ANNIE, le camion dans la peau…

Je m’appelle Annie, je suis née le 12/07/48 à Lavilleneuve (71). J’ai habité de 4 à 12 ans dans une gare, juste à côté de 2 restos routiers « chez Juju », maintenant « chez Gaby » et l’autre qui était plus familial « chez Barrault ». J’allais souvent chez Juju car je jouais avec le neveu des patrons et accessoirement pour regarder la télé. Mon père (qui travaillait en usine ) avait un copain routier chez Translittoral à Outreau (62) qui me laissait m’installer au volant de son camion et ça me faisait rêver de le voir partir au volant de son gros camion, comme un chevalier sur sa fringante monture ; un UNIC IZOARD si je me souviens bien… Mon père allait à l’usine à mobylette, c’était beaucoup moins impressionnant… Raymond, le routier m’avait envoyé quelques cartes dont une de Monaco, ça m’a ouvert des horizons (en 1959/60) la gamine de 11/12 ans que j’étais, est tombée amoureuse du routier et du camion : tout l’ensemble !! il devait avoir 26 ou 27 ans (Raymond pas le camion)… Je me souviens lui avoir dit « quand je serai grande moi aussi je conduirais un camion ; ça l’avait bien fait rire !!!

Un certain nombre d’années plus tard, mon père étant décédé, nous sommes parties (mes 2 frangines, ma mère et moi) vivre en ville : nécessité financière oblige. Je suis allée travailler en usine de confection à 14ans 3/4 !!!
Je suis allée en stop camion à 16 ou 17 ans en vacances chez mes tantes sur la côte d’azur, ma maman qui pensait que j’étais partie en train, était prête à alerter la police car j’avais oublié de lui envoyer une carte disant que j’étais bien arrivée; je crois que ma soeur ainée m’avait dénoncée… Je faisais aussi du stop en camion sur de petits trajets, je trouvais ça sympa !! et surtout je roulais « en camion ».

J’allais le samedi chez un petit transporteur du coin rôder en observatrice dans le garage afin d’acquérir des notions de mécanique. Avant 18 ans, j’ai pris des leçons de conduite pour passer directement le permis PL, j’ai eu le code mais j’ai raté la conduite (j’ai presque refusé la priorité à un camion parce que sur le Berliet (petit porteur) de l’auto-école, le rétrogradage de 3ème en seconde était « périlleux « car pas aisé et je ne maitrisais pas bien le double débrayage : alors je me suis dit je vais rester en 3ème et avec un peu de chance personne n’arrivera à ma droite (je suis d’un naturel très optimiste !!!) bon ça ne marche pas à tous les coups mais très très souvent (citation: quand on veut, on peut, et quand on peut, on doit ! et lorsque on a des « convictions » je ne doute pas de mon pouvoir de les faire partager… encore faut-il avoir des convictions !!). Bref, je me suis arrêtée au milieu du carrefour, le chauffeur du « gros » camion avait l’air de rigoler quand il a vu la petite jeune fille qui voulait lui « sucrer » la priorité.

Retour à la case départ. . Je me suis représentée au permis 2 mois plus tard, j’avais repris quelques leçons et le moniteur me sentait tellement prête qu’il avait « convoqué la presse  » (en l’occurrence le journaliste photographe du journal régional) je pense que c’était une publicité pour son auto-école, ça m’a un petit peu perturbée, je ne tenais pas spécialement à faire parler de moi, mais j’ai réalisé mon parcours (assez minimaliste à cette époque ) avec brio. Le geste explicite du moniteur (la main dans la poche avec petit signe de tête) m’a fait croire un instant que j’avais le papier rose, mais le sévère examinateur,me demandant quel âge j’avais, alors qu’il avait mon dossier sous les yeux, m’a dit alors « eh bien peut-être la prochaine fois ! « J’ai ressenti l’injustice et je ne voudrais pas faire mon « Calimero » mais je ne peux pas m’empêcher de penser que si j’avais été un garçon, je l’aurais eu mon permis !! Mais pas d’amertume !

Comme j’avais beaucoup sacrifié de mon petit salaire (dont je donnais la moitié à ma mère) j’ai décidé de ne pas m’entêter et de partir en Allemagne à Alt Breisach, en pensant que ça serait plus « juste  » là- bas. Donc je suis partie travailler en usine (j’ai toujours eu la bougeotte) je pensais me perfectionner en allemand et voilà… Optimiste ? Celà me permettait aussi de faire des allers et retours en stop camion. J’ai rencontré mon futur époux (pas routier), laissé de côté mes projets pour la vie de famille et deux enfants.

En 1975, j’ai passé mes permis en stage de 4 mois à l’AFT. J’ai trouvé tout de suite en sortie de stage une place de chauffeur de bus en Seine et Marne ou j’habitais, « Les Cars Verts » en service scolaire et service de ligne (Corbeil-Essonnes/Paris) de temps en temps ; mais je n’ai fait ça qu’une année, ensuite je n’ai pas trouvé tout de suite le boulot idéal (en semi) j’ai fait des livraisons en petit porteur sur Paris et la région parisienne, je travaillais aussi en intérim et à ce moment là, je travaillais enfin en semi : une benne à gravier en régional et en remplacement : 2 contrats de 4 mois mais pas d’embauche définitive.

Enfin, après avoir postulé dans plusieurs boites de la région un transporteur ayant un contrat avec Intermarché, coincé par le départ d’un chauffeur (coup de tête) m’appelle le vendredi pour commencer le lundi en inter-base ! Youpiii !!! Le camion un Volvo F10 (le luxe ) et le boulot (super)! Je découvre les routes de France.. Ceci en 1981 ..ça roule…enfin ! A la CB Milady 77 (mousquetaire oblige). Et puis un collègue me dit qu’il va passer son attestation de capacité et pourquoi moi je ne la passerais pas ? Surtout qu’une session de 3 semaines est possible à Paris même en Oct. 1984 ; je repousse mes vacances , je l’obtiens et dans la foulée je demande à la SET intermarché si il y a une possibilité de contrat : c’est oui mais à Peynier Rousset (13) une base qui ouvre en Mai 84.
OK !!! A l’époque, un peu difficile de faire accepter un Volvo, un des chefs de transports y était opposé mais un autre a plaidé en ma faveur. Surtout que ce F10 économique 330 cv a été négocié comme un chef, j’en étais moi- même étonnée : on est passés d’une première offre VOLVO Nancy 450 000 F puis le prix a descendu en mettant en concurrence Loiron et Vitry qui a fini par me livrer le Volvo avec Webasto en option et clim de série.. à 280 000 F !

 

Le premier à moi !

Les négociations sur les prix et les prix aussi, tout ça a bien changé et pas en faveur des transporteurs. J’ai appris récemment que Volvo avait provisionné je ne sais plus quelle somme assez importante en prévision d’une possible amende pour entente sur les prix (je ne sais plus quels sont les autres fabricants concernés) il est quand même dommage que des industiels, au lieu de faire le prix juste préfèrent s’entendre à la hausse et payer une amende plûtot que faire béneficier leurs clients d’un prix étudié. Celà tient de la mentalité haute finance, trader, coup de bluff !!!

J’étais étonnée de la facilité avec laquelle j’ai réalisé cet achat, totalement néophyte en la matiére que j’étais ! L’assureur aussi a été sympa puisqu’il m’a appliqué un bonus de 50%. Je suis restée 3 ans en contrat et j’ai bien travaillé et gagné !! Je me suis bien gardée de demander un second contrat en embauchant un chauffeur, je ne suis pas capable et n’ai pas envie de prendre ce genre de responsabilité, sans compter que je n’ai confiance qu’en moi-même et en tant qu’égoïste, je ne veux pas partager mon plaisir.

J’ai eu ensuite l’envie d’aller un peu plus loin et j’ai trouvé un affrêteur : Tpts Jouchoux qui faisait Espagne/Allemagne, souvenez-vous, il avait des frigos jaunes sur les côtés desquels étaient peintes des Ferrari ! ça vous rappelle quelque chose les anciens ?

Quelques fois c’est un peu étroit, je suis quand même arrivée à sortir de la cabine pour prendre la photo.

Donc, 07/87 premier voyage en Espagne, avec une savoyarde de location car mon frigo ne sera livré qu’en septembre. Passage de frontière à Irun, le banquier m’ayant assuré que ma CB passait partout en E. Je me suis pointée avec une autonomie restreinte à la frontière en pensant que la 1ère station (voire la seconde) serait la bonne, (sachant le gazole moins cher en Espagne et étant économe de nature !) eh bien pas tout-à-fait, c’est ce que j’ai appris dans un routier où des collègues m’ont dit que la station qui acceptait les paiements CB était un peu trop loin pour moi; heureusement un collègue compatissant a bien voulu me donner de l’argent liquide en échange d’un chèque… Je le remercie encore. Pensez bien qu’ensuite on ne m’y a pas repris, j’ai toujours pris mes précautions avec de l’argent liquide, ça sert de leçon !

Pendant des années, avec le frigo (je préfère à la savoyarde : il n’y a qu’à ouvrir les portes !! Je suis un peu flemmarde ! je vais rouler entre l’Espagne,l’Allemagne et le Portugal et un peu d’Autriche.

Je change d’affrêteur et je travaille pour Leible (Offenburg) mais le trafic est le même : il m’arrive très souvent de vider au Portugal (Lisbonne ou Porto ) et de descendre jusqu’à El Ejido ou Valencia ou Murcia suivant les saisons, ça fait un paquet de Km à vide mais à l’époque ça restait d’une bonne rentabilité, il faut dire qu’on ne respectait pas grand chose mais quand on aime on ne compte pas et le résultat était payant ça encourage… Partir de Lisbonne après le dédouanement (qu’est-ce qu’on a pu attendre ici et là en douane, moi je n’ai jamais regretté l’ouverture des frontières…) et le déchargement ça poussait déjà un peu tard dans l’après-midi et il fallait tracer un peu si on voulait passer la frontière à Rosal de la Frontera avant la fermeture nocturne ! Bon c’était une époque on se prenait un peu pour des cow-boys ! Dans mes « statistiques » à chaque montée au moins un camion au tas… , allemand, français ou espagnol… J’ai eu beaucoup de chance quelquefois ! Ah les belles années 90 !!!

Camion volant, le transporteur faisait des navettes et pour ne pas soulever la bâche à chaque fois il avait installé un système à vérins.
Astucieux !

Ensuite dans les années 2000, je trouve mon frêt au coup par coup et je m’achète une conduite estimant avoir eu beaucoup de chance de ne m’être pas fait prendre avec mon système à 2 disques (un le jour/un la nuit) ça fait des belles coupures si on ne cherche pas trop où est passé le 2ème chauffeur. Je ne dis pas que je fais tout bien mais je fais des efforts… J’ai conscience qu’il y plus à perdre qu’à gagner.

Je trouve aussi quelques « beaux? » voyages : Pologne (Cracovie ), Hongrie (Budapest), Maroc (Oualidia), Suède (Stockolm), Royaume Uni (Londres, Birmingham), Italie, Danemark, Rép. Tchèque, Suisse et le plus long : Marseille / Bodo (Norvège).

Et puis je prends ma retraite en Sept 2008 : j’ai l’âge et un petit camping- car VW California genre camionnette avec le toit qui se lève, qui passe inaperçu et avec lequel on n’est pas obligé de stationner dans un camping on peut même dormir « en ville  » sans soulever le toit ! Alors là je suis allée en Laponie jusqu’au Cap Nord, redescendue par la Norvège (l’été !!!), j’ai fait le tour des Pays Baltes, de l’ex Yougoslavie, la Crimée, la Mauritanie (avec un groupe pour la sécurité), je suis allée faire un tour au Canada (voiture de loc).

Le voyage dont je rêvais c’était en Australie (pour les camions !!) J’y suis allée en 2004, j’ai pu traverser N/S (Darwin/Adelaïde, puis Adelaïde/Sydney) avec les road-trains, je me suis fais prendre en stop mais pas au bord de la route… en attendant dans des stations services et je suis contente de l’avoir fait.

Ne sachant plus où aller et ne faisant que rouler avec le camping-car… je me suis rendue compte que je ne sais pas faire du tourisme..

Alors, lorsque Volvo m’a proposé une invitation pour le New FH, n’ayant rien d’autre à faire… j’y suis allée et comme ça faisait 4 ans que je n’avais pas acheté de camion (avant je changeais d’ensemble tous les 4 ans, lorsque j’arrivais au bout du remboursement de l’emprunt; j’aime bien le neuf). Après mûre reflexion (bien 1 heure ou 2 !!!!!) et quelques calculs financiers et la consultation de mon banquier, me voilà repartie pour un tour ou deux..

J’ai eu le 500 (modèle de sortie) une année et j’ai le 540 depuis 2014. Tout va bien… Fière d’être routière !

On the road again !

Pas de question idiote  » Et tu vas faire ça jusqu’à quand ?  » Je ne sais pas, je n’ai jamais fait de projet à longues échéances (surtout pas maintenant vu mon espérance de vie !!!), je me laisse porter et saisis des opportunités.

J’existe par mon travail . Je me sens utile ne serait-ce qu’à moi-même.

En Allemagne avec Juju42

Je vous invite à partager quelques jours de mon quotidien entre Rhône Alpes et l’Ouest de l’Allemagne. Rien d’exotique, de la distribution en petit international.
Soyez les bienvenus à bord !!

Dimanche 8 février 2015
Il est environ 22h30, j’arrive au dépôt à Villars 42, proche banlieue stéphanoise.
Moi aussi, comme Ray ici ou d’autres encore, j’ai l’habitude depuis de nombreuses années de rejoindre le camion en soirée le dimanche, partant tôt chaque lundi (entre 1h et 1h45), afin de ranger mes affaires sans courir, ma bouffe dans le frigo, étudier ma tournée et chercher via Google le ou les clients inconnus sur ce tour…

J’ai 9 livraisons cette semaine, semi pleine comme un oeuf, la première près de Baden-Baden, et le dernier client à Bochum au coeur de la Ruhr. J’en connais 7 sur les 9. Demain lundi je devrais pouvoir en vider 3 … Je m’allonge pour une sieste vers 23h30, réveil à 1h00.

Lundi 9 Février 2015
Toilette à l’eau fraîche et claques dans la tronche, bouteille de jus d’orange, brioche et tablette de chocolat à portée de main, je démarre à 1h20 et met le cap sur Lyon. L’unique avantage de cette heure très matinale (ou tardive, au choix !!) est de passer l’A47 à la régule… Poste branché sur Culture, souvent de bons reportages la nuit, puis à 3h sur Inter, j’enquille l’ultra soporifique A39 après Bourg en Bresse. Je déjeune en roulant, mate un peu FDR, rien d’autre à faire, un CD bien fort des Smashing Pumpkins vers Dôle m’aide à dépasser Besançon et je m’écroule pour 50 min de sieste vers Montbéliard.

À 8h30 je suis à l’ouverture du… Leclerc de Sélestat-Nord, avec les papies et mamies du cru déjà fin prêts pour remplir leur caddie !! Je ressors quelques minutes plus tard avec du pain et 2 ou 3 bricoles, casse la croûte pour valider ma deuxième 45′ presque 55′ et j’enquille de nouveau l’A35 richtung Nord.

À 10h45 j’arrive à Sinzheim, Baden-Baden, chez le premier client, petite cour, mais en 16′ j’ai vidé mes 3 palettes de papier. Je garde le rythme, arrive 30 minutes plus tard chez Mercedes à Gaggenau, au pied de la Forêt Noire (Schwarzwald) encore enneigée.
Enregistrement, puis 20′ d’attente débâché, toujours un peu mous les gonzes ici… On me décharge enfin mes 3 box de pièces auto et je file pas bien loin, à Rastatt, chez la marque à l’étoile là aussi, j’ai 4 bacs seulement… Procédure contraignante chez eux, car je dois venir ici uniquement pour m’enregistrer, ils me rendent mes documents 15 minutes plus tard et m’envoient comme la fois précédente vider 7 kms plus haut à Bietigheim chez un transporteur, Schmitt, qui leur assurera ensuite la relivraison des pièces en flux tendu ultérieurement… et bien sûr impossible de monter directement chez ce transporteur, il faut d’abord aller perdre du temps à l’usine… J’ai essayé une fois…
En plus ils chargent d’abord leurs camions chez Schmitt… Je vais y rester 55 minutes, alors qu’en 30 secondes et deux coups de fourche le cariste me délestera des 2500 kgs de pièces acier. Malgré tout j’ai vidé les 3 impératifs du jour, mais ça me semble tendu pour arriver au quatrième à Landau… D’ailleurs je n’y arriverai pas, me manque 15’… et il serait fermé à 15h. J’échoue donc en 9h52 dans « l’industriegebiet Ost » sortie Landau-Zentrum, une z.i. au calme, à 1 km de l’autobahn, vers 15h30.

J’ai à peine rempli mes papiers, clôt ma journée et commencé de nettoyer mes vitres et rétros qu’un FH 4 bleu nuit familier vient à ma rencontre… vous l’avez reconnu…. Samu natürlich !! 1h30 de discut’ toujours enrichissante avec un passionné pur jus.Finalement Sam s’en va vers des contrées lointaines et riantes, la Hesse et le Holstein, moi je mange un bout vers 18h30 et m’écroule définitivement peu après… Fin des opérations…. Zzzzz…

Mardi 10 Février 2015
5h45 je quitte ma z.i. pour rejoindre le quatrième client, j’y suis à 6h05, pas un camion, à quai direct et j’en sors 16′ plus tard allégé de 6 palettes. L’efficacité germanique dès l’aube, j’aime !! Je file sous la douche, puis enfin réveillé je continue mon chemin tout en avalant mon p’tit déj, des Granola… you know ??!…

J’arrive à Raunheim, banlieue de Frankfurt/Main sans avoir coincé dans les « stau » (embouteillages) habituels. Il est 9h. La cour est immense chez DPD, un des leaders du petit colis en Allemagne. Des nuées de fourgons 20 mètres cube surchargés quittent la ruche en saturant la barrière de sortie, s’en allant livrer à Birgit, Karl-Heinz ou Dieter une commande internet, aux 4 coins de la métropole germanique. Moi j’ai une heure d’attente, je m’en doutais, étant déjà venu une fois l’an dernier ici, ils ne vident l’Import qu’à partir de 10h.

10h15, les 7 palettes sont sur le quai, ma CMR signée/tamponnée, je reprend l’A3, ses zones de chantier, ses interdictions de doubler, et son trafic poids-lourds dense direction Koblenz/Köln, prochaine livraison à Neuwied 56566 où je me pointe à 11h30, et y a de l’attente, 1h environ finalement. J’aurais le temps de discuter avec Emil, un tchèque de 48 ans qui roule chez Ritter, boutique familiale autrichienne, beau matos, très bon boulot, mais question salaire : 2300 €/mois max frais inclus pour de l’inter. Bref, je refais 6 palettes chargées volontairement en vrac sur les 11 au total, des colis légers de pansements, car il y avait 18,50 mètres linéaires à faire rentrer pour cette tournée et tout n’est pas gerbable ni dépalettisable. Chaque semaine j’ai des palettes à refaire. Heureusement ce client régulier n’est pas regardant, et les gars du quai, débordés, me foutent toujours la paix.

13h30 je décampe en pensant déjà me faire refouler au prochain, à Cologne, qui ferme tôt selon mes souvenirs. Arrivé à 14h50, on me prend in-extrémis, à 15h j’étais bon pour végéter jusqu’au lendemain 7h. Mes 4 palettes sont vidées, me reste donc plus que 2 clients pour demain mercredi, 4 palettes à Wülfrath près de Düsseldorf, et 1 caisse de 1200 kgs pour Bochum. Je monte d’ailleurs directement à Wülfrath, où je termine ma journée dans une zone industrielle que je connais près du client, il est 17h15.

Mercredi 11 Février 2015
À 7h je suis en warning devant la boutique, on m’indique à quelle entrée s’adresser, et 15 minutes après les portes de la Schmitz se referment direction Bochum. À cette heure matinale de migration forte de l’employé allemand moyen, la Ruhr s’allume en orange bien mûr, voir en rouge sur certains axes. Malgré tout, je ne perds que peu de temps sur l’A40 vers Essen, coeur névralgique du « Ruhrpott » comme ils disent.

À 9h j’arrive à Bochum, chez ce client régulier lui aussi, peu de camions heureusement, la caisse est rapidement vidée. Ma patronne m’avait annoncé hier 3 ramasses pour la descente, et la première ici même, sur place, mais elle attendait confirmation. Les filles du bureau me confirment les 8 palettes et la caisse pour St Étienne, 6 500 kgs. J’en charge quelques unes sur place, et les autres de l’autre côté de la rue, à 30m, leur nouveau et vaste dépôt, et tant mieux car l’ancienne usine est galère et super étroite pour tourner. Je pousse mes caisses au tire-pal’, ça fait de l’exercice, et c’est plus rapide que le débâchage latérale de ma Schmitz, très bon matériel certes, mais en version ridelles et sandows comme la mienne c’est plus chiant qu’une rideaux coulissants traditionnelle. J’aurais du poids devant, impeccable, 6 500 kgs sur 3,50m, et en plus du St Étienne, certainement le dernier client, pour une fois je serai peut être chargé dans l’ordre, c’est pas souvent en travaillant en multi-lots !!

La seconde ramasse est à Dortmund, à 15 kms, on m’annonce 8800kgs pour 14 palettes soit 7mpl pour Villemoirieu dans le 38. J’y arrive pendant leur pause vers 13h, j’en fais autant et casse la figure à deux tranches de jambon et une assiette de salade verte dans cette région de grisaille, du vert fait toujours du bien ! C’est un supporter de l’ASSE qui le dit…

Retour aux affaires peu après, ces cons m’obligent à débâcher le côté alors que je leur ai demandé un trans pal’ pour gagner du temps et me faciliter la vie je vous rappelle ! Ma troisième et dernière ramasse fermant assez tôt apparemment, Ils refusent de me charger par l’arrière,donc j’ouvre un côté, et là le cariste super maladroit et pas rassuré pose les 2 premières à l’arrache, pas serrées, des 100×100 de 700kgs pièce… là ça me gonfle sévère, je leur demande le trans-palette pour les placer correctement, je sécurise avec des patins en caoutchouc dessous pour faire plaisir aux fonctionnaires de la BAG ou POLIZEI en cas de contrôles, et je tirerai les 12 autres une par une toujours au tire-pal afin de bien les serrer entre elles au milieu. Ils m’ont bien fait ouvrir le côté pour rien.

C’est pas tout à fait fini, je leur demande (gentiment) 14 palettes perdues vides pour sangler par dessus, y en a un grand tas à côté du bâtiment. Parce que sangler des rouleaux d’inox debouts sur palettes sans palettes vides dessus c’est pas efficace, ni homologué par la Gestapo. Refus catégorique, sinon il faudra les payer. Pas de chance, je suis tombé sur des cons, c’est vraiment rare en Allemagne ou les expéditeurs sont bien formés aux techniques et responsabilités d’arrimage !! On m’en donne toujours autant que j’en veux des palettes. Donc je sangle en coinçant mes équerres plastic, pas top du tout mais j’ai pas mieux comme opportunité.

Cons jusqu’au bout, ils refuseront même de signer ma CMR, prétextant que la marchandise n’est pas la leur (vrai) et qu’ils n’en sont que les stockeurs… No comment.

À 14h15 je me sauve direction Hattingen, toujours dans la Ruhr, à 30 kms au Sud direction Wuppertal. Reste 3m derrière, ma patronne m’annonce 6 palettes 80×120 et 2800 kgs pour Andrézieux 42, tout bien. 15h pétantes je recule devant le portail, on charge les 6 palettes, le responsable des expéditions vient discuter 5 minutes, étant surpris de voir un camion français et un conducteur de l’Hexagone parlant allemand charger pour la France… Ben voyons !

Portes refermées, je me pose dans un coin de cette ancienne friche industrielle reconvertie en zone d’activités moderne et décide de faire 45′ au soleil enfin sorti, afin de prendre ma douche, de goûter, et accessoirement pouvoir repartir à 16h pour une dernière tranche de 4h30 !! Le goûter s’est bien passé, et c’est ensuite que ça a « merdé ». Passé Remscheid sur l’A1 direction Cologne, trafic ralenti…. puis à l’arrêt complet entre Burscheid et l’autobahnkreuz Leverkusen… puis au pas… Bref comme souvent ici ça coince fort… 1h45 pour les 30 kms autour de Köln, pied dedans dès mon retour sur l’A1 vers Euskirchen, mais le mal est fait, et je me pose en 4h25 de guidon et « seulement » 190 kms dans la paisible et toujours déserte Industriegebiet de Prüm-Dausfeld, à 500m de la B51, il est 20h30 et ça caille dans le nord de l’Eifel. Je me fais une bonne bouffe à base de paupiettes de veau et ratatouille, réchaud posé sur la passerelle derrière la cabine, écoutant les rugissements lointains des frigorificos bulgaro-roumain cavalant sur la 51 en contrebas… Et je capte Culture et Classic21 en FM… Le bonheur tient à si peu de choses.

Jeudi 12 Février 2015
Je repars à 7h30 de mon havre de paix germanique, m’arrête 1h plus tard en frontière D/L à Wasserbillig pour m’acquitter de mon Eurovignette et jeter un oeil en boutique, 20′ plus tard je file à 90 km/h direction Luxembourg et la France, où je rentre peu après.

Si je veux pouvoir vider mon Villemoirieu 38 aujourd’hui, avant 17h30 selon ma patronne, faut pas chômer.

Je rejoins en 4h25 l’aire de Langres-Perrogney sur A31, mange en 32 minutes et repars aussitôt m’infliger pour la deuxième fois cette semaine l’A39 Dijon > Bourg en Bresse en intraveineuse. Quelle purge cet axe !

Je prend quand même le temps d’une douche à l’aire du Poulet de Bresse, ne sachant pas à quelle sauce je serai mangé ce soir, puis je sors à Ambérieu, et via les Départementales du Bugey puis du 38 j’échoue devant chez le client à 17h10… Les gars sont partis, mais le boss, que j’ai eu dans l’après midi au téléphone, me vide sans problèmes mes 14 palettes (le lot du milieu) par le côté et au trans-palettes ça se fait bien, avec des interlocuteurs intelligents et compréhensifs !!

À 18h j’appelle la Kommandantur, bien marché cette affaire. Avant d’aller vider demain mes 2 derniers lots pour le 42, ce qui serait trop facile apparemment, je dois charger EN TABLIER demain à 7h à Lentilly 69, 9 cylindres acier, 5500 kgs et 4 mpl pour Bochum semaine prochaine. C’est un client « direct », donc compréhensif et sympathique, pas de problème pour refaire mon chargement chez eux. J’ai juste les heures pour y monter normalement, via l’A432 et l’A46 Nord, je sors à Genay et coupe par les Monts d’Or, Lissieu, passant devant chez TFRO ou TFMO, on ne sait plus…!!!

Je me pose enfin avec 9h48 de guidon et 765 kms à Lentilly 69, il est presque 20h, dans la ZA de Charpenay déserte. Une assiette de pâtes fraîches au parmesan, une compote, un peu de chocolat parce que faut pas se laisser abattre, vaisselle, ménage, FDR et dodo.

Vendredi 13 Février 2015
Comme prévu, à 7h10 je recule dans le hall étroit de cette petite boutique à Lentilly, pour charger au pont et en tablier mes cylindres. Première chose, me faire passer le trans-pal, et je recule donc mes 2 lots de l’avant vers les essieux de la semi, dégageant 4,50m devant (le plus long des 9 rouleaux mesurant 3, 95m). Je fais gaffe à laisser 2m vides derrière, par sécurité, car il y a encore 10 tonnes sur 6m avec les 2 lots pour le .Y a pas à dire, ça réveille de brasser des caisses de 800 kgs à 7h30…

Une fois le chargement refait, j’ouvre mon toit par l’avant en grimpant sur le porte-flexibles de la Schmitz, et les pieds sur les extincteurs, je dégraffe les oeillets de maintien. Puis je positionne les bandes de « gummi » ou patins, sous les 3 bois de calage, en ayant mesuré avec le pontier l’intervalle nécessaire entre chaque bois, car il y a plusieurs longueurs différentes de cylindres. On fait ça bien propre, arrimage et fermeture, papiers, douche.

A 9h30 je repars et file vider le Andrézieux via l’Arbresle et la RN 89, puis Chazelles/Lyon, et je débarque à 10h45 chez mon client. 10 minutes plus tard je remet en route pour aller chez le troisième et dernier, à St Étienne, à 5 kms du dépôt où je suis officiellement vide à 11h50 (Sauf les cylindres devant si vous suivez les copains …!! ).

Ma patronne m’envoie ramasser 9 palettes pour l’Allemagne à 6 kms de là, arrivé à midi… et bien on charge ! 8 palettes pour Neuwied et 1 palette 100 kgs pour Hanovre, palette qu’il faudra aller poser chez Heppner 4. Hélas mon boss ne veut quasiment plus monter sur Hanovre et préfère la vendre. 2 ans en arrière j’y montais tous les mois, Shit !

Après je descend chez Dimotrans St Étienne, je coupe 45 minutes dans leur cour pendant qu’un régional de chez Duarig charge de l’…. bref charge… Un bel ensemble que j’observe de près en cassant la croûte au soleil. Y a de la Durabright qui scintille !
13h30 je ramasse 6 palettes pour la Suisse, j’attends 14h15 une douane d’un lot chargé ce matin par un collègue, et je vais poser ma palette pour Hanovre avec regret chez Heppner, à 500m d’ici.

« Reviens au dépôt » …
Dans notre cour à 15h, c’est pas encore l’effervescence, alors j’en profite pour faire mon Gasoil et l’AD Blue avant que ce soit le Bronx, et on vide ensuite toutes les palettes de Suisse et d’Allemagne que j’ai ramassé. Je commence de charger ce qui est déjà à nos quais, mais il m’en manque pas mal. Alors on s’ aide entre nous à vider les ramasses, et à les recharger dans la bonne semi pour les départs Suisse de lundi. Je redescend vers 17h au volant du Partner de la boîte chercher une douzaine de douanes Export Suisse chez un transitaire connu rue Necker.
Puis de retour au dépôt on boucle les camions au gré de l’arrivée des collègues.

À 19h j’ai refermé mes portes, cabine rangée, parfumée et nettoyée, semaine terminée, je jette mon sac dans ma voiture et gagne le droit de retrouver ma famille.

J’espère ne pas avoir été trop pénible dans cette narration, et je remercie tous ceux qui sont arrivés jusque ici !!! Comme le dit si bien notre Pierre 70 « Bon week end, et que le ciel vous tienne en joie !!! »

En Andalousie avec Péli69

Un mercredi matin mon boss me téléphone et me dit « J’ai un tour d’Andalousie ça t’intéresse ou tu files ta semi à un autre » Après en avoir parlé avec ma copine j’accepte donc !

Je charge donc 3 clients sur la région lyonnaise le vendredi pour l’Espagne : Malaga, Séville et Cadiz ! Je passe donc à la maison le vendredi soir afin de refaire le plein d’affaires pour la semaine.
Départ 3h le samedi matin avec comme seul et unique objectif de rejoindre Altafulla dans la région de Tarragonne pour faire ma 24 ! J’arrive la bas vers 14H je suis le seul français par contre beaucoup d’espagnols qui plantent !! Je vais faire un tour à la mer et une petite baignade jusqu’aux genoux!

Le dimanche décollage à 14h et ouais vive l’Espagne !! Aujourd’hui aussi juste de la route le top !! Je passe donc Tarragonne, la région de Castellon et son carrelage, puis Valence par la n340 et la A7 ! Ensuite je bifurque direction Madrid par la A3 ! A partir d’ici commence le dépaysement un super paysage, par exemple arrivé à Contreras on surplombe de jolis lacs!! Petite coupure dans une aire, au moins sur cette route pas de problème pour les coupures il y a beaucoup d’aires ! Celle que je choisis est vraiment top et j’en profite pour laver l’ensemble pour pas cher environ 8€ !

Une fois reparti je sors de la A3 sur les conseils de Phil je passe donc par Iniesta, Picasso et San clémente et là attention les yeux, un paysage avec de grandes étendues magnifiques, de grands espaces comme on en voit peu, et des villages désertiques comme dans les westerns ! Il est sur que je n’oublierais jamais ces images !! Ensuite je descends direction le sud via Villarobledo, Manzanares et Jaen ou je fais ma coupure. Je suis passé par le défilé de Despenaperros une route connue de ceux qui font l’Andalousie, assez dangereuse on m’avait prévenu mais je suis resté impressionné!!

Le lundi je descends direction le premier client a malaga que je vide avant midi puis je repasse dans un joie dessert toujours depaysant ! Je me présente en début d’après midi a Séville mais ils vident que le matin et quand t’es loin ben tu négocies même pas !! Je vais donc me mettre en coupure vers un petit bar dans la zone avec de bonnes tapas !!

Le mardi matin je vide donc a Séville puis je descends à Cadiz ou la je livre dans un grand parc d’attraction et je vais vider au milieu des plages artificiel et machine ! Les gars on été super cool !!

Une fois vide je vais charger à Algaceiras où je tombe sur de jolis spécimens de camions !! Pour rentrer je suis passé par le même endroit qu’à l’aller, toujours aussi beau !!

En tous cas ce fut un tour magique qui restera gravé pendant longtemps !!

Un grand merci à mon patron de m’avoir fait confiance pour ce tour, ainsi qu’à Phil et tous ses bons plans !!

Un tour en Corse avec Tonin

Lundi 3h45… la tete dans l’sac, le sac rangé sous la couchette, on fait ronfler les 560 chevaux italiens !


4h00 prêt, feux, partez ! Avec mon collegue, on commence à descendre via l’A6 jusqu’à l’aire de Venoy soleil levant, rejoindre le 3eme collegue.
Et oui 3 Bert en route pour la Corse… Chacun chargé pour Ajaccio ou Bastia et pour moi Ajaccio ET Bastia! H éhé la classe à Dallas!

Bref la descente est longue et fastidieuse… Les 45 min de coupure se feront a Villefranche… On y apercevra les bleus en train de serrer les pauvres frigos hollandais…

45 okay! Zou direction un bon petit lavage au siege social à Saint Rambert d’Albon, histoire de passer pour des mecs serieux en Corse. Allez cette fois c’est la bonne, marseille toutdebout.com !

Il est 15h quand on arrive sur la cité fosséenne… Que c’est joli!

Bon on part, on laisse un collegue qui lui embarque pour Bastia avec la CNM et la j’apercois un camion remorque de chez Bardy… Oui c’est les « daf » qui viennent de débarquer, petit coup de trompe, salut ! Mon collegue et moi filons sur le quai 119 pour se mettre en attente et embarquer avec la sncm!

On se pose le long d’un navire… La classe et on va prevenir les dockers… Mon v8 prend la pose devant le petit zodiac!

Le voila ! le 1er ! The one ! Mon premier bateau en camion !!! Ouaaaaaaaa alors là pour que vous puissiez imaginer le bonheur que je vis et bien imaginez vous que vous attendiez depuis votre plus jeune age un evenement special et bien il est la! devant vos yeux!

Desolé j’ai pas trop de photo de l’arrimage mais c’est le zoo dans le bateau les mecs cavalent comme des dingues ! Je prends mon sac de fringues, je me met en coupure et on ferme la boutique!

Bonne soirée mon pote !
Je vais chercher ma carte magnétique pour ma chambre.. sans hublot ce coup ci. Je passe la soirée avec le collegue, apero payant et repas à volonté. Je file sur le pont admirer le magnifique paysage.

La fatigue se fait vite sentir .. 22h dodo! 5h30 reveil, on accoste a 6h30. Petit dej’ à volonté.. ça biche, c’est bon et ça fait du bien !

Je vide mon premier client dans la matinée chez un transporteur local à Ajaccio. Ensuite Antho vient me rejoindre, on a papoter de tout et de rien enfin surtout de la Corse et des camions. Il me donne deux trois indications pour mon deuxieme client à Furiani (Bastia). 11h45 je decolle direction Bastia. Il y a 150 km… Il faut compter 2h30/3h selon le chargement, il me reste 12 palettes et je dois avoir en tout et pour tout 4 tonnes, bref les côtes, j’attaque!

 

J’enquille la RN 193 et le fameux col de Vizannova !

un resto en haut du col, le seul d’ailleurs, qui a tres bonne reputation sur l’ile! Un peu juste en temps, je trace… enfin je trace entre 40 et 70 km/h.

Un petit sms à Frolox pour lui dire que je viens de passer le col, il me repond que je vais traverser 2 bleds plutot sympa, jugez par vous-meme, on est toujours sur la nationale !

C’est serré mais j’aime ça! C’est atypique! C’est la Corse! C’est beau! S’en suit une serie indénombrables de cotes, descentes et virages… 14 587 il me semble .. ça y est c’est plat, j’arrive sur Furiani, je vide et je file sur le port de Bastia.

Je m’enregistre à la CNM concurrent de la SNCM

Je suis en avance, il est 16h30, photo traditionnelle devant le bateau qui est plus gros et plus joli que le premier

Dans la cale, les vehicules sont garés au cm près… On ne part pas avant 18h30 donc une fois le camion dans la cale du bateau, je file a pied au centre ville boire un coup et visiter Bastia.

18h45 coup de trompe du bateau on part! ciao la Corse, ciao Bastia, ciao les longues autoroutes sans virages! Je n’ai pas une larme à l’oeil mais putain que je suis content d’avoir fait ce tour! J’espere bien y retourner tres prochainement !

SUPER c’est le mot qui resume ces 3 jours !

Le seul point negatif ira aux dockers qui sont payés à rien branler et cassent la moitié des remorques qu’ils montent sur les bateaux! ils s’en tapent littéralement…

 

 

Intermat 2018

José Carreras s’est rendu pour FDR sur le salon Intermat qui se tenait à Villepinte au nord de Paris (capitale de la France). Le salon qui réunit les principaux acteurs du materiel specifique  : Manutention, Construction, Travaux publics, Maçonnerie. L’occasion de voir du matériel souvent hors normes, et toujours innovateur. Cette année, l’accent a été mis sur les véhicules « propres » electrique ou gaz.

Au total ce sont 1500 exposants qui viennent à le rencontre de leur clientèle et des passionnés, car ils sont nombreux.

Sur le stand Mercedes on pouvait voir le Zetros, non commercialisé en France car €. Ce véhicule sera présent à Montalieu, prété par la marque à l’étoile avec le fils de José et le commercial de MEILLER KIPPER.

Les Photos de Toupy43

Mise à jour SCANIA

Juste pour votre plaisir, mise à jour Scania, 300 photos inédites, jamais vues sur le web, pas piquées sur des forums ou des groupes mais envoyées par mail, messanger et même par la poste par Malibu12, Manolo84, Mich07, samu88, Tophe69, Volvovoviking, Uwe, Xavier, Cordoba580, ne pardez pas une seule seconde, cliquez partagez votez likez (c’est gratuit) Cliquez ICI !!

En Ecosse avec Vanvan

Lundi, 5h00 , le temps n’est pas franchement de la partie en ce matin , le roi du Evian-Paris à deja pris la route ,
tant pis je boirais mon jus ulterieurement , donc nous voila sur les routes de Bresse du Sud , la route est
bonne , pas de traignos . 4h15 après nous voila rendu au peage de Fleury en bière . Une tite 45 interrompue
par l’arrivée d’un ancien collegue de chez Asotrans .Coupure finie , on enquille la 104 because suis en adr
donc le parcours jusqu’à destination se fait sans trop d’encombres , St Ouen vidé go to Calais pour prendre
le ferry en fin d’apres midi . L’embarquement est légèrement long re because adr , arrivé à Douvre city plage
on enquille aux douanes ou le prix du parking est exagéré .


Mission m’a été confiée d’aller livrer un moteur de machine qui vient de Tunisie pour révision , l’adresse semble
simple d’accès sur le plan mais la réalité est tout autre. Bref tant bien que mal je me radine dans un espece de
zoning proche d’Eathrow , un des gars speak french correctly ce qui aide grandement à la manoeuvre , une fois vide
comme le dirais Papy Daniel ( mon investissement à perte vu que je et nous bossons pour lui assurer sa retraite )
donc le vieux disait:  » on mets les roues dans l’autre sens et feu  » . La roue jusqu’au prochain client est longue
mais longue , la M40 la M6 , ah Birmingham non en fait laisse tomber cette ville que je suppose charmante , la traversée
de ce haut lieu de l’embouteillage anglais reste perilleux même en heure creuse , hop hop hop , on avance,du coté de
Preston les panneaux annoncent le salage des routes , allez c’est tipar on guette , arrivé a Tebay je me rends a l’adresse
indiqué sur le cmr il est presque 17h30 , je tente si je peux vider c’est bonnard sinon , de l’autre cote de la route
un truckstop recommandé par Régis , le client me vide , petit coup de fil au St siège pour savoir si j’ai un imperatif
pour livrer Aberdeen ( destination finale de ce voyage que tu prends le temps de lire et je t’en remercie ) , Julie indique
non , donc on peut s’arreter au Truckstop , pour une 11h bien méritée . Le prix du parking est de 13£ ce qui me
laisse reveur quand tu sais que c’est minimun une 20taine de £ . ( sur les services ) .


 

Après une bonne nuit de sommeil , je tire les rideaux pour m’appercevoir que ? tu l’as deviner la neige s’est pointée
tranquilou milou milou , la M6 degagée jusqu’à Carlisle , après c’est totalement different une seul voie de pratiquable
mais ca le fait , une longue file se forme , je n’ose doubler , choix rudement intelligent car apres quelques kilomètres
la situation se transforme en bouchon , on prend son mal en patience , on avance péniblement vers la capitale Ecossaise
Glascow se dresse devant nous , M74,73,80 et pour finr M9 jusqu’a Stirling ( au lieu de bataille pour l’independance Ecossaise
à une époque ou je n’apparais pas dans l’histoire ) , sur la A9 la neige recommence de tomber mais de maniere abondante et elle
tient ,je reste zen mais j’en mène pas large , les paysages defillent et sont à couper le souffle tellement c’est beau surtout
avec la neige , on pourrait limite se croire sur des routes scandinaves , Perth , on fini par arriver à Dundee , le ciel est plus
clément , oh mais que vois je , non du soleil , ca rechauffe l’ambiance , tchiquit tchiquit aille aille , je m’emballe pardon
la route est en plein milieu des champs c’est chouette comme quand tu traverses la Champagne , arrivé a un certain moment de ce periple
mes yeux appercoivent la mer , pour info c’est le mer du Nord , ca me fait penser à l’adriatique quand on descendaient sur Ancone Pescara
par la A14 , on ammorce la descente sur Aberdeen , la traverse de cette charmante bourgade est quelque peux pénible , direction les Highlands
mais je m’arreterai bien avant , le zoning est grand et sent le neuf ( doit pas être si vieux que ça ) derriere l’aéroport , trouvé le client ok ,
trouver l’entree des artistes c’est autre chose , un tour au bureau et une sympathique dame m’aiguille , le receptionnaire me fais rentrer sur le site
casque et tous le tintouin sont nécessaires pour vider , je me plie de bonne grace , une fois tout fini , le préposé au dechargement me demande
si j’ai besoins de quelque chose , de l’eau chaude pour mon thé ou autre , juste ca , ca fait plaisir qu’il y ait encore des endroits ou on te respecte
ou tu n’es pas pris pour un cleb’s , je le remercie chaudement , et hop on repart dans l’autre sens car dans la matinée Julie m’avais envoyé un probable rechargement mais fallait voir avec le deja nommé Régis , aussitot dit aussitot fait , je trace direction Grangemouth , je n’aurais pas assez d’heures pour y aller , je consulte la carte un service à Kinross ( entre Perth et Dunfermline ) je trouve une place sur ce petit parking , je fonce m’acquitte du prix du parking , a mon retour je tombe sur un Breton fort sympa de chez Guisnel , on papote un bon moment , il s’apelle Gilou , d’ailleurs si jamais il me lit je le salue bien .

 


Je prends la route direction Grangemouth , le trafic est intense mais fluide , j’arrive pour 8h chez le client qui me fait attendre 8h30
pour prendre en compte mon chargement , je charge mes ibc , Julie me dis de redescendre direction Calais , arrivé a Uddington , Julie via sms
stop est une ramasse a faire sur Ayr ( cote ouest ) ,ne connaissant pas la fiabilitée des petites nationales , j’opte pour un retour en arriere
Glascow-Kilmarnock-Ayr-Maybole , c’est fou comment les paysages peuvent variés dans ce joli pays , ainsi que le temps , le trajets est plaisant,
arrivé sur zone , le client m’indique qu’il ne reouvre pas avant 13h30 , ce qui me permets de callé ma 45 sous une douce pluie fine , le chargement realisé avec talent je repars direction Ayr d’ou je prends une superbe nationale etroite et sinueuse ,ou les camions Ecossais roulent pleine bille ,
je reste zen , je rechope la M74 et je rerespire , arrivé sur Carlisle nouveau sms emanant du Saint siege pour me donner une nouvelle ramasse
sur Manchester si possible avant 18h , ca me parait tendu cette histoire , je roule et advienne qui pourra , je finis par arriver au service sur Lancaster
avec 4h30 de conduite , sms a Julie , ok pour demain matin le chargement .


En ce jours heureux et plein d’allegresse comme le chantait les Ludwig , je prends direction Manchester , M6 et M61 , M60 je chope ma sortie mais tout est en travaux , j’arrive apres une magnifique marche arriere et a contre main  chez mon client tant bien que mal , le client est sympa et c’est dans la joie que je charge mes caisses pour Vénissieux ( ma sweet banlieue ou j’ai grandis ) , papiers en mains je repars en direction de B’gham , puis Oxford , Londre et sa M25 apres ce n’es plus qu’une formalité pour rejoindre Folkestone ou je prends le shuttle pour Calais ,arrivé en france je fini mes heures pour echouer a l’air d’Urvilliers
Mais cette fois ci je n’aurais pas le plaisir de redescendre avec mon comparce de chez T.F.M.O . Petit coup de file au Roi du Evian Paris pour l’avertir de mon retour demain dans l’après midi , on prend toujours plaisir a bavarder avec les gens qu’on aime et lui en fait partis . Heureux de ce fait je m’endors avec des images de mon periple plein la tete.


Je repars dans le froid mais de bonne heure et de bonne humeur pour rentrer en Bresse , j’ai bien préciser à Guigui que quand je rentre le café ; je le veux prêt ! Car depuis que je me gare chez lui , je reclame une machine à café sur le parking et des sanitaires , mais comme c’est un »patron » il me dis que non je lui coute bien assez cher comme ça . Je roule sur Reims , Chalons , St Dizier , Chaumont , une fois l’autoroute reprise je ne quitterais qu’a Tournus ( capitale de la casserole ) , Cuisery et je finis par debarquer vers 13h30 au parking ou vous savez quoi ?

Guigui m’avais gentillement decapsulé une biere , le week end etait commencé ……

Ouagadougou-Tema avec Abdul

Le matin du 27 janvier 2018, Abdul met en route son Daf et sa citerne, à Ouagadougou au Burkina Faso. Destination, Tema le port pétrolier du Ghana pour y charger 45.000L de carubrants. Les papiers sont en règle, il faut demarrer.

Premiers kilomètres et premiers passages difficiles, et au passage, il croise un magnifique Scania 143

Premier arrêt indispensable, à la gare routière de Ouaga ou il rempli ses reservoir à ras bord à la Shell. Ici, le gasoil coute 526 f cfa soit 0.8019euro.

Après avoir pris le péage 8h 30 mn…. Enfin prêt pour la rase campagne direct frontières Burkina Faso. Ghana

Après quelques heures de conduite nous voilà au dernier poste frontaliers de la gendarmerie burkinabé, Douane burkinabé La dernière juste avant le Ghana.

Police burkinabé Dernière poste juste avant le Ghana

La traversée du dernier poste frontaliers du Burkina Faso police :

Dès ici mon nom est (freshman???)ET un minimum d’anglais es souhaiter pour tous camionneur étrangers
L’essentiel est de se faire comprendre
Bienvenue au Ghana

Douane et police du Ghana ; en n’attendent le laisser passer de la douane du Ghana une pose s’impose …pas de parking pour les camions entrant donc bien serré au bord de la route …(park well ??)

Tout est en règle :

Première ville du Ghana : Paga Signification de Paga en langue locale =crocodile sacrer et ça existe !!!

Après savoir attendu plus de quatre heures à la frontière, Pour un laissée passer Délivrer par la douane du Ghana enfin prêt pour le Ghana profond Mais Ils fait déjà tard 19h36mn ici donc un bon bain, Un bon repas suivi d’un bon dodo n’est pas à refuser La suite c’est pour demain matin bonne nuit !!!

28/01/2818 deuxième jour de mon parcours Déjà à 5h j’étais sur pied Le toilette, Un petit café et un peu D’echange de f cfa en cidis la monnaie du Ghana je pouvais commencer à rouler directions kumassi. Des Check point de la douane vu de ma cabine Je reconnaît que après l’obtention du laissé passer délivré par la douane du Ghana à la frontière, pour les check point ça va pas vite.

Mais la traversée de certaine ville reste un peu compliquée Quand le taxi et le routier doit faire ami ami c’est souvent pas facile, ici c’est Kitampo.

Après 725 km parcouru Me voilà enfin à kumassi….21h 00mn ici.. La suite c’est pour demain matin bonne nuit

Le 29/01/2018, comme c’était prévu l’escale à kumassi était dans le planning depuis Ouagadougou…. Donc ma journée d’aujourd’hui consistait à suivre le bon déroulement des réparations qui était plus axer sur les systeme de freinage…… Garniture des fer à dos de la semi, patin du disque du tracteur et quelques serrage de part et d’autre bref la journée d’aujourd’hui n’a pas suffit à gérer le tous donc je reste encore pour une deuxième nuit à kumassi… La suite c’est pour demain matin

Pour ma journée hier Rien de concret, juste attendre le mécano qui a passé toute la journée d’hier à chercher pour achat des tambours de la semi et ce n’est qu’aujourd’hui dans l’après-midi qu’il est enfin revenu avec 5 tambours neufs pour remplacer les vieux usés qui servait de frein depuis 1993…… Maintenant prêt à reprendre la route direction Tema pour mon chargement.

Le 01/02/2018 pour cette journée déjà à 3h je Quittais kumassi pour Tema. Et à 10h je traversais la ville d’Acrra réputée pour ses bouchons interminables et ces marchands ambulants qui profitent de ces bouchons pour se faire un peu d’argent avec les automobilistes. Et à 11h30mn je t’ai bien garé dans le parking de tema, bon de chargement déposé …. Maintenant tous ce que j’ai à faire, c’est de m’ armer de patience en n’atendent mon tour pour le chargement.

02/02/2018 Pour cette journée déjà à 7h le chargement commençait à tour de rôle et ce n’est que vers les 10h que j’avais accès aux poste de chargement…… Le chargement dure juste une heure donc à 11h30mn j’étaisi encore garé au parking mais cette fois ci bien charger de 45000 litres d’essence . maintenant j’attends les papier pour pouvoir enfin reprendre la route direction Ouagadougou.

Le 03/02/2018 Ma journée d’aujourd’hui commença vers 3h du matin pour une circulation plus fluide à Accra… vers les 11h30 gros bouchon à kumassi et il a fallu Deux heures pour traverser la ville, puis cap sur thakiman et titampo.

18h bien garé dans un petit village du nom de (babato) pour la nuit… Ils me reste encore près de 400km pour atteindre la frontière. La suite c’est pour demain matin bonne nuit.

Pour cette journée du 4 fevrier,a 04h je quittais babato et vers 10h je traversais (tamale) l’une des grandes villes du Nord Ghana. Mais juste 30km après tamale,un peux crevés et il a fallu 1h pour réparer… Et à 21h21mn Bien garé à la douane de Paga, la traversé c’est pour demain matin pour un pays plus francophone…

Le  05/02/2018 la journée commence par un réveil un peu tard (7h)car l’administration du Ghana commence le travail à (8h). Déclaration en douane et salle d’attente 8h30mn, et vers les 11h ont traversait la frontière.

Et à 12h bien garé à la douane burkinabé pour les formalités d’usage.. Maintenant tous ce que j’ai à faire es de patienter en attendant le convoi sur ouaga.

Des photos prises à la douane de Daloa ville frontalière du Burkina Faso

le 06/02/2018 8h00mn enfin libéré par la douane du Burkina Faso, un grand convoi de plusieurs camion sous bonne escorte douanière Direction Ouagadougou. Une heure après ont traversait la ville de (Pô), Et 30mn après la ville de Pô je payais le péage.

Et vers les 11h30mn ont pouvait enfin voire la ville de Ouagadougou

Mais pour nous citernier du Burkina Faso, voir la ville de Ouagadougou n’est pas synonyme de bien garé ils faut traverser la ville et ressortie de la ville vers l’ouest et parcourir encore 40km avant d’arriver au dépôt de la sonabhy situer à (bingo) petit village à 40km à l’ouest de Ouagadougou.

Donc à 13h30mn bien garé au dépôt de la sonabhy, à n’attendant mon tour de dépotage, repos de quelque jours à la maison car c’est selon l’ordre d’arrivée des camions.. La vidéo c’est la ville de Ouagadougou..

 

 

 

 

 

 

 

 

Colorado’s Trucks

Dans les années 80, Uwe s’est rendu dans le Colorado, il nous a ramené de là de superbes photos vintage de ce coin de l’amerique profonde telle qu’on se l’imagine aujourd’hui encore !
N’attendez pas une seconde de plus, cliquez là, c’est KDO !