FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juillet 2021 Partager sur Facebook
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  • Et hop, c'est vidĂ© !
    4 paquets de tôles, 2 bâches et 11 sangles. Yapluka !
    Je rentre en Belgique
    Vers Liège
    contrĂ´le Viapass Ă  Habay
  • Jeudi 1 Juillet 2021
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    Finalement j'ai pas trop mal dormi ici. La circulation s'est soudainement arrêté vers 20h, pour reprendre vers 5h ce matin. L'allemand est matinal, c'est indéniable ! Hier j'ai regardé sur map si je pouvais faire demi-tour pas trop loin pour revenir chez mon client, à 500m on y voit clairement un rond-point. Sauf que le dit rond-point est neutralisé par des quilles fixées au sol. Dans quel interêt, franchement je vois pas ! Et me voilà m'enquiller dans le centre de Duisburg. J'arrive sur un carrefour un peu large, hop, demi-tour entre les feux, les totomobilistes teutons sont interloqués; quoi, comment ? en voilà des façons ! bon, ils ont pas trop de leçons à nous donner, dans le genre ils sont pas mal eux aussi...Je rentre dans la cour du client, il y a déjà 7 camions devant moi, houla ça pue ! Les bureaux ouvrent à 7h, à moins cinq personne ne fait le pied de grue devant, hormis deux allemands. Je me mets derrière eux, les autres arrivent mais nul ne protestent. Des roumains et un Polonais pour la plupart, et visiblement des habitués. Quand vient mon tour je donne mes papiers et rempli la sempiternelle déclaration du covid. Le préposé m'explique en anglais qu'il faut que j'aille dans le hall pour récupérer quelqu'un qui viendra me vider avec "the big crane" à l'extérieur. Je tombe sur un sympatique gaillard, il m'explique comment acceder sur le parc, en fait il faut ressortir dans la rue et prendre une autre entrée un peu plus loin. Je me mets en place et enlève chaines et sangles. A 7h45 je suis vidé, cmr signée, je me pince pour y croire !
    La suite du programme se trouve à Maastricht, NL. 125km, il me faut 2h pour y aller, la Ruhr pour y entrer c'est quelque-chose, mais on ne la quitte pas aussi facilement ! En plus à Maastricht je me paume à cause d'une déviation et me retrouve en zone urbaine, +3t5 verboten. Je ferme les yeux, le gps ne sait plus où donner de l'antenne, on dirait que le quartier à évolué depuis peu, il y a une nouvelle rue là où je devrait être dans un bâtiment. Finalement je m'en sors pas trop mal. L'usine à ferraille est en vue. On accède directement sur une bascule, il faut rentrer le numéro de commande, miracle, c'est le bon. Ensuite on se gare sur un parking,  houla, il y a du monde évidemment ! Un panneau d'affichage digitale avec l'immat' et le numéro du hall juste en face, comme chez SNF. Un gars passe avec une espèce de tablette. Il m'explique qu'il faut que je mette des gummis sur 9m environ. Heureusement j'en ai tout un tas ! On m'appelle à 11h pour rentrer dans le hall. Un pontier me charge mes tôles, bien alignées. Il connait son affaire et la charge à l'essieu à respecter ! Je reste à l'intérieur pour bâcher. En trentre minutes c'est torché, je ressort et le gars à la tablette vient prendre le résultat final en photo. Il insiste bien sur mon sanglage en croix à l'avant pour la retenue. Pouce en l'air, c'est ok ! Re-pesage et bureau, à 12h15 je me barre. Mieux que sur le plan !
    Je passe au royaume des belges, je ne traine pas pour passer Liège, je me traine grave par contre dans la montée après les tunnels. A 40t ça tire ici ! je double quand même 2 daf et un merco, il marche bien le MAN quand-même, on se console comme on peut...Un arrêt pour mes abblutions au truck-stop à Habay (road). On paye 2€50 ici, mais c'est très propre. Je rebalance 2€ pour un café et retourne au camion. Sur le parking un roumain se fait contrôler par des agents Viapass. C'est la première fois que je les vois, avec la camionnette siglée du nom du péage par satellite. Je fais un point gmap, ok, on va éviter le Lux. Va pour Mont-St Martin !
    Je coupe ma dernière trente juste avant Nancy. J'hésite à redescendre par la N57 ou par l'A31. Tout compte fait, en prenant la nationale je peux largement vider demain matin. Après Vesoul j'hésite de nouveau. Par Besançon ça me saoule, en plus la nationale est squattée en permanence par les LT qui se trainent, allez, direction Dôle, ça changera. En plus la route est super roulante ! Il est à peine 21H lorsque je me gare à Bonboillon. je suis content de ma journée, que du positif !

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  • Ça roule mieux que la Ruhr...
    70/39 power !
    fin de semaine de tĂ´lard
    Sur une idée de Pierrot 70...
  • Vendredi 2 Juillet 2021
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    C'est très calme la campagne des hauts de Saône, bien plus que le 78. C'est exactement ce qu'il me fallait pour passer une bonne nuit !  Le soleil brille ce matin, ce qui accentue le degré de salissure de mon camion, bien dégueu après trois jours de pluie ! Je décolle à 6.59 exactement, au moment de la dernière chronique de Sigrist sur Inter. La route jusqu'à Dôle est un régal, avec juste quelques ronds-points et villages pas chiants du tout. Je reprend l'autoroute à Dôle, côté A39. J'hallucine, il y a déjà du touriste en pagaille. Un espagnol avec une bonne régule me double, une caisse derrière avec le pilote excité le klaxonne, avec femme et un bébé qui roupille à l'arrière. Quinze secondes de perdues pour arriver à la Grande Motte, intolérable... Pour faire bonne mesure je balance un gros coup de trompe, il y a pas de raison, hein ! La maman me fusille du regard...
    Vers Bourg le téléphone sonne. Borys m'annonce que je recharge là où je vide. Une paire de tôles pour St Chamond lundi, ça ira pas mal. Le programme est aussi tout chamboulé la semaine prochaine, on en discute. A 10h je suis à Meyzieu. Un italien termine juste, le temps qu'il referme ses rideaux et je prend sa place. En une demi-heure je suis débaché. Je repli mes toiles bien comme il faut le temps que le cariste vide mes 24t de tôles. Ensuite je rentre à l'intérieur pour charger mes 2 morceaux de 14t chacun. Il va pouvoir neiger ça va accrocher ! Par dessus je balance 4 chaînes et vavaoum, direction le dépôt.
    J'ai fais un excès de confiance en évitant de regarder map. La rocade est en mode parking jusqu'à Mions. Hé bé, je pense qu'on va bien se marrer pendant deux mois... Un arrêt à St Romain, car j'ai faim, et quand j'ai faim je ne répond plus de rien. A 13h15 je jette l'ensemble au lavage. Laurent, un nouveau chauffeur, arrive sur ces entrefaits. Il a rouler 15 jours avec le tracteur à Francky. Il doit le redescendre à St Rambert, quel courage ! Il fais les pleins et je l'aide pour laver ensuite. Puis passage au bureau, vidage du tachy et de la carte. Je charge la Kia. Il faudra que je pense à la recharger en kérosène un de ces quatre, l'odb annonce 80km d'autonomie. C'est largement suffisant pour rentrer ! Allez, je vous souhaite un bon week-end, pas de folies et à lundi !

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  • Saint Ch'mond pour vider
    Chargé en cinq sec' à Firminy
    Roanne Ă  4.70. il en faut pas plus !
    A77, zzzzzz
    Le Texas du 77
  • Lundi 5 Juillet 2021
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    Déjà lundi, faut y retourner évidemment! Juillet est déjà entamé, encore un bon mois et ce sera les vacances. En attendant il faut se faire violence. Bon ça pourrait être pire, aujourd'hui il ne pleut pas contrairement à ce weekend bien humide.
    Comme chaque lundi je commence par préparer mon camion pour la semaine, les petits plats dans le frigo, les affaires de toilette, la combinaison de travail propre dans le coffre. Une place pour chaque chose,  chaque chose à sa place. Encore un proverbe à la con! Après avoir bu le café avec Philippe et Kiki, un futur retraité et un ex-retraité reconverti en moniteur bras de grue. Ça va pas faire baisser la moyenne d'âge de la boîte hahaha ! Je fais le plein de gasoil avant de partir, j'ai environ 12 minutes de volant pour rejoindre mon client. Ici c'est pas immense, et la manœuvre pour se mettre sous le pont pas des plus évidente mais en s'y reprenant plusieurs fois et en restant calme ça le fait. Le gars qui nous vide ici es très sympa. Il se confond en excuse car il doit emmener en urgence sa femme prendre le train, il me promet qu'à 7h30 il sera de retour. En effet à 7h30 il enlève la première plaque de tôle, et à 45 et je suis complètement vide.
    Retour dépôt pour changer de remorque, j'accroche un porte engin max trailer. Café au bureau et prise des dernières instructions. Je file à Firminy pour charger une cuve pour la Belgique. C'est encore bien le brin dans la montée de Terrenoire, je ne tergiverse pas et clignos à gauche pour perception de la troisième voie. A l'usine Thierry a déjà charger la sienne, je prend sa place. Chargement rapide, 4 sangles en croix, habillage en version convoi, papiers et comme rien ne vas mal à 10h15 on se sauve. Chacun sa VP, Thierry en 4m de large et 4.70 de haut, moi,  petit joueur à 3.40 et 4.45 de haut. En route mauvaise troupe ! A Montrond nous faisons le spectacle car nous tombons pile sur Flo qui arrive de Montbrison, avec Seb en VP, en 25m. Thevenon en force ! Il nous abandonne en bas de Vendranges pour bifurquer sur Tarare. Nos estomacs crient famine du côté de Lapalisse, nous trouvons pour nous garer avant Varennes pour les remplir.
    L'après-midi se passe à rouler sur l'itinéraire des deuxième. On passe Montargis, Sens, Bray sur seine et on termine la journée sur un parking sur la route de Coulommiers. Thierry et sa VP nous rejoignent un peu plus tard, ils ont dû prendre un autre itinéraire pour la hauteur. En voiture direction le resto "aux gars de la route" à Jouy le Chatel. 5 étoiles sur truckfly, perso je trouve qu'il y en a deux de trop !

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  • paye ton fĂ»t !
    dans le 80
    Avec Thierry avant Douai
    Tournai centrum
  • Mardi 6 Juillet 2021
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    C'est la pluie qui me réveille vers 5h, une belle radée qui ne dure pas. C'est bien trop tôt, j'ai mis le réveil pour 7h ! Je traine au pieu, dans un état semi-comateux. Peut-être la Duvel d'hier-soir ? C'est bon la Duvel mais ça tape, enfin heureusement j'en ai bu qu'une seule...
    Thierry et son pilotes ont démarrés aux aurores, 6h. Quelle santé ! C'est vrai qu'en 4m en extra-basse ils ont joué la sécurité pour éviter les heures de pointes entre Coulommiers et Meaux. Il y a des passages délicats par là. Nous décollons à 7h45, comme les faignasses que nous sommes. Le patelin après Coulommiers, Mouroux, déjà chiant à traverser à la base est en travaux. Réduction des voies au profil de trottoirs et voies cyclables. Ca va être encore plus l'enfer ici ! On s'en tire pas trop mal aujourd'hui. Arrêt à Trilport pour prendre le café avec des Augizeau en fûts d'éolienne et toute leur clique de VP. En chemin direction Senlis je reçois un SMS de ma cadette: bac ok avec mention assez-bien. Je suis content pour elle, on pourra faire péter le champ' samedi soir, car en plus mon ainée est admise en 3ème année en fac de langue. Pour ça je ne pense pas qu'elles tiennent du père...
    Après Senlis j'appelle la police municipale de Pont Ste maxence. On a toujours l'impression de déranger, mais là non. Je tombe sur un gars sympa. Il me dit "encore vous ! mais vous êtes déjà passé tout à l'heure ! " il me donne le feu-vert pour pouvoir traverser son bled. Action !
    Après Pont c'est de la belle route jusqu'à Bapaume. Ensuite ça se corse, en plus on se fait chier avec une déviation. Nous rejoignons nos deux compères à Lécluse, village frontalier entre le 80 et le 59. J'ai 4h25 de guidon.  Avec Thierry on est parti à la recherche d'une friterie. Il y en a 2...fermée le mardi ! on reviens la queue entre les jambes pour bouffer au camion.
    Nous repartons à 14h30, comme ça nous sommes bien dans les clous pour passer Douai. Ca va pas trop mal ici, mais ensuite la route jusqu'à la frontière à Mouchin est une succession de patelins bien pénibles à se fader !On attrape la pluie juste avant la frontière, histoire de ne pas faire mentir la réputation du quartier ! terminus pour Thierry, sa VP belge n'est prévue que demain. Les boules ! pour moi une fois la frontière passée je n'en ai plus besoin. Jusqu'à 3.50 en belgique ce n'est pas nécessaire, encore une preuve que l'europe est loin d'être une belle terre d'harmonisation au niveau des transports ! Je vais tester un nouvel itinéraire car le normal est fermé au niveau de Rekem. En gros ce sera Tournai puis Waregem via Ronse avant de retrouver la N43 et l'itinéraire normal. J'ai flippé en traversant Kluisbergen, c'est tout interdit aux plus de 7t5 avec des panneaux tous les 100m et des caméras partout. J'ai pas vu l'ombre de la politie, mais pleins de regards noirs de la part des piétons et des automobilistes croisés. J'ai peut-être loupoé quelque chose...en tout cas j'ai bien vu la boutique Delrue à Waregem, mais j'ai résisté à la tentation quoi !
    Je me pointe à l'entrée du terminal à Zeebruges à 18h pétantes. Thierry m'avait certifié qu'on pouvait y passer la nuit, les gardiens me prouvent le contraire. Demain 6h. On verra selon l'humeur. Je trouve un joli parking au pied d'une éolienne, à deux pas de l'A11. Un gazier hollandais est déjà là, rideaux fermés. Je me gare, il fait un vent de fou, les pales s'en donnent à coeur joie au dessus de moi !

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  • BercĂ© par Éole
    Zeebruge, on attend...
    Un concurent Ă  Tim
    Eindhoven, mère patrie à Daf
  • Mercredi 7 Juillet 2021
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    Très bon plan ce parking. Pour preuve, j'ai dormi d'une traite comme un bébé ! Je prend mon petit-déjeuner et met le contact à 6h55, 5 minutes après je suis sur le parking du terminal. J'ai du mal à piger pourquoi il y a les mêmes camions qu'hier soir, certains avec les rideaux encore tirés. Après tout j'étais bien mieux sur mon parking qu'ici...
    Après avoir fait la queue une dizaine de minutes je peux accéder au guichet pour me faire enregistrer. On me refile un bip et je retourne au camion. Une heure passe, puis deux. L'appareil reste désespérément silencieux. Il fonctionne au moins ce machin ? Je retourne aux bureaux, il y a toujours la queue. Le préposé me rembarre en m'expliquant que lui ne peux rien y faire, c'est sur le terminal que ça se décide si je rentre ou pas. Bon je retourne au camion. Entre-temps j'ai eu Borys au téléphone, je ne recharge en Allemagne que demain, dans la Ruhr. Ça va il y a pas le feu ! À 11h un bruit suspect me fait sursauter, c'est le Beeper. J'entre dans le saint des saints, un Capelle est déjà en place pour charger. Il m'explique qu'il est là depuis hier midi, mais à cause du vent la grue ne pouvait vider ou charger personne hier. J'ai l'explication aussi pourquoi il y en a qui dormait sur place, en fait ce sont ceux qui sont venus avec une voiture pilote, normal qu'ils restent sur place ensuite.
    Ça va tout de suite mieux, à midi je suis vide. Reste plus qu'à ressortir, à se taper la queue de nouveau pour aller au bureau faire signer les papiers. À 12h30 je suis libéré, délivré !  En route direction l'Allemagne. Je trouve un petit parking avant Zelzate où je peux me garer pour pouvoir manger.
    Je bouchonne mais pas trop à l'endroit habituel à Anvers, là où il y a les travaux avant le Kennedy. Ensuite ça roule nickel jusqu'à la frontière avec les Pays-Bas. Je re-bouchonne un peu à Heidoven et beaucoup à Venlo, jusqu'à la frontière. Pourquoi ? mystère, je n'ai rien vu de particulier !
    Curieusement ça roule bien en Allemagne, j'ai repéré sur truckfly un autohof à Krefeld. Ce n'est pas la grosse usine et ça me va très bien !  je me gare, me transforme en coureur à pied et c'est parti pour un petit run de 10 km! J'ai trouvé une petit forêt avec plein de chemin, idéal pour courir! Au retour je file à la douche et comme je l'ai bien mérité après cette journée harassante, je m'offre un "Kartoffelwurst" avec une bière de 50 centilitres que je déguste à l'extérieur par une température idéale.

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  • Convoi-pas exceptionnel
    le bon goût teuton...
    l'Eifel c'est choli ach !
    Luxembourg
  • Jeudi 8 Juillet 2021
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    Hier soir alors que je finissais mon repas, j'ai tapé  la discute avec deux français du Nord qui roulent du container pour une boîte du Havre. On discute encore un petit peu ce matin, de tout de rien, 3 français à l'étranger, rare en 2021! Je décolle d'ici à 7h15, mon GPS m'annonce 11 km mais je me trompe de sens je me retrouve sur la 44! Je sors à la sortie suivante, du coup ça me fait traverser Krefeld. Il y a quelques interdictions, normal, je contourne la centre-ville et j'ai fini par arriver quand même chez mon client. C'est une grosse boutique, mais l'entrée se fait sans souci particulier. Le gardien me dirige vers le bureau à côté de la bascule. Le personnel est très gentil, le seul truc qu'on me demande en particulier c'est le port du masque en permanence. Je me mets en place, on me fait patienter une petite vingtaine de minutes et arrive la première caisse, la plus large, 2 mètre 82. On me charge ensuite les deux autres, plus petites. Arrimage aux normes allemandes et paperasse au bureau. Ensuite le chef va faire des photos du chargement et auf wiedersen !
    Je prends la route direction Cologne, au bout de 20 km premier bouchon ! C'est un peu normal ici, c'est couleur local on va dire... ensuite je rejoins la B 51 via l'A1. Je trouve un parking tranquille pour faire la pause de midi. En fouillant dans mon classeur des différentes autorisations européenne de convoi je découvre que celle pour le Luxembourg est périmée depuis le 20 mars! Houlà, c'est pas bon ça ! J'appelle mon chef. Il y a eu un raté quelque part, du coup il me l'envoie par mail. Rassuré je reprends la route du Luxembourg. À la frontière  je m'arrête pour prendre du gasoil, il a encore pris 2 centime depuis la dernière fois. Passage à la boutique pour acheter des clopes à mon chef et du café pour la Senseo de l'atelier.
    Je repars, sur Maps ça commence à rougir du côté de la bifurcation à Luxembourg, et le temps d'arriver c'est une catastrophe! Je roulerai au pas jusqu'à la frontière. Au moins trente minutes dans le sac ! Ensuite jusqu'à Metz ce sera une succession de ralentissements et de redémarrages très pénible. Je m'arrête à la total avant Nancy pour faire une 30 et surtout parce que j'en ai marre!
    Contre toute attente Nancy passe finger in the nose. Après Toul je prends de belles averses, les fameuses giboulées de juillet hahaha ! 20h30, je me pose à Dijon-Brognon, au fond. Il y a de la caravane et du camping-car à foison, comme au camping mais sans l'odeur des barbecues !

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  • Brouillard de juillet
    tank Ă  lait
    retour maison
    recap' hebdomadaire
  • Vendredi 9 Juillet 2021
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    Que je vous raconte. Ce matin alors que je remettais en place mon gyrophare sur la remorque, soudain un gros bruit surgit sur le parking. Sur le moment j'ai pensé à un pneu qui explose, avec toutes ces bordures de trottoirs bien agressives. En fait non, sur le parking de devant un Arcese qui voulait se garer a trop serré un porte-voiture déjà stationné. Pourtant il avait 2 places de libres à côté, il pouvait prendre large ! J'imagine le type en train de roupiller tranquille, la secouée qu'il a dû ramasser... Le pire, personne ne gueule ! Le roumain au volant de l'Arcese descend tranquille du merco pour constater les dégâts pendant que sa nana passe la soufflette dans la cabine, l'autre en slip qui prend des photos avec son téléphone, clope au bec. L'impression qu'ils s'en foutent royalement autant l'un que l'autre ! En tout cas la structure du porte-voitures LT a bien morflée, les vérins ne vont certainement plus fonctionner.
    Bon, je ne fais pas le curieux de service, d'autres savent très bien le faire. Je démarre donc, il est 6h30. Le parking est encombré de touristes qui roupillent. L'autoroute est encore bien calme, tant mieux ! Sur le contournement de Dijon il y a de belles nappes de brouillard par endroit. Normal en juillet, non ? J'hésite si je sors à Chalon sud ou bien descendre jusqu'à Limonest et prendre l'A89, ma ramasse se trouvant du côté de Montrond les bains. Après tout j'ai le temps, un coup de rcea pour 10km d'écart, ça fera des économies. J'ai pas bien dormi cette nuit, et je chope un joli coup de pompe après le Creusot. Une petite sieste de trente minutes me requinque bien.
    Je sors à Digoin pour prendre Roanne, mais la route est marquée fermée. Les cons, peuvent pas prévenir plus tôt ! Demi-tour pour reprendre par Paray, douze bornes de détour. Heureusement je ne suis pas haut car il y a le pont à 4.10 !
    Mon client se trouve en pleine pampa, à mi-chemin entre Feurs et Montrond mais excentré côté monts du Lyonnais. Les routes sont étroites, je me méfie, les autochtones ne s'attendent pas forcément à se retrouver nez à nez avec un camion au détour d'un virage. Je me fait quelques suées mais j'arrive à bon port à 11h15. Ici je charge un  tank à lait pour le 81. Il rentre pile poil sur le col de cygne. Une sangle et basta ! Je garde la nationale, m'arrête sur un parking pas loin d'Andrezieux pour grailler.
    Il y a du monde déjà en région stéphanoise, mais je rejoint le dépôt sans problèmes. Le lavage est libre, j'en profite. Je fait aussi mon gazole et mon adblue avant de décrocher. Je ne vais pas au bout du voyage, ce sera pour Xavier. Ça lui permettra de rentrer pour le 14 juillet. J'attend que Philippe me ramène la 4 surbaissée Baude pour rentrer. Il arrive vers 15h. Au moment où je vais pour partir Borys arrive en courant. Il me fait prendre une paire de bâches pour mon rechargement de la semaine prochaine, belle suée en perspective !
    Allez, rien ne va mal, je part du dépôt à 16h30. Ça bouchonne comme un vendredi mais moins que prévu. Je met une heure quinze pour rentrer à Condrieu, je m'attendais à pire...

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  • En mode caisseux
    Vraiment pourri ce mois de juillet !
    joli
    Maitre renard par l'odeur alléché...
    Il a eu chaud aux fesses !
  • Lundi 12 Juillet 2021
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    Mise en route à 6h25, après le traditionnel café avec le cous', j'ai fourni les viennoiseries, je ne suis pas un chien ! Il fait une chaleur moite ce matin, la météo annonce encore une semaine bien pluvieuse.
    Ce matin je charge à Aix les Bains. Je passe encore entre les gouttes du bordel matinal de la rocade, juste un petit ralentissement comme d'hab', avant la 13. Au rayon trouduc du jour, le pseudo-pilote d'un utilitaire léger de chez Bouygues qui s'est excité car j'ai eu l'outrecuidance de déboiter pour sécuriser une intervention sur la BAU. J'ai eu droit à la totale, mais je m'en branle grave ! Après, il était tellement à fond qu'il s'amusait à zigzaguer entre les files...j'attendais le moment qu'il se mette au tas, mais non !
    8h15, je suis à l'usine. Mic-mac habituel, je sors une première caisse que j'emmène chez LMS, pour être reprise plus tard par un collègue. Ensuite retour sur Aix; ça marche du feu de dieu, à 11h je prend le chemin du royaume des belges.Au péage de SQF j'ai déjà 4h, mine de rien. Trente minutes de pause repas. Les compteurs se remettent à zéro, andiamo !  Le ciel ouvre en grand les vannes du côté de Chalons sur Saône, mais ça ne dure qu'une dizaine de kilomètres, le temps de mettre un peu la pagaille de l'autre côté, où c'est bien chargé.
    Une 'tite sieste nécéssaire de quinze minutes vers Dijon. Je sors à Chaumont et je retape une trente sur un parking un peu plus loin. J'observe un renard qui approche. Les poubelles débordent, il fouille et récupère une espèce de bidon en plastique, avec je sais pas quoi dedans. Je suis à 5m de lui, dans la cabine fenêtres ouvertes, il m'a capté mais ça n'a pas l'air de le chagriner. Avec son bout de plastique il file en traversant les trois voies de la nationale , en faisant piler une camionnette. Je voyais le coup qu'il allait se faire shooter, mais il doit avoir un ange-gardien avec lui aujourd'hui...
    Il reste une cartouche de 1h40 de volant pour faire 10. Je galope un peu , ce qui me permet de rallier la bonne ville de Suippes où le kaki est la couleur dominante. Je rate de peu la validation d'une onze, mais je pense pouvoir me rattraper sans problème cette semaine !

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  • Parking frontière Ă  Bruly
    le vieux ring de Charleroi
    Ça traine pas ici
    Au milieu des entrepĂ´ts...
    25.50 belge
  • Mardi 13 Juillet 2021
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    Je sais pas trop à quelle heure décoller ce matin, le seul impératif étant de vider Anvers ce jour. Hier soir j'ai réglé le réveil à 6h30, mais comme souvent je suis réveillé bien plus tôt. 6h, c'est donc l'heure ou je lache les freins du MAN pour enquiller cette bonne vieille D977, qui passe en D987 au rond-point de Mazagran.Cette route est très roulante et somme-toute pas désagréable du tout, juste faire gaffe aux quelques radars autonomes , enfin ceux qui ne sont pas dégradés ! Reprise de l'autoroute à Poix-Terron, la dernière fois l'échangeur direction Charleville était fermé, aujourd'hui c'est l'entrée direction Reims qui est impossible d'accès, des travaux qui durent depuis bien longtemps dans le secteur. Stop au parking frontalier de Bruly, petit-dèj' et douche pour 4€50. Rien d'excessif ici malgré les critiques de certains. Il faut juste ne pas craindre les braillements de nos amis bataves !
    N5 jusqu'à Charleroi, toujours aussi défoncée. Je passe par le vieux ring qui coupe par la gare et le centre, aucun ralentissements à signaler ! Je peux prendre l'autoroute vu que je suis dans les clous niveau hauteur, 4.30. Les 2 rings Bruxellois sont au vert, j'opte pour l'ouest, de l'autre côté il y a les trémis à 4m, facilement évitables, mais c'est un soucis en moins. Ensuite un coup d'E19 jusqu'à Anvers, où là aussi ça roule nickel. L'heure tardive et les vacances n'y sont certainement pas pour rien. Je me présente aux bureaux du 416 à 11h45. Enregistrement de la caisse et je peux entrer dans le terminal proprement dit. La nana m'a prévenu qu'ils sont en pause jusqu'à midi trente, j'enlèves mes sangles et entreprend de manger un morceau. A 12h15 une voiture arrive, le pilote me demende les papiers et me fais signe de le suivre pour la mise en place. Du coup à la demi je suis vide. Je termine mon bout de lapin à la provencale et risotto-morilles (une tuerie !), signature de la cmr et je me sauve. Arrêt café sur l'E34, j'attend 14h pour appeler Borys.
    Pas de changement pour la suite, c'est toujours en Allemagne, à Neu-Ulm, juste le rdv qui est décalé à 11h jeudi au lieu de 8h. Il y a pas le feu au lac !! Je peaufine l'itinéraire, ce sera Liège et passage en Allemagne à St Vith. Je ne connais pas, ça fera l'occasion de découvrir.
    Mis à part la pluie incessante depuis Tessenderlo et quelques ralentissements au niveau d'Hasselt la route se passe plutôt bien. Une fois en allemagne je commence à m'enquerir d'un lieu pour passer une grande nuit tranquille. Je dégotte un parking avec de la place en pagaille à Lascheid. J'ai pas 9h de guidon, moins de 13h d'amplitude, de la 4G et le frigo plein. Que demander de mieux ?

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  • OpĂ©ration gazole
    la vallée de la Moselle
    Concorde
    un musée en pleine cambrousse
    le crocodile
  • Mercredi 14 Juillet 2021
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    Pas de réveil ce matin. C'est ma vessie qui me titille vers 6h, il pleut quasiment plus. Je vais aux toilettes et retourne me pieuter sans me faire d'illusions. Je réussi à me rendormir, jusqu'à 8h. Incroyable ! Petit dèj', un peu de ménage et à 9h je mets en route.
    Le planning du jour est extrémement simple, 400 bornes à faire pour rallier Ulm, mettre du carburant car l'aiguille de la jauge flirte avec le rouge, et j'aimerai bien pouvoir faire une petite sortie histoire de me dérouiller les pattes. Pour le gazole l'appli DKV m'indique une station à Badem, à 10km du parking. Je sors et trouve la station dans une ZI à 500 m. C'est pas vieux et la pompe est bien rapide. Je fais chauffer la DKV pour 470l. Un Cappucino à emporter, pensant naîvement qu'il allait être offert, mais l'Eifel doit être l'équivalent de l'Auvergne chez nous, je lâche 3€ pour le gobelet, infâme en plus !
    L'autoroute qui coupe la région est bien plaisante à vide. Jusqu'à Wittlich et l'embranchement avec l'A1 il y a pas foule, après ça s'intensifie jusqu'à Trier, puis c'est de nouveau l'accalmie. Le coin est magnifique, région viticole qui surplombe la Moselle. Sous le soleil ça doit être sublime ! Je sort au hasard pour trouver un joli coin où je pourrai courir. Un parking avec une petite route qui part dans la forêt, à 5km de l'échangeur, impeccable ! Je suis en forme, je tape un 10km en 1h, au milieu des sapins et des champs de blé. Il tombe une pluie fine pas trop génante. En repartant je tombe sur un musée de l'aviation en plein-air, avec un Concorde exposé vers l'entrée. Improbable rencontre en pleine cambrousse...
    Pause déjeuner vers midi trente sur un petit parking avant Landstuhl. Ensuite terminé l'autobahn, place à la B62 puis la B10 qui traverse le Pfälzer Wald, un parc naturel. La vallée est encaissée et le trafic soutenu. Beaucoup de camions transitent par ici. De nouveau des vignes qui annoncent l'arrivée sur Landau, et reprise de l'autobahn. La traversée de Karlsruhe est catastrophique, 1h pour faire 5km. Je vais plus vite à pied ! En cause, le tunnel à la sortie de la ville, juste avant la bifurcation avec l'A8, en travaux pour au moins un an et demi. A noter d'éviter le secteur la prochaine fois. Je loupe encore de peu l'ami Juju qui redecend de sa Ruhr adorée, pourtant on se surveillait depuis un moment via map !
    Je m'arrête avec 4h de volant à la station de Pforzheim, la pire de toute l'allemagne pour moi. Elle fait les deux sens et les parkings ne sont pas immenses. Je me gare à l'arrache, la Polizeï derrière moi ne relève pas...Je fonce à la douche, 3€ et de qualité médiocre pour l'allemagne, mais du 4 étoiles en comparaison avec une homologue française !
    Je ne sais pas ce que j'ai maquillé mais je me retrouve en direction de Karlsruhe en repartant. Heureusement il y a à 800m une sortie avec un échangeur complet pour reprendre la bonne direction. Ouf, juste après le bouchon de la cuvette !

     Stuttgart passe bien, le crocodile itou. Je sors à la 63 au niveau de Ulm. Il reste quelques places à l'autohof. 10 balles avec un bon voucher de 7€, la demi-pizza me revient à 1€, je reviendrai !

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  • Ulm centrum
    Bâchage casse-couille
    le crocodile dans l'autre sens
    un peu de soleil à la frontière
  • Jeudi 15 Juillet 2021
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    Réveillé à 6h du matin par un Iveco à gaz qui démarre, c'est pas le rêve ! Qu'est-ce que c'est moche comme bruit ! Zobi pour me rendormir, j'ai bien tenté mais cette fois c'est raté. Je me fais couler un bon café, tout en regardant les dernières nouvelles de la planète fdr. Je décolle d'ici qu'à 9h30, je m'occupe intelligemment comme par exemple taper du CDB en retard. Du coup le temps passe vite, et à 9h30 tapantes je quitte ce parking idyllique.
    Le GPS me fait passer par Ulm centre, je ne vois pas de panneau d'interdiction donc je m'exécute. Ça passe bien, les allées sont bien large, mais des travaux m'oblige à suivre une déviation à la con. Bon c'est pas bien grave, la destination est quand même atteinte avec un petit peu de délai supplémentaire. C'est marrant je n'ai pas du tout le même nom du client à l'adresse indiquée. Je vais au bureau, on me confirme que c'est bien ici. Le big boss des lieux arrive sur ces entrefaites,  en anglais il me dit que je suis bien en avance. J'ai seulement à peine une heure d'avance, il me dit "no no, the crane appointment is at one pm, not eleven am" . Super, j'adore quand un plan soit foireux dès le départ ! le côté positif du truc c'est que je charge à l'intérieur, heureusement car dehors ça drache dur. En attendant les ouvriers chargent toute la petite bricole au chariot élévateur. J'observe de près les deux machines qui seront chargé cet après-midi, et je me dis que le bachage ne va pas être une partie de plaisir...
    En attendant je me laisse pas aller, cassage de croûte en règle et sieste. Et comme l'allemand est du genre ponctuel, la grue arrive à 13h pile ! En 1h c'est en place sur la remorque. Arrive un jeune gars plutôt bien bien sapé , ça m'étonnerait qu'il vienne m'aider à bâcher ! Il se présente en anglais, c'est le vendeur de la machine. Je comprends mieux la différence de nom à l'adresse, en fait il utilise les locaux et le personnel d'ici. Maintenant place à la partie de plaisir. On monte la grosse 12x10 au fen au dessus de la plus grosse machine. D'habitude ça se fait au pont ou avec la grue, mais le monsieur était pressé... je déroule donc la bâche, elle est lourde la garce ! On peut dire que j'en ai bavé pour faire quelque chose de présentable ou presque. Il est 16h30 lorsque je termine, je suis en sueur. Évidemment il y a pas de douche sur place, en plus c'est l'heure de fin de journée pour eux, ça faisait un petit moment qu'ils me tournaient autour pour me mettre la pression. Quand au vendeur il est parti depuis déjà un petit moment, il a attendu que la bâche soit déroulé, fait des photos, signer ma CMR et auf wiedersen ! Je me décrasse un peu la tronche au lavabo et met les bouts. Du coup ce serait judicieux de retourner à l'autohof pour me doucher, non ? Là c'est vraiment le grand luxe, heureusement pour 4€...
    Après la séance décrassage je retourne au charbon. Tout est au vert jusqu'à Stuttgart, après c'est une autre histoire, on verra en temps voulu. Après la descente du croco je cherche un parking, la bâche à tendance à faire la voile, pis j'ai faim ! Le premier qui se présente est archi-saturé, j'ai même bien cru que j'allais resté coincé. Les 3 suivants idem, c'est garé jusqu'à la voie de déccélération. Je passe Stuttgart tranquille, ça c'est bien arrangé, juste un bouchonnet avant Pforzheim, là où dans la descente il faut serrer à gauche pour prendre Karlsruhe. Je tente un dernier parking où je me gare en double-file en warning. Il y a juste la place pour laisser passer les camions, mais c'est chaud. Je retends comme je peux ma bâche et soupe rapidement.
    Trente minutes plus tard je redécolle. Un convoi d'ambulances me double, en route certainement pour la région de Rhénanie-Palatinat, sinistrée par les chutes de pluies impressionnantes. Ils ont morflés les pauvres, comme en belgique et au lux ! Ici, rien de comparable, j'essuie un gros orages en arrivant sur Karlsruhe, ensuite le soleil revient. Je repasse en france au niveau de Baden-Baden, finalement ça a bien roulé ! Comme Strasbourg à 21h30, aucune gêne. Par contre il faut sortir à Selestat, la quatre voies est inondée plus loin, 10 minutes de perdues, rien de méchant.
    Je connais un coin tranquille sur Illzach pour dormir, ça ira bien pour aujourd'hui. A peine plongé dans la couchette je tombe comme une masse dans un sommeil profond tellement je suis vanné !

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  • B2P Mulhousien
    joli !
    Beurk !
    Thierry avec la pendulaire neuve
    recap'
  • Vendredi 16 Juillet 2021
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    Coupure au minimum syndical, j'ai pas trop le temps de trainasser aujourd'hui. Juste un arrêt au Poulaillon du coin pour attraper un quignon de pain, un pain au chocolat et un croissant. Il y a rien de mieux dans le quartier, il faudra s'en contenter. Il y a un peu de monde sur l'autoroute mais pour l'instant ça roule. Je me cale à 84, histoire d'atténuer un peu l'effet cerf-volant de la bâche. Mine de rien c'est un vrai parachute derrière, là pas question de tenter une conso correcte ! Arrêt des 45 minutes réglementaires avant Bourg en Bresse, le parking PL est quasi-vide, le VL bondé !
    En repartant je jette un oeil à Gmaps, c'est vilain sur Lyon, mais aujourd'hui j'ai la baraka, ça passe du rouge foncé à l'orange au fur et à mesure de ma progression vers la capitale des gaules. Finalement je m'en sors bien, on va parler d'un petit quart-d'heure de paumé. Pareil à Communay, le bouchon est surtout pour ceux qui descendent dans le sud pour se cramer le cuir, moi je vais à St Cham', personne ne va passer ses vacances dans la vallée du gier !
    Je me suis annoncé pour 15h chez mon client, j'arrive avec une belle avance de 25 minutes. Il est ravi ! Aussitôt on me fait reculer dans le hall. A quatre pour enlever les sangles et les sandows ça ne pinaille pas. La bâche est virée au pont, nous la sortons et la plions. Elle passe de 120m2 à 1m2, bien pliée pour que le prochain utilisateur ne s'enquiquine pas trop la vie ! Le temps d'enrouler mes sangles, ranger chaines et tendeurs et de replier toutes les moquettes de protection les machines sont déchargées. Elle s'est un peu fait pipi dessus, encore une qui n'a pas été vidangée...Le plateau est devenu bien huileux, on balance de l'absorbant dessus. On me vire les palettes à l'extérieur et la bache retrouve sa palette. Un bon coup de balai pour enlever le plus gros de la sciure, papiers signés, je repart à 16h.
    Au dépôt je me met au lavage dès que la place se libère. Un bon coup de karcher sur le plateau pour finir de le dégraisser, puis lavage du tracteur. Je me débarrasse de la baude pour retrouver ma Faymonville. Les planches abimées ont été remplacées par du bon bois exotique. Je charge la Kia et passage au bureau pour la lecture de la carte et prise d'instruction de la semaine prochaine. Direction Brexit-land pour changer !
    Avant de rentrer je bois un coup avec les collègues, le staff administratif nous rejoint. Moment sympa qui permet de décompresser de la semaine

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  • Bonne semaine Thierry !
    Go UK
    Ça fume dur !
  • Lundi 19 Juillet 2021
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    Au dépôt à 6h30, j'installe mes affaires dans ma résidence principale, c'est un point de vue qui se défend, non ? Un petit café en compagnie de Thierry de Saint-Rambert, en attendant que la piste de gasoil se libère. À 7h je sors de la cour en même temps que kiki et Thierry. Nous formons un convoi jusqu'à la montée de Terrenoire où je les quitte pour aller en direction de mon client. On voit que c'est les vacances, je n'ai quasiment aucun ralentissement. Du coup je suis un petit peu en avance mais ça n'a pas d'importance, la chef est déjà là ainsi que le jeune qui me charge. On fait le point sur ce qu'il y a à prendre, j'ai 5 colis, il va falloir optimiser ! Le plus difficile ça va être la répartition des charges. Pour résumer, la charge la plus lourde c'est 17 tonnes sur un peu plus de 4m, le reste cours entre 150 kg et 3500 kg. On commence à me charger ce qui peut l'être au chariot. Pendant ce temps-là les emballeurs protègent la grosse pièce avec du film thermorétractable et un filet par-dessus. Le top! Avant ici il fallait bâcher, maintenant c'est fini et c'est très bien ainsi ! À force de tourner un peu dans tous les sens on finit par arriver à faire quelque chose. Je balance quand même une de mes bâche sur une grosse palette seulement protégé par du film plastique transparent qui n'allait pas faire long feu. Autant le faire ici que sur la route... à 11h30 tout est OK, arrimage et douane. Jérémy de chez Poulard viens de se mettre en place pour prendre tout ce qui ne peut pas charger en plateau. Il recommence à faire chaud, je file me rafraîchir à la douche avant de casser une croûte. À 12h30 je décolle.
    J'hésite à prendre l'A89 jusqu'à Limonest ou bien faire Roanne-Paray et Chalon. Le plus court c'est A47 et Lyon, seulement un gros chantier a débuté avant St Chamond, c'est le bordel complet ! allez, j'opte pour Roanne, et puis le Brionnais c'est joli et calme, l'antithèse de la rcea que je récupère après, bien pénible comme souvent. Je retrouve l'A6 à Chalon, et coupe 45 à Beaune. J'en profite pour me familiariser avec le site du gouvernement anglais, où il faut remplir tout un tas d'infos maintenant avant de rallier l'albion de plus en plus perfide. C'est bien, ça me fait réviser mon anglais, et puis il faut dire que Dudu, le UK specialist-liner m'a bien aidé pour le coup !
    Reprise des hostilitées, je roule 4h15, ce qui m'emmène dans les coins de Reims. J'arrive à dégotter une place dans la nouvelle zone à côté de l'usine à bulle de la veuve coquelicot. Ca ira bien pour 9h !

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  • Bizarre
    Paré pour l'embarquement
    Nice!
  • Mardi 20 Juillet 2021
  •  

    9h15 de coupure, c'est short mais il faut avancer. Dommage, j'étais bien avec les 17 degrés du petit matin ! Je traverse Reims par l'ancienne autoroute et reprends l'A26. Toujours pénible avec la horde de PECO se trainant à 85, pas facile de déboiter avec le dépassement de la pièce pile dans mon rétro. Plein de gazole à la Leclerc à St Quentin, bien pratique cette station avec ses trois pistes. On perd une dizaine de minutes de péage à péage, c'est le mauvais côté du truc lorsque l'on joue la montre. Aujourd'hui ça va, et puis de toute façon je reperds au moins vingt minutes en faisant le crochet obligatoire par St Omer, étant donné que la barrière de péage plus loin sur l'A26 en 3m ce n'est même pas la peine d'essayer !
    Le mardi en général au port c'est la cohue, mais aujourd'hui ça a l'air d'aller à peu près. Juste le premier parking qui commence à se remplir, j'utilise mon joker convoi. Entrée par le service ro-ro. Je suis dans mon droit mais la procédure à changé, maintenant il faut l'accord la PAF pour y accéder, et comme il faut les faire se déplacer ils prennent bien leur temps. Trente minutes, tout ça pour que je présente mon passeport et qu'ils me signent le papier m'autorisant à rentrer. Comme d'hab ça fait arriver juste après les guérites de la Border uk control. Je vais à pied aux bureaux de la DFDS, où je perds encore bien 20 minutes, mon chef ayant omis de déclarer le passage en 3m...Zen, la nana prends son mètres déroulant pour venir mesurer la pièce, au cas ou je raconterai des cracks. Elle regarde et me dit que ça dépasse à peine, bah oui, 25cm de chaque côtés c'est pas énorme mais dans la cale d'un ferry ça joue. Elle hésite pour me donner le feu vert pour m'embarquer au prochain, appelle sa chef qui décide finalement que oui. Reste plus qu'à aller frapper à la porte d'une guérite anglaise. La miss qui m'ouvre me demande si je suis français, dans l'affirmative elle me dit let's go, sans même me demander passeport et cmr. Je me pince, c'est là où d'habitude ça coince en suivant cette procédure,  aujourd'hui c'est là où  j'aurai passer le moins de temps ! Avant d'embarquer une équipe des douanes passe avec un chien. Le toutou au niveau de ma remorque s'arrête et la "marque" comme ils disent dans leur jargon. On me fait ouvrir le coffre de 50cm sur 20 de haut ,  on sait pas si un clandestin avait pris l'idée de se cacher là...à part les grosses sangles et leurs tendeurs il y a personne, ouf ! Bref, je suis dans le raffiot de 12h25 alors que je n'en espérait pas autant !
    Mer calme égale traversée tranquille. Je mange une assiette de poulet en sauce accompagné de frites, riz et petits-pois. La sauce c'est une horreur, archi-pimentée ! Au feu !!! On débarque sur les côtes anglaises un peu en avance. C'est ma première fois ici depuis le Brexit à BoJo.
    Mis à part une longue zone de travaux de 12 miles sur la M20 ça roule au taquet. Même le M25 côté sud et ouest est fluide. Juste un ralentissement vers Heathrow, normal ! Sylvain m'appelle pour me prévenir que les livraisons se passent très mal sur le chantier, on verra demain. Je coupe à Oxford Service où j'ai le plaisir de trouver une douche très correcte. Je me demande si ça vaut le coup de rejoindre ce soir l'usine à Halesowen, mon collègue Pierre qui y vide cet après-midi m'a déconseillé d'y venir, on peut se garer quelques rues plus loin mais c'est sinistre. Du  coup je m'arrête au service Hopwood park. Il y a de la place à l'ombre, nickel par les 32 degrés ambiants !

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  • En place !
    Le pont roulant de 1915
    Toujours impressionnant !
    Le Cotentin
  • Mercredi 21 Juillet 2021
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    Je suis réveillé aux aurores, 6h heure française. Je vais au resto pour profiter de mon bon voucher du parking pour me taper la cloche, à savoir un English breakfast. La totale, pour 9,95 livres ! Démarrage à 7:00am. M42, M5 sortie 3 puis A458, mon client se trouve au fond d'une impasse. La barrière s'ouvre, j'entre. Le désert, à part un bonhomme en train de brancher sa e-merco, une plaque sur l'emplacement indique que c'est le "director". Affable, il m'explique l'emplacement pour la livraison. Effectivement, je trouve facilement le coin. L'usine est une vieille forge, since 1863. J'étais loin d'être né ! Je me fais couler un café en attendant les monteurs. Ils arrivent 15 minutes après, quatre Stephanois. Pour le dépaysement je repasserai !!
    Pour vider il faut que l'usine donne son accord, soit pour prêter un gars qui manoeuvre le pont, ou bien former un des monteurs à son maniement ; ça risque d'être long. En attendant on intercepte un cariste qui accepte de vider ce qui peut se prendre au chariot. Il est super gentil, style rasta, mais pas très doué. Le terrain n'aide pas, c'est plein de trous. A midi locale, un ouvrier vient expliquer les rudiments de la télécommande du pont à un des monteurs. En parlant du pont il est pas tout jeune, 1915. Une véritable oeuvre d'art industrielle comme on en fait plus ! Formation effectuée en 5 minutes, en fait c'est les mêmes commandes qu'un pont français ! Jérémie et son super V8 débarque au même moment. Le temps de décharger le gros morceau de 17t, il est 1:45 pm. Cassage d'une croûte avec la clim, la chaleur est terrible dans ce coin cerné de murs de toutes part !
    Direction plein sud, pour reprendre le bateau à Porsmouth ce soir à 23h30. Il y a 260 bornes, pas d'affolement surtout ! M40 jusqu'à Bicester, puis A34 jusqu'à Winchester et un bout de M3 et M27 jusqu'au port. J'y suis à 18h française, ligne 2. Tachy position coupure ferry. Je vais à la douche, très propre, pas beaucoup de pression et eau bouillante ! Je dois ressembler à un écrevisse sortant de la casserole lorsque je rejoins mon camion...En attendant l'embarquement je mange tranquille en matant Netflix, parebrise face au soleil, clim enclenchée. Je m'offre ensuite une paire d'heure de sommeil dans la couchette. A minuit française le feu vert est donné pour embarquer dans le Cotentin de la Brittany, c'est un frêteur. On doit être une douzaine de camions, quelques remorques en ro-ro. Je rejoins ma cabine et me recouche. Grave erreur, les différentes annonces de bienvenue et de sécurité en trois langues interviennent après le départ du rafiot. J'ai bien du mal à retrouver le sommeil après, vive les coupures fractionnées !!!

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  • ArrivĂ©e sur le Havre
    Enfin chargés !
    Bolbec
    Normandie
  • Jeudi 22 Juillet 2021
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    Le jour se lève sur les falaises des côtes normandes. C'est magnifique ! Le bateau est à l'arrêt, c'est ce qui m'a réveillé. Encore trop loin des terres pour attraper le réseau, mon téléphone indique qu'il est 5h20, je présume GMT. Donc le débarquement de Normandie devrait avoir lieu dans un peu plus de 2h. Je passe le temps en prenant une douche, avant d'aller me balader sur le pont. Le navire est reparti, peut-être qu'il faisait sa coupure tout à l'heure...A 7h30 le resto ouvre. Un bon breakfast mi-anglais mi-français pour attaquer la journée, rien de tel ! En tout cas nous accostons à 8h30 pile, comme prévu. Je suis dans les premiers à débarquer,  mon statut est vert, heureusement à vide !  
    Le Havre, ça a toujours été le bigntz pour sortir d'ici, ça n'a pas changé ! A défaut de me mener à Rome, je trouve le chemin de Bolbec. Je vais m'en contenter. La ZI où se trouve le client est à la sortie du patelin, au demeurant fort joli au vu du panorama depuis la route qui le surplombe. Je me gare à côté d'un TML de Roanne. Le chauffeur m'explique que son chargement pour le 83 est prévu à 13H, avec un bras de grue. Chargeant aussi pour le 83 je subodore le coup foireux...ça ne loupe pas, c'est bien prévu comme ça, il y a plus qu'à attendre sagement ici. Il fait déjà bien chaud à 10h ce matin sur ce parking goudronné, et comme il y a rien à faire je m'enferme dans ma cabine climatisée et je termine ma nuit qui fût encore bien courte.
    À mon réveil le grutier est déjà là, à bouffer un sandwich en discussion avec mon collègue d'infortune, je l'imite. A 13h ça commence à bouger dans le coin. Le premier module de 10m est en train de sortir, placé vers la grue qui le lève, le TML recule dessous pour le faire placer sur le plateau du porteur. Ça fait bizarre le module qui dépasse par dessus la remorque, il paraît que ça le fait, j'aurais pas confiance... Arrive Fred, un affrété Thevenon. Il est chaud bouillant, son chantier au Havre l'a bloqué tout le matin. Il a un programme tendu demain, je lui laisse la place afin qu'il puisse s'avancer ce soir, il est content du coup ! Je charge donc en troisième position, j'ai droit en plus à 3 palettes posés dans le module ouvert des 2 côtés, c'est pas terrible. Le temps d'attacher je pars d'ici à 16h45. Encore une journée rentable !
    Je redescend via le Tancarville, en travaux. En 3m ça passe mais il en faut pas mieux. Je rejoins Chartres par l'itinéraire des hauteurs, soit Beuzeville, carrefour de Bretagne N13 puis Conches et Chateaneuf en Thymerais. C'est très roulant mais blindé de tracteurs et de moissonneuses en ce moment. Normal ! Fred me dit qu'il va couper au relais des fourneaux à Chaingy à côté d'Orléans, il me propose de le rejoindre. C'est bien chiant pour y accéder, il faut traverser la Chapelle St Mesmin sur la route de Blois. Je connais c'est un itinéraire en deuxième, très mal foutu donc normal... Pour se garer sur le parking du resto il faut appeler le patron, il se pointe avec une casquette de garde champêtre et te guide vers un emplacement selon ton heure de départ demain. Je valide ma fin de journée, 320 bornes, c'est vaches maigres en ce moment ! Douches nickel et repas bof bof, élaboré par le traiteur de chez Métro, comme dans la majorité des restos routiers maintenant. Dommage !

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  • Chouette, une nouvelle pendulaire !
    Recap'
  • Vendredi 23 Juillet 2021
  •  


    Fred est parti à 5h20, au bout de ses 9h. Pour ma pomme c'est 6h15. Le troquet vient d'ouvrir, le petit-déjeuner se fera plus loin donc. Autoroute jusqu'à Bourges, il y a du parisien à tout-va, coffres de toit et les vélos de toute la famille au cul. Chronique d'un vendredi matin de juillet ordinaire... Je fais une trente avant Sancoins avec un bon café pain confiture, me voilà paré pour la journée !  La jauge à gazole flirte avec le rouge depuis un petit moment, un module c'est léger mais la prise au vent est énorme et la conso s'en ressent. Je m'arrête à l'Access après St Pierre le Moutiers pour ravitailler, 100l ça devrait être suffisant. Re-trente avant Roanne, 11h c'est encore bien tôt mais je termine quand même la petite salade et le yaourt qui traînent dans le frigo.
     Avant Sainté j'ai devant moi un IVF avec un Daf, le téléphone sonne, c'est bien Juju. Le temps de se raconter 2/3 potins il me laisse car il arrive à son dépôt. Il a du boulot lui !  Je redescend jusqu'à St Chamond par Langonnant, la route des convois quoi. Ça me permet surtout d'éviter le bazar de l'A47 avec le chantier en cours. 13h30, je suis au gazole. Il y a un peu de bricole à faire au dépôt, ça m'occupe bien jusqu'à 17h. Ensuite un petit coup de lavage, ça va le camion n'est pas trop sale, je n'ai pas pris une goutte de pluie cette semaine, ça faisait un bail que ce n'était pas arrivé ! Je vais pour partir lorsque Philippe déboule avec la nouvelle pendulaire 3 essieux. Du chouette matos pour bien bosser !
    Retour à la maison vers 18h, il fait très lourd, le week-end s'annonce orageux. Rendez-vous lundi 7h, sans faute hein !

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  • J'ai vu la Loue !
    Tranquille pour la nuit
  • Lundi 26 Juillet 2021
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    6h du mat' j'ai des frissons, je claque la portière de la Kia et je monte le son ! Ah il est en forme le Tophe, hier on a fêter les 50 ans du frangin, son fils avait monter le coup depuis un moment avec mes parents. Comme cadeau on s'est tous cotisés pour lui offrir un Berliet, un vrai , carrossé dépanneuse ! Il s'y attendait pas, et à voir sa tronche quand il a ouvert la petite boite avec les clef dedans on a vu qu'on avait tapé dans le mille, lui qui vénère la marque à la loco !
    Au dépôt je décroche ma Faymonville "couteau suisse". C'est une remorque multi-tâche, extensible, porte-engins, des twists-locks permettent la prise de container, low-deck qui permet de charger des pièces assez hautes, bref, la remorque idéale pour se balader un peu partout en europe. Bon, parfois il faut la laisser, comme aujourd'hui, pour une extra-basse. Direction la banlieue de Grenoble.
    En décollant à 7h du dépôt je me dis que ça pue pour passer Givors et la rocacade lyonnaise. Que nenni, à peine un petit ralentissement à St priest. Par contre après le péage de Veurey c'est moisi. Je sors après la barrière pour passer par l'ancienne route, je pense avoir gagné mon temps avec la manoeuvre. Parking à l'entrée de l'usine, tient il y a plus de poste de garde pour faire le badge... je me présente au magasin, ils m'envoient au nouveau bureau d'acceuil, situé une centaine de mètres avant. Je suis passé devant sans le voir, en plus il y a pas de parking PL. Un petit peu de marche, c'est bon pour ce que j'ai ! J'obtiens un badge contre ma carte d'dentité, la personne de sexe féminin à l'acceuil est du genre petit canon, sans complexes, en mini-jupe, ce qui doit affoler ses deux collègues mâles qui officient juste à côté. Je les laissent loucher et retourne au camion. J'ai droit à un accompagnant, plus pour dire de ne pas marcher que pour me guider, vu que je connais déjà. On va là où j'ai chargé l'autre fois, enfin ça remonte à bien deux ans et demi. En fait c'est plus là, demi-tour gauche ! Bien la peine d'avoir une tête pensante avec moi ! On trouve le bon bâtiment, manoeuvre délicate pour rentrer dans le hangar. Je ne charge qu'un seul container aujourd'hui, le poids est phénoménal, 1t6 ! malgré sa faible tare le chef des lieux me fais mettre 6 sangles...ça nous prend 45 minutes, et je ressors d'ici à 11h15. Je me mets en double file pour rendre le badge, ça laisse un peu de passage pour d'éventuels camions, même en 3m de large.
    Même si j'ai rdv à 8h mercredi à Brême il faut avancer. Je termine à Villemotiers chez le père Bol ma session de conduite continue, 4h25 depuis le dépôt, ça a bien marché. Je casse une croûte, un café, une baguette maison, qui n'a de baguette que le nom tellement elle est énorme, et en avant pour une autre session de 4h30. Petit ruban jusqu'à besançon, où je fais une bourde qui aurait pu se réveler dramatique : j'ai un bidon d'eau devant le siège passager, tenu par un sandow a la poignée du siège, or il a lâché et le bidon s'est renversé. Le bouchon n'est jamais bien étanche, je me suis empressé de m'arrêter sur un parking en lègère pente et j'ai carrément oublier de mettre le frein de park. En relevant le bidon j'ai senti bouger le camion, j'ai aussitôt bondi sur la poignée du frein, heureusement un modèle à l'ancienne et non un interrupteur comme ça se fait maintenant. La remorque décrochée devant a eu chaud aux fesses, et moi aussi. Quelle frayeur !!! Je me maudit d'une telle négligence en espérant que ça me serve de leçon...
    Stop de 30 minutes à l'aire de Marchaux, le temps de me doucher. J'ai trouver miraculeusement une place assez large pas loin de la Total, totalement inespéré ici ! En repartant un rapide calcul des heures m'indique que si ça veut rire je peux rejoindre Selestat sans entamer une dixième heure. J'ai la baraka, Mulhouse passe sans accroc malgré l'heure, juste un MGE en plaque que je rattrape juste au niveau de l'interdiction de doubler, avant Colmar. J'ai trouvé le temps bien long, l'oeil rivé sur le décompte du chrono. Finalement je me gare vers la SNCF avec 4h28 de guidon, journée bien optimisée car à 5 minutes près je valide une onze heures.

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  • Je sais pas si ça sert bien ce truc ?
    La fameuse BASF Ă  Ludwishafen
    Et soudain la pluie !
    J'ai le droit, c'est marqué ici !
  • Mardi 27 Juillet 2021
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    Hormis quelques moustiques bien téméraires, personne n'est venu troubler la quietude des lieux. Départ à 7h, tranquille. 5min plus tard je me cale sur la 2x2 voies. J'avais prévu de passer la frontière au sud de Strasbourg, pour rejoindre Offenburg, mais l'ami gmap annonce grand vert sur la capitale Alsacienne. Effectivement ça roule nickel, le rêve !
    Passage de la frontière à Lauterbourg donc, ça bouchonne dans l'autre sens, en revanche pas grand monde en direction de l'Allemagne, on ne va pas s'en plaindre ! Je coupe 20 à la station vers Landau, le temps d'un café. Sur le parking un merco à Hegelmann avec derrière un frigo à Gagne du 43. Plutôt anachronique comme ensemble...A Giessen j'ai le choix entre continuer l'A5 pour rejoindre Kassel et Hanovre ou bien repiquer sur la ruhr via l'A45. Mon esprit de curiosité me pousse à la deuxième solution, je connais pas et c'est un peu plus court. Je coupe ma trente pour casser la croûte, avec 4h.
    En fait je suis déçu, jusqu'à Dortmund c'est une succession de zones de travaux, bien chiantes et pas larges par endroit. Enfin, je constate que la Ruhr c'est en fait une rivière, l'A45 l'enjambe avant Hagen. Moi qui pensait bêtement que le nom de la région était tiré du Rhin, je me coucherai moins con ce soir !  Sur l'A1 ce n'est pas mieux, en plus des habituels chantiers qui n'en finissent pas il y a un gros report de circulation, certainement dû à l'explosion dans une usine chimique à Leverkusen, les routes sont fermées aux alentours. Si on rajoute les inondations de la semaine passées ils ont vraiment pas de bol dans la région en ce moment !
    Je recoupe 45 vers Osnabrück, pensant rouler 10h aujourd'hui. Je check truckfly pour trouver où tanker ce soir sur Brême. Il y a que dalle. Ca va se terminer sur un parking d'autoroute je le sent...Je tente sur une petite aire, sans que ce soit positif. Dommage, j'ai 8h55 de volant. Je reprends l'autobahn, 2km après il y a un grand parking tout neuf avec plein de place. Je me gare sans vis à vis sur les emplacements convois, le long de l'autoroute, mais heureusement un talus a été amménagé pour couper le bruit.  Validation d'une deuxième onze avec 8h59 de conduite journalière, impeccable !

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  • Chemin inverse
    Un Samat Suédois
    Avant Kassel
    Le moderne et la tradition
    La skyline de Frankfurt
  • Mercredi 28 Juillet 2021
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    Levé à 6h, trente minutes pour me préparer et prendre le petit déjeuner, et je relance la machine sur l'autoroute. 25 minutes plus tard je suis au poste de garde de l'usine à Brême. Il faut remplir une feuille pré-imprimée pour le covid, il y en a même en français, c'est incroyable ! ensuite l'entrée proprement dite, les gardiens parlent anglais, ça aide. On m'explique où je dois aller pour vider, c'est vrai que c'est immense ici. Je retrouve facilement le bâtiment, il me reste un peu de mémoire...le cariste fait la mou, il a l'air contrarié mais monte dans son fen et me vide le container. Il me demande si j'en reprend un vide, et comme je réponds par l'affirmative il me remet sur la Nooteboom le frère jumeau du précédent, allégé de quelques centaines de kg, car c'est extrémement léger ce qu'il y a dedans. Le temps de remettre manilles et sangles et à 8h15 je file d'ici. Si ça c'est pas du bon job j'y connais absolument rien !
    Cette fois c'est décidé, je prends par Hanovre et Kassel pour redescendre, il y a 30 bornes de plus mais au moins j'évite l'A1. Je m'arrête à  Buchholz, ici il y a de quoi ravitailler en gazole, je choisi la Hoyer, la moins chère des trois. Je fais ma conso, 27,7 au cent, whaou !  Ensuite je coupe 30 à l'autohof, le temps de prendre une bonne douche.
    Reprise de l'A7, ça roule merveilleusement bien, même l'interminable zone de travaux qui dure depuis un siècle passe bien. Il y a du rouge sur gmap juste après l'échangeur avec l'A38 qui vient de Leipzig, une pause casse-croûte serait judicieuse en espérant que ça revienne à la normale niveau circulation. Effectivement, trente minutes après c'est orange, donc go !
    Mais l'allemagne est un pays plein de surprises et restera toujours synonymes d'autoroutes engorgées. Le temps d'arriver sur Kassel ça commence à rouler en accordéon dans les bosses, puis ça s'arrête carrément pendant plusieurs minutes, sans raisons apparentes, comme souvent sur les autobahn. Une zone de travaux juste après Kassel n'arrange rien, et il faut se rendre à l'évidence, j'aurai laissé sur une douzaine de kilomètres une bonne heure ! Je tape ma dernière demi-heure au service après la jonction avec l'A5. En repartant il me reste un peu moins de 4h pour la cartouche de 10, je visais ce matin Colmar, voire Mulhouse, il va falloir revoir mes plans à la baisse. Heureusement sur l'A5 ça roule à peu près correctement, juste un coup de frein à Frankfurt mais rien d'affolant. Ensuite c'est du velours jusqu'à Lauterbourg. Il me reste 44 minutes dispos, je rejoins tranquillement la ZI à Hoerdt où en général on peut s'y poser sans trop de soucis. J'y ai mes habitudes de petit vieux, ma planque est libre, je m'y gare pour 9h.

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  • DĂ©part de nuit, ça faisait longtemps !
    Basque Ă  gaz
    Le Vercors attaqué
    Coupure au milieu des maĂŻs
  • Jeudi 29 Juillet 2021
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    Réveil à 4h25, ça pique ! Normalement des horaires pareils chez nous c'est interdit, on laisse ça aux pros de chez Duarig ! Cette nuit vers 2h30 des bruits bizarres comme des coup de masses contre de l'acier m'ont réveillés. Des séries de 5 ou 6 coups puis une pauses d'une dizaine de secondes et ça recommençait. J'ai tiré discrètement un rideau, rien autour du camion. Le boucan provenait je ne sais d'où; ça a duré une dizaine de minutes puis plus rien. Bref, je n'ai pas super bien dormi !

    La traversée de Strasbourg à 5h15 un 28 juillet se fait à la régule, en faisant gaffe aux radars tout de même. Par contre il y a une zone de travaux avant Selestat, avec basculement de chaussée, putain c'est pas large du tout au niveau de la chicane; en 3m j'ai bien cru que ça frottait, c'est fin mais ça passe au poil de cul près ! Je pousse jusqu'à Besançon et m'écroule quinze minutes dans la couchette. Un cappucino à la machine et ça repart. J'ai mal calculer mon coup, j'ai fais 42 minutes, quelle buse ! obligé de m'arrêter de nouveau pour trente minutes, du côté de Lons le Saunier. J'en profite pour remonter la CB d'origine à la place de mon bon vieux JFK, je laisse mon antenne en attendant.
    C'est reparti pour la dernière étape. Cette fois je n'oublie pas de sortir à SQF, pour reprendre par le petit péage au niveau de la grande barrière, qui n'a pas de voie large. Une fois j'ai failli faire des étincelles ici ! Annoncé pour 14h à l'usine, j'y suis à 13h45, impeccable de frein ! A l'acceuil il y a toujours la charmante hotesse, ses comparses ont disparus. Un badge contre ma CNI et je rentre me mettre en place. Cette fois on vide dehors au fen, ça ne traine pas, et à 14h15 je mets les voiles. Direction le dépôt, ou chez moi, Thibault me tiens au jus. Je suis obligé de refaire une trente avant St Jean de Bournay.
    Au final je rentre chez moi, demain matin j'ai une merdouille à faire sur Lyon.

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  • Chassieu
    Petite palette !
    C'est immense ici !
    Recap de la semaine
  • Vendredi 30 Juillet 2021
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    Je commence à 7h dans une chaudronnerie à Chassieu. Le responsable de chargement m'accueille en rouspetant à tout va. Je n'ai pas le temps de lui dire ce que je prends, il est déjà au courant. La boîte va fermer, il me dit carrément qu'il a pas envie de me charger, il s'en prend à ses supérieurs, au système, à l'univers tout entier. Il est gentil mais j'y suis pour rien moi !  Finalement il me fait reculer devant l'entrée, le temps qu'il lève au pont la caisse. Il continu de râler à tout va, je le trouve touchant ce bonhomme qui va se retrouver à la soupe bientôt. À un moment il me demande si c'est bien pour l'aéroport ce que je charge, ben non je vais à St Priest. Houla la boulette, heureusement qu'il savait ce que je suis venu chercher... Je dois changer de hall, le mec se confond en excuses. Grand Seigneur je lui pardonne, il se met à genou, je lui touche le front. Voilà c'est passé.

    C'est une pièce ronde, posée sur une palette complètement defoncée. J'en veux pas, et fais poser la pièce directement sur le plateau. 3 sangles et je me sauve pour le voyage de l'année, 1km environ. Le cariste me décharge devant l'entrée avec un gros Fen. Ça a durer 5 minutes.
    Retour dépôt. Ça roule bien ce matin, plus tard ce sera une autre limonade dans le quartier. Je décroche l'extra-surb' et atèle le pupitre rouge. C'est pas joli derrière le MAN version basset, cette remorque porte haut son derche. Je descend charger à Rive de Gier.
    Deux polonais ont chargés avant moi, ils sont en train de remonter la cabane, du coup ça tombe bien je vais pouvoir entrer sans attendre. Ma tôle ne se lève pas à l'aimant mais à la pince. Le hall est encombré par une palette. Ici une palette c'est pas une 80x120 ou une 100x120, mais un gros cadre métallique avec au bas mot au minimum 50t dessus. C'est un porteur spécial, ultra-bas qui se charge de déplacer la charge dans l'usine en se glissant dessous. Il arrive 30 minutes après, je peux entrer dans le hall. À 11h30, alors qu'un deuxième camion charge à l'aimant. Je vais m'enquérir du pourquoi du comment de la chose. Mon pont est en panne, l'équipe de l'après midi s'occupera de moi. Super... Du coup je grignote les restes du frigo. À 12h20 c'est bon l'électricien a réparé, on peut charger la tôle de 24t. Je passe 3 chaînes et papiers faits je retourne au dépôt.
    Je fais mes pleins et vais au lavage. Le ciel devient très menaçant, et ouvre les vannes à peine que j'ai terminé. Je vais donner un coup de main à Didier qui décharge un telesco. La pluie se transforme en déluge, puis un orage de fou avec 2 gros coups de foudre à côté. Impressionnant ! Et pour finir il se met à grêler ! Ça dure une demi heure puis plus rien. On termine le boulot dans des conditions plus décentes.
    Passage au bureau où l'informatique a sautée, c'est la panique. J'apprends que finalement je part que mardi après midi avec ma tôle, lundi et mardi matin j'ai du taf avec ma remorque. Je décrocherai lundi.
    Je me rentre chez moi, au milieu d'une horde de vacanciers. Week-end chassé-croisé, on va se tenir tranquille à la maison ! Bon week-end les amis !