Ma voiture pilote est arrivée à minuit de la frontière espagnole à Hendaye, et le pauvre Bernard a très peu dormi lorsque nous mettons en branle à 6h ce matin !
Il se passe rien jusqu'à Yssingeaux, la N88 est encore peu animée à cette heure. Là on bifurque direction Annonay. C'est un peu l'heure des fous qui roulent à toute vibure pour aller au taf, et qui sont surpris en sortie de virage de trouver en face un convoi malgré la VP...notamment un bus qui m'a fait une belle frayeur entre Duniere et Riotord. Heureusement que j'avais un échappatoire à droite sinon on aurait inventé le concept du bus décapotable !
C'est plus calme dans le Tracol, on y croise toujours les Colombet qui font bien gaffe eux. A Bourg Argental on prend le sens interdit pour rejoindre la 82, on est comme ça nous !
Un arrêt café croissant à la Remise, ça fait du bien, surtout à Bernard ! Du coup on passe après le boxon du matin à Serriere et à 8h45 on est rendu dans cette usine chimique d'un fabricant de nutrition animale. Les pauvres bêtes...
Je libère ma VP qui va se chercher un coin tranquille pour dormir avant sa prochaine mission cet après-midi.
Ça va vite pour vider, il faut dire que je suis en terrain conquis ici. Ça fait 33 ans que j'y viens, d'abord en bâché, puis en citerne chimique, en containers et en plateau maintenant...je connais pas mal de monde ici.
Une fois vide je remonte au dépôt, et décroche la mini Faymonville qui une fois repliée doit faire dans les 10m de long.
Les pneumaticiens sont là, et comme j'ai un peu de temps devant moi je soumet l'idée de changer les 4 arrières bien fatigués. Accepté ! Ils permutent aussi les avants, impeccable !
Je mange avec Claude le mécano, ainsi que Loick.
Ensuite j'accroche une remorque chargée, j'ai une bonne heure de sanglage pour rouler sereinement avec ensuite. Une douche avant de partir et venga !
La N7 est très pénible encore une fois, particulièrement à l'approche de Moulin. Pas moins de 2,5 km de bouchon avant le rond-point !
Sur la 2x2 voies à St Pierre le Moutier un ensemble porte-voiture attaque à me doubler après le parking, on arrive au niveau de la bifurcation avec la route de Bourges. Il met son cligno à droite alors que la remorque est encore au niveau de ma cabine, je comprends qu'il compte sortir là ce veau. Je freine, il me sert la gueule correctement ! Un bon français , comme quoi hein...
J'en ai ras le bol aujourd'hui, et en plus je suis pas pressé, du coup je stoppe tout à Nevers, 5 minutes trop tard pour valider onze, tant pis c'est le jeu ma pauvre Lucette
