| Carnet de bord de Avril 2020 | Partager sur Facebook |
ça remue un peu ce matin sur le boulevard. Surtout des va et viens de benneux et toupineux, ça gratte encore sur des terrassements, crise ou pas, ils ne s'arrêtent jamais de bâtir dans ce pays. Mais ça fait bizarre quand même de voir les troquets tous fermés, surtout dans ce pays.
Je file à 8h10 à mon client de ferraille. Il y a un camion en attente dans la rue, mais c’est chez celui où je recharge. Personne où je vide, je rentre donc de suite, occasionnant une bonne manoeuvre à la catalane, où l’on peut bénir l’inventeur de la suspension pneumatique, avec un fichu dévers du trottoir. J’ouvre le toit et laisse le brave pontier s’attaquer à la rude tâche de vider les fardeaux collés au tablier. Il rigole quand je lui fait constater, et ne me fait pas ouvrir de l’avant, ouf. Faut pas qu’il se plaigne, j’aurais pu me pointer avec des IBC dessus, ça aurait été compliqué de les bouger au pont. Il va bien vite. J’ai à peine le temps d’aller m'annoncer au rechargement à côté. Je ferme juste les portes, et retourne au n° précédent le toit ouvert, ferraille toujours. Je reprends la place dans la rue de l’autre qui attendait, et prépare de la sangle. C’est perturbant quand même de ne pas pouvoir aller boire son café solo dans un troquet en zi, ce rituel impossible actuellement en espagne est un peu frustrant je reconnais.
Mais je rentre vite, avec toujours le même dévers. Ici c’est de la grosse tôle épaisse, de grande dimensions. ça va encore assez vite, et ils sont bien sympathiques. Il est juste préférable de porter le masque. Je le porte rarement en fait, c’est pas gênant, faut juste ne pas oublier de ne pas prendre des tartines au munster au petit dej.. Je peux commencer à sangler au fur et à mesure. Je suis quitte à 10h30, c’est parfait, d’autant plus que la destination est encore vers mon qg, trop cool ça.
Je peux commencer à remonter comme ça, Maryan me bipera si quelque chose tombe.
C’est pas que j’ai énorme en place, 1 bon mètre aux portes, mais sur les tôles c’est royal pour poser du business.
C’est bien peinard sur A-2 et AP7 pour contourner BCN, enfin comme toute grosse capitale dans le monde actuellement.
La météo se s’embellit pas en montant vers les pyrénées. Genre il fait nettement meilleurs dans les vosges. Maryan m’envoie 2 lots à prendre chez KN à Perpi, si ça veut rentrer, on verra. Je fais quand même un stop de 30 minutes à la Jonquera pour 2 3 courses, vu qu’il fait beau dans le 88, il faut bien remonter quelques olives aux anchois, et je me bouffe une salade vite fait, dégotée aussi au Tramuntana. On a l’impression que les supermercat sont fermés, mais non, c’est encore pas mal ouvert, mais c’est juste très très calme devant les magasins du fait de l’absence des nombreux fidèles croyants de cette cour des miracles moderne, confinement oblige. D’ailleurs les mossos sont toujours sur le quivive au péage avec les bagnoles, qu’elles soient locale ou du 66 voisin.
J’arrive chez KN à 14h, ça rattaque juste. Pas de bureau, ils sont en télétravail, c’est le chef de quai qui gère tout. Il est bien sympa ici. Il me demande de me mettre à quai, mais quand il voit mon chargement il pige que ce sera plus simple par côté Enfin bref, on charge les 2 lots de matos pour piscines sans moufter. Impeccable.
Un peu de gazole à la access du coin et feu pour remonter, on m’attend ce soir à Jarcieu pour déposer ces 2 lots, malgré que ça sera tard.
ça roule bien encore, hormis qu’il barre le nouvel A9 à Montpellier pour se retrouver sur l’A709, avec à la clé un petit bouchon au péage de Montpellier 1 dû au contrôle des bagnoles. C’est pas grave, j’approuve!
Je boucle 30 minutes à Latitude 45, et en profite pour casser la graine, ça sera fait.
J’arrive à Jarcieu à 21h15, y a encore du monde en terrasse, mais plus que des chefs, à commencer par l’adjudant chef Stéphane qui enfourche le fen, assisté de ses 2 maréchaux des logis chefs, Phil et Adrien au transpal pour réceptionner et ranger sur le quai. C’est vidé en 10 minutes, c’est bien, alors c’est bien la moindre des choses que j’accepte une Jupiler avant de repartir à 21h50. C’est minuté mais dans ce monde d’après, ou d’avant celui avec qui on devra hélas renouer un jour, on ne stresse plus trop avec les temps de conduite ou moyenne. Je passe vite fait Lyon et enquille l’A6 pour sortir à Villefranche nord, il est 23h20, je me pose sur un lay by à l’ Avé Maria.