| Carnet de bord de Octobre 2025 | Partager sur Facebook |
La boite n'ouvre qu'à 8H00, mais je veux éviter au maximum les bouchons sur Feyzin / St Fons. Alors, je suis à 6H15 dans ma cabine. A cette heure, l traversée de Givors est un peu chaotique, mais le reste du parcours se passe bien. Sur place, et devant le portail fermé du client, je descends préparer ma fosse, mes sangles et mes tapis, pour les trois bobines que je chargerais. Après cela, j'ai mérité mon PDJ, puisque je suis parti de la maison direct.
A 7H30, le personnel commence à arriver et je peux entrer sur le site, c'est déjà plus confortable. J'ai eu le nez creux, car il est arrivé six camions derrière moi, mais deux viennent pour tout autre chose que des bobines. Je suis donc tout naturellement le premier servi. A 8H30, je passe le portail de sortie. Comme hier, le BUS est bloqué ; par contre, c'est vraiment le mouise sous Fourvière. Hier, j'ai perdu du temps, mais ce jour, je n'ai pas envie de bouchonner le long du Rhône, alors, je passe par l'A47.
Par rapport à la veille, je n'ai rien perdu, et gagné quelques minutes ; dans les dix tout au plus.
Je crains la perte de temps à Aigueperse, surtout en y arrivant juste avant midi, car je ne sais pas si ils sont en continu ou pas. Déjà, la bonne chose, c'est que dans le hall bobines, il n'y a personne. Je rentre donc à contre main dans le hall et sans me reprendre. Content Baloo. En vingt minutes, je suis soulage de mes vingt deux tonnes, et pars m'inscrire pour le chargement. A ce moment, il n'y a que deux camions sur le parc : c'est bon ça. Comme, je ne peux pas être poissard tous les jours, aujourd'hui, il emblerait que j'ai tiré ma carte chance.
De suite en zone de chargement ; de suite un cariste sympa qui apporte la came. J'ai neuf colis de tôles de 8 ml. Ca va, je ne suis pas très haut, ce sera facile pour sangler.
Arrivé sur le site à 11H45, j'en repars à 13H15. Franchement, suis content, partir du 63 pour être à Compiègne demain à 8H00, ca va le faire.
Une courte pause à St Pourçain pour le bain et le rasage, et il est grand temps de reprendre la route via la N7, puis l'A77, l'autoroute des Arbres. Le petit bout de nationale 7 est bien tranquille, pas trop de camion, ni sur la route, ni sur les aires de repos.
A la base, je pensais passer par Courtenay, puis un bout d'A5 pour récupérer la route de Meaux et Senlis. Mais pourquoi ne pas tirer tout droit via Fontainebleau et Melun. Un rapide coup de téléphone à Olivier qui me confirme que c'est le plus direct, à part bien sûr la Francilienne, voir le périph, mais ces deux options, ne sont pas, à mon sens un bon choix, au regard de l'heure à laquelle, je vais me présenter.
Une petite coupure de 30 avant de rejoindre l'A6, comme ça, je suis tranquille jusqu'à la fin de ma journée. Impeccable pour la traversée de Fontainebleau, mais par contre Melun….en raison de travaux à la sortie de Melun, c'est la cata, j'y passe plus de trente minutes. Mon amplitude fond, ainsi que mes heures de conduite. On oublie une arrivée sur Compiègne, mais Meaux, c'est jouable. Etant un peu soucieux de mes coupures nocturnes, j'avais prévu deux/ trois plans suivant mon avancement.
Ca file bien sur la départementale, à part, un gros 4 X 4 qui régule à 75 KM/h. Ce n'est pas tellement la petite perte de temps, mais c'est gonflant.
Je coupe donc à mon premier plan dodo, soit dans la petite ZI de Vilenoy, à côté de Meaux. 5/6 camions y sont déjà garés, un autre arrivera lorsque je serais de retour de ma petite ballade décontraction. Pas trop faim ce soir, je me force un peu pour une salade à base de lentilles maison.
Meaux, et je l'apprends à mes dépens, est sur le couloir de l'aéroport de Roissy. Ca vole bien tard, et bien tôt le matin. On dormira mieux la nuit prochaine, ou pas.
Un grand café au camion et deux petits biscuits et il est temps de repartir direction Compiègne. J'ai préparé un SMS à mon correspondant sur chantier, que je n'enverrais qu'après 7H00. Passé Ermenonville, je lui envoie et me réponds que l'équipe sera sur place dès 7H30, à priori, moi aussi. Toujours trente minutes de gagnées. Il me communique aussi le téléphone de son chez de chantier que j'appelle aussitôt. Après quelques explications sur l'accès chantier, je m'y dirige, mais rien ne colle par rapport aux explications fournies.
Hier, j'avais regardé, l'adresse indiquée ne comportait pas de difficulté majeure, juste pas mal de rond point pour accéder à l'avenue de l'Europe à Compiègne. A 500 m du chantier, je le rappelle, car, je ne suis absolument plus dans une zone dite commerciale, et là, c'est l'imbroglio totale. Pas de surface commerciale, oui, je suis bien avenue de l'Europe, non pas de Gémo, ni de Carrefour, ni de maison de Monde… Et je lui demande, si c'est bien à Compiègne que je dois me rendre. Réponse, "mais non, le CC est sur la commune de Venette"!
Ah on comprend mieux. Je vérifie rapidement le BL fournit par l'expéditeur, mais là aussi il est bien inscrit Compiègne. Pas trop grave, les deux adresses ne sont distantes que de 4 ou 5 Kms. à l'approche de la destination, les explications de début de matinée sont belles et bien confirmées. Cool. Vingt minutes de perdues bêtement, même si il n'y a rien de dramatique.
La zone de déchargement est bine réduite, et le chariot de location de la célèbre maison rouge est capricieux, avec une direction qui fait quelques blagues à mon responsable de chantier. En quarante minutes, je suis comme la petite sirène "libéré".
Rechargeant à Venette, mais cette fois çi dans la ZI, je n'ai que le voie rapide à passer. Client facile à trouver ; un camion est à quai, mais sur le point d'être complet, je n'attendrais pas plus de quinze minutes, juste le temps de dérouler mes câbles.
Je serais léger pour descendre, avec moins de onze tonnes de charges pour quarante trois palettes. J'ai décidé de passer par Soissons, Reims, Vitry, la route de Manolo, puis autoroute jusqu'à Chalon sur Saône. J'ai une trentaine de bornes de plus, mais la route est plus dégagée sans doute, moins de rond point, moins de traversée de villes ou villages….et puis ça change.
J'appelle tout de même un spécialiste du secteur, à savoir Mich07, qui me confirme que je ferais qq kms de trop, mais, d'après lui, il n'y a pas de zone de travaux, ou de routes déviées, même si Maps m'avait rassuré sur ce point, c'est toujours bon d'avoir une confirmation par un chauffeur. Je le pensais à la montée, mais en fait il est à Reims, ou dans le secteur, et devrait couper ce soir, chez lui à Arnas. Je dis chez lui à Arnas, car l'Avé Maria, est un peu sa seconde maison. Il faut le voir rentrer, claquer les fesses des serveuses, mettre ses pantoufles, et demander son rond de serviette : c'est impressionnant!
Le soleil ne lève tranquillement, rendant encore plus sympa ce petit bout de route. Jambon, autre membre du forum, me croise, mais je ne l'ai pas vu, et lui m'a vu au dernier moment à priori. C'est Lagaffe, dit Top Gun pour les intimes, qui me le signale par SMS.
Je coupe après avoir passé Vitry, et les deux petits villages, en plaine campagne, portes ouvertes, pare brise face au sud ; impeccable.
Les trente passent vite. A l'entrée de Brienne Le Cateau, je remarque une interdiction au plus de 26T en transit. T'es bien gentil, mais il faudrait l'annoncer un peu avant Monsieur. Bon, ben je passe hein.
Je rejoints l'A5 juste après avoir dépassé Clairvaux. Cette fois çi, j'ai croisé pas mal de benneux en raison de la campagne de betteraves qui a dû commencé, si j'en crois les tas en bout de champs, mais cette route est vraiment sympa à passer. Juste à voir, ce nouveau "problème" sur Brienne!
Je m'arrête à l'aire de Langres pour une douche qui se fera attendre en raison d'une mère et sa fille d'origine Suisse, roulant en double, qui ont pris un certain temps dirons nous. Lorsque je reviens au camion, j'ai trente cinq minutes, alors autant attendre dix de plus, de toute manière, je n'arrivais pas à Arnas sans coupure. Après avoir rangé mes affaires, je jette machinalement un coup d'œil à gauche et à droite de mon camion……….putain, il est où mon rétro droit. Il est toujours là, mais il a été bien choqué. Pas de glace cassée, mais la coque du plus grand a sauté. Il y a des restes au milieu du passage, entre les deux files de parking. Je pense que le chauffeur ne s'est pas aperçu de cet incident. Dans mon "malheur", la cabine n'a rien. Moindre mal dirons nous.
Un peu contrarié quand même, je reprends la route via l'A6, avec l'idée de sortir à Chalon sud jusqu'à Macon, puis m'arrêter à l'Avé Maria. Durant ce temps, Mich07 me téléphone et me confirme qu'il s'arrête à Arnas ; il est devant moi, puisque déjà à Tournus. Un de ses collègues doit arriver aussi.
Effectivement, lorsque je rentre sur le parking secondaire, le camion à Mich y est bien garé au fond ; je me place à côté de lui, sans lui arracher son rétroviseur droit.
Son collègue nous rejoint alors que nous venons juste de commander nos menthe à l'eau. On passe la soirée ensemble, ponctuée des SMS reçus de mon frangin, pour m'informer de l'avancement du score au Groupama.
J'étais réveillé quand Mich a démarré ce matin. Je me sortirais de la couette, mais avant, on va faire tourner le webasto ; je trouve qu'il fait bien frais ce matin. Après l'habituel grand café et pain aux raisins, je quitte mon parking, sans réveiller, enfin, je l'espère, Rémy, le collègue à Mich.
A cette heure, la rocade est bien fluide et j'y retrouve mon frangin, au moment où je l'appelle pour son CR du match. Il a un RDV ce matin, dommage, je me disais que je m'arrêterais bien à sa boite pour y prendre un café. Ca fait un moment que nous nous sommes pas vus.
Je n'ai RDV qu'à 10H00, et là bas, ce n'est pas trop la peine d'y arriver en avance. Peu de chance d'être pris, alors, je stoppe au dépôt, à cette heure, la pompe devrait être libre ainsi que le karcher. Le karcher étant occupé par Olive, je file à la pompe dans l'attente, puis je lui succède au lavage. Je fais simple, le tracteur n'est pas sale, non plus. Ce sont surtout les vitres qui en ont besoin.
Passage au bureau avec un café pris avec Virgile. Le resp du site a emmené des viennoiseries, et bien figurez vous que j'en ai pris une. Si si, j'avais un petit creux.
Avant 9H00, je me dirige sur Albon. Sur le trajet, je croise Benoit qui me signale monter à la Combaude, puis il faudra qu'il charge à Meyzieu en fin d'après midi. Sur le parking du client, dans l'attente d'un quai, je contacte Virgile et lui signale que je peux aller chercher la came de Benoit, puisque sa remorque est sur le parking. Bonne idée, me dit-il!
Ce n'était pas la meilleure idée de la semaine...même si ca part d'un bon sentiment. En effet, lorsque j'arrive chez le client le parking est bondé ; je passe le portail pratiquement à l'arrêt, en regardant où je pourrais me garer. Et boum, j'accroche le plot de sécurité qui protège le portail. Ce plot est assez haut, et je découpe la bâche sur sa partie basse et arrache deux crochets….Bien vu Baloo. Coup de téléphone à Benoit, puis je lui envoie la photo du spectacle. Il me rappelle et me dit "ca va, t'en fais pas pour ça". Sur place, je croise Gwen de St Pourçain , très sympa, et Olive, que vous connaissez tous désormais. Le temps de passer au bureau pour m'inscrire et signaler l'incident, une place s'est libérée. Benoit m'a signalé que sa remorque était mal rangée. Ah oui, effectivement, mais, je n'aurais pas employé ce terme, si vous voyez. Je range un peu et passe le balai. Benoit avait RDV à 14H30, je suis donc pour attendre un bon moment, vu le nombre de camion en attente, je n'aurais pas de créneau horaire en avance, comme cela peut être le cas ici.
Et d'ailleurs, je serais pris bien en retard, plus d'une heure. Purée, il est 15H30, Benoit est sur le retour et moi, encore à Meyzieu. Comble de malchance, je charge des canettes, donc ; équerres et sangles au nombre de seize…
Benoit possède des cliquets inversés, je n'ai pas trop l'habitude de ces matériels, mais c'est d'une efficacité redoutable. Après ma petite suée sanglage, je passe au bureau, il est 16H40. La rocade est annoncée fluide, alors chargé lourd, je la prends, mais je n'échappe pas au grand bouchon de le descente de Communay. Benoit m'a rappelé, et me demande de laisser les papiers dans sa remorque. I n'habite pas loin du dépôt et passera accrocher dans le weekend. Pour ma part, je raccroche la mienne de suite, et passe vider ma carte au bureau, et prendre les papiers dont j'aurais besoin lundi pour aller chez ELKEM. Il est 18H30, j'aurais pu finir vers 13H00, et ne rien casser.
Bon weekend à tous.
On démarre tranquillement ce matin. Je suis arrivé au dépôt plutôt par rapport à mon heure de RDV, mais je voudrais limiter mes temps de bouchon. J'aime bien les bouchons lyonnais, mais j'ai une préférence pour ceux qui ont une nappe à carreaux rouges et blancs.
A 6H30, je lâche mon petit fauve pour me rendre à St Fons. A cette heure, c'est vraiment limite pour traverser Givors. Je sors juste après la station Total à la hauteur de Sérezin, pour prendre la route entre voie ferrée et autoroute. Avant d'arriver au rond point du BUS, il y a quelques places pour se garer. Je compte y faire une petite quinze histoire de me libérer de cette contrainte, et puis il est encore trop tôt pour se présenter chez le client qui ouvre à 7H30.
Avec la précision d'une horloge Franc-Comtoise (clin d'œil à Pierre), je me présente au poste de garde à 7H30. Mieux que sur le plan, et de plus accueilli par une charmante jeune fille très souriante. C'est un peu long pour trouver le hall où je vais charger. Malgré les indications que je possède, ils ne sont pas d'accord. J'insiste pour aller au hall 24 et non pas le 57, mais non, il faut aller au 57 ; alors j'obtempère. Mal m'en a pris, puisqu'une fois à quai à la demande d'un gars, il faut aller dans le bâtiment d'à côté, où je trouve des gars qui ne comprennent pas ce que je fous là. Bref, un sketch du lundi matin. Au final, je quitte les gars, pour aller au bâtiment 24, et c'est bien là. Trente minutes, la connerie ; ce n'est pas que je sois pressé ce jour, mais quand même. Six palettes d'emballages vides, ca va très vite. Je serais resté sur le site quarante cinq minutes.
Devant le site, l'A7 est à l'arrêt total, mais dans mon sens, direction le sud, c'est tout bon. Je regagne Salais bien tranquillement. Par contre sur place, j'attendrais dix minutes l'ouverture du portail. En dix minutes, je ressors du site pour me rendre à mon dépôt, pour un changement de remorque, pour passer en open-box, et faire deux voyages entre le site de Loire et celui de la Combaude (Clermont Ferrand).
Au départ de Loire, je prendrais donc pour ces deux voyages, un quarante pieds chargés, et retournerais avec un semblable mais vide. Alors, même, si les containers sont chargés, je n'afficherais pas plus de neuf tonnes de marchandises, je suis donc à moins de treize sur ma remorque. Autant dire que ce file bien dans les côtes direction Clermont Ferrand. Aucun ralentissement, à part à Terrenoire, pour des raisons de travaux, mais cela fait bien un mois que c'est le cas.
Le personnel du site de la Combaude sont très sympas, et les locaux très récents ; c'est toujours plaisant d'y aller. L'échange de boite est rapide, je cale une petite quinze sur mon premier tour, et sur le second voyage, je ferais une trente avant de retourner atteler ma taut, puisque demain, je retourne en bobines, pour trois navettes entre notre dépôt et la Grand'Croix.
Je n'ai pu recharger ce soir même pour partir directement demain matin. Le train est arrivé avec un peu de retard, et toutes les bobines n'ont pas été triées. On verra ça demain.
Retour à la maison, après avoir rencontrer Léa qui vient couper au dépôt.
Ce n'est pas la peine de me rendre trop tôt au dépôt, alors ce sera pour 7H30. Greg me signale que toutes les bobines sont rangées ; je peux donc aller me mettre en place, et voir avec Cédric pour mon chargement de deux bobines. Hier soir, j'avais préparé ma fosse et mis mes patins, je n'ai plus qu'à débâcher le côté droit pour que Cédric positionne les deux bobines.
La traversée de Givors est catastrophique à 8H15. Je mettrais plus d'une heure pour faire les trente cinq kilomètres qui me séparent du client. Habituellement, on décharge dans un hall pas trop difficile d'accès, mais les deux premières de ce jour, sont à décharger dans le hall à l'entrée du site, qui n'est pas des plus aisé à atteindre, et il faut être assez prudent pour ne pas venir taper une machine à l'arrière droit de la remorque. Comme il n'y a personne dans l'atelier, je descendrais par deux fois me rassurer. Je suis pile poil au milieu du traçage qui a tendance à disparaitre, mais j'avais oublié qu'il ne faut pas se fier au marquage au sol. En effet, il faut serrer la machine au max, car le pont n'arrive pas alors au centre de la remorque. Je ressors donc un peu pour me positionner au mieux. C'est un nouveau pontier qui se charge de la mission. Il m'explique que les déchargements se font en fonction de l'épaisseur des tôles, Si elles sont "fines", c'est dans ce hall. Il me donne la limite entre les deux halls, comme cela, je serais pour les prochains voyages.
Les deux suivants se feront dans l'autre hall, sans attente, et toujours en moins de dix minutes. Ce hall est bien plus pratique en terme d'accès, ùais très sombre, mais j'ai pour habitude de jeter un œil pour voir si rien ne traine.
Lorsque je suis passé au bureau pour l'enlèvement de mon dernier tour, Virgile, qui n'est jamais à court d'idée pour te trouver une bricole à faire, vient de m'en trouver une de bricole. Vas y Baloo, reprends l'open box et vas chercher un quarante pieds chargés, pour l'emmener sur le site de la Combaude. Merde, je pensais bien que je ferais un p'tit voyage en container, histoire de boucler la journée, mais non, c'est un plus grand voyage que je dois faire. Et c'est donc à l'heure où commence à rentrer les premiers boiteux du dépôt, que je m'en vais sur l'Auvergne avec ma boite dégueu. Zut, moi qui pensais naïvement que je passerais la soirée avec mes petits fils. Et bien, ca va être juste. Alors, je ne roule pas à l'économie, encore que, avec le mode ECO programmé, tu as beau avoir le pied lourd, Valentino obéit bien plus à la gestion électronique plutôt qu'à mon pied droit.
Sur le site auvergnat, peu de monde, même au bureau, et j'ai la surprise d'apprendre que je n'étais pas prévu en chargement retour ; le service exploitation n'a pas laissé de consigne. Aie, je risque d'être bloqué ici ce soir. Bon, c'est super calme et l'accueil chauffeur est très propre et bien entretenu. Il n'y pas de sauvage sur l'Auvergne, ou alors bien moins que dans certains dépôts.
Mais le personnel ici est franchement agréable, et ils trouvent une solution en appelant un exploitant qui est à son domicile. Top, je peux reprendre une boite pour un retour sur Lyon, enfin notre dépôt plutôt. Merci à vous à la Combaude : good job.
Il est plus de 18H00 quand je quitte mes sympathiques bougnats. Je ne passerais pas pour rentrer au dépôt, sans couper quarante cinq. Merde…..et re merde. Que faire? A la louche, je peux arriver à 21H30, le temps de remonter à la maison, il sera plus de 22H00, pour en repartir avant 6H00. Ah ben non.
Je coupe à Veauche, alors que je suis proche de la fin de ma période de conduite ; il est 20H45. On s'arrête là. J'ai eu mes deux petits fils au téléphone. Ils étaient contents, car Mamoune avait fait des crêpes. Allez bonne nuit, les petits, le marchand de sable va passer.
La nuit a été correcte. Réveillé tôt, je pensais attendre une onze, mais j'en ai déjà fait une lundi, et ca devrait le faire pour le reste de la fin de semaine. Alors, je n'attends pas, cela me fera éviter le bouchon de l'entrée de Givors. J'aurais bien un frémissement de ralentissement, mais je sors à Givors centre, je n'aurais roulé que 300/400 m a 40 km/h.
On pose le container, puis je fonce échanger de remorque sur le parc éloigné. Du temps de l'échange, mon téléphone pro m'indique une mise à jour de mon planning. Oh surprise, ce n'est donc plus deux tours, mais trois comme hier, que je dois faire. Mais pas d'autre modification, ce qui veut dire, une montée à Evry et Lormaison (Oise), en bobines. Oui, je vais faire de la messagerie....
Mes deux premières bobines sont en place, je peux partir direction la Loire. En partant à quelques minutes comme hier, je n'aurais pas autant de problème pour traverser Givors, et c'est tant mieux.
Je commence par le hall difficile d'accès. Je m'y reprends en deux fois. En moins d'un quart d'heure, c'est au sol, on repart au dépôt. C'est Thomas et Cédric qui s'occupent du second lot, autant dire que ça file, mais je dialoguerais un peu avec les deux lascars, histoire de placer quinze.
Sur le second voyage, c'est le bronx. Je dois vider dans le hall principal, mais deux camions sont en attente. Les choses sont bien faites, car on me dit de me déplacer alors que mon tachy indique vingt neuf. Dix minutes après ma mise en place, je ressors, pour réaliser ma dernière navette du jour et de la semaine.
La dernière navette se passera mieux, puisque je n'aurais pas d'attente dans le petit hall, juste au moment de partir, un cariste avec des déchets de ferraille sur les fourches, qui, bien entendu, met tout au sol et devant moi.
Allez c'est fini les navettes, et j'en ai bien ma claque. Perso, faire des navettes et du régional, de temps en temps, ne me gêne pas, mais il faut s'y retrouver, et personnellement, dans ces cas, j'aime rentrer à la maison ; tu as au moins la satisfaction du retour au domicile. Du régio pour dormir à une heure de la maison, ca me fatigue.
Donc, c'est parti pour faire tourner les bielles, avec deux destinations en bobine, et c'est très rare, et une première pour moi. Et je ne pense pas me tromper.
Deux bobines : une de 16 T et une de 11 T. La onze ira au tablier, la seconde ira sur les essieux de la remorque à plus 1.5 de la première. La grosse est chargée à l'extérieur (il faudrait que je fasse des photos), la petite dans le hall comme d'habitude. Thomas et Cédric sont disponibles, alors j'ai de l'aide pour ouvrir la belle mère et guider lors de la manœuvre de la seize.
Il est 14h50 quand je passe le portail de sortie. J'hésite à passer par l'A6 ou par Roanne, Moulins, Nevers. La rocade passe bien, alors ce sera via l'A6. Et j'ai bien fait, une 308 me dépasse, et il me semble la reconnaitre, et effectivement, quelques secondes après mon téléphone sonne, et affiche le numéro de mon frangin. C'est dingue, le nombre de fois que l'on peut se croiser sur la route ces derniers temps. Ca tombe bien, on devait s'appelait pour la préparation de l'anniversaire de notre père, ses 90 ans. Notre frangine fait le déplacement depuis la Canada.
N'étant pas des plus pressé pour les livraisons demain, je sors à Macon pour cette bonne vieille N6 jusqu'à Chalon, puis ce sera la traversée de Chalon via l'autoroute, puis à nouveau la nationale, pour passer par le Morvan, qui présente déjà ses paysages d'automne. En fin d'après midi, avec quelques rayons de soleil, c'est sympa à rouler au milieu des forêts, et d'percevoir ici ou là, des biches en recherche de beaux pâturages.
Comme souvent, je jette mon dévolu chez Ursula. D'après radio chauffeur, elle arrêterait à la fin de l'année. Je n'ai pas osé posé la question le lendemain matin lors du PDJ!
Réveillé par un chauffeur qui s'est levé vers 3H00 pour soulager sa vessie, je n'ai pu me rendormir. Mon programme est light pour la journée, avec donc Evry au sud de Paris et Lormaison dans l'Oise, aux portes du 95. L'idée principale de la journée est donc, livrer, mais en évitant au maximum les bouchons. Une contrainte quand même, Lormaison est à livrer avant 15H00.
Avant 6H00, je remonte dans le camion pour reprendre la chemin de la capitale via la N6. Et ainsi, je monte tranquille, mais sans emmerder mes collègues, jusqu'à rejoindre l'A6 à Auxerre nord.
Une petit café à l'aire de la Couline, juste au moment aux des cheveux blancs remontent dans leur car ; bonne pioche. Par prudence et surtout, je coupe à nouveau à la Leclerc, après le péage, où tu es secoué lamentablement sur quatre cents mètres. Quand, vont-ils refaire cette portion? C'est un vrai champ de mine.
Aucun coup de frein jusqu'au client, où j'attendrais qu'une navette prioritaire arrive et dépose la came. Je reste moins de trente minutes, j'ai donc "bien fait" de couper avant. Là bas, tu ne peux pas rester sur le parking, et la ZI est bien trop étroite pour y stationner. J'ai donné semaine dernière sur une coque de rétro, on ne va pas renouveler l'exploit.
Quelques ralentissements sur la Francilienne, mais rien de très sérieux, et deux ou trois zones à faible vitesse. Donc, c'est bien passé. Après avoir assisté à des décollages, mais aussi à des atterrissages en longeant CDG, je rejoints l'A16 pour un petit moment, et ce, jusqu'à la sortie Gisors. Ca faisait un bail que je n'étais pas allé chez le client, et j'ai bien failli me gourer une première fois, et bien trompé au rond point suivant ; mais c'était en arrivant dans un ZI, donc pas de mal, je retrouve à me retourner dans le rond point suivant. Il est près de 12H15, lorsque j'arrive au client. C'est l'heure de la pause, et les gars profitent encore des derniers rayons de soleil pour casser la croute en extérieur. Je ne suis pas autorisé à rentrer dans le hall, mais dans la cour, no pb.
Tout le monde casse la croute, je fais de même avec un superbe avocat que j'accompagne avec du thon. Yoghourt et biscuit en désert : impeccable, je suis rassasié pour écrire ses lignes, en attendant la reprise.
L'accès au hall n'est pas simple car tu es "obligé" de part la conception de la cour à ne jamais pouvoir t'aligner, et de plus l'entrée est assez étroite. Quand on voit les murs, on comprend aisément que pas mal de chauffeurs tapent.
Une bobine à décharger, c'est eazy, les sangles avaient été pliées après mon repas. Je range consciencieusement mes tapis, plancher, et ferme mon toit. La journée est finie. Je n'ai pas reçu mon programme et je m'en inquiète auprès de Virgile, qui n'a pas encore reçu de la part de nos confrères de Sorgues, le numéro. Je me gare à 200 m du client sur un parking PL, et je file à dans la couchette, je sens bien que je vais dormir un peu. Et pas qu'un peu, je serais dans les bras de Morphée dans les trois quarts d'heures.
Après cette excellente sieste, je pars jusqu'au village de Lormaison, distant de 2.5 KMs. Ca relax et ca fait sortir de la cabine.
Virgile me rappelle sur le retour ; c'est bon, il m'a envoyé mon numéro, mais le RDV n'est qu'à 8H45...au lieu des 8H00 initialement prévu. Je souhaitais descendre entre Lormaison et le nord de Paris pour ma coupure, et j'avais pu voir un bistrot à Berne sur Oise, mais je cramerais une quinze, et je veux la garder pour demain, au cas ou! En effet, le site "Orangina" de la Courneuve va fermer l'année prochaine, et il y a des grèves actuellement, voir des débrayages. Et demain, ben, c'est vendredi…...c'est propice aux débrayages, non?
Après mon léger repas, je repars marcher dans le coin, c'est plus calme au niveau circulation.
Quelle nuit…..Vers 3H00, j'ai entendu des bruits métalliques, j'ai allumé la cabine et tiré le rideau côté passager. Une 3.5 T tout feux éteints et qui devait rouler sur son élan a brusquement freiné et fait marche arrière, puis j'ai entendu une porte claquée et une autre camionnette est passée devant ma cabine. Avec l'éclairage de la zone, j'ai pu voir que les immatriculations n'étaient pas françaises. Je en suis pas sorti, et j'ai attendu le matin. Rien de cassé, pas de vol, mais j'ai regardé mon plafond le reste de la nuit.
J'ai bien fait de faire une sieste….
A 6H40, je décolle, avec un bout d'A16, puis je rejoints l'A1 et l'A86. J'ai merdé à un endroit, cela m'a fait perdre entre 15 et 20 minutes. J'aime pas cette région, et c'est de pire en pire. C'est absolument con, mais je suis en stress permanent et je n'arrive plus à contrôler ce stress, d'où des conneries permanentes sur le secteur.
Bref, je suis sur le parking avant quarante cinq minutes d'avance, et quelques camions sont en attente. Chance, pas de débrayage, et je suis de suite en place pour mon chargement, avec juste un peu de temps pour saluer Stéphane, un chauffeur de Sorgues qui est délocalisé sur la RP. Sympa comme chauffeur, on s'est croisé deux fois dans des relais. On n'est pas comme Mich et Bruno, qui font tout pour s'éviter!
Une heure après, j'entreprends ma descente. Cette fois ci, je vais passer par l'A86, pour rattraper l'A6. Je vais descendre par l'A77, ce qui me fera éviter la rocade de Lyon en fin d'après midi.
Sur le passage sur l'A86, pas moins de cinq accrochages...et un bel accident comportant quatre voitures. Une fois engagé sur l'A6, ça roule parfaitement bien, ouf….on se détend.
Je visais l'aire des Vignobles, mais ce sera l'aire avant, pour la douche. Malheureusement, elle sont en maintenance, alors, je file à la cafétéria pour un repas chaud, et un café….froid. J'ai horreur du café froid.
D'ici, je ne pense pas que je pourrais passer sur une période de 4H30. Je suis chargé lourd, mais je n'aurais pas de souci sur l'amplitude et devrait avoir entre 30 et 45 mn de marge sur le temps de conduite.
L'A77 est conforme à ce que l'on connait de ce tronçon, c'est à dire bien peinarde, on s'ennuie un peu même, mais à l'approche de Nevers, les paysages de vignes en pleine transformation sont plutôt sympas.
Ca déroule bine tranquille, même lorsque j'attaque la N7, avec quand même un coup de moins bien avant Roanne, mais c'est à ce moment là, que ma petite femme m'appelle. Elle m'accompagne (sans jeu de mot) jusqu'à l'aire de la plaine du Forez, où je devrais couper quarante cinq. Je prépare le sac, vide le frigo (il n'y a plus grand chose), le nettoie. Voilà, les deux sacs sont prêts, la petite poubelle est vide. Tout est prêt pour sauter dans la voiture lorsque j'arriverais au dépôt.
Ente Andrézieux et Sainté, je croise l'ami Julien : klaxon et appel de phare sont de mise, et il m'a vu. Bon weekend l'ami. A Terrenoire, je suis bloqué pas mal de temps suite à un accident. Rouler par intermittence me dépense pas mal de minutes, et c'est avec quatorze minutes de marge que je franchis le portail. Le parking est bondé, pas comme celui des chauffeurs où j'ai pu voir ma voiture seule au milieu du parking. Passage au stand pour près de 800 l de GO, et un rapide coup de balais et karcher sur les vitres, rétros et jantes. Le temps de refaire le tour du parking, il me reste huit minutes. Il est près de 19H00, comme dit ma femme : "et l'heure de l'apéro….."
J'ai mérité mon whisky japonais avec quelques crevettes décortiquées. Finir sa semaine par de la RP...……….Virgile, si tu me lis….enfin, pas besoin, puisque je te l'ai dit de vive voix.
Allez bon weekend à tous.
Ce matin, on va prendre le p'tit déj tranquillement avec madame, et je lui ai même préparé le sien. Même le chat a été surpris de me voir à cette heure. Il est retourné se coucher ; il devait penser qu'il s'était trompé d'horaire. C'est cool quand même.
Arrivé au dépôt, je croise Robert qui part vider dans la même ZI que moi, c'est à dire à SQF. On ne sera pas bien loin, l'un de l'autre. A cette heure, le pont de Vienne est bien encombré, et il faut se méfier des lycéens qui ont les yeux rivés sur leur smartphone, plutôt que sur la route.
J'arrive en avance chez GXO, mais je serais à quai à l'heure prévue. Comme d'habitude ici, ca percute grave, je pense que j'ai dû rester vingt minutes à quai. Retour au dépôt, avec cette fois, le pont de Vienne qui est bien désertique.
Je n'avais pas laissé mes CMR de la semaine au bureau vendredi soir, car j'avais la flemme d'y aller, mon camion étant garé proche de l'entrée. Virgile est au téléphone, nous n'échangeons que par petite phrase, vois par mot ; on se rappellera dans la journée.
Il n'y a qu'un gars pour le chargement traditionnel (comprendre hors container), je devrais attendre un peu, ce qui me laisse le temps de nettoyer ma fosse intégralement. C'est dingue les déchets qui peuvent s'y mettre. J'ai rempli une bonne pelle de ménage.
J'ai quatre bobines à étaler sur la longueur de ma fosse. Vendredi, lors d'un arrêt, j'avais vu que le pneu de l'essieu du milieu côté gauche présentait un peu de fatigues. Ce matin, en bavardant avec Robert, je n'ai pas été vigilant. Lorsque ma remorque est vide, il parait correct, mais ca m'intrigue quand même, et après le chargement, j'ai franchement un doute, si bien que je fais le tour pour passer devant l'atelier et le faire voir à nos mécanos. Quand je leur demande si j'ai crevé ou si il faut le regonfler, ils sont catégoriques "rentres dans l'atelier, on te le change, tu vas éclater".....ah!
Thibaud sort la péteuse, Lionel va chercher une roue prête, et en dix minutes c'est réglé.
Bien, me voilà rassurer désormais, je peux reprendre la route. Olivier qui est devant moi, me contacte, car il monte aussi à La Ferrière, mais il est parti directement du dépôt. Il sera le premier à vider demain.
Je m'arrête à la Pacaudière pour un casse croute rapide et conforme à la réglementation. Je poursuit mon chemin, et suis surpris de voir au rond point de Varenne sur Allier, de voir Mich07 me saluer, alors qu'il est à l'arrêt pour sa pause. Il repartira peu après, il croisera Tim, alors que je sors au bout de la 2 x 2 voies. Pas d'arrêt à St Pourçain cet fois çi, mes pleins sont faits.
J'ai décidé de monter par La Chatre, Le Blanc pour rejoindre Poitiers via Chauvigny. Je vais voir ce que donne cette route en lourd et dans ce sens. Ma foi, ca roule plutôt bien, et on ne perd pas de temps par rapport au passage par la RCEA et Bellac. On est gagnant par rapport au kilométrage.
Je visais le relais de Jardres qui a réouvert il y a un an, et je l'atteins avec 8H40 de volant.
Nuit calme et plutôt bien dormi. Réveillé quand même avant la sonnerie du réveil, je pars avec mon baluchon pour une douche matinale et un grand café. Nous n'étions que cinq chauffeurs hier soir, et trois personnes extérieures. Je ne sais pas si c'est tous les soirs ainsi, mais pas sûr qu'ils gagnent bien leu vie.
A Sixième coup de cloche des six heures, je sors de mon stationnement. J'ai noté mes heurs de passage depuis mon départ du dépôt, et lorsque j'arrive au péage de Poitiers, face au CR de la même ville, j'ai cinq minutes de plus, que par la RCEA, Bellac, Poitiers. Autant dire, que c'est kif kif.
L'autoroute est bien calme et je me sens bien seul. J'arrive chez notre client à 8H30, alors qu'Olivier est en train de remonter dans sa cabine, pour aller se ranger dans le hall. Je pars le saluer, puis j'attaque le rangement des sangles. Vingt minutes après, c'est mon tour, et je ne n'ai pas eu le temps de me faire couler un café. Faut dire, que je suis allé papoter avec mon collègue aussi. J'ai une bobine de plus qu'Olive, ce sera donc un peu plus long. Je patiente même quelques minutes de plus histoire de caser une trente.
Il ne me reste plus qu'à descendre jusqu'à Sainte Hermine pour charger à destination de la banlieue grenobloise. Sur place, il n'y a pas un seul camion, et la jeune femme à l'accueil, comme toujours très souriante, m'invite à partir en zone de chargement. Dans la demie heure, je suis de retour pour les papiers. Ici, c'est vraiment rare quand tu y passes plus d'une heure.
Voilà, les moments "de manutention" sont terminées pour la journée : yaquarouler désormais.
J'ai les crocs un peu avant Poitiers, alors je m'arrête à la dernière aire de repas avant de sortir de l'autoroute. Je suis aussi sorti car je suivais un camion français, que je n'arrivais pas à doubler, et qui avait une conduite bizarre. Tant au niveau vitesse que de tenue de cap ; alors prudence, on va s'en éloigner.
Je prends la même route qu'à l'aller, je sors donc depuis la rocade de Poitiers, à la sortie Chauvigny Châteauroux. La route est tranquille et en léger, c'est un régal. On est en pleine cambrousse, et loin des grands axes, c'est parfait. Je ferais une pause technique au trois quart du trajet, puis je stoppe au dépôt de St Pourçain, afin de remplir mon petit réservoir, car je ne pense pas que je pourrais clôturer ma semaine sans ajout. Et je serais en lourd, tout le reste de la semaine, alors soyons prudent.
Je me ravise, il est encore tôt, le temps n'est pas terrible pour aller marcher. Pourquoi pas ne pas viser le relais des Favières à la sortie de Roanne. Il ne me reste qu'une heure douze, c'est limite, mais je vais jouer, et je vais gagner. J'ai 9H58, lorsque je clôture ma journée. J'ai bien cru que je serais en léger dépassement, car sur la dizaine de kilomètre avant Roanne, je me suis farci un collègue qui freinait dans les lignes droites, pour redescendre à 65 Km/h, puis il accélérait jusqu'à 80, puis il ralentissait à nouveau. Dès le rond point de Mably, étant plus léger que lui, je l'ai dépassé. C'était ma journée de rencontre du troisième type.
Posé chez Edouart (oui, avec un T), une petit Porto avant le repas, car je l'ai mérité 9H57 de volant et 12H58 d'amplitude.
Objectif de la matinée, ne pas arriver trop tôt sur Grenoble, afin d'éviter les bouchons de l'entrée de la ville, et tenté de recharger à Meyzieu avec une heure ou deux d'avance. Mes savants calculs me font donc quitter le secteur de Roanne à 6H00. Je couperais à l'aire de l'Isle d'Abeau, pour une douche, mais sans café, car je passe pas mal de temps avec ma femme au téléphone. Elle me contacte pour me signaler que je devrais (j'emplois le conditionnel), être impacté par la possibilité de la suspension des réformes de retraite. D'après ses premières recherches, je pourrais partir dès fin décembre de cette année, au lieu du trimestre supplémentaire de l'année 2026. Je serais assez content de gratter trois mois.
Mais pour l'instant, j'ai encore quelques missions à honorer. L'entrée de Grenoble est impeccablement dégagée, un léger ralentissement sur la bifurcation direction Chambéry. Sortie au niveau d'Alpexpo, puis direction Bresson. Attention, dans ce secteur, les vélos sont prioritaires de partout, mais le flux de circulation est déjà passé.
L'adresse donnée sur ma mission est la même que sur le BL du fournisseur, c'est à dire, pas la bonne! C'est l'entrée des VL et des clients du dépositaire de matériaux. Je gare mal mon camion, sous les applaudissements de quelques automobilistes excités. Je les ignore, tout va bien. La jeune femme qui m'accueille est compréhensive, surtout avec le BL à la main, Il n'y a pas de rond point pour faire demi tour, puis après c'est le centre ville. Soit, je fais marche arrière sur 300 m, pour prendre à gauche, soit, elle m'autorise à rentrer par l'entre des clients. Quand je lui signale que je livre de l'isolant, et que son parking ne sera pas abimé, elle accepte très facilement à ma requête.
Je tombe sur un cariste à la con au départ, mais vraiment con. Sans doute sourd et muet, si vous voyez ce que je veux dire. Heureusement, un ancien arrive, et le déchargement se passe donc au mieux. En trente minutes, c'est réglé, je prends la direction de Lyon, via l'A43.
A la base, je n'ai RDV qu'à 15H30 sur Meyzieu. Je coupe trente à nouveau à l'Isle d'Abeau, mais dans l'autre sens (pour ceux qui ne suivent pas…). Que faire? Quitte à attendre sur un parking, autant tenté, et j'ai bien fait.
Pas un seul camion en attente, j'ai le parking à moi tout seul. Deux camions au chargement, et plutôt sur la fin. Lorsque je m'annonce, la charmante femme, fidèle des lieux, me dit "impeccable, on te charge dans le quart d'heure". Et je n'ai pas eu le temps de poser une quinze, que je suis en place. Bon, j'ai deux zones de chargement, ce qui me fait ranger un peu de fourbi entre les deux, mais rien de bien sorcier.
Je pars à 13H40, pour un chargement prévu à 15H30, ca va pas mal non?
Pour partir sur le secteur d'Orléans, je monte par l'A46, pour reprendre l'A89, puis ce sera la N7 ; un grand classique. Mon programme de demain est un peu "chiant", car je ne vide qu'à 14H30, pour recharger en foulée un peu plus au sud pour Chaponnay, mais pour un RDV à 7H00. Je garderais demain matin une bonne amplitude, et je tenterais, même si, à Donnery, j'ai très peu d'espoir de vider avant, j'essaierais tout de même. Je vise donc pour une grosse amplitude, donc, je choisirais un relais routier pour mon "confort".
Soyons fou, je vise la Tassée sur l'A77, à la hauteur de l'aire des Vignobles. A l'approche de la sortie 24, des PMV indiquent que la sortie est fermée entre 19H00 et 6H00 le lendemain matin. Aie, ca va être limite. Je passe huit minutes avant. La DDE est en place, cônes en mains. Je stoppe à 19H00 tout pile… 13H00 d'amplitude : pas belle la vie.
Je me sors de la couette vers 6H00 ce matin. La nuit a été correcte, mais depuis 5H00, et le démarrage continuel des collègues, il n'est plus possible de dormir. Vers les 6H30, alors que le parking s'est clairsemé, je peux partir prendre ma douche puis déjeuner. Deux grands cafés, puisque j'ai le temps. De retour au camion, on passe un peu de temps à nettoyer les vitres intérieures. Moto Journal a deux ou trois article que je n'ai pas encore lus. On s'occupe bien et le temps passe assez vite. J'avais prévu de marcher un peu, mais la cheville est récalcitrante ce matin ; on ne va pas forcer dessus.
J'avais décidé de démarrer ma journée à 9H00, et je m'y tiens.
Sur le trajet, j'ai droit à un contrôle de la DREAL au péage après Cosne sur Loire. Mais, ce sera un contrôle light (sans jeu de mot), puisque ils ne s'intéresseront qu'au poids. J'avais dans les 23 T, je suis donc bien clean. Le contrôleur de la DREAL n'était pas très souriant et aimable. Tout le contraire des deux gars de la maréchaussée, qui m'ont indiqué que ma CMR était bien complète et lisible. Et oh, je bosse pour une maison sérieuse.
Un peu moins de quatre vingt dix minutes après, j'arrive sur le parking de Donnery. Les quais sont bien occupés, ainsi que le parking d'attente. Avec un RDV à 14h30, ce n'est pas gagné, mais il me faut grapiller un peu de temps, car j'ai RDV 0 15h00 pour charger à dix kms de là (sic).
La charmante blonde à la poitrine opulente est optimiste, je devrais avoir un quai avant 13H00. A midi, pas de solution, mais cinquante minutes plus tard, j'ai le quai 3 à ma disposition.
Malgré que ce soit un peu long à vider, je pars vers 14H00 ; c'est bon, je serais même en avance pour la prochaine mission. Chez le suivant, je ne serais à quai qu'à l'heure indiquée. Première fois pour moi chez ce client. Ici, les palettes sont approchées par des robots, mais c'est un cariste qui te chargent. Les commandes sont donc gérées automatiquement. Une fois que la commande est dans la ligne, ca va plutôt vite, mais il y a un problème sur un des dernières palettes à charger. Un carton est trempé, des bouteilles sont éclatées à l'intérieur ; ils font donc approvisionner un palette de replacement, et là, c'est le drame. Car, la palette va venir dans le flot des commandes à venir, perdue la pauvre!! et je l'attendrais plus de trente minutes. Et dans ces cas, trente minutes, c'est long, très long.
Bien comment gérer ma route désormais, sachant qu'il n'est ps tout à fait 16h00 et que j'ai RDV à Chaponnay à 7H00. J'ai les heures pour aller à Chaponnay, mais la zone en question est remplie de semis frigo. Je vais voir où m'emmène mes 4H30, et j'aviserais.
Et elle m'emmène chez Edouard. Il est 20H03 quand je clôture ma journée. Pas besoin de mes 9H00 demain pour faire le job, et en partant après ma coupure réglementaire, je serais sans problème à Chaponnay.
Pas la meilleure nuit de l'année, mais je commence à y être habitué. Depuis le retour des CP d'été, j'ai beaucoup de mal à faire des nuits "correctes", et les derniers évènements n'ont pas arrangé les choses.
Hier soir, le brouillard s'était invité au nord de Roanne, mais ce matin, il a disparu, et c'est tant mieux. La traversée de Sainté se fait encore bien à cette heure matinale, mais le pont de Givors commence à ralentir.
Je m'enregistre à 6H50 chez le client. De suite à quai, j'ai la chance de pouvoir avoir un réveil musculaire derrière un transpalette. La place manque un peu sur les quais, mais c'est surtout la qualité des matériels de manutention qui est lamentable. Deux s'arrêteront de fonctionner. Masi, le personnel est agréable, et la charmante jeune femme, préposée au contrôle est très réactive. A 8H00, je peux quitter les lieux et partir me garer au rond point du CC Leclerc. J'ai envie de prendre un beau petit déj, ais surtout, profiter du supermarché de bricolage, pour acheter des raccords de plomberie, afin de réparer le tuyau qui a lâché dimanche soir….
Désormais, il me faut me rendre chez DHL pour déposer mes trente palettes Eur. A peine arrivé que je suis à quai, et que je suis vide. J'ai roulé cool, et les deux piles de palettes sont intactes. En cinq minutes, c'est torché aussi.
Bien, que faire à nouveau, avec un RDV à 14H30, et il n'est pas 10h00. Pas le choix que de tenter ma chance comme mercredi. J'y vais à l'économie, et je m'autorise même un petit détour pour passer devant le Groupama Stadium afin de faire une photo, depuis le temps que je voulais la faire.
A mon arrivée, il y a quatre ou cinq camions en attente, et la zone de chargement est remplie au trois quart. Conclusion : je devrais attendre, mais combien de temps? That is the question. A 13H00, alors, que j'ai rapidement pris mon encas avec les restes de mon frigo, soit un avocat avec du thon, conté et raisins, je valide mon entrée. C'est un cariste que je n'ai jamais eu. Il y a un turnover dans cette boite, c'est dingue. Mais adroit le gars, franchement, superbe boulot.
Avant 14H00, je ressors du site, et je passe par l'A46 pour rentrer au dépôt. Olivier et Yohan sont déjà là. Jérôme est au lavage (de son camion, ok), et puis j'aperçois Benoit qui se gare. La place au GO est libre, alors on passe faire les pleins. De ce temps, Jérôme a libéré la place, c'est de la synchro parfaite. Au dépôt, il y a un nouveau savon….les réservoirs ressortent comme des sous neufs.
Virgile n'est pas au bureau, il était en formation ADR cette fin de semaine. Je n'ai que mon boulot de lundi, soit me montée sur Donery (45), que j'ai chargée cet après midi.
Il fera jour lundi, mais pas quand je partirais. J'aurais peut être un rayon de soleil dans la tête, car, je pourrais être impacté positivement, par la suspension de la réforme des retraites. A suivre, car au lieu de partir fin mars 2026, un départ potentiel sur la fin de l'année n'est pas impossible.
Allez bon weekend à tous.
La pluie s'est invitée pendant la nuit ; elle a chassé le vent qui soufflait depuis hier soir. Je n'aime ni le vent ni la pluie, mais c'est l'automne.
A 6h00, je suis au dépôt, et je croise Jérôme qui s'en va faire un tour de régional, avant de partir pour le secteur de Tours. Il ne connait pas le client et je lui signale de ne pas suivre son GPS. Je lui promets de lui envoyer un plan pas SMS, ce sera plus simple.
A 6H15, le frigo est rangé, le six cylindres a tourné un peu, on peut prendre la sortie. C'est un peu l'heure de pointe à la sortie du parking, nous sommes quatre camions à partir. Par contre, Givors passe impeccablement bien encore.
Je plains nos amis stéphanois, car le bouchon remonte déjà à plus de 800 m des entrepôts TFE. Et il n'est que 6H30....
Le temps est mitigé, il pleut, ca se calme, il repleut, c'est un peu chiant. L'arrivée sur Roanne se fait sur des trombes d'eau, mais à Mably, plus besoin des essuis glace!!
Peu de monde sur la N7, et ceci dans les deux sens. Je continue mon bonhomme de chemin jusqu'au chalet avant Varennes sur Allier. Un grand café et une toute petite viennoiserie viendront me réconforter pour ma dure semaine à venir.
Ce jour, je ne croise ni Tim ni Mich à Varennes. Je passe pas mal de temps au téléphone et je loupe la sortie pour Gien. Rien de dramatique, la sortie suivant n'est qu'à dix kilomètres plus loin, et la route est plus directe pour rallier Gien. Quelques kilomètres supplémentaires, pour un temps assez proche, l'erreur n'est pas trop pénalisante. Merde, je n'aurais pas de faute professionnelle pour être virer!
J'arrive à destination avec quarante cinq minutes d'avance, mais j'ai un peu de chance ce jour, puisque j'aurais un quai immédiatement. Une fois à quai, ce sera un peu long, avant d'entendre les premiers coups de chariot, mais je pars de mon lieu de livraison à l'heure où j'aurais dû être pris en charge. Rien qui va mal, donc.
On prend mon cavalier et moi même, la direction du "sud", pour se rentrer au dépôt, mais avant toute chose, je dois charger à Gien justement. A la base, je devais livrer moi même demain, mais Virgile m'a appelé pour me signaler de me manier (je répète ses mots), pour laisser la marchandise au dépôt et repartir rapidement en Vendée, en bobines bien sûr.
Je m'inscris vers 15H30 chez le client, puis revient au camion, pour papoter avec un petit jeune du dépôt de Pons. A quai vers les 16H00, il faudra patienter plus de 2H30 pour être chargé, les palettes arrivant au compte gouttes. Misère, moi qui pensais naïvement pouvoir boucler ma première journée en moins de treize heures et réaliser une onze de suite en début de semaine. Logiquement, elle pourra se faire demain….logiquement, hein.
Je grignote sur le trajet, cela me fera gagner du temps en arrivant, je n'aurais plus qu'à filer sous la douche. C'est con, mais, je ne savais pas que deux de mes collègues, Benoit et le célèbre désormais Olivier étaient présents. Ils partent à pied au restaurant tout proche….merde!
J'ai l'honneur de me garer à côté d'un Merco tout fraichement arrivé dans la flotte Combronde. C'est Pascal, un chauffeur de Sorgues qui le roule depuis quinze jours, et ma foi, il en est bien content. Ce sont des 1851.
Mon voisin est parti tôt, dès les 5H01. Je reste encore sous la couette quelques instants après avoir aéré l'habitacle. Ca va, il ne fait pas trop froid ce matin. Les premières ouvrières de Vuitton commencent à arriver. La ZI s'agite tout doucement, moi j'y vais tranquillement. Un café, deux biscuits PDJ, et je mange une banane sur le trajet m'emmenant au sanitaires. Etant bien réveillé, je pars avec dix minutes sur l'horaire que je m'étais fixé. A 5H50, je lâche le frein de parc. Olivier et Benoit sont aux pompes, un petit coup de klaxon, et me voilà sorti du dépôt. Pas de brouillard, pas de pluie pour l'instant, on peut s'élancer sur la N7 en toute quiétude. J'ai pas mal de chance, aucun des véhicules que je croiserais, ne reste en feu de route, ou possède des feux mal réglés. C'est à noter quand même.
Ne souhaitant pas arriver avant 8H30 sur le secteur de Givors, je couperais quinze minutes sur l'aire de repos avant le péage de Veauchette. J'ai bien fait, au fur et à mesure de on arrêt Maps change de couleur et lorsque je suis dans le contournement de St Chamond, je m'aperçois que ce n'est qu'à l'approche de la sortie Givors centre, que le ralentissement est encore présent. Et c'est confirmé à mon arrivée. Impeccable donc.
A 8H50, je prends mon café avec Virgile et pour une fois, c'est moi qui rince. Virgile hésite à me conserver sur la montée sur la Ferrière, avec un lot à monter sur St Brieuc, lot en bobines aussi. Il finit par trancher, ce sera pour Robert.
Je me mets à quai, et vide mon complet. Le mardi de bonne heure, il y a peu de cariste chez nous ; en effet, ils bossent tard le lundi pour vider le train de bobines, mais aussi de container.
Thomas est arrivé entre temps, je peux donc passer dans le second hall pour charger trois bobines. Je jette comme d'habitude les sangles, passe voir les mécanos, dont l'atelier est proche du hall, puis il est temps de partir.
Mon idée est de m'arrêter à St Pourçain, pour me doucher, manger et par la même couper quarante cinq. Je pourrais finir comme cela ma dernière période de conduite sans autre arrêt. Je croise au dépôt Jean qui passe par là. Il rejoint l'A77 pour monter sur Ozoire la Ferrière (pas sur de l'autographe).
Depuis que j'avais pris connaissance de mon programme, j'avais décidé de monter par la route que j'ai pris ces deux dernières semaines, à savoir La Chatre, Le Blanc et Chauvigny. Et c'est dans la ZI/ZC de cette dernière que je m'arrête. Je n'ai pas de sac Intermarché, maiS je m'y rends tout de même faire quelques achats. En rentrant, je vais un petit détour, histoire de dérouiller les jambes. Il me faut contacter ce soir mon toubib ; la cheville blessée fin août est toujours enflée à partir du milieu de matinée, et j'ai une "bosse" sur le coup de pied. Pas de douleur, mais une gêne quasi continuelle. Ca me fait chier. Ce weekend, j'ai eu du mal à enfiler mes bottes de moto, pour dire.
La nuit a été très calme malgré qu'en fin de soirée, la pluie se soit mise à tomber. Comme les précédents jours, j'aère la cabine avant de sortir de la couette, mais je saute rapidement dans le jean et sur le tee shirt à manches longues. Hier, j'ai craqué, j'ai pris un tout petit pot de Nutella, pour accompagner mes prochaines cafés matinaux. Pour me donner bonne conscience, je complète avec une banane.
Bien réveillé, je sors de ma mi-ZI, mi-ZC, pour prendre la direction de Poitiers, puis ce sera autoroute jusqu'à la sortie La Roche sur Yon. Logiquement, il me faut 2H30 pour arriver à destination de la ZI des Ajoncs, où se trouve mon client, et je sonne au portail avec 2H26 de route. Mes précédents relevés par la route prise ces derniers temps sont bons.
Le temps de m'inscrire et de commencer à enlever mes sangles, que je suis invité à rentrer dans le hall. J'aime bien ce pontier, il ne nous fait jamais attendre, sauf si il doit engager une bobine sur un machine, autrement, dès qu'il voit un des nos camions, il ouvre le hall. En plus, il est pas mal bavard, et assez rigolo, ce qui ne gâche en rien le déchargement, au contraire.
Trente minutes, pas une minute de plus et je ressors. Je me gare rapidement pour envoyer, par notre système de gestion des missions, la copie de ma CMR et du BL. J'aime bien le faire de suite ; de cette façon, notre exploitant sait où nous en sommes.
Peu de route à faire pour me rendre à mon chargement. Sur la bretelle de sortie, le camion part en légère glissante. Je me suis fait un peu peur. Au rond point après la sortie, il y a de belles traces de GO ; je ne les ai pas vu sur la bretelle, mais je fais le pari qu'il y avait du gras aussi. Il me faudra faire attention sur la descente : camion léger et routes humides, ne font pas bon ménage.
A l'entrée du site, je ne vois qu'un camion en zone de chargement, ca s'annonce à priori bon pour mon matricule. Et c'est confirmé à l'inscription : go.
Même temps passé : trente minutes. Je profite des installations sanitaires pour prendre ma douche, ne sachant pas où je couperais ce soir. Virgile me contacte, car il a reçu la notification de mon chargement. Demain, après avoir vidé, je dois remonter ventre à terre, pour prendre un chargement de panneaux solaires à descendre vers Romans. Diégo s'est vu refusé la livraison lundi, alors que la date était fixée, puis elle a été décalée à mardi, puis annulé par le chantier. Le client final doit être un con! Est ce pour cela que Virgile m'y envoie. Non, je suis le seul sur le secteur. Bien, alors, je vais tirer les heures. Suite à une conversation avec Olivier, lui devrait couper à St Pourçain. On se met d'accord pour s'y retrouver et filer à la rôtisserie toute proche.
Il est dans les 11H00, et je n'ai plus qu'à rouler. Oh pas longtemps, puisque le tachy me rappelle les bases de la RSE. Je stoppe à la même aire de repos que la semaine dernière, et me gare à une place près au même endroit, juste à côté d'une voiture, qui prend gentiment une place PL. Garé sans doute comme cela, pour éviter une marche arrière. Mais comme je ne suis pas con, je le sers au max sur ma droite, et laisse tourner le moteur, juste assez longtemps, pour le faire partir. Ca m'a fait rire, j'aime les plaisirs simples.
Je descends par la même route, même si j'avais hésité à la reprendre, afin de changer un peu. Mais, je me ravise, la route au milieu des champs et des forêts, est bien trop belle, surtout avec les couleurs d'automne.
Olivier me contacte, il y a eu du changement de programme pour lui, il doit descendre au plus vite sur CF. J'irais donc diner en solo ce soir. Et puis c'est Virgile qui me rappelle "prends ton temps, les gars du chantier viennent d'annuler la livraison de demain". Purée, cette semaine, notre exploitant n'est pas verni.
J'arrive bien peinard à St Pourçain, où la municipale fait la chasse aux camions prenant la traversée de la ville.
Je me gare au soleil et avant de partir marcher un peu, c'est nettoyage complet de la cabine.
Repas à la rôtisserie toute proche du dépôt.
Comme mardi, je souhaite passer Givors après le rush du matin. Je sors du dépôt à 5H30. Vers 3h30, j'ai été pas mal secoué par le vent qui se levait, mais ce matin, il a disparu au "profit" de la pluie. Et c'est donc sous un beau crachin que je traverse la cour pour me diriger vers le bloc sanitaire. La pluie vient par intermittence, mais de façon bien violente au nord de Roanne. Par contre à Mably, plus rien!! Va comprendre Charles.
Etant parti bien trop tôt, mais je le savais, je stoppe pour un plein de mon plus gros réservoir à Veauche. Givors est encore bien encombré, alors, je file à la douche.
Dans ce laps de temps, le bouchon a sauté. Le client est facile à trouver, et je m'aperçois que je l'ai déjà fait. La cour est bien encombré, même le portail d'entrée est délicat à passer. Le cariste qui m'accueille est tout sourire. Il me signale que j'ai bien fait d'arriver maintenant, car il y a encore dix minutes, il y avait trois camions dans la cour… Ceci explique cela. Juste derrière moi, rentre un Mazet en messagerie. Il a deux palettes à sortir, je fais signe au cariste qu'il aille s'atteler au porteur avant de vider mon complet.
Le temps est bien plus clément sur la Drôme, même si j'ai craint en arrivant sur Tain, de prendre des paquets d'eau à Chabeuil. Mais comme depuis ce matin, ca s'en va et ça revient. Sucré Claude, lui, n'a pas eu de "chance" avec l'eau.
J'ai trente à poser, histoire d'être réglo vis à vis de Madame RSE. Une bon café accompagné de tout petits biscuits, et me voilà refait. Coup de téléphone à Virgile qui confirme que je peux remonter tranquillou, mais il doit m'envoyer un "bulletin de livraison", obligatoire pour rentrer sur le site. Il a un doute si une trace papier est obligatoire ou une trace sur le téléphone est valable. Dans le doute, je lui demande de me l'envoyer et je me débrouille pour l'imprimer dans l'après midi. Au plateau des Couleurs, il y a un Bureau Vallée, je fais y aller.
A 500 m de ce magasin, il y a la concession Triumph (concession, pas lingerie, bande de p'tits vicieux), mais elle est fermée à cette heure.
Je remonte au camion, puis me gare au relais d'Albon, je suis le second camion sur le parking. Je refait le rangement de mon coffre à sangles, ca m'occupe un peu, puis c'est l'écriture du CDB, entrecoupé par une pleureuse du sud qui vient me déranger perdant ainsi le fil de mon écriture. Oh peeeeeuuuuuchère
Deux café allongés, deux pains au chocolat. Oui, bon ben, je noies ma tristesse de devoir faire trois mois de plus, cause carrière longue ; alors je compense avec les viennoiseries.
Je n'ai RDV qu'à 8H00, mais je quitte mon parking à 7H15. Sur la plate forme chimique de Roussillon, on a vite fait de perdre du temps, alors je joue la prudence. Pas de problème au rond point de la sortie Chanas, c'est à noter, et ca file bien en direction de Roussillon.
Comme prévu, ca merde à l'entrée. J'avais bien vu que le papier envoyé par Elkem, et que j'ai fait imprimer hier après midi, ne comportait aucun référence, mais il y avait bien les références de mon camion. Je me suis dit hier soir que j'étais enregistré. Ben non. Notre correspondante n'a pas fait son boulot correctement, puisqu'elle n'a rien envoyé au poste de garde. Bien entendu, elle n'est pas joignable! comme la dernière fois. Virgile m'avait laissé le numéro d'un correspondant local, je l'appelle et tombe sur une de ces collègues qui est au courant de mon chargement. Elle fait le nécessaire pour que j'entre. Quelques minutes après, je peux entrer enfin ; il est 8H30...
Un gars me réceptionne et m'indique où me rendre. Il faut entrer dans un petit parking sécurisé, en marche arrière, par un petit portail, avec une arrivée de travers. Bon, on serait sur un site Seveso, ce serait con, mais là !!!
Je charge 18 GRV remplis au 3/4, d'un produit bien épais, avec une densité supérieur à 1. Hum, du bonheur à rouler! Plaques oranges bien visible, je monte sur Genas, afin qu'ils soient expédiés en Inde. Oui, pourquoi ne pas les mettre directement dans un container? Client situé dans une impasse, mais que j'avais déjà livré lors de mon passage sur Duarig. On m'avait annoncé un peu d'attente, mais dans les 20/25 mn, je peux débarrasser les lieux. J'ai eu tout juste le temps de rouler mes sangles, sous une pluie fine. Cette pluie est la bien venue. Elle me permet de m'acclimater à ma semaine prochaine, et oui, je monte en zone humide (BZH).
Comme semaine dernière, je pars charger à Meyzieu, et comme semaine dernière, j'ai deux heures d'avance. Aurais je autant de chance que la semaine dernière? Tuons le suspens immédiatement : oui, à vingt minutes près. Je repars à 13H30, pour un RDV à 14h30, ca va, non.
La rocade passe superbement bien, et je file de suite au GO. Le pénible (son surnom) a presque finit. Jérôme lui mobilise le karcher. Pour ma part, je ne passerais pas le tracteur au lavage. Ma femme m'a prévenu que des tuiles avaient bougé jeudi, et j'aimerais bien monter sur le toit dès ce soir. Demain, j'ai trois collègues qui viennent m'aider à tailler mes haies. Après la casse croute, on va éviter de monter sur le toit, si vous voyez ce que je veux dire! Je roulerais avec un camion pas nickel, j'ai passé les marches quand même.
Virgile m'a concocté une belle tournée semaine prochaine, avec un seul tour de bobines en fin de semaine. Comme signalé plus haut, je monte en Bretagne mardi, puis redescend en Vendée, pour Lyon mercredi et remontée sur la Bourgogne en bobines. Moi, ca me va très bien. Logiquement, je n'ai que du quai, avec le passage de Benjamin, c'est plus rassurant.
Allez on se rentre à la maison. Deux petites têtes blondes m'attendent.
Allez bon weekend à tous.
La taille des haies n'est pas terminée, mais les collègues sont volontaires pour samedi prochain. Il faut dire que la table est bonne. On a bien bataillé, mais on a fait du bon boulot, jusqu'à ce que la pluie vienne nous arrêter vers les 16H30, juste a l'heure du goûter.
Ce matin, pas de pluie, pour l'instant pour rejoindre le dépôt. Pas de pluie au départ de Loire, et j'ai failli partir sans changer d'heure ce matin sur le tachy. Mais alors complètement oublié.
Le départ s'effectue à la minute près à la même heure que la semaine précédente, car je pars au même endroit, avec le même RDV. C'est du travail à la chaine.
Je croise l'ami Chris avec sont plateau, il est suivi par un de ses collègues. Bon courage, vous arrivez à la mauvaise heure sur Lyon, encore que, ce sont les vacances scolaires.
La pluie fait son apparition dans le contournement de St Chamond, puis c'est du crachin jusqu'à Andrézieux, ou je double Robert, qui s'en va livrer sur St Just St Rambert.
Comme semaine dernière, je m'arrête pour mon café au chalet avant Varennes, avant la grande descente. On se sent un peu à l'étroit avec la hauteur sous plafond, et le bar est tout petit, mais c'est sympa et atypique.
Le jour finit par se lever. Me concernant, j'ai plus de mal le soir, lors des premières semaines, après le changement d'heure que le matin. Je n'ai couper que 15 au chalet, je coupe à nouveau, mais à l'aire un peu plus haut que la semaine dernière. J'en profite pour ranger mes affaires, et je trouve avec surprise, une boite dans laquelle, ma petite femme, a glissé des papillotes. Charmante attention. Je règle le compte à deux, avec un nouveau petit café. J'étais obligé en fait.
Cette fois ci, je n'oublie pas de sortir à la bonne bretelle, et je gagnerais ainsi bien dix minutes sur mon trajet.
Arrivé à Donnery, je serais pris avec de l'avance, puisque à 13h15, je serais à quai. Impeccable, si je peux recharger en foulée, et grapiller un peu de temps, moi, ca me va. Ce soir, je couperais onze, car j'ai bien le temps pour n'arriver à St Brieux qu'en début d'après midi, alors, mon seul objectif, c'est de ne pas dépasser treize heures d'amplitude ce soir. Je vise l'entrée de Le Mans. Nico72, Rillette pour les intimes, m'a confirmé que la route entre Orléans et Le Mans, via Epuizay, St Calais, roulait bien, c'est la route que je souhaitais prendre, elle est très directe. Mais pour l'instant, ça coince un peu au chargement, c'est un peu long, les palettes arrivent au compte gouttes.
Heureusement, le temps passe quand vite avec la rencontre de Yarik, un collègue de Vierzon, qui m'apprend qu'il est un fidèle lecteur des CDB via FB. Merci à lui de nous lire.
Et ce n'est donc que vers 15H45, que je quitte les lieux. La petite traversée d'Orléans se passe bien à cette heure. Je passe à proximité du pôle 45, et je rejoints la départementale principale qui doit m'emmener jusqu'à Le Mans. Malheureusement, avant Moisy, une déviation est en place, qui nous fait remonter par Châteaudun. J'apprendrais pas Nico toujours, que la déviation n'est en service que le soir, car ils refont les enrobés. Ben, ce n'était pas précisé, et comme le camion devant moi, a pris lui aussi la déviation, je n'ai pas voulu me retrouver devant des barrières d'interdiction. Alors, j'ai suivi les panneaux. Si c'est la cas, il pourrait mettre "fermeture de nuit de telle heure à telle heure" ; là rien!
J'étais déjà un peu limite pour m'approcher un plus près de la ville des 24H, alors, je stoppe a l'auberge de Narais. Bonne adresse, avec personnel bien sympa. Mais, ca circule la nuit. Je croise un collègue à Pierrot70, lui aussi roule en piscine.
Pas pressé, je me sors de la couette après 6H00. Je range un peu puis écrit quelques lignes, puis je vois que beaucoup de camions ont déjà quittés les lieux, je peux partir prendre mon café, mais avant prendre ma douche. A cette heure, elle est disponible sans problème. Je peux prendre mon temps sans gêner un collègue.
Après c'est l'heure du grand café et de la viennoiserie. De retour au camion, je pars marcher le long du terrain militaire. Après 500 m environ, j'aperçois de petites biches qui sortent des bois et que se nourrissent d'herbe bien grasse. Elle ne m'ont pas entendu avec le bruit de la route assez proche, puis elles sont sans doute habituées. Je m'approche lentement en marchant sur l'herbe, puis je stoppe afin de les prendre en photo. Je reste là sans bouger pendant plusieurs minutes avant qu'une d'elles me remarque. Elles bougent un peu, mais ne s'affolent pas. Elles m'observent pendant quelques secondes puis elles bondissent dans le sous bois. Je décide de faire demi tour afin de laisse la nature tranquille. Ma promenade n'aura pas duré longtemps, mais c'était sympa.
J'attends 8H15, puis je lève les voiles. Je récupère l'autoroute quelques instants plus tard et ceci jusqu'à Rennes, puis c'est de la 2 X 2 voies jusqu'à destination.
Le client est facile à trouver dans la ZI de Ploufragan, c'est en fait la base logistique de Carrefour. Malgré que je sois avec deux heures d'avance, j'ai un quai direct. Ici, c'st toi qui te décharge. Je n'ai pas fait de grande balade dans les bois ce matin, je vais donc me promener sur les quais, avec non pas une biche, mais avec un fen. C'est moins glamour, dirons nous. Mes trente trois palettes sont désormais sur la quai, je peux récupérer mes papiers et partir vers d'autres aventures.
Alors, l'aventure n'est pas très loin, puisque je bascule d'ouest en est par rapport à St Brieuc. Une aventure de quinze minutes, tout au plus. Ici aussi, j'ai pas mal d'avance, près d'une heure trente. D'entrée, je sens que ce n'est pas gagné. "Reviens vers 15H30". Ayant un petit coup de faiblesse, je file dans la couchette, sans pour autant trouvé le sommeil, mais ça repose quand même. Vingt minutes en position horizontale, puis position assise pour écrire quelques lignes.
Je ne serais pas à quai avant mon heure, et il me faudra encore attendre une heure trente pour avoir vingt deux palettes dans la remorque. Je commençais à m'impatienter, surtout que le personnel n'était pas des plus avenants. Heureusement, j'ai passer un peu de temps avec un collègue de chez Doumen, qui lui ne devait pas charger avant 17H00. Le pauvre, et dire qu'il était là avant moi.
C'est parti direction la Vendée, les Brouzils pour être précis. Objectif du soir, à part me rapprocher au mieux de ma destination, mais pour cela, j'ai les heures et l'amplitude, et de vois si on peut se retrouver autour d'une table avec l'ami Pierrot, non pas pour qu'il me prête sa plume, mais qu'il paie une tournée…...de Perrier citron, ca va de soi.
Ce n'est pas ma meilleure heure pour traverser Rennes, et je perdrais un gros quart d'heure. Idem sur Nantes, mais là, c'est la faute d'un accrochage. Pierre, notre pisciniste de l'est, a posé ses roues au petit Sarment vers Aigrefeuille. Il m'attend pour partager un moment à table, mais avant cela, c'est au bar que je le retrouve, il est près de 20H15. C'est pas une heure pour arriver!!! Désolé Pierrot.
Hier soir, nus étions quatre, à table, car Pierre a retrouvé deux collègues de sa région. Moment bien sympa.
Ce matin, on se retrouve autour de quelques cafés, puis il est temps de reprendre nos missions de livraison. Pour ma part, une petite demie heure à faire afin d'arriver à destination. Je livre un transporteur, ancienne école, avec des quais un peu pourrave, mais personnel hyper sympa. Il y a deux fen, alors j'en saisis un, et les vingt deux palettes sont rapidement rangées au fond du hall.
Je pars encore un peu plus au sud pour charger. Je sais qu'Olivier charge lui aussi chez le même client. Alors que je suis en train de fermer mes portes, je le vois arriver. Impeccable, j'ai le temps de filer à la douche et on se retrouve à la sortie pour faire la route ensemble. On passe par Melle et Confolens, avec une pause à Persac, au rond point de la vache rouge. J'en profite pour me sustenter un peu ; Olive, lui, a descendu deux sandwichs en roulant. Il vient prendre son café dans mon petit studio à roulettes.
Olive a chargé pour le secteur grenoblois, moi pour Tarare. Il a une plus belle régulation que moi, alors dès que nous entrons sur la RCEA, il me dépasse. On se retrouvera à St Pourçain, avec près de dix minutes d'écart. Près de 3 Km/h d'écart sur nos vitesses, je ne pensais pas qu'il y aurait tant d'écart.
Je regarde où couper ce soir. Ce sera après réunion avec moi même, soit chez Edouart (oui avec un T) après Roanne, soit dans la ZI de Tarare au plus proche du client. Le N7 roule bien mais je reste prudent avec le crachin qui ne cesse de tomber, et la légèreté de ma remorque. Je ne suis pas gêné par les heures ce jour, et je peux me permettre de prendre une dix, sans l'amortir de trop.
Lorsque je passe à l'Hôpital sur Rhin, je me sens d'aller plus loin et d'optimiser ma journée. Ce soir, je rattraperais mes deux journées d'écriture. C'est bien beau les réunions syndicales d'écrivain, mais nous ne sommes pas assez célèbre pour avoir nos "nègres".
Le Pin Bouchain, je le craints énormément, alors, je continue à rouler comme sur des œufs. La traversée de Tarare est aussi moche de jour comme de nuit, et je trouve facilement une place pour me garer dans la ZI de Tarare à 800 m du client. Après mon repas léger, j'irais à pied, la pluie a cessé, c'est mon moment détente.
Les voitures ont commencé à circuler vers les 4H30 ce matin ; mon plan parking n'est pas fameux. Déjà hier soir, j'ai déplacé le camion d'une centaine de mètres, car je me suis rendu compte que j'étais garé à la hauteur d'un groupe froid. Avec la radio dans le camion, je ne m'en suis pas rendu compte immédiatement.
Le client n'ouvrant qu'à 7H30, je décide de quitter mon parking justement à cette heure. Les 800 m sont vite fait malgré la petite côte à passer. Le portail est ouvert, je pars me garer face au bureau, où je serais superbement accueilli et attendu surtout. En effet, ils étaient en rupture sur certaines références. Lorsque je ressors des toilettes pour rejoindre mon camion, j'entends "le chauffeur est déjà là, tu peux passer d'ici une demie heure, on a ta came".
Je refuse un café, car je viens de prendre le mien à l'instant, mais après à voir. on sent un petit vent frais dans la cour du client ; il faut dire que nous sommes un peu en altitude dans ces coins. Les références attendues sont mises de côté immédiatement. Le cariste gagne ainsi pas mal de temps, car il n'a pas à les ranger.
U petit café pour se réchauffer et je reprends la route direction le dépôt. Malgré les vacances scolaires sur le secteur, Fourvière est bien encombré, alors, je me rabats sur la route des pétroliers. C'est un peu pénible à traverser, en raison du grand nombre de chantier. Quelques endroits sont assez folklorique à passer. Les roues poussent un peu les cônes par endroit. Je passe à la hauteur des bureaux où bossent ma fille ainée. Je l'ai prévenu de mon passage, et je vois bien des bras s'agiter à mon passage.
Je charge trois bobines pour Montbard, une éternité que je n'avais pas livré ce client. En fait, cette année, je n'y suis pas allé, si j'en crois la personne qui me réceptionne, et qui a gentiment accepté de me recevoir, alors que je n'étais pas prévu ce jour. Avant d'arriver chez le client, un papy m'a coupé la route sans s'arrêter au stop, pensant certainement qu'il avait le temps de passer. Je l'avais bien vu arriver lentement, mais, même si j'avais relâché l'accélérateur par "précaution", jamais je ne pensais qu'il allait s'engager. Il a stressé lorsqu'il m'a vu dans son coffre et à serrer à droite, alors que je ne pouvais pas le doubler en raison d'une part d'une voiture arrivant en sens inverse, mais aussi …..du petit terre plein. Le pire ; il a freiné...alors que j'étais déjà debout sur les freins, le freinage d'urgence du camion s'est enclenché….Je ne sais pas si j'étais loin de lui, mais une grande partie de son auto, ne m'était plus visible depuis mon poste de conduite. Et dire qu'il a tourné à gauche 100 m plus loin. Bon ca va, je n'ai pas les bobines sur les genoux, si le papy d'ailleurs.. Mais quelle frayeur. Hier en léger et sous la pluie, je pense que je partais en sucette.
C'est donc un peu tendu que je finis la dizaine de kilomètre qui me séparaient encore du client. J'entre dans la cour, le hall est ouvert, puisqu'ils m'attendent, mais je vais voir à pied dans le hall, avant de m'engager avec le camion. On prend son temps pour dessangler. Le pont est récalcitrant, j'ai bien cru que je repartais avec mes bobines. En fait, c'est le pont d'à côté qui envoie un signal de rapprochement. Une fois réglé ce petit souci, le déchargement commence.
Pour ressortir du hall, c'est toujours folklorique. Au départ, on est à l'aveugle et ils faut longer un mur, mais en y laissant un peu d'espace, car une fois reculé au max, on part pleine gauche en faisant ripper la remorque. On est vide, mais quand même!
J'avais prévu de couper à l'Auberge du Guidon, mais encore une fois, j'ai droit à une déviation qui me ramène sur l'A38, et donc au nord de Dijon. Ce sera donc le Cap Nord. Je me gare assez proche du restaurant, sur le trottoir, comme tous les collègues. A 18H30, c'est les places sont bien nombreuses.
Repas avec deux chauffeurs bien sympas, dont un enduriste, et le second amateur de bon vin. Je n'aurais pas choisis mieux.
Demain, je descendrais sur Nuits Saint Georges pour un RDV à 10h00. Je fais une navette jusqu'à SQF.
Pas de panique ce matin, j'ai bien le temps. Le resto n'ouvre qu'à 6H30, j'ai un peu de temps devant moi pour préparer le départ en weekend. Il ne me restera plus que le frigo en fin d'après midi. Allez, on part pour l'ouverture, avec un grand café et une petite viennoiserie, et on se retourne au camion. Je jette un œil et m'aperçoit que l'ami Tophe a attaqué se descente sur la région lyonnaise. Je lui envoie un texto pour savoir si il peut prendre le temps d'un café à l'aire de Gevrey. Tu parles qu'il a le temps…
On se retrouve comme convenu pour un café à la station. Il me raconte ses petites mésaventures douanières en UK, et me signale qu'il se prépare à un beau voyage fin novembre. Mais chut!! Je n'en dirais pas plus.
Chacun reprends sa route ; moi que je quitte à Nuits St Georges pour mon chargement, où je suis de suite invité à me mettre à quai. Oulah, c'est bon ça. Ce qui est moins bon, c'est qu'ici, tu te charges. Perso, je n'aime pas trop me charger, je me trouve "maladroit", et puis, ce n'est pas notre fonction, mais bon, nos patrons acceptent…. Ben voilà, avec des demies palettes qui ne sont pas alignées, je pète deux briques de lait. Ils ne veulent pas les remplacer, ma foi, j'indique des réserves et puis voilà. Virgile en est informé en live, photo à l'appui. Je finis mon chargement. Au moins ici, le fem prêté a très bien fonctionné; c'est déjà ça.
Je récupère l'autoroute A6, pour en ressortir a Beaune, puis ce sera la route des vignobles jusqu'à Chalon nord. J'entrevois au loin, Tophe qui reprend l'autoroute à Chalon sud, moi, j'en sors. A l'entrée de Tournus, il y a un méga bouchon qui va jusqu'à l'entrée de l'autoroute. Je ne me pose pas de question : autoroute.
Il est un peu plus de 13H00 lorsque je me gare sur la parking de la base Lidl de SQF. C'est un peu comme Intermarché, quand tu es à quai avec seulement une heure de retard, tu es heureux. Avec un RDV à 15H00, que va t-il se passer?
Youpi, à 13h15 je pars au bureau pour que l'on me donne un quai, le 26, moi ca me va. Ici, aussi, tu te débrouilles pour te décharger. Il n'y a personne sur les quais, le code du transpalette est noté dessus. Je prends exemple sur les déposes faites aux portes voisines. Au bout de vingt minutes, une charmante jeune fille avec une superbe écharpe rouge et bleue me dit que j'ai bien bossé. Tu parles entre BG, on se comprend.
Il est temps de se rentrer au dépôt, avec un petit dépassement sur mon temps de conduite, mais de si peu. Semaine prochaine, tournées régionales avec retour à la maison tous les soirs : nickel.
Je ne remplis qu'un seul réservoir par flemme, et puis j'aurais bien le temps de refaire les niveaux dans la semaine. J'espère que je pourrais passer chez QRO lundi, car l'ensemble est bien crade.
Le lundi 10 novembre, je serais en récupération d'heures, un grand weekend donc.
Allez bon weekend à tous.