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Mercredi 2 Juin 2021

 

On mourait de chaud hier soir, là plus de problème, les batteries vont déjà se reposer, il pleut averse. J’aurai déjà pris 3 douches avant de commencer la journée, une pour y aller, la vraie, et une au retour. Je démarre à 7h, et à 7h05 c ‘est le pare brise qui est déjà redevenu propre, y a du bon. Go en bas au bord du Rhône, à St Maurice l’Exil. Par contre la pluie a tendance à exacerber les bouchons, déjà à Chanas ça donne bien, avec bien 5 minutes à l’arrêt avant le rond point. Je suis au client, un chaudronnier aussi installé à Chanas, ou bien anciennement, à 7h45. C’est déjà ouvert. On charge 2 cuves sous la pluis battante toujours.   Quelques sangles là dessus et je me sauve à 8h30. J’avais déjà mon itinéraire un peu en tête, et ce sera le bon, via Chavanay et la 86, et full 86, car il y a un méga bouchon sur l’A7 au niveau de Vienne. ça bouchonne bien aussi à St Romain en Gal et Givors aussi, mais j’ai possiblement dû gagner du temps. C’est encore gluant jusque l’autre côté de Sainté, mais ensuite je peux enfin caler le régulateur à 90 ensuite et me faire une idée de mon arrivée au 1er, dans le 24. Le mieux est de l’appeler. 17h voire plus tard. Tranquille alors, je me vois là bas vers 15h30. Je me paie le luxe alors de faire un peu de natio 89 au sud de Clermont, des décennies que je ne suis pas passé là, une époque où l’A89 n'existait pas. Je revenais de Suède pour aller livrer sur Bretenoux dans le 46, tout ça en R340... Mais Turboliner quand même…

En tous cas c’est l’axe idéal pour faire la pause repas, au milieu des Puy, vers le col de la Ventouse. On est bien là. Un peu plus et je me serais arrêté au resto, le truc qui arrive jamais et encore moins le midi, mais les tables auvergnates m’attirent toujours. 

Je reprends un peu d’ A89, jusque Egletons, et finis à nouveau à l’économie jusque Brive. C’est une belle route la N89. Je la garde même de l’autre côté de Brive, vu que mon client est au tout début du département de la Dordogne, au Lardin St Lazare. Très joli aussi par là, surtout la ville de Terrasson Lavilledieu. Mon client est un atelier de chaudronnerie comme souvent avec ces tôles. C’est généralement à la bonne franquette, et certainement encore plus en Dordogne. On vide par les 2 côtés, coupons des paquets en 2 car trop lourd, bref on prend le temps.  Et le cariste ne manque pas de bons mots. Quand il percute que je suis du 88, il me dit qu’il est lorrain, des coins de Thionville. 20 ans qu’il est venu ici, et il aime bien, tout, le climat surtout, tu m’étonnes. Je repars une bonne heure plus tard, vers le terminus de ce voyage de santé, vers le 86. Il me reste soit 2h05 ou 3h05. On va voir. Je me paie d’abord une micro sieste à l’aire des portes de Brive, mais qui déborde un peu, du coup je ne roulerai que 9h si je veux valider la 2éme 11 ce soir. Je passe Limoges, c’est toujours aussi saturé ici, ce prolongement de RCEA, et retrouve du plus calme sur la N147. Je trouve mon bonheur à 8h56 à Chamboret, avec un petit resto. Peu de monde, mais une belle terrasse, et la douche qui va bien, parfait. 

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Jeudi 3 Juin 2021

 

Pas été embêté par le peuple pour mon expérience de retour au resto, la 1ére en 2021 je crois. On était 3 clampins, ma foi c’était bien. Juste ça n’ouvre pas le matin, c’est pas trop grave, j’ai toujours du pain beurre et le jerrican au camion. 

Je mets en route à 6h40 sur la N147. Il fait grand beau, ce n’est pas désagréable pour traverser les jolis villages de la Haute ou non Vienne. Poitiers, à traverser, ce n’est pas Londres. J’arrive à mon bled, St Georges les Baillargeaux, vers le futuroscope, 1h40 plus tard. Pas longtemps pour vider les 2 cuves, Franck m’envoie recharger à Montmorillon. D’ici je suis tenté de passer à travers, via Chauvigny. Pas énorme route, mais pas d’interdiction non plus. Mais je me retrouve vite derrière un mega convoi agricole, qui ne va pas être facile à doubler. La chute de moyenne dure un moment, ça croise à peine, il occupe toute la chaussée. Il se sert à un moment, les moisse bat driver sont sympas! Une heure plus tard je suis à mon client, un truc de sable, juste à côté d’une base easydis où j’ai déjà chargé du temps de Gefco natio. Là y a du peuple, je percute à temps qu’il vaut mieux rester dans la rue pour attendre son tour. ça défile assez vite, chargement tranquille par les 2 côtés de petits big bag de sable ou graviers, sur palettes. On sangle si on veut. Bof pour ma part, vu que les BB sont ouverts, donc ça coulerait à côté dès tension de la sangle J’en repars bien avant midi, pour être dans le 74 demain matin tôt, rien ne va mal. Franck m’avait annoncé 28t500, les papiers disent 26t500, et l’indicateur de charge un peu moins, dans le sens là c’est bien. Je continue sur cet axe, Le Dorat, Magnac Laval, St Sornin Leulac, et la 2x2 à la Croisière. Un jeudi comme ça, j’ai l’impression de remonter de Vigo, sans parler du paquet de Morgantane ou Joao Pires que l’on croise. Ici rien n’a changé, des restos ont fermés, ouverts, mais les friteries aux rond point de la Croisière ont l’air de prospérer. Je casse la croûte à la dernière aire avant Montluçon. Après ça se complique, la RCEA fait encore des siennes. Il ne faut déjà pas prendre l’A71 à Montluçon, et utiliser la natio pour rejoindre Montmarault, on a le droit aujourd’hui. Et après, d’après Emeric qui est passé là ce matin, c’est encore fermé à Moulins vers Digoin. L’interdiction de transit via St Pourçain  a l'air suspendue, je n’hésite pas, ça fait un moins gros crochet que monter à Moulins pour redescendre. C’est un peu le boxon quand même au rond point à St Pourçain, et encore pire au Donjon, forcément. Je n’arriverai jamais à Digoin en 4h30. Je dois faire la 30 minutes un peu avant, tant pis pour la douche. Direction Mâcon ça va à peu près malgré des travaux aussi. Je ne passe pas souvent ici non plus. Je croise Tim au péage de Mâcon, histoire de dérouiller un peu la cibi. Je visais Nantua ou les parages, mais vu que le millionnaire se comporte pas trop mal dans la montée de ceignes en tenant la 10éme, je continue et file à la sortie Eloise. Il y a un resto si je me souviens bien. Mais c’est fermé, tant pis pour moi qui était dans ma semaine resto. Je retourne au péage où le parking n’est pas pourri du tout. Il y a un point d’eau, il fait beau, le jerrican fera le reste!

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Vendredi 4 Juin 2021

 

18 à 5h du matin, c’est déjà trop chaud. Je petit déjeune et mets en route à 5h45, go sur Annemasse. La mécanique a à peine le temps de chauffer pour la montée du Vuache.

Il y a déjà bien du peuple sur Annemasse, mais ça va, je suis à 6h25 au discounter du bricolage. Le cariste est speed, c’était 6h le rdv d’après lui. Je revérifie le sms de Franck qui disait bien 6h30. Bon bref, pas la peine de se prendre la tête, faut vider rapidement car c’est sur le parking clients, et ça ouvre à 7h. En effet, des papys arrivent déjà à 6h50 même pas. Vide à 7h et rien ne va mal, je peux filer à l’autre bout du parking, il y a une sortie. Mais enfin être en retraite et venir à 7h moins 10 faire le pied de guerre devant l’entrée de Brico Dépôt. Même moi je suis trop en avance, j’ai une ramasse à faire sur Thonon, Allinges. J’y suis à 7h45, ça n’ouvre qu’ à 8h. Un lot pour la catalogne française et je repars à 8h15. Il y a un chouette GAK qui trône à côté, à un centre de tri. Retour sur Lyon pour la suite. Je vais peut être arriver à me dégotter une douche en chemin. D’abord il faut rattraper l’A40. C’est bouchon sur bouchon jusque Annemasse, c’est bien pénible. Tentative à l’aire de Valleiry, un type vient de prendre la clé 3 minutes avant, c’est mort, j’ai pas le temps d’attendre 40 minutes comme c’est des fois. Pas rancunier, j’embarque quand même une baguette.Je taille à la suivante, au col de Ceignes. Pareil, enfin, à part que je ne me gare même pas, je vois un type se diriger avec le sac sur le dos vers la station, j’imagine bien qu’il n’y a qu’une douche comme souvent. je ne perds pas espoir et tente un 3éme essai à Montluel, la queue à la caisse pour les sandwichs des caisseux promet incite déjà à une certaine patience, mais j’abandonne encore en apercevant un type sac sur l’épaule, qui attend vers les toilettes. Mon enlèvement est à prendre à Limonest, go via le périf nord, pas trop encombré dans ce sens. Je suis mal luné avec cette histoire de douche, j’appelle le client pour s’assurer qu’il bosse pendant midi, c’est ok, et comme ça je peux faire une dernière tentative à l’aire de Dardilly sur les conseils de Showerfly26.  Ici y a un peu moins de monde en principe. ouf, c’est la bonne. J'en profite bien et valide 30 vu que j’ai déjà roulé 4h15 ce matin..L'enlèvement à côté ne traîne pas, c’est de la Corse pour les collègues de St Vallier.  Entre, je devrai aller charger un lot UK à St Clair du Rhône. Il va falloir se mettre dans le merdier désormais habituel de milieu de journée du tunnel. D’où je suis, je garde la N6 jusque Champagne au Mt d’Or, ça grapille quelques minutes d’avant accès au tunnel. Une fois sous Fourvière, ça roule à nouveau. Je sors à Condrieu pour finir par cette bonne 86. Je mange vite faire une salade après Chavanay, sinon je ne mangerai pas comme c’est parti. Au site de St Clair du Rhône, ça va encore assez vite pour prendre 10 pal pour la région de Liverpool. Il faut juste attendre la douane une vingtaine de minutes. Il y a un convoi vraiment exceptionnel transportant une locomotive garé sur le parking, un sacré morceau. Je repars vers St Vallier pour livrer la Corse, j’ai bien envie de retrouver la 86 jusque Sarras, ce sera pas plus compliqué. Une fois vide à la maison Corse, je peux remonter à Jarcieu. Un bon ralentissement à Chanas, forcément, et je suis à quai à 17h40. On sort tout pour attraper le 66, puis je reprends mon lot UK et 3 autres, il faut gerber un peu, forcément, mais avec l’aide de Emeric, ça ne traine pas, Pierre Eric vient aussi faire un tour. Il faut surtout garder une place aux portes pour le clou du voyage, un lot pour les Vosges Hongrois pas comme ça, mais ça fait toujours plaisir, même si j'avais rien demandé. Bientôt si ça continue, on montera des groupages de 20 mètres de plancher pour les Vosges. Une heure plus tard, prêt à repartir pour achever mon heure 15 restante à rouler, je trouve qu’un pneu de la semi écrase un peu beaucoup. Après contrôle avec mon petit mano électronique, il n’indique plus que 5 bars à peine. Je me gare au plus simple et change la roue. A peine 1h, avec de temps en temps un petit passage de mes serviteurs préférés, Christophe et Emeric qui veillent si tout se passe bien entre leurs séances de manutention.  Voilà, il fallait ça pour clore cette belle journée de 390kms pour 7h45 de volant, alors maintenant autant couper ici et repartir tôt. Une bonne douche encore fera du bien et au lit. 

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Samedi 5 Juin 2021

 

2h45, une éternité que je n’avais pas mis en route si tôt. Il a plu toute la nuit, depuis mon retour de la douche. L’ avantage, Lyon est assez peinard à l’heure là. La pluie ne faiblit pas, j’ai rudement bien fait de voir ma roue dégonflée hier soir, ça aurait été drôle à cette heure ci sur le périf. A42 vers la désormais habituelle Haute Vosgie de fin de semaine. Pas de stress, une mi-charge qui va bien, je sors à Bourg, et remonte par la 83, j’y reprends goût à cet axe.

ça roule très bien jusque ma pause, au bout de 3h15 de volant, sur le parking de la boulangerie de Buvilly, qui est ouverte. Une bonne demi heure de sieste qui fait grand bien, et je traverse la route pour le casse de la semaine, ça fait du bien aussi. Après, c’est plus pareil, les copains LT se sont réveillés, on peut frôler le 70 voir le 60 par moment.. Plus ça monte et plus la pluie tombe toujours plus. Je ne suis pas motivé, mais ce sera le temps idéal pour faire la vidange qui est dans la tranche moyenne de la périodicité. Je n’aurai pas plus envie le week end suivant, alors autant la faire par ce temps. Je fais le crochet par chez Volvo chercher les filtres et un peu d’huile. On papote un peu avec Laurent, le magasinier, il est incollable sur les qualités d’huiles, des périodicités, et tout  et tout, bref, c’est un vrai passionné en plus d’être bien commerçant, une bonne boutique ici. A 10h30 je détèle à Cornimont et passe sur la fosse. La mise en route est toujours dure, mais une fois le bleu remis, il était encore chaud de la veille, c’est reparti, ça va, j’aime encore bien, même si je me dis des fois que c’est peut être la dernière vidange que je fais.

A dans 45h! 

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Lundi 7 Juin 2021

 

C’est pas lundi au soleil ce matin, tout comme le week end. Bref c’était un temps à se mettre devant la tv hier soir, vu que je ne démarre qu’à 7h50 . D’abord il faut passer aux pneus à Chavelot pour ma crevaison de vendredi. C’était une pointe pas bien épaisse, ce qui générait une crevaison très lente. Ma 1ere livraison est encore dans mon Grand Est natal, à Girmont, vers Thaon les Vosges, à 2 pas de Chavelot. Je ne connais pas grand chose à Thaon, à part avoir livré déjà du carburant une fois chez le célèbre fabricant de turbos. 10 minutes pour poser 2 pal à un truc de prépa de sport auto et je reviens sur mes pas pour reprendre la 2x2 à Chavelot. ça fait passer 2 fois devant la Rotonde à Thaon, belle salle issue de l’époque paternaliste du textile.Comme tout lundi matin qui se respecte, je croise Pascal qui attaque ses ramasses pour l'Italie.  Rien ne va mal, Nancy est au vert et le soleil a tendance à revenir vers la Champagne. Je décide de prendre un peu la natio 44 à Reims. Une déviation indiquée à la sortie Courcelles m’embrouille, comme si la sortie suivante était fermée, il faut traverser la Neuvillette, mais en fait plus loin je constate que la sortie est bien ouverte. Comment perdre 10 minutes. Je fais ma pause de 45 à Berry au Bac, avec au programme repas, verrouillage, réservation de parking et formulaire uk. Il refait chaud, c’est bien. Généralement la perte de temps est minime si il faut aller au gazole à St Quentin sud, mais sauf si on tombe derrière plusieurs convois agricole. Bref, ce n’est pas une bonne idée si on décide de tirer les heures jusque Stobart. Je croise Pam de la maison Béhoudiaux dans les parages, puis David un lecteur du cru vu une fois à la Leclerc et Yaya plus loin, après mon gazole à la même Leclerc, de St Quentin. Dans tous les cas j’ai zappé les photos alors qu’il faisait beau et que le pare brise n’était pas encore tartiné de moustiques. Quelque soit l’heure que je pars, je suis toujours sur mon nuage le lundi. Ayant checké tout au long de la journée l’appli du tunnel qui indiquait vert, j’arrive confiant à Coquelles en début de soirée et là c’est un peu  mauvaise surprise, il y a de la file à la sécurité, avec les lignes remplies face à la Total. Coup d’oeil à l’appli, ça indique 30 minutes d’attente pour arriver à l’enregistrement, mouais, c’est un peu exagérément minoré comme prévision. Je suis d'abord stoppé bien 1h dans ces 1eres lignes, puis 20 minutes juste après, et c'est le piétinement jusqu' aux contrôles chien, bâches et docs. Pas de queue aux guichets d'enregistrement ni aux contrôles police et border force. A ce dernier on me signifie que le passeport devient obligatoire au 30 juin. Bizarre, Nathalie de chez Duarig nous a redis par mail que c'était au 1er octobre, date initialement prévue de longue date. Pas de soucis, j'ai le mien qui est prêt, et à toutes autres utilités, à bon entendeur ! Je suis dans les lignes bien vides 2h plus tard après mon arrivée, pour une embarcation à 21h23 selon l'appli, soit dans 45 minutes. Là c'est exact. Ils expliquent le retard par des travaux sur le terminal, soit, mais le train n'est qu'à moitié rempli.. En UK à 21h05 local, soit presque 4h plus tard, je n'ai rien de trop pour rejoindre Ashford. Moi qui me voyait valider une 11 ce soir… J'ai tendance à avoir un peu pris la confiance sur mes derniers tours UK ! 

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Mardi 8 Juin 2021

 

Donc ça n’aura été que 9h, c’est raide pour un lundi. Une douche quand même et le petit pain beurre au camion, je mets en route à 6h35 local. Pour Stafford, c’et kifkif en kms par le nord ou le sud de Londres. Et de toute façon, niveau circulation, c’est redevenu quasi normal, il y a du rouge des 2 côtés. Allez va par le sud, c’est gratuit. Je ne perds encore pas trop de temps avec la circulation, faut que les aéroports eux, n’ont peut être pas repris l’activité à 100%, une dernière digue qui résiste dont il faut profiter. B’ham, pareil, ça passe bien sans payer, si bien que j'arrive à Stafford, chez mon ami du mardi en 4h20. Il n’est pas trop mal luné ce matin, faut dire qu’il fait beau, il ne peut pas rechigner à sortir un peu prendre l’air vu que mes palettes s’attrapent par côté. Je sors de l’usine et me pose sur une voie cul de sac de cette belle zi assez neuve, à la peinture jaune des double lignes aussi assez resplendissantes, dommage, il doit faire bon roupiller ici. Le ventre rempli et le compteur remis à zéro 45 minutes plus tard, je file au second, l’inséparable Stone. Là, il y a 2 camions, incroyable, je dois attendre. ça tombe bien rien ne va mal encore aujourd'hui. J’y passe 1h en tout, 1 première ici. La suite, Liverpool, par le M6 mais après un bout de A34 avant Stoke, bien jolie par ce beau temps. M62 et le grand boulevard qui contourne Liverpool par le nord pour arriver vers le port où se trouve mon client. La rue ne s’est pas élargie depuis la dernière fois, ou du moins il y a toujours autant de voitures garées. Heureusement ça ne traîne pas à vider 4 pal de bobines de tresse. Me reste mes produits chimiques chargés en direct vendredi pour Bromborough, pas loin d’ici, juste de l’autre côté du fleuve Mersey. Faut raquer le vieux tunnel du même nom. Je m’embrouille à la sortie concernant la file du péage, entre les  <2m50 de large et les <2m40, je me retrouve dans une ligne avec badge. Quel idiot, alors que je suis déjà passé ici pluseurs fois. Warning, y a foule derrière bien sûr, c’est pas gagné de changer de file. Mais mon show ne dure pas bien longtemps, un type à pied près du péage me fait signe d’avancer, je lui montre ma carte, lui me brandit un terminal sans fil. Ah ouf, je peux payer les 7.20£. ils sont vraiment prévoyants ces anglais, enfin trop fort quoi. Bref, je ne pourrirai plus ceux qui se gourent de files aux péages!   De là je file de suite à gauche, vers Birkenhead et Bromborough, via la A41, ça roule et surtout on a une bonne vue sur Liverpool. Vite à mon dernier client, je reste dans la rue et vais voir innocemment. Not today? me sort d’emblée le gardien. je fais celui qui ne sait pas. Il appelle le quai, ils lui confirment que ce n’est que demain 9h...Tant pis, j’aurai essayé.  Rien de grave, je ne suis pas trop loin de Ellesmere Port et son Formula One Truck Stop. 

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Mercredi 9 Juin 2021

 

Pour occuper jusque 8h passé, d’abord une excellente douche à cet excellent truck stop, c’est carrément le grand luxe ici, puis comme y a le temps, je vais tester le breakfast qui s’avère excellent aussi. Sans parler de la salle bien accueillante. Bref on aurait envie de remercier le client de ne pas avoir vidé la veille. Je mets en route à 8h15 donc, après un grand ménage. Je suis encore en avance au client, il me laisse rentrer mais c’est bien encore long pour sortir 10 palettes, quasi une heure. C’est jamais joyeux ces usines d’alimentaire. Et mon retour n’est pas à prendre la porte à côté, puisque sur Coventry. D’ici, je peux tailler à travers par la natio depuis Chester jusque Telford. 20 bornes de moins que par le M6. Et cette route A41 est bien agréable, surtout avec ce soleil. Mon client est paumé en descendant sur Warwick, un hameau près de Leamington. Par contre grosse usine, j’y suis vers midi et des poussières. Un polonais est juste arrivé avant, mais c’est tout. ça va vite à charger, des engins à 4 roues, genre mini dumpers, c’est rigolo. Ce qui est moins rigolo c’est que le type qui charge me dit faire une pause quand mon tour vient. Il aurait pu me charger, ça prend 2 minutes par engin, et je pouvais sangler tranquille ensuite. Peu importe, c’est une pause à l’anglaise, d’à peine 20 minutes donc tout va bien, et il est bien brave. ça se sangle assez facilement, par l’intérieur, vu le peu de largeur que font les les 3 jouets qui finiront en Auvergne puis Rhône Alpes. Mine de rien j’en repars pas loin de 2h après. La bonne nouvelle est que c’est de la douane par anticipation, qu’il n’y a pas de stop douane à effectuer, en principe. D’ici, je rechope le M40, pareil, au soleil, c’est plus bucolique que les travaux du M1. Le côté sud du M25 l’est moins, le monde d’avant refait sérieusement surface ici, ça bouchonne un peu partout, bien perdu 20 ou 25 minutes. Pas grave, vu que le train, d’après l’appli,  n’est pas jojo non plus, en raison d’un incident technique encore mais résolu. On a 1h30 de queue annoncé jusque l’enregistrement. En arrivant sur place, ça passe à 30 minutes, puis à 20 minutes à peine dans les faits, tant mieux. Ils ont monté un méga haut vent pour abriter les contrôles bâches et scannages des docs, c’était pas du luxe pour quand il flotte. Je suis vite dans les lignes, qui sont blindées, pour embarquer dans une petite heure. A Calais à 21h40, ça aura mis 2h25, ma foi on a connu pire. D’autant plus que ma plaque apparaît en vert, je peux tirer les heures. ça fera tard à Roye pour trouver de la place, je sors à Vimy, et trouve de la place au péage, en moins de 9h, good. 

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Jeudi 10 Juin 2021

 

C’est brumeux ce matin, mais pas méchant. Je remets le short et démarre à 8h15. Rien ne va mal, Lucas m’a dégotté un complément sur Sens, alors je fais le stop douche à Roye. J’ai roulé 1h, je valide 45 car d’abord je percute que je pourrais mettre la palette à prendre le long d’un engin si je le déplace. ça démarre, j’arrive à bouger, mais ça prend bien 10 minutes car ça a du mal à s’articuler sur 2 m de plancher, et j’enfume la semi ce temps, sans parler du raffut de cet engin. Bref, il fait bon sous la douche.  Et je traine en boutique, y a de belles fringues de travail, et shoes aussi. Je repars avec 2 shorts. Je contourne la RP comme à chaque fois par la 330 et file  par la 231 puis Bray. Bon endroit pour faire la pause repas au bord de la Seine, incluant un passage à la boulangerie pour le dessert et café. Je ne suis plus loin de Sens ou je ne fais que passer pour prendre cette fameuse palette de vérins. Du coup j’ai toujours de la place aux portes, Noël a vite trouvé un autre lot à Appoigny, pour le 26, impeccable, du cou je recule l’engin du 63 aux portes vu que je suis désormais expérimenté en engin de tp.  Une fois là bas, chez KN Auxerre, une toute petite agence, souci, ils ne chargent pas par côté. Bon pas grave, je vais sortir le mini dumper sur le quai pour enquiller le lot 26 devant. Je ne prends pas de risque, je recule tout droit sans grande manœuvre. Tout le monde vient reluquer l’engin, on aimerait tous ça dans son jardin pour creuser sa piscine ou balancer l’herbe de la tondeuse.  Le lot posé, je m’applique pour une dernière fois à piloter mon nouveau jouet pour le rentrer dans la semi. Mais à moitié rentré, le voici qui cale, bloqué net. Il ne redémarre pas, j’essaie tout, le coupe batterie, l’arrêt d’urgence, je secoue un peu le siège, mais rien. Ben oui, il n’y a plus que ça. Mais pas de jauge. Je lève le capot, et tombe dessus, elle est près du remplissage, et elle est vraiment à zéro. Ici, il n’y a rien, ils n’ont que des transpalettes ou gerbeur électriques. Ils me disent qu’il y a un chantier de débardage en face, ils auront bien du rouge. Je traverse,  mais non, et même pas une caisse de rouge, vu qu’il sont barré. Il ya le gge Volvo pas loin, je vais voir là. Pas de souci, ils comprennent mon problème, et me donnent sans tarder un bidon de 5l de fuel. Ils ne veulent rien, bien sympa. Je reviens, ça commence à se meubler dans la petite cour de KN, c’est les retours de tournée et je bloque toujours le quai. Mais ils ne stressent pas. Moi un peu. Je remplis le réservoir. Verdict, c’est pas gagné, ils tousse un peu et se fout en sécurité. Certainement désamorcé.  Je ne trouve pas de poire pour pousser le go à la pompe. Plus qu’à essayer, ré essayer puis insister jusqu’à ce qu’il parte pour de bon, j'accélère un bon moment et l’avance. OUF! Je repose les 4  sangles, et fiche le camp, presque passé 1h30. Maintenant faut filer si je veux valider 11h ce soir. Pour Clermont le mieux est par Nevers. Faut déjà traverser Auxerre, pas le top à cette heure. Mais après ça roule. C’est joli par là, Clamecy tout ça. Je ne passerai pas chez ma soeur cette fois encore, je n’aurais pas eu cette embrouille je m’imaginais passer y faire une 3h. La N7 roule bien, heureusement, St Pourçain aussi, contrairement à il y a une semaine. Mais à Gannat l’accès à l’A71 est fermé, il faut traverser la ville et arriver à Riom par la N9. C’est joli avec la vue du soir sur les Puy. Mais je peux oublier d’aller couper au client si je veux stopper à 21h15. Tant pis, je trouve place dans  la 1ere zi venue à Riom.  

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Vendredi 11 Juin 2021

 

Je file de là à 8h15, go à Clermont, Aubière plus exactement. Une sté de loc de matériel pour larguer un des mini dumper, le récalcitrant en question hier. Il démarre sans faire des siennes, ouf. A89 pour rentrer en Rhône Alpes avec stop douche à la 1ére aire, une Total Douche impeccable, il y en bien 5 ou 6. J’ai une ramasse qui tombe en cours de route, chez les rouges à St Just St Rambert. A part que ce n’est pas juste comme adresse car il y a un bien un dépôt, mais archi vide et désert. Il y a eu erreur, c’est à Andrézieux à la logistique, c’est pas loin. A midi sur place, je charge sans tarder 4m pour le 34. Je boucle la 45 sous un arbre face aux quais, c’est parfait pour casser la graine. je vais gagner un peu de temps, le client des vérins n’est pas là et m’ a dit des déposer à Jarcieu, qu’il viendra les chercher là bas. ça roule hormis le début de l’A7 quasi à l’arrêt à Chasse, y a du peuple, comme tout vendredi actuellement, mais là c’est un accrochage. Je vide tout à quai, dont les 2 engins restant. Ils ne nous font pas le coup de la pénurie de carburant malgré la distance à parcourir dûe à l’extension du bâtiment. Matias,  le fils à Georges, a rempli un bidon de fuel quand même au cas où. Je reprends un bout de GB, et attend la moitié restante de Morad qui charge en ce moment à Pusignan. J’ai le temps de laver tranquille puis ensuite de traîner un peu sur le quai. Je suis dans les pattes de Phil26 qui a un impératif ce soir, enfin une réunion de vendredi soir, à 19h et à St Péray. Il est encore large. ça a du bon les tours en RP, surtout quand ça arrive à un rythme d’année bisextile! Morad arrive ensuite, mais faut rechoper 2 quais dispo pour transvaser, il a quand même sa toute remorque pour moi. L’horloge a déjà bien tourné, je choisi d’achever la coupure ici, je m’avance le nez à l’ombre sous le nouveau haut vent, c’est parfait. Je traine encore un peu sur le quai pour attendre le frais. ça fini par un petit apéro sympa et sobre à la fois. 

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Samedi 12 Juin 2021

 

Debout à 1h, il fait encore 22 sous mon toit. Je file à la douche pour me rafraichir et surtout me réveiller. Il restait encore des piliers de quai.. Je mets en route à 1h40, périf, A42, à fond. Pas de livraison dans le 88 cette fois, mais je remonte encore côté hautes vosges. Je sors donc à Bourg comme les semaines précédentes, mais encore plus tôt. Là ça roule, tous les Lituaniens de l’axe ne sont pas encore en route. C’est tellement tôt que la boulangerie pourtant labellisée Pierre70 de Buvilly n’est pas encore ouverte. Et le parking ici aussi à des ficelles, c’est un rituel sur cet axe. Enfin ils ont raison. Je passe Besac et fait la pause 45 sieste à Echenoz, c’est quasi Vesoul, ça a bien roulé. La boulangerie du samedi, ce sera celle du Syndicat, quasi à domicile. Pâté, croissants et nouvelles fraîches, dont ma chérie est friande dès le matin. à 8h15, je valide cette fin de semaine, c’est parti pour une 48 au moins, au soleil!

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Lundi 14 Juin 2021

 

Déjà quand je livre dans ma région le lundi, je suis plutôt en forme et guilleret, mais quand c’est un lundi où il n’y a qu’à rouler, c’est carrément week end de 3 jours.. Je démarre à 7h50, assez en avance, et après avoir essayé de traîner un peu, comme vider le chrono par exemple ou avoir fait les carreaux.

L’avantage de cet horaire tardif permet de passer Nancy sereinement. Je garde l’’A31 nord ce matin vu que je monte par la Belgique. Une première post Brexit. Pour le ferry à 23h00 ce soir, avec même les 3h d’avance obligatoire à cause de l’ADR, j’aurais pu partir en fin de matinée, mais première avec les douanes oblige, c’est plus prudent d’arriver là haut en horaire de bureau. Je passe via Longwy Aubange et enquille la N4 après Arlon. Petit plein à Martelange, café et carte de fidélité, où 20 minutes sont validées et j’achève la pause à Bande pour le repas. Cette N4 par cette météo estivale est idyllique de verdure. Bruxelles un peu moins, ça bouchonne pas mal de part et d’autres du viaduc de Vilvoorde. ça a toujours été en fait, Strombeek, Woluwe sont des noms de ville prononcés avec récurrence sur l’excellente radio Classique21. Une fois la capitale passée, le trafic est chargé à bloc sur les 3 voies, c'est un peu l'A7 belge ici, la route de la côte. Je suis vers 16h à l’entrée du port à Zeebrugge. Rien n’ a bougé, toujours le guichet P&O, rien de plus. Les docs d’exportation ont été saisis en amont par Julie vendredi. La dame me les demande quand même mais les regarde à peine. Pas de scannage des codes barres comme à Calais, rien. Juste elle s’énerve avec mes étiquettes de danger pas posées avant d’arriver. Elle veut que j’aille me garer, les poser et revenir chercher le ticket et les cmr et dgn. J’avance, mais un peu trop vite, je pousse la barrière… Ouf, elle fait fusible, elle a éjecté en avant. C’est moi qui ai sommeil ou la guichetière de P&O qui n’est pas rapide non plus. Bon, pas de mal, une légère trace de frottement de la barrière sur la calandre qui partira au polish. Elle ne relève même pas et me redonne mes papiers après pose de ces foutues plaques. Je file au fond près du building où on embarque, il est 17h, la coupure ferry légitime va être bonne. Les heures passent, y a pas foule pour venir se garer. On vient me chercher vers 22h pour embarquer. Il est blindé de semis décrochées, je suis le seul en accompagné on dirait. ça se confirme en haut, je suis tout seul à table. Il part un peu en avance, à 22h30. C’est calme sans le coassement du 1 ou 2 habituels hollandais du lundi soir.

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Mardi 15 Juin 2021

 

J’avais peur d’avoir trop chaud, c’était presque l’inverse, c’est aussi bien. Le ciel est bien gris sur la Tamise. Après la douche,  je petit déjeune une maigre assiette de 2 oeufs au plat et bacon. C’est toujours le même équipage phillipin. Je sors en 1er ( en même temps y a que moi!) en marche arrière donc, vers 6h local. Comme d’hab, la Border Force attend à la sortie et fait garer. Et comme d’hab la ribambelle de questions, d’où je suis parti, où vais je, marchandises, alcool, tabacs, drogues, armes, et même si j’avais un avis sur le France Allemagne de ce soir! Bref, la visite de la semi et de la cabine se passe dans la bonne humeur. Ils repartent, et me laissent aller voir au bungalow plus loin pour la douane.. La dame prend tout mes documents, et me dit d’entrée que c’est pas bon, qu’il faut au moins attendre 1h ou 2 minimum, que leur système se mette à jour selon les déclarations d’importation diverses réalisées par les agents des destinataires, afin d’obtenir le laissez passer du port. 1h30 plus tard elle revient pour dire que ce n’est pas bon, mais je n’arrive pas à savoir si c’est plus un lot qu’un autre qui bloque. Bref, ici on n’est pas sur le Channel, où par défaut on contrôle encore peu les entrées de marchandises(pour le moment), qu’ici c’est un port plus généraliste, avec des arrivages plus divers, donc plus contrôlés j'imagine.  Julie et Jean No font le tour avec leurs clients, j’ai en retour une réf, mais qui n’aide pas la dame de la Border Force.  Les heures passant, je commence à  piger pourquoi j’étais tout seul sur la traversée, beaucoup d’habitués ont dû revoir leur plan de traversée ou déttelent. 

Elle repasse encore avant midi pour dire qu’elle se barre à 14h, que ce sera une autre équipe ensuite, mais qu’elle espère que ce sera bon avant. " I hope, I hope…."

Je peux quand même utiliser les toilettes de la Border qui leur sont réservées. Les heures passent, rien ne bouge. L’équipe de l’aprem fini quand même par passer, et espèrent une issue positive ce jour...Moi aussi, enfin peu importe, c’est mort pour vider quoique ce soit ce jour. Ils me demandent si j’ai à boire. Il fait chaud mais c’est largement supportable. 22 23. Et surtout grâce à un petit vent, je ne suis pas gêné par les effluves de la station d’épuration voisine, qui d’habitude se remarquent de suite, le bol. Plus de 2h passent encore, le ferry du jour arrive de Zeebrugge. Là, il n’y a carrément aucun accompagnant. Mes amis de la border refont un tour pour me confirmer que ce n’est pas bon. Mais la bienveillance et la fair play priment :" we hope, we hope…" Oui moi aussi. Ils me demandent encore si j’ai ce qu’il faut, no stress. J'ai Julie au tel, elle dit que c’est sans doute le groupage qui doit coincer,  car il comprend 10 lots, donc peut être 10 agents différents.. La suite demain 6h.

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Mercredi 16 Juin 2021

 

Pas mal le parking sécurisé, bonnes clôtures,  éclairage au top, surtout pour le prix .. Je me lève à 6h local, le ferry du jour arrive peu de temps après. Les mêmes border force qu’hier vont accueillir encore un unique véhicule accompagné. Un d’entre eux me salue, constate que je suis encore là, et est bien désolé. Sorry, sorry, hope hope....Bref, de la simple courtoisie anglaise qui ne mange pas de pain mais qui ne résout pas les problèmes. Le collègue une fois contrôlé et fouillé se gare à mon niveau, c’est un Discordia, de Bulgarie. L’autre service de la border vient nous voir pour la partie douane. Pareil que moi, le collègue devra attendre aussi. On bavarde comme on peut en anglais, il n’a qu’un complet, ça risque de mieux se passer pour lui en théorie. Il livre un climatiseur dans le coin, mais chargé à … Reggio de Calabre jeudi passé...ah oui…

Il me raconte un peu sa vie, il a roulé un peu en France, dans une boite de Chalon sur Saône, pas chez Hegelmann non, des vieux camions blancs et semis bleues, je vois quelle boîte c'est. Sous contrat français, il faisait que de la France. Mais vraiment bof à cause du matos, il est retourné rouler en BG pour Discordia, il gagne pas beaucoup moins, mais c’est plus sérieux, et surtout de bons voyages. Il rentre au pays presque tous les mois, et en camion, détail qui change tout. Il me paie son café avec sa cafetière turque, je sors les shortbread. Passé cet instant sympathique, la border force repasse nous voir, et c’est pour donner le feu vert au copain Bubu. Ma foi tant mieux, il commençait déjà à s’impatienter, il n’aura pas moisi ici 3h. Et connaissant sa suite, il était plutôt content, il doit recharger vers Dartford pour Uppsala, nord suède….Quant à moi, hope, hope….

Ici, l’heure du repas arrive, ça ne bouge pas, et au niveau température, ce n’est pas vraiment la suède, nettement plus chaud qu’hier, ça frise les 30, et le pire, il n’y a plus de vent, donc la station d’épuration voisine se rappelle à mon bon souvenir. Jean No me tient informé des maigres évolutions du dossier, tel ou tel client sont réalisés, en reste un ou 2.. Bref, ça n’avance pas, c’est encore mort pour ne serait ce qu’en vider un ce jour. Quelques copains m'appellent, ça passe le temps et il y a l'excellente émission de Drouelle qui traite des lanceurs d’alertes avec le tragique accident de l’A36 et les pneus Good Year mis en cause, intéressant. Plus de nouvelles de la border, ils font moins d’aller retour qu’hier pour venir me dire quoi. Je commence sans doute à faire partie du paysage. Fini les hope à tout bout de champ, ils doivent se rendre compte que c'est inutile. Le ferry de fin de journée arrive. Cette fois, il y a 2 accompagnés, ils sont garés derrière. Un BG Discordia comme ce matin et un polonais. Leurs contrôles terminés, je vais pour les voir. D’abord le BG, il a pas l’air passionné par ce que je raconte, il me répond, no english. Russia, serbia, bulgaria… Ah d’accord. J’arrive quand même à lui faire comprendre que j’ai vu un de ses collègues ici ce matin. Sa réponse: il m’écrit avec son doigt sur sa portière que Discordia = 800 camions. Oui ben je m'en doute. Bon excuses moi pour le dérangement kolega alors. je vais voir le PL derrière, lui c’est encore mieux, il ne me calcule même pas derrière sa vitre…Bon ben c’est joyeux,  ciao tout le monde.

Une paire de border revient me voir, c’est pour me dire que je peux sortir. Ah bonne nouvelle.  Mais sans le camion.. Ah. Donc ce n’est toujours pas bon. Je peux sortir, mais à pied, mais pas en solo. Quelle avancée. Il y a un centre commercial à 30 minutes à pied. Je pense voir où c’est, quasi sur l’A13. 30 minutes, je les trouve optimiste.. Par contre la douche? y a pas… Je rappelle que je suis là depuis hier matin, ils me répondent que d’autres sont déjà restés 3 semaines.. Tout pour finir la discussion par une phrase avec le verbe espérer en anglais.

Après un coup d'œil sur map, le CC est à plus de 4kms. Une heure et demie de marche je dirais plutôt. J’ai repéré un pub pas loin sur Truckfly, entre ici et le vieux port de Tilbury, à 2,3kms. Il est 19h30 local, je décide d’y aller faire un tour. ça se couvre, ça devient lourd, je longe des champs, longe un camp de caravanes avec je ne sais combien de clébards qui jappent et un élevage de chevaux derrière. C’est bucolique, ça change un peu du port et de la station d’épuration.  Il y a aussi des renards plein les bas côtés aussi. Et des gouttes arrivent. Je fais demi tour, la route n’est pas éclairée, des renards, les clébards, bref ,j’abandonne mes grandes idées de grandes pintes avec risque de retour complètement Tilbourré dans le noir.

Le camion polonais est déjà reparti, ils sont forts. 

Je mange au camion. Vaisselle sous les trombes d’eau, génial.    

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Jeudi 17 Juin 2021

 

Il a plu toute la nuit, et ce matin encore. ça affiche encore 19. Le chiffre 46 est affiché aussi, c’est le nombre d’heures passées là, c’est également mon âge. Comme cadeau, en attendant un éventuel billet de sortie de ce merdier, j’ai déjà la pluie donc, qui atténue un peu l’odeur voisine, c’est déjà bien.m, I hope que ça va duree. Le ferry du matin se vide. Un peu de monde cette fois. Enfin un belge de Verveake, un Wallenborn en transports spéciaux et un XPO français en solo. Je profite d’une accalmie de la pluie pour filer me décrasser un peu à l’eau chaude aux toilettes qui nous sont généreusement disponibles, ne l’oublions pas. Je papote avec le XPO, il va chercher une semi d’un gars malade. Il me raconte que ces complications sur ce port sont assez récentes, il a déjà passé une journée. En fait, ce serait ce qui nous attendra ou devait nous attendre au 1er juillet sur le trafic transmanche en général, où pour le moment tout est encore simple en importation, et ça devrait être prolongé car pas prêts. Ici, ils testeraient donc, vu le faible trafic.  On fait les cobayes quoi. C’est la cie de ferry qui gère ça, qui récolte les infos de marchandises, en amont. Visiblement, ils n’ont pas fait leur job d’information et de prévention, mais tout va bien, ils n'ont pas oublié de vendre le billet par contre. Après 2 x 500m de l’AR des toilettes, je suis quasi douché. Je petit déjeune, en pensant qu’il faudrait peut être rationner mon pot de confiture aux mirabelles pourtant au ⅔  remplis, il ne tiendra jamais 3 semaines, et je n’en retrouverai jamais ici, même dans le centre commercial le plus achalandé qu’il soit.  La journée passe relativement vite, un aller retour au toilettes, le repas, une sieste..C’est dingue que j’arrive encore à faire la sieste en ne faisant strictement rien. Le Vervaeke a la chance de pouvoir reprendre son chemin dans l’aprem, j’ai causé un peu avec le chauffeur, un flamand, ils évitent vraiment de passer par ici maintenant. Un coup de fil de Jean No en fin d’aprem, il ne resterait qu’un lot du groupage qui coince. On est proche du but, enfin depuis mardi midi qu’on dit ça. Je casse la graine, assiste à la sortie du ferry du soir, un seul accompagnant. Une citerne luxembourgeoise, qui ne reste pas bien longtemps. Il pleuvotte, j’ai encore la flemme d’aller au pub ce soir. Je mange une salade. Alors que je m’installe pour essayer de regarder un truc sur le pc, hope hope, c'est la voiture noire des border arrive vers mon camion. "It’s ok for you, you can go". Ça en est fini avec le hope, c'est le pouce en l’air qui prend le relais. Je ne pouvais pas espérer mieux comme cadeau d’anniversaire.. Il est 20h passé je demande quand même si je peux rester la nuit ici. No problem, je repars quand je veux. En même temps, il ne manquerait plus que ça qu'ils le fichent dehors.

Il va faire bon au lit, demain on se remet au boulot. 

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Vendredi 18 Juin 2021

 

Cette fois il a fallu mettre le réveil, et c’est plus dur de se lever que les autres jours, c’est dingue comme la nature est faite! Comme m’a répondu le chef au message du matin, il faut faire la semaine en une journée. Je mets en route à 5h40 local, file à la barrière, tape l’immat, et ouf, je n’ai pas rêvé hier soir, ça s’ouvre. Je retrouve donc la liberté. Cependant, je suis un peu déçu, pas de Macron, ni de Le Drian et pas même un journaliste pour m'accueillir à la sortie du pont. Ce n'était qu'une prise d’otage du pauvre.

Je suis parti un poil tôt surtout pour passer au bain, au truck park de London Gate à Stanford, à 20 bornes d’ici, et à 2 pas de mon 1er client. Le gasthaus est fermée, mais les douches sont accessibles avec 2£. ça a fait plutôt du bien. Vu que je dois rattraper le boulot non effectué de la semaine, j'aurais bien pris un breakfast mais c’est toujours fermé. C’est plus sage d’aller vider ce 1er client qui est le fichu groupage. Il est 6h40, c’est déjà ouvert, et je passe à quai de suite. Une petite heure pour vider les 7m de groupage, j’ai eu le temps de petit déjeuner mon quignon de seigle restant et à l’abri d’une météo épouvantable. Place aux choses sérieuses pour la suite, puisqu’il faut se payer un bout de M25. Ma foi ça aurait pu être pire, j’ai mis 1h40 pour aller à Stevenage, sur la A1 au nord de Londres. Ici c’est du fuel pour l'armée, ils sont pas trop rigolos mais ça vide assez bien et au transpal, heureusement  vu les trombes d’eau encore. Ils sont pas drôle mais il y a un hot and cool food dans un joli Peugeot J7 dans la cour. Je vais me chercher un café et un bacon roll qui fera très bien office de repas ce midi. Plus qu’un, Banbury, sur M40. D’ici je peux redescendre sur le M25 ou passer à travers, c’est plus prudent comme ça, le M25 n’est pas trop vert luisant quand même. Et à travers y a quand même 30 bornes de moins, mais la moyenne ne vole pas haut, Luton, Milton Keynes, Buckingham.... Je suis là bas au team à 12h30, j’ai déjà roulé 4h30 aujourd’hui. Pas grand chose à vider, je squatte un peu la cour pour valider 30 minutes. Julie m’a envoyé la suite depuis tôt ce matin, un complet dans Londres vers Wembley. Mais y a eu changement ici même , ce sera plus au nord, à Leighton Buzzard, vers Dunstable. Ah c’est plus simple ça, et surtout je gagne au change, c’est pour le 67. Fini le "hope", place au "hopla". Il y a 70 bornes pour aller à ce bled, avec encore de la route de travers, Bicester, Aylesbury.. c’est joli, atypique mais ça ne roule pas, d’autant que par endroit la route est inondée. 1h45 plus tard j’y arrive. Je connais le secteur, déjà vidé dans la même cour chez un logisticien un lundi aprem.  Et où je charge c’est chez Peli, ça ne s’oublie et s’invente pas! C’est peut être Fabien qui affrète qui sait. En tous cas ça ne traine pas pour charger un petit complet à quai et c’est encore appréciable vu la grosseur des gouttes de pluie qui tombent. J’attends 15 minutes pour repartir à 0. C’est pas bien joli sur Londres, enfin comme tout vendredi de toute ville déconfinée. Même si il n’y a pas de stop douane à faire et c’est cool, je ne m’imagine pas traverser ce soir, surtout que c’est ferry au programme. Je regarde l’appli de Ashford, et perdu c’est déjà en rouge pour réserver une place. Je file, on verra bien plus loin comme à Dover. Finalement le passage du M25 n’est pas si catastrophique que ça, des temps ont bien redescendu. Je fais un stop au service de Thurrock, pas pour aller aux tentes faire un test, mais plutôt au M&S Food pour du pain et des crumpets du temps que j’y suis. Le test, je devrais le faire, le délai de 48h est largement dépassé,  mais bon hein,  j'ai franchement pas envie de m'enquiquiner encore la vie avec ça. Je suis large pour arriver à Dover. Du rond point d’en haut, je constate qu’il reste large en place. Je suis garé parmi de nombreux camions LT ou PL qui d’affairent sans doute à passer le week end ici, il est 19h10 local. La météo s’est enfin calmée et ce depuis l’entrée dans le Kent. Il fait 19. Je vais faire un petit tour derrière le parking, sur la plage. C’est joli, j’aurais été vachement mieux ici qu’à Tilbury pour passer 3 jours.  

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Samedi 19 Juin 2021

 

Je vais payer les 9 heures de parking chez Motis et mets en route à 4h15 local. Il faut peu de temps pour rejoindre le port, 10 minutes plus tard je suis au guichet de la P&O, après avoir quand même rasé les murs vers  les contrôles avec mon test manquant, mais y avait personne. J’ai le ferry qui suit, à 5h30 local. A peine le temps d’aller faire un pissou au bâtiment qu’on monte déjà. Sans ADR, je monte dans les premiers, c’est bon, go à la douche sans faire la queue. Par contre au breakfast, si. Le breakfast est offert, incroyable. Pierre Eric me l’avait dit je crois. Le bateau quitte Dover avec 5 minutes d’avance. 

Le ciel est encore gris mais l’écran est vert concernant ma plaque pour la douane. Un samedi c’est mieux comme ça. Encore que Calais c'est certainement moins pire que Tilbury pour tanquer 3 jours. Le mieux dans tout ça serait Dover, j’ai toujours rêvé de grimper à pinces au dessus des falaises. Débarqué pour 8h sans faute à Calais, ça a bien été. C’est le tout shuss habituel de l’A26, encore que, c’est bien chargé, ici aussi on se croirait parmi des juilletistes ou aoûtiens. La température grimpe d'un coup une fois en Champagne. La N44 aussi est bien chargée, mais la moyenne ne faiblit pas. Je fais la pause repas à la Total de St Dizier avec 4h20 de volant. Après moultes tergiversations, à savoir si je rentre côté hautes vosges ou plaine pour aller dans le 67 lundi, il est plus raisonnable de s’arrêter dans les basses Vosges, vu que c’est du côté Hagenau que se trouve mon client, très au nord de Strasbourg. Avant de garer l’ensemble chez Jacky, je me pose le long de mon vieux break au repos depuis quasi la fin de l'hiver mine de rien. Coup d'œil aux niveaux, pneus, et contact qui s’allume, et ça démarre sans surprise. Qui a dit que Volvo avait des problèmes de batterie?

Je passe faire coucou au beau frère, voir si la retraite se passe bien, visiblement oui, il reprend du service lundi! Il avait 2 3 outils pour mon anniversaire, entre autre une belle perche pour les planches alu. Je suis à la maison une heure plus tard, là encore mes cadeaux m'attendent. Et tout à utiliser dès maintenant pour aller dans la piscine ou demain matin avec les crumpets. Week end court mais qui sera sympa! 

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Dimanche 20 Juin 2021

 

Week end pas bien épais. A 21h je quitte Jacky Land via l’A31 jusque la sortie Colombey les Belles. Comme souvent en partant en avance, j’ai pu croiser des bâchémen arrivant de belgique ou d’allemagne. Je retrouve donc Nancy par Pont St Vincent et Neuves Maisons et enquille aussitôt la 2x2 vers l’est à Ludres. Je fais un peu de gazole à la Access de Anthelupt avant Lunéville. J’étais encore large vu la très basse consommation de la semaine passée mais demain je n’aurai pas trop de temps à perdre. Par contre c’est un morceau du camion que j’ai failli perdre, en ouvrant la porte, la finition de la clenche est tombée par terre. ça n' a pas trop l’air de vouloir encore tenir, faudra de la colle, je la range précieusement dans le coffre. Tout se délite tout doucement.  Sur la N4 je roule tranquille, je ne connais pas la carte des radars, contrairement au 67 N4 Paris Liner qui déferlent en face. J’aime autant pour eux que pour moi. Un peu d'autoroute à Phalsbourg et je file à mon bled, Schweighouse sur Moder via Brumath et une belle 2x2 qui contourne également Haguenau. C’est vachement bien desservi maintenant tout ce secteur. ça a poussé de partout aussi. Impossible de situer l’ancien dépôt de la maison Transak ex Viking Trans Express dans la zi de Schweighouse.  Mon client est sur un chemin de forêt le long de la voie ferrée, je peux me poser devant, il est 23h45. Je prépare mon cartable pour demain, vu que j’ai reçu ce matin mon boulot du lundi. 

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Lundi 21 Juin 2021

 

Hormis un train de temps en temps, c’est assez tranquille ici. Je vais voir à pied à 8h, on peut vider, je rentre alors en 2 grandes enjambées. Et on vide au transpal le complet d’emballages médicaux. C'est tout juste fini à 8h45, impeccable. Mon programme n’a pas changé depuis hier donc, je file de l'autre côté du Rhin, on est vite sur l’A35 depuis Haguenau. Je passe le Rhin à Benfeld, puis retrouve l’A5 de l’autre côté. J’ai 400 bornes à faire, ça fait pas semblant pour un retour vers un passé héroïque, et c’est cool, 5 ans que je n’ai pas mis les roues ici. J’appelle mon copain Juju42 pour lui annoncer la nouvelle et reprendre quelques renseignements, notamment sur l'affichage de l’obu qui a changé depuis l’époque, mais tout est bon, il est toujours en vert, faut dire qu’il a pas trop bossé depuis un moment. Et sur la vitesse, si le 90 est toujours toléré. D’après Julien oui, mais il y a bien quelques radars qui trainent dans les zones de travaux. En gros rien n'a changé ici, hormis bientôt la chancelière en place depuis 2005. J’ai vite la confirmation que les coutumes persistent, déjà un petit bouchon avant le kreuz de Waldorf. Je bifurque sur l’A6 vers Heilbronn.Il ne faut pas zapper la photo du Tupolev et du Concorde qui trônent toujours un peu plus loin à Sinsheim. Cap sur la Bavière, c’est cool, ce n'est pas la région que je déteste le plus. ça roule plutôt bien ensuite, on est loin des heures de pointe faut dire. J’annonce à mon client français mon heure d’arrivée approximative avant de faire une pause douche et repas à l’autohof de Aurach. On est 3 sur le parking. Faut pas traîner pour faire rentrer tout ça en 1h pour ne pas raquer du parking. Ce n’est pas les meilleures douches d’allemagne, mais ça va. 

Cap à l’est pour continuer, l’A6 n’ a pas changé du tout, alternant 2x2 et 2x3, avec toujours des interdictions de doubler.  Direction Prague à Nuremberg. Là c’est toujours l’A6 mais plus au calme, avec des paysages bavarois, un mix de forêts et de champs sous un soleil de plomb, sans oublier un van de BAG visible de temps en temps. Un peu de natio à Schwandorf, et j’arrive à Wackersdorf, le circuit est perché dans une zi. Je trouve facilement mes 2 contacts isérois. C’est un chargement de matos d’événementiel composé essentiellement de tentes bien rangées dans des châssis. C’est mon collègue Pierre Eric qui les avait emmenées lundi dernier. Je le jalousais secrètement, mais j’ai été finalement réhabilité, tout va bien.  On charge ça par un côté avec transpal, en faisant à peu près comme il faut l’arrimage, c’est à dire sangles et gummis. Il fait bien chaud, en Bavière c’est souvent, mais on charge dans la bonne humeur. L’un d’entre eux, Rodolphe a roulé et chez Duarig entre autres. Une bonne heure et quart plus tard, c’est fermé. On se dit à mercredi certainement. Il me reste 3h30 à rouler, mais avant de quitter le bled, je fais un saut dans une autre zi où j’ai repéré un marchand de boissons, j’ai 2 caisses de bières vides à échanger avec des pleines. Avec la crise du covid, on ne peut plus trop aller faire les courses en Allemagne en frontière, aller chercher de la weizen, c’est pas essentiel, c’est sûr. Les munitions estivales reposées dans le Bawer, je refile sur mes pas, Amberg, Nuremberg puis Heilbronn. La circulation n’est pas vilaine, je compte bien viser Sinsheim. ça a beau être en vert, on sent vite le stress que génère les interdictions de doubler, les colonnes de camions qui oscillent entre 80 et 90 puis qui peuvent piler à 60, tout en se faisant dépasser par des grosses caisses à 200, bref encore un truc qui n’a pas changé. A ce niveau là, la GB marque un point, c’est sûr, c’est bien plus fluide malgré du trafic aussi. Il y a beaucoup de parking, d’aires, et même agrandies, mais c’est déjà blindé de chez blindé à 18h, un cliché qui persiste aussi.  J’ai l’impression que les zones de travaux sont toujours identiques, à Heilbronn, ça fait bien 25 ans que ça dure, je te rajoute une voie, oh pis non, faut changer le viaduc finalement... Enfin bref, je suis tombé sur un bon jour, j’arrive à Sinsheim avec moins de 9h de route, et trouve de la place large au vieil autohof Kolb. Il est 20h15, je ne peux m’empêcher d’aller faire un tour 300m plus loin à pinces pour aller reluquer les n’avions du musée voisin, c’est géant. Et autre impératif du soir, se descendre une bonne Weizen avec un plat typique, le tout en biergarten. Là, c’est l’allemagne qui remarque 1 but! 

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Mardi 22 Juin 2021

 

Debout à 6h, après une nuit pluvieuse, ça a un peu rafraîchit. Je passe sous la douche. ça a été refait, c’est nickel. Enfin c’est comme la bière, c’est le truc qui déçoit rarement en Allemagne. J'embarque un café et mets en route une fois les 11h validées. J’ai rien checké, enfin ça ne change plus rien, la mécanique est à peine chaude que ça freine déjà bien au kreuz de Waldorf. 10 minutes annoncées pour remonter sur l’A5 süd. Rien d'exagéré, ou plutôt dans le sens inverse, j’y ai bien paumé 30 minutes. Rien ne va mal, mais Maxime m’avait envoyé un complément sur Colmar prévu ce matin. Il repleut comme il faut plus bas, avec le trafic blindé, ça donne juste la carte postale bien typique aussi de l’Allemagne, bouchonner plus loin alors qu’on en sort à peine. C’est une nouvelle zone de travaux vers Rastatt. Je suis quasi sûr qu'elle n’y était pas hier. En fait on pleurait avec le Brock Operation du M20 en UK, ici c’est mini brock mais tout les 20 kms et qui avancent guère plus vite. Je décide de passer la frontière au niveau de Offenburg, passer Strasbourg à cette heure, il faut oublier.   Une fois le pont Pflimlin passé, je découvre que la N83 via Erstein est maintenant interdite. Comment ça? Je m’occupe pas, j’ai toujours passé par là. D’autant plus qu’aujourd’hui ça bouchonne sur l’A35 avant Sélestat. Je gratte donc quelques minutes malgré un crochet via Dambach la Ville. Je ne me souvenais plus à quel point ce corridor Baden Wurtemberg Alsace était pénible et saturé à ce point. J’ai bien apprécié cette virée Bavaroise, et espère y retourner dès que possible, ça change, mais je constate qu’il y a cet aspect désagréable de circulation toujours plus accentué qui est bien moins pesant en UK où la fluidité et le fair play rend la chose plus agréable. Bref, chaque pays a ses avantages et inconvénients. La solution pour ne jamais râler, serait de faire un tour de l’Europe tous les mois et puis c’est tout.  J’arrive à Colmar, à son hôpital civil, donc au centre ville, péniblement à 11h30. Mon contact m’avait précisé qu’il y a une entrée logistique, c’est bien large, pas de soucis. On charge des paniers de déchets de matos informatique. ça rentre au chausse pied, mais ça rentre. Colmar, c’est pas trop mal fichu pour circuler, toutes les artères sont bien indiquées et non interdites, je suis Rouffach et Belfort. Je retrouve donc la 83, et c’est bien joli malgré le temps. Enfin c’est joli, c’est normal, il y a les coteaux du massif vosgien en ligne de mire. Je reprends l’A36 au Pont d’Aspach et arrive en 4h30 pile au péage de Fontaine, le soleil est revenu, parfait pour casser la graine. Avec mes 13 14t, je quitte l’autoroute à Besac et descends tranquille par full natio jusque Bourg, ça a bien roulé encore et sous le soleil. A Larnod, un papy posait une banderole à l’entrée du bled avec un message du genre plus de pl sur la RN. On ne peut pas donner trop tort à ces lobby anti camion quand on voit à la vitesse que passent certains les hameaux plus bas.

Je garde l’A42 si je veux aller au plus loin en moins de 9h, ce sera SQF, près du lavage QRO, y a de la place large. Je vois Aymen qui arrive. Il y a aussi Jeff de chez Voda. Bref, ça fini au resto. Soirée sympa.  

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Mercredi 23 Juin 2021

 

Je revois Aymen quand je sors de la douche, on petit déjeune ensemble et mets en route à 7h30.Je commence à St Georges d’Espéranche, c’est pas loin, et je suis dans le bon sens. En face il y a un sacré bouchon pour arriver à SQF. Mon client est stratégiquement placé, en face de la boulange Lafayette. Mais je n’ai pas le temps d’y faire un saut, à la place je vide vite fait les déchets d’informatique en 15 minutes. J’avais dit 9h au client des tentes à St Geoirs. Faut tracer à travers, St Jean de Bournay, Côte St André, tout le tralala.  Je suis 5 minutes à la bourre.  C’est à proximité du centre de St Etienne de St Geoirs, petite cour à reculer à contre main, heureusement Judicaël vu lundi m’attend et me guide. On va vider par l’arrière, j’ouvre un côté pour dessangler et aussi vire un poteau pour pouvoir tourner les châssis de 2m40 de large des tentes. Avec un tirpal électrique ça va bien quand même, on y passe pas loin de 2h. Tout va bien, je recharge un complet de tuyaux pvc pour le 19 de l’autre côté de la 2x2 voies. C’est bien long à charger, et les papiers, n’en parlons pas, les presque 2h y passent. 

Mon complet qui va dans le 19 ne l’est pas tant que ça, je peux donc repasser à Jarcieu. Je fonce là bas et je croise en chemin le chef de quai, Christophe, pas sur son fen, mais avec son valeureux Scan R440. On se verra pas du coup. Une fois chez Duarig, je revois Aymen qui s’en va en Italie le veinard. Je mange vite fait et ouvre mon côté, 2 lots de tôle qui restaient là qui compléteront bien mon lot et en plus ça fera une belle balade sudouestoccitane. Cette semaine est plus rigolote que la précédente. C’est Matias, Georges Junior qui me charge, ça ne traîne pas, 2 sangles là dessus, je repars 30 minutes plus tard. ça roule bien sur A47, je fais un stop chez XPO Andrézieux, j’ai du commerce de charcuterie vosgienne fumée à faire avec Grégory qui charge une navette avec Nico du 34. On va se boire un café, ma 30 est validée.  Je voulais aller au gazole au Leclerc à côté, mais y a dépotage et l’autre pompe est occupée. Tant pis, j’ai assez pour aller à Clermont au moins. Par A89  avec 5 ou 6t, il ne faut pas longtemps. Personne au Michel Édouard de Brezet, je fais l’adblue aussi. Comme au début de ce mois ci, je file via N89 et  le sud de Clermont, col de la Ventouse et tout ça, ça roule super bien. Et je continue un peu la natio, Bourg Lastic, jusque Ussel. J’étais bien seul sur la route, à croire que le déconfinement n’est  pas arrivé ici.  Je raque un bout d’A89 et ressort à Egletons. Je trouve place à 20h30 juste à l’entrée de Tulle, à côté d’une chambre mortuaire, ce devait être assez calme pour valider cette 3éme 11 qui sera sans doute indispensable vu la tournure de la semaine qui va mener à samedi. 

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Jeudi 24 Juin 2021

 

A côté des mal nommées pompes funèbres, personne ne m’a pompé l’air, ni même du gazole. J’ai dû revoir ma copie pour l’histoire de valider une 11. Vu la tournée, le dernier qui est un magasin de matériaux et le 2éme qui a l’air fermé entre midi et 2, je ne fais que 10h30 et et démarre à 7h, c’est bête. Enfin, je n’ai pas fait ça pour rien, le 1er à Brive où j'avais rdv à 8h30 me prend tout de suite à 7h50. J’ai eu une frayeur en arrivant en constatant que c’était une plateforme et non un magasin. Ils vident pas défaut à quai mais ont une porte pour le latéral, ouf. Une heure plus tard, je repars, vers Valence, mais d’Agen, du 82. Pour midi ça devrait aller, sauf que je tente une douche à l’aire des Causses. Perdu ils sont en travaux.. Tant pis je file. Pas de temps à perdre, Franck m’envoie déjà mon retour qui me renverra vers Valence, mais le vrai, du 26. Je ne le sens pas, c’est à charger avant 17h dans le 15. Je coupe à droite après Cahors via Montcuq. C’est rigolo  mais c’est pas là non plus que je vais trouver de quoi le laver. ça roule à peu près, je suis large avant midi à un atelier de matériel agricole à Valence d’Agen. Il est juste avant le centre ville qu’il faut éviter en PL. ça vide dans la rue, je valide 15 sans stress. Il faut faire une marche arrière de 100 ou 200m jusqu’à l’itm à côté pour faire demi tour. Go au dernier, qui est à Millau, 240 kms quand même. Autoroute jusque Montauban et je file via Gaillac. Là encore ça roule. A Albi je doutais de couper à travers mais si, c’est bien roulant aussi par St Sernin sur Rance. C’est drôlement joli. Je fais une pause 30 impérative et repas à la fois avant St Affrique. C’est vraiment la bonne route car ça fait arriver du côté de mon client à Millau, et passer sous le viaduc. Y a de sacrés piliers, les marchands de béton du coin ont dû être contents à l’époque. Je vide mon dernier paquet de tôle chez le marchand de matériaux, il est 16h passé. C’est mort pour recharger ce jour au dessus de St Chély d’Apcher, côté 15. Franck a géré le truc et ce sera demain en foulée.  J’ai quartier libre pour cette fin de journée, après l’ancienne route de Millau pour remonter, je fais une pause bonne douche à l’aire de l’Aveyron, ça fait du bien. Il y a une boutique de produits régionaux. Je trouve cher le morceau de Roquefort ou de salaisons diverses, je laisse tomber. Après un bout d’A75, je me retrouve à St Chély d'Apcher où un parking vaste de Super U m’ouvre les bras. Je dégotte enfin un morceau de Roquefort et des Farçous, galettes de porc aux épinards, un style de caillettes quoi, et du pain pour faire passer tout ça forcément. Je fini par une petite route pas très roulante pour rejoindre la scierie où je dois charger demain, c’est à Aigues Chaudes. On est repassé en Auvergne, ça se sent à l’ambiance plus hostile, enfin plus frisquette. Je trouve une belle place pile en face de la scierie, ça devrait être nuit calme encore, surtout que cette fois c’est une vraie 11. 

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Vendredi 25 Juin 2021

 

Bien calme en effet, enfin à condition de savoir apprécier les bruits de cloches de bétail. Je déjeune à 6h30, un gars bosse déjà à la scierie. Je vais voir à 7h, il me chargera à 30. Pas trop de place, on ne charge que par un côté, il a un Merlo, ça va bien. J’ai quand même préparé les sangles en les balançant sur le toit et puis rehaussé la semi car les paquets de 6m cintrent légèrement. On charge dans la bonne humeur, il est bien sympathique ce cariste auvergnat, il m’aide à sangler. Tout comme sa patronne qui m’offre le café. “ c’est dur de trouver des camions en ce moment”, le refrain qu’on entend souvent en ce moment, et on ne va pas sans plaindre.  1h ttc plus tard, à 8h30, je prends la route de St Flour. J’ai bien fait de faire tourner le moteur le temps des papiers et du café, on attaque direct les hostilités du massif central à peine parti. On ne traverse pas St Flour, il y a un genre de déviation bien longue, pas le nord. Ce n’est pas le tronçon d’A75 jusque Brioude qui fait trop remonter ma moyenne. La suite n’en parlons pas, la montée de Fix Geney se fait bien sentir aussi avec 28t. Mon pauvre vieux camion, il ne dit rien comprendre, soit on attend 3 jours sur un parking à tirer sur les batteries, ou alors c’est du plein régime sur des 1000 mètres de dénivelés. J'aurais bien fait un stop café au Cochet pour se remettre de toute cette rudeur auvergnate, mais je ne sais pas si c’est ouvert. Et puis c’est un coup à croiser l’ex et futur Mr Le Président en campagne, non plus poivre et sel, mais désormais grisonnant assumé. ça rapporte des voies à priori. Etant chargé pour le 26 côté Valence, c’est justifié de couper encore à travers via Montfaucon et le Tracol. Ma foi, il n‘y a pas trop d’écart de moyenne à passer à pleine ou mi charge. Surtout si en plus on s’embrouille sur l’itinéraire à Montfaucon même. Je stoppe en haut du Tracol, pour casser la graine, avant de peu à peu retrouver des endroits moins hostiles. Idem le descente du tracol se fait très bien au VEB qui est dans son élément en 8é, que ce soit avec 14 ou 28t. A Davézieux je bifurque sur Valence, et retrouve la 86 en bas pour enfin faire une première vraie et longue pointe de vitesse. Sur les conseils d’un célèbre autochtone, je traverse le Rhône à Arras et arrive au nord de Tain. C’est un peu pénible à traverser, il y a du peuple de partout, au chocolat tout ça. Mon patelin est perdu au sud de Romans. Faut y aller par la rocade de Valence, Alixan, et c’est à Marches que ça se passe. Grosse scierie, ça ne mégote pas pour vider, 40 minutes, sangles rangées dans le coffres incluses. Je peux remonter à Jarcieu, et pas n’importe ou, puisqu’au quai 6 ou 7. Je passe par Romans mais en m’embrouillant encore avant Bourg de Péage avec une bretelle fermée. Je trace à travers par Hauterives, je suis encore assez vite à Jarcieu, ce sera le quai 6, ça y est le nouveau  bâtiment est en marche, c’est cool.  Philippe Moriaud a lui élu place le week end entre le 6 et le 7, ou alors il n’a pas bougé depuis 2 semaines, ce qui serait possible aussi, c’est le temps que la narration d’une vanne peut lui prendre. Ce n’est pas moi qui vais squatter trop longtemps le quai, je charge un complet de déchets ADR en mode natio picard, on était bien à 5 paires de bras.  J’ai le temps de passer vite fait au lavage puis sous la douche. Je repars à 18h30, ma foi, agréable surprise c’est plutôt bien vert sur Lyon. 1h plus tard c’est encore le cas via périf. Je prends l’A42 plein est, direction hautes vosges, je dois aller au garage demain matin pour cette histoire de colonne de direction. Je sors à Bourg nord pour remonter par la N83. Je termine avec 9h53 à Beaufort, juste avant Lons. Merci les moyennes auvergnates.  

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Samedi 26 Juin 2021

 

Parking tranquille d’un client, mais dans le noir, ras, et il y a des locaux qui se garent. Mise en route à jeun à 6h10. Je passe Lons, et fait une infidélité à la boulangerie de Buvilly en m’arrêtant bien avant, à celle de Mantry. Pas bien grave, vu qu’elle est également certifiée Pierre 70. C’est vrai que le pain aux raisins a vraiment un aspect artisanal en plus d’être fameux. Ça roule bien, peu enquiquiné par les amis baltes ce matin. Je suis vite à mon département et à mon garage Volvo de St Nabord. Je vire le plus gros de mes affaires, lot adr, quelques cartes, mon camion reste en observation pour la semaine, juste pour ce fichu problème de réglage de colonne de direction bloquée, ils risquent d'avoir à démonter le tableau de bord. Ma foi c’est comme ça, et ça me permettra de prendre à l’essai le FHV (je ne sais pas si on dit comme ça?). Eric, le commercial, n’étant pas là, c’est un mécano Guy qui me présente un peu le produit. On va faire un petit tour jusque Remiremont pour prendre en main la partie numérique qui est le gros des évolutions. ça m’a lair encore un beau jouet, on va voir ça semaine suivante. J’ attèle la Schmitz et retour à la maison, il est 11h30, c’est parti pour une 45h!

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Lundi 28 Juin 2021

 

Vu que je squatte cette semaine, je n’ai pas pris tant de bazarre que d’habitude, mais ce n’est pas pour autant que je pars aux 45h pétantes, ça a un peu débordé, je mets en route à 8h50 au lieu de 35. En plus de cela, je dois repasser chez Volvo car samedi Guy ne m’ a pas donné une bonne plaque orange pliante, mais un A pour le déchet.. Enfin, déjà je n’ai pas de gazole à mettre, les pleins sont faits, et on doit le rendre avec, c’est des fois moins compliqué comme ça et c’est plus clair pour faire une conso. Je traîne un peu chez Volvo pour valider 15 minutes, je pose la plaque orange derrière le pare-brise, sur les conseils de Guy qui ne tient pas trop à ce que je raye la calandre en la fixant à la va vite. Oui, derrière le pare-brise, mais bof. Bon on s’en fout on est en france, ça fera pour aujourd’hui et je peux justifier que mon camion est au garage, et qu’on m’a contraint de prendre ce camion de prêt ! 

Je retrouve la conduite souple du I-Save avec son rapport de pont très long. C’est vraiment agréable, enfin là je n’ai pas lourd, il est encore assez nerveux, et surtout cette fois il a le joystick de commande de la boîte classique, accolée au siège, contrairement aux boutons au tbd qui m'avait perturbé et à vrai dire gâché un peu l’essai de l’an passé. Le système cruise control avec l’adaptation des distances est appréciable sur des tronçons interdit de doubler comme le contournement de Nancy par exemple. 

La moyenne ne s’annonce pas trop arrogante ce matin, ça commence avec la traversée de St Dizier à l’ancienne, il y a des travaux sur le contournement. Je ne me souvenais pas qu’il y avait de la ville comme ça, ou c’est des immeubles qui ont poussé depuis. 

Puis ça roule guère mieux plus loin avec des grumeaux sur la 44 avant Reims, j’arrive péniblement en 4h20 à l’aire du Loivre juste après le péage. Je casse une graine vite fait, ça va être régime salades tricatel cette semaine. De là, il faut toujours une bonne heure et 5 minutes pour arriver au site de traitement des aérosols à Chauny. C'est tranquille, ça vide à quai et je reprendrai des emballages vides comme à chaque fois. De quoi me motiver à essayer de fixer proprement la plaque orange. J’avais pris une perceuse et des rilsans. Sur le marchepied du bas, avec un bout de gomme où les rilsans passent et ça devrait le faire sans frotter la calandre. A 17h je suis reparti, il reste de la place, Maxime ne tarde pas à m'envoyer une ramasse demain sur Dijon. Donc ce n’est pas encore perdu pour valider 11h tout en ne faisant que 9h de route. Pour ça j’enquille full autoroute A26 A5. Comme tout lundi, et quelque soit l’heure du départ, comme très tard ce matin, je me traine bien en ce début de soirée. Heureusement, je peux regarder la télévision en toute légalité sur l’écran supplémentaire, bon ce n’est guère passionnant,  il y a quelque chose à voir que lors des dépassements! L’aide au maintien de trajectoire permise par l’assistance de direction électrique est bien efficace aussi, le volant maintient la trajectoire tout seul si on dévie un peu. Je sors à Semoutiers avec 8h55, pas de place au péage comme souvent, je pousse au resto pas loin. Je brise mes habitudes, mais là je n’ai pas emmené toute ma cuisine intégrée. 9h03, tant pis. Mais il est 20h30, parti pour une bonne 11.  

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Mardi 29 Juin 2021

 

Rien de neuf au niveau de la couchette, on connait le produit. Les ingénieurs suédois préfèrent se concentrer sur le moulin, la boîte et surtout la conduite et ils ont raison. Volvo en latin signifie Je roule et non Je dors. Douche et pain beurre au resto, ça va, le pain n’y est pas mauvais. Mise en route à 7h30. Ce moulin fait un beau bruit, on entend un sifflement en fond, même au ralenti. Il fait encore une bonne averse avant Dijon. A Dijon ça bouchonne bien. Ce matin c’est comparatif de GPS, entre Maps et le Tomtom intégrée du camion. Il a trouvé mon adresse grâce au nom du client. Je charge au sud, à Marsannay la Côté, à un magasin pour pros(ou pas) de la restauration. 2 pal de boissons chargées, un café offert au magasin le temps de faire les papiers. En rayons, je n’ai pas trouvé le bon poisson que j’ai mangé hier soir.Mais je bave sur le rayon trancheuses à jambon haut de gamme. Il faut que je me prenne une carte pour aller dans ces boutiques. Une 2 éme ramasse de boissons toujours est à prendre à Chalon. Grande marche arrière et une bonne suée pour charger 9 pal de binouzes au transpal, le tout en 30 minutes. Il reste un peu de place, à peine 2m. ça tombe bien, il y a 2m à prendre pas loin, à Crissey. ça vaut le coup de tenter. C’est chez nos amis les bouts en train de la logistique. La preuve qu’ils sont capables de bonnes blagues, j’arrive à 11h30 au poste de garde, on me dit de suite que ce sera 14h, alors que c’est affiché que la pause attaque à 12h.. Pas le choix, ça n’ a pas l’air négociable. Le chef il dit que c’est parce que je suis vosgien. D’accord, c’est toujours moins pire que 3 jours à Tilbury. Je casse une graine, vite fait, vu le frigo qui crie déjà bientôt famine. J’ai le temps de potasser un peu la notice du camion. Une notice à la sauce 2021 puisqu’en format numérique disponible sur l’afficheur latéral. Pas le top quand on est né dans les années 70. Mais en fait il y a quand même un bouquin au fond d’un coffre.  Le parking se remplit, c’est parfait. Des types déjà font le pied de grue au guichet à 13h, ça promet jusque 14h. Mais à 13h30, alors que je suis captivé par ma lecture, le gardien vient me faire signe. Bon ben c’est moins pire finalement. A quai, le type est toujours assez sympa, heureusement d’ailleurs, car il manque quelques centimètres de plancher. On trouve la solution sur les binouzes avec de ses palettes légères et voilà, à 14h je suis parti avec ce lot catalan. C’est mieux comme ça car il faudrait vider quand même Salaise, ce serait bien. Pour ça, il va falloir faire Crissey les pneus.

Mais c’est pas gagné à voir déjà le rouge sur Lyon en ce début d’aprem. Je me vois déjà y arriver par la 86, donc mort pour 17h.ça se verdit un peu malgré quelques arrêts sur l’A46, et aussi sur l’A7, c’est la misère. Enfin je pourrais être dans les Vosges où les chasse neige sont ressortis, en cause il est tombé 30 cms de grêle entre le Val d’Ajol et Remiremont.  Chanas ça va, j’arrive à Salaise à 16h50.. Ouf, c’est bon, je peux rentrer mais c’est pas la joie lors du déchargement.Ou c’est la plaque 88 qui ne doit pas leur revenir non plus. Je remonte ensuite à Jarcieu, à travers. Cette fois, je teste le quai du bout, le 8. ça fait loin du bureau. On vide, Morad prend les boissons. Ma journée est terminée, 2 3 collègues regardent le FH5 de près. Je fais la leçon sur ces points positifs, la caméra, la direction tout ça.Je reste vide ce soir, une zone courte demain matin et on verra. J’ai décliné un tour benelux à cause de ma hauteur avec la sellette bien haute du démo, bien plus de 4m15 pour la semi, et je n’ai pas le boîtier de péage belge. Flute de flute. Go à la cuisine avec les deux 34 Stéphane et Jeff et Jose le catalan. On traine pas, tout le monde se lève tôt demain.

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Mercredi 30 Juin 2021

 

5H30 à la douche. La nuit portant conseil, concernant le tour B NL, je trouve Stéphane déjà là à 6h avant de partir. En fait je dois pouvoir un peu baisser la carrosserie de la semi de quelques cms pour être dans une tolérance plus raisonnable, genre 4m12 ou 13, et le boîtier de péage blege, ma foi ça doit se trouver à des distributeurs en fait. C'est tout ok alors, le tour est toujours disponible. Good ça promènera. Ça commence par une ramasse d’un arbre aux pépinières à Jarcieu, déjà ouvertes à 6h. La route qui va au village étant barrée je coupe direct par la route du gué, après prise de renseignement par les service autochtones et municipaux du bureau, ça ne croise pas mais ça passe en semi. En effet, rien de trop mais pourquoi pas, il faut 5 minutes tout juste pour arriver à Jarcieu garden sud. On charge vite fait dans la fosse ce qui ressemble à un cerisier, qui ira dans le 59, une sangle sur la motte et c’est reparti. Je reviens toujours par cette même rocade sud est de Jarcieu. Au dépôt, le second lot, de la belgique est déjà là, en extérieur, c’est un fagot de 6m50 par même pas un mètre de large, et bien 1m50 de haut, 1t… Je me charge tout seul comme un grand sans rien casser, c’est pas bien stable d’aspect. Dans la semi, le long de l’arbre, ce fagot penche du côté qu'il va tomber. Je le ressort puis demi tour, pour que ce côté qui penche appuie contre le poteau de la semi. Quelques sangles, pareil, qui vont contre la paroi de la semi, mais sans trop tendre vu que c’est fragile en plus. Cette fois, je peux aller faire ma zone courte prévue initialement hier soir, c'est à Cour et Buis pour Vourles . Beaurepaire, puis mollo mollo jusqu’au chargement. C’est en arrivant à Cour et Buis que je remarque une légère bosse dans la bâche côté gauche. J’ouvre les portes chez le client, pas déçu, c’est le fagot qui a viré sur l’arbre… Merde. Bon je charge les palettes d'ici, ça n ‘inquiète  pas le client, ses palettes sont très basses en plus d'être légères. ça m’énerve, ça fait désordre. Pas d’autre choix que de repasser à Jarcieu pour y faire quelque chose. Je préviens. Philippe et Matias m’attendent avec les 2 fens. Philippe se marre, me dit “ah ben il a l’air de bien marcher ce camion”. Je sais pas pourquoi mais je m’attendais à ce genre de répartie de sa part! En fait un seul suffit à relever sans trop de peine le paquet. Ouf, pas de dégâts. Je double les sangles et pose 2 palettes verticalement côté intérieur de la semi en les entortillant dans les sangles. Et cette fois je tends bien plus fort, autaut que m’énerve ce type de conditionnement, les cartons écrasent un peu mais pas le choix, on va pas faire que ça.  Je file à Vourles, avec ma hauteur et le pont de 4m10 à Givors vers Brignais, je fais le tour par l’ A450. La zi est juste après le Leroy Merlin, magasin sympa qui dispose d’un bon plan parking(si on y livre) en plus d’un personnel plutôt sympa. Je vide le lot de Cour et Buis et Buis je Cour à la dernière ramasse belge à St Bonnet de Mure. A midi pile là bas, ça charge bien, c’est un transporteur. Mais la cour est pleine, la rue aussi, pas grave, je me pose un peu en amont et casse la graine en attendant que ça de décante. Je charge le même type de longueurs que ce matin…Mais là  moins hautes, avec possibilité de sangler le cadre en bois, contrairement à ce matin. Donc c’est moins branlant comme ça. A noter que la modif de ce matin, à tenu jusque là. Me voici dispo à faire ronfler la turbine du Turbocompound. Encore qu' elle ne va pas trop fatiguer les jours prochains, je dois avoir à tout casser 4t dans la semi. C’est dommage, pour une fois que j’aurais bien voulu rouler chargé à mitraille. Je file vers le nord par A6. Il fait de bonnes averses plus haut. Je fais le point au téléphone avec mes 3 clients, une fois ch’tis, une fois flamand et une fois wallon. Guère de contrainte horaire pour aucun d’entre eux, je suis donc libre du programme. J’irai donc au plus court en attaquant chez le wallon en ardennes. Je bifurque sur A31 puis sort à Châtenois où les 4h15 sonnent. Je me gare à mon parking, et vais faire 2 3 courses de produits issus de l’industrie agroalimentaire au Super U avec la V40. ou plutôt la V88 ou 89 à voir le niveau de direction assistée dépassé par rapport au FH5.  Je suis perdu sans ma cuisine et les plats préparés par ma chérie le dimanche. Et un tour à la boulangerie s'impose. Je reprends l’A31 nord via Nancy. Ma foi ça n'a pas trop mal roulé. Après avoir snobé Juju à la Maxe,  je bifurque vers Longwy. Je sors juste avant la frontière pour rejoindre une borne Satellic pour récupérer un obu belge. Il y a bien la borne à l’endroit indiqué. Mais très peu de stationnement, logique.. C’est pas compliqué en soi, bien fichu, mais pas rapide, n° tva, scannage de la carte grise, paiement de la caution, 135€ quand même, surtout quand on voit l’horreur de l’objet avec ces 4 ventouses grises et ridicules, puis charge de crédit ce truc qui a déjà faim. 20 minutes au moins pour cette formalité. Enfin, toujours plus rapide et pratique que la demi journée qu’il fallait planifier pour faire installer un obu allemand à l’époque. Bref mon amplitude a continué de tourner, je n’ai plus qu’ à me sauver de là pour rejoindre le proche parking du vieux poste de frontière de Aubange. Comme si ils n’auraient pas pu mettre la borne satellic ici. Il reste une place pas trop pourrie entre des bagnoles qui elles le sont, des saisies sans doute. Il est 21h. Ce n’est pas encore ce soir que je vais tester l’éclairage à leds adaptatifs.  A la place, c’est Sodegueu au menu . Enfin j’ai pris quand même quelques abricots au magasin tout à l’heure.