Carnet de bord de Septembre 2021 | Partager sur Facebook |
Je gicle d'ici dès que les 11h01 s'affichent. L'autoroute est soporifique, encore plus à 5h. Passé le péage de Sées c'est encore pire, il y a pas un chat ! Avant la nuit on écoutait toujours les conneries des autres à la CB, maintenant il y a les podcasts, heureusement !
En approche de Caen la circulation devient plus dense, les courageux partent au taf. Je suis toujours au taquet pour éviter le maximum de perte de temps. J'anticipe le reste de la semaine, l'avantage d'avoir mon planning à l'avance.
Comme j'ai très peu dormi cette nuit je craignais le fameux coup de barre du levé du jour, et à ma grande satisfaction il me fout la paix ce matin. Au final j'arrive au poste de garde de mon client à Cherbourg à 8h pile. Il y a déjà un plateau chargé en tôles en 3m, il y en a une chiée, je crains le pire car ici c'est pas des foudres de guerre...c'est un polonais roulant pour le neerlandais Boetsjkins. Finalement le gardien me fait entrer en premier, les étrangers c'est 8h30 avec une escorte qu'il m'explique. Whaou, ça m'arrange !
Je me mets en place, le chef me dit que je n'ai rdv que demain matin. Ah ? heureusement sa collègue a pitié de moi, elle le persuade de me vider maintenant que je suis là. Il fait mine de réfléchir avec contrariété puis donne son accord. je n'ai pas bombardé pour rien. Je déchaine et baisse le portique à l'horizontale. Ma tôle intéresse beaucoup de monde ici, ils sont huit à tourner autour, la mesurer. Finalement c'est ok, le temps de mettre en place le palonnier au pont et les 14t sont soulevées sans problème. Je fais signer la paperasse et me casse. Un deuxième plateau vient d'arriver, j'ai vraiment du pot !
J'appelle l'exploit' pour la forme, sachant pertinemment que je rentre à vide. Retour sur mes pas au galop. Rien de notoire sur la route, c'est calme le coin. Même à Caen, pas un ralentissement; Je coupe 45 dès que j'ai passé les 5h30 de volant. Un repas frugale et une sieste digne d'un moine en pleine digestion. Je peux repartir sereinement pour rouler ma dernière période. Je ne tergiverse même pas quand à la route à prendre, comme hier le Mans Tours Vierzon par l'autoroute. Je ne sors même pas à Bourges et je me pose comme une fleur sur le premier parking. 9h50 de guidons et 805km, moi je dis bien bossé !