Carnet de bord de Juillet 2021 | Partager sur Facebook |
Le jour se lève sur les falaises des côtes normandes. C'est magnifique ! Le bateau est à l'arrêt, c'est ce qui m'a réveillé. Encore trop loin des terres pour attraper le réseau, mon téléphone indique qu'il est 5h20, je présume GMT. Donc le débarquement de Normandie devrait avoir lieu dans un peu plus de 2h. Je passe le temps en prenant une douche, avant d'aller me balader sur le pont. Le navire est reparti, peut-être qu'il faisait sa coupure tout à l'heure...A 7h30 le resto ouvre. Un bon breakfast mi-anglais mi-français pour attaquer la journée, rien de tel ! En tout cas nous accostons à 8h30 pile, comme prévu. Je suis dans les premiers à débarquer, mon statut est vert, heureusement à vide !
Le Havre, ça a toujours été le bigntz pour sortir d'ici, ça n'a pas changé ! A défaut de me mener à Rome, je trouve le chemin de Bolbec. Je vais m'en contenter. La ZI où se trouve le client est à la sortie du patelin, au demeurant fort joli au vu du panorama depuis la route qui le surplombe. Je me gare à côté d'un TML de Roanne. Le chauffeur m'explique que son chargement pour le 83 est prévu à 13H, avec un bras de grue. Chargeant aussi pour le 83 je subodore le coup foireux...ça ne loupe pas, c'est bien prévu comme ça, il y a plus qu'à attendre sagement ici. Il fait déjà bien chaud à 10h ce matin sur ce parking goudronné, et comme il y a rien à faire je m'enferme dans ma cabine climatisée et je termine ma nuit qui fût encore bien courte.
À mon réveil le grutier est déjà là, à bouffer un sandwich en discussion avec mon collègue d'infortune, je l'imite. A 13h ça commence à bouger dans le coin. Le premier module de 10m est en train de sortir, placé vers la grue qui le lève, le TML recule dessous pour le faire placer sur le plateau du porteur. Ça fait bizarre le module qui dépasse par dessus la remorque, il paraît que ça le fait, j'aurais pas confiance... Arrive Fred, un affrété Thevenon. Il est chaud bouillant, son chantier au Havre l'a bloqué tout le matin. Il a un programme tendu demain, je lui laisse la place afin qu'il puisse s'avancer ce soir, il est content du coup ! Je charge donc en troisième position, j'ai droit en plus à 3 palettes posés dans le module ouvert des 2 côtés, c'est pas terrible. Le temps d'attacher je pars d'ici à 16h45. Encore une journée rentable !
Je redescend via le Tancarville, en travaux. En 3m ça passe mais il en faut pas mieux. Je rejoins Chartres par l'itinéraire des hauteurs, soit Beuzeville, carrefour de Bretagne N13 puis Conches et Chateaneuf en Thymerais. C'est très roulant mais blindé de tracteurs et de moissonneuses en ce moment. Normal ! Fred me dit qu'il va couper au relais des fourneaux à Chaingy à côté d'Orléans, il me propose de le rejoindre. C'est bien chiant pour y accéder, il faut traverser la Chapelle St Mesmin sur la route de Blois. Je connais c'est un itinéraire en deuxième, très mal foutu donc normal... Pour se garer sur le parking du resto il faut appeler le patron, il se pointe avec une casquette de garde champêtre et te guide vers un emplacement selon ton heure de départ demain. Je valide ma fin de journée, 320 bornes, c'est vaches maigres en ce moment ! Douches nickel et repas bof bof, élaboré par le traiteur de chez Métro, comme dans la majorité des restos routiers maintenant. Dommage !