Carnet de bord de Septembre 2021 | Partager sur Facebook |
Départ encore à la bougie ce matin, 4h30. Finalement je n'ai rien entendu cette nuit grâce à une technique toute bête et révolutionnaire: les bouchons d'oreilles. C'est pas des plus agréables comme sensation mais c'est efficace. Il va falloir que je fasse breveter le truc, je deviendrai riche et je partirai en retraite anticipée ! En attendant il faut rouler, cette semaine je fais dans la tôle fraiche en mode primeur !
Passé Reims j'en ai marre, et surtout envie d'un bon kawa. Il y a nada jusqu'à l'aire du sanglier, Woinic de son petit nom. Il y a du camion échoué de partout autour, y compris dans un chemin sans issu. Le gars va se faire chier pour sortir à reculons avec la circulation. Entre Reims et la frontière belge c'est le seul parking, une honte !
Je coupe 45, comme ça c'est fait. Ensuite je pète la forme ! A Rocroi la gendarmerie fait sortir les camions pour un contrôle au rond-point plus loin. Je passe à travers, ce n'est pas plus mal !
La frontière passée j'enquille la nouvelle portion de la N5 belge jusqu'à Couvin, on gagne un temps fou maintenant. Je l'ai déjà dit je crois, vieillesse quand tu nous tiens...
Charleroi n'est qu'une formalité à 9h30 du matin, j'enquille le ring direct qui m'emmène sur l'autoroute de Bruxelles. Je contourne la capitale par l'ouest car je suis à 4.35. Les trémies du R0 sont évitables mais autant éviter des ennuis qui peuvent me propulser en une du Soir de Bruxelles ! Hormis le traditionnel bouchon au rétrécissement du pont ça roule plutôt pas mal.
Par contre je laisse une bonne vingtaine de minutes au tunnel Kennedy à Anvers, mais ça c'est normal ! Le terminal 1900 est en vue à midi trente, hier je visais 13h. Pas mal !
A part 2 hollandais de chez VD Vlist chargés et qui doivent attendre leurs VP, le parking est désert. Je vais m'inscrire pour récupérer un badge et je rentre à l'intérieur du terminal pour rejoindre les bureaux. La dame regarde mes papiers et baragouine quelque chose à sa collègue. Comme je ne maitrise pas encore le flamand ,je pige que dalle mais j'ai l'impression qu'il y a un problème. Ca dure une vingtaine de minutes, puis elle me dit dans un français approximatif que la tôle est trop large, qu'il ne vont pas pouvoir la prendre. Le téléphone sonne, elle répond, me regarde et me dit OK, on prend. Je ne cherche plus à comprendre la...
La bonne nouvelle c'est qu'on me fait signe d'avancer j'ai pile 45 minutes de coupure. J'ai à peine le temps de couper le moteur que le Stacker déboule. Hé minute, ça ne se fait pas comme ça d'un claquement de doigts hein ! J'enlève les chaines, je baisse les béquilles avant et arrière et descend le pupitre. L'ensemble penche bien du côté droit, c'est assez flippant en fait !
La grosse bébète décolle ma tôle. Je peux ranger tout le bordel. Ensuite je retourne au parking pour grailler, il fait faim à 13h30 !
J'appelle Borys. L'avantage avec ces remorques c'est retour à vide à 99%. Effectivement j'y coupe pas. Il me demande si c'est jouable de recharger demain à Rive de Gier. Je pense que oui, il me reste 3h15 de dispo en conduite pour faire 10h, de quoi revenir sur la frontière.
Ca bouchonne bien aux travaux avant le Kennedy, je prends la voie de gauche car j'ai compris le truc depuis quelque temps. C'est interdit mais on est plein à le faire, noyé dans la masse je passe inaperçu. La voie de droite mène à Gand, moi je vais sur Bruxelles, donc...
Cette fois je reviens par le ring 0 à Bruxelles. Ca roule presque bien. Je prends THE BIG coup de barre, vivement la Total à Nivelle. Je m'écroule pour 20 minutes dans la couchette. Ensuite, requinqué, je suis prêt pour le rush de Charleroi. Le ring passe nickel mais la N5 devient un parking. Il en fallait pas mieux pour que je bouffe le peux de temps de volant disponible qui me reste. A la frontière j'ai encore 35 minutes, juste suffisantes pour rejoindre le parking de la douane à Charlevilles Misères. Encore une journée bien optimisée !