Carnet de bord de Mai 2023 | Partager sur Facebook |
Ici on est garés au bord de la nationale, vraiment au bord, à la queue leu leu, il y a du bruit en soirée ensuite ça se calme. A 6h ça bouge à nouveau, m'en fous j'ai bien dormi. Je vois qu'en face pas mal de camions sont partis, coupure faite, et largement, je remonte jusqu'au resto. Café pain-beurre douche, je prends mon temps, à 7h30 je décolle pour de bon.
Depuis Survilliers une route coupe au travers direction Crépy en Valois, nickel. Sauf qu'après un patelin, à un carrefour les trois routes sont interdites. Purée je suis dans le sketch de Raymond Devos sur la place de l’Étoile... Sur l'atlas Michelin je vois qu'une des routes ne traversent aucun bled, c'est juste un caprice cette interdiction, zou !
A 8h et quelques je suis à Trumilly, garé devant un cerisier, mais pas trop près, à cette saison il faut être respectueux des cerisiers. Je livre une grosse piscine avec pompe à chaleur, local technique et tout et tout. Le client, bien sympa par ailleurs, me raconte qu'il n'est pas de la région, arrivé depuis peu dans le coin. Oui il vient de Meaux. Pfiouuu ! Meaux-Senlis ça fait une trotte, j'espère qu'il s'est remis du décalage horaire ! Ben oui faut quand même traverser la forêt d'Ermenonville...
Un café et je file, je dois être dans le nord pour 13h. Avant Péronne il y a un vache de bouchon sur l'A1, moi je ne supporte pas de payer pour être bloqué, même si c'est pas mes sous peu importe, donc je sors et j'enquille des routes de chèvres, à un moment je passe au dessus de l'autoroute, c'est bien planté. Je me balade, je passe un ou deux patelins bien jolis. Au final je ne sais pas si j'y ai gagné mais j'ai pris quelques photos pour ce carnet.
A 13h je suis à Béthune, je trouve du pain, je mange un bout vite fait. A 13h30 je suis devant une maison, comment la décrire ? Un foutoir incroyable. La dame qui m'ouvre est, non je renonce, c'est pas bien. Frédéric Lopez peut venir faire un « rendez-vous en terre inconnue » aujourd'hui c'est voyage au pays des cassos. Après, cette dame ne m'a rien fait de mal, c'est pas bien de juger, je raconte ce que je vois c'est tout.
La dernière piscine de cette petite semaine est à Englefontaine, à l'autre bout du nord. Je ne suis déjà pas trop en avance mais je me paye un bon bouchon entre Lille et Valenciennes, la DDE fauche l'herbe sur le terre-plein central, un beau merdier ! Je ne sais pas combien j'ai perdu de temps mais j'ai eu le temps de finir un sudoku.
A Englefontaine changement de décor, Renault Kadjar récente, propriété entretenue, gazon nickel, cour goudronnée mais impossible de passer à l'arrière de la maison, là où sera la piscine, côté soleil. Au fond je vois un portail, je propose au client de passer par là, il me faut faire le tour du pâté de maisons mais c'est plus simple que de tout dépoter. J'accepte un café quand c'est fini.
Bien sûr Laurence m'a envoyé un retour, on recharge demain vers Douai, je m'en vais couper à Vitry en Artois, c'est tout près pour demain. Je repars demain un peu de bonne heure, le patron me fait garer devant les autres. Bien. Quand je reviens de la soupe un Hollandais râle, il doit partir à 3h30. Je ne suis pas concerné, je ne suis pas devant lui, mais il vient se plaindre quand même. Je suis garé à côté d'un Belge flamand, ils s'engueulent à moitié, je ne comprends rien évidemment dans leur idiome à base greuk greuk. Quand le batave retourne à son camion je lui demande ce qu'il a dit : « laisse tomber c'est un con. » Ah ben alors, vu comme ça. Ceci dit oui, si tu démarres de bonne heure tu évites de te mettre au fond du parking.