Passionné de voyages et de camions, il intègre les transports Lompech. A cette époque les transports Lompech reconnaissables de loin avec leurs Volvo F et leur 1/2 deflecteurs partent loin, très loin du Lot et Garonne.
Dès ses débuts chez Lompech il part en Syrie avec plaisant, Yougoslavie, la Grèce, la Bulgarie, la Roumanie, la Pologne, l’Estonie, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, au Maroc, la Suisse, l’Allemagne, Monténégro, la Serbie, la Hongrie, la Croatie, la Slovénie, la Slovaquie, les Pays Bas, la Belgique, le Luxembourg.
Il a effectué beaucoup de voyages de laine entre Millau et la Turqui, mais ce qui l’a le plus marqué, reste ses voyages en Albanie :
« Quand on allait en Albanie c’était la famine on amenait de la nourriture on était à peut près 20 camions, on transportait que des produits secs (riz, pâtes etc). On apportait tout ça à Tirana, cela a été une très belle expérience de vie mais les conditions de vie la bas sont très dures pour eux ils étaient affamés, quand on arrivait ils courraient après les camions. Quand on s’arrêtait et qu’on pouvait ça nous ai est arrivé de donner quelques affaires personnelles aux enfants comme des stylos par exemple car ça leurs faisait plaisir. »
15 ans de voyages extraordinaires qui s’arrêtent net à cause d’un AVC. Restent bien sût ses souvenirs, et surtout son soutien familial. N’hésitez pas à partager les photos, et si vous reconnaissez des amis sur les photos c’est encore mieux !
Prenez contact avec Jean-Claude ici : https://www.facebook.com/jeanclaude.skoumi
De retour de Jordanie, Georges et Francette ont pensé à leur site préféré en partageant avec nous leurs photos souvenirs de camions, bus, trains évidement !
Mercedes est la marque préférée sur place, et souvent bien entrenus, il y a même une ancienne semi Galtier dans le tas !
La Syrie est en proie depuis des années avec une guerre civile qui a détruit une bonne partie du pays, pourtant, il était l’un des plus riches et des plus avancés il y a quelques années.
Claude le Baroudeur, malheureusement aujourd’hui disparu s’y est souvent rendu à l’époque, voici des photos qui datent de 1977…
Carole Pither est une journaliste d’origine anglaise, qui vit dans la région Marseillaise, en 2001, elle a réalisé un reportage consacré aux dinosaures de la ligne du Moyen-Orient, publié alors avec un texte légèrement tronqué dans la revue France Routes. Chris Hooper, le héros de ce reportage n’est aujourd’hui plus de ce monde, et cet article lui est dédié.
Elle a aussi écrit le livre ‘Un camion dans la tête’ que vous devez imperativement lire si ce n’est pas encore fait en cliquant ici !
Rendez-vous à 16h, à la Maxe, Moselle. C’est le grand départ. Je monte dans le Scania 113-380 de Chris Hooper, 56 ans. Il est tractionnaire britannique et a longtemps fait la route du Moyen-Orient avec son Ford Transcontinentale rouge et jaune.
Exceptionnellement, ce camion sera vendu à Qatar, dans les Émirats. Chris veut s’acheter un nouveau camion pour remplacer son vieux Ford et fait quelques voyages en ‘aller simple’ pour le financer. D’ailleurs il peste en permanence qu’il n’a pas SA caisse à outils, SON frigo et SA « boîte » dans un langage qui ferait rougir la plus endurcie des poissonnières.
Il entre dans la catégorie des baroudeurs tatoués ! Pour la première fois il accepte une journaliste dans sa cabine. Peu à peu nous faisons connaissance. Nous discutons en anglais. Au volant de son Scania, notre routier, visage buriné, n’est pas toujours à prendre avec des pincettes. Mais sous cette carapace épaissie par les heures de bitume oriental, on devine un homme chaleureux et sincère.
19 h. Traversée totalement illégale du Col de Bussang. « Comment ces encu……s de flics pensent qu’on peut comprendre leurs pancartes écrites en Kermit ? » (Kermit = Français à cause de la grenouille Mitterand dans le Muppet Show).
2e jour. Frontière suisse.
10 h 15. Chris se lève enfin. Il est furax car son short est mouillé : il a plu toute la nuit et le toit était ouvert. Après une copieuse assiette d’œufs au jambon il dépasse tous les camions en attente de contrôle douanier du tunnel de Gotthard pour se placer directement devant la barrière.
« Moi, je suis vide. » Il se gare exactement à l’endroit où l’ombre d’un mur empêche le douanier de bien voir à l’intérieur de la remorque en plaçant quelques sangles dans un endroit stratégique pour lui attirer l’œil.
Notre Anglais déteste être à la traîne. Plus tard, en Turquie, en Syrie, en Jordanie… notre homme saura limiter les tracasseries et les attentes en graissant la patte. Il a sur lui environ 20 000F et 30 000F (entre 4000€ et 6000€ d’aujourd’hui) en livre sterling et dollars. De plus, au Luxembourg il a acheté 3 kg de tabac à rouler, 150 cigares et des cartouches de Marlboro. Les bakchichs ont souvent cette « forme ».
3e jour. Carpenedolo, Italie
8 h 15. Très tôt pour Chris. Il faut charger 22 tonnes de marbre de Carrare qu’il déchargera à Qatar dans quelques jours. En plus, trois plaques d’égout en fonte en provenance d’Angleterre sont cachées par ses pneus de rechange au fond de la remorque. Tout sera mis sur un même CMR avec une valeur déclarée fantaisiste pour éviter des prélèvements de taxes élevés.
17 h. Passage chez Scania pour réparer le ralentisseur. Chris débranche le limiteur. « Je roule en règle en Europe mais là-bas ils ne savent même pas que ça existe. » explique-t-il.
18 h. Retour chez Scania pour remplacer le circuit imprimé qu’il a cassé en voulant changer une ampoule avec ses gros doigts « C’est comme ça que j’ai appris la mécanique, en démontant les trucs qui marchent pas. Et puis il me faut des pièces pour mon nouveau camion. »
Chris pensif il faut rentrer 22 tonnes de marbre de Carrare dans sa remorque, en plus des plaques de fonte déjà chargées.
Chris prépare la remorque pour le chargement. Au fond, derrière les pneus, se trouve les plaques de fonte que les douaniers suisses n’ont pas vu.
Chris attache son cordon TIR Il fera enlever les scellés à la frontière turque pour vérifier un bruit qui l’inquiète. Le CAT69 est son identification CB.
4e jour. Italie.
Au volant de son Scania, Chris connaît chaque tournant de la route et presque chaque bosse. Casquette de baseball vissée sur la tête, lunettes de soleil, gros cigare entre ses lèvres, il raconte des histoires de trafic de magazines porno, de séjours en taule, de collègues morts sur la route, d’embrouilles avec la police, de camions bloqués par la neige sur les cols de l’Himalaya, des pannes dans le désert, des rencontres avec d’autres individus aussi fous que lui. Rien que son quotidien. Ses anecdotes ne manquent pas de sel et j’écoute ces histoires avec beaucoup de plaisir.
Port d’Ancône. 17 h. On commence à embarquer sur le ferry Superfast. Chris a disparu pour acheter des revues porno. A son retour, soudain, Chris s’aperçoit que le transitaire a quitté le bureau en emportant son CMR. Cela provoque un nouveau flot de jurons lancés dans la langue de sa Gracieuse Majesté.
5e jour. Port de Patras, Grèce.
17 h. En allant chercher son deuxième passeport au bureau du port (envoi par l’affréteur par DHL avec visa saoudien) Chris me montre les clandestins accrochés au grillage. Il y en a des dizaines, vivant dans des wagons de chemin de fer. « La police ne fait rien. Il faudra les arrêter tous et les renvoyer chez eux. C’est inadmissible. » tonne l’Anglais. Rien de plus facile que de couper une corde TIR à un bout, les faire rentrer dans une remorque, recoller la corde avec un clou et de la Superglu et le chargement reste scellé. Chris promet une avoinée au clandestin qui prendrait son camion pour cible.
À peine sur terre ferme, on reprend le ferry Rio-Antirio pour traverser le détroit de Corinthe. Le trajet de Chris est calculé en balançant les tarifs des ferries contre la consommation de gasoil. Le Scania peine dans la descente de la montagne, 10, 20 km à l’heure, sur une route raide et sinueuse.
Patras, Grèce. Clandestins derrière la clôture.
Petit ferry Rio Antitirio, Grèce. Le prix du ferry est moins que le coût du gasoil pour parcourir la même distance par la route.
6e jour. Lamia. Grèce
Chris est garé loin des autres, face au lac. Il aime la solitude, les chiens et les jolis paysages. Ce matin il fait laver le camion par des Roumains qui sont installés sur le parking puis visite le magasin d’accessoires où il est reconnu : « Mister Chris ! Welcome ! » Il fait déjà chaud : 38°. Chaque endroit lui évoque des souvenirs : tel garage dispensait du « rouge » avant d’être contrôlé; dans la rue là-bas habite le meilleur bricoleur des chronotachygraphes en Grèce ; sur cette plage on « posait » les camions pour se baigner…. A Port Lagos il se gare devant son restaurant préféré où il est comme chez lui. Il fait ouvrir le frigo, peser un kilo de crevettes géantes et commande une bonne bouteille. Depuis 25 ans qu’il fait cette route, Chris a repéré les meilleures adresses.
7e jour. Chez Maria. Grèce
Chez les spécialistes du Moyen-Orient, ce restaurant routier est célèbre, caché derrière la station BP. Sur le mur, on découvre les photos de ceux qui faisaient cette route dans les années 70 et 80, des chauffeurs de chez Carry, Sisternas, Riand, CMA, Iochum et Brousse… des Danois, des Hollandais, et surtout Chris et les Anglais. Téléphone et douche sont disponibles. Pour ceux qui communiquent et qui se lavent. Beaucoup attendent leur destination pour faire leur toilette.
Un autre camion s’arrête. C’est Ronnie, un Anglais d’une soixantaine d’années qui vendra son camion à Qatar. « Comme Chris, je m’emmerde en Europe. J’ai cette route dans le sang », clame-t-il.
Arrivée en Turquie. A Ipsala Chris fait les papiers. Je dois moi-même bouger le camion pour éviter de se faire bloquer et de perdre du temps. 2 km plus loin bouchonne. Chris décide de passer la nuit ici. « On fait ce qu’on veut, quand on veut c’est nous les patrons. »
Chez Maria, dernière station BP avant la frontière turque. Lieu banal mais célèbre.
Les photos des anciens de la route du Moyen Orient chez Maria.
8e jour. Istanbul, Turquie
Ronnie peste contre Chris qui est incapable de se lever avant 10 h du matin. Chris jure qu’il déteste faire la Turquie « en deux coups. » Poussière et vent sont au rendez-vous. La chaleur est à crever. On passe le Bosphore Bridge à Istanbul et nous voici en Asie. On croise des camions iraniens. Attention contrôle TIR, il faut faire tamponner les papiers. A Bolu, on voit des rangées de cabanes en tôle où sont logées les victimes du tremblement de terre. Constructions neuves partout. Sur la montagne on dépasse une file discontinue de ‘Tonkas’, petits camions colorés et surchargés. Pas de doute, on quitte l’Europe!
Bolu. Turquie. Certains habitants sont encore logés dans des baraquements provisoires après le terrible tremblement de terre de 1999
9e jour. Turquie
Dur, dur, il fait 42°. Arrêt dans le quartier des mécanos à Aksaray. C’est ici où les Anglais pompaient le ‘rouge’ (acheté en Angleterre) qui leur restait, dans des citernes scellés. Ils le reprenaient au retour pour éviter d’acheter du gasoil en Europe. Chris est hélé par un homme à bicyclette « Quand ce mec avait 10 ans, je l’ai vu démonter et remonter une pompe haute pression tout seul ». Dans son atelier situé entre les marchands de pneus et de pièces détachées, l’homme mesure l’avant du Scania. Il fabriquera un ‘pare-chameau’ pour le nouveau camion de Chris lors de son prochain passage.
Ligne droite et mauvaise route vers la montagne de Tarsus. Chris s’arrête dans une station sur l’autoroute pour laisser refroidir les pneus après la descente, et parce que son pote « y fait les meilleurs kebabs de la route ».
Le soir on retrouve un 3e Anglais, Dave, qui emmène un convoi exceptionnel à Oman. On boit quelques bières ensemble mais nous couchons à la frontière pour être bien placé dans la file de camions.
Aksaray, Turquie. Chris décrit son future ‘pare-chameau’ et son ami prend les mensurations du camion. Il sera prêt pour le prochain voyage.
Arbre à pneus. Aksaray, Turquie
Lavage d’un Tonka, Aksaray, Turquie. Même dans le quartier des mécanos la mosquée est omniprésente.
L’arrière de la remorque de Chris, garé devant une station service banale sur l’autoroute juste à l’embranchement avec Adana, Turquie, là où son pote fait les meilleurs kebabs.
Son pote qui fait les meilleurs kebabs
10e jour. Çilvegozu. Turquie
Chris, insensible à la température infernale de 47°, pique une gueulante parce qu’il n’y a pas assez d’œufs dans son sandwich. La distribution de paquets de Marlboro commence avec les douaniers, les transitaires. Dans le déprimant « No mans land » entre les douanes turques et syriennes on se fait difficilement un passage entre les camions et voitures qui se livrent à des trafics multiples (on le devine plus qu’on ne le voie!). Des hommes chargés comme des mulets partent en file indienne sur la montagne, des bidons d’essence changent de mains. et une voiture est rapidement vidée de son contenu avant de faire demi-tour et de repartir en Turquie.
La route vers la montagne de Tarsus. Turquie
Une fois en Syrie, à Bab El Hawa, la mise en convoi des camions dirigée par la police provoque une longue attente. Heureusement des tasses de thé et de café sont servies. Là encore, des billets de banque donnés à bon escient font avancer les choses. Chris débrouille les problèmes de deux Italiens bloqués (!) depuis 48 h. Il leur explique le fonctionnement du convoi. « Fais comme moi et tu avanceras. Si je donne un paquet de clopes, tu donnes un paquet de clopes, si je donne un billet, tu fais pareil et quand ça démarre, il faut me coller au cul. Pigé ? ».
Le convoi se rassemble. Nous sommes en tête, juste derrière la camionnette blanche de la police. 60 km/h, et interdiction de dépasser et de s’arrêter. Une heure plus tard, arrêt en plein soleil pour resserrer le convoi. Seuls les 4 ou 5 camions de tête ont la possibilité d’acheter des fruits et de l’eau fraîche chez le vieux commerçant installé dans sa tente au croisement. Chris est accueilli comme un ami de longue date. Distribution de magazines porno à la police du convoi. Terre rouge et arbres verts. File de camions et tracteurs devant une usine « Ce pays c’est du bordel organisé. » reconnaît Chris, fataliste. Au deuxième resserrage le chauffeur d’un frigo turc, le seul autorisé par Chris à nous doubler, nous offre le thé.
20 h. A Homs, ville syrienne, un parking immense sans éclairage ni panneaux nous accueille. Chris ruse : il se place immédiatement dans le convoi pour Beyrouth et enlève sa pancarte de destination marquée Arabie Saoudite. « Ce convoi part 2 heures plus tôt et je le perdrai à Damas pour être le premier à la frontière. » Bière, repas, douche dans ce truckstop à l’oriental. Chris se fait raser chez le barbier. Dans le magasin des cartouches de fusil côtoient des CD piratés, du whisky, des couteaux à cran d’arrêt et des narguilés.
23 h. Il feuillette chaque magazine dans sa cabine et arrache les pages montrant des femmes. Même une jupe courte pose problème en Arabie Saoudite. Je fais du café pour les Italiens.
Minuit. Ça bouge. Klaxons, moteurs ronflant, fumées d’échappement. La jeep de la police tente d’empêcher les camions de sauter la queue. « Dis aux « Macaronis » de me coller à gauche pour empêcher les autres d’avancer. C’est la bagarre au début. » Une centaine de camions sont lâchés en même temps, fonçant dans la nuit. C’est une course effrénée vers la frontière. Les voitures et motos qui roulent en sens inverse sur l’autoroute éteignent leurs phares pour ne pas se faire repérer. Ici tout le monde a peur de la police, et même la police a peur de la police secrète. A Damas vers 2 h du matin on découvre les lumières et l’activité de la capitale. Les minarets des mosquées sont éclairés en vert. Chris prend le risque d’ignorer le point de contrôle. Pari gagné. Il continue sa route vers la Jordanie.
Rassemblement du convoi. Syrie. Le convoi exceptionnel de Dave est au milieu il l’emmènera jusqu’à Oman.
Trafic de choses dans le No mans land entre Çilvegozu, Turquie, et Bab el Hawa, Syrie.
Marchand de pièces détachés, Syrie.
Premier rassemblement du convoi, Syrie
Un des nombreux campements de Kurdes en Syrie.
Prise de thé avec le chauffeur turc et la police du convoi lors du deuxième rassemblement du convoi. Syrie.
11e jour. Frontière Syrie-Jordanie.
4 h 30. Les Italiens sont épuisés. Dave, lui, s’est fait attraper par la police. qui lui a enlevé les papiers du convoi. Il reste imperturbable.
7 h 30. On a dormi 3 heures. Le transitaire syrien est analphabète, il sait pas écrire son nom, mais parle 7 langues. Les chauffeurs l’appellent le mulet africain. Il s’occupe de nos paperasses, en emportant une liasse de dollars. Une bagarre s’éclate dans le couloir. Un homme ensanglanté a visiblement reçu un coup de couteau. Nous prenons un petit déjeuner de purée de pois chiches avec des galettes et de soda à l’orange. Pas d’alcool, pas de femmes en vue. Entre la Syrie et la Jordanie le No mans land est sinistre avec des soldats partout, des barbelés et des tours de guet. Enfin nous sommes en Jordanie. Mohammed, le transitaire, est un sourd muet connu de tous (the Dummy). Depuis 30 ans il s’occupe de tous les camions européens qui passent par Deraa.
Je resterai chez lui pendant que Chris, Ronnie et Dave continuent leur route vers Qatar car l’Arabie Saoudite ne permet pas aux femmes, ni aux touristes d’y voyager en camion. De toutes façons, Chris m’a prévenu : « Pourquoi tu veux aller làbas ? Il n’y a que de la poussière, de la chaleur, de l’ennui et des millions de p…… de mouches. » Pour moi, l’aventure s’arrête donc là. Mais grâce à Chris, j’ai pu vérifier à quel point la route du Moyen-Orient mérite encore aujourd’hui sa légendaire réputation, fréquentée par les derniers aventuriers du bitume.
En 2006 Seco, notre ami d’Istanbul s’est rendu au Londra Camping pour nous ramener quelques photos de ce lieu mythique. Mythique, cet endroit vivait alors ses dernières années.
L’accès à l’Hotel et la piscine est déjà définitivement fermé, ne restait plus que le parking TIR .
L’ambiance sur le parking reste la même, chaises pliantes obligatoires !
Seco a alors découvert deux camions français Le Foll du groupe Prevost sur le parking du Londra Camping, Mais impossible de trouver les chauffeurs qui étaient à Istambul depuis quelques jours déjà…
Pour moi la route a vraiment commencé avec la mobylette. A 12 ans, je faisais la route de Bagnères de Bigorre à Martigues, puis Martigues – Paris par La Rochepot eh oui !
Un peu de mécanique auto et poids lourds, puis l’armée avec les AMX 13 où j’ai obtenu le permis PL.
Après l’armée, j’ai trouvé un poste chez ONATRA où je suis resté quelques mois.
Le début de la grande aventure du Moyen Orient a commencé, alors que je travaillais chez IOCHUM. Un jour que je me trouvais à ROTTERDAM, j’ai vu un camion turc (TURKSPEED) Mercédès 240 6×4 avec une remorque frigo américaine.
Là je me suis dit que si les Turcs venaient chez nous, nous devions pouvoir aller chez eux nous aussi. En rentrant j’ai entrepris Gérard IOCHUM pour le convaincre que nous devions nous lancer dans le transport vers le Moyen Orient et tout est parti de là. Nous avons rejoint les SATI, GRUAU, HAUTBOUT etc…, les transporteurs qui s’attaquaient déjà à l’Iran.
Mon premier voyage fut ISTANBUL où j’amenais avec Gérard IOCHUM des pièces détachées de RENAULT où nous sommes tombés en panne en Yougoslavie (bras d’arbre primaire de B.V.)
Par la suite, ce fut l’Iran, l’Irak, l’Arabie, les émirats etc… Le reste est consigné dans un manuscrit écrit par un ami professeur de Français qui a fait un voyage avec moi à Basrah (Irak), manuscrit que nous cherchons à éditer…
Et pour finir, un petit projet : j’envisage d’aller à Istanbul à vélo, en passant par l’Italie, les nouveaux pays Slovénie, Croatie, Serbie etc… et Bulgarie et Turquie. Une sorte de pèlerinage pour tourner la page, vivre à un autre rythme et voyager autrement.
Parcours professionnel :
Onatra : quelques mois
Vendôme Transports : 1 an
Iochum Marignane : 10 ans
4 années à mon compte sur le Moyen Orient
Transports Pellegrin Gignac La Nerthe : 4 ans
Mairie de Martigues : 3 ans
12 ans – transport exceptionnel
TCT France
TCT Italie
Pays parcourus
• Toute l’Europe occidentale, la Turquie , l’Iran, l’Irak, la Syrie , la Jordanie , le Liban, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes (Qatar, Koweit…) ;
• Tous les pays de l’Est ;
• En Afrique : l’Algérie, la traversée du Sahara, le Niger
• Pays le plus lointain : l’Emirat de SHARJAH : 7.800 km (principauté la plus proche Monaco ! ! !)
• Camion préféré : mon premier SCANIA 110 Super, le 140 Super avec gros turbo siffleur en camion remorque, et en convoi exceptionnel le VOLVO P 16 470 CV 6×4
• Camion actuel STRALIS 480 6 x 4 (léger pour un 6 x 4)
En Syrie, Serge se régale avec les brochettes..
Serge Baguès et Yves Pasquier au Londra camping
Serge Baguès et Maurice Macedonia (en blanc)
Les deux premiers camions de IOCHUM en Arabie aux environs de Damam
Camion de Serge Baguès en panne lors du même voyage
Chargement du même véhicule en panne
Déchargement d’un groupe électrogène à Habania, environs de Bagdad
Serge Baguès et Raymond Salençon (affrêté par IOCHUM) en Arabie
Un Anglais en difficulté sur les routes de l’Iran en Turquie, environs de Sivas
Jacques de chez MEDITIR (Montpellier) et Marc Clérice en Jordanie
Routiers Syriens et Jordaniens à Alet Amar
Le F 89 de Michel Boyer ou peut être celui de Charly Hoster en Syrie
Pierre, troisième chauffeur IOCHUM et André Teychennet (Henschel) affrété par IOCHUM
Pare-brise scotché pour éviter la casse sur les pistes roulantes
Le premier Scania de IOCHUM année 72, équipé d’un climatiseur SOFICA, prototype
Dépannage en eau d’un bédoin en Jordanie sur la piste H4
Dans les années 75, routes entre Ankara et la frontière iranienne
Un Volvo F 89 6×2 de chez Pekaes (Polonais)
F12 équipé « Grand raid »
Le même en douane en Grèce
IVECO 520 avec une pelle FIAT HITACHI pour Barcelone
Une tôle de 53 tonnes pour la Chine via Anvers sur IVECO 520
VOLVO F 16 avec une tôle
VOLVO F 16 (le vrai camion !) – changement en Italie pour le nord de la France
VOLVO F16 repeint aux couleurs de TCT France devant la FIAT à Turin avec une pelle de 45 tonnes
C’est vendredi, ça va le faire ou pas.
11h00, mon ptit chantier de merde, en l’occurrence un feu de FL touchant à sa fin, j’entends un vrai camion rentrer dans la cour.
En l’occurrence un Merco bâchée Espagnol.
Menu du jour : etrier grippé, et se soir, il doit être impérativement sur la route plus bas que Barcelone !!!!!
On s’affaire à démonter, roulement OK, c’est déjà ça.
Puis c’est midi,à la soupe !!!
Comme tout les midi, c’est courses à Lidl, comme toujours je propose au chauffeur de venir avec moi.
Lidl me repond-il ?
Ok, ok,en moins de 2 secondes il me sort un attirail de sacs à en faire palir une ménagère, sûrement un habitué des lieux.
3 sacs blindées plus tard je lui propose de venir manger en salle de pose, le client est roi.
On se met à discuter dans une langue difficile à comprendre le : Biéloespagnofrancais.
Je commence à lui monter mes camions, puis lui me raconte sa vie de chauffeur.
Prénom : Milko
Âge : 60
Nationalité : Bulgare.
Pays traverser,toute l’Europe,Danemark, Suède, 6000kms après Moscou Asie, Moyen – orient.
Ces classes:
La Somat, et chez Willy, c’était le top , m’a – t-il fait comprendre en palpant ses poches de Jean’s Deutch-Mark, Deutch-Mark, avec un grand sourire.
De ces souvenirs il évoque,un temps ou dans les pays arabe tu payais 350 litres de Go 1 $.
Pour remonter c’était maxi 250 litres à la frontière Turque.
Pas de problème 50$,et les douaniers fermaient les yeux.
Il se souvient encore des bouteilles de whisky acheté à l’ouest revendu 86$ en Arabie Saoudite.
Aujourd’hui à 60 balais il tourne en Europe,pour soit disant 2500 balles, plus que 5 ans et ça sera l’heure de la retraite.
Décédé en 2008, Claude le Baroudeur a débuté sa carrière de chauffeur en 1954. Il m’a confié des centaines de photos avant sa disparition, que je partage avec un mélange de joie et nostalgie avec vous.
Aujourd’hui, on embarque direction la Lybie. Le pays est aujourd’hui très instable, mais à l’époque quelques européens s’y rendaient en camion pour y livrer, comme c’est le cas du Baroudeur, du matériel pour les plateformes pétrolières dans le sud du pays. Après une traversée en ferry depuis Gènes, il débarque à Tripoli, et l’aventure commence à bord de son Scania 140.
Bon visionnage, chaque photo à son petit commentaire de Claude.
Naviguez dans la galerie avec ces 64 photos rares, cliquez pour FDR, partagez !!!
Traversée Gènes-Tripoli :
Débarquement à Tripoli pour une longue et périlleuse traversée du désert…
En 2007, Gilberte et Gilles ont réalisé un voyage vers Moscou pour le compte des transports Riand, avec une traversée par la Baltique afin de déjà réduire les coûts, restent un très bon souvenir de ce voyage :
Paris le temps de manger, garé chez les transports Brousse
le couple en Allemagne
Pause casse-croute
Repas au clair de lune
la valise
Ferry Travemunde Allemagne
Gilles avec la valise diplomatique
alliance franco croate … a travemund…
bateau
le couple sur le bateau
travemund
bateau toujours
cabine du bateau
Gilles fait du sport sur le bateau c’est bon pour sa ligne
En Russie :
camion finlandais
attente en frontiere Russe
camion à l’entree de Moscou
déchargement chez Calberson
coupure en Russie
Dans l’ambassade
devant l’ambassade
devant l’ambassade
devant l’ambassade
entree de Moscou
la rue du lycee francais de Moscou
Un peu de tourisme :
monument sur la place rouge
Lenine
soldat inconnu
tombeau de Lenine
Quelques photos de camions croisés sur la route direction le ferry et Helsinki