Carnet de bord de Octobre 2024 | Partager sur Facebook |
A partir de deux heures cette nuit, il a draché fort, voir très fort. La nuit n'a donc pas été bonne et réparatrice. Et cerise sur le gâteau, au pied du camion, il y a, non pas une flaque, mais une marre…. Robert s'invite pour le café au camion, puis il part à pied voir si nous pouvons décharger nos bobines, car les bureaux se sont éclairés vers 7H00. Impec, nous pouvons passer en bascule. Robert qui recharge pour le plus grande distance passe en bascule puis vide. Dans ce laps de temps, j'enroule mes sangles. Je suis à peine installé dans la cabine, que Robert sort, c'est donc mon tour.
Douze minutes plus tard, je prends l'air dehors, et la pluie qui n'a cessé.
Nos chemins se séparent à la sortie de la ZI, je pars dans le Doubs charger du bois dans une scierie, dans un tout petit village. Lorsque je trouve à me garer à la sortie de Besançon, j'appelle le client pour me rassurer sur le trajet à faire. J'ai bon, et la dame est heureuse de e signaler que leur cour est enfin goudronnée ; je pourrais facilement arriver "par en bas", et me placer à l'emplacement 2 à côté des bureaux. On vous attend.
A vide, et sur des routes bien viroleuses, je ne fais pas le fou. Le dernier kilomètre, je me dis qu'il ne faudra pas croiser un grumier, sinon…
L'emplacement deux me tend les bras. Je passe au bureau quand même, et une personne bien sympathique vient m'accueillir et m'indique d'ouvrir les deux côtés : il arrive.
Tenue de marin pêcheur obligatoire, car la météo est toujours aussi humide. Personnel super sympa, café offert avec une petite brioche que je n'ai pas refusé, uniquement pour faire plaisir. J'aurais la remorque bien chargée, soit disant 27 T, mais je doute au regard du comportement du camion. Je n'aime pas ce type de chargement, de plus avec du bois humide, et malheureusement, passé Poligny, je suis obligé de m'arrêter, car la bâche est bien gonflée côte droit sur le dernier lot à l'arrière de la remorque.
Je replace deux sangles sur le lot du bas, en me faisant bien chier pour la faire "glisser". Heureusement mon bâton passe limite et me facilite la tâche. Une sangle sur le second lot, puis deux autres sur le dernier. Et bien sûr, je jette les sangles entre des passages de voiture. Bien galéré! Et pour couronner le tout, il pleut toujours, et j'en oublie devant "ma panique" de me changer. Le jean est boueux et trempé. Impossible de fermer les portes, alors je jette une sangle pour les maintenir. J'ai le trouillomètre à zéro en reprenant la route. Dix kilomètres après, je m'arrête. Rien ne semble avoir bouger de nouveau. Malgré les photos envoyées à mon exploitation, je n'ai guère de soutien ; heureusement, les collègues sont bien plus présents. D'après Olivier, j'aurais dû mettre deux sangles par lot, mais en les inversant ; une fois le cliquet à gauche, une fois à droite, pour des sangles côte à côte. Il me "rassure" en me signalant le même problème lors d'un chargement similaire sur la Savoie.
Je souhaitais passer pa la nationale pour me rendre dans le Beaujolais, mais j'opte pour une plus grande sagesse : la ligne droite et une vitesse limitée.
Aux Ardillats (après Beaujeu), n'arrivant pas à joindre le client, je m'arrête sur une aire en contre allée de la départementale. Je soulève les yeux et aperçois à la dernière seconde un FH rouge blanc avec une moissonneuse. C'est Vincent. Il se rend vers Lons les Saunier. Chemin inverse pour nous deux.