| Carnet de bord de Mai 2019 | Partager sur Facebook |
C'est férié en France, rien ne presse, je me garde de l'amplitude au max. Je me lève, je vais déjeuner et me doucher, à 10h j'en ai marre, venga !
Premier arrêt au-dessus de Burgos à l'AS24, l'ordinateur de bord m'annonce 110 km et 5% d'autonomie, j'ai un réservoir de 700 litres mais je n'arrive à mettre que 522 litres. Va falloir que je creuse cette histoire...
A 14h je suis du côté de Bilbao. Un cariste me demande si j'ai mangé ? Non. Il me dit qu'on mange et qu'on charge après, on fait ça. A peine une demi-heure, je sens que ça bouge dans la semi. Au bout d'un moment le mec vient me voir, il a un problème : il me charge au trans-pal électrique mais il a un souci avec son Fen, il est en panne il ne peut plus dégerber les piles de palettes, il me demande si je peux le faire avec mon toro ? Ben ma foi, c'est mieux que d'attendre 4h que son engin soit rechargé. Le Moffett dans les allées de l'usine entre les racks c'est moyen, 2m45 c'est bien trop large. J'imagine faire comme sur cette vidéo, vraie ou fausse d'ailleurs, où un mec se retrouve enterré sous les racks tombés en cascade. Je ne bousille rien, le mec est content, tout bien. Il me charge complet de caisses vides de chez Bourgeois Besançon. Quand je remplis le CMR il me dit : « Ah tu connais l'adresse ? » Il prononce Trépillot en espagnol. Oh oui je connais, chez Buffa-ATS on trimballe ces caisses mais pleines depuis des lustres. Bon, j'ai pas vu le temps passer mais ça a été un peu long à charger, à presque 16h je me casse.
En repartant je vois que l'A8 est interdite aux PL du km 119 au 115, à l'allée j'ai bien remarqué qu'à un moment j'étais tout seul... Purée j'ai du cul, la milice basque n'est pas vraiment souple.
Bon maintenant je fais quoi ? Les panneaux lumineux disent que la frontière est fermée jusqu'à 22h, ça je savais. Bien sûr tous les parkings sont blindés. Je roule, je verrai bien... C'est comme ça que je me retrouve à Irun puis à la frontière. J'hésite à continuer, pas de flics au péage de Biriatou... Je n'ai qu'une coupure de 11h, ça risque d'être fin demain, tant pis je vais couper 3h à Hendaye. Je me gare comme la semaine dernière sur le parking de la gare, j'écris ces quelques lignes. Et un moineau vient se poser sur mon essuie-glace, il bouffe les insectes écrasés. C'est vrai que ça fait un moment que je n'ai pas vu Phil 26 mon pare-brise est dégueulasse. Tout doucement j'attrape l'appareil photo, tout doucement pour ne pas l'effrayer, mais il me voit et se barre. Vous allez devoir me croire sur parole.
A 20h je vais crouter de l'autre côté du pont comme l'autre jour. Et à 21h10 à l'issue des 3h de coupure je redécolle. Je pensais prendre la N10 pour éviter les flics au péage de Biriatou mais il y en a d'autres au rond-point, s'ils m'arrêtent je leur dirai qu'il est 10h moins 50. J'esquive, je prends l'autoroute, les flics contrôlent une bagnole, ils ne me calculent pas. Pfouu si ça se trouve ils n'en ont rien à foutre. Bref j'ai gagné 50 minutes et surtout j'évite de démarrer à 22 heures dans le flot de trafic. Ça roule tranquille jusqu'à Bordeaux, pas grand monde dans mon sens. A minuit la rocade de Bordeaux c'est cool. J'espérais au moins passer Bordeaux et couper à Montlieu la Garde pour être tranquille demain, j'arrive au centre routier de Barbezieux à minuit 45 et 8h57 de volant, mieux que sur le plan.