| Carnet de bord de Novembre 2025 | Partager sur Facebook |
C'est parti pour une semaine de régional, enfin ça c'est ce qui est prévu. En effet, dès mardi, je dois faire des livraisons de bobines chez deux clients importants sur les départements voisins, et ceci jusqu'à jeudi matin.
La première mission du jour est de descendre à Roussillon pour charger des IBC remplis au 3/4, comme lors d'un précédent voyage, mais cette fois ci, ils ne sont pas à déposer sur le transitaire de Genas, mais sur le site de St Fons.
Sur le trajet, je crois Manolo84, qui comme à sa grande habitude du lundi se remonte en direction de Troyes.
Pour la première fois, je n'ai pas de problème à l'entrée du site, ma visite est bien programmée, je peux entrer directement. Directement, oui, mais après seulement avoir rempli les formulaires d'accès. Quand tu rentres directe ici, il faut traduire "dix minutes".
Je charge sur la petit parking fermé par le fameux portail pas trop large et que tu négocies de travers. Enfin ici, il y a peu près de la place pour circuler et manœuvrer. Ce n'est pas le cas des sites de St Fons. Je débâche côté gauche et mon chargeur pousse délicatement les IBC jusqu'aux planches opposées. Ca prend bien dans les quarante cinq minutes. Une sangle sur les derniers IBC, pour être conforme à leur protocole, et je peux prendre la direction de St Fons, en banlieue sud de Lyon : le fameux couloir de la chimie.
Le responsable qui réceptionne sur le site n'est pas des plus agréable, mais heureusement, ces collègues compensent beaucoup, trop peut être. Il n'y a jamais rien qui va lorsque tu te présentes. La casque, tes chaussures, le camion est mal garé, faut attendre, etc...Bien entendu, il oublie souvent de te saluer. Bref, il veut que je me gare sur un lieu de passage, en serrant côté gauche, et ils déchargeront côté droit. A moi, bien sûr, de déplacer les IBC de pratiquement une tonne avec un transpalette. Oublies ça mon garçon, je ne déplace pas treize IBC remplis de produits pas très sympathique avec un transpalette. Ben, tu attendras. Pas de problème, j'attends.
Deux de ces collègues viennent à mon secours, alors que je suis en train de boire un café tranquillement au camion. On part dans un minuscule passage...c'est cool et très sécuritaire. Pour un gros site chimique, ca me fait toujours sourire. Je déplace la camion, une fois les IBC d'un côté au sol. En trente minutes, c'est torché ce s'est passé avec le sourire et une certaine "gêne" de deux caristes.
Seconde mission du jour : charger des boissons à SQF pour le secteur de Macon.
J'ai pris un peu de retard ce matin, et pas rattrapé, vous vous en doutez. Masi, peu importe, j'ai un quai direct, le 17, de mémoire. J'ai le temps de manger mes carottes râpées,, puis d'aller chercher mes BL, dans un temps record de trente cinq minutes. Parfait, ca c'est fait.
J'évite l'A432, et passe par l'A46. Avec un RDV à 15H00, je n'ai pas le temps de niaiser.
Mon honneur est sauve, j'arrive pile à l'heure au poste de garde. De suite un quai, ça aussi c'est pas mal, il faut dire que je suis le seul camion. Mais, même si il n'y a pas de camion, ce sera à moi de vider. T'es gentil Super U, mais bon….Surtout que la place est chère sur les quais pour vider mes trente deux palettes. Pas de contrôle, j'ai donc mes papiers signés rapidement.
Je reprends l'autoroute pour me rentrer. Virgile me contacte, car le train qui devait nous livrer, n'arrivera que mercredi. Je vois que le site de lavage à Corbas (QRO pour le nommer) est ouvert jusqu'à 18H00 ; on va essayer d'y passer pour laver l'ensemble. Autant , le tracteur est nettoyé régulièrement, autant la bâche, si elle ne voit que le karcher, elle devient vite minable. Et c'est le cas en ce moment. Malgré les ralentissements habituels de début de soirée à la hauteur de Vaulx et Saint Priest, j'ai une piste dès que j'arrive, avant même mon inscription. Et malgré que je sois le dernier chauffeur a profité du lavage, les gars seront bien attentionnés auprès de Valentino et de sa belle mère.
Voilà un ensemble tout propre, je peux me rentrer à la maison, mais avant, on va déposer l'ensemble au dépôt.
Bonne nuit à la maison, mais il faut repartir au boulot ce matin. Il fait bien frais ce matin. Je retrouve mon petit camion tout propre, il n'a pas bougé dans la nuit. Ce matin, je prends la direction de St Fons, là même où j'ai livré hier en fin de matinée, mais cette fois ci, la navette que je fais est en sens inverse.
Même accueil par la même personne "sympathique" qu'hier, mais j'ai de ma chance, c'est le même cariste qui va me charger. Il en rigole. Il me faudra faire deux zones de chargement. Comme hier, les zones de chargement sont vraiment limitées. Je comprends ces sites qui ont fortement évolué depuis des décennies, et qui ne peuvent pas s'agrandir, mais d'entendre toujours des donneurs de leçon sur la sécurité, alors que tu manœuvres un PL dans des coins riquiqui, autour de bidons ou autres IBC remplis de produit bien naturels. On décide de charger par les portes. Cette fois, ce sont des IBC vides, mais souillés, que je vais trimballer.
Go Roussillon. Dans mon sens, aucun problème pour récupérer l'A7. Dans l'autre sens, ce n'est pas la même limonade.
A la hauteur de Chasse, une 3008 me dépasse, et l'immatriculation me parle. C'est encore mon frangin. Il ralentit pour que je le rattrape, et on passe un peu de temps au téléphone. Il part sur un chantier à Ampuis.
A Roussillon, je trouve mes interlocuteurs très rapidement ; ca aide d'avoir désormais leur numéros de téléphone. Cette fois ci, je dois reculer à contre main dans une petite "ruelle". Ils ont un "dépôt" pour les IBC souillés. Durant, le déchargement, nous aurons la visite d'une charmante jeune femme de la QSE, mais aucun remarque sur notre façon de travailler, même si on bouge certains IBS à la main pour les approcher.
Mon programme ayant fortement évolué, Virgile m'a demandé de remonter au dépôt pour aller rendre des palettes chez un transporteurs. Nous avons une facture bloquée. Ma foi, c'est le boulot.
Lors de ma traversée de Vienne, rive gauche du Rhône, j'aperçois mon professeur côté rive droite avec son Volvo blanc. C'est mon Dudu qui s'en va livrer des déchets au sud de Vienne.
Les trente trois palettes sont prêtes, et j'ai mis mes barres pour les caler, avant qu'elles ne glissent pas à l'avant. Je remonte sur Chaponost, je pourrais saluer ma fille qui bosse sur Brignais, dans des bureaux, le long de la 2 X 2 voies avant le site Camping gaz, ou du moins, ce qu'il en reste.
Les quais sont à l'ancienne, mais il y a beaucoup de place pour s'aligner. Ils sont deux sur les quais, alors je ne coupe pas le moteur. Lorsque j'arrive sur les quais, ils me tendent mes papiers et me donne le document de retour palette. En deux minutes, c'est réglé, ils peuvent partir à la soupe. Merci à eux de m'avoir vidé avant leur pause.
Je repasse devant les bureaux de ma grande, et j'ai droit à une haie d'honneur à mon passage. Trop drôle.
Je m'aperçois que je n'ai coupé que quinze depuis mon début de journée, et puisque je ne suis pas des plus pressé, autant profiter du beau soleil présent sur la région lyonnaise, pour un repas avec le pare brise pointé vers le sud. Les carreaux ouverts, je suis bien installé pour ma pause repas.
De retour aux affaires, je file sur Pont Evêque, banlieue de Vienne, pour y charger des cartons d'emballage à destination d'une célèbre marque de pâtes, dont la publicité avec un curé, me semble t-il, était bien connue il y a quelques décennies.
Lorsque j'arrive, il y a des camions de partout, et il m'est difficile de trouver une mauvaise place pour me garer. On m'annonce deux heures d'attente ; cinq camions sont devant moi. En fait, je gagnerais trente minutes sur le temps annoncé, et le cariste sera assez rapide pour me charger.
Et c'est donc pratiquement à l'heure du goûter que je peux enfin prendre la direction du sud.
Je sors de l'A7 à Chanas pour prendre la nationale. Je ne traverse pas Valence, mais reprend un court instant l'autoroute. Je ferais de même entre le nord et le sud de Montélimar. Je stoppe au dépôt de Bollène. Il est presque 19H00.
Très mauvaise nuit. En soirée, un bruit s'est élevé dans la ZI, comme si une citerne dégazait. Ce bruit durait bien une vingtaine de minutes avant de faiblir mais repartait de plus belle quelques minutes après. Je me lève avec la tête à l'envers. Je prends mon café au camion, puis je file à la douche, non pas que je sois dégueu, puisque j'ai déjà pris une douche hier soir, mais plutôt pour me mettre la tête sous l'eau, afin de ne plus l'avoir….c'est compliqué, non!
Ca va mieux en démarrant ce matin. Le collègue de Thiers qui était aussi au dépôt hier soir, part en même temps que moi, ce qui n'est pas le cas de notre collègue en container, qui lui reste dans sa couchette. Il nous avait bien dit qu'il partirait à 6H00....Je n'ai pas osé taper à la porte.
Je livre dans le quartier de la Valentine, une célèbre marque de nouilles. A l'entrée du site, c'est un peu le bordel, et les camions bloquent le rond point situé à proximité. Cela n'empêche pas les automobilistes de passer à des vitesses un peu folles, tout en rasant les camions. Pour sortir de ta cabine, il faut la foi.
Le quai des emballages est disponible, je suis donc rapidement en place. Ce sera un peu plus long pour qu'un cariste démarre le déchargement. Cela me laisse au moins le temps de passer aux toilettes qui ne sont pas toutes proches, et de me faire couler un café en cabine. Une fois lancé, il est assez rapide, un peu trop en fait. J'ai bien cru qu'il en bennait une ou deux.
Une fois vide, je n'ai plus qu'à reprendre le chemin inverse pour charger à Sorgues, tout proche de notre dépôt, ex Dupoux. Et lorsque j'arrive à proximité du dépôt, j'aperçois des camions de la boite sur un site, et sans trop réfléchir (la tête à nouveau dans le gaz), je rentre sur le site. Et c'est en voyant l'enseigne que je réagis, et m'aperçois de mon erreur. J'en rigolais. Trop con Baloo. Allez petite marche arrière pour sortir…
Sur le bon site, on me signale qu'ils sont informés de mon arrivée, mais que je n'ai pas de RDV pris….Euh, tu sais que je viens, mais je n'ai pas RDV!!!ok. C'est con, il n'y a pas un seul camion! Tant pis, je serais bon pour attendre plus de 2H30, avant qu'une très charmante cariste, tout sourire vienne prendre en charge le chargement, qu'elle effectue en moins de vingt minutes. Franchement, elle était adorable, et plutôt gênée de la situation.
Ca ne changeait pas grand chose, puisque je n'ai RDV que demain matin à Dardilly.
Je remonte tranquillement en récupérant la nationale après la sortie Piolenc, mais je reprends l'autoroute à Loriol, car entre Loriol et Valence, la route est fermée pour travaux.
La traversée de Tain et de St Vallier est un peu pénible à traverser en milieu d'après midi, et je finis au dépôt, il est 18H30. Retour maison ce soir ; la nuit sera meilleure sans aucun doute.
Effectivement, la nuit a été excellente. Je quitte le dépôt vers 6H30, à cette heure, c'est un peu limite, mais en ayant RDV à 8H00 à Dardilly, je n'allais pas partir à 5H00 non plus. Ca ralentit un peu vers St Fons et jusqu'à la bifurcation de Pierre Bénite. Le premier tube passe bien, et on ralentit un peu avant le second. Cela me laisse le temps d'apercevoir les quais de Saône, que j'apprécie particulièrement.
Je patiente un bon quart d'heure sur un rond point, histoire de ne pas arriver trop à l'avance chez le client. Je m'y présente avec trente minutes d'avance. La personne qui me reçoit est plutôt sympa, et je n'ai pas à jouer de mon charme (oui, c'est bon), pour être déchargé en latéral malgré qu'il soit demander de pouvoir vider à quai. Je suis prudent lors du déchargement, car la zone se situe sur le passage de sortie des PL, et les chauffeurs "navette" ne sont pas des plus délicats. C'est un peu long, car le cariste emmène les palettes sur le quai et elles sont reprises par un de ces collègues pour être rangées. Je passerais plus d'une heure sur place, mais dans une bonne ambiance, et je ne suis pas non plus pressé.
Je me rends à Quincieux, pour reprendre des paquets de tôles plates en défaut d'aspect. D'ici, je monte jusqu'à Anse pour redescendre à Quincieux.
Je pensais perdre beaucoup de temps pour reprendre les tôles, mais, elles embarrassent à l'entrée du dépôt. Alors, le petit gone me demandent de débâcher au plus vite pour les charger. J'insiste pas, mais je vérifie les numéros à chaque lot quand même, avant de les sangler. J'ai un autre lot à prendre dans la même boutique de Vénissieux. Mon BG87 me donne un document à présenter là bas, car c'est ici qu'est gérer la logistique des dépôts lyonnais. Il les appelle pour les prévenir de mon arrivée, si bien, que je suis reçu comme le Messi ou plutôt comme le Juninho.
Ici, c'est un peu plus long à charger, car les matériels en défaut sont mis de côté dans un autre bâtiment. Voilà, il est midi, et j'ai fait le boulot de la journée. Cet après midi, je contrôle le camion avant le CT prévu demain, ainsi que le tachy.
Lionel souhaite me changer mes pneus. Je ne suis pas contre. Par contre, j'hérite bien de pneus neufs, mais de jantes bien dégueulasses, que je n'arrive pas à remettre en état sur un premier lavage. J'espère y arriver rapidement.
Journée bien tranquille ce jour. J'ai rechargé deux bobines pour Grand Croix demain matin.
Je retourne au dépôt pour 6H00, afin d'être à la première heure chez notre client à la Grand Croix. Le portail du hall est fermé, mais le temps que je me positionne, le pontier l'ouvre et m'invite à rentrer de suite. Dix minutes après, je peux fermer les portes. J'adore ce boulot en bobines. A part deux/ trois clients et Arcelor, c'est de la crème ce boulot.
Je remonte sur St Priest. Pas de ralentissement sur Givors, pas un coup de frein, rien. C'est vendredi, c'est sûr. Un peu plus compliqué sur St Fons, mais j'étais sorti à Solaize, pour emprunter la départementale parallèle. Un seul camion chez le client qui lui ne charge pas en bobine, je serais donc le premier dans le hall. Le temps de partager un café, on est pas des sauvages. La prochaine fois, il me faudra emmener les croissants, car, nous sommes toujours bien reçu ici.
Je modifie un peu ma fosse et rapproche mes sangles. Un petit coup de balai sur l'arrière de la fosse, et voila la belle mère prête à accueillir 26 T de tôles enroulées. Le gars est bien sympa là bas, en quinze minutes c'est chargé, ne reste plus qu'à jeter quelques sangles, et je peux partir direction le Forez pour le contrôle du limiteur et le CT de Valentino.*Mais avant, je passe par le dépôt de Veauche pour faire les pleins. Là bas, on peut de garer face à la pompe sans gêner et faire très facilement les deux réservoirs. C'est long que de mettre 800 l de GO.
Comme je n'ai rien pris pour casser une graine à midi, je pars me garer à la Totale. Du parking, tu accèdes facilement à Grand Frais et à Marie Blachère. Le soleil est bien présent, si bien, que je pars de suite me boire un café en terrasse ave un roulé au chocolat.
Retour au camion pour écrire les deux dernières journées. L'avantage de dormir au camion, c'est que tu as un peu de temps pour écrire. Quand je rentre à la maison : niet.
Et c'est en pleine écriture que je vois un camion bien connu s'approcher du parking. C'est un Volvo gris métallisé avec un frigo. Vous voyez? Allez un autre indice : le chauffeur part à l a douche avec un sac Intermarché. C'est bon, vous l'avez?
Et oui, c'est le Boss, le king de la Catalogne, le Roi des primeurs, le Hibou de l'A9. On part se jeter une petite boisson chaude à la station. Content de t'avoir revu Phil.
Et ce n'est pas fini pour les rencontres. Alors que je reprends mon écriture, c'est un SMS venant de Ptidud qui m'interpelle ! C'est toi à la Totale d'Andrézieux? Ben oui.
Il finit de charger et passe me saluer. Pour rappel, Dudu est le fou qui m'a pistonner pour mon premier job. C'est mon Maitre en quelque sorte. Lorsqu'il arrive, je suis surpris de le voir superbement peigné. A mon avis, il se marie samedi, ce n'est pas possible autrement. Super content de t'avoir revu mon Dudu. Depuis quelques semaines, je croise la Dream Team de FDR. INCROYABLE.
Tout ému que je suis, je reprends le volant pour Montbrison et mon contrôle limiteur. Torché en 10 mn, puis go pour le CT à St Just St Rambert. Souci sur la sellette, et ce n'est pas surprenant, car je me plains depuis très longtemps que j'ai du mal à la déverrouiller.
Retour au bercail, et pas de place pour se garer, mais ça c'est normal vu les places prises par les châssis non utilisés. Et dire que Benoit les avait tous déplacé et mis en zone stock….bref, tout est normal.
Vidage de carte, laissage (c'est nouveau, ça vient de sortir) des papiers, et rentrage à ma maison.
Je fais le pont, et mercredi, ce sera direction Sorgues, puis Arles et Fos pour recharger.
Dimanche, ma frangine débarque du Canada. Ils viennent passer quelques semaines en Europe, mais aussi pour les 90 ans de notre père.
Bon weekend à tous.