FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mai 2023 Partager sur Facebook
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  • bouhh !!
  • Mardi 2 Mai 2023
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    Avec une tournée de 5 jours à faire sur 4 à un moment donné faut envoyer, donc à 4h je suis au camion. Go ! A 5h et quelques Besançon passe tranquille évidemment. J'ai du pain j'évite mes arrêts habituels à Buvilly ou à Villemotier, j'ai bien dormi j'ai pas sommeil faut pas casser le rythme, pas de café pas de pipi, rien. Fatalement j'arrive à Lyon à la mauvaise heure, Maps me dit de passer par Satolas, j'aime pas ça fait un petit bout de péage en plus sur l'A43 mais tant pis. On freine un peu avec les gens qui viennent de la banlieue Est mais rien de grave. En 4h26 je suis à l'aire de Communay, franchement c'est parfait.

    A 11h30 je suis à St Alexandre, le gps me fait passer par la route de Bagnols sur Cèze, l'accès est en épingle, je vais me retourner plus loin mais au bout de 200m dans ce chemin je vois bien que ça va pas aller. Je recule, et je fais le tour côté Pont St Esprit disons, mais là il y a un pont à 3m80 sous le chemin de fer, pas le choix. Garé proprement je suis à 200m du chemin, parfait, je reste là. Sauf qu'en approchant je vois la première maison est au 950 et moi je vais au 80. Putain la baraque est proche d'où j'étais tout à l'heure. De toutes façons c'est tellement étroit je ne pouvais pas décharger là bas. Il y a un vent d'enfer, le plateau du banc est dans un carton, avec une rafale le truc s'envole dans les vignes, heureusement que je ne le tenais pas en main sinon je faisais Mary Poppins, le deuxième tour est plus calme avec des trucs lourds. On signe les papiers, la cliente n'est pas chaude pour me donner le chèque, je lui demande si elle pense sérieusement que je vais l'encaisser ? Elle me dit qu'elle n'était pas au courant qu'il y avait un contre-remboursement. Oh la vilaine menteuse ! Je ne dis rien mais j'en pense pas moins, je file avec « mon » chèque. Il est 13h10 j'ai perdu un temps fou ici. Tout bien réfléchi pour Mary Poppins je suis peut-être un peu trop lourd...

    Je file mais pas loin à Bagnols, je prends le temps de manger un bout quand même. Je livre une rénovation sur une avenue, je reconnais le coin, je suis presque certain d'avoir livré la piscine il y a une quinzaine d'années, le client confirme.

    J'ai encore une piscine complète à Martignargues, il me faut traverser un bled bien étroit, puis le village lui-même c'est quelque chose ! Une fois devant la maison la livraison est fastoche.

    A 18h je suis au centre routier de Nîmes, j'ai de l'amplitude jusqu'à 19h, la suite est à Montpellier, je n'irai pas plus loin. Je rereretombe avec un Vendéen, traco de chez Pineau, il faisait partie de l'équipe de mon anniv au Relais du Soleil, très bonne soirée avec un très bon gars.

     

     

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  • Mercredi 3 Mai 2023
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    Je quitte l'endroit à 7h, grosse journée, faut pas que je merde. A 7h30 je suis à Teyran, le client me voit depuis sa cuisine, on range la réno sous un abri, un café, un chèque et je me taille.

    Je suis un peu en avance dans Montpellier, le boulevard est étroit mais fort passant, le bruit des bagnoles est infernal. C'est possible d'habiter ici ? En repartant le boulevard débouche sur une petite rue, ça fait un goulet d'étranglement, obligé de prendre à droite je me retrouve dans des ruelles, j'avais pas prévu de me faire chier comme ça.

    Pour ce matin j'ai encore une réno à Canet. Là aussi c'est chiant, pas le choix, à cause d'un pont faut aller tourner à Clermont. Non pas Ferrand, quand même pas, Clermont l'Hérault. J'en profite pour prendre un seigle chez Marie Blachère. Donc il me faut passer dans le centre de Canet, je finis par arriver dans ma rue. Je me gare, le voisin vient se plaindre, ça lui plaît pas. Au début j'ai cru qu'il déconnait, mais non cet abruti est sérieux. Au moment où j'allais faire mon métier, c'est à dire l'envoyer chier, sa femme est arrivée pour le calmer : « c'est rien chéri, le monsieur n'en a pas pour longtemps. » La tension retombe mais je suis affligé, c'est cette femme qui est à plaindre, elle est maquée avec un con et elle le sait.

    Je prends le temps de manger une tomate vite fait et à 13h je suis à Capestang, route de Toulouse, impossible de stationner je vais me garer au Lidl. Je dépose une rénovation mais ça traîne un peu, la cliente veut tout vérifier après que j'ai fait mon contrôle devant elle. Je ne lui en veux pas, quand tu mets 2 ou 3000 balles dans un truc, t'as pas envie qu'il manque un bidule et être bloqué.

    Ensuite je vais à St Marcel d'Aude, je connais le quartier j'y suis venu il y a quelques temps, livraison fastoche, garé dans un champ, client pas chiant. Après ça rigole moins, il me faut aller à Fleury d'Aude. Ce bled c'est une autre plaie, faut passer par Coursan et son interdiction, des virages à l'équerre, des bagnoles garées partout. Je livre une grosse réno chez un type exubérant mais sympa. Pour repartir je fais le tour du pays par le haut, ça rallonge mais c'est large, ici faut surtout pas essayer d'économiser 4 ou 500m, fatal error.

    J'ai encore une piscine complète à Sigean, pareil ici faut pas faire le malin, je vais faire le tour par le centre commercial où il y a le Weldom, ensuite pour entrer dans le bled c'est large, idem j'ai livré une piscine à 200m de là à l'automne, je sais où me retourner parce que plus loin il y a un pont à 2m20 paraît-il, je ne suis pas allé vérifier. On range tout, quand c'est fini j'accepte une bière.

    Il ne me reste plus qu'à rejoindre Fitou, 7 clients pour la journée, ça suffit, j'en ai ma claque de dépendre le chariot, je suis rincé.

     

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  • Matadepera, jusque là ça va...
    eh ben !
  • Jeudi 4 Mai 2023
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    Café-douche, à 7h décollage. Je commence pas loin, à Pia, chez une mamie, sa rue est incroyablement longue mais surtout étroite, et en sens unique ce que je n'avais pas vu. Je me gare sur un terrain vague à 100m, coup de bol je vais au 2, c'est juste là. Gros coup de chance si les numéros allaient dans l'autre sens j'étais bon pour faire le tour. J'applique mon principe numéro 2 paragraphe III, alinéa B : ne pas faire le malin dans le 66, toujours repartir par le même chemin.

    C'est payant, ce principe fonctionne, à 9h je suis à Cabestany. Je suis garé à 50m de la maison au coin de l'impasse, sauf qu'il n'y a personne, la baraque inhabitée... Je téléphone, la cliente me dit que la livraison était prévu entre 10 et 12 mais que son mari arrive. Oups, j'ai pas fait gaffe. Le gars se pointe dans les 5 minutes. J'ai déjà commencé à apporter le fourbi. Il me dit que ça fait petit. Ah ? Oui, il est propriétaire d'un camping et il a une grosse Waterair en forme de marguerite. Parfait, je ne perds pas de temps en explications.

    On se cause avec Jean-Charles, il est à Bilbao, je préviens Lorenzo de son arrivée mais il ne répond pas. Whattsapp non plus... En fait Lorenzo est en vacances au Brésil paraît-il. Jean-Charles se démerde tout seul avec le client, comme un chef, faut dire qu'il parle couramment japonais...

    Ma dernière livraison est à Barcelone, un kit hiver 2, c'est à dire qu'on a déjà livré la structure avant l'hiver. Le client a acheté les margelles à la dernière minute, elles sont parties en messagerie comme tout le SAV. Marionna m'a demandé si je pouvais passer les chercher chez Nord Logway. Pas de problème, je passe devant, et en plus ça rend service à Raùl qui le mérite bien. Juste avant 13h je suis à Santa Perpetua, Béa a prévenu, le chef de quai sait ce que je viens chercher, je descends le chariot, en deux minutes c'est fait. Puisque je suis là je passe à l'agence faire coucou aux filles mais surtout je vais à la pêche aux infos, j'ai une destination inhabituelle la semaine prochaine. Montsé m'explique tout bien, on boit le café et je file.

    Marionna m'appelle, elle me dit qu'on se retrouve chez le client à Matadepera. Hélas je connais bien ce bled de merde, mais je ne reconnais pas la rue du tout alors que normalement j'ai livré le kit hiver 1... Je comprends rien, il y a une vieille piscine en carrelage dans le jardin. La cliente me dit qu'on est à la maison de ses parents, effectivement je ne pouvais pas reconnaître. Je fais mon truc, une signature sur le CMR, hasta luego. Du coup j'ai pas vu la commerciale. Je la croise au coin d'une rue en redescendant à Sabadell, elle me fait un cœur avec les doigts, elle a 14 ans en fait...

    Laurence m'a envoyé le retour, on recharge demain à St Estève. Go ! Je prends le temps de manger un bout, il est 15h15, l'heure espagnole quoi !

    J'en ai ras le cul de changer des ampoules de feux de gabarit, je m'arrête au magasin des truckers à La Jonquera, je m' achète deux cornes à led. Je sais pas ce que ça vaut en termes de qualité, je verrai à l'usage.

    En remontant je reçois un texto de Manolo qui est aussi dans les parages, on se donne rendez-vous à Fitou. Il est un peu loin et doit faire une 45, ça me laisse le temps de changer mes feux. Je ne veux pas jouer au mec consciencieux mais je déteste les ampoules grillées sur un ensemble ça fait gros branleur qui s'en tape. Et les sangles de tautliner qui flottent au vent, ça aussi j'adore. Manu arrive entre-temps, je vais me laver les mains et on s'installe en terrasse. Pure soirée, FDR attitude.

     

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  • 2100km c'est assez !
  • Vendredi 5 Mai 2023
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    Café-douche, second café avec Manolo et zou ! A 7h20 je suis chez Chamorin à St Estève, il y a deux camions devant mais avec les rideaux tirés, on me fait mettre en place direct. J'ouvre les deux côtés, un cariste attaque de suite, on charge des éléments de piliers en bétons, à 8h et demi je me sauve. Mieux que sur le plan.

    Le compteur est à zéro, normalement d'ici je rentre à Besançon avec une seule coupure, venga ! Ah ben non, il y a une Marie Blachère juste en dessous, me vlà tranquille avec un joli petit seigle.

    Je fais une première 15 avec un café, puis les 4h30 m'amènent à St Rambert d'Albon, jusque là c'est tip top. J'arrive à Lyon à 14h30, je pensais que ça roulerait mieux que ça, c'est limite pénible. Pas d'affolement depuis St Rambert ça rentre largement à Devecey. Pauline me prévient que j'aurai juste à décrocher, la 214 est vide dans la cour, vendredi prochain rebelote je rentrerai trop tard pour charger moi-même, je récupérerai ma remorque à ce moment-là.

    A 18h tout pile je suis au dépôt, donc je dételle ma calèche. David vient d'arriver, il a chargé pour moi dans sa semi, il me pose tout par terre, dans l'ordre, parfait. Je recharge, évidemment.

    A 20h j'ai tout fini, je fais le plein de la Fiat c'est là qu'arrive un traco avec un Ford. Il fait un relais de nuit mais ça commence mal il a bousillé la main d'accouplement jaune, il manque un bout d'alu, c'est joli on voit comment c'est fait dedans...je ne parle même pas de la fuite d'air... Ici tout est fermé pis de toutes façons on n'a rien pour réparer. Moi je n'ai pas de main en rab, désolé mais va falloir appeler un dépanneur. Conseil à mon ami Baloo, quand tu décroches :ne balance pas les flexibles, pose- les délicatement, les mains de Ford visiblement c'est pas du Knorr Bremse

    Je saute dans la bagnole, bon week-end, le ciel vous tienne en joie.

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  • Mardi 9 Mai 2023
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    A 7h je suis à Devecey, je range mes affaires, le Dom paye son café et zou ! Besançon c'est pas Montpellier mais je suis toujours impressionné par la différence de trafic entre 6h55 et 7h05, il était temps que je m'en aille quoi !

    Comme toujours sur la 83 il faut jongler entre les radars et les mecs qui roulent à 80. Je n'ai rien contre eux, ils ont raison de respecter, moi cette semaine si je roule à 60 sur les routes non-prioritaires, je ne suis pas rendu ! Première coupure à Villemotier avec un croissant un café et du pain pour midi, normal.

    A 10h15 à Lyon le binz n'est pas fini, c'est même bien bouché à la bifur A42 /46, c'est quoi ici ? Miribel, Vaulx en Velin ? Peu importe, vous voyez où je veux dire, du coup je fais le grand tour, ce que je devrais faire tout le temps d'ailleurs mais bref... Je n'ai quasi pas perdu de temps, en 4h25 je suis à l'aire de Portes les Valence, nickel. Il est midi moins le quart, j'agresse une tomate.

    D'habitude je commence à Nîmes ou Montpeul', gros changement, je commence à Béziers, ça change mes habitudes je vais me perdre. Je quitte l'A9 à Bessan, je monte par Pézenas Roujan, à 16h tout pile je suis à Fouzilhon. Je suis dans le bled mais pas chez le client. C'est un joli village en « circulade » , donc pas adapté du tout aux camions. Un artisan sympa déplace sa camionnette, je tourne au coin d'un petit pont, il n'y a rien de trop... Je livre chez un gars sourd muet, heureusement pour moi ses enfants, jeunes adultes, sont présents. Quand ils voient ma plaque 25 ils me disent qu'ils sont de Bethoncourt, c'est bien la peine de venir si loin pour tomber sur des pays...

    En repartant le GPS veut me faire passer par Magalas, mais non putain ! Il y a un pont à 4m là-bas. J'ai pas ma semi, celle-ci est à 4,15... l'habitude, l'inattention ou la fatigue et boum... J'en suis à 4km, il y a de la marge mais je ne fais pas le malin.

    Je livre encore une rénovation à Cazouls les Béziers chez des retraités anglais, la rue est dans le centre, je me fais bien un peu chier pour y arriver, j'abandonne le camion à 1 km. Les ruelles sont étroites, la maison est charmante, vieille maison de ville typique.

    J'ai bien fait de ne pas lambiner ce matin sur la 83, je suis aux Oliviers à Maureilhan avec 8h55 de volant, tip top.

     

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  • Mercredi 10 Mai 2023
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    Je démarre après mes habituels café, pain-beurre, douche à 7h. Hier j'ai appelé mon premier client de ce matin pour verrouiller le truc, on se retrouve comme prévu rue du cimetière à Argeliers. On va voir en bagnole, il habite dans le centre du pays, les ruelles sont étroites, je ne dis rien mais je vais en chier. Il me repose au camion, je lui dis de partir, pas envie qu'il me voit faire ma mamaille. J'avoue, je n'ai jamais voulu de chariot qui roule en crabe mais ici c'était nécessaire, j'assume, je pose la couverture en long sur le capot du Moffett, venga ! La couverture solaire est bien trop lourde pour le pépé, il a une planche à roulettes de déménagement, ça l'aide un peu. Bien brave, je lui emmène jusqu'au bord de la piscine, tout seul je ne vois pas bien comment il aurait fait. Au deuxième tour je reviens avec l'enrouleur, là ce sont des tubes en alu, ça pèse rien.

    Après j'ai une réno à Vinassan, autre bled de merde en camion, ici je connais mieux, je sais où me garer, je finis les 400 derniers mètres en chariot, c'est plus simple que de manœuvrer 2 plombes.

    Ensuite je vais à Port la Nouvelle, grand lotissement, en plein vent... La Tramontane est terrible, faut faire gaffe de ne pas prendre la bâche dans la gueule, ouverte je la rattache histoire de ne pas prendre une attache dans les dents. Le client m'explique qu'il a joué au rugby autrefois, qu'il est monté jouer en Alsace. Il ne sait pas prononcer les noms alsaciens, il prononce les terminaisons « sheim » chailleme, comme la chanteuse, c'est pas de l'anglais mais je ne dis rien, il est bien sympa et content de me raconter ça.

    J'avais prévu le programme un peu large, bien trop même. J'écris à Flo à Albacete, il me dit qu'il sera sur le chantier, que je vienne quand je veux. Pareil avec Iñaki, je devais livrer sa piscine vendredi, en bourrant un peu je pourrais y être jeudi soir, il me répond que ça lui va, il prévient de son côté. Yesss !

    A 13h tout pile je suis à St Hippolyte, non pas le bled des motards en bas de la côte de Maîche, St Hippo dans le 66, sinon j'aurais mangé à la maison. Je livre encore une rénovation, la cliente me demande ce que je pense des restrictions d'eau dans les P-O ? Je réponds quoi ? Je ne suis ni hydrologue, ni voyant, ni sourcier avec un bâton, encore moins géologue, après je comprends, mettre plusieurs milliers d'Euros dans une rénovation et de ne pas pouvoir remplir la piscine...

    Je m'étais annoncé vers Pablo à Tarragone vers 17h, je ne suis pas trop mal. Je passe au gas-oil à Figueras, le dernier plein date d'ici la semaine dernière, il est temps d'en remettre.

    A 17h15 je suis dans le poligono Francoli à Tarragone, déjà ici c'est petit mais il y a des bagnoles de partout à cause de la salle de sport à côté. Deux caisses s'en vont, une fille veut prendre la place, je lui demande d'aller ailleurs sinon je suis coincé, elle accepte avec le sourire. Je livre ma piscine, je fais demi-tour au milieu des voitures, je n'ai rien cassé, c'est le plus important.

    Le compteur est revenu à zéro, il me reste 4h à rouler et autant d'amplitude, venga ! A fond à fond cap au sud sur l'AP7. A 22h je suis au resto Iberico à Alberic, 9h53 de volant et 12h55 d'amplitude, c'est comme si j'avais fait exprès.

     

     

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  • ça mousse
    dans la Mancha
    idem
    Madrid
    le bled paumé
  • Jeudi 11 Mai 2023
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    Je suis déjà venu ici, ouvert h24, la douche est royale, je ne m'en souvenais plus. A l'issue de mes 9h je me sauve. Par endroit il y a de grands feux, les gars font brûler de la merde, ça me choque mais après les incendies en Alberta, pourquoi se gêner, on a niqué la planète, foutu pour foutu faites vous plaiz ! En montant en direction de Murcia je me prends une belle averse, il tombe des cordes, ça va peut-être refroidir les gaillards en bas dans un moment.

    La pluie ne dure pas mais le ciel est bien couvert, j'espérais faire quelques photos mais c'est raté. Pourtant c'est magnifique, j'adore ce coin Valencia Alicante Murcia Albacete de la vigne, des orangers, des oliviers et le climat qui va avec.

    A 9h je suis à Hellin, je ne vois pas de bagnole devant la maison, je sonne, c'est un ouvrier qui vient m'ouvrir, il creuse la piscine à la pioche, la maison est mitoyenne des deux côtés. Il appelle Flo qui arrive dans les deux minutes. Le jardin est tout petit, pas de place pour entreposer quoi que ce soit, on range tout dans le garage. Il est 10h quand on a fini, le boss signe mon CMR, il me dit de fermer ma remorque et qu'on va boire le café. C'est gentil mais non, faut que j'avance. Là il me dit : « on est en Espagne ici, on prend le temps de manger un morceau, je t'emmène. » On va donc manger une espèce de mi-omelette mi-gnocchi avec des légumes, accompagnée d'une tranche de lomo, eux ils boivent du vin avec ça, moi c'est un grand café, faut pas déconner. Comme à chaque fois il ne veut pas que je paye, il fait signe à la serveuse pour qu'elle refuse ma carte. Ce type est super gentil. Je ne viens pas assez souvent ici, il me dit qu'il a deux piscines sous le coude, j'espère. Il me repose au camion, je n'aurai perdu qu'une demi-heure, ça va aller.

    Du coup à midi je n'ai pas faim, je pousse jusqu'au bout de mes 4h30, je mange une tomate à l'heure espagnole. Je traverse Madrid de bas en haut sans encombre, à 15h c'est normal. Ensuite c'est à fond à fond dans la plaine.

    A 17h30 je suis à Morales de Toro, village paumé de Castille, il me faut zigzaguer dans les rues. Au coin d'une rue un vieux m'aborde : visiblement je suis arrivé. Il m'ouvre un hangar agricole qui donne sur une cour de ferme, l'accès est royal. Je fais mon truc, un jeune gars arrive, c'est lui qui signe mon CMR, le vieux je ne l'ai pas revu. Du coup j'ai pas compris qui fait quoi, j'ai pas compris non plus pourquoi Iñaki a vendu une piscine à 200km de sa base...pas grave, ça me fait du taf. Et je suis vide. Laurence m'a envoyé un retour, on recharge dans le sud des Landes comme d'hab'.

    Il me reste 1h45 à rouler, bon ben...à fond à fond. Entre Valladolid et Burgos il y a une station et un resto à toutes les sorties, j'échoue à Los Balbases avec 10h00 tout pile et 829km, c'est bien comme ça. Autrefois j'avais un collègue qui disait : « après une journée comme ça quand tu descends du camion tu as le trou du cul qui vibre. » Amis de la poésie bonsoir.

     

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  • Vendredi 12 Mai 2023
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    Ici aussi le troquet est ouvert h24, réveil 4h15 je vais déjeuner et me doucher, à 5h tout pile : gaz ! Je complète le gas-oil après Vitoria juste avant l'Etxegarate, dans la descente du col je ne fais pas trop le malin, il tombe des cordes, faut oublier la fonction automatique du ralentisseur, il est couplé à l'ABS mais ça part vite en sucette quand même. Se faire doubler par sa remorque c'est pas une situation normale, faut éviter.

    A 9h30 je suis chez Todd à Bénesse-Maremne, pour charger les panneaux de particules il faut des équerres et les miennes sont dans mon coffre...dans ma semi. J'en achète 24, c'est un mal pour un bien cette remorque sera équipée et voilà. Ça vaut un peu moins de 100 balles TTC, c'est ça ou tu ne charges pas, c'est le jeu ma pôv Lucette.

    Tyrosse c'est le bled d'après. Je me souviens de l'entrée de l'usine, c'est con, faut faire tout le tour c'est pas très clair l'histoire. Il y a deux camions à l'intérieur et deux autres en attente, comme ils disent chez Lidl, on est mal patron. D'ailleurs cette pub est la preuve par l'absurde ; ça fait des années que cette pub existe, si les concurrents étaient si mal ils auraient fait faillite depuis longtemps, donc Lidl a tort de faire des petits prix, ils se battent pour rien... Bref, moi mon problème c'est qu'il n'y a qu'un cariste, efficace quand même, il fait comme il peut. Il attaque un camion, pendant que tu tires la bâche il commence l'autre, quand le premier sort il charge le second et ainsi de suite, il n'arrête pas mais c'est bien long quand même. Quand c'est fini, il me demande de sortir au plus vite, j'ai un léger goût de meurtre, ça fait trois plombes que je suis là, c'est pas vraiment de ma faute si c'est long. Dans mes rêves les plus fous j'espérais partir à midi, je me casse il est 13h30...

    Le gros problème des Landes c'est que c'est au sud de Bordeaux. En vérité le problème c'est Bordeaux pas les Landes. En partant à midi je passais la rocade avant 14h, on est vendredi, c'est déjà bien un peu le bordel. Maps me propose de faire le tour par l'autre côté, aéroport Bruges pont d'Aquitaine. Allez ! Ça roule jusqu'au pied du pont, on est à l'arrêt par endroits mais rien de terrible, ensuite ça roule.

    Vers Barbézieux je rattrape des camions, à la queue leu leu ils suivent une benne qui roule en warning à cheval sur la BAU. Vous êtes sérieux les gars ? C'est interdit de doubler mais faut pas exagérer. Sur l'élan j'enfile la brochette, moi ces types bêtement disciplinés me font peur.

    Bien sûr je combine et recombine mes heures, j'ai cramé mes deux 10h, je vais me retrouver dans la pampa au bout de mes 9h. Je fais chauffer Truckfly, je trouve un troquet juste avant Bellac, j'appelle, le patron me dit que son parking est tout petit mais qu'il me garde une place. J'y suis à 19h avec 8h58 de volant, optimisation à donf.

     

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  • bon week les filles
    game over
    la récap pour Mich
  • Samedi 13 Mai 2023
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    Ici ce n'est pas ouvert h 24 on n'est pas en Castille je boirai le café plus loin, décollage à 4h, je passe dans Bellac, c'est interdit mais je ne vais remonter de l'autre côté, pis autrefois on passait tous par là donc poupoune.

    A cette heure ça roule, surtout un samedi, avant La Croisière je rattrape polono-espagnol, il me laisse doubler, merci la station. A 7h et quelques je suis à l'Euroscar pour un grand-crème pain-beurre douche, je traîne un peu pour finir les 45 minutes réglementaires.

    Je m'arrête décrocher la semi à Dôle, elle est chargée pour Dijon, c'est con de la ramener à Besac' d'autant que c'est le Seb qui ira la vider lundi et il crèche pas loin de là en Côte d'Or. Donc je rentre en solo, je passe viteuf mettre un coup de Karcher chez Jeantet.

    A 11h je suis au dépôt, j'attelle ma semi, elle est chargée pour redescendre lundi bien sûr. Ma chérie vient me chercher, on se barre en week-end dans la famille c'était con de remonter à Audin pour refaire la route dans l'autre sens. Putain je réfléchis trop, ça me fout mal au crane. Allez, bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • le Seb avec mon ex
    le château de Portes 30
    Alès là-bas
  • Lundi 15 Mai 2023
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    Hier soir en rentrant de week-end on est passé récupérer la Fiat, je la repose à 7h, feu, action !

    J'envoie un texto pour prévenir le Seb, on se retrouve à Dôle trois quarts d'heure plus tard. Il a déjà attelé la 214, je récupère mon chariot et mes rallonges de fourches, j'ai reconstitué mon ensemble complet, venga !

    Une fois qu'on est à Dôle c'est inutile de reprendre Lons, je vais tourner à Chalon, je descends par la N6 jusqu'à Mâcon nord. J'aime bien passer par là, ça me change de la 83. Le Seb me rappelle dans la matinée, il est vide, c'est juste pour me dire que rien n'avait bougé. Ces panneaux c'est de la merde ça glisse tout seul, j'avais tendu les sangles au pied de biche pour faire rallonge de cliquet, on pouvait jouer de la guitare avec. Après t'as beau serrer, si tu prends les ronds-points à 80...

    Par Lons- Bourg en 4h30 je suis à Valence, par Chalon mon cul Paul ! En 4h20 je suis à L'Isardrôme alors que Lyon est passé tranquille. J'ai perdu une demi-heure tout pile.

    Il est trop tôt mais tant pis je mange un bout.

    Je commence à Portes, j'ai pour consigne de me garer au château, le parking est super grand, nickel. Je me fais aborder par une fort jolie fille en Clio grise, elle se présente, c'est la nouvelle commerciale du secteur. Enchanté ! La maison des clients est 3 ou 400m de là au bout d'un chemin bien étroit, j'y vais en deux fois. La commerciale, dont j'ai oublié le prénom, a voulu voir comment se passe une livraison. Elle ne pouvait pas mieux tomber, lol, si elle aurait pu me tomber dans les bras, mais ne rêvons pas. Blague à part, au moins elle, elle s'intéresse. Pourvu que ça dure.

    Je redescends de la montagne à la mauvaise heure pour passer la rocade d'Alès, je vais certainement être en retard, j'appelle le client, il me dit que ça l'arrange, il doit aller chercher sa femme à Nîmes. Nickel !

    A 18h15 je suis à Mus, ah mais je connais ici, j'ai livré il y a quelques temps dans la rue perpendiculaire. Je me gare au même endroit que l'autre fois, au bord de l'autoroute en fait. Je livre chez un couple d'origine algérienne visiblement, elle, petite jupe noir en haut du genou, c'est l'heure de l'apéro, ils tournent au Mâcon Villages, c'est comme ça que je conçois l'islam. J'accepte une bière pendant qu'on signe les papiers et je file.

    Je passe au gas-oil pour le Moffett à Baillargues, je pensais en mettre au dépôt mais l'engin est resté à Dôle ce week-end, c'est ballot. Demain je reprends à Montpellier, je vais couper au Pont de Barre. Quand j'arrive c'est bizarre il reste de la place sur le parking, c'est vide même, tu m'étonnes ils sont en vacances. Je retourne au relais du Soleil, où je retombe sur les Vendéens François et Clément comme d'hab'.

     

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  • le mythique défilé ...
    de Pierre Lys
    à gauche toute !
  • Mardi 16 Mai 2023
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    Je commence à 5km du resto dans Montpellier centre. Martine m'avait demandé si je voulais une assistance petit camion, en regardant sur Maps ça me semblait potable, j'ai refusé. Arrivé sur les lieux je déchante, le boulevard est plus étroit que ce que je croyais, impossible de m'arrêter je continue pour enfin me retourner. Je trouve à me garer en merde sur une avenue mais avant je vais faire demi-tour pour la deuxième fois oui, je balance le cul dans l'entrée d'un site EDF, j'ai pas arraché la barrière, ça tient du miracle. Je suis garé à 200m de la maison c'est correct. Le client a pété le mur d'enceinte mais sur 2m de long, l'engin fait 2,45 je me démerde avec les rallonges de fourches. Quand c'est fini on boit le café. Conclusion de l'histoire : il vaut mieux demander une assistance donc tout se péter à la main ou se faire chier à manœuvrer deux plombes pour se garer ? Vous répondez sur au moins une copie-double, vous avez quatre heures !

    Je suis dans le sens pour sortir de Montpeul', à cette heure ça roule. A 10h je suis à Saint André de Sangonis, ma rue n'existe nulle part, le client me dit que c'est un lotissement tout neuf, je m'en doutais. Il me fait un radio-guidage au téléphone. Mouais, il n'y a que sa rue qui est neuve, je suis venu livrer il n'y a pas longtemps dans la rue d'à côté. Je lui dépose sa baignoire dans le garage, il est content, donc moi aussi.

    D'habitude quand je fais le plein à Vitoria j'arrive à rentrer à Besançon pour en remettre à Figueras mais là je dois aller tourner à Limoux, dans le doute j'en balance un peu à Narbonne en passant. Faut pas tenter le diable. Je mange un bout à la sortie de Carca.

    Vers 14h je suis à Campagne sur Aude. Le hameau où je livre est au fond d'une vallée, j'ai bien vu de quoi faire demi-tour en montant mais c'était bien à 2km... Je passe devant la maison, je vais bien trouver plus loin... 1 km, 2km, puis 8... putain c'est fou ça, pas le moindre bout de chemin, la route serpente au fond de la vallée, point. La route grimpe sur un plateau, je trouve un bout de chemin qui part à gauche, je balance la semi là dedans, 10 cm en avant, 10 cm en arrière, le nez du tracteur au-dessus du fossé en face, j'arrive à me retourner. Retour à la maison, tout est fermé, c'était prévu. J'appelle le 06 qu'on m'a donné, le gars me donne un autre numéro. Une femme me donne un autre numéro, mais ça va durer ce sketch ? Au troisième 06 on me dit d'aller sonner à une maison plus loin, ce sont aussi des Anglais, eux ont le chèque. Je n'ai plus l'âge des jeux de piste. Heureusement qu'on n'est plus dans les années 90, j'aurais ruiné mon forfait de téléphone. Je vais sonner chez le rosbeef, il vient m'ouvrir le garage, je balance la réno. Tout ça pour ça.

    La route Carca Perpi qui passe par Limoux Axat est interdite aux PL en transit, sauf que moi je suis déjà dans l'interdiction. J'imagine qu'il me faudrait retourner à Carca puis Narbonne Perpi. Alors que d'ici c'est fléché Perpi 75km. Mort aux cons. En plus la route me fait passer par le mythique défilé de Pierre-Lys. Je croise les gendarmes vers Quillan, ils ne me calculent pas, z'avez raison les gars. Dans le défilé je suis tout seul, je peux serrer à gauche histoire d'éviter de déplacer la montagne avec le toit de la semi ou pire le déflecteur du tracteur, Scania c'est du costaud mais contre la roche...

    Il me faut faire une trente, et une bonne heure plus tard je suis à Perpi, ça bouchonne un peu, c'est pas la bonne heure, le Perpignanais sort du boulot.

    Laurence est en vacances cette semaine, c'est Pauline qui fait les retours, elle me dit que c'est compliqué, avec le jour férié les bourses de fret sont vides. Ma foi, on verra.

    Cette fois c'est L'Adibou qui est à marée basse, j'aurais dû en mettre ce matin, pas grave je passe à Figueras, j'ai le temps.

    J'écris à Miguel à Lérida, on se cadre pour demain. Le bled où on va est bien paumé, j'ai peur de perdre du temps, demain soir je dois être à Madrid donc je m'approche au max de Santa Perpetua. Je pensais couper à Hostalric mais je finis mes heures à Parets del Valles, c'est préférable.

     

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  • Cervera
    Granyena de Segarra
    La Segarra
    chez le client
  • Mercredi 17 Mai 2023
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    Je démarre à l'issue de mes 11h réglementaires, assez tôt pour éviter le bouz à l'entrée de Barça. A 7h30 je suis chez Nordlogway, j'ai pas mal de bordel, des rénos, du sav, des produits, ça a été chargé un peu en bordel faut avouer mais la semi était bien pleine. Je demande au cariste, un gars que je n'ai jamais vu d'ailleurs, deux ou trois palettes vides, il rechigne, je lui explique que les rénos sont par deux et qu'il va devoir les démonter...il revient direct avec une pile de palettes. C'est ça les branleurs, ils voient vite leur intérêt.

    Deux rues à côté il y a l'agence, je vais me faire payer le café. Bien sûr je demande à Nico comment vont les affaires. Complicado. En Catalogne c'est mort, il n'y a plus d'eau, il paraît qu'à Barcelone les autorités font voler des drones, si d'un jour sur l'autre ils voient une piscine remplie, c'est pas une contravention, c'est direct au tribunal ! Ça calme ! Nico ne sait pas s'ils vont le faire ou si c'est juste pour faire peur mais ça marche. En tous cas ça n'arrange pas mes affaires.

    Juste avant 11h je suis à Granyena de Segarra. Miguel m'avait bien dit de ne surtout pas entrer dans le village, de me garer au niveau de l'ancienne bascule. C'est un vieux village au sommet d'une colline, très joli mais pas adapté au monde moderne. Je commence mon truc, le concessionnaire arrive, il laisse sa bagnole et finit à pied. Ah ben oui je comprends les ruelles sont incroyablement étroites. Dans la première rue à gauche je reste bloqué avec le chariot, je me dégage en forçant un peu, je fais le tour du pâté de maisons, là ça passe mais je meule les pneus contre les murs à certains endroits, il ne manquait pas grand chose pour que je lâche l'affaire. On range tout dans ce qui a dû être une grange, une étable me dit le proprio. De dehors la maison ne paye pas de mine mais l'intérieur est magnifique. La partie agricole, grange étable chai cuverie a été refaite à neuf. D'un côté de l'étable il y a un puits intérieur et de l'autre un gros trou de genre 5m par 7. C'est profond de 3m, le gars me dit que la piscine sera là. Hein ? On descends un escalier, on remonte 4 marches un couloir, on descend un autre escalier, c'est un vrai labyrinthe, pour se retrouver dans le salon et là la piscine sera de niveau, sous un autre bâtiment, difficile à expliquer... Il me fait faire le tour, 3 salles de bains, 4 ou 5 chambres, 2 cuisines, c'est énorme. Pour finir il me dit qu'il habite à Barcelone, c'est impossible à chauffer ici...

    Je referme ma calèche, zou ! Direction la capitale. Il est déjà midi, je mange un bout. Je fais mon arrêt habituel au gas-oil à Alfajarin.

    L'après-midi j'ai un peu de mal, je fais une tite sieste au pied du Morata, ça va bien mieux après.

    Comme prévu je finis mes heures à Meco au parking payant, avec le plein de gas-oil c'est pas plus mal. J'écris ces quelques lignes et je me fais aborder par un gars de chez Cayon en plateau, j'avais pas vu son camion dans la pile, on va manger ensemble en face.

     

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  • dommage le logo Scania
    l'entrée du Velate
    pais Vasco
  • Jeudi 18 Mai 2023
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    Pas la peine de payer du parking pour rien, au bout de mes 11h et de mes café-douche je sors et je vais glander sur le parking du restoen face. A 8h et demi je m'en vais pour de bon.

    C'est vraiment pas loin, aucun bouchon, je suis vite à Alcala. La rue des clients est bien sinueuse, des bagnoles garées partout, pas d'héroïsme inutile, je vais voir à pied mais c'est mort, je reste dans le dernier rond-point potable. Je vois passer une fourgonnette avec des gars qui me font signe...Alejandro se pointe 5 minutes plus tard. En fait Iñaki a démarré une seconde équipe de monteurs, Javier a trop de boulot, ça fait plaisir à entendre, surtout comparé à Barcelone. Alex me raconte qu'il a encore 6 ou 7 piscines dans les tuyaux, c'est pas encore signé mais en bonne voie. Ça me semble beaucoup, je lui demande pour les problèmes d'eau. A Madrid il n'y a pas de problèmes d'eau, sous Franco l'état a construit des barrages dans la sierra. Quand tu as le cœur à gauche ça pique un peu d'entendre que les fachos ont été efficaces et prévoyants mais c'est ainsi. C'est fini je ne vous mettrai plus de photos des lacs de Manzanares el Real. Comment ça c'est stupide ?

    A 10h je remballe les gaules, je balaye la caravane et zou !

    On recharge demain à Bordeaux, j'ai le reste de la journée pour m'en approcher. Maps me dit que d'ici Bordeaux il y a 20 bornes de plus par l'A1 c'est à dire Burgos Vitoria, je remonte donc par le centre Medinaceli Gomara Pampelune en plus ça grimpe moins, ça économise le fuel. Il n'y a jamais grand monde sur ce bout de route, ça roule taquet. Je passe compléter le gas-oil dans la ville d'Osasuna , vous voyez que je m'y connais en foot ! Ça roule fort jusqu'en bas du Velate, là la route d'Irun est en travaux, les caisseux freinent pour rien, à un moment on prend une petite route parallèle, en fait je n'avais jamais vu mais c'est l'ancienne nationale, vu les virages et les coups de cul ça devait pas rigoler avec des camions de 200 chevaux pour 35 tonnes.

    A 17h30 je suis à la frontière, je valide le changement de pays devant les gendarmes au péage de Biriatou, ils ne me calculent pas. C'est bien les gars. Plus loin c'est une Alpine à fond de train qui passe, gyrophares allumés, visiblement c'est pas moi qu'ils cherchent. Franchement, je n'ai pas le droit de rouler mais je n'ai pas de scrupules, ça roule dans les deux sens, taut pulvé porte-bagnoles, j'aurai tout vu.

    Je sors de l'autoroute à Marcheprime mais le resto est fermé, tant pis je pousse jusqu'au centre routier. Je pensais ne pas trouver de place mais bizarrement il en reste plein. A 20h je suis garé, je vais à la soupe. Je suis à 8,9 km de chez Kuhne, mieux que sur le plan.

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  • personne mais ça bouge pas
    si j'ai une tite soif...
    3180km, pas mieux
  • Vendredi 19 Mai 2023
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    Hier soir la fille au resto m'a dit qu'il n'ouvrait qu'à 9h30, elle s'est empressée de me dire que ce n'était pas sa décision, elle a dû en entendre dans la journée pour être comme ça sur la défensive. Cool ma belle, je ne suis pas du genre à faire à m'en prendre aux serveuses. Donc je déjeune au camion et à 7h je suis chez Kuehne et Nagel Blanquefort, j'ai vu sur gogol que ça ouvre à 6.

    Je me présente au guichet et c'est le drame, j'ai rendez-vous à 10h45 ! Putain c'est ça le transport, surtout ne jamais avoir la bonne info. J'ai cramé 3 heures d'amplitude, je suis vert !

    Bon ben, la douche est propre, je vais me laver, ensuite je fais du ménage puis je vois que la 5G crache bien, je publie mon carnet jusqu'à hier jeudi. A un moment je vais tirer un café au distributeur, une brave dame me dit qu'elle fait ce qu'elle peut ; mon lot n'est pas prêt mais ça avance, elle prend mon 06 et m'appelle dès que c'est bon. Sympa.

    Mouais, elle m'appelle à 10h 45 tout pile, quai 22 dit-elle. J'ai trois heures de coupure, qui ne servent à rien mais voilà. Je me claque à quai, un cariste m'attaque de suite mais quelques-unes de mes palettes sont encore dans les racks, rien n'est prêt en fait ! Purée pourquoi j'ai démarré si tôt ? Je me fixe midi dernier délai pour pouvoir rentrer : midi + 9h de volant + 45 de coupure ça nous fait 21h45 pour 22h max. Le deuxième lot pour Colruyt Rochefort lui est prêt, on sent que l'été approche, les gens vont boire de la bière, la moitié des palettes c'est du Picon, le reste du Bordeaux bien sûr. A 11h57 je franchis la barrière.

    Bon ben vas-y tonton, fais ce que tu sais faire le mieux : rouler comme un débile à fond à fond... Ouais pas très longtemps, juste après la bifur de Cubzac ça commence, une longue file de camions à l'arrêt, pas le choix, tel le gros connard moyen je remonte la file jusqu'au véhicule de la DDE, ils nettoient la chaussée suite à un accident visiblement. Je me suis comporté comme un connard mais je n'ai pas perdu trop de temps du coup.

    Autre drame du matin, je n'ai pas de pain. Je refuse de m'arrêter à Bédenac ou là le long, dans l'énorme file que je viens de doubler il doit y avoir 2 ou 3 mecs qui respectent le 80, voire le 78 ou même 75... Je roule jusqu'à St Claud, là je sais qu'il y a deux boulangeries. A 14h elles sont fermées mais il y a un distributeur de baguettes fraîches, mon repas est sauvé ! Bon repas repas, c'est une tomate et 15 minutes tout pile.

    Samedi dernier j'ai mis 6h12 de volant de Bellac à Devecey, chargé à 41 tonnes pareil au tableau de bord, mais avec les panneaux je roulais plus cool. A 15h10 je suis à Bellac j'ai 5 minutes de battement. C'est ridicule de tout compter comme ça on est d'accord, mais je ne peux pas m'en empêcher. Je dois avouer que j'aime bien quand c'est tendu... Oui nan rien...

    Je finis mes 30 au grand parking en haut de Montluçon, 4h30 tout pile, je pouvais pas mieux faire. Depuis l'aire des vérités on rentre au dépôt en 4h30, il va manquer 5 minutes, ça va le faire.

    Pareil je dois reconnaître qu'avec l'autoroute scandaleuse on gagne du temps, tu roules comme tu l'entends, c'est à dire à 100 dans les descentes juste avant de valider un excès de vitesse, tu n'es jamais derrière un pèlerin de l'Est qui se traîne à 60. J'ai de la moule dans les travaux après Digoin, ça passe à fond.

    Ça file tellement que j'ai le temps de passer chez Jeantet, je démarre les rouleux, je descends le chariot, un coup sur les jantes, quand les rouleaux repartent devant je remets le Moofett, en moins d'un quart d'heure le camion est propre, grossièrement.

    A 21h50 je suis au dépôt, je décroche ma caravane, je me glisse sous la semi de Michel, 21h58 je coupe, il me reste 1 minute d'amplitude, bien joué Callaghan. Maintenant j'ai le temps d'atteler tranquille, ouvrir les portes... C'est une vieille semi Pierrat immatriculée encore en 70 mais elle a une prise ISO pour les feux je suis quitte de changer de cordon. On verra lundi pour embarquer le chariot. Je remets l'alarme, je saute dans la Fiat, bon week' à tous le ciel vous tienne en joie.

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  • un fan du Pilou-Pilou ?
  • Lundi 22 Mai 2023
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    A 6h je suis au dépôt, je suis venu un peu plus tôt, le chariot me fait un peu de souci, la remorque aussi à vrai dire. Je comptais garder mon Moffett mais la plaque d'immat' du Manitou attitré à cette semi est rivetée, dans le coffre il n'y a pas d'autre plaque, je me vois mal rouler une semaine entière sans immat'. Tant pis je prends l'antique Manitou qui a donc la plaque en 70 si vous avez suivi. Il démarre, il y a du gas-oil dedans, les rallonges de fourches sont en place, venga ! La semi et le chariot auront vu au moins une fois l'Espagne avant d'aller à la ferraille.

    A 6h et demi je me sauve, c'est encore la bonne heure pour passer Cayenne.

    Je ne sais pas ce que j'ai foutu hier avec le pain, il restait un gros bout de miche, c'est pas chrétien de jeter du pain, c'est surtout que c'est con quand il est encore bon, du coup j'esquive mes boulangeries habituelles du lundi. Un café au camion à Bourg, c'est tout. Je croise Mr 26 puis Mr Manolo un peu plus loin, on papote un peu au téléphone évidemment. Je dors une demi-heure par là pour remettre le compteur à zéro. C'est encore Pauline qui est aux retours aujourd'hui, elle m'a sorti un voyage à Hendaye jeudi matin, lundi 10h30 la semaine est pliée, j'adore ce job.

    Ma chérie a fait de la salade composée, je mange une portion super vite fait et à 13h20 je suis à Les Angles ou aux Angles comme vous voulez. Je devais être garé à 1km selon le commercial mais je prends une avenue bien large, puis une autre et je me retrouve devant la maison. Nickel ! Je livre chez un jeune couple bien gentil, on range tout dans le garage, j'y passe un peu de temps mais c'est surtout le temps de me réhabituer au Manitou. C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Pour repartir c'est encore plus simple, un coup à droite un coup à gauche et je suis sur la nationale. Au poil !

    Ce qui est moins au poil c'est que je me retrouve au cul d'un pèlerin de chez Hoptrans, il m'a traîné jusqu'à Alès. Une fois arrivé à Alès ben tu es sur l'horrible rocade donc c'est mort.

    A proximité des Salles j'appelle la cliente, charmante quarantenaire en robe d'été mais ça je le verrai plus tard. Elle me dit que c'est impossible de stationner devant chez elle, c'est la nationale. Pas grave je me dis que je vais bien trouver mon bonheur plus loin. Mon cul Paul ! Ici la route serpente en fond de vallée, il n'y a rien, au bout de 6 ou 7km je vois une rue qui part à droite, j'y vais doucement, mais non ça va pas du tout, il y a même un passage à niveau, je peux pas rester là. C'est là qu'arrivent les gendarmes, ils me demandent ce que je fais là. J'explique mon cas, ils me bloquent la nationale pour que je puisse sortir à l'aveugle sans tuer personne. Merci encore. Parfait mais je suis toujours dans le mauvais sens, je roule, je roule et j'arrive à un bled où je suis déjà venu, 2km plus loin je peux me retourner. Je redescends à la maison mais je n'ai toujours pas trouver de place pour me garer. C'est vraiment trop étroit et trop dangereux, je descends jusqu'au Netto que j'ai vu en montant. Si j'avais su … Je suis presque à 1km de la maison mais j'ai pas le choix. Je fais deux voyages, au deuxième le temps change, le temps de revenir au camion l'orage éclate, j'ai pris une bonne sauce, futal trempé.

    Je me paye la rocade d'Alès pour la deuxième fois aujourd'hui, c'est toujours le chemin de croix, le calvaire à chaque rond-point, cette putain de route passe sans arrêts de deux à une voie, les caisseux sont indisciplinés évidemment, une horreur !

    Je me fais une troisième piscine complète à St Cristol les Alès, encore un couple de jeunes gens. Ici pour repartir je dois reculer sur la grande route mais c'est bien moins dangereux, c'est dans un rond-point avec une bonne visibilité.

    Demain matin j'ai une assistance avec Philippe dans Montpellier centre, je l'ai appelé plusieurs fois aujourd'hui sans succès. Il est super sérieux généralement. A 20h il me rappelle enfin, il me demande où je coupe ce soir : le pont de Barre. Eh ben on se retrouve là bas demain à 7h. Parfait !

    A 20h10 je suis garé chez Cyril, j'ai 9h50 de volant, y en a assez !

     

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  • comme neuf...
    C25
  • Mardi 23 Mai 2023
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    Philippe ne veut jamais que je paye, ce matin je fais malin, je paye une tournée en plus de ma douche et de mon café habituels. Il se pointe à 7h, on transvase la réno-margelles sur sa benne, on va boire le café. Il sort son porte-monnaie, la serveuse lui dit que c'est déjà payé, ça nous fait rire. Je refuse d'être un parasite.

    Bien sûr ce n'est pas la bonne heure pour entrer dans Montpellier, je n'avais pas bien le choix. On finit par y arriver, j'ai bien fait d'accepter l'assistance, l'impasse du client est au bord d'un boulevard, c'est impossible de stationner, des séparateurs en béton pour délimiter les couloirs de bus, c'était impossible, point. A 9h il me repose au Pont de Barre, le camion démarre sa journée.

    J'ai encore une réno à Pinet, ce matin je ne me fais pas Pinet comme l'autre jour, je ne tente pas le tour par la cave Chépukoi, je traverse le bled directement. Je vois au-dessus du mur que la piscine que j'ai livrée l'autre semaine est bien avancée. Je dépose la réno en échange d'un chèque et je me sauve.

    Pour aller à Agde il faut passer par Marseillan et son magnifique itinéraire poids-lourds. C'est de pire en pire, à l'endroit où il faut tourner à l'équerre la rue est en travaux, un gars du chantier vient faire de la place, il me dit que ça le saoule ces conneries, t'es pas tout seul...

    A Agde je livre chez un infirmier libéral, hyper sympa, on fait le tour avec sa bagnole, le quartier n'est pas facile. J'arrive à approcher un peu quand même. Il me dit qu'il doit continuer sa tournée, il signe les papiers et retourne faire des trous dans la peau de gens qui ne lui ont rien fait. J'ai sa confiance, je fais le truc au mieux évidemment.

    En venant j'ai vu une Marie Blachère, je vais me chercher un gros pain aux graines, il devrait me faire pas loin de la semaine, les baguettes blanches industrielles en Espagne c'est juste une honte.

    La suite est à Salles d'Aude, rebelote, je repasse par Coursan et son itinéraire PL rock n' roll. Je mange un bout au soleil vite fait et je livre encore une réno dans une maison isolée dans les vignes. En repartant je vois que je suis tout près de Vinassan, c'est pas large mais pas pire que Coursan.

    Il me reste un dernier kit à Sigean. La rue est toute neuve, non répertoriée, il me faut appeler le client, il m'explique. Dans les lotissements neufs on donne désormais des noms de femmes aux rues, à Sigean non, les rues neuves c'est Delattre de Tassigny, Foch, le conseil municipal ne doit pas être communiste. Bref, je trouve la maison. Le client quitte son boulot et se pointe dans les 30 minutes, j'ai déjà bien entamé mon truc. Contrôle, signature, et je remballe les gaules.

    Comme d'hah' le gas-oil clignote rouge, je m'arrête à Figueras. En avançant en deux fois, je valide une 30, me vlà reparti pour 4h30

    J'espérais passer au moins Lérida selon le temps que j'allais perdre aux livraisons, je finis la journée chez Pepa juste avant Saragosse. Tip top.

     

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  • Mercredi 24 Mai 2023
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    D'ici Tolède ne passe pas en 4h30 je démarre à la fin de mes 9h. J'ai le choix pour le petit déj et la douche, à Medinaceli je n'en ai pas marre je continue. Je coupe au km 112. Je vais déjeuner, je montre mon ticket de caisse du bar à la pompiste, ok, c'est 5€ ! Hein ! Normalement c'est 3 balles. Non maintenant c'est 5. On passe de 3 à 5 direct, j'en suis pas à 2 balles mais on double quasiment le tarif. La prochaine fois même si j'en ai pas marre j'irai me laver à Medinaceli...Torremocha...au km103...à Trijueque... il y a le choix.

    J'ai une adresse à la con : « calle Quinta 45004 Toledo », il en manque un bout : quinta de quoi ? J'envoie un Whatsapp à Alejandro qui tarde à me répondre. J'avance on verra bien.

    Quand je suis sur la M50, toujours roulante, c'est la rocade la plus éloignée, il me répond. Il m'envoie un point maps, il me dit qu'il y est qu'il m'attend. Ouh laa ! J'en suis à 80 bornes. No te preocupes, qu'il me répond. Ok. Je fais au mieux.

    Quand j'arrive il fait du travail de bureau dans sa bagnole, il remballe son ordi et on y va. Je le suis sur un chemin qui serpente sur une colline, purée si c'est un cul de sac je suis mal. Un coup à droite, un coup à gauche, que des virages à l'équerre, je suis de moins en moins tranquille, on finit par s'arrêter devant une maison. Je fais mon truc pendant qu'il papote avec la cliente, une petite femme maigrichonne de mon âge à peu près. Je dépose la piscine sous un auvent et je vois une 1250GS, c'est courant mais une 350 Bultaco. Elle me dit que son mari roule avec la GS mais elle, elle roule toujours dans la campagne autour avec la Bultac', modèle 1975 paraît-il. Elle me raconte qu'il y a très longtemps elle a fait un trial en France, la classe !

    Bon c'est pas le tout mais faut que j'y aille, le chemin fait une boucle, on se retrouve sur la route sans trop de difficultés. Cette route débouche au-dessus de Tolède, c'est juste magnifique. Je m'arrête sur un emplacement de bus, la vue sur le château est terrible. De là on comprend pourquoi Tolède est l'ancienne capitale. Hélas je ne suis pas trop bien garé, je ne peux rester que 5 ou 10 minutes, juste le temps qu'Alejandro m'explique un ou deux trucs et je dois filer. J'aimerais bien revenir, mais pas en camion. En NT ce serait mieux...

    J'envoie un texto à Laurence pour savoir si mon retour est toujours d'actualité ; réponse : oui oui. Venga ! Je préfère demander, tu roules et le voyage est annulé, t'as l'air con !

    Je traverse Madrid de bas en haut, à 14h je pensais être tranquille mais non, ça roule, ça freine pas mal même sur la M30. J'arrive sur l'A1 direction Burgos, il est 15h il est temps de manger.

    Petite pause café à Aranda à mon troquet habituel, le resto est au bord de la 4 voies, pas de perte de temps. Vite fait, super vite fait, faut que je coupe 11h ce soir. Pas le choix.

    Je me gare au resto Ruta de Europa avec 835km, 9h58 de volant, et 12h55 d'amplitude, au poil !

     

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  • Bordeaux, yess!
    déviation champêtre pour moi
    tout seul sur la 145
  • Jeudi 25 Mai 2023
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    Réveil 6h j'ai mon petit papier d'hier soir pour la douche, elle est donc gratuite, ça équilibre avec hier matin.

    Je complète le gas-oil avant l'Etxegarate et à 8h30 je suis à Hendaye. Un Espagnol est en train de vider en travers devant les quais mais il a presque fini, le temps de dépendre l'engin et je me claque à quai. A deux tires-pals électriques ça file, 17 minutes, 25 t 500, zou !

    Le premier paquet de 4h30 va se terminer sur la rocade de Bordeaux, c'est trop aléatoire pour trouver une place, il est midi, je coupe sur un des derniers parkings c'est plus prudent.

    A 13h j'attaque la rocade, ça roule, limite ça me fait bizarre d'être ici un jeudi. Après vous n'allez pas me croire mais je n'ai doublé quasi personne sur la 10, sage comme une image. Un ou deux qui se traînaient, pas plus. On se croise avec Fredo 24 , on papote un peu au téléphone.

    Normalement je suis en rechargement demain matin à 8h à Seppois, c'est bien sûr impossible. Pauline a demandé à inverser avec un autre, on m'a décalé à 15h. Parfait, c'est pas que j'aime pas rentrer en Fiat, mais en camion c'est bien aussi. Du coup je combine et recombine mes heures, j'ai qu'une seule 11, faudrait donc que je ne démarre pas trop tôt demain.

    Après Bellac la N145 est coupée, la déviation fait descendre direction Limoges, c'est hors de question, je coupe au travers par une petite route. Retour sur la nationale quelques kilomètres plus loin, pile au carrefour un gars est en train de fermer la route, il déplace un panneau et me fait signe de passer. Merci la station. J'ai la route pour moi tout seul, ici c'est rare, très rare.

    J'ai déjà cramé mes deux 10h, si je pousse jusqu'à Montluçon je risque de dépasser, je stoppe à St Vaury, mes heures ne sont pas tout à fait terminées mais je valide ma seconde 11h, et d'ici je peux aller à Seppois et rentrer.

     

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  • retour en Franche Comté
    qui veut des éponges ?
    3350km viteuf'
  • Vendredi 26 Mai 2023
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    Réveil 3h45, je suis le premier de la pile, certain de ne pas être bloqué. Je me fais le podcast de Thomas Legrand sur Trotski, oui moi j'ose en parler, un peu de courage devant les staliniens merde ! Blague à part ça me tient éveillé jusqu'à l'Euroscar, je vais déjeuner et me doucher, le tout en 45 pour remettre le compteur à zéro.

    Ce matin il me faut passer chez Scania faire un devis pour mon pare-choc, il faut réparer la griffure que l'autre en BM m'a faite à Bordeaux il y a quelques semaines, ensuite il me faudrait transvaser les palettes, et vider à St Hippolyte. Mouais ça me semble tendu mon histoire... J'appelle Cyrille si des fois il a un gars qui monte mardi à Seppois, c'est non, mais il me dit de poser le lot à quai pour ne pas me mettre en retard, il va se démerder avec. Bon. C'est bien, mais non c'est pas bien de refiler ma merde. Je le rappelle, je vais charger avec la remorque en ruine et je transvaserai mardi de bonne heure dans la mienne, on fait ça.

    Je passe chez Scan vite fait, le chef me commande le coin, en fait ça tombe bien il va y avoir un petit entretien prévu, on fera tout d'un coup.

    A 11h je suis à St Hip', la dame me dit : « ah c'est vous qui avez appelé, ouvrez les côtés je vous envoie un cariste. » Quand t'arrives à 11h dans une boutique t'es pas trop serein, surtout un vendredi. Le Doubiste est courageux et travailleur... Le gars finit de charger un Cordier et il me vide dans la foulée, il pose tout par terre, il rangera plus tard dit-il. A midi je me casse, nickel.

    J'ai eu Michel au téléphone ce matin, je serai à l'usine avant lui, il me dit de charger avant. C'est bien aimable mais on verra. Quand j'arrive il y a un Croate et un Perrenot, Fabrice est tout seul, il me faut attendre, je mange un morceau en attendant. Le Croate charge 4 piscines, ça va vite, le Jacky traîne un peu, fait tourner le tachy mais pas trop pour ne pas que ça m'énerve. En plus il le dit carrément : les marteaux c'est bien. D'accord mais laisse la place, après tu pourras en mettre 4 heures sur le parking si tu veux je m'en tamponne.

    Michel arrive entre-temps, je lui propose qu'il reprenne sa place bien sûr, on se fait des politesses : « après vous cher ami

    -mais je n'en ferai rien, après vous,

    -vous êtes bien urbain cher ami »

    Au final il me laisse passer, on charge à l'envers, j'aurai plus facile pour transvaser mardi.

    A 16h je suis à Bourogne, un tour de Tolède finit pour le goûter, je suis bien content. Bon long week-end ensoleillé à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • A 104 à 17h, normal
    au resto à Survilliers
  • Mardi 30 Mai 2023
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    A 5h et demi je suis à Bourogne, comme les vrais. Une bonne heure plus tard je suis au dépôt, pas mal de monde est déjà parti, la place côté route est libre, parfait pour débâcher sinon j'aurais dû soit tout poser au sol soit déplacer ma semi et donc décrocher deux fois. Bref, tout va bien. Je fais ma transvase, ça me prend une heure quand même, les pleins et zou !

    J'ai pour consigne d'appeler la cliente avant d'arriver dans son bled, je la sonne quand je suis à Auxonne, elle m'explique que sa maison n'est pas terminée, elle loue un box dans l'ancienne faïencerie de Longchamp. Je ne connaissais pas du tout le coin, limite du Jura et de la Côte d'Or, encore moins que la faïencerie était réputée, encore un site industriel perdu, comme tant d'autres.

    Je me gare, je vois arriver ce couple de jeunes gens, ils m'ouvrent le truc, c'est assez grand pour entrer le chariot. A 10h et quelques je me sauve.

    La suite est dans le 77, vavavoum. J'ai coupé 15 en vidant, je finis mes 30 avant Auxerre accompagné d'une salade. Je quitte l'A6 à Auxerre justement et je prends la nationale jusqu'à Sens histoire de me retrouver de l'autre côté, pour entrer en région parisienne par l'est.

    Un peu avant 15h je suis à Yèbles, je sonne à la maison, une ado me dit que son père ne va pas tarder, je commence mon truc. Le client arrive dans les 10 minutes, accompagné d'un gars qui me dit qu'il en est à sa troisième Waterair, parfait, il n'a pas de questions, je ne perds pas de temps.

    Pour aujourd'hui j'ai encore une rénovation à Combs la Ville, lotissement classique de la RP, chiant, étroit, avec des haricots pour faire freiner les bagnoles, pas le choix en camion faut grimper dessus. Je dépose ça en échange d'un chèque, le pépé me tient un peu la jambe, il a envie de causer, pas grave j'ai le temps.

    Je reprends demain dans le 60, c'est pas trop la bonne heure pour monter en direction de Roissy, je prends mon mal en patience. A 18h30 je suis au Coq Chantant à Survilliers, par le plus grand hasard je valide une 11h pour 3 minutes, c'est pas vraiment utile cette semaine mais c'est toujours bon à prendre.

     

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  • on fait quoi ?
  • Mercredi 31 Mai 2023
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    Ici on est garés au bord de la nationale, vraiment au bord, à la queue leu leu, il y a du bruit en soirée ensuite ça se calme. A 6h ça bouge à nouveau, m'en fous j'ai bien dormi. Je vois qu'en face pas mal de camions sont partis, coupure faite, et largement, je remonte jusqu'au resto. Café pain-beurre douche, je prends mon temps, à 7h30 je décolle pour de bon.

    Depuis Survilliers une route coupe au travers direction Crépy en Valois, nickel. Sauf qu'après un patelin, à un carrefour les trois routes sont interdites. Purée je suis dans le sketch de Raymond Devos sur la place de l’Étoile... Sur l'atlas Michelin je vois qu'une des routes ne traversent aucun bled, c'est juste un caprice cette interdiction, zou !

    A 8h et quelques je suis à Trumilly, garé devant un cerisier, mais pas trop près, à cette saison il faut être respectueux des cerisiers. Je livre une grosse piscine avec pompe à chaleur, local technique et tout et tout. Le client, bien sympa par ailleurs, me raconte qu'il n'est pas de la région, arrivé depuis peu dans le coin. Oui il vient de Meaux. Pfiouuu ! Meaux-Senlis ça fait une trotte, j'espère qu'il s'est remis du décalage horaire ! Ben oui faut quand même traverser la forêt d'Ermenonville...

    Un café et je file, je dois être dans le nord pour 13h. Avant Péronne il y a un vache de bouchon sur l'A1, moi je ne supporte pas de payer pour être bloqué, même si c'est pas mes sous peu importe, donc je sors et j'enquille des routes de chèvres, à un moment je passe au dessus de l'autoroute, c'est bien planté. Je me balade, je passe un ou deux patelins bien jolis. Au final je ne sais pas si j'y ai gagné mais j'ai pris quelques photos pour ce carnet.

    A 13h je suis à Béthune, je trouve du pain, je mange un bout vite fait. A 13h30 je suis devant une maison, comment la décrire ? Un foutoir incroyable. La dame qui m'ouvre est, non je renonce, c'est pas bien. Frédéric Lopez peut venir faire un « rendez-vous en terre inconnue » aujourd'hui c'est voyage au pays des cassos. Après, cette dame ne m'a rien fait de mal, c'est pas bien de juger, je raconte ce que je vois c'est tout.

    La dernière piscine de cette petite semaine est à Englefontaine, à l'autre bout du nord. Je ne suis déjà pas trop en avance mais je me paye un bon bouchon entre Lille et Valenciennes, la DDE fauche l'herbe sur le terre-plein central, un beau merdier ! Je ne sais pas combien j'ai perdu de temps mais j'ai eu le temps de finir un sudoku.

    A Englefontaine changement de décor, Renault Kadjar récente, propriété entretenue, gazon nickel, cour goudronnée mais impossible de passer à l'arrière de la maison, là où sera la piscine, côté soleil. Au fond je vois un portail, je propose au client de passer par là, il me faut faire le tour du pâté de maisons mais c'est plus simple que de tout dépoter. J'accepte un café quand c'est fini.

    Bien sûr Laurence m'a envoyé un retour, on recharge demain vers Douai, je m'en vais couper à Vitry en Artois, c'est tout près pour demain. Je repars demain un peu de bonne heure, le patron me fait garer devant les autres. Bien. Quand je reviens de la soupe un Hollandais râle, il doit partir à 3h30. Je ne suis pas concerné, je ne suis pas devant lui, mais il vient se plaindre quand même. Je suis garé à côté d'un Belge flamand, ils s'engueulent à moitié, je ne comprends rien évidemment dans leur idiome à base greuk greuk. Quand le batave retourne à son camion je lui demande ce qu'il a dit : « laisse tomber c'est un con. » Ah ben alors, vu comme ça. Ceci dit oui, si tu démarres de bonne heure tu évites de te mettre au fond du parking.