Carnet de bord de Janvier 2020 | Partager sur Facebook |
C’est très tranquille ici, même à 7h ce matin, les cabinets comptables ou vétérinaires ça n’ouvrent pas tôt. Mais heureusement, la boulangerie de l’autre côté du rond point est ouverte. Je la dévalise, c’est ma 1ere attaque de la semaine. Je n’avais même pas pris de crumpets en GB une dernière fois européenne, j’aurais peut être dû, désormais peut être ils contiendront des oeufs industriels chlorés importés des US.
En attendant je me mange un bon chausson aux pommes bien européen lui, français et voire même bressan avant de démarrer à 7h45. C’est que ça bouchonne presque pour arriver à mon client vers l’hôpital. J’y suis à 8h, horaire qu’on m’avait indiqué hier au téléphone. je rentre, sonne à la réception, mais ça ne bouge pas. 2 fois, 3 fois. à 15 le cariste arrive un peu excédé, me demandant si je peux lui laisser 30 sec.. Sonner plusieurs fois ça énerve toujours !
Heureusement il ne faut pas longtemps pour sortir les 4 pal de plaques d’immatriculation. J’espère qu’elles sont encore estampillées de l’écusson européen.
Je me sauve à 8h25 pour aller vider la suite, St Marcellin. Là je ne calcule pas trop les routes à travers, je taille au plus simple, A42, 432, 43,48 et 49, c’est pas tout près.
Je croise mon voisin frontalier Enzo sur l’A432, un camion de marque française immatriculé en suisse alémanique ça se voit de loin. Il fait carrément beau en arrivant dans la vallée de la noix. Je croise José de chez TGL un peu avant d’arriver à St Marcellin. Ici, toujours le même rituel de la manoeuvre qui va bien, ainsi que pour vider. ça va vite mais je ne serai quand même qu’à midi 05 au suivant à St Donat sur l’Herbasse, tout le monde se sauve quand j’arrive. Tant pis, je casse la croute aussi, et par bien plus de 16 degrés au soleil, c’est qu’il faut ouvrir les carreaux. ça recharge les batteries tout ça. A la radio, ce n’est que Brexit, on sent que l’inquiétude est plus de ce côté du Channel, c’est normal, les rosbeefs, eux, ne doutent jamais de rien, et depuis toujours. Y Bertrand (Xavier) qui parle dans le poste, pas depuis Londres, mais à Calais. Il ne nous apprend rien mais on a envie de l’écouter pour une fois. “Soit les anglais ne changent pas trop leurs normes et il n’y a aucune raison de changer quoi que ce soit sur la libre circulation des marchandises, ce serait là de la bonne intelligence, ou soit ils ouvrent les vannes sur tout, et là on doit tout contrôler”. La 2éme option est hélas plus à craindre quand même.
Vide à 13h45, et pourtant le cariste qui est bien désolé de m’avoir croisé, que s’il avait su que j’allais chez eux, il m’aurait vidé avant sa pause. C’est pas grave, du moment que je sais que je ne peux pas rentrer le vendredi soir, ça détend tout de suite l’horloge interne.
Je vais au dernier dans le 42 pour boucler encore cette belle tournée en Rhône Alpes, et en plus faut transiter un peu dans le 07.
Via St Vallier et D86 jusque St Pierre de Boeuf, je ne suis pas sûr des routes à travers depuis Annonay. La montée vers Maclas, je connais, j’étais allé au pommes à l’automne. On fait plus moche comme pays que celui du Pilat. Le client est juste avant le bled de St Julien Molin Molette, sur la route qui redescend sur Annonay justement.
C’est un truc de motoculture. je ne vois pas de quai, pourtant je m’en étais assuré avant de venir en appelant, un broyeur du gabarit là, ça ne se sort pas trop par côté.
Le patron me montre la quai, c’est chez le voisin. Ah oui, faut le remarquer, c’est à moitié dans un chemin de champs bien en dévers où il faut casser mais en étant obligé de mordre bien dans le bas côté contre une clôture. Un quai de fortune quoi, c’est mieux qu’il fasse beau. Et il y a 2 clébards qui n’arrêtent pas de japper sur la plateforme bouclée que le gars du magasin ouvre, et ils ne nous calculent même plus une fois ouvert. Bon faut faire attention où on marche quand je descends voir l’évolution de ma manoeuvre dans la fosse qui sert de fosse à crottes aussi, c’est pratique pour le maître c’est sûr.
Bref, ici c’est peut être pas le 43, mais on pourrait dire le 42 de demi un peu tellement tout parait authentique.
Je demande si je peux emprunter la route qui descend sur Annonay. Pas de soucis ça passe me dit le client. Et c’est bien joli en plus, on longe le barrage du Ternay, côté 07. Cette route est plutôt correcte et ça va quand même plus vite pour rejoindre Serrières.
J’arrive à Jarcieu à l’heure du goûter, et je tombe bien, un collègue bien intentionné contrairement aux apparences, m’a ramené des Donettes. Il est bien brave cet homme là comme dirait Pierre 70.
Le chef, le vrai, n’est pas là cet aprèm. Donc je croyais que c’était Anthony qui remplaçait au poste vu qu’il était assis à un bureau, mais non c’est Julie qui s’occupe de mon cas, Jean No n’est pas là aussi. Et là c’est relâchement, j’ai le choix entre 2 tournées UK, Une petite du Kent à l'Essex ou bien du Londres jusqu’aux Midlands. la 1ére m’ira très bien, que du fret léger, pas d’ADR.
J’ai un coup de main de Philippe Moriaud, une petite blague à chaque palette,ça passe vite. On rigole mais tout en grattant 2m, donc cheftaine Julie ressort un lot Londres qui bouchera tout ça.
Je repars à la nuit, à 18h45, sans laver, y a la queue, y avait besoin mais c’est pas grave.
Une fois l’heure là, j’enquille par Lyon sans trop calculer et j’ai juste, ça roule au vert via périf.
Je roule 3h et arrive à l’aire de Gevrey Chambertin. C’est curieux, y a pas un chat sur le parking. Ah oui, j’ai opéré à la manière du grand banditisme de la profession.
Go à la douche, y a personne non plus.