Carnet de bord de Janvier 2025 | Partager sur Facebook |
Réveil 4h et quelques, je fais chauffer un café, quelques biscuits, j'attrape le Dom au vol et richtung groß Deutschland. On monte par Lauterbourg évidemment. Moi ça va pas du tout, je ne suis pas douché, je répare cette erreur à la deuxième station sur l'A65. 4 balles la douche ça pique, c'est nickel encore heureux. Pas de bouchons on arrive sur les coups de 8h et demi au parc des expos de Francfort. On est 6 ou 7 camions à monter, les autres sont arrivés avant nous, on est au courant que c'est le bordel. Pour vous donnez une idée le parking est grand comme celui du centre routier de Limoges, on a eu du mal à trouver de la place ! On doit s'enregistrer sous un chapiteau, vous imaginez le nombre de chauffeurs à faire la queue. Nous on passe à côté de la file parce qu'on est préenregistrés. Chez ATS on prend la file VIP etpicétou. Notre porte est à 1 ou 2 km de là, pour entrer c'est fastoche mais à l'intérieur c'est un bordel indicible. Des camions de partout, des Fen, des types en blouson jaune qui font la circulation, qui font chier surtout. On trouve notre correspondant bisontin, il me fait garer, j'ouvre, il chope un cariste. Arrive un blouson jaune, il me demande mon pass, voit que c'est écrit halle 9, ici on est au 8. Il veut absolument me faire bouger. T'as raison, j'y suis j'y reste. Il me menace d'appeler son chef, vas-y, appelle le pape aussi. Mon cariste allemand l'envoie chier, nickel. Il me reste 3 palettes pour le 9, c'est à 100m. Rebelote un blouson jaune, moins agressif voudrait que je dégage. Un cariste qui vient de vider Yvan vient me voir, je lui dis que je n'ai 3 palettes. « Ouvre, je te vide. » Le gardien refuse, les vlà qui s'engueulent. Je referme et je me sauve de cette turne de fous. Finalement, arrivé dans les derniers je repars quasi le premier.
Étienne m'a pris un retour chez ses copains de Gefco, on recharge chez Opel à Kaiserslautern.
C'est à 140 bornes de mémoire, j'y suis juste avant midi. Je m'inscris au gardien, il me dit d'attendre au camion, pas de problème moi j'ai 13h comme heure de chargement, ce sera après le changement d'équipe j'imagine. J'imaginais mal. Ils appellent au haut-parleur, la voix est nasillarde, faut laisser la fenêtre ouverte et prêter l'oreille. Donc j'attends... J'en suis à ma 52ème grille de sudoku expert king en une heure lol, un combi de la polizei s'arrête devant ma calandre. C'est bon ils vont me casser les couilles, les vitres teintées la hauteur... Le flic vient me voir, me dit me monter dans le fourgon. On va en prison direct ? Il m'amène au bout du parking, il a serré des VL polonais, en surcharge. Il me demande si je veux bien transvaser un gros conteneur. C'est un bidule à la con, le passage des fourches est tout fin, c'est impossible de passer un tire-pal. Un coup de Moffett et c'est réglé. Je suis un social traître j'ai aidé la police. Je retourne à mes sudoku, et j'attends... Ce soir je visais le Pont d'Aspach, j'oublie, le jeune Florian sera à Strasbourg, j'oublie. Au fur et à mesure j'irai moins loin. Je vous la fais courte, j'entends ATS au haut-parleur à 17h00 !
Et c'est pas gagné, au parc à emballages ils chargent les camions un par un. Quand c'est mon tour il est 18h c'est la pause ! 30 minutes. Putain j'aurai tout eu. Le gars arrive avec une pile de 7 cageots. Moi je ne suis pas en réhaussable, faut faire des piles de 6. Putain j'aurai tout eu ! Il râle mais il n'a pas le choix. C'était pas complet, en dégerbant ça ira aux portes, c'est pas grave. Il y en faut des discussions pour rien. Je sors de là à 19h05, j'ai de l'amplitude jusqu'à la demie. Retour parking, tel le vieux routier je me fais chauffer une vieille conserve sur mon vieux bleuet. Game over.