FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Aout 2025 Partager sur Facebook
  • Photos
  • En mode primeurs, des palox de poires
    Pour ressortir, c'est à droite!!!
    Dans les plaines du far west rhodanien
  • Vendredi 1 Aout 2025
  •  

    Le camion à ma gauche est parti à 4H00, celui ) ma droite à 4H30. Bon, ben tu te lèves, tu ranges un peu tes affaires pour ce soir et tu pars déjeuner. Par contre, je n'ai pas entendu Jérôme. Il souhaitait partir vers 3H30 max. Sans doute e t-il écouté ma requête "poussez son camion jusqu'à la route".

    En fait, ce n'est pas une coopérative que je livre, mais un agriculteur qui fait office de revendeurs aussi. Hier soir, il m'a rappelé tardivement et m'avais indiqué la route à suivre. Ses explications étaient hyper détaillées ; impossible de se perdre. Son alerte sur le passage étroit entre deux maisons, ainsi que le dernier virage, avait toute son importance. 

    A la sortie, j'ai dû attendre le passage d'une employée arrivant à pied, pour passer l'intersection.

    Une fois la N 7 atteinte au nord de Vienne, on respire mieux. Et dire que Pierre70 vit cela toutes les semaines. Il a la foi, l'ami. Avec un RDV 8h00, et un parking full en camion, je pense que mon arrivée avec quarante cinq minutes d'avance, se soldera par une belle attente. Et bien non. Beaucoup n'ont que quelques palettes, tout comme moi, à déposer. Tu te vides, et la charmante contrôleuse est hyper réactive. 

    Je suis bien en avance, alors je tente de passer chez QRO à Corbas. Impeccable aussi là bas. 

    Le chef m'a rajouté un petit voyage entre Oytier et le dépôt. J'avais fiat deux voyages récemment. Cette fois, il ne reste que les m...., et rien n'est prêt, rien n'est sangler, tout est à l'arrache. Je refuse de charger la moitie de la marchandise. Entre risque de casse et risque à ce que tout parte en vrille, je demande un sanglage correcte. Un exemple. Sur une palette Europe, des planches en mélaminé plus large et plus longue que la palette, ne sont sanglées que par les petites sangles d'un centimètre de large. Après une heure d'attente et de mauvaise foi " nos chauffeurs les ont bien transportées", je sangle moi même les lots avec mes sangles. Je prends tout en photo, et direction la boite mail du chef.

    On vient à bout de ce chargement hétéroclite. Je roule bien tranquille pour rejoindre le dépôt.

    Cédric, le dernier cariste rentré à la boite est comme un dingue quand il voit ce chargement. Je retire mas sangles bien sûr et pars au hall bobines. Hall qui est bien vide actuellement. Je crois que le prochain train n'arrive que dans trois semaines. C'est toujours Cédric à la manœuvre. Il y va bien cool, ne maitrisant pas encore bien les gros engins de port.

    Je passe au GO, puis je patiente derrière un chauffeur en container qui lave son tracteur. En cassant la croute durant cette attente, je ne vois pas de suite qu'il a finit son lavage, mais qu'il est parti discuter ave le mécano.  Je voulais repasser un rapide coup sur les marche pieds, j'aime bien partir avec ma montée à la cabine nickel. Petit plaisir du lundi matin. Un quart d'heure plus tard, je vais le chercher. J'arrive dans deux minutes. Dix minutes après, il n'est toujours pas revenu. Lorsque je le retrouve sur la parking, je lui explique la vie, et le respect des autres. Rien à carrer : un con.

    Suis tellement énervé que je fais service minimum au bureau.

    Lundi, direction Dunkerque, mais je n'aurais qu'à rouler pour une livraison prévue mardi matin. Que puis je espérer : Laon, ou plus loin?

    Une semaine à compenser l'absence de mes confrères carnet de boriste ; et oui, le premier se promène avec son camping car en Espagne, et le second se pavane dans sont château de Crussol, entouré de ses courtisanes. Alors à moi, les chemins de merde et la ramasse des fruits…

    Vivement le retour des bobines.

    Bon weekend à tous.

     

  • Photos
  • Village jumelé avec la Jonquera, non?
    Manolo's road
    Bis
    Vers Laon, me semble t-il!
  • Lundi 4 Aout 2025
  •  

    C'est parti pour un nouveau mois, même si le mois d'Aout a réellement commencé ce vendredi dernier.

    Je suis réveillé avant que le réveil sonne, alors plutôt que de replonger dans les bras de Morphée, je préfère sortir doucement du lit et ne pas réveiller ma petite femme.

    Je prends le café avec l'un des deux chats de la maison. J'ai voulu m'occuper de lui en sortant mes provisions, et j'en ai oublié mes prunes et mes abricots. Je me rends compte arrivé au dépôt. Tant pis, on ne va pas remonter à la maison pour cela. Par contre, je n'ai pas oublié les morceaux de cake maison, pistache chocolat. Avec le café de milieu de matinée, ce sera parfait. Des fois que j'ai un p'tit creux sur la route.

    Mon réveil matinal, me fait partir du dépôt avant 5H30 pour quelques minutes. Cinq camions sont garé le long du grillage, un endroit où l'on ne doit pas se garer, mais comment faire autrement, quand seules les places accessibles, ne le sont qu'après une bonne marche arrière et deux manœuvres, dont une à contre main? Perso, je fais pareil.

    La traversée de Lyon ne pose aucun problème, et je commence à taper dans le cake dès le péage de Villefranche passé. Je deviens un peu plus sage p, car j'en veux pour mon café. Café qui arrivera dans les environs de Beaune, avec une pause de quinze histoire de se dégourdir un peu les jambes. Lorsque je repars, Jean qui monte à La Courneuve, me contacte. On passe pas mal de temps au téléphone, si bien que c'est la tachy qui me rappelle à l'ordre pour ma seconde coupure.

    Comme semaine passée, je sors sur l'A5 pour emprunter la Manolo's road. Alors que je suis plis lourd ce matin que semaine dernière, j'ai trouvé qu'elle était vraiment rapide à passer. Sans doute le fait de l'avoir mieux en tête, car cela faisait longtemps que je n'étais pas venu dans le coin. Et voilà deux semaines de suite que je l'emprunte.

    Je passe pas mal de temps au téléphone avec les collègues de la boite, puis, lorsqu'il est dans les 10H00, j'appelle Virgile qui est revenu de CP. On bavarde un peu, et me confirme que nous avons un nouveau départ depuis cette semaine depuis le dépôt et à destination de Bordeaux. Chargement à SQF, pour livraison Bordeaux le mardi matin à 6H00. C'est Yohan qui se colle au premier voyage ; il revient de CP, et les horaires de démarrage d'un lundi comme celui là, lui conviennent parfaitement. L'agence attend aussi un retour pour un éventuel gros client, avec beaucoup de logistique et de m² occupés. Réponse sur septembre sans doute. Destinations éventuelles ; sud ouest et RP, mais d'après Virgile, du bon côté. A suivre.

    Pour l'instant, je ballade mes bobines et ca me va bien. 

    Lorsque je dépasse Reims, je contacte Bruno, pour quelques renseignements à lui soutirer et en complément, il me donne aussi des bons plans dodo, pour ce soir suivant mon heure de fin de journée.

    Ma fin de journée se fera dans les environs de Cambrai, sans faire de bêtise. Depuis le début de la Manolo's road, je n'ai pris que la nationale, hormis, sur une bévue de ma part avec une petite liaison après Reims, mais j'étais avec l'ami Chouchen au téléphone. Quand on fait du social par téléphone, on est trop occupé, voir préoccupé.

     

  • Photos
  • Je suis bien dans le Noooord
    oui, mais c'est à 70, svp!!
    J'adore les éoliennes
  • Mardi 5 Aout 2025
  •  

    Ce matin, je suis assez optimiste pour ma livraison chez ArcelorMittal à Dunkerque. Le site n'a pas l'aire gros, les protocoles devraient être allégés, et il ne devraient pas y avoir beaucoup de camions. Je pars vers 5H30 du secteur de Cambrai, pour rejoindre Douai. Bruno, alias Cherokee sur le forum FDR, ne m'a pas seulement donné des petits conseils pour ma nuitée, mais sur le parcours de ce matin, afin d'éviter une partie payante de l'autoroute, puis sur mon retour et la façon d'éviter une grosse zone de travaux au sud de Lille, occasionnant de gros ralentissements, à ne pas douter.

    Le site n'est pas "facile d'accès, avec des routes interdites strictement au plus de 3.5T, puis des zones pavillonnaires. A force de tourner en rond autour du site, je finis par trouver, mais vu l'accueil désagréable d'un agent de sécurité, je comprends que j'ai dû me tromper de porte. Il hurle, gesticule dans tous les sens, fait des grands signes, mais à cinquante mètres l'un de l'autre, je ne comprends rien. Je descends du camion, ce qui finit pas le mettre en colère. Et Bernard, calme toi, si tu as passé ta nuit dans ta guérite, et que tu es naze, ce n'est pas une raison pour me crier dessus. Alors, ce n'est pas une erreur de porte, mais de site carrément. Mais, c'est l'adresse que j'ai. Il continue de crier, j'en rigole tellement s'en était stupide. Il finit par me donner l'adresse du site de production, distant 7/8 Kms. Et notre amin Bernard (prénom d'emprunt), n'est pas content que je prenne des notes lorsqu'il me décrit le parcours à faire ; à gauche, à droite, un rond point, puis deux, puis trois, sous le pont, après le tunnel…..putain, bien sûr que je prends des note, et j'ai bien fait, car il n'y a aucune indication.

    Bon mon optimiste du matin a pris un sacré coup derrière la nuque. Le site est énorme. 

    Avant de descendre, perception du pantalon, des manches longues, du casque lourd, des chaussures. Putain, je suis refoulé par un jeune morveux, car je n'ai pas mes lunettes. Je sens qu'on va bien rire….ou pas.

    Alors, explications, protocoles de sécurité, nom et adresse des parents, couleur du slip, tout y passe. il met un certain temps à me trouver. Un de ses collègues plus conciliant, et plus souriant surtout me trouve dans la liste. Le jeune morveux voulais que je réécrive mes plaques d'immatriculation sur ma CMR parce que c'était mal écrit. Quand tu vois comment lui écrit avec des pets de mouche et mon écriture….bref, vraiment un Con, ou pire un Kon.

    Je dois ouvrir ma remorque pour inspection. J'ai deux bobines. La première est calée contre des poteaux, et trois sangles sont passées par dessus. La seconde, comme à cet endroit, je n'ai pas de poteaux (j'aurais pu la mettre plus à l'arrière), a deux sangles qui passent par le noyau, et une par le dessus Et bien figure vous que le morveux m'a fait refaire mon sanglage pour cette bobine

    Voilà, je suis arrivé sur le parking à 7H50, il est 8H40, et je dois attendre devant le panneau d'affichage que l'on m'appelle. Une fois dans le site, il faut encore patienter ; pourtant il n'y avait pas beaucoup de camions dans la zone de déchargement. Et dans la hall, j'y passerais 47 mn. Oui, vous avez bien lu, 47 mn pour deux bobines. Retour à l'accueil, passage en bascule, la plaisanterie m'a bouffé un peu moins de 2H30. Dires qu' à la Ferrière, on y passe en tout trente minutes max. Deux salles, deux ambiances.

    Allez on oublie ce petit tracas, on va essayer de charger avant midi à St Amand Les Eaux. La déviation proposée par Bruno passe superbement bien, alors que la déviation proposée par le service des routes, nous envoie par Lens. A la louche, j'aurais fait plus de 25 Kms. Merci Bruno. 

    Il est 11H30 lorsque je m'inscris chez mon client. Pratiquement de suite en zone de chargement, mais je patienterais plus de trente avant qu'un sympa et bavard cariste vienne prendre en charge mon chargement de 24 palettes à destination de Reventin Vaugris. A l'accueil, on m' bien précisé que l'heure et la date de RDV étaient à respecter. Aucune chance d'être pris en avance.

    Lorsque je repars du site, j'en avertis Virgile, car il avait "joué" sur le fait de pouvoir être vide avant. Mais non.

    Dans les deux heures qui suivent, il me rappelle et me donne mon planning. Je déposerais ma remorque, puis je ferais une navette entre St Just St Rambert et Vénissieux. Logiquement, je devais le faire mais qu'à partir de jeudi. Virgile me demande aussi, si je pourrais annuler mes vacances de la semaine prochaine. Ca ne m'arrange pas, mais on convient qu'il me laisse le lundi après le 15 aout, pour finir mes travaux que je devais faire à mon domicile semaine prochaine. Le groupe s'est engagé chez un client, et il manque des chauffeurs. Bon, on fait ça.

    Je termine ma journée garé sur le parking du O Christo Cook à Fronville.

     

  • Photos
  • La Haute Marne au petit matin
    et avec 8 ° C ! ca pique
  • Mercredi 6 Aout 2025
  •  

    C'est une bonne adresse. Petit resto, patron sympa. Alors, oui, le buffet ne vaut rien, mais le plat chaud est bien préparé, ainsi que le dessert, et moi ca me va. On peut aller marcher dans les forêts avoisinantes. Et le top, pour ceux qui partent tôt, avant l'ouverture à 5H30 du relais, il est possible d'aller dans un petit bloc sanitaires (sans douches), pour une toilette de chat. Et malgré la ligne de chemin de fer, pas réveillé par des trains durant la nuit.

    Après mon café, pain beurre, je quitte la Haute Marne, quinze minutes avant le premier top des six heures. Il fait 8° C ce matin, et je n'ai que des manches courtes. Ca piquer un peu pour traverser le parking ce matin.

    Je descends désormais full autoroute car Virgile a besoin de moi pour le début d'après midi. Veauche a un surcroit de boulot, et il faut sortir pas mal de camions entre St Just St Rambert, et deux dépositaires en matériaux sur la région lyonnaise, enfin Lyonnaise, il y a Condrieu et Vénissieux.

    Il ne sera pas possible de faire mon voyage sans coupure de 45, mais hier, je suis allé au maxi des mes heures.

    L'A6 est bien roulante, mais les parkings sont bien chargés en touristes mal réveillés ou somnolant. Aucun problème pour rejoindre Lyon, et Virgile me demandent de tenter de livrer mon Reventin en fin de matinée, malgré un RDV demain matin à 7H00. Je lui rappelle mes temps de route, et que même si j'ai gardé une dix pour ce jour, ca va faire serrer pour faire le boulot, si je bouffe du temps pour descendre dans la ZI du Péage au sud de Vienne.

    Ce détour me fait "croiser" l'ami Rillette72, qui descend sur les Grandes Bouches du Rhône, avant de partir en vacances en Espagne.

    En parlant de vacances, Virgile m'a demandé d'annuler ma semaine prochaine pour assurer sur la moitié de la semaine le boulot de Veauche. En échange, j'ai deux jours de CP après le weekend du 15 aout. Moi, ca me va, alors on fait comme ça.

    Malheureusement, arrivé sur site, je suis refoulé, mais ça, je m'en doutais un peu. Go au dépôt pour décrocher et récupérer une Open-Box, pour aller faire un premier voyage pour Veauche.

    Virgile souhaiterais que je puisse sortir deux remorques cet après midi. On va bien voir comment se passe le premier voyage.

    De ce que je me rappelle de ce client, que j'avais livré en bobines de fil pour treillis, il me semble que ca a été rapide.

    Arrivé sur place, je vois une borne d'enregistrement. Je me gare dans la rue qui est une impasse, car il n'y a pas de zone d'attente. Pas contre, je n'ai pas encore reçu mes ordres de chargement, alors je file direct au bureau. Lorsque je me présente, personne n'est au courant, alors que les bureaux m'avait rassuré : c'est urgent, ils sont donc informés. En fait, ce sont les bureaux de Paris (ou du moins du siège), qui sont informés, mais pas la base. Pas mal d'aller retour avec Virgile, on me dit de passer en bascule dans l'attente. Ca fait passer le temps, mais toujours pas de bon d'enregistrement qui tombent. Je vois bien que mon interlocuteur commence à perdre patience, moi aussi. Une heure de passé, et toujours rien. Il m'explique qu'il voit bien les voyages à préparer, mais sans numéros de transport, il ne peut pas affecter la marchandise à un transport. C'est de la responsabilité de sa division transport à 500 Kms de là. Bien, on a cinquante voyages à sortir, si ça se passe toujours comme ca, à Noel, on en aura sorti la moitié….

    Ils ferment à 15h30 durant cette période estivale, et il est 15H15, quand enfin le bon arrive. Mais voilà, il est 15h15. A demain Monsieur.

    Retour à vide au dépôt. Virgile est un peu agacé, bien entendu, mais il subit comme moi.

    On verra bien demain, déjà le bon est sorti. 

    Demain, j'irais livré ma taut à Reventin, puis retour à St Just.

    Ce soir, c'est maison.

     

  • Photos
  • Mon chargement
  • Jeudi 7 Aout 2025
  •  

    Je suis arrivé de bonne heure au dépôt. J'attends quinze minutes pas loin du client avant de me présenter. J'ai de suite un quai, mais je devrais patienter vingt minutes, car c'est l'heure de la pause. Pourquoi donner RDV en début de pause?

    Je ne vais pas me plaindre, à 7H40, je suis devant la grille de sortie.

    Hier, Virgile a passé la seconde open-box, en version "ouverte", je n'ai donc pas à le faire. Sympa le chef, il a mouillé le maillot. Lorsque j'arrive à hauteur du client, c'est le bronx total. On voit des camions garés le long des maisons d'habitation tout au long de l'impasse. Je trouve une place devant un garage, et je pars à pied. Sur le trajet, je passe devant cinq camions, tous aussi mal garés que moi, mais pas le choix. Le voisinage de cette entreprise est bien à plaindre, surtout dans une impasse, avec une largeur de rue où on ne croise pas deux camions sur la moitié du trajet.

    Les camions livrant les bobines de fil sont prioritaires ; trois nous passent devant. L'heure tourne et pas un seul camion n'est entré pour charger. 

    Ca se décante vers les 10H00. Aucun n'arrive à s'inscrire à la borne, c'est vraiment le bronx. Tous partent à pied jusqu'au bureau, puis passage en bascule, re départ au bureau, viens chercher le camion, va te garer, mets les patins, va en zone de chargement, si c'est libre, et si ce n'est pas libre, plus aucun camion ne peut entrer. Franchement, c'est le bordel, pas d'autre mots.

    On va faire court, mais je pars du site, il est pratiquement midi. J'ai installer neuf sangles et ai demandé à un TMP, spécialiste en plateau, de jeter un œil sur mon sanglage. J'ai copié ce que faisais les collègues, à savoir sanglage croisé, et vriller les sangles pour pas qu'elles ne tapent sur les fers, et donc "couper". Le plus chiant pour moi, à été de bloquer le surplus de sangle sous le cliquet. A la seconde remorque, l'après midi, c'était déjà mieux.

    Je ne suis pas trop rassuré avec ce type de chargement, mais rien à bouger (encore heureux) jusqu'au dépôt. Changement de remorque, et Virgile me rejoint sur le second parc pour avoir mon ressenti sur ce type de voyage, même si il a un peu la réponse.

    J'ai changé encore de belle mère, et fonce à vide rejoindre St Just. J'y arrive avec le chrono qui hurle ; je suis à 4H27 de volant lorsque je passe en bascule. Cette fois, vers 13H45, je serais seul. Un camion arrivera lorsque je serais en plein sanglage. Il fait bien chaud sur le parking, et les manches longues sont difficilement supportable. Je sors du site, et file me mettre la cabine à l'ombre d'un arbre. J'ai pris de nouvelles sangles au dépôt, car mon stock y est passé sur les deux voyages (ou pratiquement). Je range donc ces nouvelles sangles et casse la croute ; salade de tomates, œufs durs, thon. J'adore ça.

    Je me rentre tranquillement au dépôt pour déposer la seconde remorque à côté de la précédente. En solo, je pars faire mes pleins et puisqu'il n'y a personne au lavage, je passe le tracteur intégralement au lavage. Je raccrocha ma bâchée. Demain, je ne vais pas transpirer, la journée sera courte. Le boulot ne court pas les rues. Benoit est déjà rentré ; ses vacances démarrent donc ce soir.

    Retour maison vers 18H30 ; pile poil pour l'apéro.

     

  • Photos
  • MON OEUVRE DE LA VEILLE
  • Vendredi 8 Aout 2025
  •  

    C'est grasse mat ce matin. Avec un RDV à Meyzieu 0 9h30, je prends mon temps. Je quitte tout de même le dépôt vers les 8H00, car je pensais avoir un peu de brin sur la rocade. Mais non pas un seul coup de frein jusqu'à la sortie Meyzieu. 

    Chez le client, un seul camion est en attente. Si ca rigole bien, je serais en zone de chargement d'ici peu. Et même avant, puisque c'est de suite. C'est un ancien avec un magnifique maillot local ; ca tombe bien, ce jour, j'ai les mêmes couleurs. Encore que je n'ai JAMAIS d'autres couleurs.

    9H40, je passe le portail de sortie après avoir salué Yohan, qui vient charger lui aussi. On prendra la même direction lundi matin, mais je ne l'attendrais pas, car Yohan a toujours un peu de mal le lundi matin, et il n'est pas impossible qu'il se loupe.

    Comme ce matin, la rocade file bien ; je me rentre donc tranquillou. Une fois garé, je pars chercher du lave glace. Le camion de Robert et de Benoit sont proche du mien, je fais les niveaux des collègues, et même celui d'Olivier qui est sur le trajet du garage (si tu me lis, penses à me remercier Olive, et bon retour lundi). Olive reprend ce lundi, et il fera une nouvelle ligne ; SQF / Bordeaux. Tous les lundis à partir du 1° septembre, nous aurons désormais cette ligne, avec livraison mardi à 6H00 sur le secteur Bordelais, mais je ne sais plus où.

    On bavarde avec Léa, Robert et le chef.

    Retour maison pour le casse croute : pas belle la vie.

    Départ lundi : 5H01, pour Donnery (Orléans).

    Bon weekend à tous.

     

  • Photos
  • Arrêt à Moulins
    Une p'tite gourmandise avec le café.
    Direction Orléans
    Satané verrou
  • Lundi 11 Aout 2025
  •  

    Cette semaine, je vais enfin savoir ce qu'est une semaine où le vendredi est au lendemain du lundi. C'est la rythme de ma moitié depuis le mois de mai, avec sa retraite progressive.

    Mais je me lève un peu plus tôt qu'elle, même si elle est venue me saluer avant mon départ. Il y avait aussi le chat, mais lui, il réclamait sa pâtée du matin. T'es mignon toi, mais tu vas attendre ton heure et c'est la patronne qui sert la bouffe.

    Il fait encore bien nuit lorsque j'arrive sur le parking de la boite. Seulement, deux voitures y sont garées. Ca sent bien la période de congés.

    J'attends les 5H01, avant de lâcher les poneys, que je ne brutalise pas de si bon matin. On fait chauffer la mécanique le temps de traverser la ZI, ainsi que le ville de Givors qui dort encore.

    L'A47 est bien calme aussi, tout comme le parking de la station juste après le CC du Gier. Ca va, je suis bien réveillé, et ma playlist est lancée. Je mettrais les infos qu'à partir de 6H00. Vu ce qui est prévisible d'entendre… 

    Roanne est désert alors que j'approche des 7H00 du matin, et le rond point de Mably se passe sans un arrêt. Habituellement, je m'arrête avant Varennes pour mon café, mais le relais est fermé. Je continuerais ma route jusqu'à dépasser Moulins. Le parking de l'aire de Chépaquoi est vide. Pas un camion, pas une voiture. Je me mets au plein milieu, car je ne savais pas quelle place prendre. Un petit café est vite pris. Dans mon placard "alimentaire", je n'avais pas mis mon pot de confiture dans la boite réservée ; le pot est ouvert… je ne vous fais pas un dessin. Pendant que la machine chauffe, je nettoie le plus gros. Et merde, de la bonne confiture maison à la fraise. Celles de notre jardin. Pour ma venger, j'attaque deux madeleines aussi maison.

    Je stopperais après l'aire des vignobles, pour un bon nettoyage. Il y a des lavabos en extérieur, c'est pratique pour bien nettoyer. Je laisse le tapis bien trempé sur les marches côté passager. Je finirais de la faire sécher lorsque je serais à quai. Le pot renversé, c'est ma bêtise de Cambrai, sans aucun doute.

    Le reste du parcours se passe merveilleusement bien, et j'arrive dix minutes avant mon heure de RDV, avec une charmante jeune fille qui m'accueille, en me signalant que je ne suis jamais à la bourre. Elle a l'œil la petite. Mais eux, ils sont franchement en retard. Quarante cinq minutes exactement. Vu que je recharge sur place, ce n'est pas dramatique.

    Du temps que je suis à quai, j'ai le temps d'écrire ces lignes. Pour le chargement, je devrais changer de quai. Je passe du 1 au 11. Ca me fait rire ; c'est en effet les deux numéros de maillot que j'ai porté en jouant au foot. Je suis passé d'ailier gauche (oui, j'suis vieux, c'est comme ça que cela se disait) à gardien de but.

    Au quai onze, j'attendrais assez longtemps avant d'être secoué par la première palette. La cabine est dirigée plein sud. J'ai beau avoir tiré les rideaux, on chauffe vite à l'intérieur. 

    A ma gauche, c'est un chauffeur Ouzbek qui a un gros problème avec le système de verrouillage du quai, et à ma droite, j'ai un chauffeur Hindou. Le collègue d'Asie centrale s'est garé un peu de travers, et avec le chargement, son camion est venu "forcé" sur le doigt de verrouillage automatique. Il ne peut pas reculer, car, côté droit, le patin tape le quai. Il y a un grand jour côté opposé, mais le déverrouillage mécanique ne marche pas. On a beau essayer en montant les suspensions, les baisser, rien n'y fait ; le camion n'a aucune marche de manœuvre. Du temps de mon chargement, près d'une heure, toutes les tentatives sont vaines. Notre Ouzbek reste calme, cela fait près de deux heures désormais qu'il est bloqué. Le personnel du dépôt a jeté l'éponge. Je le quitte en lui souhaitant bonne chance. Que faire d'autre?

    Virgile me contacte et souhaiterais que je livre au plus tôt demain matin, plutôt qu'à l'heure fixée. Attention chef, nous sommes en période de vacances, le personnel est en tension, ca peut ne pas marcher. Je file donc au max des mes heures ; enfin pas tout à fait, puisque j'aurai pu atteindre l'aire des Vérités à Lapalisse, mais vu l'absence d'ombre, je privilégie mon confort en stoppant au dépôt de St Pourçain.

    Sur mon trajet, je passe pas mal de temps avec Olive qui a bien repris ce matin. Il file comme prévu sur Bordeaux. Sur sa route, son thermomètre affiche plus de 41° C, pour ma part, je passe de 37 à 38° C, en dans le centre de la France. Ce soir, il fera chaud dans les cabines.

    Je trouve facilement de la place au dépôt, le long d'un bâtiment ; le soleil est passé, à cette heure, juste derrière l'entrepôt. Impeccable pour la soirée. 

     

  • Photos
  • Une ampoule à changer....
    A89 après Tarare
    Au p'it stop
    Un suicidaire
  • Mardi 12 Aout 2025
  •  

    Il a bien fait chaud dans ma chambre, et même fenêtres ouvertes, il y avait peu d'air. Au lever, tu peux sortir de la cabine torse poil, sans aucun problème. La température est au dessus des 20° C. On va dire qu'il fait frais.

    Un café et deux madeleines plus tard, les dernières, je peux commencer ma journée, en traversant tranquillement le dépôt. Les chauffeurs régionaux sont déjà à leurs postes. Rapides salutations, et go cette bonne N7. 

    Nous sommes bien en période de vacances, car je croise plus de VL que de camions sur mon trajet. Depuis hier, Roanne n'est guère plus réveillé, alors je file, même si j'ai hésité à faire un stop à "tout le monde en parle", qui est ouvert cette semaine (et peut être semaine prochaine?). 

    Un peu plus de monde à l'approche de la région lyonnaise. Dès que je rejoints l'A46, un frigo espagnol me fait une belle frayeur en me dépassant. Il ne tient pas sa ligne, et fait de beaux écarts, si bien que je donne un bon coup de volant pour sauver son rétro. Allez, on ralentit et on le laisse loin devant. Mais, il continue de me faire peur ; il ne conduit vraiment pas droit, un vrai serpent... Toi, tu devrais faire une pause, mais non il continue sa route, alors qu'il passe à la hauteur de Mionnay.

    Lorsque j'arrive chez mon client, il n'y a pas grand monde, j'ai bon espoir de pouvoir être vide avant mon heure. Mais non, ils attendent pas mal de camions en ce début de matinée, alors, je suis invité à revenir à mon heure prévue. Je file direct au P'tit stop pour prendre un PDJ, puis je file voir un concessionnaire moto TT qui n'est pas très loin. Mais l'agence est fermée ; retour au camion. 

    Vers 11H00, je retourne chez le client, et je tombe sur Stéphane, un collègue bien sympa du dépôt de Sorgues Le pauvre a crevé sur le dernier essieu de sa remorque. Je l'assiste pour remonter sa roue, mais lorsqu'il l'approche, je lui signale qu'elle me parait plus petite. En fait, il est comme moi (et je m'en suis aperçu ce jour) ; nous n'avons que des roues pour le tracteur, pas pour les remorques. On monte tout de même cette roue, il est vide et pars à notre dépôt. Notre mécano l'attend pour mettre "une bonne roue". 

    Pour ma part, j'ai un quai à l'heure prévue, et je serais vite vide. Virgile me confirme que je rentre au dépôt, et que je partirais emmener un Ford à la concession. Je rentre tranquillement au dépôt. De retour au dépôt, je croise Lionel, qui me signale qu'il part dépanner un chauffeur de Thiers, qui a pêté plusieurs de ses poumons. On annule donc la visite du Ford. C'est Virgile qui s'y collera d'ici fin de semaine.

    Logiquement à ma reprise, j'ai un petit tour de bobines en régio, puis une montée en boissons à Donnery. 

    D'ici là, c'est placo et élec à la maison.

    Bonne fin de semaine à tous .

     

  • Photos
  • un beau soleil de bon matin, ca promet
  • Lundi 18 Aout 2025
  •  

    Me voilà de retour un peu plus tôt que prévu. En effet, Virgile m'a rappelé jeudi dernier me demandant de décaler mes CP de 2/3 jours pour faire des navettes entre Saint Priest et Saint Just Saint Rambert. Il y a une petite quinzaine de voyages à faire, si j'ai bien compris, mais je ne les ferais pas tous. Léa et Yohan devraient s'y coller sur une journée.

    Je suis devant le portail sur le lieu de chargement à 7H30, mais les locaux n'ouvrent qu'à 8H00. Je profite de la relative fraicheur matinale pour quelques mouvements, mais surtout pour me faire couler un café. Je n'ai pas trop à attendre, une voiture arrive et m'invite à me garer près des bobines de fil de fer pour y être chargé.

    Le temps de débâcher que le cariste arrive. Douze bobines à mettre dans la calèche, ca speed vite. Le plus long est bien entendu de tout sangler, m'obligeant à débâcher de l'autre côté. En 20 mn l'ensemble est prêt à prendre la route, mais le chauffeur ne résiste pas à un café avec toute l'équipe du chargeur. Je vais faire six voyages, autant prendre de bonnes marques avec eux, et de plus ils ont l'air plutôt sympa.

    Je suis chargé lourd, même très lourd, puisque lorsque j'arrive sur la bascule, et elle s'affole un peu. Je dépasse un peu, mais dans la "tolérance".

    Pour rappel, j'ai chargé du treillis ici, et j'avais trouvé le site un peu petit, et pas mal bordélique pour le nombre de camions qui viennent chaque jour, de plus leur installation au bout d'une impasse, dans une zone pavillonnaire n'arrange en rien la situation. Et bien ce matin, on est parti sur de bonnes bases...J'attendrais bien 20 mn avant d'être sur le site, puis j'ai bien le temps de dessangler et de ranger, avant que l'on vienne donner six coups de fourches.

    Voilà presqu'une heure de perdue; avec des horaires au chargement de 8 à 16 h00, et sur le lieu de déchargement de 7H40 à 15H30, il va être très difficile de faire trois tours jours. Sur le trajet, j'appelle Virgile qui est assez dépité, et qui me demande de faire au mieux. Et c'est ce que l'on va faire.

    A St Priest, je n'ai pas le temps de tirer le frein de parc, que le cariste du matin arrive accompagné d'un intérim, qui lui commence à débâcher. Il s'y prend bien et m'explique qu'il a déjà accompagné son père en camion. Je comprends mieux donc. Il jette même mes sangles et approche les cliquets.

    Résultat en trente minutes, je peux reprendre la route en sens inverse. Je serais ralentit par mémé à l'approche de la côte de Saint Chamond. Purée, elle a accéléré à 100 m du début de la montée. Que veux tu faire avec 44 T !

    Ca va mieux à St Just. J'arrive dans un bon moment, puisqu'il n'y a que deux ou trois camions, dont un en partance. Quarante minutes, ce voyage a bien mieux marché que le précédent. Sur le trajet, c'est Virgile qui me rappelle. Il m'a bien vu sur son écran, mais il pensait que j'étais en direction de St Just, alors que j'en partais. Du calme chef, on va pouvoir charger un troisième voyage, mais c'est mort pour aller le vider. 

    Mes deux cow-boys de Saint Priest m'accueillent comme sur le précèdent voyage, mais je leur signale par la vitre de ne pas s'affoler ; il est près de 14H00, je ne pourrais pas vider cet après midi. Alors, je mets le camion à l'ombre et on bosse tranquillement. Enfin, pas eux, car, après moi, ils ont finit leur journée. J'étais leur dernier chargement. Leur chef leur a dit de partir, mais ils m'accompagne quand même dans mon boulot de sanglage. 

    Il fait bien chaud à cette heure. Je passe aux sanitaires me rafraichir un peu avec mon nécessaire de toilettes. Et c'est tout frais que je peux remplir mes papiers en présence de la toute jeune assistante et du boss.

    Retour au dépôt, où j'ai de la peine à trouver une place. Avec le poids dans la caravane, je ne me vois pas faire des manœuvres à la con pour me parquer sur les dernières places disponibles. A l'arrache, point barre.

    Journée tendax, avec peu de temps pour souffler, à part sur la route et encore, l'A47 n'est pas de tout repos, entre zone de travaux et papy mamy qui font des conneries sur les entrées ou sorties de voie, et puis, il a fait bien chaud.

     

  • Photos
  • La pluie = Carton
  • Mardi 19 Aout 2025
  •  

    Ce matin, j'ai bien failli me planter. Dans la traversée, j'ai "pris" la direction de Lyon, plutôt que la direction de Saint Etienne……..comme c'est bizarre. Un p'tit coup de volant et je rectifie ma trajectoire.

    J'avais prévu quarante minutes de trajet, mais j'en mettrais quinze de plus. La côte de St Chamond met à mal le six cylindres. Au lieu d'arriver à l'ouverture, j'aurais vingt minutes de retard, mais ce n'est pas plus mal car deux camions sont en cours de départ, et l'attente pour rentrer sur le site ne sera pas longue. Je repars dans les quarante cinq minutes plus tard ; cela me donne une arrivée à St Priest vers les 10h00. On attaque de suite le chargement, ainsi que le sanglage; je prendrais quand même cinq minutes pour le café. C'est toujours bon de passer un peu de temps avec potentiellement "un nouveau client".

    Et c'est reparti pour mon second voyage de la journée. La route commence à être un peu monotone, et il fait déjà bien chaud ce jour. Sur le site de St Just, le pantalon est obligatoire, ainsi que les manches longues, mais hier, j'ai toujours travaillé en manches courtes, et ce n'est qu'au second voyage que je me suis aperçu de mon oubli. Bon franchement, j'ai continué sur les trois jours, et je n'ai pas eu de remarque, mais j'avais toujours mon futal, le gilet jaune et la casquette coque, et les pompes bien sûr. Comme échangé avec Virgile, il faut compter une heure à St Just, et trente/ quarante minutes à St Priest. Avec une montée en 1H20 et un retour avec dix minutes de moins. Tout ça pour dire que faire trois livraisons ce mardi, ce n'est pas vraiment gagné.

    On fonce sur Saint Priest, on court pour le chargement, pas le temps de pisser et on roule bien, que ce soit à l'aller comme au retour. J'ai gagné pas mal de temps sur ce voyage, et par chance à St Just, je suis pris en charge de suite. J'ai couru comme un dingue pour dessangler et tirer les bâches, je suis en sueur. La bouteille d'eau est passée dans la matinée...Je roule fort pour rejoindre St Priest avec comme challenge d'arriver pour ma dernière livraison avant 15H15, heure fixée par mon réceptionnaire. Putain, à St Priest, ils sont chauds bouillants, mes rouges et bleus. Trop bien mes petits gones.

    Par chance, l'A7 ne me ralentit pas, juste à un petit bouchon à Terrenoire, alors que jusqu'à maintenant, je suis toujours bien passé à cet endroit, malgré la zone de travaux, objet du ralentissement à cet instant. La loose! Devinez à quelle heure j'arrive sur le site, ou du moins à l'entrée. Justement, l'entrée est bloquée par un camion qui vient de charger, mais je pars en courant voir le réceptionnaire. Je lui fais signe en montrant mon poignet gauche, celui de ma montre. Il est 15H15. Je vois bien qu'il fait la gueule…, mais ca va il me fait signe de passer en bascule. C'est sa collègue qui viendra vider ma remorque….Yesssss, les trois tours sont faits. Virgile a tenté de me contacter. Je le rappelle une fois sorti du site comme un voleur. Je me gare pour ranger mon matos, et surtout balayer ma remorque. Les bobines se frottent entre elles (rien de dégueu), mais beaucoup de limaille au sol. Ma remorque est grise, et comme demain, je n'ai qu'à vider les deux open-box que j'ai chargées semaine dernière, il est temps de la mettre en propre. J'en profite pour faire aussi la fosse qui a pris chère. Je remets le short pour le trajet de retour, j'ai la dalle, car je n'ai pas eu le temps de manger à part deux trois biscuits et trois prunes. Ce soir, j'aurais mérité mon apéro, bordel, mais surtout une bonne douche.

    Mais avant ça, je décroche ma remorque et prends le 538 (open-box). Je récupère les deux CMR, des deux voyages. Virgile me demande d'y aller pour 8H00. On fait ça (coucou Pierrot).

     

  • Photos
  • Je fais le pont
  • Mercredi 20 Aout 2025
  •  

    Décollage du dépôt un peu avant 7H30, pour me rendre sur Vénissieux. Le pont de Givors, même si on ne le passe pas à grande vitesse, n'est pas bloquant. La suite est merveilleusement bien, avec un périph fluide, comme jamais vu.

    Client facile à trouver, et avec un accueil très sympa. Sans appréhender, j'avais plutôt une mauvaise image de ce grand groupe, mais l'accueil est vraiment bien. On m'explique où passer pour se rendre en bascule, ainsi que le lieu de mon déchargement. Oui, Monsieur, je fais plus de 3.8 m de haut, alors ce serait à l'extérieur. Impeccable. Le déchargement se fait au pont en extérieur (voir photo), ce n'est pas des plus rapide, mais en vingt minutes, je peux repasser en bascule et descendre au dépôt pour prendre la seconde remorque. Je laisse celle çi dans le second parc, et retourne sur le parc principal. Je rattelle vite fait, et file direct à Vénissieux. Le gars qui m'avait expliqué où me rendre avec mes treillis à l'entrée du site, est choqué de me revoir à nouveau ici, surtout qu'il connait le lieu de fabrication de la came. Je le rassure. 

    Voilà mon second voyage est terminé, retour dépôt, au second parc pour y déposer l'open-box et je raccroche ma bâchée, car Virgile m'a demande (oui, encore une fois, stp), de faire un voyage entre Saint Priest et St Just.

    C'est reparti, avec l'assurance que je serais chargé de suite sur le site. Génial! Je fait quinze durant le chargement, je couperais trente chez Marie à Andrézieux, afin de ne pas arriver en même temps que Yohan qui a chargé devant moi. J'ai bien fait, car quand j'arrive il n'y a personne au déchargement, et ça file vite. Heureusement, car c'est sous la flotte. Je suis bien trempé. De retour au camion, je renfile le short et change de tee shirt, puis je me gare à l'extérieur du site pour balayer à nouveau ma remorque et rouler mes sangles à l'intérieur de ma remorque. Je laisse tout à l'intérieur, puisque je retourne au dépôt charger trois bobines pour mon début de semaine prochaine. Il fera plus sec dans le hall.

    C'est Cédric, le dernier rentrant, qui s'occupe de moi. Il est plus à l'aise désormais avec les gros chargeurs, et assez précis pour placer les bobines dans la fosse. Je sangle tout ça, et part faire le plein des réservoirs de droite, car sous la flotte, je n'ai pas envie de rester planter à me rincer à nouveau. 

    Virgile m'a encore demandé un service ; charger la remorque de Jérôme, mais son tracteur n'est pas là (chez Ford), il faudrait dételer et râteler avec mon tracteur, puis ratteler. Sous l a flotte : non; alors je pars charger l'ensemble à Jean. Go le hall, et c'est toujours avec Cédric aux manettes. Dans la remorque, il reste quatre sangles non rangées. Je sanglerais donc deux bobines sur trois. Jean fera le reste lundi matin. De toute manière, il doit faire ses pleins ; son tracteur est à marée basse. Je lui ferais un SMS quand même.

    Lundi, je prends l'ensemble d'Olivier pour vider chez nos voisins. J'ai oublié de prendre ses doubles. Pas grave, vendredi, je passerais les prendre en partant en moto avec ma femme en Auvergne.

    Voilà une petite semaine de réaliser ; je ne ferais pas cela toute l'année.

    Désolé pour les photos, mais j'ai un peu couru ces trois jours.

    Bon weekend à tous

     

  • Photos
  • Lundi 25 Aout 2025
  •  

    J'ai bien bossé à la maison ; le placo est entièrement posé, hormis à gauche d'une fenêtre, mais je dois attendre que le menuisier vienne poser le volet électrique avant de fermer. La moitié des joints sont faits. Je ne pensais pas en faire autant.

    Mais c'est l'heure de reprendre le manche, et avant de monter dans mon tracteur, je fais une petite infidélité à Valentino, en prenant l'ensemble d'Olivier. Histoire que Valentino ne fasse pas la gueule, je suis passé posé mes affaires et démarrer le frigo. J'en ai profité pour récupérer gants, gilets fluo et pompes de sécu. 

    Olive a déposé sur le volant son bloc de "lettre de voiture" avec le BL. Tout bien, mais pas de surprise venant d'Oliver : un mec bien carré, pas de souci. En 10, je suis sur le parking du client et comme toujours là bas, le numéro ne passe pas. Bizarrement, ce même numéro passe lors qu'il est 6H00 passée. Bref, je ne comprends pas, mais le principal est que je sois inscrit. Retour au camion. J'ai tout de même un peu de crainte, car le ticket qui sort de la borne m'a précisé "RDV de 9H00". Quarante minutes après, je ne suis toujours pas appelé alors que des camions arrivés après moi sont entrés.

    A 7h00, emplacement 27, que je loupe, mais le panneau est bien caché.

    Le temps de débâcher avec précaution, car il n'est pas question d'abimer le matériel d'un collègue, surtout qu'Olive a une remorque qui doit avoir dans les un an.

    Il est 7H30 quand je peux prendre le chemin de retour jusqu'au dépôt. Je vais, dans un élan de générosité, recharger l'ensemble à Olive, car il doit livrer de bonne heure demain matin, et avant l'ouverture des halls des bobines. Je retrouve Thomas dans le hall ; les bobines sont prêtes, c'est donc très rapide à charger. Je jette deux sangles, car il y en a deux dans la remorque. J'envoie un SMS à Olive pour lui signaler.

    Après avoir déposer les clefs au bureau, je rejoints Valentino, et je croise Jean qui reprend ce jour. En me remerciant de m'être occupé de son chargement, il me signale qu'il a une roue sur sa remorque qui est à plat. C'est sans doute moi qui est pris une pièce...Désolé bonhomme. Ca va, Lionel, notre mécano est là. Un coup de péteuse est le tour est joué.

    En partant, je fais les pressions de la remorque, les pneus sont froids. RAS, je peux rouler tranquille ; d'ailleurs, ca roule bien tranquille. Je pensais voir l'A47 beaucoup plus chargée, et même le pont de Givors roule correctement à près de 8h30.

    Mine de rien, ce petit détour avant de partir direction la Vendée m'a mangé plus de 20 mn. Logiquement, je ne pourrais pas arriver à La Ferrière, devant chez e client, comme je le fais habituellement. On verra sur la route si je claque une 10h00 ou pas. Jean, alias Némo pour rappel, me contacte, car il monte chez le même client et il a un doute sur la route à prendre et surtout sur le temps de trajet. C'est dingue, il confond tout.

    On passera pas mal de temps au téléphone, lui me parlant de ses congés, moi du boulot que j'ai tombé à la maison. Jean aime bine bricolé aussi, et adore le carrelage. Perso, si il y a une chose que je déteste le plus, c'est la peinture : j'en ai horreur.

    Je passe tellement de temps au téléphone ce matin, que cela m'emmène au bout de ma première période de conduite, soit l'aire de Nouhant sur la 145, feu RCEA. Trente minutes pour grignoter un léger repas Auvergnat à base de produits ramenés vendredi lors de notre sortie moto, sur le secteur d4ambert, ville natale de ma moitié.

    Quelques gouttes de pluie me salueront dans les environs de Bellac, histoire de m'apercevoir que j'ai un essuie glace, celui côté chauffeur, qui a rendu l'âme. A changer vendredi sans faute. Comme ce matin, je roule au bout de mes 4H30, que je dépasse un peu, de quatre minutes pour être précis. On s'était accordé avec Jean, de stopper à Bournezeau, au Cheval Blanc. J'y suis vers 18H00, j'ai un bon mal de tête, rare chez moi. Je me mets dans la couchette et c'est Jean qui me réveillera en arrivant vers 19H00. 

    On retrouve au resto un chauffeur de Thiers, Fred, que j'avais déjà rencontré chez un chargeur. Il nous présente les nouveaux camions qui rentrent fin septembre, et à la surprise générale, ce sont des Actros. J'espère qu'Olive sera servi avant l'arrivée des Panzer….

  • Photos
  • Mickael dans le hall, j'attends
    Ca roule fort en cette période
    Stopé par une course cycliste
    La course au loin
    Posé à Chazelles
  • Mardi 26 Aout 2025
  •  

    Réveillé à 4H15 ce matin par une tentative d'ouverture des portes de la remorque, je n'ai plus retrouvé le sommeil. J'ai mis les feux du camion, mais je n'ai rien vu. Ce matin, au PDJ, personne n'a rien remarqué. Mais les poignées de la porte droite sont "à moitié" tirées. Je n'ai pas rêvé!

    Nous avons à peine 25 mn de route pour arriver chez notre client. Mickael vient d'arriver, il a coupé à l'Oasis, à bout d'heures. Il sera le premier dans le hall pour y être déchargé, puis ce sera mon tour. C'est un opérateur de ligne qui s'occupe de nous, bien bavard et très rapide. Nous ne restons même pas vingt minutes dans le hall : impeccable. 

    On file chacun de son côté pour recharger. Pour ma part, c'est à Sainte Hermine que je me rends et y retrouve Mickael. Malgré que j'attende un peu avant de rentrer sur le site, nous en rassortissons ensemble. Il avait une multitude de références, moi seulement deux. Ceci explique cela. Je fonc à la douche avant de reprendre le volant. Une fois tout frais tout propre, tout rase, je prends mon chemin de retour, mon classique par Melle / Confolens. L'A83 habituellement si déserte est assez chargée, et que dire de l'A10. Le petit tronçon que j'emprunte au détour de Niort est au ralentit en direction de Poitiers. Dans mon sens, c'est très roulant. Les vacances sont belles et bien finies.

    Après Melle, alors que j'explique la gastronomie lyonnaise à un inculte de sudiste (je tais son nom, par respect, oui un peu quand même), je suis arrêté par les gendarmes pour laisser passer une course cycliste. Seize minutes de perdues qui ne me servent à rien au niveau RSE, mais beaucoup plus à mon estomac, même si c'est léger.

    Après Bellac, je croise Olivier qui monte lui aussi à La Ferrière. Sept camions cette semaine pour ce client ; ça en fait de la ferraille.

    Je stoppe à l'aire de l'Espérance et commence à réfléchir où poser mon oreiller ce soir. Logiquement, je n'ai pas besoin de tirer mes heures. J'hésite à m'arrêter à Roanne ; aucun de mes collègues ne stoppent là, car ils ont besoin, eux, d'aller au max en fonction de leur programme Je décide d'aller au plus proche de mon client. Et même si je pouvais me rendre dans la ZI de Sainte Foy l'Argentière, je m'arrête à Chazelles sur Lyon. Devant le client, la rue me parait un peu étroite, alors autant profiter d'un grand parking proche du centre ville.

     

  • Photos
  • Chazelles au petit matin, tranquille
    La chaine du Puy
    Pic nique bucolique
  • Mercredi 27 Aout 2025
  •  

    C'était bien calme cette nuit, et j'ai pu récupérer de ma mauvaise nuit de la veille. Exceptionnellement, je ne prends qu'un grand café au camion. Je n'ai pas beaucoup à rouler pour me rendre chez le client. Je connais bien la route pour l'avoir pratiquer souvent en moto, et bien figurez vous, que l'on y roule beaucoup moins vite en camion. La vue est caché par un temps brumeux, dommage car les Monts du Lyonnais sont sympas. Client facile à trouver, juste en dessous d'un célèbre fabricant de tuiles portant le nom du village. Et j'ai bien fait de m'arrêter à Chazelles, car la rue est bien étroite. J'étais plus au large sur mon grand parking.

    Il y a pas mal d'artisans sur le parking, mais le temps que je me présente au bureau et que je me gare, ils sont tous disparus direction leurs chantiers respectifs. Au moment du débâchage, il tombe des gouttes, puis c'est un léger déluge, mais qui ne dure pas. Aucun souci donc pour livrer la marchandise. Je mets juste les bonnes chaussures, histoire de conserver les pieds au sec. Comme la place est restreinte, il y a un peu de perte de temps pour ranger les nouvelles palettes. 

    Pour retourner sur Lyon, je prends une déviation qui me fait passer par Saint Laurent de Chamousset. Avec l'humidité de la route, Valentino a un peu de mal à passer la puissance à la sortie des virages, mais j'y vais mollo. 

    Puisque je charge à Saint Priest, le tunnel de Fourvière est une possibilité de passage ; je ne m'en prive pas. Pas un coup de frein, même à l'entrée des tubes, c'est rare pour être signalé.

    Bien entendu, je trouve le client facilement, puisque c'est le même client où j'ai pris les bobines de fil de fer la semaine dernière. Ils sont toujours sympas, et je suis de suite dans le hall 1. Je charge des bobines, au nombre de quatre. Chargement au pont par le même cariste. Il va chercher deux bobines manquantes, et me positionne le tout rapidement. Pas d'exigences particulières pour le sanglage, je fais donc comme j'ai veux. 

    Je suis clairement en avance sur mon programme. Je vide mes quatre bobines à Lempdes sur Alagnon, et recharge dans le même secteur, mais que demain matin logiquement. Vous comprenez aisément que le but du jeu désormais est de pouvoir charger juste derrière mon chargement.

    Je ne dirais pas que je fonce, vu qu'avec 28 T, et les routes qui se présentent à moi, la moyenne commerciale n'est pas fameuse, mais Valentino donne tout dans les côtes. Il ne faut surtout pas regarder la conso instantanée, au risque de prendre un malaise. Pour information, je finirais la journée avec une moyenne de 40 l/100...ça pique, hein! loin, des mes 26 l de moyenne que j'avais depuis le début de la semaine.

    Je m'arrête après Le Puy, non pas pour manger des lentilles, mais une salade de tomates et mais. Sur la petite aire de repos, deux petits vieux sont attablés, et ont garés leur voiture à un mètre de leur table, mais, c'est juste à l'endroit où il y a un rétrécissement….Papy fait la gueule que de devoir déplacer la C3 de 5 m. Ben oui, t'es pas seul papy.

    Lorsque j'arrive chez le client, Michael est déjà là et ne tarde pas à rentrer dans le hall pour y être vider. Le pontier vient me voir ; il lui faudra faire un peu de place entre mon collègue et moi, pour que je puisse être vider.

    Mais ca va, je pars du site vers 15H00, et je n'ai pas plus de quinze minutes de route pour arriver chez le chargeur de "demain". Très bon accueil lorsque je signale que je suis prévu demain matin. Pas de problème, il n'y a plus de camion en cours, alors ce n'est pas un problème pour eux que de me charger. C'est cool ça. Me voilà avec une demie journée d'avance. Avec Michael, on se retrouve, non pas à l'Avé Maria (hihi), mais aux Tilleuls à Saint Georges d'Aurac. Lui aussi a pu recharger vers Langeac, et demain, il descend sur Lyon.

     

  • Photos
  • C'est joli, non?
    Et là, go sur l'Ardèche
    trop beau, mon bureau
    Le terminal rail-route
    Vu du dépôt d'Arles
  • Jeudi 28 Aout 2025
  •  

    Je suis réveillé assez tôt, alors je file direct au PDJ. Il fait encore bien nuit ; de retour au camion, je finis mon Moto Journal. Notre chef d'exploitation, qui remplace Virgile en CP cette semaine, n'a pas eu de réponse de la plate forme sur la possibilité d'avancer le RDV. Alors, je n'irais pas tenté ma chance, de toute manière, je m'aurais pas pu recharger pour remonter. Et puis planter dans la ZI de St Martin de Crau, pas pour moi. Je vise le dépôt d'Arles, à 25 kms de mon lieu de livraison demain. Là bas, j'aurais tout mon confort à 20 m du parking PL. Et il y a même un bureau pour écrire son CDB (si on n'est pas emmerdé par un sudiste de l'ouest….).

    J'attaque direct par la côte à la sortie de St Georges d'Aurac, celle la même qui m'avait bloqué en fin d'après midi, à cause d'un orage de grêle. Pauvre Valentino, je lui fait des misères de bon matin. A l'approche de la Chavade, ma conso journalière fait peur ; je suis à près de 60 l/100, et une moyenne inférieure à 60 Km/h (sais plus trop). Le coin est vraiment charmant, mais il ne faut pas espérer des miracles sur la consommation. Avec mes 28T, je ne fais pas le malin dans la descente, et sur les 3 ou 4 virages serrés, pour lesquels tu dois un peu élargir, je ne serais jamais gêné, et par la même occasion, je ne gênerais personne. 

    La descente se fait un peu dans la brume matinale, mais côté ardéchois, la température est de suite plus clémente. N'étant pas stressé par un horaire, je coupe pour un grand café et un bon pain beurre au relais de St Germain. La cadre et les patrons y sont sympathiques, ca détend bien, après une descente de la Chavade. 

    Nicolas n'a toujours pas reçu d'informations, j'en conclue que nous n'en aurions pas. Je reste donc sur mon idée de faire ma coupure au dépôt d'Arles. Sur la route, je fais une pause au dépôt de Bollène, histoire d'avoir une salle pour sortir un peu du camion. Un peu de vaisselle, et une tentative de sieste, mais le lieu est un peu bruyant. Je me repose quand même, et au bout d'une heure, je me fais violence pour repartir, via Pont St Esprit, la route des containers le long du Rhône, puis dépôt. 

    Ca a bien changé depuis ma dernière visite. Le dernier hall est sorti de terre, et le terminal rail route en face est en cours de finition. Je me présente au bureau afin de connaitre les nouvelles possibilités de parking et confirmer les codes d'accès aux blocs sanitaires. Avant de me garer, je passe rajouter 200 l de GO et faire le plein d'AdBlue, cela m'évitera d'avoir de l'attente demain à Lore sur Rhône. Comme je recharge des bobines à Fos pour Décines, mais à ne livrer que mardi, lundi, je tourne en container. 

    Une fois les pleins faits, je pars à pied visiter le terminal rail-route, puis je pars sur la zone commerciale distante de bien 3 kms. J'y trouve un MB, idéal pour mon goûter.

    Voilà une journée bien cool, avec pile poil 300 Kms au compteur, et full national. Bon, le conso s'affiche désormais en frôlant la quarantaine, mais en dessous, de peu, mais en dessous.

    Demain, je partirais dès mon réveil, sans petit déjeuner, car je pense que j'aurais un peu de temps là bas. Au pire, j'ai quelques réserves pour tenir demain sans risquer une hypoglycémie.

     

  • Photos
  • A l'infirmerie de chez AM
    C'est parti pour les bouchons, et d'un
    45 au 45
    La chevilles, ce samedi matin
  • Vendredi 29 Aout 2025
  •  

    Malgré un RDV à 10h00, je pars tenter de livrer au plus tôt. Je suis à une demie heure du client, pas de problème d'amplitude ce soir, alors go dès 6H00. J'ai pris un grand café tout de même, je ne suis pas à cinq mn près. Arles se réveille doucement, et aucun problème de trafic pour me rendre à la base de Jean Edouard, supervisée par Géodis. J'annonce la couleur d'entrée à la jeune femme qui me réceptionne. Il n'y a qu'un seul camion sur le parking et ses rideaux sont tirés. Elle va voir, et prends mon téléphone. Quand je vois le nombre de camions qui stationnent dans la rue, dont, bien sûr quelques frigos, je me dis que j'ai bien fait de couper au "propre" à notre dépôt.

    Dans les vingt minutes, elle m'appelle et me donne un quai. Je me mets en place, et au moment de descendre ouvrir les portes, un gars arrive en courant tout sourire (donc, je n'ai pas fait de connerie), mais il s'est trompé de numéro. Vas au 17 ; ma foi je ne fait pas être exigeant vu qu'il est à peine 7H00 pour un RDV à 10.

    Au niveau timing, c'est un peu long, mais il y a un chauffeur de Sorgues que j'avais déjà croisé. On papote pas mal et le temps file vite. Mes 45 sont faites, je peux partir sereinement chez Arcelor. Sur place, très peu de camion, mais on le sait tous, dans ce genre de boutiques, un grain de sable est vite là, surtout que nous sommes vendredi.

    Avant d'aller m'enregistrer, je change de tenue. J'enfile "ma cote", le casque lourd, les lunettes, les pompes, et bien sur le gilet par dessus la cote. Bienvenue M Playmobil. On peut reprocher pas mal de choses à ce site, mais pas leur accueil ; les dames y sont très sympa. Bon, elles suivent le protocole, et on ne peut leur en vouloir, mais elles sont un peu conciliantes.

    Je n'échappe pas au contrôle d'usage. Il faut ouvrir intégralement ta fosse (oui, toutes tes planches), sortir des 15 sangles et cliquets, les mettre au cul de ma remorque, installer quatre tapis par bobines (j'en aurais trois), et mettre les poteaux. Même bien rangé, la place au sol est limitée. Je ne sais pas si je sentais mal la chose ou quoi, mais je lui dis avec le sourire, qu'avec tout se bazar, on ne peut que se "casser la gueule". J'ai beau mettre 8 planches au tablier, j'en ai laissé sur les côté afin de m'éviter à les redéplacer à chaque pose d'une bobine. J'ai regretté (vous le lirez qq lignes après), de n'avoir pas fait de photos.

    Passage en bascule, puis je rejoints le bâtiment EB6. Il y a bien 2/3 kms depuis l'entrée. Je n'ai pas le temps de me garer que l'afficheur m'invite à ma présenter. La première fois que je suis allé là bas, j'ai attendu comme un con devant les portes. Je ne savais pas, mais c'est toi qui choisit ta porte en te présentant avec ton camion. Bon, si t'es pas con (et c'est mon cas, vous me l'accorderez…), je choisis "un quai" libre. Une fois à quai, tu mets le badge dans un lecteur, ta porte est bloquée et le pontier sait ce qu'il doit te charger. Pas son, leur truc. Bon, il y a un gars sur place qui vient te voir et qui te demande confirmation et qui contrôle que tu suis bien les consignes. Celui çi est bien sympa ; il affiche avec fierté le tee shirt de son syndicat, avec beaucoup de force ouvrière. Il me fait enlever mes poteaux sur la seconde place, et oui...c'est trop rapproché, mais à l'accueil, c'est comme ça….

    Une bobine, je pars mettre mes intercalaires, deuxième bobine, pareil. Et là, c'est le drame. En enjambant, le fourbi côté gauche (j'étais rentré côté droit la première fois), je glisse sur un cliquet et tente de me rattraper en jetant ma jambe gauche vers la fosse. Fatale erreur, colossale erreur. C'est en pente Ducon. Ma cheville fait un 90°. Je sais de suite que je viens de me faire une belle entorse. C'est confirmé dès que je me relève. La cheville est très douloureuse sur un appui au talon, elle commence déjà à enfler. Et merde. J'ai à peine le temps de m'assoir au bord de la fosse, que mon gars bloque tout la hall. Pontier à l'arrêt, et heureusement, les deux collègues en camion venaient de partir, je n'étais plus que le seul. Je lui signale de suite que ce va le faire, je connais bien mes chevilles, surtout la gauche. Vingt cinq ans de foot, quinze de running, c'est la plus fragile et c'est celle qui a le plus morflée. J'ai même des straps dans le camion, ainsi que des bandes élastiques. Je lui demande d'aller chercher mon matos ; pas question, il appelle les pompiers internes, et veut que le médecin du site m'examine. Bref, c'est déjà trop tard. Les pompiers du site arrivent. Je leur explique ; je sais me soigner, ils peuvent m'assister, etc... Non, go infirmerie : protocole, c'est déjà dans la boite. Je sens que je vais bien rire….ou pas, et je mets une grosse pièce sur le "ou pas".

    Fatalement, le médecin n'est pas là aujourd'hui. Les infirmières, aussi ravissantes soient telles, c'est ceinture et bretelles, tout comme les trois pompiers. Ins ont fait le 15, oui, le 15. Je ne savais pas où me mettre. Le SAMU pour une cheville. J'ai beau rappelé à un peu de raison, rien n'y fait. Au bout d'un certain temps, je demande un peu de glace, non pas vanille chocolat, mais pour ma cheville et un café svp. Ca c'est pour moi. Ils n'avaient pas pensé à la poche de glace. Me voilà à attendre. Entre temps, j'ai bien sûr contacté mon exploitation. Nicolas m'avertit qu'il donne mes coordonnées à Thiers en cas de besoin de rapatriement. Bon, la boutique gère bien, moi j'attends. 

    Entre temps, deux ingé sécu différents viennent prendre ma déposition. Elle confirme celle du personnel AM qui était avec moi.

    Vers midi, les pompiers de la caserne de Fos arrivent ; ce sera direction Martigues et son hôpital. Un peu vieillot, mais de suite pris en charge. Je réexplique. Elle est très compréhensive et confirme mon sentiment, à savoir une bonne entorse, mais je suis là, donc radio. Un peu d'attente radio, puis beaucoup d'attente avant d'avoir l'avis du médecin. Le service assurance de la boite me rappelle, et me donne toutes les infos dans le cas où ca prendrait des plombes. E-mail reçu dans la foulée. Bien. Je me lève pour aller aux toilettes, je boitte, ca tire bien sûr, mais je sens bien ma cheville, puis je pars direction la salle des médecins où je croise l'infirmière qui m'a réceptionné. Je lui signale que je suis dans l'attente de l'avis du médecin, mais vu comme je marche, je suppose qu'il n'y a rien de casser. Et je suppose bien. En deux minutes, j'ai mon ordonnance, j'appelle un taxi, go Fos.

    Je me pense tirer d'affaire. Putain, ces cons ils ont vidé le camion. Plus une bobine. On me ramène au hall EB6. Le camion n'a pas bougé. Ma remorque est rangée, enfin rangée. Ils ont jeté les sangles dans la fosses, balancés les tapis, puis ils ont essayé de mette les planches. Bref, c'est un carnage. Je range, et j'ai le temps, car le gars qui a les clefs est introuvable. Si si. Il est 15h00, mon amplitude va jusqu'à 21H00, j'ai la vallée du Rhône a remonté, et une coupure à faire.

    J'ai enfin mes clefs. J'ai expliqué à Nicolas que les trois bobines étaient dans la fosse quand je suis parti en ambulance et c'est confirmé dans les dépositions de l'accident. Donc…

    15H30, je passe la sortie. Je sors un ticket, car mon temps de travail va exploser. Maps est un peu inquiétant. Pour moi, j'ai une petite heure de marge pour arriver au dépôt. A Valence, je n'en a i plus que dix, et je finis cette journée de merde, avec douze minutes de dépassement sur mon amplitude.

    Cathy est venue avec sa voiture. Par sécurité, on va oublier l'embrayage, et sa voiture n'en a pas, contrairement à la mienne. Je vous dis pas le whisky. J'ai mis un peu de glace, et aussi sur la cheville.

    Lund, je me mets en repos ; je devais faire du container. En accord avec Nicolas, repos. Virgile qui était absent cette semaine vient de voir tous les mails échangés en interne ; il est inquiet. No stress, le vieux n'est pas calenché.

    Bon weekend à tous.