FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Avril 2023 Partager sur Facebook
  • Photos
  • vers St Dizier
  • Lundi 3 Avril 2023
  •  

    Je ne vais aux piscines que demain, j'ai une grosse tournée en Tred chariot, à 5h15 je suis à Bourogne, zou ! Je commence à St Dizier donc je monte par Épinal Nancy comme les vrais. Par là c'est de la 4 voies tout du long sauf à Luxeuil, quand tu sais où sont les radars discriminants ça roule à fond à fond.

    A 8h j'appelle le premier client, je tombe sur le neveu, il me donne un autre 06, ça commence... Mais non, le tonton est bien sympa, il me dit que c'est le bordel à St Dizier à cause de travaux, on se retrouve à Ancerville. Je lui file son colis, c'est juste un élément de porte sectionnelle de garage, le paquet vient du Portugal quand même. Une signature, j'attends que 15 minutes soient passées et je file à Bar le Duc. La maison est sur un petit chemin, je reste en bas, je sonne , personne. J'entre dans la cour si des fois la sonnette est en rade, les volets sont fermés. Merde ! J'appelle Pauline, elle me dit : « en Tred on n'attend pas, on s'en va ». Pourtant le rendez-vous était cadré, la mémé attendra son carport en bois.

    J'ai pas loin de 4h30, je finis ma coupure avant d'arriver à Verdun. Ici aussi je livre un carport chez une cinquantenaire bien agréable, je lui fais de belles ornières dans la pelouse, je l'avais prévenue...

    Après j'ai exactement le même modèle chez des retraités à Thionville, j'y suis à midi et demi, le papy tient à m'offrir le café alors que je n'ai pas encore mangé, c'est gentil j'accepte. De retour au camion j'ai un message de la cliente de Bar le Duc, elle sera chez elle dans trois quarts d'heure. Je ne la rappelle même pas, mamy tu auras ta palette la semaine prochaine.

    Je mange un bout j'ai les crocs cette fois, et je descends à Talange, vieux quartier des rues étroites. Je dépose encore un carport, là c'est le voisin qui refuse d'élaguer un sapin, de guerre lasse la cliente va abriter sa bagnole.

    Ensuite je vais à Colligny de l'autre côté de Metz, ici je dépose un big-bag de cailloux blancs décoratifs. Et savez-vous d'où vienne les cailloux ? De Rognac, oui oui dans le 13 ! C'est formidable le commerce électronique, on trimballe des trucs sans valeur à travers la France. Nous on s'en fout c'est un transport payé mais c'est scandaleux au moment où la Terre crame.

    Après je devais aller dans le 54 mais c'est con je vais d'abord à Bistroff c'est plus logique, là je dépose une porte de garage chez un mec sympa, il croyait qu'on allait se la péter à la main, non non j'ai un engin c'est fait pour. Dernière livraison à Viéville pour une pergola de la même marque que les carports, là ça se vide dans une entreprise d'espaces verts, les gars ont un Manitou, je suis quitte de descendre le mien, j'en ai un peu marre ça tombe bien.

    Je n'ai plus qu'à me rentrer, enfin rentrer, pas vraiment, j'ai pas les heures et de loin. Je passe à l'AS24 à Épinal et je vais couper à Pouxeux. Il était grand temps que j'arrive, grand temps...

     

  • Photos
  • N83
    Communay
    l'enfer
  • Mardi 4 Avril 2023
  •  

    Je me lève un peu tôt, café-pain beurre-douche et je prends le temps de publier mon carnet de bord puisque ça remarche. Je mets en route à 8h tranquillou je ne charge qu'à 10h30.

    J'arrive à l'usine avec une heure d'avance, Victor a déjà sorti mon voyage, je vais chercher ma liste de chargement au bureau. Bizarre le camion de 9h30 a fini et je ne l'ai pas croisé sur la route, bon c'est peut-être un régio, il a pris direction Mulhouse et voilà.

    On charge, tout passe au sol d'autant que j'ai un report à Roquefort les Pins, 3m de plancher en moins. On papote avec le cariste, en fait je ne risquais pas de croiser le camion de 9h30 il n'y avait personne, et à 8h non plus, je suis le seul ce matin. Putain je suis vert. Je retourne au bureau pour râler. Il n'y a personne de la matinée et moi j'attends comme un con à Pouxeux. Pour nous appeler pour des conneries il y a du monde mais pour les trucs importants, mon cul Paul. Foutage de gueule. Heureusement que je suis venu en avance, à 10h45 je me sauve, c'est moindre mal.

    Je roule jusqu'après Lons, il est tard, je mange un bout en 15 minutes et je termine la coupure avant Lyon, normal.

    Ce qui l'est moins, normal, c'est le contournement, c'est carrément le gros bordel ! C'est un calvaire jusqu'à Givors, là c'est encore pire, la bretelle pour St Étienne est fermée, c'est le chaos de tous les côtés. Pour résumer c'est le bordel jusqu'à la sortie pour Vienne, impressionnant ! D'un coup comme par miracle c'est fini. Ah si j'avais chargé à 8h, je serais passé aux heures calmes, bref...

    Ça fait des années que je ne suis pas allé sur la Côte d'Azur, c'est toujours le vieux René qui fait les assistances petit camion, on se cadre pour demain. Je quitte l'autoroute à Avignon sud, je descends la N7, à La Bassaque j'ai encore de quoi rouler, je continue jusqu'aux Fumades, une valeur sûre.

     

  • Photos
  • Mercredi 5 Avril 2023
  •  

    Le troquet ouvre à 6h, je vais déjeuner et me doucher, ce qui me fait une 11h pile poil, c'est bien fichu mon histoire. A Aix en Pce, c'est écrit comme ça sur les panneaux, c'est déjà bien chargé, dans mon sens pour choper l'autoroute de Sisteron il y a pas mal de ronds-points, c'est limite.

    A 8h et demi je commence à Villeneuve, le lotissement est étendu, ma rue part à droite et à gauche, les numéros sur les maisons incohérents, je finis par trouver quand même. Je suis à côté d'un resto qui s'appelle « chez les Balu », très bonne réputation sur les réseaux sociaux, je m'arrête boire un café en deux minutes, la patronne m'a l'air super sympa effectivement, je n'ai pas pris le temps de manger...

    J'ai encore une rénovation à Volonne chez des retraités. Je dois faire demi-tour, je vais pas monter à Grenoble, je trouve un bout de parking, je fais ma manœuvre le long d'une haie, et je touche un piquet caché dans la verte. J'ai une petite trace sur mon feu côté passager. Merde, mais pas grave. Je livre ma réno et je file à St André les Alpes.

    Là je n'ai pas d'adresse claire, la cliente est sur messagerie. Je rappelle plusieurs fois, je laisse des messages pour qu'elle me rappelle, nada. Le nom de rue que j'ai c'est au bord de la nationale, je trouve à me garer, mal. J'enfile mon imper, je prends mon chien, on saute dans la 403 et je vais mener l'enquête. Pendant une heure et je n'exagère pas je marche, je fais toutes les maisons, toutes les boîtes aux lettres, rien. Je demande aux gens que je vois, personne ne connaît. Je rappelle encore et encore. J'appelle au bureau si des fois dans le dossier il n'y aurait pas un autre numéro, rien. Retour au camion, il est presque midi, j'attrape un chiffon et du polish, je nettoie la trace de ce matin sur mon feu, ça passe mes nerfs. Je préviens Waterair que je me casse, basta.

    Je suis contrarié, je vais me péter cette piscine, elle va me faire chier pour recharger mais je savoure quand même la route, c'est magnifique. Je mange un bout en quatrième vitesse et à 14h30 je suis au Sunset à St Jeannet. Le René arrive dans les 5 minutes, on transvase directement trois rénovations sur sa benne comme ça on ne revient pas là. Il voulait qu'on se retrouve vers chez lui mais ici ça m'arrange, le camion est garé pour ce soir, dans le 06 les places sont chères.

    En premier on descend dans Nice, enfin on descend puis on remonte, l'avenue puisque c'est une avenue est une incroyable impasse qui tournicote, impossible de croiser, les terrains sont à la verticale, les gens doivent faire des constructions improbables, des promontoires pour garer les bagnoles au-dessus du vide, ils sont fous ces niçois.

    Après on va à La Gaude, ici c'est un peu plus plat, pas beaucoup, la piscine est en bas du terrain, il y a une chiée de marches d'escalier. Pour repartir le camion patine, j'ai bien cru devoir descendre pour pousser... Ces bennes à vide ça patine pour rien.

    On se fait une dernière réno-margelles à La Colle sur Loup, ici aussi c'est tout petit, ça tourne à peine avec le 3t5, on frotte dans les haies, c'est infernal ce quartier. Pas le choix on se pète les margelles à la main, le vieux il a 73 ans mais il est vaillant. Vaillant et marrant, il a toujours une connerie à dire. Il me ramène au camion, il est un peu plus de 18h, le resto ouvre à ce moment, on va se jeter un canon, bien mérité. Dans la soirée la cliente de ce matin me rappelle enfin, elle me dit qu'elle a prévenu le commercial de son absence. Pfouu c'est pas les commerciaux qui gèrent la logistique ! Bref, je lui propose de la livrer demain soir en remontant. Ça me fait chier de me repayer deux heures de route de merde mais d'un autre côté je me débarrasse de la piscine. Il est trop tard, je verrai ça demain avec les filles.

     

  • Photos
  • Jeudi 6 Avril 2023
  •  

    Le patron ouvre à 7h moins le quart, c'est un peu tard pour éviter la circulation, café-douche et je file. J'ai rendez-vous avec René à Roquefort les Pins, hier il m'a dit : « tu verras, tu vas reconnaître. » Il est bien aimable avec moi mais le coin ne me dit plus rien, je finis par trouver son parking. On transvase une première rénovation-margelles qu'on va livrer à Biot. On dépose tout derrière le portail. Retour à notre camp de base, on charge encore une réno pour Vallauris, livraison au fond d'une impasse puis on retourne au camion pour cette fois charger une piscine complète qu'on monte au Rouret. La maison est au fond d'un trou, à un moment dans un putain de dévers le camion est pendu , il n'y que la roue avant droite et l'arrière gauche qui touchent le sol, incroyable.

    Il est vite midi on va manger à Grasse à son resto habituel, la table est réservée avec un post-it, c'est pas écrit son nom mais René.

    A 14h on se fait une dernière piscine à Villeneuve Loubet, rebelote un chemin qui serpente, faut s'arrêter pour croiser des voitures. Le client me demande pourquoi je ne suis pas venu en camion directement. Non non il ne blague pas, il me dit : « c'est si petit ici ? Je ne me rends pas bien compte. » Oui je te confirme, tu ne te rends pas compte. Après ça mon assistant me ramène au camion, fin de mission pour lui.

    Le camion n'a pas bougé depuis ce matin, en route. J'ai eu la confirmation je peux remonter à Saint André les Alpes. Après St Laurent du Var la route est en travaux, on doit se croiser, c'est étroit, hier en descendant ça ne m'avait pas marqué. Mais en montant tu as la roche de ton côté, je suis derrière un gars en bâché à un moment il a cagné la montagne avec le cul de sa semi, visiblement il n'y a pas eu trop de dégâts, tout seul j'aurais peut-être touché aussi faut dire que c'est interdit aux 3m60 normalement. Je suis soulagé quand j'arrive au bout des travaux, après ça grimpe dans la montagne c'est virage sur virage mais ça passe tranquille.

    A 17h15 je suis à St André, j'appelle le client il me fait un radio guidage, en fait hier je ne risquais pas de trouver c'était carrément pas là. J'étais un peu inquiet mais bof, je livre sur un petit chemin, rien d'extraordinaire, je suis à 2 ou 300m de la maison, fastoche.

    Laurence m'a envoyé un retour, on recharge demain matin à Avignon, rdv 7h, faut pas chômer. J'attaque fort sur la route jusqu'à Digne les Bains, c'est un régal en camion je n'ose imaginer en bécane. A 21h tout pile je suis à La Bassaque à Noves, ça a bien marché mon histoire.

     

     

  • Photos
  • ça c'était avant
  • Vendredi 7 Avril 2023
  •  

    A 5h30 je fais l'ouverture, je suis seul au bar, la serveuse me dit qu'elle a remarqué que le boulot est calme, elle n'a personne le matin, café, pain-beurre, douche et je file chez FM.

    J'arrive un peu en avance, on me donne un quai de suite. J'ai du St Mamet et du Haribo, je pensais faire deux quais mais tout se charge au 505, la cariste finit un gars de chez Ruiz (ex Cabaillé du Boulou) et elle m'attaque. Les papiers se font à un bureau vers la sortie, sauf que j'ai paumé la feuille d'entrée, j'ai dû l'oublier à quai. Je propose d'y retourner mais c'est loin, la fille demande à sa cheffe, pas la peine dit-elle, elle me fait confiance. Elles sont super sympas ces deux gonzesses, rigolardes. Arrive un autre chauffeur, lui aussi il lui manque une feuille, là je dis aus filles : « ah non il faut être rigoureuses, la procédure c'est la procédure, faut le renvoyer. » Éclats de rire, le mec comprend pas trop, je prends le temps de lui expliquer la blague. A 8h tout pile je me casse.

    Avignon Orange par la route c'est une plaie, je prends l'autoroute mais je sors à Piolenc j'ai le temps, je reprends à Montélimar comme d'hab'.

    Les 4h et quelques de volant m'amènent à l'entrée de Bourg en Bresse, c'est l'heure de la soupe ça tombe bien.

    A la sortie de Lons je reçois un texto de Laurent le Mauvais Garçon d’Épinal de FDR, il est sur l'A39, on se suit. Il vient me rejoindre à Mouchard pour un café. On papote un peu mais faut que je file, j'ai trop musardé sur la route.

    Je passe vers Nico à la halle fret, faut que je graisse ma sellette. Oui j'ai un camion du siècle dernier, je n'ai pas de sellette en Téflon, me voilà revenu 20 ans en arrière. La graisse c'est dégueulasse, ça en fout partout, incompréhensible pour un camion de ce prix !

    Ensuite je vais au dépôt, je vide mes fraises Tagada, Cyrille a quitté son bureau pour faire le cariste, il me file un bon coup de main. Un coup de gas-oil et je me rentre, par la Haute-Saône bien sûr. A 20h je pose le camion à Bourogne.

     

  • Photos
  • 2740km, ça suffit
  • Samedi 8 Avril 2023
  •  

    A 9h et demi je suis à l'usine, je suis le dernier, prévu à 11h, c'était pas la peine de courir. Ce matin il y a 4 camions, 4 ATS: Rémi, Jean-Charles, Fred et moi. Les deux premiers ont fini ou presque, on va boire le café. Le Fred a pas mal de bazar, on commence mon chargement à 10h45. J'ai 8 kits, 2 rénos, c'est bien chargé aussi, surprise du jour; je devais finir à Matadepera mais c'est reporté. Moi qui me faisais une joie d'aller me faire chier à Sabadell... 

    A midi et demi tout pile je repose le camion à Bourogne, bon grand week-end à tous, le ciel vous tienne en joie. 

  • Photos
  • Marseillan
  • Mardi 11 Avril 2023
  •  

    Les week-ends à rallonge c'est bien mais à manndônné faut y retourner. Je démarre de Bourogne à 7h moins le quart, certes ça fait un peu tôt. Pas plus pressé qu'un lundi puisqu'on est mardi je sors à Baume les Dames pour passer par le haut. Hier on était à la foire agricole de Montdidier, j'ai du stock pour manger cette semaine, j'esquive ma halte habituelle à Villemotier, m'en vais couper direct à St Fons, normal.

    Dans la vallée du Rhône je ne fais pas le malin à sortir à Montélimar, j'enquille.

    A 16h30 je suis à Pinet, le bled du Picpoul oui c'est bien ça. Bêtement je suis le GPS poids-lourds qui m'envoie au coin d'une cave, ça ne tourne pas du tout, je perds un peu de temps à reculer, aller me retourner à l'entrée du pays pour revenir dans le bon sens. C'est d'autant plus con que je connais le coin, je suis déjà venu. Après, tous les petits bleds du midi se ressemblent, c'est impossible de se souvenir de tous, du moins moi je n'y arrive pas, visiblement. Je dépose une piscine, c'est la maman qui réceptionne pour sa fifille. La dame a les documents de crédit signés, parfait.

    Après je vais à Marseillan, là c'est moins facile, l'itinéraire poids-lourds fait passer deux ou trois virages à angle-droit , il y a des bagnoles garées bien sûr, ça passe fin.

    Je livre chez un type pas vraiment doué, le portail en alu tient fermé par un arrêtoir à bascule, il est là devant comme une poule qui a trouvé une brosse à dents... Je vire les graviers qui gênent, je bascule le bidule de l'autre côté et voilà. Pffiioouu, je crois que la piscine n'est pas montée. Au moment du montage il va devoir passer l'escalier par la porte d'entrée, deux fois je lui explique comment faire. Je ne suis pas certain qu'il ait bien saisi l'astuce, il verra bien, rien ne vaut l'expérience.

    A 19h j'ai fini et refermé, je monte couper à Paulhan. En entrant dans le bar j'entends un « salut le pisciniste », c'est un gars avec qui j'ai dîné dans le 77 l'autre jour, un gars de chez Maurel Tarnais vient se greffer, ça termine en embuscade …

     

  • Photos
  • J'ai un serpent dans ma botte
    dans le Poussarou
  • Mercredi 12 Avril 2023
  •  

    Je ne suis pas vraiment tranquille ce matin, je déjeune, me douche et je grimpe dans les collines. Pour arriver au bled d'un côté ça ne passe pas, de l'autre il y a une carrière, il y a des camions et des engins qui doivent passer, je monte par là bien sûr. Jusqu'à la carrière ça va, par endroit c'est fin pour croiser les bennes qui descendent mais ça va, ensuite le village fait une chicane, c'est juste juste, il me faut monter sur les trottoirs. Sur Maps j'avais vu un carrefour pour me retourner mais j'ai rêvé, c'est beaucoup plus petit dans la réalité. Coup de bol à peine plus loin il y a un semblant de parking, c'était le dernier endroit, après il y a un petit pont et c'est mort. Je peux respirer. Le client est bien cool, je comprends qu'il m'a l'air de connaître un peu le métier, il me parle de lettre de voiture, je lui demande pourquoi il connaît, il me répond qu'il est gendarme motocycliste. Oups ! De suite je lui dis que je suis propre, j'ai juste un 10h15 de conduite, c'est la seule infraction sur 28 jours. Il rigole, il me dit que ça passe. Pour repartir je me fais la chicane dans l'autre sens, là je dois descendre pour virer des poubelles, pas marrant ce bled.

    Ensuite je vais à Montblanc chez un BMWiste en GS, lotissement tout neuf, la maison est en bout de rue, je me retourne facilement, ça devrait toujours être comme ça. Un peu en avance j'appelle le client de 13h, le pépé me dit de venir de suite ça l'arrange : « vous comprenez, cet après-midi je peux faire autre chose. » Je comprends oui. Bon là j'avoue, j'ai pas été bon, je m'enfile dans le lotissement je me retrouve coincé autour d'un lampadaire, alors qu'en laissant le camion à l'entrée je n'avais que 100m à faire en chariot. En faisant déplacer la bagnole d'un voisin je m'en sors sans rien casser.

    Bien content d'être en avance, à 13h30 je suis à Vendres, moi je prononce Vendres mais faut dire vennedre. Peu importe comme je dis, en tous cas la maison est fermée. Le 06 est sur messagerie, je laisse des messages bien sûr. En attendant je polishe les coins du tablier de ma semi, les cordons à force ça fait noir. C'est bien mais voilà... J'appelle les filles pour savoir si elles ont un autre numéro dans le dossier ; ma cache walou ! Sur mon magnifique Samsoul quand j'appelle un numéro pro, la nom de la boutique s'affiche, là c'est un resto. Je googlelise, je trouve un 09 qui ne répond pas non plus. Boh allez, je me casse.

    Je monte à St Chinian, je me gare le long de la place, c'est interdit mais j'ai pas bien le choix. La cliente m'a vu passer, elle vient à ma rencontre, avec son mari ils retapent une maison de ville, je leur dépose la baignoire en passant par une rue derrière, ils sont contents moi aussi.

    De là je grimpe le Poussarou pour livrer une rénovation à St Pons de Thommières, je me gare au niveau du Point P qu'on voit sur la route de Castres. Un chèque et je redescends.

    A 18h je suis de retour à Vennnnedres. La maison est toujours fermée, téléphone sur messagerie. Dans les polards on voit toujours les flics faire une enquête de voisinage, je vais donc sonner à la maison à côté. J'apprends que le client n'a plus le resto mais qu'il tient un bar, il me donne le numéro. Je continue l'enquête, là je tombe sur sa fille, elle me dit qu'il a un autre 06, sur lequel normalement il répond. Je passe quelques péripéties mais au final j'arrive à livrer. Putain j'ai réussi mon diplôme de Colombo. Mine de rien j'ai bien fait de me faire chier, Laurence m'a trouvé un complet de pinard, j'aurais été dans la merde avec une piscine en retour.

    A 20h tout pile je suis à Fitou, le parking est plein, le Pascal me dit de m'enfiler en marche avant c'est la dernière place, coup de bol. Il boit quoi Colombo ? Je sais pas mais moi c'est une Jupiler bien méritée.

     

  • Photos
  • Jeudi 13 Avril 2023
  •  

    Comme d'hab' la patronne ronchonne sur tout et n'importe quoi, son fiston va reprendre bientôt, ça donnera un peu de fraîcheur, je vais à la douche c'est mieux. A 7h et demi je suis à Thuir, mamy est encore en peignoir mais papy est sur le pont, on attaque de suite, ça m'arrange bien. Quand c'est fini ils m'offrent le café, parfait.

    Je retourne vers Perpi, je m'arrête pisser, le fait de me vider la vessie me décomprime le cerveau, j'arrive à réfléchir. Hier Laurence m'a envoyé un retour, je dois récupérer des Europe au St Charles, si ça merdouille au prochain client je risque d'arriver trop tard et de devoir attendre 13h, je vais les chercher maintenant ce sera fait. C'est un tout petit transporteur, ils ont deux quais dans un entrepôt frigorifique, au marché St Charles c'est pas anormal. En un quart d'heure j'ai chargé un jeu d'Europe.

    A 10h j'enquille la magnifique route du bord de mer, Argelès Port -Vendres Banyuls, c'est sublime. Je suis quand même un peu inquiet, sur l'atlas Michelin la route où je dois aller est tellement tortilleuse qu'on dirait des intestins. Après la vessie les intestins, c'est un concept... Boh en fait ça va, la route est large, je trouve à me garer assez facilement, j'aurais même pu approcher de 100m, faut pas faire le malin non plus. La maison est en travaux, j'appelle le gars, il me dit qu'il arrive. J'ai le temps de faire le deuxième tour. C'est un trentenaire bien sympa, je lui demande s'il a gagné au loto pour acheter une maison ici, il me dit qu'il a vendu un bien à Paris, ceci explique cela...

    Je redescends au niveau de la mer, à 13h pétantes je suis à Narbonne, on me donne un quai de suite. C'est un peu long à charger, ça bouge pas beaucoup, ou par à-coups. C'est pas bien grave, je charge pour rentrer on est jeudi, cool. A 15h je me sauve.

    Je passe au gas-oil et Adibou, j'aurai de quoi redescendre semaine prochaine jusqu'à Saragosse normalement. Je me rentre tranquille, je n'ai rendez-vous à St Vit qu'à 13h, inutile d'y aller avant, jamais l'équipe du matin ne videra un camion de l'après-midi.

    Je sors de l'autoroute à Valence nord, en passant à St Vallier je vois que la friche des transports Chatain a été rasée, ça doit faire 25 ans que c'est fermé, cette fois on efface les traces, c'est triste.

    Fin de journée à La Tour d' Albon, à 20h il reste de la place, au poil.

     

  • Photos
  • Lyon, fastoche
    vide à St Vit
    récap, 1880 km pas plus
  • Vendredi 14 Avril 2023
  •  

    Réveil 6h, café-douche super vite fait je voudrais passer Lyon au calme. Bé en fait c'est super calme, à peine si on freine devant le radar à Parilly. Je remonte à l'économie, péage jusqu'à Méximieux pas plus. Je pensais aller laver dans l'après-midi mais c'est con, je passe chez Jeantet avant midi. Personne d'autre, je prends le temps de frotter, faut que ça brille.

    A 13h je suis chez U, on me donne un quai de suite, je me vide, j'attrape un gaillard qui papote là depuis un moment, c'est un chef paraît-il, il survole du regard les deux files de palettes que je viens de faire et signe mon récép', ciao.

    Je pensais déposer mes Europe vides à Devecey mais Nico me dit de les amener vers lui, à la halle SNCF, il faut faire de la place au dépôt. Trop bien, je gagne mon temps, mes piscines ont été chargées hier par Michel et il les a laissées à la halle justement. Je me gare sur les rails devant mon tas de piscines et damned, j'ai une vis à tôle plantée dans le pneu avant gauche. Nico appelle le Bibendum, du moins son remplaçant, notre Bibendum à nous se paye du bon temps en centre de rééducation... L'histoire me fait perdre un peu de temps mais à choisir, je préfère que ça m'arrive un vendredi à Besançon. Ensuite c'est un collègue qui arrive, il ne se sent pas trop pour transvaser, il me demande un coup de main, je fais le cariste pour lui bien volontiers. Ça laisse le temps au réparateur de finir ma roue, il libère la place, je peux terminer mon truc.

    Je rentre au dépôt, un coup de gas-oil dans le chariot, il est 17h30, je saute dans la Fiat. Bon week-end à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

  • Photos
  • Lundi 17 Avril 2023
  •  

    Cette fois c'est certain on aura du Comté et de la cancoillotte, les pâtures sont vertes rien qu'avec ce qu'il a plu ce week-end. De quoi ? J'ai pas le droit de me plaindre ? Il ne pleut que le week-end, je suis maudit, je ne sais même plus si la moto a de la batterie.

    Il pleut encore un peu ce matin quand je démarre de Besançon, juste pour dégueulasser alors que j'ai lavé vendredi, quand ça veut pas ça veut pas. Premier arrêt à Villemotier évidemment, je mange une petite brioche, le déj est loin, je voulais sortir du dépôt avec le bouz. Je passe Lyon tranquille en fin de matinée, les 4h30 m'amènent au sud de Valence, ça a bien marché.

    A 14h30 je suis à St Ambroix, jusque là c'était du connu, fastoche, c'est après que ça devient rock n' roll. Je dois monter dans un petit bled qui s'appelle Aujac. J'appelle la cliente, elle me passe un gars, c'est le maçon-monteur de la piscine, il me dit de monter, qu'il va venir à ma rencontre au bord de la route. Je grimpe, la route est bien étroite, à un moment sur un plateau vlà pas que je croise un porte-char avec une pelle sur le dos. Putain sur cette route de chèvres il doit passer deux camions par an, et c'est aujourd'hui. Le mec recule à un endroit un peu plus large, en y allant tout doucement on y arrive sans tomber dans le fossé l'un ou l'autre.

    Un peu plus loin je trouve mon gars, il a un Master, déglingué c'est un truc de maçon mais peu importe je lui balance la palette d'accessoires et les accessoires de l'enrouleur, je gagne un tour. La maison est à 4 ou 500m de là, au deuxième tour il embarque les tubes en alu de l'enrouleur de bâche, les trucs font 6m je suis quitte de les bousiller dans les branches.

    J'ai perdu pas mal de temps quand même, c'est comme ça. Bon et maintenant je redescends comment ? Sur Maps j'avais repéré un carrefour 3 ou 4 km plus loin, c'est exactement ça, ouf !

    La descente est tout aussi pénible, tu passes pas le 40 à l'heure dans le meilleur des cas.

    J'arrive à Alès à 17h30, bien sûr c'est l'enfer, je déteste ce bled. A Nîmes c'est pas mieux, je suis à 6km de Caveirac, Maps annonce 32 minutes, c'est une blague ? Eh bien non, c'était bien ça. Je suis dans le pays avec 4h29 de volant, je me dis que c'est bon, je suis à 500m de la maison mais non... La rue passe sous un vieux bâtiment, limité à 3m70, le gps Scania devait me faire tourner juste avant j'étais pas trop inquiet, j'aurais dû... Je me range au mieux pour laisser passer les bus, cette journée est un enfer. Je reste là, je finis en chariot, j'ai pas d'infraction au tachy c'est le plus important. J'avais donné 17-19, j'arrive chez les gens à 19h10, ils me disent qu'ils sont retraités, ils s'en foutent, et connaissent la circulation aux heures de pointe dans le quartier. Cool, merci.

    Pour repartir le trafic a bien diminué, je recule assez facilement, je file au centre routier, je valide ma première 11h mais avec les bouchons j'ai 9h19 de volant, fait chier, et encore j'ai pas démarré de Belfort !

     

  • Photos
  • Mardi 18 Avril 2023
  •  

    Le dernier coup la barrière était levée, ce matin je paye mon obole, 6 balles pour 11h c'est rien, d'autant que je suis remboursé. Quand c'est pas ses sous on trouve que c'est pas cher...

    Je commence à Nages, j'aime pas ce bled, c'est étroit, quasi impossible de se garer et bien sûr je livre dans une ruelle du centre, rue de la fontaine romaine, en camion c'est même pas la peine d'y penser. Je vais me garer plus loin comme je peux, c'est à dire mal. En arrivant je reconnais la rue, il y a déjà une Waterair à l'autre bout, ce que le client ignorait. Je fais un premier tour, quand je vais chercher le reste il emmène ses marmots à l'école. Contrôle, signatures, zou !

    Après je vais à Marsillargues dans un petit lotissement tout neuf. La cliente voudrait que je range tout dans le garage, ok. Elle l'ouvre...et c'est plein ! Il reste un tout petit bout de place au sol, même pas de quoi mettre une palette. Je suis bien brave mais je ne suis pas une fée, certes j'ai la finesse, la taille de guêpe et la blondeur de la fée clochette mais c'est tout... Et ma baguette n'est pas magique. Enfin bref. En poussant le bordel j'arrive à poser les margelles, j'empile dessus, je laisse l'escalier dehors dans le bout de jardin, faut pas déconner.

    Avant midi je vais à Pérols pour une couverture. Tiens je reconnais la rue. J'ai livré la piscine il y a quelques temps. Jordan le monteur est sur place, il prépare la pose du liner, il me file un coup de main pour porter la bâche. Un chèque et je me sauve.

    A 14h30 je suis au Barcarès. Rebelote : tiens je reconnais la rue. J'ai livré la piscine il y a quelques temps. Cette fois il n'y a pas de monteur, le client est lourdement handicapé, je me fais l'énorme Solaé tout seul, je me fais une énorme grosse couille. Je me voyais mal lui demander de se lever de son fauteuil roulant pour m'aider.

    Il me reste encore un enrouleur motorisé à déposer à St Cyprien. C'est des tubes en alu, là tu peux jouer au costaud en les portant à la main.

    La suite est dans le 28 demain, je passe à La Jonquera pour deux ou trois conneries, dont des clopes. J'avais dit 16-18h mais je suis un peu en avance, j'envoie un Whatsapp à Alejandro, il me propose 15h, c'est parfait.

    Avec une seule piscine dans la remorque je peux passer par la montagne et la C25. A fond à fond. Je finis mes heures ric rac à Fraga à « La Parada de Angel ». Par ici c'est facile, il y a des restos tout du long.

     

  • Photos
  • M50
    Madrid au loin
    ça brille
  • Mercredi 19 Avril 2023
  •  

    Rendez-vous 15h je ne force pas trop mon talent, douché et caféiné je démarre à 7h30. Pause gas-oil Adibou à Alfajarin comme prévu depuis la semaine dernière, c'est ça d'avoir un trafic régulier. De l'autre côté de Saragosse je vois la guardia civil trafico en train d'éplucher un train-double, ils ont un Mercedes Vito noir banalisé, à une époque ils avaient des Qashqai gris. Un peu plus loin le Vito me double à fond la caisse, c'est bien les garçons, allez voir là-bas si j'y suis comme disait Daniel Mermet. J'ai rien à me reprocher mais je préfère qu'ils s'intéressent aux autres.

    Les 4h30 de volant me font m'arrêter un peu avant Guadalajara, je préfère ici, plus loin après la grande descente c'est mort pour se garer au calme, c'est l'énorme zone à l'entrée de Madrid.

    A 14h30 je suis à Miraflores, la maison m'a l'air fermée. J'ai le temps de faire mes enjoliveurs au Miror, c'est un truc de grand-mère mais ça marche bien. Ça me rappelle une vieille blague que racontait un lieutenant à l'armée : « j'ai fait St Cyr, le seul truc que j'en retiens c'est : tout ce qui est mobile on le salue, tout ce qui est immobile on le frotte au Miror ».

    Alejandro se pointe à 15h comme prévu, il n'a pas de nouvelles du client, il est sur messagerie. On tape la discut', 10 fois je lui demande de parler moins vite, quand il cause comme une mitraillette j'ai du mal à suivre. Les clients arrivent il est presque 16h, le portail est mal fichu je ne peux pas entrer le chariot, on se fait tout à la main.

    Quand c'est vide je préviens Laurence, on recharge à Illescas, c'est la province de Tolède mais aux portes de Madrid. Je fonce. Elle m'a donné un 600 quelques choses, j'appelle, pensant que c'est le correspondant pour recharger, je tombe sur une femme qui parle français, c'est dingue ! Elle ne comprend pas ce que je lui veux. Je rappelle Laurence, on vérifie mais c'est bien ça...en fait j'avais le tiercé dans le désordre, c'est probablement un dyslexique qui lui a filé le numéro.

    J'ai eu le temps de traverser la capitale, j'appelle, je tombe sur un gars qui me dit que ce ne sera prêt que demain. Merde. Tant pis. Je suis à côté, j'y vais, ça lui met un peu la pression, j'espère.

    C'est une toute petite boutique avec plein de bordel, je ne sais pas comment il s'y retrouve dans ce fourbi. Il me dit qu'il y a un resto à 3 ou 400m au bout de la zone. Moi je suis sauvé, tant qu'il y a un troquet ouvert le soir, je ne suis pas malheureux.

     

  • Photos
  • province de Soria
    mucho trafico
    ça respire le pognon
    Navarre
  • Jeudi 20 Avril 2023
  •  

    Il y a un bar juste au coin de la rue, je vais déjeuner et me débarbouiller. La porte de la boutique où je charge est déjà ouverte, le gars que j'ai vu hier soir me dit que c'est presque prêt, on peut commencer à charger. Donc je bouge le camion de 100m, c'est l'erreur que j'ai commise mais n'allons pas trop vite... Je me mets en place, mais le chargement ne commence pas, les gars continuent à faire des palettes. Ils empilent des dizaines de colis, du petit électro-ménager, des cartons ouverts, écrasés, percés, à ce que je vois aucun n'est intact. Deux tours de film et c'est bon !

    Et ça traîne, et ça pinaille. A un moment j'en ai marre, je referme les portes de la semi et je leur dis que je me casse. Jesus le patron, ça fait tellement longtemps que je suis là je connais leurs prénoms, me dit que non non, on charge de suite. C'est vrai, on attaque. Mais ça va pas du tout, les palettes sont mal montées, ça dépasse de tous les côtés, je les tourne dans un sens ou dans l'autre mais il n'y a rien à faire. L'heure tourne, c'est un cauchemar ce chargement. A midi Laurence m'appelle, me demande des nouvelles, il y a une quinzaine de palettes dans la semi, pas plus. A un moment en descendant le trottoir le patron benne une palette, c'est pas grave on va la refaire qu'il dit. C'est pas grave ? Mais si putain ! Après il se décide à mettre des climatiseurs portatifs en vrac sur le reste, mais c'est lourd, c'est chiant et ça écrase le reste qui n'avait pas besoin de ça. Ensuite il met trois grands paddles sur le reste, un n'est même pas emballé, ils font deux tours de film, soudain un gars sort avec une rame, elle a été oubliée. Purée c'est un gag ce chargement. Le pire c'est que ces mecs sont sympas. A 14h c'est enfin fini, moi qui pensais partir vers 9 ou 10h au pire. Jesus me dit qu'on va faire les papiers au bar, il paye sa tournée de bières, c'est vrai qu'il fait chaud, j'ai pris une bonne suée. A 14h10 je prends enfin la route avec en cadeau un grille-pain et un autre carton je sais pas ce que c'est, une autre connerie à 10 balles mais c'est le geste qui compte.

    C'est la bonne heure pour traverser Madrid, ça roule. Je m'arrête au km 112 pour enfin me doucher, et boire un café avant puisqu'ici il faut consommer pour avoir une douche. Je me lave vraiment vite fait, j'ai pas usé beaucoup d'eau.

    Je monte par Medinaceli, à fond à fond sur la nationale. Par ici il n'y a pas grand monde ça roule. Les 4h30 sonnent sur l'autoroute juste avant Pampelune, je mange un bout, il est 18h30 c'est ni l'heure du déjeuner ni du dîner. 30 minutes et c'est reparti à fond à fond. A Pampelune il y a du monde aux terrasses des bistrots, les gens boivent l'apéro et moi je cavale comme un con.

    Je n'avais qu'une crainte c'est que le tunnel du Velate soit fermé, je vise Marcheprime pour ce soir, si je dois passer par le col c'est mort. Mais non le tunnel est ouvert. De l'autre côté la route jusqu'à Irun est en travaux, ça ne roule pas comme j'aurais voulu, m'enfin voilà.

    A 23h pile je suis à Marcheprime, il me reste 4 minutes d'amplitude. Si j'avais bougé le camion une demi-heure ou une heure plus tard ce matin je passais Bordeaux ce soir, ça fait chier. On verra bien demain.

     

  • Photos
  • Bordeaux, yessss !
    Chalon putain !
    le patatoïde de la semaine
  • Vendredi 21 Avril 2023
  •  

    L'avantage ici c'est que peu importe l'heure d'arrivée le parking est immense il y a toujours de la place, en contre-partie le troquet est à perpét'. M'enfin, la marche c'est bon pour ce que j'ai. Donc café-douche, retour au camion, les 9h sont écoulées, venga !

    Attaquer la rocade de Bordeaux à 8h30 c'est à priori pas une bonne idée, c'est pour ça que j'avais un peu la haine, mais non, le premier panneau lumineux annonce 16 min pour l'A10, ouf ! En plus personne en BMW n'a l'idée de venir se frotter à mon pare-choc, c'est pas plus mal.

    Entre Cubzac et Angoulême il me faut doubler une paire de pénibles mais moins que d'habitude. Au bout de la 4 voies la route de Confolens Bellac est fermée, tout le monde prend Limoges, fatalement aux feux de Roumazières-Loubert c'est un peu le bordel, c'est pas la porte de St Cloud à 17h non plus.

    J'étais en rechargement à 15h à Seppois, Pauline a envoyé le Fred charger pour moi avec la 214, du coup j'aurai pas besoin de transvaser c'est déjà ça. En même temps je lui déconseille fortement de passer mon lot à quai, vu le merdier elle en avait parlé avec Cyrille, c'était prévu de ne surtout pas le faire. C'est Jérôme qui ira vider, je l'appelle pour ne pas qu'il prenne peur. J'ai pris toutes les réserves possibles sur le CMR notre responsabilité n'est pas engagée mais c'est pas marrant à vider.

    J'arrive à Chalon sur Saône vers 17h c'est bien le bordel, ça roule plus mal qu'à Bordeaux c'est dire.

    Il me faut faire une seconde coupure, pas le choix. Depuis l'autoroute je vois qu'il n'y a personne au lavage chez Jeantet, j'y passe, le temps de faire le tour un gars en FH y entre, putain gars il est 19h un vendredi , t'as rien de mieux à faire ? Boh en fait il est en solo il donne juste un coup sur le pare-brise. Moi je mets un coup de savon et karcher et zou ! A 19h30 je suis au dépôt, je décroche, je prends le temps de déplacer les supports de chariot de ma semi pour Jérôme, il ne se fera pas chier avec ça lundi matin, papiers, plaque d'immat', je crois que je n'ai rien oublié.

    A 20h je saute dans la Fiat. A Audincourt je suis surpris les fast-foods sont blindés de monde, bé oui c'est l'Aïd el Fritr ! C'est un peu comme nous avec Pâques, tant de jours après la première lune ou le croissant de lune truc machin, c'est des âneries mais calculées avec précision. Je critique mais c'est le truc bien des religions, toutes les occasions de faire une bouffe sont bonnes, c'est pas moi qui vais dire le contraire. J'y vais, dans une minute je suis à la maison, bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

  • Photos
  • Valence, ça commence !
  • Lundi 24 Avril 2023
  •  

    On a pu enfin sortir notre voilier, on a profité de la marée haute pour sortir du port de Belfort. Comme disait Marie-Pierre Planchon on a essuyé un grain de faible à modéré sur le secteur Cromarty Irish sea. J'exagère, on a pris quatre gouttes au pied du Ballon d'Alsace côté Masevaux, c'était bien, la saison des balades en bécane est ouverte, j'espère. On a cramé de l'essence samedi et dimanche, maintenant faut cramer du gas-oil.

    A 7h je suis au dépôt, je range la Fiat et je fais chauffer la bête. Je décampe à la dernière minute avant le bordel à Cayenne, les travaux avancent très lentement mais sûrement, encore une petite vingtaine d'années et on pourra prendre la route de Vesoul à 80 à l'heure.

    Je me fais une descente très très classique, pause pain à Buvilly, café un peu plus loin. Je passe Lyon vers 10h 30-11h, fastoche. C'est après que je suis surpris, il y a de la bagnole en pagaille, on se croirait en été. Purée si ce sont déjà des vacanciers, ça promet, on n'est pas rendus fin août.

    Je commence mes livraisons à Clarensac, je comprends que c'est par ici que j'aurais dû passer la semaine dernière pour éviter le passage à 3m et quelques, pas de regrets j'avais 4h29 de volant mais je saurai si ça se représente. Je livre chez une délicieuse trentenaire, elle garde ses mioches, je fais mon truc tout seul. Un chèque et je me sauve.

    Ensuite j'ai une rénovation-margelles à Sommières pas loin du rond-point des trains. Ne me dites pas que vous ne savez pas, je l'ai pris cent fois en photo. Suivez un peu bordel ! C'est justement là que Phil 26 m'appelle pour parler de la postérité de nos écrits. Si la machine tombe en panne, tout sera perdu. Est-ce-que c'est grave ? Est-ce-que dans cent ans un anthropologue pour connaître nos modes de vie va faire le compte de tous mes kirs ? Ça va lui foutre la gerbe ! Ou alors il cherchera ce que c'était, la vigne ne poussera plus qu'en Laponie et le cassis aura disparu depuis longtemps comme tous les fruits rouges trop fragiles. Blague à part ça soulève une vraie question, sans se prendre pour Hemingway ou Stendhal, on en fait quoi de nos carnets ?

    Je dépose les deux palettes vite fait bien fait. Du coup j'ai fini la journée de bonne heure d'autant que j'ai démarré de Devecey alors que j'avais fait le programme depuis Bourogne. Je ne pouvais pas deviner que je passerais la journée de jeudi dernier à charger à Tolède et que du coup je ne chargerais pas moi-même. J'appelle le premier client de demain matin il est sur messagerie. Je prends la direction et je me claque sur un parking. Je me donne jusqu'à 19h pour ne pas bousiller une 11h pour rien. Je réessaye à plusieurs reprises, il ne répond pas. Il me rappelle à 19h15, il me dit qu'il rentrera tard du boulot. Pas grave, j'ai tenté ma chance. M'en vais couper au centre routier de Nîmes.

     

  • Photos
  • Cervera
  • Mardi 25 Avril 2023
  •  

    A 7h et demi je suis à St Laurent d'Aigouze, je dépose encore une rénovation-margelles vite fait contre un chèque. Après en coupant par Carnon-Palavas les Flots entre mer et étangs je me retrouve à Villeneuve les Maguelone. Oh mais je connais cette rue, je suis venu il n'y a pas longtemps, rebelote je me gare au même endroit. Un couple de jeunes gens est en train de retaper une maison de vieux. C'est un nouveau modèle de piscine, tout est sur une seule palette, fastoche. Sauf qu'elle est énorme, chargée côté passager, le Fred n'a pas eu le choix, il me faut poser du bordel sur le trottoir pour la sortir.

    Heureusement que j'ai commencé de bonne heure parce que j'arrive à Montescot à midi pile, j'ai appelé la cliente en route pour ne pas qu'elle s'inquiète. J'avais dit 11-13h, à midi pile je ne suis pas trop mal. La cliente ne s'inquiète pas du tout, du tout. Montescot c'est pas facile faut passer par Bages, par Elne il y a des ponts sous le chemin de fer, donc pour repartir je prends la même route.

    Je mange un bout après Gérone et vers 15h je suis à Santa Perpetua chez Nord Logway, le stockeur de Waterair. Le cariste habituel me propose de me mettre à quai mais les palettes ne sont « percées » que d'un côté, comme les palettes de ciment, j'ouvre un côté et je me débrouille tout seul. En général les gars aiment bien quand tu fais leur boulot.

    Depuis ce matin j'ai whatsappé Marionna et Raùl, ils m'ont dit que l'accès est impossible en camion, faut que je reste en bas du lotissement. Vale !

    A 16h45 je suis au point de rendez-vous, je préviens le monteur, il me dit qu'il finit un truc et qu'il arrive dans 10 minutes. C'est la première fois que je réponds « cool Raoul » et que c'est parfaitement à propos. Mouais, il m'en faut peu pour me faire rire tout seul. La rue où on doit transvaser sur sa benne est dans une vache de pente, comme tous les lotissements de Barcelone ceci dit. Je fais demi-tour, j'ouvre et il arrive. Il se gare à mon cul, je commence par les tôles puis l'escalier. Quand j'arrive avec l'Inside, je me mets bien droit et je vois qu'il se barre !!! Ah mais non, c'est pas l'escalier qui bouge, c'est le véhicule qui fout le camp ! Putain je saute de l'engin, je cours, ouvre la porte et j'appuie sur le frein, un peu plus il s'arrêtait dans ma semi ! Raùl avait bien mis le frein à main mais il manquait un cran ou deux, il me remercie dix fois. No pasa nada. On s'en sort bien.

    La suite est demain à Lérida, cool cool. Je prends la route d'Igualada et je suis vite bloqué par un bouchon. Au loin je vois des gyros, ensuite les Mossos escortent un camion Amplirol, le tacot est défoncé, le crochet tordu, quand tu vois la puissance du bras ça a dû bien taper pour bousiller ça.

    A 19h30 je suis à Cervera au km520 sur l'ancienne nationale, de très bons avis sur Truckfly, ça va me changer de la Panadella.

     

  • Photos
  • Mercredi 26 Avril 2023
  •  

    De très bons avis, j'ai très bien mangé mais ça n'ouvre pas le matin ! Le patron me l'a dit hier soir : ouverture midi. Bon ben voilà, une fois mais pas deux, je bois le café au camion et je démarre à 7h moins le quart. Je roule jusqu'à Sidamon, c'est Monsida en verlen, c'est pas drôle du tout. Ici la douche est à 3€50 mais c'est nickel propre. Encore heureux pour ce prix.

    A 8h30 je suis à Almacelles, j'arrive deux minutes avant Miguel le concessionnaire du 25... Le proprio tient à ce que j'entre dans sa cour, c'est vrai qu'à ce que je vois il a une entreprise de BTP mais c'est vraiment trop petit, je suis garé à 100m c'est parfait. On livre une grosse Elsa qui va aller dans le trou d'une piscine maçonnée. C'est pas la première fois que je livre un patron d'une boîte du bâtiment qui au lieu de se faire une piscine quasi gratuite monte une Waterair. En tous cas il nous a dit bonjour, et on ne l'a plus revu, on lui a fait peur certainement.

    A 9h et quelques je préviens Laurence que je suis vide, je pensais peut-être recharger des cuisines pour Dijon mais elle m'envoie à Barcelone. Ceci dit je préfère, cette remorque a les barres du double-plancher empilées à l'avant et donc les premières palettes ne touchent pas le tablier. Au sol ça va mais les meubles de cuisine, les palettes sont gerbées sur deux, c'est déjà tout juste stable, au premier coup de freins violent j'ai peur qu'il y ait du grabuge. Même en roulant cool t'es pas à l'abri qu'un clampin te coupe la route. Bref.

    Je m'arrête à La Panadella pour un café et manger une connerie, j'ai un avenant à mon contrat de travail, quand je passe ici c'est arrêt obligatoire etpicétou.

    A 11h et demi je suis à Rubi, c'est une petite usine, on charge dans la rue, faut se serrer en face contre les voitures stationnées. C'est un peu chaud quand même, les bagnoles passent plein fer dans la rue, je me demande comment il n'y a pas de drame. A midi c'est chargé mais pas complet, Laurence me dit qu'elle n'a pas de complément pour l'instant. La rue en face est déserte, je vais me claquer là pour attendre.

    Étrangement on reçoit les programmes Wat vachement tôt, pour la semaine du 8 Mai je vais devoir faire le tour d'Espagne sur 4 jours. C'est tendu l'affaire mais toujours mieux que de faire du Paris va ! A 14h et quelques Laurence me dit de rouler. Venga !

    Je passe au gas-oil à Figueras, coup de bol, je ne suis pas pressé mais j'ai une place de suite, après la file remontait jusqu'à la rue de chez Padrosa. Petit arrêt à La Jonquera pour refaire le plein de douceurs et de gel douche et je finis la journée à Fitou. Pas la peine d'aller plus loin si des fois un petit lot miraculeux tombait demain matin, et puis le premier lot c'est réception 8h15-11h15, faut viser juste, pour demain c'est mort quoi qu'il en soit.

     

  • Photos
  • il est temps d'y aller
    c'est juste pour goûter
    voilà voilà
  • Jeudi 27 Avril 2023
  •  

    Je démarre hyper cool un peu avant 9h si des fois il tombait une poignée de palettes à Narbonne ou Béziers. C'est Cyrille qui met fin à mes tourments existentiels, faut que j'aille rejoindre José. Il est en fret indus', dans un lot il a une palette pour Carrouf dans le 45 au milieu du St Gilles, boulette aux expéditions. A 11h on se retrouve au centre routier de Nîmes, je récupère la palette baladeuse et une chiée de palettes EUR vides, j'ai pas bien compris pourquoi il en a tant, mais peu importe. On boit un coup au bar et je file.

    Tout bien réfléchi j'aurais dû manger là avec lui à midi, j'avais le temps. Je m'arrête au pain à la Marie Blachère de Bagnols sur Cèze, c'est dans une zone, facile pour stationner, je reviendrai. Enfin, je reviendrai, si un jour je reprends la route Nîmes Montélimar, normalement oui. Je vous ai déjà dit que j'aime bien passer par là ?

    J'attaque Lyon à 16h, Maps me dit que c'est plus rapide de 5 min par le vieux périph, allez ! C'est vrai jusqu'à Villeurbanne mais la situation a évolué depuis, c'est un peu bouché. Arrivé de l'autre côté je me retrouve au cul d'un Espagnol de Furgo-Trayler que je suivais sur l'A7, j'ai rien gagné du tout, si quelques kilomètres.

    Comme d'hab' je sors à Mâcon nord, hormis la traversée de Tournus ça roule bien, je reprends à Chalon. Sur les coups de 19h je suis à Comblanchien, le parking est plein bien sûr, je me claque devant une entreprise à côté, demain je serai parti avant qu'ils s'en aperçoivent. J'ai pas fait grand chose mais j'ai mérité mon verre de St Véran etpicétou.

     

  • Photos
  • les climats de Bourgogne
    2850 km et c'est tout
  • Vendredi 28 Avril 2023
  •  

    Café, pain-beurre, douche gratuite parce que j'ai soupé là, et zou ! A 7h et demi je suis à Chevigny St Sauveur, le gardien me fait entrer, me file un protocole et me laisse aller jusqu'à la réception, sachant que ça n'ouvre qu'à 8h15. Le Bourguignon est gros dormeur, normal faut cuver le pinot noir et le chardonnay. Quand même à 8h un petit vieux me dit de faire le tour du bâtiment et de me mettre sur la case numéro 1, ça je sais faire, compter jusqu'à 1 j'y arrive. Il me faudrait ouvrir les deux côtés mais je fais comme à Pontarlier, avec le chariot je tire les palettes au bord. De toutes façons fallait que je le descende pour décaler les palettes de José, sinon ça risquait de déchirer les sacs. Du coup ça va super vite, j'appelle Cyrille, je me vois bien aller ramasser du pinard intermarchiesque, mais non, il me dit de vivre ma vie. Bon.

    Je rentre à Devecey par la nationale bien sûr, il pleut, mon pare-brise est propre, ça sert à rien d'aller laver, à 10h 30 je suis au dépôt. Je vide le fourbi dans la remorque et je la décroche. Jérôme a roulé avec la mienne cette semaine, il est en train de la vider à la halle. Je l'attends un peu et on fait l'échange. Il ramène deux piscines refusées sur la Côte d'Azur, pas la peine de les transvaser, je veux bien les vider.

    Je passe manger à la maison, je traîne un peu et à 15h je suis à Seppois. J'ai rendez-vous à 16h, j'espérais charger un peu avant mais ils ont tous du retard, Rémi Romain. C'est pas bien grave, moi quand je suis là le vendredi je tiens le bon bout. Je retrouve Jérôme qui charge devant moi pour un des Fred avec la semi que je lui ai refilé. Surprise sur ma liste j'ai un report lundi après-midi, les filles m'ont appelé dans la semaine parce que le client est absent. Est-ce-que je ne pouvais pas le livrer le matin à 8h ? Mais bien sûr, je partais lundi soir à 22h, et on annulait les livraisons après 13h, à bout d'amplitude. Tu pars à 22h et le lendemain à 19h t'es encore au boulot, elles n'ont aucune notion de la réglementation. Bref la piscine est reportée et ça me va bien.

    J'ai une chiée de clients, pour une semaine de 4 jours, mais tout passe au sol. On ferme la boutique avec Fabrice. A 17h30 je pose le camion à Bourogne, la Ford Mustang V8 démarre au quart de tour, bon week-end à toutes, le ciel vous tienne en joie.