Carnet de bord de Juillet 2025 | Partager sur Facebook |
Salut les amis ; me revoilà après deux semaines de congés. Inutile de vous préciser que c'est trop rapide deux semaines, vraiment. Mais ca va, j'ai eu le temps de profiter et de bien bricoler à la maison. Les deux motos ont tourné, ainsi que le VTT. Putain, la première sortie, j'en ai chié, mais quelques jours après les jambes tournaient bien Sans doute les résultats des nombreux apéros!! Quoique?
Alors ce matin, c'est un peu le flou. Vendredi, lorsque je suis allé récupérer les clefs de mon tracteur, Virgile m'a demandé de me présenter à 7H00 à St Jean d'Ardières ; sauf qu'en enquêtant un peu, le Week end, j'ai vu que le client n'ouvrait qu'à 8H30. J'ai donc décidé de m'y présenter à 8H00.
Samedi, je suis allé au dépôt ranger mes affaires et atteler ma remorque que Jean avait chargé vendredi après midi. Mon camion n'a pas tournée durant mes CP, ca c'est une bonne chose.
A 6H20, je lâche le frein de parc, direction le nord de Villefranche. Je pensais qu'à cette heure, je n'aurais qu'au pire un ralentissement sur la rocade. Que nenni… un camion est en panne à la hauteur de Mions-Corbas ; cela provoque un bouchon de curiosité. Je perdrais une bonne dizaine de minutes sur cet incident. Le reste du trajet se passe impeccable.
J'arrive devant le client, avec un beau panneau indiquant les horaires d'ouverture du site. Malgré qu'il ne soit pas encore 8H30, le portail est ouvert, et un camion vient de se ranger à l'intérieur du site. La barrière s'ouvre devant Valentino! Ah, et si c'était déjà ouvert, avec des horaires d'été. Ben non, la porte d'accueil est bien fermée. Un troisième chauffeur arrive ; c'est un habitué des lieux, et il nous confirme que nous devrons être un peu patient. Alors pour patienter, je remonte dans le camion pour me faire couler un café.
8H30, les volets des bureaux se lèvent les uns après les autres. Go au bureau.
"Qui a RDV à 8H30?". Nous sommes deux à répondre, et cela fait un de trop, et le trop, et bien c'est moi! Crotte de bique. Après vérification des mes BL, on me signale que je n'ai RDV QU40 11h00. Re-crotte. En fait, j'ai un chargement qui était prévu pour livraison lundi dernier à 8H00. En atteste mes BL, mais vu qu'il a été décalé à ce jour, l'heure n'est pas bonne. Bref, je n'attendrais pas si longtemps, une heure tout de même avant qu'un cariste vienne me chercher. A 10h30, j'ai refermé la caravane, et j'ai mes papiers, je peux retourner charger mes trois bobines au dépôt.
Pour le retour, je mettrais 25 mn de moins qu'à l'aller ; pas un coup de frein, rien. Même la traversée de Givors, avec deux zones de travaux, ne me feront pas perdre de temps.
Ma dotation vestimentaire est arrivée ; je passe le récupérer auprès de Greg, et file de suite au hall bobines. Le hall est bien occupée, avec un autre fournisseur? Ah bon. Thomas s'occupe de mon chargement ; ca va vite, il les avait préparé et mises au plus près de la zone de chargement. En 25 mn, mes 25 T sont dans la fosse et les angles ont été jetées.
Je n'ai vu aucun chauffeur au dépôt, mais j'ai raté de peu Olivier et j'ai croisé Robert dans Givors. La sortie de Saint Etienne est bloquée dans la ligne droite menant à Andrézieux. La faute à une zone de travaux, et une sortie de l'A72 fermée. C'est bien le bordel. Plus de 25 mn de perdues. Ce matin, j'envisageais naïvement d'arriver à Poitiers. Il va falloir revoir à la baisse mes ambitions kilométriques.
Pas de bouchons ni ralentissements dans la traversée de St Pourçain, mais toujours des stigmates du sérieux coup de vent d'il y a trois semaines. RTE est en plain champ pour construire une nouvelle ligne HTB. Ils doivent être bien heureux de la baisse des températures de ces derniers jours.
J'ai fait coupure de trente au chalet avant Varennes, comme d'hab, me diriez vous. C'est bon, je n'aurais plus besoin de couper à nouveau pour finir ma journée.
Sur le bout d'autoroute entre Montmarault et Montluçon, c'est assez chargé à la descente, et bien entendu en Vl ; à part ça, je trouve qu'il y a peu de camion sur la route. Même "l'aire de repos" avant Saint Sornin Leulac est quasi vide, lorsque je passe devant vers les 18H00.
Je décide de garder ma dix heures pour demain et voir après demain. Je coupe dans la zone commerciale de Bellac, avec 8H59 de volant. C'est bien suffisant pour une reprise, non?
Je suis réveillé tôt, si bien que je décide de changer mes plans et de ne pas faire ma onze. Je quitte mon lieu de coupure à 5H01, tout tranquillement, afin de ne pas réveiller les deux collègues venus se garer dans le secteur. Hier soir, j'ai fait une petite balade à pied dans Bellac. Il y a quelques maisons sympathiques a voir, mais le centre est bien triste, avec un grand nombre de boutiques fermées depuis un certain temps.
D'après mes petits calculs, je devrais passer mon déchargement et mon chargement dans ma première période de coupure. Je ne suis pas trop gêné par les phares des camions que je croise. On voit déjà que le jour est un peu plus long à se lever qu'au mois de juin. Je ne dirais pas que c'est déjà l'automne, il faut rester positif. Pas eu besoin de la couette cette nuit, j'ai même ouvert une fenêtre vers 2H00 car j'avais chaud. Mais ce matin, le thermomètre ne dépassera par les 15° C jusqu'à Poitiers. Après, je n'ai plus regardé. J'ai juste pris une petite veste lors de mon arrêt sur une aire juste après (ou avant, je ne sais plus, Niort).
Lorsque je passe en bascule à mon arrivée chez notre client de la Ferrière, je vois un Ford garé derrière le portail ouvrant sur le hall. C'est Jean ; je ne me souvenais pas qu'il montait aussi à La Ferrière. Le temps que je dessangle et range mon matos, que la place se libère. Les choses sont de temps en temps bien faites. C'est un nouveau pontier qui vient me décharger. Je l'avais déjà croisé dans le hall, mais il était plus souvent sur les machines. Désormais, il a son "CACES" pont, et sera polyvalent. Il est bien content, car il trouve que les chauffeurs de notre boite sont bien sympas, et cela lui permet de dialoguer avec "des extérieurs". Il est un peu plus lent que ces collègues, mais je n'y ai pas passé la matinée quand même. Bon, j'ai bavardé aussi pas mal. Il a l'œil l'animal, car il me demande si c'est bien moi qui fait des pompes entre chaque mouvement de bobines. J'étais mort de rire de sa réflexion. Si on passe toujours un bon moment comme celui là, continue à prendre ton temps. Moi, ca me va.
Mon reste à rouler me permettra d'arriver sur mon lieu de chargement, et avec bien vingt minutes de rab. Impeccable.
Client facile à trouver et très sympa, avec un super accueil, et une bonne rigolade avec l'incompréhension de la charmante dame qui m'a reçu et qui a confondu, en fourchant sur le nom de mon donneur ordre en pensant à la destination. Et puis, comme ça avait bien commencé, ca bien fini. De suite dans un hall, de suite chargé. J'ai passé plus de temps à sangler ces bobines à plats et qui ont toujours tendance à ne pas se sentir bien dans une remorque. J'ai assuré avec trois sangles par bobines. Une de chaque côté et une sur le dessus.
J'ai mérité une bonne douche à la sortie de ce boulot. Les douches étaient à dix mètres de mon stationnement. J'ai même eu l'autorisation de rester sur le site pour couper trente et me restaurer un peu. Le petit déj était un peu loin.
Voilà, il ne me reste plus qu'à descendre au maximum. J'appelle Jean lorsque je suis dans les environs de Niort. Il est vingt minutes devant moi. Il descend par Melle Confolens Bellac. Mon passion rouge se souvient de la route, c'est un exploit ; enfin, je pensais, il a merdé à la sortie d'un bled. Il est adorable ce gars, mais il est d'un merdique ; il confond les routes, les clients. A Pressac, il y a une petite aire de repos, avec une "statut" de vache rouge. C'est un bon repaire, et bien figurez vous que la vache est bleue pour Jean….un cas irrécupérable! mais qui nous fait bien rire. Comme je l'appelle Némo, désormais, c'est son surnom.
Jérôme descend de Nantes, et passe par Cholet et Bellac. On passe un peu de temps au téléphone tous les trois, et on finit par se retrouver sur l'aire de repos juste avant La Croisière (l'aire de repos à droite, qui est sur l'ancienne route).
Jérôme a les heures pour passer St Pourçain, mais son planning est plutôt cool pour le reste de la semaine, et il roule avec une remorque plombée, donc discrète. Jean, lui rejoindra Veauche.
On finit la route ensemble, enfin jusqu'à St Pourçain, où nous perdrons plus de vingt minutes dans la traversée, en raison des travaux élec sur la commune. Ce n'est pas bien, mais j'ai dépassé mes heures de cinq minutes, et mon amplitude de quatre. Come tout le monde, nous avons le mot d'excuses de Pierre70, épicétout.
Je reprends une rapide douche histoire de se rafraichir. On part à pied jusqu'à la zone voisine pour manger à la rôtisserie, en terrasse, svp. Jérôme possède un routière, mais aussi une moto TT. Voilà, on n'a pas parlé camion, ou si peu.
Au retour au camion hier soir, malgré la fraicheur relative du début de soirée, et les fenêtres qui étaient restées ouvertes, il fait bien "moite" dans la cabine. Une demie heure de climatisation avant de se coucher, c'est déjà plus agréable.
Comme malheureusement, trop souvent, je suis réveillé avant le réveil. Direction les sanitaires pour un décrassage, lavage de chicos, et retour au camion pour seulement un café allongé. Entre temps, Jérôme est sorti de sa couchette ; il parait un peu dans le sceau. Il part du dépôt vers 5H15, je le suivrais avec trente minutes d'écart.
Le jour est bien levé et me permet de faire quelques photos, dont beaucoup ne sont pas exploitables. Quelques gouttes d'eau à la sortie de Roanne, puis c'est Dam's que je croise entre Veauchette et Andrézieux. J'arrive vers 8H30 passée au dépôt, sans avoir freiné à l'approche de Givors. Il y a déjà un peu moins de monde dans le secteur.
Déchargement ultra rapide assuré par Greg, qui me présente Cédric, un nouveau cariste pour l'activité intérieur (comprendre ; pas les containers). Donc essentiellement pour les bâchés.
Mon pare prise est un vrai cimetière, je passe ua karcher pour un lavage rapide de la cabine et plus minutieux sur les carreaux et l'ensemble des rétros. Voilà Valentino prêt pour assurer sa prochaine mission qui est de se rendre à Oytier, qui une plate forme d'une chaine de supermarché discount, afin de le sortir des matériels de vente, tels qu'armoire, présentoir, banque; le tout sur palette ou pas. C'est un vrai merdier à charger, avec des palettes non standards, et pas mal de palettes ne demandant qu'à se casser la gueule. Il y a sept voyages à sortir pour stockage chez nous, dans l'attente de livraison sur la Savoie, me semble t-il. Olivier a assuré deux voyages, ais uniquement avec du matériel sur palettes 100 x 120 ; le plus facile quoi. Désormais, c'est le brin. Mon interlocuteur souhaite que je libère deux travées. Je fais ça, mais j'y passe pas mal de temps, surtout avec un transpalette à fourches longues. Pas facile à manœuvrer dans un petit espace. Je m'en sors tout de même, et ne manque pas de prendre des photos au fur et à mesure de mon chargement. Photos immédiatement envoyées à Virgile.
Pour vider à quai chez nous, c'est hyper rapide ; surtout à trois.
Désormais, je change de hall pour un chargement de trois bobines, et c'est encore Thomas fidèle au poste qui se charge de positionner celles ci dans la fosse. Je suis bien lourd, voir très lourd. D'après mon rapide calcul, j'ai 300 kgs de marge, guère plus. Je ne ferais pas d'exploit sur l'A89 direction Clermont Ferrand, puisque je me rends à Riom pour demain. Jean m'ayant appelé pour me dire de ne pas me presser, car ils accueillent le dernier camion à 15H45. J'aurais pu arriver un peu avant 17H00.
Alors puisqu'il est inutile de se presser, je coupe pour une petite sieste sur l'aire du Forez, cabine mise à l'ombre et climatisation en mode ECO et sur 26° C.
Au siège, je passe faire un complément de GO et d'AdBlue, ce serait fait pour demain. Je gare le camion en face des bureaux de la direction ; on a un peu d'ombre en fin de journée. Le parking chauffeur est en plein soleil, pas pour moi.
Logiquement Robert, surnom Chouquette . Oui, il en est addict. En fait, il est addict à la bouffe, tout simplement.
Maps a chauffé ce jour….mon trajet n'est pas très conforme.
Il a fait bien chaud cette nuit. Etant donné que j'étais à l'intérieur de l'enceinte du siège, j'ai dormi les fenêtres bien ouvertes, après avoir programmer la climatisation pour un arrêt dans l'heure suivante.
En sortant du local chauffeur, je retrouve Robert. Je fais couler mon café et dans les dix minutes, je lui fais le sien. On boit tranquillement nos café en marchant un peu sur le parking. On trouve à bavarder avec quelques chauffeurs locaux. Un peu avant 7H00, on quitte le siège de la maison Combronde, pour se rendre respectivement sur nos lieux de livraison. Pour ma part, c'est Riom, et Robert, lui part directement à Aigueperse. Je devrais le retrouver en toute logique après, puisque nous chargeons là bas tous les deux, pour le même chantier lundi matin.
J'arrive en avance, mais je suis autoriser à rentrer sur le site. Cela me laissera le temps de dessangler et ranger mes affaires. Enfin, ranger, je ne mets pas mes sangles dans les coffres, elles font resservir direct.
Dès 8H00, je suis autoriser à rentrer dans le hall, mais je devrais attendre encore un peu pour avoir un pontier. C'est toujours un poil long ici, je parle dans les ateliers. On sent qu'ils ne débordent pas tous d'énergie. La chaleur sans doute, mais aussi, le fait que nous soyons vendredi….
Bref, ce n'est pas la mer à boire, car en trente minutes mon sort est jeté : je peux quitter les lieux délester de mes 28 T et des brouettes.
Valentino est déjà en meilleur forme à la sortie des ronds points et dans les bouts droits me menant à Aigueperse.
Juste avant d'arriver, Virgile me contacte et je sens bien un peu de panique dans sa voie. "Ne va pas livrer, ils ne te prendront pas" me dit-il. Je n'ai pas le temps de lui expliquer que je suis vide, qu'il s'agite. Je comprends de suite qu'il "merde" un peu, et je finis par lui demander si je dois retourner charger mes bobines, car là, je suis vide. Un grand blanc s'installe. "Mais putain, j'suis con", et moi de répondre "ce n'est pas moi qu'il le dit, mais…". Il a confondu les deux sites, même groupe, mais site différent entre ma livraison et mon chargement. Bref, on a rigolé.
Et c'est donc de bonne humeur, que j'arrive chez le client. Bon accueil, et ravit de me savoir déjà là, car ils ont énormément de camions à charger, et ils n'acceptent le dernier camion à 11H00 dernier carat.
C'est une cariste qui viendra me charger. Super, je n'ai que des grandes longueurs, et qu'une référence. Donc mes lots de bardage sont identiques ; c'est toujours mieux pour le sanglage. Car que ce soit le bois ou le bardage, je n'aime pas trop. Je sanglerais à l'anglaise, comme me l'avait conseillé notre amis Chris42, spécialiste en plateau et en bois. Impeccable, je fais quelques voyages de droite à gauche pour tirer les sangles de façon progressive. Lorsque je contrôlerais le sanglage lors de notre arrêt sur l'A89, à l'aire de repos, rien n'a bougé (encore heureux), mais surtout les sangles sont toujours bien tendues. Impeccable.
On passe se jeter un café à Lempdes, dans le CC Carrefour. Robert en profite pour faire quelques courses. En partant d'Aigueperse, nous avons laissé un message au correspondant sur le chantier, afin de savoir si nous pouvons livrer cet après midi. Pas de réponse ; sans doute du personnel chantier, ne travaillant en déplacement que sur quatre jours, mais avec des belles journées.
Nous couperons donc aussi à l'aire en haute de la côte de Thiers, pour y retrouver Jérôme. Ord de question pour Robert de sauter un repas. Pendant cette pause, je propose à Virgile de laisser mon ensemble et la remorque de Robert au dépôt de Veauche. Pas d'objection, mon capitaine? Non au contraire.
On finit donc tranquillement au dépôt de Veauche, mais avant de renter, on passe rapidement reconnaitre le chantier, puis on rentre sur notre site habituel. Robert me fait écouter du rock sympa, mais en Polonais. Bon, musique sympa, mais la langue polonaise me fait un peu saigner les oreilles.
Lundi, je prendrais le volant de son camion pour monter à Veauche, car il aura bien besoin des ses neuf heures. Pour moi, le programme est léger, puisqu'une fois vide à La Fouillouse, go Veauche pour Beaucaire le lendemain. Pour mardi, ce sera plus hard, puisque je rechargerais à Vedène, pour la banlieue de La Rochelle, et un RDV à 9H00. Je vais manger de l'autobahn.
Je qualifierais ma semaine de reprise de "sympathique".
Bon weekend à tous.
Ce matin, en quittant mon domicile vers 5H30, j'ai bien la confirmation que les jours commencent à réduire, et que le soleil se fait un peu fainéant. Sans doute est il en CP, car ce matin, il n'est pas levé. J'arrive au dépôt. Robert est déjà là, mais il ne parait pas en grande forme. Il a été malade toute la nuit. A priori, il a été plus ami avec Jacob qu'avec Dunlopillo, plus souvent assis qu'allongé.
Comme convenu, je prends le volant. Pas de souci sur le trajet, ni sur la route sur les intestins...ouf. Désormais, c'est chacun son camion. Avant de quitter Veauche, je passe à la pompe, car je ne passerais pas prêt d'une agence Combronde avant jeudi, à part peut être demain sur le secteur Girondin.
Valentino n'a pas le temps de chauffer, avec un chantier situé à la Fouillouse. Deux camions sont déjà en place pour de l'isolant Auvergnat. Pour les bardages Auvergnats aussi, nous devrons attendre, surtout que l'un des chauffeurs (le seul en plateau), a tenté de casser un peu trop son ensemble sur la terre bien humide….il patine. Le con, il ne pouvait pas reculer droit? Avec le manitou du chantier, ce n'est qu'une formalité que de le sortir de la boue bien collante. Il patinera bien aussi à la sortie. Je n'ai pas compris, car, j'étais le dernier à passer, et donc, j'étais dans un terrain plutôt miné par mes collègues et je n'ai eu aucun souci à sortir.
Il est environ 10H00 quand je pars direction Veauche, chez un célèbre verrier dont je tairais le nom. Deux collègues sont en attente. Lorsque je m'inscris, ma machine est plutôt désagréable avec moi, puisqu'elle me signale que je suis en retard, même très en retard. Oui, j'avais RDV à 7H00. Oui, ben voila, ce n'est pas de ma faute ; Robert était malade, j'ai un mot, épicétout.
Alors moi, je suis en retard, mais j'attendrais sur mon emplacement 7A, plus de 2H00, avant que le sympathique (le seul que j'ai vu sur zone) s'occupe de mon chargement de 26 palettes avec deux références. Il me demande si je suis d'accord pour nettoyer le dessus des palettes qui sont bien poussiéreuses. "Ma foi, je suis en retard, je n'ai pas le choix". Ca le fait rire, c'est le principal. Bon ol m'avait annoncé 5/6 palettes ; personnellement, je sais compter depuis ma petite enfance, mais je n'avais pas assez de mes dix doigts pour compter les palettes à nettoyer. Dont certaines étaient plus que cracra.
Passage au bureau pour retirer le BL qui va bien. J'ai passé plus de 2H45, pour trente minutes de chargement. Maps m'annonce, et ce n'est pas une surprise, des bouchons dès Givors. Mais la raison, est une voiture en panne sur la file de gauche. Passé cet incident, ça roule, mais pas longtemps. Ralentissement à l'entrée de l'aire de Roussillon, en raison, du grand nombre de touristes qui sortent pour casser une route sur une aire réservée aux PL.
Puis, c'est à la hauteur de Tain. Pour ma part, je stoppe à l'aire du Pont d'Isère. Une pause de trente minutes, pour une petite portion de ratatouille, abricot, et un peu beaucoup de chocolat. Ben oui, il va fondre autrement. Dès ma sortie de l'aire de repos, c'est à nouveau des ralentissements, alors, je sors à Valence nord, pour traverser la préfecture de la Drome, et garder la nationale Sept jusqu'à prendre la direction de Pont Saint Esprit, et la route qu'affectionne notre pisciniste. Je fais plus classique après, en prenant la route des containers, pour rejoindre Beaucaire, zone industrielle, à 5.2 Kms de ma destination de demain. Il est 18H00 ; que faire? Allez, je vais le trajet à pied pour reconnaitre la trajet final et pour savoir si ça passe ou non. Avec un pont vouté annoncé à 3.7 m, je ne suis que très peu joueur. Bon, ca passe. J'étais à deux doigts de partir ma garer devant le client ce soir, après avoir rejoint mon ensemble, mais j'aurais placé une quinze ! Pour quel résultat. Il fait bien chaud, mais un petit vent se lève vers 20H00, on peut ouvrir les vitres sans souffrir de la température.
Après un café solo, il est temps de remettre la machine en route. Pas longtemps, car la distance qui me sépare du client est très courte. Mon heure de RDV est bien confirmée, je suis donc attendu à l'emplacement réservé au déchargement des bouteilles. Je mets un pied à terre, qu'un cariste sympathique arrive. Les temps d'ouvrir un côté, qu'il attaque à vider mes vingt six palettes. Il n'a pas de double fourche alors, c'est un peu long. Mais à 9H00 passé de quelques minutes, je franchis le portail de sortie.
Je me rends à Vedène pour charger à destination de la banlieue de La Rochelle, pour Aytré exactement. Je passe par Graveson, et la très réputée, Rocade sud d'Avignon. J'aurais droit à deux queues de poisson de deux camionnettes à deux feux différents. Est ce une spécialité d'Avignon?
Aucun camion garé devant les bureaux d'enregistrement , sont ils tous en zone de chargement? Et bien non. Lorsque j'arrive sur le parc, il n'y a qu'un seul camion, un collègue de Sorgues. Je patienterais dans les cinq minutes, avant qu'un cariste ne se présente à moi, le temps d'ouvrir les deux côtés de la remorque. Comme d'habitude ici, c'est grand vent. Perception des lunettes, car tu te chopes plein de poussières sur ce site. Heureusement, cela ne dure pas. Mon cariste n'est pas le plus délicat pour poser les palettes. Je lui fait reprendre maintes fois les premières, puis je lâche l'affaire ; on va y passer la journée. Bref, il est brave mais pas soigneux. Il ne casse rien, c'est déjà un bon point.
Il est 10H30, la journée de route commence. Un bout d'A7 pour remonter jusqu'à l'intersection de l'A9. J'avais checker Maps, et il n'y avait rien de signaler. A la hauteur de Remoulins, j'aperçois déjà des campings cars et autre groupe de personnes prenant place sur la route menant au géant de Provence. Comprenez le Mont Ventoux. Le tour de France va passer dans les environs cet après midi. Je croiserais d'ailleurs quelques camions des teams engagés sur cette compétition. L'étape part de Montpellier, et finira en haut du Ventoux.
Je coupe, me semble t-il à l'aire de Marguerite, pour une douche et un petit repas. Quarante cinq sont passés, je n'aurais plus qu'une seule coupure de 45 à faire sur la journée. Je vise le secteur de Bordeaux, avec le choix du dépôt de Quinsac, ou les relais routiers entre Bordeaux et Saintes. Avec les deux grosses villes du sud ouest à traverser, je ne pense pas que j'irais plus loin que Bordeaux ce soir. J'ai bien espoir que Toulouse passe crème, vu l'heure à laquelle je passerais, mais je ne devrais pas être aussi chanceux en Gironde. Et bien tout à la régule, pas un coup de frein. Incroyable, c'est beau, non!
Je révise à nouveau mes plans, puisque je peux donc me rendre au dépôt Prestalog (Combronde) de Pons dans les Charentes. Il est situé dans une petite ZI, au bout des vignes. Ce devrait être un bon plan.
A la sortie de l'autoroute, deux camions sont garés aux emplacements, et sur celui le plus à gauche, il me semble deviner le nom du transporteur, mais depuis le péage, ce n'est pas clair. A son approche, c'est bien un Merco LAMPE, et au dernier moment, je vois la plaque à l'arrière de la remorque "CHEROKEE". C'est bien notre Chetimi Bruno. On se salue depuis nos fenêtres respectives et lui annonce que je pars me garer à notre agence puis je reviendrais à pied.
Rencontre sur le pur hasard. Bruno, il est second chauffeur du forum FDR que j'ai croisé depuis ma présence sur ce site. Le premier étant Greg, et je pense l'avoir vu depuis avec tous les camions qu'il a pu avoir lors de ses changements d'entreprise. Rencontre bien cool.
Retour au camion pour un casse croute, puis douche dans les locaux de la boite, ma foi très propre.
J'ai pris un peu peur, car à côté du parking, il y a une boite de pliage, et ils ont travaillé tard en soirée, mais à vers 22H00, ils ont arrêté les machines...ouf.
Une journée full autoroute, très rare pour moi. J'ai trouvé la journée plutôt monotone.
Il fait encore nuit quand je tire les rideaux ce matin. Il est 5H05, passage au local pour un petit rafraichissement. Un café long derrière avec une petite tartine de confiture, et je suis prêt pour remonter jusqu'à la Rochelle. Bruno a quitté son campement, il devait descendre sur Bordeaux me semble t-il. Je loupe la bifurcation pour La Rochelle, occasionnant un détour de près de quinze kilomètre et vingt minutes de perdues. Mais rien de dramatique, la nationale que je rattrape est cool à rouler. Je devais arriver avec vingt minutes d'avance, j'arrive pile poil à l'heure. Une minute de retard ne compte pas. Pas de camion en place et ça c'est plutôt une bonne chose. J'attends quand même de trouver un personnel avant de m'engager dans leur cour bien encombrée. Le gars est bien sympa et il descend la première palette dès que j'ai fini de débâcher un côté. Il ne perd pas de temps, il pose les palettes, tout en les rangeant proprement, pas très loin du camion. Vingt cinq minutes plus tard, on se retrouve pou signer ma CMR.
Direction le port de la Rochelle. Tous se passe bien et c'est Royale. Je suis déjà venu au port Atlantique, et comme la dernière fois, je ne suis pas les indications du GPS. Je comprends pas les détours qu'il me propose de faire, alors que la route que j'emprunte est autorisée au PL. Par contre, à l'intérieur du port, je pensais m'y retrouver, mais une déviation en place pour raison de travaux, me faire perdre un peu le nord. Je demande mon chemin à un chauffeur habitué des lieux, puis j'assiste un collègue qui va au même endroit. C'est bon, on a trouvé.
Sur place, je ne suis pas le seul "Combronde", deux sont déjà en place, puis un autre arrive. Il y a beau avoir cinq camions avant moi, les chargements ne dure pas trop. Avec leur gros fen et leur énorme pince, trois voyages suffisent pour remplir les remorques. Je jette quatre sangles sur la came, puis retourne au bureau.
Voilà, comme hier, en milieu de matinée, je n'ai plus qu'à rouler. Destination Gien. Je passerais par Poitiers, via l'autoroute, puis, je pars plein est pour rejoindre Chauvigny, Le Blanc et prendre l'A20 gratuite. Plutôt que de monter jusqu'à Vierzon, j'ai la mauvaise idée de passer par Issoudun Bourges. Malheureusement, à la sortie d'Issoudun, la route est barrée. Purée de déviation de merde, qui me fera monter presque jusqu'à Vierzon….Si j'avais pris l'autoroute gratos….En voulant gagner quinze kilomètres, j'en ai perdu trente, mais surtout en temps. C'était d'un long. Chargé lourd (28T), je n'en voyais pas la fin. J'aurais dû rester sur l'A20, surtout qu'elle est gratuite. Voilà, j'ai essayé, j'ai perdu.
Après Bourges, un gros orage éclate ; on se retrouve en pleine nuit, alors qu'il est tout juste 17H00. Initialement, je comptais arriver à Gien vers 17H00, avec les détours de l'après midi et la seconde coupure à faire, je n'y arrive que vers 18H00. Je clôture ma journée, puis je pars m'inscrire pour demain. Je valide mon inscription à l'écran, et dans les dix secondes, mon téléphone me signale l'arrivée d'un SMS. "Présentez vous porte 8". Oh putain, je file au camion. A trente cinq, je suis à nouveau sur le parking de l'entreprise. Je n'ai pas fait de treize, mais ce sera pour demain. Je range mes affaires et file à la douche, car j'ai pas mal manger de poussière au déchargement.
Il fait frais ce soir, on va pouvoir bien aérer la cabine. Mais le ciel est bien menaçant.
Pas trop de bruit durant la nuit, mais dès 5H00, la valse des \"raccroche\" menés par des chauffeurs très délicats et peu soucieux des chauffeurs voisins qui terminent leurs nuits. Ils ne pensent même pas à baisser le volume de l\'auto radio. Même si j\'étais réveillé, le comportement est limite.
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Tranquillement, je me dirige vers les sanitaires, puis retour au camion pour un bon petit déjeuner. Hier soir, le repas était léger, il faut regonfler la bâte, même si, je vous l\'accorde, j\'ai quelques réserves.
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Je finis d\'écouter une interview de Tom Pagès sur YT, tout en classant les photos de la semaine. Pierre70 m\'a félicité pour la qualité de mes photos de la semaine dernière….il va être déçu de la moisson de ma semaine. Peux mieux faire, c\'était un peu le classique dans mon bulletin de notes lors de ma scolarité.
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Que faire? RDV après 10H00 ; je ne me vois pas attendre sur le parking ; je tente? Je lâche le frein de parc à 7H45, et je n\'ai qu\'une vingtaine de bornes à faire. Même avec quatre ronds points et une traversée de village, j\'arriverais devant l\'accueil des chauffeurs moins de trente minutes plus tard. Il me faudra attendre plus d\'une heure, avant de pouvoir accéder aux quais. Le personnel est sympa, même si ils ne sont pas très nerveux. Je charge des bobines (ou je n\'en sors pas), mais de film carton, sur palettes et gerbées. Je trouve leur chargement folklorique, et je fais reprendre quelques ensembles. Ils mettent côte à côte des bobines de format différent, en diamètre, comme en hauteur. Comme veux tu que cela tienne. Le pompon pour la fin, car ils ont oublié deux palettes gerbées. Putain,, va sangler tout ça. Il y a trop d\'espace entre bobines. Je sangle tant bien que mal, mais je ne suis pas satisfait. Je pars quand même avec l\'idée de m\'arrêter dans les deux heures.
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J\'abandonne de suite l\'idée de passer par la Chavade ; je vais privilégier les routes sans trop de rond point. Rond point que je passe à l\'allure d\'escargot. Je m\'arrête plus loin que prévu, la faute à la météo très joueuse ces derniers temps. Contrôle à l\'aire de Lapalisse. Les premiers sangles sont légèrement détendues, les autres sont impeccables, et celles à l\'arrière ont glissé un peu.
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Lors de mon arrête complément GO et douche à Veauche, la sangle des palettes gerbées à l\'arrière a sauté. J\'en remets deux en les croisant. Je me demande si demain, je ne descendrais pas full autoroute, plutôt que par la N7.
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Au nœud de Givors, c\'est tout bloqué dans le sens de la descente, mais pour ceux qui arrivent de l\'A46, ainsi que pour ceux qui arrivent du sud. Grave accident, impliquant 4 ou 5 voitures, dont un ou deux sont sur le toit dans un sale état. Au vu de l\'affolement autour, et des fumées qui se dégagent, cela vient de se produire. Souhaitons qu\'il n\'y ait pas de blessés graves.
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Je finis mon parcours en roue libre, bien peinard sur ma file de droite. Valentino est bien vaillant dans la montée de la Grosse Vache. Je termine à 60 avec 26 T.
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Arrivé sur le parking du Châssis, je saute dans la remorque. Rien n\'a bougé depuis Roanne ; encore heureux.
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Lorsque je remonte dans la cabine, je passe un peu de temps avec mes deux petits fils au téléphone. Ils me narguent en me disant que Mamoune a fait un clafouti aux mures. Sales gosses!
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La valse des départs a démarré tôt. Hier, c\'est les \"raccroche\", ce matin, ce sont les portes voitures qui ont lancé la bal, et inutile de préciser qu\'il y a plus silencieux que des portes voitures, malgré que les chauffeurs roulent bien doucement pour sortir des parkings. Un pain beurre confiture et deux cafés allongés plus tard, je retourne au camion, ranger mes affaires pour ce weekend.
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Avec mon chargement olé-olé, je privilégie l\'autoroute. J\'arrive dans la ZI nord de Pierrelatte, et surprise, la route du client est coupée à deux cents mètres du client. Je suis d\'autant plus surpris que Maps n\'avertit pas. Je suis obligé de me taper cinq dos d\'âne dans un sens puis dans l\'autre, un demi tour autour d\'un petit rond point, et traverser une zone pavillonnaire (mais c\'était la route \"obligée\"). Le plus drôle, afin drôle, c\'est qu\'à cette heure, tu y croises pas mal de monde, sur une route pas étudiée pour les PL. L\'accès à l\'usine se fait sur les deux cents derniers mètres par une seule voie de circulation. Problème, lorsque tu t\'engages, tu pries pour ne croiser personne. Et que dire de l\'accès à l\'usine. Obliger de passer sur des tôles qui recouvrent une tranchée. La cour du client est riquiquis. Pourvu qu\'aucun camion n\'arrive. Je me gare en suivant les directives de la personne qui me réceptionne. Je descends de la cabine, et ce qui devait arriver arriva. Un second camion arrive. Et bien, on improvisera. L\'équipe est bien sympa; surtout que l\'un d\'eux connait bien Saint Montan ; ca met de suite une bonne ambiance.
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Maintenant, on va bien rire pour ressortir. Le kolega Biélorusse recule sur cinquante mètres, pendant que je manœuvre dans la minuscule cour. Les gars ouvre l\'atelier et font un peu de ménage, afin que je puisse y mettre mon cul (enfin, vous comprenez). Je m\'aligne pour ressortir, puis le kolega peut entrer dans la cour, libérant ainsi ma route de sortie. On a fait l\'attraction des bureaux.
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C\'est aussi fin pour ressortir. Je recharge à Valence chez Véolia, des balles de papier pour Saica à Laveyron. Je monte par la nationale, j\'ai le temps. A chaque fois que je passe par dessus l\'autoroute, c\'est la même misère. Arrêt total pour les gens se dirigeant sur le sud.
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Arrivé à Valence et après un passage en bascule, je suis pris de suite en charge par un gars bien sympa. Assez rapide, limite plus long pour les papiers.
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Je coupe pour manger un peu, avant d\'aller livrer. Bien entendu, Gefco n\'a pas fait l\'enregistrement. Je devrais attendre dans les trente minutes, et oui c\'est la pause déj. Après ce ne va pas si mal, si tu mets de côté tout le protocole à respecter sur place. Tu démarres et tu stoppes ton moteur tous les 20 m ; j\'exagère à peine. Je profite de la zone de balayage pour nettoyer intégralement ma remorque, fosse comprise. C\'est dingue, ce que tu récupères dans ces fosses.
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La remorque est bien nettoyée, je peux remonter au dépôt pour un chargement de bobines, sans doute les dernières avant fin aout. Lundi, livraison à Grand Croix, puis j\'irais charger des panneaux solaires pour un chantier vers Bourgoin Jallieu, pour une livraison mardi matin. Entre temps, je ferais des voyages entre notre dépôt et celui de Veauche en containers vides, à priori.
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Je ne croise que Jérôme et Jean au dépôt. Olivier lui est déjà en CP pour deux semaines. A priori, Benoit est bloqué dans les embouteillages.
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Ce soir, il y a les petites têtes blondes à la maison.
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Chouchen va encore râler pour le retard du CDB.
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Bon weekend à tous.
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La journée ne s'annonce pas folle ; on va tourner autour du clocher ce jour, et faire un peu de container entre le dépôt, celui de Veauche et la port de Lyon. Voilà le programme. On devrait autant rouler qu'attendre.
Première opération ce matin, allez déposer mes deux bobines à La Grand Croix. J'arrive juste après Mickael ; on s'était entendu pour ne pas y arriver en même temps, mais j'avais un zappé. Oui, le weekend est passé par là. Mickael recharge sur place pour Carquefou. Je serais dans le hall dans la demie heure qui suit, mais ce sera un peu long pour vider. Pas d'importance, je ne suis pas à la pièce aujourd'hui.
Je retourne au juste à côté de notre dépôt, pour un chantier à ne livrer que demain matin. Il n'y a personne sur place, si bien que je suis de suite à quai, et de suite pris en charge par deux caristes. Les palettes de panneaux solaires sont assez grosses, mais un cariste qui approchent les lots et un qui charge, je n'y passerais pas trente minutes, CMR comprise.
Direction le dépôt pour y laisser la belle mère et prendre un châssis. C'est l'opération impossible que de récupérer un châssis en bon état. Déjà, je dois faire le tri sur les châssis ne pouvant pas prendre deux vingt pieds. J'en accroche un, puis je m'aperçois qu'il est "complexe" à passer en 20 pieds. Après, j'ai failli accrocher le châssis d'un affrété, puis je trouve enfin mon bonheur, juste au moment d'arriver au chargement, il me faut une prise électrique pour avancer le chariot. Putain, je pensais naïvement qu'ils étaient tous pneumatique. Jusqu'à maintenant, je n'ai utiliser que ce type de châssis. Allez Baloo repart le poser et prends le voisin. La plaisanterie a pris plus d'une heure…
Avec mon 20 pieds bien lord, je monte à Veauche.
Sur place, je dois récupérer deux vingt pieds pour les restituer au PEH. Problème, le containers que je dois prendre sont déjà partis. La base de données n'est pas à jour. Peu importe, il y en a d'autres à redescendre. Mais avant d'avoir mes nouveaux numéros, je vais faire les pleins et boire un café avec Jocelyn qui est passé me rendre visite.
Après un rapide casse croute, je me fais poser mes deux containers vides, puis direction la capitale des Gaules. La route est sans encombre jusqu'au PEH, par contre à l'intérieur du port, on se croirait sur l'A7 un vendredi après midi (j'exagère un peu, on est bien d'accord). Mais c'est la foire d'empoigne pour accéder au site. Pour arranger le tout, l'informatique fait des siennes. Résultat : plus d'une heure trente pour déposer mes deux boites vides.
Il est 16H00, l'heure du goûter, quand je repars du PEH. Au dépôt, je pose mon châssis, puis je raccroche ma remorque. Dans l'après midi, j'ai calé le RDV sur chantier. Ce sera 8H00 et pas avant. Bon ben, pas le choix. D'après mon interlocuteur, c'est facile d'accès, et il y aurait de la place.
On verra bien demain.
Retour à la maison ce soir et départ demain du dépôt après 7H00.
Retour au dépôt pour un départ après les 7H00, et direction Bourgoin Jallieu. Le chantier se trouve sur une petite commune entre St Jean de Bournay et BJ. L'accès me parait un peu étroit et si j'ai bien compris l'adresse, le chantier est dans une toute petite rue accessible par deux routes interdites au plus de 3.5 T. Arrivé sur place, les panneaux sont clairs : interdit au plus de 3.5 T. Pas d'inscription "sauf livraison". Maps présente deux virages assez serrés, en montée de plus, je ne m'y engage pas sans reconnaissance. Surtout qu'une jeune femme me signale de ne pas y passer ; c'est trop étroit. J'appelle mon contact et reste bien garé à l'intersection. Vers 8H30, une camionnette s'approche ; ce sont les monteurs. Un seul parle français, mais c'est juste pour se faire comprendre. On arrive à se comprendre et on part plus loin, car d'après eux, ils faut monter par une autre route. Après avoir à nouveau, mais cette fois çi, mal garé le camion, on part reconnaitre le "dernier kilomètre". En fait, c'est quatre, dont près de deux sur une route où je ne croiserais pas, même pas un cycliste. Bon, pas le choix, faut y aller.
J'explique au gars de rester devant moi, mais à une certaine distance pour stopper les éventuelles voitures, mais il ne comprend pas. Pourtant il a acquiescé de la tête. Et ce qui devait arriver arriva. A la sortie d'une petite courbe, cachée par les haies, on se retrouve face à papy au volant de sa C3 et une remorque de bois. Il nous fait signe de reculer, alors je descends pour lui expliquer que faire une marche arrière sur 400 m, ca va pas le faire, mais que li n'a qu'une cinquantaine de mètres à faire pour se ranger. En fait, ce n'est pas qu'il ne veut pas reculer, c'est qu'il ne sait pas reculer. Quand je lui propose de la faire, il est ravi. Sa voiture est dans un état immonde pourtant elle n'affiche que 60 Mkms. Elle est dégueu à l'intérieur, mais d'un sale. Et la carrosserie montre d'important éraflures et autres impact de mur ou obstacles en tout genre. Je pense que même sans remorque, c'est compliqué de reculer. Bien drôle mon papy. Il arrive tranquille à sa voiture et s'arrête pisser contre la haie face à la maison du coin.
Il me reste un petit km à faire pour arriver sur le chantier. Plus de mauvaise surprise. Dès que je suis garé, les gars attaquent à défaire les tendeurs. Je n'ai plus qu'à enlever mes barres lorsque j'arrive. Avec le manitou, ca va assez vite; le gars est bien prudent mais il sait bien manier l'engin.
Pour repartir, je suis les conseils de l'agriculteur et je tire tout droit. J'arrive sue la route qui m'avait été déconseillée. Effectivement, ce n'est pas très large et les deux épingles sont limites. A la descente, c'est un peu "alarmant", mais il faut faire attention aux fossés à l'intérieur. J'aurais dû passer par là. Voilà, mon instant "vis ma vie de Pierre 70" est finie. Ouf!!
Direction Trept, un client régulier où habituellement, nous chargeons pour les secteur du 51. Cette fois, je monterais un peu plus haut, à Le Meux, et je serais léger. Quatre tonnes, on va bien filer. Sur place, je croise Micka, qui roule en délocalisé pour Veauche, et en chariot. On charge tous les deux pour la même destination.
Il va passer par Chaumont, Reims, Soissons et couper à Vic sur Aisne. A la base, je pensais monter par la RP, mais en regardant mieux, son parcours ne fait perdre que 33 Kms, et moins d'autoroute. Vous connaissez mon amour pour la Rp, alors j'approuve le plan de Micka. On échange nos numéros avant que je parte vers midi.
Montée par le grand contournement de Lyon, l'A432, puis A6. Dans les deux sens la circulation est bien dense. Je coupe après Langres, et Micka en profite pour me dépasser. Lui monte par Chaumont, moi par la Manolo's road. Je propose à Micka cette version, mais il n'en est pas adepte.
Lorsque l'on se rappelle, alors que j'arrive à la sortie de Vitry, il est vingt cinq minutes derrière moi.
J'arrive à Welcome Cottage vers 20H20, Micka vingt minutes plus tard.
En passant par ma route, mon détour m'a fait gratter qq kms.
Le relais possède une bonne ambiance. C'est petit et très calme. Sanitaire parfait et cuisine simple, et à pas cher du tout. Garé face à l'Aisne, j'aurais pour voisin quelques camions bien sûr, mais surtout des canards et des cygnes. Le coin est d'un calme ! Parfait
Le relais est dans un coin sympa ; le patron est sympa, toilettes et douche super propre, et repas correct sans plus mais à bas cout. Donc, adresse à retenir. C'est surtout d'un grand calme. Par contre café seulement le matin.
Un petit crachin pour se réveiller, en laissant juste un peu de répit pour deux photos autour du parking.
Il est temps de reprendre la route pour rejoindre le client dans la proche banlieue de Compiègne. La boite nous a demandé d'aller livrer pour 8H00, mais avec Mick, nous avons un doute, car Google annonce une ouverture pour 9H00 du site. Alors, Google ne donne pas toujours de bonnes informations, mais là malheureusement, l'information est bonne. On attend gentiment en dessous d'un abris fumeur avec Micka. Je suis reparti au camion chercher une petite veste. Il fait bien frais ce matin et avec l'humidité ambiante, cela n'améliore pas le ressenti.
Un peu avant 9h00, des charmantes dames arrivent les unes après les autres, et sont surprises de voir deux camions ce matin avec de la marchandise. Elles ne sont pas informées, mais nous demande de nous mettre à quai. Il y en a qu'un seul ; c'est Micka qui s'y colle. Elles sont au moins quatre à vider, en 20/25 mn, c'est réglé et c'est à mon tour.
A la fin du déchargement, alors que je suis dans la zone réservé au chauffeur (très confortable au demeurant), une d'elle se saisit d'un balai et rentre dans ma remorque. Punaise, c'est la première fois que cela m'arrive. Je lui demande de ne pas nettoyer, car je débâcherais tout à l'heure des deux côtés. Les petits morceaux de bois et la poussière partira avec le vent. Sacré proposition !
Toujours de la pluie fine au départ ; je vais rouler cool désormais que je suis à vide. Je monte au dessus de Beauvais pour charger des bouteilles, mais vides. C'est un client que j'ai déjà fait, mais il y a bien longtemps. Les bureaux d'accueil, ainsi que le local chauffeurs étaient en travaux la dernière fois. Ca y est, c'est finit désormais, et c'est bien coquet, et bien propre.
Il n'y aucun camion en attente, dès que j'entre dans la zone, un cariste vient me chercher. C'est un peu long au départ, mais en fait, un prépare les lots que je vais charger, et un autre cariste les met dans la remorque. En vingt minutes, je peux repartir au bureau d'accueil pour y prendre mon BL. En qq minutes, l'affaire est dans le sac, mais à peine la porte franchit, que l'on me rappelle : il y a un problème de références. En fait, les références sont bonnes, mais les palettes données n'avaient pas été enregistrées comme partante (d'après ce que j'ai compris), et c'est d'autres lots qui auraient dû charger. Bref, j'ai bien cru que je devais décharger, mais ils modifient dans le logiciel, et ça prend bien trente minutes. Côté positif (c'est ce qu'il faut garder), c'est que j'ai pu casser la croute.
Une fois ce petit tracas passé, je n'ai plus qu'à attaquer ma descente vers le sud. Mon idée à la base est de descendre par l'A77, puis CF et La Chavade, pour rejoindre la vallée du Rhône. Je n'ai que 17 T, rien de trop dramatique.
Le passage de la RP que j'aime tant se fait bien, malgré que je me plante vers Roissy, en passant par le nord de l'aéroport, mais je récupère très vite la 104. Quelques coups de ralentisseurs ici ou là, mais dans l'ensemble, je passe bien. Par contre dans l'autre sens, je suis surpris du monde et des nombreux bouchons. Pourtant, il n'y a pas d'accidents ou d'incidents routiers.
Je prends un sérieux coup de barre une fois l'A77 engagée. Je pense que c'est le relâchement après le stress que j'ai toujours lorsqu'il s'agit d'aller sur la RP. Je file à l'horizontale. Téléphones coupés, et réveil mis pour quarante cinq minutes. Je dors une bonne moitié de ma pause ; c'est une bonne chose.
Le nouveau départ est un peu compliqué, mais les différents appels téléphoniques font que j'arrive sans m'en rendre compte à l'approche de Moulins. Le "choc" à la hauteur d'Avermes, lieu de l'accident de début de semaine, avec ce camion remplit de bouteilles de gaz qui a explosé. Les traces sur la zone sont malheureusement très impressionnantes.
J'arrive au dépôt avec 20H00 ; j'aurais pû boucler une onze, mais je devrais partir dès mes neuf heures atteintes.
Hier soir, j'ai changé mon plan de route. On va éviter la Chavade, et gagner une bonne heure ainsi en passant par la vallée du Rhône. Il est 5H05 quand je réveille Valentino en lui imposant ses premiers tours de roues de la journée.
Il fait bien nuit à cette heure çi. J'ai voulu faire le jeune en partant aux blocs sanitaires en tee short manches courtes. Ouai, il n' y avait que cinquante mètres. Ca réveille bien : autre côté positif.
Pas grand monde sur la N7, et peu de camions garés le long de la route. Même les petits parkings ne sont pas pleins. Comme par hasard, le temps se gête un peu après Roanne ; la pluie fine, limite crachin m'accompagnera jusqu'au péage de Vauchette. Les traversées de Saint Etienne et de Givors passent sans mettre de coup de frein sérieux, par contre une fois arrivé sur l'A7, on comprend vite que la circulation y sera plus dense. Et dans les deux sens.
Un petit déjeuner chez Paul s'impose après plus de trois heures de route. Autant couper quarante cinq, car je ne pense pas en une seule période de conduite. J'en profite pour finaliser l'écriture du jeudi et classer les photos que je n'avais pas encore traitées.
Aucun problème pour trouver le client puisqu'il s'agit de notre dépôt de Sorgues. Il y a un seul camion en cours de déchargement ; je n'attendrais donc pas longtemps, et le boulot sera fait en moins de trente minutes.
Puisque ne n'ai RDV chez FM qu'à 14h00, autant profiter des lieux pour casser la croute à table en compagnie de qq collègues locaux. Quarante cinq sont passés, je peux tenter ma chance pour mon chargement de sept palettes à destination de Chaponnay. Malheureusement, ce n'est qu'à l'heure dite que je serais à quai. Rien de dramatique, puisque les palettes sont prêtes. Mission suivante : vis ma vie de primeurs. Go Mondragon pour une vingtaine de palox de poires. Sur le trajet, j'appelle le contact, car la ferme se situe dans une impasse, au bout du bout d'une route qui parait être de moins en moins large. 9a passe d'après l'agriculteur, des semis viennent. Je luis expose la route que je compte suivre ; il me coupe direct : " en a qu'une". Cépafo. La marchandise est prête, je peux venir dès que je le souhaite. Avant de prendre la dernière petite route à droite, je l'appelle à nouveau. Il me voit, c'est bon c'est bien ici. Encore deux kilomètres à faire. Ca claque sous les branches, le dernier virage à gauche "à angle droit" est limite, et la cour est minimaliste. Je fais demi tour d'entrée, mais je ne peux pas me mettre "prêt à partir". Il me faudra à nouveau manœuvrer pour passer le portail à peu près aligné. C'est un ouvrier étranger qui s'occupe du chargement. Son français est très correct, et il est très appliqué. C'est rapidement chargé et il signe lui même la CMR.
Je repars, et dans la dernière ligne droite, je crois une dépanneuse. Pas la choix Bernard, tu recules sur deux cents mètres. J'ai pas de bol, me dit-il tout sourire. Je te confirme : pas de bol.
Dès que je suis sorti de ma zone critique, j'appelle la coopérative qui me réceptionne. D'après mon chef, ils réceptionneraient tard à cette époque de l'année. Malheureusement, je n'ai pas d'appel en retour. A Montélimar, l'A7 est pratiquement à l'arrêt, je passe par la nationale. Loriol pas mieux, si bien que je continue mon bonhomme de chemin, n'ayant toujours pas d'appel de mon contact. Je m'arrête aux Châssis, comme semaine dernière, avec 8H59 de volant. Il me restait une dix à cramer, mais la remontée via la natio était un peu crevante.
C'est en rentrant de la soupe que j'aperçois le camion de Jérôme, alias Matru. je ne l'avais pas remarqué dans l'autre sens. Je laisse un petit papier au pare brise, et je rejoins ma cabine pour compléter mon CDB.
Dans l'heure qui suit, un étrange personnage tout souriant s'approche ; aucun doute, c'est bien Matru. On papote une belle grosse heure. Très sympa l'ami. Je l'ai bien questionné sur son boulot en citerne chimique ; intéressant.
Jérôme livre demain à Marseille à 6H00. Bonne chance pour remonter. Le choix de route est vite limité en chimique!