Carnet de bord de Juillet 2021 | Partager sur Facebook |
Comme à chaque péage de l’A5, c’est relais, décroche raccroche toute la nuit, ma foi c’est comme ça. Je file à 7h. M’arrête déjà au café à l’aire du Plessis. Je suis perdu sans mon café du matin avant démarrage. Et je fais les carreaux, ça valide 15 minutes. Il faut beau ce matin sur l’A26. Le camion se défend bien dans les côtes, mais faut savoir les aborder... Les démarrages de péages aussi. J’avais trouvé mou l’an passé, alors qu’en fait, il suffit d'appuyer sur le champignon et il y va.
Je tente un stop douche au Champ Roland. Perdu, c’est en travaux donc dans des algeco et c'est occupé. Je me sauve aussi sec jusque la prochaine, Urvillers. Je crains le pire, c’est blindé de monde, de camions aussi. Et ben non, les 3 douches sur les 3 étaient dispo. Aller la 30 est validée le temps de se refaire une beauté.
Mon 1er est à St Amand les Eaux pour les tôles. J’ai appelé en voyant que c’était un négociant. Mais pas de souci. Je m’embrouille en voulant sortir à Denain car ça bouche plus haut sur Valenciennes. Rien gagné du tout à travers, beaucoup de bled et à moitié interdit. Je suis chez le vendeur de tôles à 12h20. Faudra quand même attendre 13h. Pas grave, je casse la graine et fait le formulaire de quarantaine pour la GB. Je n’avais qu’une crainte c’était d’ouvrir le tot pour juste ce petit paquet, mais non ils viennent me vider par côté. 13h10, go de l’autre côté de la frontière à Lille, à Menen comme la semaine passée. Cette fois je ne me gourre pas et contourne bien Menen par l’autoroute au dessus. J’ai eu le nez fin de ne pas ramener mon OBU une fois à Mont St Martin vendredi passé. J’ai smsser le client transporteur, pour 14h30, c’est son épouse qui arrive juste en même temps que moi et qui va me vider après la marche arrière dans leur hangar assez étroit. Mais on commence à connaître le topo. Et le colis de pergola est toujours debout à mon arrivée, je deviens bon. Fini pour aujourd’hui, je n’ai plus qu’à traverser tranquillement. Je reste côté belge, pour ressortir à Steenvoorde, je suis du bon côté, et je serai bien loin de la circulation Lilloise. C’est l’A19 via Ypres. Mais à peine le sms envoyé pour confirmer mes livraisons la vitesse de pointe retrouvée délestée de ces 2t, qu’un bruit surgit, un pssschi pssschi au rythme du roulage que je comprends vite que j’ai dû crever.. Immédiatement, je me suis arrêté au refuge vite venu. Oui bien crevé, et avant droit tracteur. Le pneu est à plat en moins de 2..Le spoiler ne touche pas, mais c'est pas loin. ça va être rigolo de mettre le cric là dessous. Bon je me lance, je peux mettre la roue de secours de la semi, c’est la même taille, pour me sortie de là, on verra après pour trouver mieux. La roue est facile à desserrer. J'arrive à mettre le cric par le haut, en levant un peu la cabine, et en pompant à bout de bras. Mais je suis vite à bout du cric que je n’ai pu caler ni dévisser la grosse vis qui gagne en hauteur. C’est trop bas donc. Je cale comme je peux sous la jante, repose, et reprend le cric avec une cale cette fois. Mais rebelotte, il manque encore quelques cms pour pouvoir dégager la roue et surtout remettre l’autre gonflée..J’abandonne à la 3éme tentative de peur de casser quelque chose ou de me faire mal. Je cherche un dépanneur, déjà côté français, c’est pas loin, peut être ils viendraient. J'en trouve un au pif sur ggle à Comines, la dame me dit que non, il faut être agréé pour dépanner sur autoroute en Belgique. C’est pas malin mon histoire, je serais repassé par la France... Elle m'en trouve un à Ypres et me file le n°, c’est gentil. J'appelle, pas de problème, ils vont venir dans l’heure. Elle me dit juste qu’à l’avant ils doivent remonter du neuf, on ne répare pas. Je m’en doutais bien. Bon le démo est équipé en Bridge, et naturellement ils n’ont pas. Elle me propose du Fulda; Ouh là non malheureuses, auriez vous plutôt du Michelin. Car quand je le récupérerai, je retrouverai plus facilement un jumeau. Le Fulda en france ça doit pas être courant. Ben oui ce sera plus cher, je me doute. Je remballe mon fourbi, sauf le cric à moitié en place, et mon dépanneur arrive au bout de presque 1h. Un petit jeune pas bien marrant, flamand pur et dur, qui parle pas un mot de français. Il a l’air excédé que j’ai mis mon cric.. Je ne comprends pas. Il voudrait que j'avance sur son tapis. Ah oui c’est un coussin gonflable en caoutchouc. Je vire mon cric, avance sur son truc. Et magie, il met l’air et ça lève le tout. Je n'avais jamais vu ça. Il pose son cric facile, tombe la roue et dépose repose le pneu manuellement. Je lui file un petit coup de main en tenant un des démontes pneus. ça ne traine pas. Je lui file un coca du frigo, et je le suis jusqu’à son garage à Ypres pour régler la note, normal. Je m’attendais à tout sauf à une facture de 600 euros et quelques avec un pneu Michelin profil avant neuf et le dépannage. Du coup j’avais bien fait de rester de ce côté de la frontière. Ils me donnent leur carte, je la garderai précieusement, ils sont mieux placés que les français en prix de pneus! Je reprends le Bridge dans la semi, il n’y a pas de pointe ni rien, juste un petit trou sur la bande de roulement, j’ai dû rouler sur quelque chose. A voir si ça se répare, si il n’ a pas trop souffert, il pourrait peut être refaire une vie sur la semi.
Je file de là à 18h passé, contournement de Ypres, Poperinge, et la frontière qui mène à Steenvoorde. ça fait longtemps que je ne suis pas passé ici, j’aime bien cet endroit, c’est resté dans son jus, avec resto et tout.
Ce soir, je vais rester sagement au parking du terminal de Coquelles. Moi qui visait Cobham cet après midi, il n’y avait même plus de place sur la plateforme de réservation de Ashford quand j’attendais le dépanneur.