dame au téléphone m'a dit de venir quand je voulais, donc quand je veux c'est milieu de matinée. Évidemment je prends la nationale, il faut pas loin d'une heure quand même. La boutique n'est pas bien grande, on décharge dans la rue, le gars a un petit Fen électrique pas bien vaillant, au bout de 7 ou 8 palettes il n'a plus de batteries. Purée gars ! Le lundi matin ton tracassin est out ? Bon pas grave, je termine tout seul, en plus avec mes rallonges ça m'évite de déplacer le camion de l'autre côté de la route pour vider le côté passager. Quand c'est vide j'appelle Cyrille mais je connais la réponse : salut bonne journée.

    Pour changer je me rentre par l'autre côté, à 13h je suis de retour à Bourogne, fin de mission.

     

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  • c'est St Louis Bâle là-bas
  • Mardi 19 Novembre 2024
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    La semaine dernière je parlais ici de mon collègue François et ce matin bingo il est à Bourogne, ça fait des années qu'on s'est pas vu. Quand Buffa a arrêté il n'a jamais été muté chez JP à Lyon, il est toujours resté là, il a 23 ans d'ancienneté c'est plus le petit jeune que j'ai connu.

    Je ramasse une couverture à Grandvillars et je file à l'usine. C'est Alex qui me charge, faut qu'il se refasse la main, Fabrice surveille. Quand c'est fini on va boire le café évidemment.

    J'ai largement le temps de faire chauffer une soupe conjugale et à 13h je suis à Aspach. Le client est le sosie de l'excellent Philippe Rebbot mais en plus vieux, la même dégaine . Il y a pas mal de bazar, j'y passe un moment. La maison est devant un grand champ de maïs, maïs récolté mais la rue est un tas de boue. Le client râle contre le paysan, il me dit qu'il a passé un coup de lame mais vite fait. Moi je pourris juste mon chariot, c'est pas bien grave.

    Ensuite je vais du côté de St Louis, la maison du client est dans l'alignement de l'aéroport Bâle-Mulhouse, pour les passionnés d'aviation civile le spot est terrible, pour y habiter faut aimer le bruit des réacteurs. Le papy me laisse faire mon truc. La pluie arrive quand j'ai fini. La météo avait annoncé une journée de pluie, moi j'ai rien vu.

    La dernière livraison du jour est à Wittenheim, pas loin de la grande zone commerciale. Je suis un peu en avance, la cliente rentre dans les 5 minutes. Elle voudrait que je rentre tout dans le garage, sauf que la descente est très prononcée, c'est presque impossible de poser les palettes, je pose, sors les fourches et je pousse, le carrelage est bien lisse ça va tout seul. Quand je m'en vais il fait nuit bien sûr. Je recule et c'est le drame, j'entends un gros crac, je pense que j'ai bousillé le carénage côté passager, je descends avec ma lampe... purée j'ai juste gratté le marche-pied mais en dessous. Faut se coucher sous le camion pour le voir, putain c'était ma carte chance, j'aurais arraché le marche-pied c'était pareil. Je déteste manœuvrer de nuit, je sais pourquoi.

    Je me rentre à Bourogne par Dannemarie ; au quatrième top de 19h je suis garé, tip top.

     

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  • il est costaud ce pont ?
  • Mercredi 20 Novembre 2024
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    A 8h je suis au camion, le premier client est 4km900, à la grille de chez Jacky il n'y a plus que 4km700. La maison du client est dans une longue courbe à droite, je ne vois pas arriver les voitures, je suis trop jeune pour mourir, je vais me retourner à Meroux, le bled suivant. Cette fois je suis à l'intérieur du virage, ça me plaît mieux. Le client m'a vu freiner puis repartir, il commençait à s'inquiéter paraît-il, du calme mon grand, du calme. Il n'est pas chiant, il me demande de tout poser en vrac dans le garage, il est retraité, il aura le temps de ranger, c'est une très bonne idée.

    Après ça je monte à Pont de Roide, je croise une ou deux bagnoles avec de la neige sur le toit, il a dû neiger dans le haut, c'est vrai que ce matin ça meule, ici il a plu dans la nuit donc en haut... Ici la cliente veut que je laisse tout dehors, pas la palette d'accessoires madame. De retour au camion Martine m'appelle, une cliente de la semaine prochaine dans le nord a appelé, sa rue sera barrée pour refaire l'enrobé. Je la rappelle, je négocie une livraison à 7h le matin avant la fermeture, on fait ça, elle est contente et moi encore plus. C'est toujours con de reporter une livraison.

    Je prends la direction de la Haute Saône, j'ai encore largement le temps de manger.

    A 13h je suis à Moimay, ici aussi la rue qui monte dans le pays est barrée, vu la couleur des tuyaux je pense qu'ils refont l'induction d'eau... Je négocie avec le gars sur la pelle : je laisse le camion en bas mais vous me laissez passer en chariot, j'ai deux tours à faire. Il est ok, au poil, sinon il me fallait faire un purée de détour et finir par un chemin en terre, non merci. Les clients sont super gentils, à la fin ils veulent payer le café mais je refuse. En bas les gars attendent sur moi pour ouvrir une tranchée, faut pas que je déconne.

    Pour le goûter je repose le camion à Bourogne, halte aux cadences infernales !

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  • il est temps de rentrer au chaud
  • Jeudi 21 Novembre 2024
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    A 14h je suis à Seppois, Fabrice est en train de finir de charger un affrété pour le Portugal, il a déjà sorti mon voyage, je contrôle pendant qu'il termine. Dans le quart d'heure je prends la place, j'ai un gros chargement, faut se torturer un peu. Le temps change, il commence à neiger, je prends quand même le temps d'aller voir la cheftaine au bureau pour me plaindre. Les volumes ont baissé à cette saison, normal, alors ils ont décidé de fermer la logistique le vendredi après-midi. C'est égoïste. Dans deux semaines je ne charge donc que le lundi, mais en partant le lundi à midi, le mardi je n'en aurai pas fait lourd ! En chargeant le vendredi, le mardi matin t'es à pied d’œuvre. En plus à cette saison il fait nuit de bonne heure, le mercredi pas le choix je vais finir à la nuit, si c'est un lotissement bien éclairé ok, mais si c'est un chemin de merde ? Eux ils ferment et nous on rame ! Elle est d'accord avec moi, elle va en parler à sa hiérarchie. Mouais, le résultat n'est pas garanti mais j'ai essayé.

    Cette fois il neige fort, il est temps que je me rentre. A 16h30 je repose le camion chez JP, fin de cette semaine bizarre. J'ai quelques scrupules à travailler aussi peu mais la tournée on l'avait, si c'était pas moi fallait faire venir un gars de Besançon, alors que je suis sur place. Et j'avoue que ça m'a bien arrangé. Dès lundi retour aux choses sérieuses. Bon week', le ciel vous tienne en joie.

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  • bouhhh !
    les cygnes sur l'Oise
  • Lundi 25 Novembre 2024
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    A 7h je suis à Bourogne, la neige a bien fondu, on va pas s'en plaindre. J'ai encore de la neige sur le toit mais elle est mouillée, deux coups de freins deux virages et c'est par terre. J'ai hésité sur l'itinéraire mais il n'y a pas le feu, je monte full nationale. Première pause café à Vincey pour un quart d'heure, bizarrement il a moins neigé dans les Vosges que chez nous, Épinal Nancy il n'y a rien du tout. La 57 avant Nancy est quand même bien défoncée, refaire l'enrobé ne serait pas du luxe, on n'est pas sur la Nacionál II à Fraga mais pas loin. On freine un peu à Nancy vers le CHU, la mauvaise heure est passée pourtant. Voilà une éternité que je n'ai pas mis de gas-oil, je fais les pleins à Luxemont. La station est sur le parking d'un ancien resto, c'était une très bonne adresse mais c'était une dépendance du garage RVI qui a fermé, donc voilà. Ce matin je me suis annoncé à Laurence pour le retour, elle m'appelle, elle m'a trouvé un chargement mais avec mini 3 planches de chaque côté, câble TIR, bâches intactes, J'ai tout ça. Parfait.

    Le premier paquet de 4h30 m'amène un peu avant Reims, normal. Après la route est un peu moins facile, Reims Soissons Compiègne c'est plus chiant, on passe dans tous les bleds, la moyenne chute, même si depuis quelques années Compiègne est dévié par un long viaduc, on ne se paye plus les ronds-points après le bois. C'est là que Martine m'appelle, ma première livraison est annulée !!! Le client a eu un refus de la mairie. Putain il serait temps qu'il se réveille j'y suis dans une demi-heure ! Kit, Locaroc, escalier Pacio, je me retrouve avec 3m de plancher en retour. J'appelle Laurence immédiatement, elle est un peu vénère...c'est rien de le dire. J'évite une promenade dans l'Oise profonde, je tire tout droit direction Beauvais. Autrefois on passait dans Beauvais, maintenant il y a un petit bout d'autoroute de 3 km, ce sera mon seul péage de la journée, puis une pénétrante pour revenir sur la 31, super fastoche. Pauline me rappelle, on va poser la piscine annulée chez un transporteur dans le Nord, le Fred sera par là en fin de semaine c'est lui qui la récupérera, au poil.

    J'échoue entre Gournay en Bray et Rouen, petit routier, à voir. Punaise aujourd'hui j'ai fait plus de kilomètres que toute la semaine dernière, impressionnant !

     

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  • respect
    le plafond est bas
  • Mardi 26 Novembre 2024
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    L'ensemble du resto est dans son jus, le local de la douche sans chauffage, c'est pour les hommes poilus et tatoués, pas moi quoi. M'enfin je suis lavé,j'ai un grand crème dans l'estomac, tout va bien. A 7h et demi je suis à l'entrée de Rouen, le lotissement est de l'autre côté d'une butte, je reste à l'entrée et je vais voir à pied... Je peux y aller c'est relativement large. J'avais appelé le client hier soir, il m'attend. La maison est sur un vache de coteau, c'est impossible de grimper, même la mini-pelle n'y arrive pas, je n'essaye même pas, on pose tout dans le garage. Je suis venu tôt c'est bien mais je repars à la mauvaise heure, je ne suis pas loin de la route d'Amiens mais c'est chié long, à un feu faut attendre 5 ou 6 cycles rouge vert avant de passer. Après fatalement ça roule, il n'y a plus un chat.

    A 11h et quelques je suis dans les coins d'Albert, la rue est en impasse mais en faisant le tour du monument aux morts je suis pile en face pour reculer. La maison est en construction, on range tout dans le garage ici aussi. Il me faut échanger l'escalier, celui que je n'ai pas livré hier n'est pas tout à fait le même, le père et le fils me donnent un coup de main, ils n'ont pas bien le choix.

    La suite est plus au nord, je monte par Doullens ( ça se prononce doux lent moi je disais doulleinsss ) St Paul sur Ternoise, il y a pas mal de travaux, de circulations alternées, c'est chiant.

    La météo change, quand j'arrive à Dohem il tombe des cordes. Pas de bol c'est la plus grosse piscine de la semaine, couverture et tout le tremblement. J'ai le froc trempé, j'ai froid, le client m'offre le café, c'est pas de refus.

    Dernière livraison du jour à une quinzaine de km, la route est très passante, le jour descend, faut dire qu'avec la pluie le coin est plutôt lugubre. Je me gare à 150m sur un genre de parking, livraison assez facile. Quand c'est fini j'ai de la place je refais mon chargement. Je suis à nouveau trempé, il fait nuit j'ai froid. L'endroit est déprimant, c'est probablement la proximité d'Azincourt, je suis fatigué, j'ai reçu une pluie de flèches des « anglois », mon cheval est mort sous moi. Ah ben non je suis con, j'ai un Scania. Je vais couper au Moulin de la Barne, ce soir c'est Potjevleesch, plat réconfortant, c'est ce qu'il me faut.

     

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  • à Mons en Pévèle
    Lille
    chez Ricard
  • Mercredi 27 Novembre 2024
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    Réveil 5h, café pain-beurre douche et zou ! A 7h je suis à Mons en Pévèle, il était temps d'arriver, ça freinait déjà à l'entrée de Lille. Hier soir la cliente m'a dit de monter dans le lotissement, ça ne m'inspire pas, je vais voir à pied, bouh faut surtout pas y aller. Je me gare un peu plus loin, feux allumés. J'y vais en deux fois, rebelote, vu qu'on a changé l'ordre il me faut inverser les escaliers, ils se ressemblent mais la bordure n'est pas la même. La cliente est vaillante, elle porte les escaliers sans barguigner. A 8h je me sauve. Tout à l'heure c'était encore la bonne heure, là c'est la merde. On est mercredi mais il y a du monde, Maps me fait passer par Lesquin, j'ai l'impression d'avoir gagné du temps.

    Ma dernière piscine devait se faire entre 8 et 10, je serre le frein devant la maison à 9h58. J'avais prévenu hier que je serais hors créneau, le client m'avait dit qu'il avait pris sa journée. On se serre la main, j'explique mon retard, il confirme qu'il s'en fout, parfait. Il me raconte qu'il vient de racheter cette ferme, plein de bâtiments effondrés, le tôles ondulés des toits tombés au sol. Pfiou, pour refaire ça il ne faut pas jouer au loto, il faut gagner au loto ! Ça le fait rire. Il fait un temps de chien, il pleut, le vent est terrible, il me faut passer dans l'herbe 3 ou 4 fois, dessous c'est solide. Quand c'est fini sa femme fait le café, je veux bien. Purée la pluie le vent, c'est l'enfer ici.

    A nouveau je redescends à Lille, ça fait des km mais c'était ça ou la piscine de 7h était reportée, et là on ne gagnait pas un rond. Comme prévu je vais déposer ma piscine chez les transports Cassier. Là c'est comme à l'armée, tu vois un caporal qui demande l'autorisation au sergent, qui va voir l'adjudant qui demande au lieutenant, qui laisse décider le capitaine. J'arrive quand même à déposer ma piscine à l'abri sous un préau.

    A 14h30 je suis chez Ricard, moi le Ricard je voyais ça à Marseille. Le gardien me demande si je suis déjà venu : « non j'aime pas le Ricard, je ne charge que dans des usines dont j'aime bien le produit. » Il me regarde, je comprends qu'avec lui faut éviter le second degré. Aux expés il faut donner les cartes grises, une pièce d'identité, ils font des photocop's. Nan mais je vous dis que j'aime pas, je vais pas en prendre. On me donne un quai mais il paraît que j'avais rendez-vous à 11h, le gars charge un autre avant moi. Je vais me tirer un café, c'est gratuit, tu sens bien que ça brasse un peu de pognon là dedans. A 16h je quitte l'usine cigales pins sirop d'orgeat cacahuètes glaçons avec une grosse moitié de camions, Laurence m'a dit qu'on est payé complet, parfait. Je suis plombé mais sans câble TIR, faudra m'expliquer l'intérêt. C'est le Fred qui devait récupérer ma piscine vendredi mais c'est con, je retourne chez Cassier la rechercher. Je coupe 30, compteur remis à zéro.

    La question du soir c'est : je vais couper où ? Mon amplitude court jusqu'à 20h50, à cette heure je passe à Perthes. C'est hors de question de couper vers St Dizier, c'est une zone de non-droit, il y a des vols toutes les nuits, si les lascars tombent sur mon Ricard je vais me faire dépouiller. Tant pis je pousse jusqu'à Fronville, au O Christo Cook c'est grillagé et la barrière est fermée la nuit et on est loin de St Dizier. J'y suis à 21h05, je suis bon pour les heures mais l'amplitude est cramée d'un gros quart d'heure. Pas grave je tire un ticket, j'explique mon cas, je prends en photo le BL, le récép', l'acquis pour l'alcool pour prouver ma bonne foi. Entre nous, ça ne m'empêchera pas de dormir.

     

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  • en Haute Marne
    vous attendez papa
  • Jeudi 28 Novembre 2024
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    Je fais le tour du camion, les bâches sont intactes, je vais déjeuner et me doucher serein. A 7h et quart je secoue les poneys. A 8h et quelques j'appelle Cyrille pour savoir ce que je fais ensuite, je viens poser la piscine ? Je la garde ? Elle va me faire chier pour recharger ? Il n'en sait rien il est trop tôt, j'avance. A l'entrée de Besançon je rappelle ; je la garde.

    J'arrive chez U bien en avance, j'avance dans ce carnet puis j'ouvre et je pose ma piscine sur le parking. A 11h30 pile poil on me donne un quai. Je me vide, le contrôle est vite fait ce ne sont que des palettes hétérogènes comme ils disent, pas de mélange. Le réceptionnaire est un nouveau paraît-il, son chef passe et nous dit que je ne récupère pas les Europe, c'est un accord avec Ricard. C'est vrai qu'au chargement on ne m'a rien demandé. Je fais quand même noter zéro sur la lettre de voiture, si des fois que... Il est midi et quelques, je sors et je mange sur le parking extérieur.

    Alex doit changer les pneus avant du vieux Magnum, il veut récupérer les miens comme l'autre fois histoire de ne pas mettre du neuf sur un camion qui tourne en rond. Ça fait plusieurs semaines que cette histoire traîne, j'ai le temps, je l'appelle on se donne rendez-vous à leur magasin. J'y suis à 13h30, il paye le café et j'hérite de deux magnifiques gommards neufs. Je rentre au dépôt. Je dois charger deux lots pour Mulhouse et Belfort, parfait pour finir la semaine. Sauf que le lot pour Mulhouse n'est pas beau du tout. Je ne dénonce personne mais c'est un gros transporteur vert du 53 qui a posé les palettes à nos quais. Nous bonnes poires on aurait dû refuser ça, mais bon... Au Fen en mettant une Europe debout j'en redresse deux ou trois mais quatre autres sont trop moches, faut les refaire. Il y en a des cartons sur une palette Europe ! On cache les plus moches au milieu, c'est des bouteilles en tôle de sirop genre Teisseire, c'est pas cassé, c'est juste esthétique mais si je tombe sur un pénible demain. On est quatre, c'est chiant mais ça va vite. Je me charge encore une longueur de ferraille et je me rentre. D'habitude je passe toujours par la Haute Saône mais avec ces palettes bringuebalantes je prends l'autoroute, on va éviter de les refaire une deuxième fois.

     

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  • 2050km, un exploit ces temps-ci
  • Vendredi 29 Novembre 2024
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    Ma chérie me pose au camion à 7h, démarrage direction Mulhouse, je prends l'autoroute. Je suis chez U avant 8h, je n'étais pas venu depuis mes années Buffa, ça a bien changé. Le mec au guichet me dit ; quai 39 zone 3. Purée il y a du brouillard, les numéros de zones sont écrits en haut des bâtiments faut se déchirer les yeux. J'ouvre les portes, à vu de nez rien n'a bougé. Je me vide, cool, rien n'a bougé, pas de réserves. Purée c'est moi qui étais inquiet alors que je n'y suis pour rien et le branleur de chez Breger n'en avait rien à foutre. Bref c'est clos. La petite dame fort sympathique me redonne les Europe et je file.

    Cette fois je rentre par la 83, j'ai assez engraissé Vinci. Par ailleurs incapable de déblayer la neige la semaine dernière, mais personne n'attend rien de ces gens-là. A Belfort le réceptionnaire me dit d'entrer dans le bâtiment et d'ouvrir le toit. Ouhlà mon grand, on va faire autrement, je me suis chargé tout seul, je vais bien réussir à me vider. Sympa, il sort son Fen, la longueur fait quasiment 7m mais en diagonale sur les fourches il arrive à passer la porte. La délicieuse jeune femme du bureau me met un coup de tampon sur le récép' et ciao.

    A 10h15 je repose le camion à Bourogne, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.