Carnet de bord de Septembre 2021 | Partager sur Facebook |
Le client se trouve à 100m de mon parking, c'est visiblement en travaux pour agrandissement, il y a des toupies partout. Je me mets en warning dans la rue, un gars sort de l'usine et viens à ma rencontre. "Tu charges pour l'Australie ?" qu'il me demande. Heu, Anvers oui, la destination finale j'en sais rien. De toute façon il y a pas d'erreur possible, il a mes immat', donc va pour l'Australie alors ! Il fait dégager l'entrée pour que je puisse faire marche à recul pour me placer sous les ponts. Je mesure la pièce, un convoyeur de 24t. Longueur ok, hauteur ok, largeur ok, c'est bien ce qui était annoncé.
La pièce est soulevée avec 2 ponts, on la présente sur la remorque pour les réglages. Il faut caler à l'arrière pour compenser une excroissance dessous. Une fois en place sur la semi je chaine devant et derrière, puis pour faire bonne mesure je balance 4 sangles et le tour est joué. Reste l'habillage convoi, panneaux et gyros. Seb arrive avec une demi-heure d'avance sur l'heure qu'il m'avait annoncé hier, c'est parfait. Décollage à 9h45, nickel pour passer Narbonne avant l'interdiction, et même Coursan si ça veut rire !
La nationale est blindée de monde, sans compter les petits tracteurs vignerons, car les vendanges ont débutées dans le coin. Malgré ça on arrive sur Narbonne sans trop trainer, et Coursan 15 minutes avant l'interdiction. Incroyable le nombre de campings-cars qu'on croise ici, à croire qu'is se sont donnés le mot pour tous venir dans la région...un coucou à monsieur le maire, c'est souvent devant sa mairie qu'on coince j'ai remarqué. L'avantage de mon chargement c'est que le plus gros dépassement se trouve de mon côté, un moteur qui sort d'une bonne cinquantaine de cm. J'ai pas trop le stress de serrer à droite comme ça. Juste faire gaffe de pas transformer une bagnole en décapotable !
Ensuite c'est du velours. La rocade de Beziers est un modèle du genre en convoi. Et une fois quitter la ville à Roberto "Bénito" Menard, c'est carrement l'autoroute pour nous. Là ils ont pas fait dans le détail, VP à l'arrière et en avant Guinguamp ! Trop fastoche ! On coupe à l'aire du Larzac avec même pas trois heures de route. Parking caravanes car les places PL sont squattés par les Campings-cars et autres voitures surchargéees revenant du bled. Normal, ces places sont les plus rapprochées des restos, boutiques et chiottes. Bref, on s'en fout, comme ça on a la paix ! Repas, petite sieste et une heure après nous décollons.
Que c'est long l'A75 quand on est lourd ! Le plus mal loti c'est Seb, en protection arrière. Les montées à 30 km/h il les trouves bien longues à mon cul. Moi j'aurai la trouille de me faire pousser et me faire prendre en sandwich...
Il faut sortir à Issoire pour reprendre une vraie route à convois, pas large par endroit et avec des patelins assez chiants. Normal !
J'ai quasiment 4h en arrivant à Cournon, pas la peine de tenter le diable. On décide de stopper au resto de la gare. Ici on se gare comme on peut le long de la route. C'est déjà bien rempli, je me retouve à 500m du resto, un peu de marche me fera le plus grand bien !
On dort bien ici. La voie ferrée passe juste à côté mais apparement ça ne circule quasiment pas la nuit ici. Je rejoins Seb au bistrot pour le café et le décrassage matinal. 7h nous nous barrons d'ici.
Malgré que ce soit la rentrée scolaire la circulation reste acceptable aux abords de la capitale de l'Auvergne. A l'entrée d'un rond-point je m'arrête pour ramasser deux cliquets de sangle qui trainent par terre, autant ne pas rouler dessus. En arrivant sur Gannat Seb tente d'appeler la police pour le feu vert, le numéro n'est plus attribué. Tant pis, on passe comme ça, on va pas s'amuser à chercher le bon numéro, comme au loto !
St Pourçain, Varennes et Moulins, rien à signaler hormis quelques travaux. Le raccordement est enfin ouvert à Villeneuve sur Allier, c'est toujours un rond-point de gagné !
La coupure de midi se fait sur un bout de parking avant montargis. 4h20 de volant depuis Cournon, on a pas trop pinailler !
L'après-midi se déroule sous les meilleurs hospices, le ciel est radieux et on nous fout la paix sur la route. Je croise Nico la rillette, le king du camion-remorque, avant Troyes. Beaucoup de travaux quand-même, on sent que la rentrée est bien là. On ne traine pas trop, il faut passer Chalon en Champagne avant 17h. Du coup ça le fait, avec une bonne demi-heure de marge. Un petit crochet par la Total à St Martin du pré, je fais le plein. La conso est mauvaise, je m'y attendais !
Nous continuons jusqu'à l'ossuaire d Navarin, après Suippes. Petite balade aux alentours, le champs de bataille de 1915 est maintenant recouvert de buissons et de mauvaises herbes, quelques barbelés et des croix plantées ici ou là. L'ossuaire par lui même est fermé au public en semaine, dommage !
Les compteurs sont remis à zéro, en avant our la dernière étape ! On c'est donné pour objectif le Foirail à Rethel, objectif atteint en 9h30. Trop facile ! Je laisse l'ensemble à l'exterieur, l'entrée n'est pas très large car il y a des guérites. Douches et repas plantagruesques, le tout pour 16€50, et un choix énorme et à volonté ! 10€ de pénalité par assiette non terminée, histoire de calmer les ardeurs de ceux qui ont plus grand yeux que grand ventre, halte au gaspi !
7h, nous décollons pour l'ultime étape de cette semaine de reprise relativement tranquille. Le soleil se lève sur la campagne ardennaise, provoquant des nuées brumeuses s'élevant des champs, telles des toiles d'araignées géantes retenant la rosée du matin...ouf !
Il nous faut une petite heure pour rejoindre le site des transports Durbecques à Rocroi. Ici, je vais lâchement abandonner mon véhicule pour le week-end. Le mécano nous fait de la place en enlevant une benne. Je me gare à la place, fait sauter la carte et vire mes sacs pour les ranger à l'arrière de la VP. Nous quittons les lieux à 8h30.
Retour à la base. A midi nous stoppons pour casser une graine à Gevrey Chambertain. C'est bon de s'arrêter, j'ai perdu 2 dixièmes à chaques oreilles tellement c'est bruyant ces utilitaires. Et dire que Seb subit ça à longueur d'année, le pauvre !
30 minutes plus tard c'est reparti. Le vacarme rend pénible toutes discussions. Je sommeille un peu pour passer le temps. Je mate aussi sur map la progression Scandinave de Phil 26. Monsieur nous fait un trip Danois et Suedois. Vivement que j'y remette des roues, Suédoises de préférence...
Seb veut prendre le bon vieux Fourvière à Lyon. Je laisse faire le maitre à bord. Ca bouchonne un peu, comme souvent, mais rien d'enquiquinant. L'A7 se charge comme un vendredi après-midi. Il est à peine15h lorsque nous déboulons au dépôt. Aujourd'hui il y a une session de formation arrimage dans la cour. J'apprends que je vais y avoir droit vendredi prochain aussi.
Seb passe au lavage, le VW penche un peu. Un pneu est presque à plat. Je l'aide à mettre la roue de secours. C'est mieux au dépôt que sur une BAU !
Je transfère mes affaires dans la KIA, un mimi au bureau et ciao a tutti ! Direction la maison sous un ciel orageux.
Bon week-end à tous, merci de votre fidélité !
Je retrouve mon camarade pilote à moins le quart de six. Le temps d'un café et nous décollons. Le but de la manoeuvre était de passer Givors et Lyon avant la cohue matinale, pari gagné. Du coup nous prenons le temps d'un bon café à Beaune. Comme vendredi je me propose pour le relayer un peu, il refuse de nouveau. Comment dois-je le prendre ? hum...puisque c'est ça je boude hahaha !
J'écoute d'une oreille distraite la sono, encore plus pourri que dans le MAN. J'espère pour lui que son futur véhicule sera mieux loti à ce niveau...
Finalement nous voilà bien vite sur Reims, la température extérieure grimpe à 27, il fait un temps superbe qui donne presque envie de retourner en vacance. Mais il faut se faire une raison, la France doit se relever pour redevenir la fière nation qu'elle se doit. Marseillaise !!!
La belle cité de Rocroi nous acceuille avec les cloches. Sûrement parce que c'est midi aussi. Une boulangerie nous tend les bras sur la place toute en pavées. Impec ! On dégote un coin peinard avec une table et des bancs, près des douves. Le pique-nique peut commencer. C'est joli ici.
il est 13h quand nous déboulons chez Durbecq, et non pas Durbecques comme je l'ai marqué précédemment, je tiens à m'en excuser ! Il n'y a personne aux bureaux mais c'est ouvert. On laisse sur le comptoir la bouteille de Guigal pour le remerciement du parking, c'est bien la moindre des choses.
Je transvase les victuailles pour la semaine depuis la glacière au frigo, range mes affaires, replace les gyros et fais un gros mimi à Seb pour le taxi. Il s'en va vers de nouvelles aventures en faisant un petit crochet par Couvin en belgique, afin de se ravitailler en spécialitées locales à base de houblon. Et il a bien raison cet homme de goût !
Je passe tout seul la frontière, je n'ai pas besoin de poisson pilote ici avec ce que j'ai derrière. A Charleroi je ne peux pas reprendre le ring, un 4X4 hollandais tractant une caravane a proprement grimpé sur le coffre d'une voiture devant lui, inventant en cette période de disete une nouvelle méthode de reproduction automobile. Heureusement il y a visiblement pas de blessés mais les vacances sont foutues vu l'état de l'auto grimpeuse. La police veille, et moi je me retrouve contraint de prendre direction le centre. C'est le boxon vu que tout le monde passe par là, et je reprends le ring centrale vers la gare. ici c'est interdit aux convois, mais tant-pis, à la guerre comme à la guerre ! Je stoppe pour une sieste réparatrice sur le premier parking.
Le passage par le R0 Bruxellois n'est pas trop problématique, hormis le sempiternel bouchon à Zaventem, juste avant de reprendre l' E19. Contre toute attente je passe le Kennedy avec juste un petit ralentissement, c'est incroyable mais vrai ! Dans l'autre sens ce n'est pas la même histoire. Le terminal où je vide demain est au fond d'une impasse bordée de places réservées aux truckers de tout poils. J'en choisi une pas trop mauvaise entre deux Polonais. Il est à peine 17h30, j'ai 3h de volant aujourd'hui, j'en peux plus !
Je me suis préparé mentalement pour une longue attente avant d'acceder aux bureaux du terminal. La dernière fois je me suis tapé 1h30 de queue, à l'extérieur. Il bruinait et il y avait un vent de malade, comme souvent ici. Je bouge le camion à 7h pour faire les 500m qui me séparent du parking. Ce n'est pas la cohue des grands-jours et c'est tant-mieux. En plus un abri a été construit, mais je peux rentrer directement. Je suis le troisième chauffeur à attendre l'ouverture à 7h30, et pour une fois j'ai réussi à scanner du premier coup ma carte d'identité à la machine. Je m'améliore !
Troisième, mais quand-même 1h10 ici ! Je pense que c'est le pire terminal sur Anvers. Qu'importe, muni du code d'accès pour ouvrir la barrière je peux entrer dans l'immense terminal, surtout dédié à l'import-export des voitures. Les travées sont loin d'être pleine, la crise mondiale des semis-conducteurs est bien visible. C'est dingue comme un minuscule composant peut faire vaciller l'hégémonie des grands groupes automobiles !
En place sur le terminal, j'ai à peine le temps d'enlever mes sangles qu'un Stacker est déjà en position pour soulever le convoyeur. Je vire les chaines et dégage le paddock le temps de la manoeuvre. Ensuite je range tout mon matos et ressort d'ici. Finalement ça a plutôt bien marché l'histoire. Coup de bigo à l'exploitation pour la suite des évenements. Je recharge à Dunkerque.
La descente se passe pas trop mal, même sur le R4 à Gand. Je passe la frontière quasi sans m'en rendre compte. J'ai 2 ramasses, 20t de tôles et 1 caisse à prendre chez le transporteur qui nous affrête. Comme j'ai rdv qu'à 13h30 pour les tôles je me rends d'abord chez Depaeuw. La caisse ne va pas me faire boiter, elle pèse 250kg et mesure 1m50x1m. En un coup de Fen c'est chargé. La secrétaire qui est bien gentille appelle l'usine pour savoir si je peux venir plus tôt. C'est flou, apparement oui, par contre on verra si on peut charger de suite ou non. Je traverse la route car c'est pile en face, et vais directement me placer devant le hall de chargement, comme on me l'a indiqué. C'est bon, je peux rentrer. Le pontier me charge les 8m, plus 2 de 6m par dessus puis il arrête tout car sa journée est terminée. En attendant la relève à 13h je mange un bout.
Du coup la relève arrive à 13h45, il y avait réunion...Il me charge les 4 tôles restantes et on fait les papiers avant de sortir. Je bâche et sangles tout bien et à quinze heure je mets les bouts. Heureusement que j'ai pris de l'avance en commençant à charger à midi, sinon je ne sais pas à quelle heure j'en serai reparti !
Map est au vert/orange pour la traversée Lilloise, mais un accrochage entre trois voitures au niveau de la bifurcation avec l'A1 me fait perdre une dizaine de minutes. Suffisamment pour que je me retrouve au début des mauvaises heures qui coïncident avec la sortie des bureaux. Ça roule bien péniblement jusqu'à Carvin.Je retrouve le calme avec l'A26. Je tente la douche sur la première aire, ce sera pas celle de l'année ! Je soupe à Vatry, ça permet en même temps de remettre le tachy à zéro. Il reste juste de quoi aller jusqu'à Langres, enfin j'espère. L'amplitude fond comme le beurre au soleil. Juste avant la station il y a une zone de travaux où je me retrouve coincé à 60 derrière un lituanien. Je me gare en vrac après les pompes, amplitude bouffée de 3 minutes. Tant pis, il y a pire dans la vie !
Après une nuit peu réparatrice je décolle du parking avec 9h01 de coupure. Le GPS indique 360 km et 4h36 jusqu'à Chambéry. Techniquement c'est jouable, si les dieux des grumeaux ne me lancent pas une fatwa. Avant de partir j'ai reculé jusqu'aux pompes pour balancer 20l d'Adblue, j'étais sur la réserve. Je me cale au maxi de ma régule, 88 GPS. En arrivant sur Dijon j'ai déjà gratté 6 minutes, merci les longues descentes ! En plus ça roule pas trop mal ce matin, et je me suis fais une programmation musicale tip-top pour me motiver.
Au péage de Villefranche c'est carrément une marge de 14 minutes qui m'est proposé, mais je pense qu'à partir de maintenant je ne vais plus rien gagner, voire en perdre même. Je ne prends pas le risque d'aller m'engluer sur la rocade est, l'A432 qui longe l'aéroport n'est pas faite pour les chiens ! Et effectivement dès que j'attaque les côtes à la Tour du Pin les minutes repartent à la hausse. Finalement j'arrive chez mon client avec 4h23 de volant, défi relevé ! Et coup de bol un Depaeuw arrive cinq minutes après, des fois ça ne tiens à pas à grand-chose...
Par contre c'est moisi pour vider avant midi, un camion est déjà en place. Ce sera pour 13h30, tant-pis ! J'appelle Borys pour le prévenir. Je devais recharger dans le coin une nacelle pour rentrer, mais c'est annulé. Je ne dis rien mais ça m'arrange.
Je débâche, ce qui me mets la belle transpirée avec les 28 ambiants. Ensuite je mange un morceau et tape une sieste bienvenue. Le pontier tape à la porte à 13h15, un quart d'heure de gagné, cool ! En trois coup de pont je suis délesté des 20000 kg d'acier. Papiers signés je repart, direction Ste Hélène du Lac pour la caisse. D'ici il faut une trentaine de minutes.
Un coup de fen et j'ai lâché ma caisse, ça fait du bien ! Me reste plus qu'à prendre la direction de l'Horme. Je pensais que ça tiendrait jusqu'au bout pour le gazole, mais la réserve s'allume aptès Chambé. Je continu comme ça jusqu'à la Total à l'Isle d'Abeau, je ne suis pas trop joueur avec ça, j'y balance 30l. Je passe juste avant le boxon de fin d'après-midi à Chasse, et me pointe au dépôt à 16h30.
J'ai un peu de boulot ici, je commence par décrocher pour reprendre la pupitre 2 essieux. C'est une pièce de collection cette remorque, née à une époque ou l'ABS n'était même pas encore inventé, et les suspensions pneumatiques carrément confidentielles ! Kiki et Borys m'expliquent comment fonctionnent les réglages des jambes et des bras de la remorque, c'est un peu usine à gaz ce machin. Ensuite je donne vite fait un coup de lavage, les pleins et une bonne douche. Je décolle à 18h45, la rocade Lyonnaise commence juste à passer au vert quand j'arrive, j'apprécie.
Dans mes rêves les plus fous je me voyais sur Villefranche, voire Belleville ce soir. Mais comme c'est ma journée de veinard j'arrive quasiment à Chalon sur Saône à 21h. Je me gare de nouveau au cul des autres, une petite collation vite fait et dodo. Je suis rétamé !
J'ai dormi comme un bébé, d'une traite jusqu'à cinq heures ! Je fais le tour du camion, RAS. Un bon petit déjeuner et je suis d'attaque pour affronter la journée. D'humeur excellente j'enquille les kilomètres jusqu'à l'aire de Langres, où je m'offre un bon café de chez Folliet, torréfacteur de son état à Chambéry. 16 minutes plus tard me voici recalé à fond de régule sur l'autoroute. A vide la moyenne est excellente, de ce fait je case ma trente juste avant Reims, alors que les 4h15 venaient de sonner au TDB. Il est tôt pour déjeuner, j'avale une paire de tomates et un yaourth.
Je tire l'A26 jusqu'à Laon, puis enquille la vieille N2, avec toujours autant de portions défoncées et des bleds à 50 à foison. Le ciel est chargé de nuages noirs, ce qui confère à la Thiérache une atmosphère lugubre. J'aime bien. La très chiante traversée de la Capelle se passe pas trop mal. J'arrive un peu avant 14h à Haumont, c'est la banlieue de Maubeuge. J'étais déjà venu charger ici, mais depuis la Belgique. Là je me fade une traversée du patelin par des petites rues. Je ne me suis pas retrouvé coincé, c'est bien le principal. C'est qu'elle coupe bien la mémère derrière moi avec ses deux essieux reculés au maxi !
La nana à la réception est super sympa. Elle me demande si ça me dérange d'attendre une trentaine de minutes car il y a déjà un camion sous le pont. Ma foi je m'en fout, le principal c'est que je charge aujourd'hui.
On me met d'abord une grosse palette pour le 42 dans le col de cygne, une 220x220. Ca rentre pile poil ! ensuite je recule sous le pont. Là je mets le pupitre à l'horizontale, afin de charger le disque de 4,50 de diamètre et 40 d'épaisseur. J'attache et je relève pour le verdict de la pige. 4m30 de haut et la largeur dans le gabarit. Mieux que sur le plan ! pour une première je suis content, on va dire que c'est la chance du débutant, hein ! La gentille dame me demande si je peux prendre un fût pour le 42. Le boss de chez Trans Agri qui est sur place, et qui nous refile ce boulot appelle Borys. C'est ok. Un fût de 50kg sur palette, je le fais mettre sur le passage des roues. Le temps de paufiner l'arrimage et de vérifier que je n'ai rien oublié, je repars d'ici à 16h15.
Cette fois je contourne le patelin pour repiquer directement la N2, après une chiée de ronds-points tous négociés au ralenti. C'est un pupitre inversé par rapport aux autres, gare aux courbes gauches vu le centre de gravité très haut !
Reprise de la N2 direction Laon, où je récupère l'A26. Je termine à 19h à l'aire du mont de Nizy où je me gare à côté d'un container citerne. Lorsque je coupe le moteur j'entends ronronner comme un frigo, mais aucun à l'horizon. En fait la citerne est équipée d'une génératrice pour maintenir le produit au chaud. J'en faisais chez Hoyer, je connais ces bestioles bien bruyantes.Je me décale d'une place en espérant qu'un autre camion vienne s'intercaler entre lui et moi.
Les douches sont neuves, et une se libère dès que j'arrive à la caisse. I'am baraka-man ! A mon retour au camion un autre container citerne est venu se garer à côté, ouf, j'ai mon mur anti-bruit !
J'ai fais 11h, même si logiquement ça ne servira à rien aujourd'hui. Il y a qu'à rouler pour rentrer. J'opte pour l'itinéraire économique, via Reims et Vitry par la 44, puis N4 jusqu'à St Dizier et enfin la 67 qui permet de rejoindre l'autoroute à Chaumont. On ne perd pas beaucoup de temps et la route est nettement plus agréable que par l'A26 et A5.
Je fais un petit stop après St Dizier pour contrôler le chargement. Bien m'en a pris, une sangle s'est décrochée sur la partie haute du disque. Plan galère pour la remettre, je sors l'échelle et joue à l'acrobate sous la pluie. Ca réveille !
Je passe Dijon et m'arrête sur un parking avant Nuit St Georges, j'ai 4h20 de guidon. Il est encore bien tôt mais je mange quand-même un morceau.
En avant pour la dernière étape. Je choppe juste un café à Mâcon, un bus belge est stationné, la station est noire de monde. Je fuis l'endroit pour retrouver le camion et le calme. Je ne supporte plus la foule !
La bonne ville de Lyon me fais l'honneur de m'offrir sa rocade sans gros ralentissements, ni son lot habituel de pénible. J'apprécie le geste ! De l'autre côté c'est pas la même histoire...Givors passe nickel et à 14h45 je débarque dans la cour. Il n'y a pas foule, au fond la deuxième session de la formation arrimage s'active autour d'un porte-engin. Je vais prendre la température au bureau. Ensuite débarque Dudu, je lui paye le café. Par curiosité je vais chercher la carte grise du pupitre. Mars 1969, plus vieille que moi !
Je décharge la couronne du col de cygne, je la remettrai lundi sur mon plateau pour aller la livrer car l'accès avec la pupitre est plus que délicat là-bas, il y a un gros dévert. je pose aussi le fût, un régional ira le vider lundi. Le formateur et mes collègues tournent autour de mon chargement. Je me dis que les critiques vont fuser, mais non, il me félicite pour l'arrimage. Il apprécie particulièrement le fait que j'ai mis 2 taquets et des cales pour la retenue au freinage. Je n'ai fait que mon boulot, avec les moyens que j'ai à disposition. Du coup je lui demande si je suis dispensé de la formation vendredi prochain, ça l'a bien fait marré !
Je lave l'ensemble avant de le garer. Il y a un R6x4 livrée EDF en version pousseur-tireur. J'irai bien l'essayer mais il n'est pas à nous. Dommage !
Sur ce, comme il y a rien à faire, je récupère la Kia pour rentrer à la maison. On se retrouve lundi pour la suite de mes aventures. bon week-end !
Il est 6h30, c'est lundi, et comme quasiment tous les lundi j'ai très peu dormi. Je décroche la very old school trailer pour raccrocher mon plateau. Je charge la virolle que j'ai redecendu la semaine dernière de Maubeuge, en plus de la grosse. Vous vous souvenez j'espère ! Avec mon plateau ce sera bien plus aisé d'acceder chez le client à la Grand-Croix. Il y a un dévers terrible.
Je m'avance en faisant les pleins et je quitte le dépôt pour rejoindre un bout d'A47. 5 minutes après je suis arrivé, le temps de trouver la bonne personne, que la bonne personne trouve les rallonges de fourches, ça dure bien quinze minutes. La palette est déchargée, un autographe et zou, retour l'Horme !
Je n'ai pas raccroché la Faymonville pour rien. Il y a un plateau décroché dans la cour avec trois grosses cuves plastiques, made in 43 s'il vous plait ! C'est Flo qui a chargé ça vendredi, ça donnait 4.60 sur cette remorque, il s'est bien amusé pour rentrer avec...J'emprunte le Still 5t et transvase les réservoirs sur ma remorque, en respectant l'ordre des livraisons, à savoir une pour le 21, les deux autres pour le 76. 3 cuves, 3 clients. C'est un nouveau trafic, je fais bien gaffe ! 6 sangles pour attacher tout ça, les panneaux de largeurs, un gyro et je décroche pour reprendre mamie pupitre.
J'ai rdv à 13h30 à Ste Bauzile, 07. Vers Tain j'ai un flash, la nana de Maubeuge m'a refilé un 06, non pas le sien mais celui des monteurs. J'appelle donc et tombe sur un gars avec un accent pas possible ! Je penche pour l'est de la france, pas alsacien, plutôt du côté jura. J'ai bien fait d'appeler, il est dans le boeuf, derrière moi. Il me propose que je l'attende au péage de Loriol,, ok ça me va.
Je me gare un peu à l'arrache, et 5 minutes après déboule un FM flambant neuf en 8x4, surmonté d'une impressionante grue de 120t/m. Immatriculé 70, j'étais pas loin du compte, désolé Pierrot j'ai pas fais exprès ! A l'intérieur deux gaillards.
On se suit donc, lui devant et moi derrière. Et là je vous jure je suis passé près du drame ! Environ 1km avant l'usine il y a un virage à gauche, pas très serré. Déboule un porteur benne en 8x4, chargé en sable et j'ai bien vu qu'il négociait trop rapidement la courbe. Je l'ai visiblement surpris, il à donné un coup de volant , j'ai vu les essieux arrières riper, et par miracle c'est passé ! putain la frayeur, je le voyais déjà dans ma cabine !!!
je rejoins mes compères à l'usine et leur explique ma mésaventure. Ils ont rien vu...Du coup tout le monde est en avance, et on peut vider sans problème. Ils vont mettre en place leur bazar, puis je recule à côté. Je cale avec les deux vérins et je descends le pupitre à l'horizontale. Plus qu'à virer les 6 sangles, et en 20 minutes je suis vide. Je range mon merdier, signature du récep' et je me sauve. Je déclare forfait sur le premier parking de l'A7, il fait faim, et sommeil aussi. Je coupe une heure, carrément !
En remontant j'appelle les différents numéros des 3 destinataires des cuves. Le premier sera dispo demain matin mais pas avant 9h, ça ne m'arrange guère.
J'arrive au dépôt à 15h45. Je décroche l'ancêtre, accouple de nouveau la mienne. Un passage au magasin à côté pour faire le plein de gants, ensuite une bonne douche et je décolle d'ici au moment où les belges d'Inter prennent l'antenne en otage, pour une heure. Je ne regarde même pas gmap, sachant pertinemment que la rocade entre 17 et 18 c'est du suicide, mais bon je suis loin d'être à la bourre. Et vlan, surprise, aucun bouchon ! juste un ralentissement dans la montée avant Meyzieu. Je ne pige plus rien décidemment !
Un arrêt express pour acheter un quignon de pain chez Paul, vu que j'ai completement zappé plus tôt, et je sors à l'aire après le Bessey. En allant vers la sortie il y a des places en ligne, c'est hyper calme car il faut marcher plus de 100m pour rejoindre la station. Il reste une place, ma place !
Je quitte ce parking iddylique à 7h30. Hier la dame au téléphone m'a prévenue de ne pas venir tout seul chez eux, parait que je trouverai jamais ! Nous avons convenu d'un rdv à Arnay le Duc, il faut juste que je l'appelle au péage. Elle m'explique qu'elle m'attendra à la sortie d'Arnay, sur la route d'Autun. Il y a un Aldi mais pas d'Audi, je rappelle. Elle arrive au volant non pas d'une Audi mais d'une Mercedes, je n'étais pas loin du compte. La caisse est immatriculée en Allemagne, à Munich. Je comprends la pointe d'accent au téléphone, ainsi que le nom sur le BL: Kucharz. Je la suis donc, on bifurque plus loin à gauche, la route se rétrécie mais ça va encore. A l'entrée du patelin elle tourne à droite, je fais de même, il y a un dévers j'y vais mollo et le bruit caratéristique du pare-choc frottant le goudron se fait entendre. Je descend pour lever la remorque. La route est franchement pas large, et évidemment c'est là que je croise une benne en semi. Il va carrement sur l'accotement, il est optimiste ou alors c'est lui qui a fait le remblai. C'est bon ça tient. Nous arrivons au hameau, on change plusieurs fois de direction, c'est sûr je ne me serai jamais engagé seul ici. Le camion tient la largeur de la chaussée, les cuves élaguent quelques branches, mais nous finissons par stopper en pleine pampa. J'ai peur, en fait c'est un guet-appens, elle va s'en prendre à ma frêle personne pour me dépouiller, voire même abuser de moi ! Rien de tout cela, on va vider dans le champ à côté. Je vais vérifier si c'est stable, ça m'a l'air ok. Il commence à pleuvoir évidemment. Un voisin agriculteur doit venir avec un télesco. En attendant on fait plus ample connaissance; elle est installée en france depuis une vintaine d'années, à trouvé chaussure à son pied et s'occupe d'un élevage de chevaux ici. La chaussure arrive, il est ébéniste si j'en crois l'inscription sur les côtés de la camionnette. Ils sont bien gentils tous les deux, mais en attendant aucune nouvelle du voisin... La dame le rappelle. Il y a eu maldonne, il pensait que le problème était réglé. La compréhension franco-allemande n'est pas toujours de mise !
10 minutes plus tard le télésco arrive. Evidemment les fourches sont trop courtes. A l'aide d'une sangle on attache du mat à la cuve par une oreille située en haut à l'avant. J'avance doucement, la cuve ripe et descend en douceur de la remorque par l'arrière, impec ! J'encaisse un chèque, non pas pour le transport mais pour le reste à payer de la cuve. Pas de lézard, et avec le sourire. Signature du récepissé, je me fais expliquer le chemin du retour et go ! Livraison suivante dans 500 bornes !
Je reprends l'A6 là où je l'ai laissé. J'ai 4h de guidon à la station Leclerc après Nemours, ça ira bien pour grailler et siester. Avant de repartir je zieute map pour le passage parisien, visiblement ce n'est pas vilain. Et comme hier à Lyon je passe la capitale de la France sans perte de temps. J'ai pris par l'A86 et rejoint l'A13 à Rocquencourt.
Avant Rouen il y a un pépin de l'autre côté, un Malherbes à perdu sa marchandise, éparpillée sur la chaussée sur une bonne centaine de mètres. Ce bordel en amont !
La traversée Rouennaise ne pose aucun problème. Je reprend l'autoroute jusqu'à Yvetot, puis la route de St Valery. Je rappelle mon client à Angiens, il m'explique comment arriver à la ferme. En fait c'est très simple, il faut suivre les panneaux accrobranche tout le long. Son exploitation partage la même entrée que le parc à tyrolliennes. Le bourg est étroit mais ça passe bien quand même. Je trouve sans problème la ferme, il y a de la place pour se retourner et c'est pas boueux, ce qui n'est pas gagné en normandie !
Comme ce matin les fourches du Merlo sont trop courte, mais ce n'es pas ça qui va arrêter un paysan ! Là, il ceinture carrément la cuve avec une sangle qu'il accroche au mat et soulève le bati. J'ai plus qu'à avancer, encaisser le chèque et faire signer le BL. Il me propose de passer la nuit ici, je décline mais c'est sympa quand même !
La troisième et dernière livraison est à St Valery en Caux, mais que demain matin. Je vais bien me dégoter un coin tranquille pour cette nuit dans le patelin. Et bien j'en ai chié pour trouver mon bonheur ! J'en regrette presque la proposition de tout à l'heure. Finalement je trouve une place dans une petite zone. L'entrée est short mais ça le fait. Je valide ma fin de journée avec 8h30 de guidon. Une belle onze m'attends !
Les nuits sont calmes en Normandie, mais là je crois que c'est le summum. À Saint-Valéry en Caux ils n'ont peut-être pas encore eu l'information que le couvre-feu c'est fini. À 20h il y a plus un bruit, plus une voiture qui passe, la vie s'arrête!
À 7h30 j'appelle mon paysan pour lui demander si c'est possible accéder chez lui maintenant, il me répond que oui, pas de problème. Je suis à 1 km 400, je m'engage dans la rue pas très large, je guette l'entrée de la ferme quand j'aperçois au loin un bonhomme vêtu de la traditionnelle combinaison verte des agriculteurs. L'accès se fait juste à l'entrée d'un virage, c'est pas large, il y a du dévers évidemment et un mur empêche de trop me serrer à droite, car sinon j'accrocherai avec le porte-à-faux. Je lève ma remorque à fond, un petit peu le tracteur, et commence à m'engager. Evidemment le cul de la remorque se met à frotter, pour changer, c'est un cauchemard cette remorque ! En jouant de la suspension arrière du tracteur je parvient à dégager le pare-choc arrière, me permettant ainsi de rentrer dans la cour où heureusement il y a de la place pour tourner.
Il me demande comment on fait pour vider vu que je n'ai pas de grue. Je sens que ça pue, je lui dis que ce n'est pas compris dans la prestation. il me répond qu'il a bien un transpalette... Bon ben on est pas dans le caca... par acquis de conscience je demande à voir son fameux transpalette. Bien m'en a pris, c'est un telescopique ! Les erreurs de vocabulaire peuvent mener loin parfois ! Et le le meilleur dans l'histoire c'est qu'il a des rallonges le bougre. Elles sont épaisses les rallonges, elles ne passent pas sous le bâti mais avec mon pied de biche je le soulève et le tour est joué.
Je suis vide à 8h30, ici pas besoin de récupérer de chèque, juste le recépissé à faire signer et je peux repartir. Pour sortir je pense que c'est plus judicieux de tourner à gauche directement, et effectivement je ne frotte nulle part. Par contre je suis en direction du centre-ville il est impossible de faire demi-tour, on verra bien. En fait ça passe super bien et je me retrouve vers le petit port enclavé dans le bourg. Après c'est du velours pour rejoindre la grand' route.
J'ai eu ma suite hier soir, je recharge à 14h au port de Fécamp. D'ci j'ai une quarantaine de kilomètres pour y arriver, je vais voir si on peut charger ce matin. Hormis la chiante traversée de Cany-Barville la route est nickel, et j'hésite à prendre par Colleville l'itinéraire poids lourds, puis si finalement. À l'entrée de Fécamp il y a un panneau déviation. Il est marqué que le pont Gayant est fermé, et ça fait tilt dans ma petite tête car j'ai comme adresse chaussée Gayant. Je regarde sur maps, effectivement c'est juste après le pont. Je suis la déviation qui nous fait passer par le centre-ville. C'est interdit aux plus de 3 tonnes 5 sauf desserte, et puis c'est joli, je ne connaissais pas.
Je me présente au bureau avec mon air benoit que je sais si bien prendre, prêt à argumenter que personne ne m'a prévenu de l'heure de rdv. Je donne mon numéro de commande, la dame prend son talkie et annonce au cariste mon arrivée imminente. Finalement j'ai bien fait de venir !
Le chargement est ultra-rapide, 4 paquets au sol, 4 gerbés. Je balance 8 sangles et basta !En retournant direction les bureaux il y a une passerelle pour les piétons qui enjambe la rivière, et de l'autre côté une boulangerie. Ce serait con de s'en priver. J'achète une baguette à l'ancienne qui a l'air délicieuse !
En 2 minutes les papiers sont faits. Au revoir et merci. Il est 11h, j'ai gagné plus de 3h dans l'histoire, je suis content !
La traversée de Rouen est laborieuse aujourd'hui à cause de travaux juste après un des deux ronds-points. Je m'arrête sur un parking de l'A13 pour me confectionner un sandwich au pâté que je mange en roulant. J'aimerai ne pas perdre de temps sur Paris. Je me prends la tête après le péage de Mantes avec une nana qui roule en T. Elle me double, le téléphone tenu en main juste devant sa tête, elle me serre puis se rabat 500m devant, je la redouble plus loin, elle se traine maintenant derrière une citerne à 80, tout en zigzagant. Le téléphone toujours actif en main. Dans la côte de Chantilly elle me re-double, pareil, en me serrant, plus occupée avec son bigo que par son environnement. Je l'observe de loin, au milieu de la circulation qui se densifie de plus en plus, à moitié sur la BAU, je suis dépité, je déteste qu'une femme se conduise aussi connement qu'un mec ! Elle file direction le périph, je bifurque pour prendre l'A12. La Francilienne n'est pas dégueu, hormis un gros bouchon entre Monthléry et Lisse. Du coup je m'arrête à la BP pour prendre une douche, en espérant que ça se résorbe en attendant. Je laisse mes clefs et 2€ au caissier. La douche est dans un état lamentable. Pris d'un doute, avant de me déshabiller je fais couler l'eau qui ne chauffe pas. Je ressort et retourne à la caisse pour le signaler et me faire rembourser.
Je re-check map, c'est encore pire que tout à l'heure. Je prends la N20, à Arpajon il y a une total. Je balance 250l, et repart en passant par la D19, ça me permet d'éviter le plus gros du bordel de la 118. Finalement je me pose avec 4h15 à Lisses. Ici les 5 douches sont nickels. La caissière me demande mon permis, c'est bien la première fois !
La coupure terminée je repart sous le déluge. Je roule sur l'A6 jusqu'à Avallon. Je suis gavé d'autoroute, je sort pour descendre jusqu'à Chalon par la N6. Le soleil sort et illumine sublimement la campagne morvantaise. Je ne trouve aucun grumeau devant moi jusqu'au péage de Chalon nord, ça j'aime !
Je termine mes heures à Tournus, sur l'aire de Farges. Bien bossé aujourd'hui !
Il a plu une bonne partie de la nuit mais il fait encore bien lourd ce matin. L'atmosphère est poisseuse, c'est très pénible.
Je décolle à 7h30. D'ici je calcule environ 3h pour arriver à Chatte, 38. Je me suis annoncé entre 10h30 et 11h là-bas, ça me laisse le temps de prendre un café à Mionnay. Je fais 15 minutes.
C'est encore miséreux sur le rocade, alors je prends l'option A432, bien pratique pour filer directement sur le 38 tout en évitant la case Lyon. Ensuite autoroute jusqu'à St Marcellin, j'aurai pu couper à travers par les terres froides mais chargé lourd ça ne me semble guère judicieux.
Pour rejoindre la scierie il faut traverser tout le bled. C'est bien chiant, d'autant plus que maintenant il faut se taper une déviation qui fait passer devant l'école, et prendre une rue à droite à l'équerre, bonjour le ripage ! Il est onze heure moins le quart quand j'entre dans la cour du client. Il regarde mes paquets, visiblement pas très content. Il avait demandé qu'ils soient plus petits car il est en rade avec son gros fen. En effet, le chariot qui lui reste est faiblard. Lorsqu'il soulève la charge l'arrière se déleste. Malgré tout ça le fait quand-même en prenant le temps. En 45 minutes je suis vide. J'appele Borys. Stand-by le temps d'une confirmation. En attendant je mange une salade.
La suite tombe 25 minutes plus tard. Un St Priest-Meyzieu foulée. Il faut pas trainer car la réception c'est 15h30 dernier carat ! J'ai pas envie de faire le crochet par Valence, je remonte par le col de Toutes Aures. C'est au plus court, pas forcément plus rapide mais ça doit se valoir.
J'ai la chance avec moi car ça roule plutôt bien jusqu'à Heyrieux. Après c'est le classique ballet des bennes qui font les rotations depuis les nombreuses carrières du coin, ça en fait du monde !
Il est 13h45 quand j'arrive au chargement, coup de bol il y a personne. Je me mets en place, le cariste me charge les 2 paquets de tôles de 13t500 chacun. Je me disais aussi qu'une semaine sans charger de l'acier ce n'était pas normal ! Je balance 6 sangles, retourne aux bureaux pour la paperasse et file d'ici. La rocade c'est bien chargée direction Paris. On roule au pas jusqu'à la bifurque avec l'A43, ensuite c'est mieux. Il pleut, ça promet pour le retour...
Je rentre directement dans le petit hall de livraison. Il ne leur faut pas longtemps pour me vider. A 15h15 je sonne l'Horme, il y a plus rien à prendre dans le coin, retour dépôt donc !
La pluie à cessé mais à produit son effet sur la circulation, ça roule très mal jusqu'à St Priest. Après c'est à Communay que je choppe la merdasse. Il y a toujours les même tocards pour gruger en gardant la file du milieu pour finir par forcer la voie de droite au bas de la descente pour prendre l'A47. Ils sont inconscients du danger avec les poids-lourds qui arrivent derrière, ça klaxonne à tout va. Un jour il y aura une catastrophe ici je prédis...
Une fois sur l'autoroute numéro 47 ça va beaucoup mieux. La piste de lavage se libère, je prends vite la place avant qu'il ne soit trop tard. Je récupère au bureau le kit de déchargement du tachy et le branche pour qu'il fasse son job pendant que je donne le bain à mon gros bébé vert.
Une fois terminé je vais le garer, vire mes affaires que je balance dans le coffre de ma bagnole et je rentre à ma maison. Demain c'est école !
Aujourd'hui donc c'est journée formation arrimage au dépôt. On pensait tous être incollables sur le sujet, et passer une journée complète pour entendre et faire ce qu'on fait toute la semaine nous semblait rébarbatif. En fait nous sommes tous redescendu de notre petit nuage, et on ne s'imagine pas le nombre de paramètres qu'il faut prendre en compte pour arrimer correctement une marchandise, et encore plus dans notre spécialité ! Bref, après une matinée à faire de la théorie, une pause pizzas à midi et l'après midi consacré à la pratique, nous avons été unanimes sur un point, la formation arrimage devrait être obligatoire. Une journée pendant la FCO ne serait pas du luxe, car on l'oubli souvent mais c'est notre vie et celle des autres qui est en jeu lorsqu'on néglige cette facette qui fait partie de notre métier à 100% !
Je termine ma semaine en faisant mes pleins pour lundi, et j'accroche une remorque pupitre.
Bon week-end à tous, prenez soin de vous !
Le temps est passé à la pluie ce matin, ça sent l'automne ! Avant de partir je vais pour descendre le pupitre à l'horizontale, car lors des arrêts prolongés à vide on le remonte un peu, de façon à évacuer la flotte des bras réglables lorqu'il pleut. Il y a deux axes à enlever vers les vérins, celui de derrière est coincé. J'ai beau faire jouer les vérins, impossible de le débloquer. J'avance devant les garages, là où c'est plat, mais c'est peine perdue. Flo vient d'arriver, il me donne un coup de main. A force de jouer avec la télécommande un gros claquement survient et l'axe est enfin libéré. Ce n'est pas normal, à suivre...
J'ai perdu un peu de temps avec cette histoire, on se jette vite fait un café derrière la cravate avant que je m'élance rejoindre la cohue matinale de l'A47. 20 minutes plus tard je suis au portail de l'usine. Le gardien c'est le mec bien sympa, et malgré une erreur de numéro de plaque remorque annoncée me fait rentrer de suite. J'appelle Kader pour qu'il envoi le numéro de la bonne plaque par mail.
Comme d'habitude ici ça ne va pas trop mal. Le temps de trouver la tôle je peux rentrer dans le hall. A la base je devais en charger 2, mais vendredi ça a changé, je prends la plus longue, celle de 8m. En 30 minutes je suis chargé, chainé et papiers faits. Je décolle à 8h30, rien ne va mal !
J'ai fais une grosse erreur de débutant en oubliant de consulter gmap. Et ce matin c'est la grosse cata pour arriver sur Sainté. Pour faire simple ça commence à bouchonner 1km après la Varizelle, jusqu'à Terrenoire, là où ça passe en 1 voie. J'y ai laissé une bonne demi-heure. Tant pis, il y a pas mort d'homme !
Ensuite ça roule pas vite mais ça roule. Je retrouve une moyenne correcte après le péage de Veauchette. Je sors à Balbigny pour récupérer la 2x2 voies . Et paf, elle est fermée à Neulise, au niveau de la sortie après le parking. Va pour une descente à l'ancienne via Vendranges. Encore une dizaine de minutes de perdues, quand ça veut pas...
Tout rentre dans l'ordre en bas. Après ça roule pour le mieux malgré de nombreuses averses. Je coupe ma trente après Sancoins sur un minuscule parking, j'ai 4h25. Cette semaine j'optimise au mieux ! J'en profite pour manger un bon roti de porc avec des petits légumes préparé ce week-end par ma chérie.
Je récupère l'autoroute à Bourges. J'hésite à prendre par Blois et Vendôme pour rejoindre le Mans, c'est bien plus court mais je n'ai pas envie de perdre du temps au vu de ce début de semaine. Je garde l'autoroute donc. Les travaux à Tours sont terminés direction Paris, pour Poitiers il y a déviation, mais ça ne me concerne pas. Je passe le Mans, il reste une quarantaine de minutes pour faire 9h. L'aire de la dentelle d'Alençon fera l'affaire. J'avais espéré couper entre Sées et Caen ce soir, j'ai vraiment été optimiste pour le coup !
Je gicle d'ici dès que les 11h01 s'affichent. L'autoroute est soporifique, encore plus à 5h. Passé le péage de Sées c'est encore pire, il y a pas un chat ! Avant la nuit on écoutait toujours les conneries des autres à la CB, maintenant il y a les podcasts, heureusement !
En approche de Caen la circulation devient plus dense, les courageux partent au taf. Je suis toujours au taquet pour éviter le maximum de perte de temps. J'anticipe le reste de la semaine, l'avantage d'avoir mon planning à l'avance.
Comme j'ai très peu dormi cette nuit je craignais le fameux coup de barre du levé du jour, et à ma grande satisfaction il me fout la paix ce matin. Au final j'arrive au poste de garde de mon client à Cherbourg à 8h pile. Il y a déjà un plateau chargé en tôles en 3m, il y en a une chiée, je crains le pire car ici c'est pas des foudres de guerre...c'est un polonais roulant pour le neerlandais Boetsjkins. Finalement le gardien me fait entrer en premier, les étrangers c'est 8h30 avec une escorte qu'il m'explique. Whaou, ça m'arrange !
Je me mets en place, le chef me dit que je n'ai rdv que demain matin. Ah ? heureusement sa collègue a pitié de moi, elle le persuade de me vider maintenant que je suis là. Il fait mine de réfléchir avec contrariété puis donne son accord. je n'ai pas bombardé pour rien. Je déchaine et baisse le portique à l'horizontale. Ma tôle intéresse beaucoup de monde ici, ils sont huit à tourner autour, la mesurer. Finalement c'est ok, le temps de mettre en place le palonnier au pont et les 14t sont soulevées sans problème. Je fais signer la paperasse et me casse. Un deuxième plateau vient d'arriver, j'ai vraiment du pot !
J'appelle l'exploit' pour la forme, sachant pertinemment que je rentre à vide. Retour sur mes pas au galop. Rien de notoire sur la route, c'est calme le coin. Même à Caen, pas un ralentissement; Je coupe 45 dès que j'ai passé les 5h30 de volant. Un repas frugale et une sieste digne d'un moine en pleine digestion. Je peux repartir sereinement pour rouler ma dernière période. Je ne tergiverse même pas quand à la route à prendre, comme hier le Mans Tours Vierzon par l'autoroute. Je ne sors même pas à Bourges et je me pose comme une fleur sur le premier parking. 9h50 de guidons et 805km, moi je dis bien bossé !
Comme hier je décolle à 5h. Il fait frisquet ce matin, j'ai même allumé le chauffage en me levant. La lune illumine un ciel sans nuages. Au bout de 10 bornes je tombe dans le brouillard. Beurk !
Je sors à Montmarault, les panneaux d'interdictions pour St Pourçain sont encore bâchés. Ca m'arrange bien j'aurais la conscience tranquille.Il y a beaucoup de camions, dans les deux sens. Les riverains doivent languir le jour ou les travaux de la rcea prendront fin...
Un stop vit'fait à Roanne pour balancer 50l de gazole car la jauge a virée tout à gauche.
Le brouillard ne me lachera pas, et est carrement très épais dans la plaine du forez. C'est blindé de voiture sur l'autoroute me faisant craindre une traversée stephanoise cahotique, mais map annonce la couleur, c'est à peine orangé, c'est parfait. Et effectivement, à part un coup de frein vers Ikea ça se passe très bien !
Le clocher de l'Horme sonne les 9h quand je rentre dans la cour. Je me mets de suite au gazole. On en profite pour remettre de l'huile dans le réservoir du pupitre, hier soir j'ai fait un essai pour le relever au maximum mais c'était impossible. De suite ça va mieux.
Avant de partir je mets un petit coup de karcher pour enlever le plus gros de la saleté.
Sur l'A47 c'est la panique dans le sens Givors-Sainté, des travaux neutralisent 2 des 3 voies dans la montée du contournement de St Chamond. Le bouchon remonte jusqu'à Lorette ! Dans mon sens il y a la police avec les jumelles sur la passerelle qui enjambe l'autoroute avant Rive de Gier, je lève le pied. C'est la deuxième fois que je les voient ici.
A l'usine je suis seul au chargement, tant mieux ! Je prends une tôle de 3m92 de large pour 25t, c'est la première fois que je prends aussi large sur le pupitre. Borys m'a bien briffé sur le procédé. J'étire les jambes d'un trou, environ 10cm, et je mets des petits chevrons de 5 pour compenser. Ca permet de descendre la pièce du côté droit mais pas trop pour éviter un trop gros report du poids. La tôle posé je relève et pige. 4.30, c'est parfait !
Je suis au poste de garde à 11h30, j'espère que je pourrais avoir ma douane avant midi. En attendant je file me décrasser à la douche. A mon retour le gardien m'annonce que j'aurai le feu-vert à 13h30. C'est pas grave, je me sustente et tape un sieston bien réparateur. A 13h30 pétante mon copain m'ammène la déclaration douanière directement au camion. Si c'est pas beau ça !
Je décolle mollo mollo avec ça au cul. Il y a du balan quand-même ! Ca bouchonne déjà un peu sur la rocade est, rien de méchant mais 14h c'est tôt ! Après ça roule bien, je défile les kilomètres en écoutant un mix Inter et musique en streaming. Je calcule mes heures, je roule 4h30 et basta pour aujourd'hui. En 4h25 je suis au péage de Ville sous la Ferté. Ici la nuit ça relaient à mort, j'essaye de me garer au mieux sans vis à vis possible, on verra bien...
Départ encore à la bougie ce matin, 4h30. Finalement je n'ai rien entendu cette nuit grâce à une technique toute bête et révolutionnaire: les bouchons d'oreilles. C'est pas des plus agréables comme sensation mais c'est efficace. Il va falloir que je fasse breveter le truc, je deviendrai riche et je partirai en retraite anticipée ! En attendant il faut rouler, cette semaine je fais dans la tôle fraiche en mode primeur !
Passé Reims j'en ai marre, et surtout envie d'un bon kawa. Il y a nada jusqu'à l'aire du sanglier, Woinic de son petit nom. Il y a du camion échoué de partout autour, y compris dans un chemin sans issu. Le gars va se faire chier pour sortir à reculons avec la circulation. Entre Reims et la frontière belge c'est le seul parking, une honte !
Je coupe 45, comme ça c'est fait. Ensuite je pète la forme ! A Rocroi la gendarmerie fait sortir les camions pour un contrôle au rond-point plus loin. Je passe à travers, ce n'est pas plus mal !
La frontière passée j'enquille la nouvelle portion de la N5 belge jusqu'à Couvin, on gagne un temps fou maintenant. Je l'ai déjà dit je crois, vieillesse quand tu nous tiens...
Charleroi n'est qu'une formalité à 9h30 du matin, j'enquille le ring direct qui m'emmène sur l'autoroute de Bruxelles. Je contourne la capitale par l'ouest car je suis à 4.35. Les trémies du R0 sont évitables mais autant éviter des ennuis qui peuvent me propulser en une du Soir de Bruxelles ! Hormis le traditionnel bouchon au rétrécissement du pont ça roule plutôt pas mal.
Par contre je laisse une bonne vingtaine de minutes au tunnel Kennedy à Anvers, mais ça c'est normal ! Le terminal 1900 est en vue à midi trente, hier je visais 13h. Pas mal !
A part 2 hollandais de chez VD Vlist chargés et qui doivent attendre leurs VP, le parking est désert. Je vais m'inscrire pour récupérer un badge et je rentre à l'intérieur du terminal pour rejoindre les bureaux. La dame regarde mes papiers et baragouine quelque chose à sa collègue. Comme je ne maitrise pas encore le flamand ,je pige que dalle mais j'ai l'impression qu'il y a un problème. Ca dure une vingtaine de minutes, puis elle me dit dans un français approximatif que la tôle est trop large, qu'il ne vont pas pouvoir la prendre. Le téléphone sonne, elle répond, me regarde et me dit OK, on prend. Je ne cherche plus à comprendre la...
La bonne nouvelle c'est qu'on me fait signe d'avancer j'ai pile 45 minutes de coupure. J'ai à peine le temps de couper le moteur que le Stacker déboule. Hé minute, ça ne se fait pas comme ça d'un claquement de doigts hein ! J'enlève les chaines, je baisse les béquilles avant et arrière et descend le pupitre. L'ensemble penche bien du côté droit, c'est assez flippant en fait !
La grosse bébète décolle ma tôle. Je peux ranger tout le bordel. Ensuite je retourne au parking pour grailler, il fait faim à 13h30 !
J'appelle Borys. L'avantage avec ces remorques c'est retour à vide à 99%. Effectivement j'y coupe pas. Il me demande si c'est jouable de recharger demain à Rive de Gier. Je pense que oui, il me reste 3h15 de dispo en conduite pour faire 10h, de quoi revenir sur la frontière.
Ca bouchonne bien aux travaux avant le Kennedy, je prends la voie de gauche car j'ai compris le truc depuis quelque temps. C'est interdit mais on est plein à le faire, noyé dans la masse je passe inaperçu. La voie de droite mène à Gand, moi je vais sur Bruxelles, donc...
Cette fois je reviens par le ring 0 à Bruxelles. Ca roule presque bien. Je prends THE BIG coup de barre, vivement la Total à Nivelle. Je m'écroule pour 20 minutes dans la couchette. Ensuite, requinqué, je suis prêt pour le rush de Charleroi. Le ring passe nickel mais la N5 devient un parking. Il en fallait pas mieux pour que je bouffe le peux de temps de volant disponible qui me reste. A la frontière j'ai encore 35 minutes, juste suffisantes pour rejoindre le parking de la douane à Charlevilles Misères. Encore une journée bien optimisée !
Réveillé bien avant l'heure prévu, comme souvent en ce moment, des douleurs aux cervicales m'empêchent de dormir correctement. Je fais trainer jusqu'à 4h30 puis je démarre. Je loupe une déviation pour reprendre la 4 voies, je tourne en rond et tombe sur un panneau D1, je le suis, bingo c'est le bon. J'ai pas envie de passer par Reims, je sors donc à Poix Terron pour filer sur Chalons en Champagne. Plus loin c'est marqué que la traversée d'Attigny est en travaux et que c'est interdit aux PL. Ben voyons...Je continu, on verra bien. D'ailleurs je croise un Hollandais. 7km avant le bled il faut tourner à droite et prendre des routes de sangliers, normal ici. Après un petit crochet j'arrive dans le centre d'Attigny, juste après la route fermée. J'ai dû perdre 5 minutes, chargé et de jour ça doit être une autre histoire !
J'ai un monstre coup de pompe après Suippes, je me gare dans un refuge et plonge directement dans un profond sommeil, court mais réparateur.
Un petit détour par la case Leclerc à Vitry pour mettre 100l de gazole, la boulangerie est à 50m. Je choppe un café et un Suisse.
C'est brouillasseux sans être trop gênant, ici c'est normal. La Marne génère souvent ce genre de phénomène en cette saison, un peu comme par chez moi avec le Rhône. C'est souvent signe que la journée va être belle, un peu un mal pour un bien.
Je remet les compteurs à zéro après Chaumont, d'ici ça passe à l'aise en 4h30 pour rentrer.
Arrivé sur Dijon il fait grand beau, et combiné avec le vendredi l'atmosphère est plus détendue. Ca roule plutôt bien. Borys m'appelle vers 10h, c'est ok pour charger cet aprèm' à Rive de Gier, rdv 15h. Du coup je m'arrête à midi une vingtaine de minutes à Belleville pour manger un bout de chien, ou plutôt une courgette farcie qui trainait dans un tup' au fond du frigo. Cette année les courgettes et les tomates ont donné plein pot, ça tombe bien j'adore ça !
Je me pointe à l'usine à 14h. Juste un Cayon en sort avec un pupitre lui aussi. La place est chaude, le pontier aussi. La tôle est chargée rapidement. C'est la réplique exacte de celle que j'ai monté mercredi. Il y avait une grosse commande pour les Indes, et normalement le closing du bateau c'est lundi, mais a été repoussée à mardi dernier carat ! Ca évitera un week-end sur la route !
J'attends une trentaine de minutes la douane. Et je rentre pas tard au dépôt comme ça. Il y a des vendredi où tout concorde, c'est le panard !
Je fais les pleins en attendant que le lavage se libère. Une fois bien propre je range mon petit camion bien comme il faut, sur la ligne de départ du lundi. Le temps de taper une petite discute avec Thierry, il a fait le Heinsberg-Naples cette semaine, avec retour en cailloux. Le même tour que j'avais fait il y a quelque-temps. Il m'explique la subtilité pour éviter la fameuse tangenziale interdite aux plus de 26t, ça pourra me servir un jour j'espère...
Je fais mes adieux du week-end au staff. 17h30, c'est pas tard pour rentrer après cette semaine intense. Bon week-end les copains, ménagez vous !
Les cervicales vont beaucoup mieux, et pourtant elles n'ont pas été ménagées samedi, car comme chaque années j'ai participé aux vendanges de la parcelle familiale créée par mon grand-père et reprise par mon oncle. Je suis officiellement un des porteurs, car tout se fait à l'ancienne. J'avoue, je me suis bien dopé aussi, mais que des produits naturels ! Guérir le mal par le mal, c'est un adage auquel j'adhère totalement...
Ce matin ça tire bien un petit peu. J'ai prévu de partir avant 6h, toujours pour éviter le bordel givordain du matin. J'arrive au dépôt à 5h30, le temps de balancer mes affaires, je vois Didier arriver. C'est un des derniers rentré, un vrai pro du 6x4, mais ce matin il est en rade de batteries. On va à l'atelier afin de récupérer le chariot de dépannage, en l'occurence 2 batteries de 12v, et 2 possibilitées de brancher la prise fenwick dessus, 12 et 24v, prise reliée aux pinces plus et moins. On branche et le FH démarre sans effort, il devait pas en manquer beaucoup. Du coup démarrage à 6h10, suffisament tard pour tomber dans le gros caca en bout d'A'47. Kiki et Didier sont derrières. On va y laisser une vingtaine de minutes. On craint que ce soit bien le brin sur la rocade, mais franchement on a vu pire !
Avec Kiki nous pensons que ce serait judicieux un arrêt kawa à Belleville, maintenant que nous sommes tranquilles sur les routes. 25 minutes plus tard nous repartons, directement dans une zone de chantier, dur !
Il a une bonne régule le Daf, mais une cibi minable ! Je le perds rapidement, autant en visuel qu'en son. De toute façon il va garder l'A6, moi je file sur Dijon.
A cause du temps perdu à Givors je n'arrive même pas à Chaumont, obligé de stopper pour ma trente au petit parking avant la sortie. Je mange un morceau et reprends mon chemin. Aujourd'hui je sors quand même. Je suis plus en confiance que la semaine passée avec le même chargement, gaffe quand-même !
Petite sieste d'une trentaine de minutes avant St Dizier. Avant de repartir je descends changer l'eau du poisson, il y a une belle tache de gazole par terre et dans l'herbe. Ce n'est pas la première fois que je vois ce genre de chose sur ce parking, et quelque chose me dit que ça va se multiplier avec la hausse des prix du carburant...Ce n'est guère rassurant !
Cette fois je ne prends pas le risque de passer par Attigny, les travaux vont durer 1 mois. Je garde le petit ruban jusqu'à Reims, puis direction Charleville. Un petit point sur mes heures me rassure, je devrais pouvoir rallier le grand parking à Yves, une vingtaine de bornes avant Charleroi. A la frontière je me prends la méga-radée, ça dure une dizaine de minutes. Après Couvin ça se calme. Et mieux que sur le plan je me gare à Yves avec 8h50 de volant et 698km. Franchement ça me va une journée comme ça !
Le moins que l'on puisse dire c'est qu'on dort plutôt bien ici ! Il est bien tôt lorsque je fais rugir les 500 poneys du MAN, 4h30. Hier soir le grand-manitou Thevenon m'a demandé si c'est jouable d'être mercredi matin dans la cour, ma foi, je pense que oui mais il va falloir galoper.
Je traverse Charleroi sans un coup de frein. La circulation devient plus dense en arrivant sur Bruxelles, qui comme toutes les capitales draine beaucoup de circulation. Mais ça reste encore acceptable. Toujours un ralentissement au Kennedy, et j'arrive au 1900 à 7h. Je suis le premier, je m'enregistre mais on me demande d'attendre la demi pour rentrer.
D'emblée je détecte un souci au bureau, le chef ne trouve pas mon dossier. Il me demande d'attendre 8h que la nana qui s'occupe de ça débarque. Elle arrive à 8h10, l'air complètement débordée...Elle se penche sur mon cas, pas encore désespéré, puis au bout de 20 minutes m'explique que l'exportateur a omis de faire enregistrer le numéro de ma tôle. Bref, elle me renvoie au camion, elle me préviendra quand ce sera ok. A 9h20 j'ai le feu vert. Trente minutes plus tard je repars, vide et légèrement agacé.
Coup de turlu à Borys, il y a peut-être une couronne à charger à Maubeuge pour l'Italie. Je file direction Bruxelles pour m'avancer. Du coup c'est annulé car pas prêt avant jeudi. Direction le dépôt. 5 minutes après re-coup de bigo, il y a de la tôle sur St Quentin pour le 42. Nico me confirme le voyage 10 minutes après, avant de m'envoyer un texto comme quoi le lot est annulé. C'est un vrai sketch ce matin ! Cette fois c'est sûr, je redescend chez nous, il faut savoir ne pas insister !
Je manger en cinq-secs à la Total après le ring. Puis je continu ma folle descente plein sud. Une douche à l'aire de Woinic, je remets à zéro. Il me reste 4h10 de disponible à rouler. Je met 100l à Chalons à l'Acces, devenu Total Energy comme les autres. Je garde la nationale jusqu'à Chaumont. Mes cervicales redeviennent douloureuses, il manquait plus que ça !
Je stoppe à l'aire de la Tille, parking voiture sans vis à vis. Une soupe, un Doliprane et au pieu, réveil calé à 3h15 demain !
La nuit fût catastrophique, les effets bénéfiques du cachet se sont rapidement estompés. A minuit trente j'étais réveillé, avec une douleur de fou ! J'ai repris un Doliprane. J'ai dû me rendormir vers 2h, autant dire que je démarre ce matin à 3h45 dans un état de fraicheur plus que limite !
Malgré tout j'avance. La résistance humaine m'épatera toujours ! Après Villefranche je fais plouf plouf, ça tombe sur le Fourvière. Je suis un dangereux délinquant ha ha ha !
J'arrive au dépôt avant 7h, même avant Borys qui est tout surpris de me voir déjà là; il me connait mal le lascar...Je fais les pleins, bois le café avec les mécanos et quelques régionaux. Ensuite je décroche la remorque sur la fosse, c'est jour de la visite technique annuelle. Je récupère l'autre pupitre 3 essieux, la verte. C'est quand-même bien plus joli !
J'honore avec satisfaction le rdv de 8h à St Chamond. Là je charge une tôle brute en 4m de large. Après maintes réfexions quand aux réglages à adopter je me décide à écarter les jambes de 2 trous. On verra bien ce que ça donnera. La tôle posée je remonte au maximum. Les béquilles de maintien sont trop courtes, je rallonges d'1 trou et met en appui en faisant redescendre le pupitre. Je pige, 4.20 de haut, et je dépasse d'à peine 20cm de chaques côtés. Mais c'est que je deviendrai bon !
Je décolle à 9h20 d'ici, j'ai rdv à 13h30 au Creusot. Impec, j'aurai même le temps de manger et de faire une sieste ! Je m'arrête à Vougy prendre du pain, ici il est excellent !
J'ai de nouveau une crise aux cervicales, ça me fait tellement mal que ça irradie le crâne et la dentition. J'en peu plus, 1er parking sur la rcea je stoppe et prend mon dernier cachet. J'essaye de dormir un peu mais nada. Je grignote une bricole avant de repartir.
30 minutes plus tard je suis devant l'usine. L'enregistrement est toujours fastidieux ici. On m'indique un hall, où je me rends. En trente minutes c'est torché, retour à la bascule.
J'ai ordre de revenir à l'Horme, il y a rien qui urge. Je souffre le martyr, il me faut une pharmacie, vite ! Il y en a une à Pouilly sous Charlieu, mais rien pour me garer. Je continu, et à Vougy, juste à côté de la boulangerie, une superbe enseigne verte clignotante me fait de l'oeil. Je l'avais jamais remarquée !
La pharmacienne compati une fois que je lui explique mes tourments. Elle me propose du Doliprane, un décontractant et une espèce de minerve. Je prends le tout !
Je fais tirer jusqu'à l'aire de la plaine du Forez. Je suis exténué. Le parking est full, je trouve un emplacement vers celui des voitures. Je prépare mon sac de douche quand j'entends un craquement. Un portugais a essayer de se garer entre 2 grosses bordures, résultat le pare-choc de la semi tordu et le bavolet du Scania éraflé. J'ai de la peine pour lui en voyant sa mine déconfite.
Au retour de la douche un Hoptrans bataille pour se garer au même emplacement, je le guide. Le gars est content !
6h, c'est reparti pour une journée de labeur. D'ici je mets 45 minutes pour rallier le dépôt. Je ne suis pas en retard, le temps a l'air de virer au beau, hop, perception de la piste de lavage !
Le programme de ce matin est simple, je garde la pupitre et vais pré-charger une tôle à Rive de Gier. Le gardien m'annonce la couleur, pas moins d'une trentaine de chargements prévus aujourd'hui, mais j'ai du bol car là où je charge il n'y a jamais personne. En 1h la tôle est chargée, le pupitre relevé et les papiers faits. Que demande le peuple ?
Je largue la remorque au dépôt pour raccrocher miss Faymonville qui ne roule pas trop en ce moment. Je suis prévu début d'après-midi dans le 38, limite 73. Je roule jusqu'à Aiguebelette, midi sonne lorsque j'attaque mon festin. Si j'en crois Google map, là où je vais ils reprennent à 13h. J'y suis à 13h15, le temps de trouver la bonne entrée. On me dit de me mettre à quai. Heuuu, vous êtes sûr ? Oui !
En fait je charge au pont, mais le quai de chargement sert aussi à ça. Il ne faut pas longtemps pour mettre la palette de 3x3 sur le plateau. Dessus est posée une magnifique couronne dentée. Une oeuvre d'art ! La pièce est usinée, il faut bâcher. Je ressort pour laisser la place libre. Bâchage facile, 4 sangles et en avant Guingamp !
A tout hasard j'appelle le destinataire dans le 71. 16h30 dernier carat, c'est pas la peine de courir donc ! Montée tranquille par Macon, Cluny et le Charollais. C'est joli ici, et la journée est splendide !
Il n'est pas 18h lorsque je déboule vers mon client. Le portail est fermé et il n'y a pas de place de stationnement à l'extérieur. En arrivant j'ai repéré un emplacement vers la gare. Quelques trains passent, des omnibus à l'ancienne. Ils s'arrêtent tous ici, mais je doute fort qu'après 20h il y ai encore du trafic !